lundi 9 mai 2016 - par Robin Guilloux

Vincent Van Gogh, Terrasse de café un soir d’été, à Arles


Cette célèbre toile de Vincent Van Gogh "représente" la terrasse d'un café, un soir d'été, à Arles.
 
Le peintre s'est placé perpendiculairement à la terrasse (et non en face), ce qui lui a permis de créer un effet de profondeur et d'enrichir sa toile d'un grand nombre d'éléments, en perspective : un cheval tirant un fiacre avec ses lanternes allumées, le ciel avec des étoiles en forme de fleurs, les maisons, la rue avec ses pavés, des personnages attablés, d'autres, dans la rue, un homme et une femme qui semblent converser, un balcon, l'embrasure d'une porte au premier plan à gauche, la frondaison d'un arbre, à droite.

Le store et les murs du café, éclairés par une lampe à gaz, sont comme revêtus d'une substance précieuse. On pense à la vue de Delft de Vermeer et au "petit pan de mur jaune" que contemple Bergotte dans "La Recherche du temps perdu".

Les pavés eux-mêmes sont colorés et semblent refléter la lumière qui émane du café et des étoiles ; ils semblent même réverbérer le bleu du ciel nocturne. On y voit toutes les couleurs et les nuances de l'ensemble de la toile. On peut parler de métonymie (la partie pour le tout). Tout est déjà, mais rien n'est encore, nous cheminons sur des pavés disjoints, entre la tristesse et l'extase, la naissance et la mort, au seuil d'un mystère qui nous dépasse. Ces pavés cernés de noir préfigurent l'art abstrait. On les retrouve dans une toile de Paul Klee.

La silhouette blanche, étrangement allongée du garçon de café dans le trois quart inférieur de la toile retient particulièrement le regard. On a le sentiment que tout s'organise autour de cette silhouette. Roland Barthes parlerait du "punctum".

Mais ce garçon de café n'est ni le Christ, ni un ange ; Van Gogh communique un sentiment "mystique", paisible et joyeux, non en peignant un sujet "religieux", mais à travers une scène de la vie quotidienne.

Tous les éléments de la création sont présents dans cette toile : le monde minéral (les pavés), végétal (la frondaison de l'arbre, les étoiles en forme de fleurs qui font penser au vers de Stéphane Mallarmé "Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées"), animal (le cheval), humain et céleste. Ces éléments sont en profonde harmonie les uns avec les autres.

Le bleu (saphir) et le jaune (d'or) couleurs primaires complémentaires, sont les couleurs dominantes. Il y a également des touches de vert absynthe, (en particulier sur le mur du café et ce n'est sans doute pas un hasard), de vert émeraude, de mauve et de noir. L'embrasure de la porte est de la même couleur que le ciel : bleu saphir et le sol de la terrasse est rouge orangé (la chaleur humaine). Le bleu saphir symbolise le mystère le plus profond, l'amour divin (il n'est d'ailleurs pas tout à fait approprié de dire que les couleurs symbolisent, elles "incarnent") ; nous ne savons pas ce qu'il y a "derrière" cette porte. Il en filtre un peu de cette lueur dorée (la joie parfaite ?) que l'on retrouve sur le mur du café. Le peintre a placé son chevalet près de cette porte. Etre homme, c'est se tenir au seuil du mystère.
 
Pour peindre le ciel, le peintre a utilisé plusieurs nuances de bleu, du bleu clair au bleu marine (on parle de "camaïeu"). Ce ciel est à la fois "le ciel qu'on voit" et celui qu'ont découvert les astronomes dans leurs téléscopes. On y voit s'y dessiner des galaxies, des trous noirs, des naines blanches, des amas d'étoiles... on y pressent une profondeur infinie. Le ciel révélé par la science est encore plus mystérieux aux yeux de l'artiste. La science ne dissipe pas le mystère, elle le renforce. Ce ciel n'est pas celui de Pascal ("Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie") et n'a rien d'effrayant  ; il est à la fois mystérieux et familier. C'est aussi le ciel vu par un enfant, un "primitif" : deux étoiles dessinent des yeux, on devine une forme humaine ou angélique à la verticale du garçon de café, les étoiles, on l'a dit, ressemblent à des bouquets de fleurs, mais ce peut être le fruit du hasard, d'une interprétation subjective.
 
L'artiste ne peut se détacher de son époque, il en vit intensément les doutes, les interrogations et les tourments. Si la question de Dieu est au coeur de son oeuvre et de sa vie (on sait que le peintre se destinait à la prédication), Van Gogh, contemporain de Nietzsche, sait bien qu'on ne peut plus l'aborder "comme avant". Le génie (Bach, Mozart, Van Gogh...) s'aventure, armé de sincérité, dans l'espace infini qui sépare le signifiant du Signifié, le verbe du Verbe.
 
Un "mystère familier" : "Une odeur de mûres traîne au fond des galaxies.", dit magnifiquement Jean Mambrino.

Des étoiles qui ressemblent à des fleurs, un mur recouvert d'or, des pavés semblables à des pierres précieuses... On reconnaît la figure poétique par excellence de la poésie : la métaphore. La toile de Vincent Van Gogh est une "transfiguration" du monde. "Transfigurer" (le contraire de "défigurer") ne veut pas dire "transformer", embellir, mais révéler, dévoiler. "C'est ainsi que je vois le monde, pourrait nous dire Vincent, c'est ainsi qu'il est vraiment et c'est ainsi que vous le verriez si vous preniez la peine de le regarder avec les yeux du coeur, de l'habiter en poètes (Hölderlin) et non en prédateurs et en blasés."
 

Dans "Les Portes de la perception", Aldous Huxley se demande si certains artistes comme Van Gogh et certains mystiques n'auraient pas le don naturel de percevoir les choses telles qu'elles sont, d'accéder naturellement (et non, comme le fait Huxley, en absorbant de la mescaline) à ce que les bouddhistes appellent "Sat Chit Ananda" (la félicité de l'avoir conscience), et la mystique rhénane "l'Istigkeit", expression dont maître Eckart aimait à se servir pour définir l'Etre. Cette expérience se caractérise, selon Huxley par un rehaussement des couleurs, une perception particulière du temps et de l'espace et quelque chose d'ineffable qu'il nomme, faute de mieux, "vision de béatitude", "grâce et transfiguration", "présence sacramentelle de la beauté". "Si les portes de la perception étaient nettoyées, disait le peintre et dessinateur anglais William Blake, toute chose apparaîtrait telle qu'elle est."

Le peintre a planté son chevalet en plein air, ici en pleine ville, comme il le fait aussi en plein champs.

Ce qui caractérise la peinture de Van Gogh et celle des Impressionistes en général est le délaissement des sujets mythologiques ou religieux, des "natures mortes", de la peinture d'atelier au profit de la peinture "en plein air" au contact de la nature et de la lumière naturelle dont l'artiste s'efforce de capter les nuances changeantes, l'emploi de couleurs pures, le choix de sujets profanes, extraits de la vie quotidienne dont l'artiste magnifie (ou plus exactement "rend visibles") le mystère et la beauté.
L'artiste vraiment créateur, ne se contente pas "d'imiter la nature" (Aristote) ; c'est pourquoi le verbe représenter ("cette toile représente une terrasse de café à Arles, en été, la nuit...") n'est pas adéquat.
Vincent Van Gogh n'a pas "représenté" une terrasse de café, il a rendu visible un étonnement joyeux, une secrète espérance, la nuit transfigurée.
Maurice Ravel, second mouvement (adagio assai) du concerto pour piano en sol majeur, Martha Argerich avec l'orchestre national de France dirigé par Charles Dutoit (Franckfort) :

 
Apparition 
 
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.

- C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
J'errais donc, l'oeil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m'es en riant apparue
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.
 
Stéphane Mallarmé


20 réactions


  • Sozenz 9 mai 2016 17:14

    Merci pour votre magnifique description de ce tableau de Van Gogh.
    Pour le don que vous nous faites de partager un moment d émotion pur
    Mon intuition m’ a toujours fait aimer ce tableau, vous y avez mis des mots . Un grand merci à vous .


  • Phoébée 9 mai 2016 17:28

    Bon, vous ne m’en voudrez pas devant ce tableau, de me questionner. Van Gogh s’était-il crevé un tympan ou bien un œil ?


  • njama njama 9 mai 2016 17:48

    Le peintre s’est placé perpendiculairement à la terrasse (et non en face), ce qui lui a permis de créer un effet de profondeur et d’enrichir sa toile d’un grand nombre d’éléments, en perspective..."

    Ce n’était peut-être que l’effet de l’absinthe  ?
     smiley


    • Phoébée 9 mai 2016 20:31

      @njama

      On connaît des débiles légers capables de résoudre des problèmes de perspective ou de rejouer un morceau de piano à la première écoute sans jamais avoir appris le piano.

      Evidemment il s’est coupé l’oreille, nous le savons.

      N’empêche je ne le prend ni pour un débile, ni pour un grand peintre. Je peux ?

      Je me fous de ce qu’il a produit.

      Je n’aime pas.

      Cela me déstabilise, me rend parano comme une lecture de Céline ou de Kafka.

      Je ne veux pas sombrer encore dans la dépression .

      Puis-je ?


  • colere48 colere48 9 mai 2016 19:10

    Ce café existe toujours et il est possible de prendre une « absinthe » en terrasse en rêvant au passé...


    • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 16:44

      @colere48

      Il faudra que je vienne prendre un pot un de ces quatre, avec les lettres de Vincent, à son frère Théo, que si notre auteur avait lues, n’aurait pas écrit ainsi son article : « Vincent Van Gogh n’a pas »représenté« une terrasse de café, il a rendu visible un étonnement joyeux, une secrète espérance, la nuit transfigurée. »...

      Pas vraiment le témoignage de Vincent devant ce lieu, où il avait l’impression de pouvoir se perdre :

      « C’est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes, dans une atmosphère de fournaise infernale, de souffre pâle, exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir »...

      Rien à voir donc avec les élucubrations étranges de l’auteur, avec Proust invité pour faire chic, et pourquoi pas madame Verdurin prenant le thé avec Swan, Bergotte, et sa petite bande, tant qu’à faire ? L’auteur nous dit : 

      Ce n’est plus de l’interprétation, c’est de la manipulation, pire un mensonge....Le mieux est de se taire, de s’en tenir à la vie de l’artiste, pas de tenter de plonger dans la cause et la justification des couleurs. Il faut rappeler que Vincent est un météorite, qu’il n’a fait aucune école de peinture, que toute son immense production se fait sur huit ans...Il faut le sentir, c’est tout, se défaire des tentatives de compréhension habituelles, liées à la raison, et qui le mettront à l’index pendant longtemps. De même, on sent Rimbaud ou Cendrars. On n’embarque avec eux, en se moquant si les indiens ou les locomotives sont exactes.Mais on ne tente pas de mettre en partition leurs fulgurances, de les accorder avec une science quelconque, au risque de les rendre fades et insipides, dans cet exercice de déminage. 
      La maison jaune n’existe plus. Pendant longtemps, ses perspectives faussées furent utilisés, par de mauvais lettrés, pour nous convaincre que le regard de Vincent était fou...Jusqu’au jour où certains informaticiens utilisèrent un logiciel, pour recréer la maison jaune, en se servant de vieilles cartes postales d’époque. 
      Et là, bingo, la chambre apparaissait exactement comme dans les études et peintures de Vincent. Mais qu’importe après tout, on peut très bien déformer les perspectives sciemment, Regardez par exemple les huit clos de Hooper : Les wagons, les salles de cinéma...Elles sont toutes faussées, et le plus troublant c’est qu’on ne s’en aperçoit pas au premier regard, celui ci c’est vrai en proie à un malaise indéfinissable...Mais c’est là le but, la ruse, le transfert..... 
      En tout cas,sur ce café, Vincent comme il le dit dans ses lettres ne voit en rien un lieu apaisant. Bien au contraire. Et cela ne va pas s’arranger avec l’arrivée de Gauguin, qui rapidement, ne peuvent se voir en couleur. 

  • Jo.Di Jo.Di 9 mai 2016 19:36

     
    Ce Café va être transformé en Kebab halal. On y servira du Coca, au son du rap.
     
    La branlette shamanique sera plus laborieuse ....


  • Le p’tit Charles 10 mai 2016 10:43

    Sa peinture, n’est que le reflet de ses maladies...Syphilis et boisson..Pour son « génie » c’est une question d’appréciation de la valeur donnée à ses peintures par des « magouilleurs » de l’art..il me semble..Les populaces sont très malléable... !


  • alinea alinea 10 mai 2016 11:07

    J’aime bien qu’on m’apprenne à voir ; je n’avais pas vu le garçon de café, en revanche l’homme marche les mains dans les poches et croise la femme et que fait cet enfant si tard, dehors, le soir, et ce bout du tunnel à la lumière bleutée, au fond, quel autre monde ?
    J’ai des amis peintres et leur regard me paraît dense comme un objet, moi qui n’y vois rien, d’un détail, aussi je vois le monde ; la conscience ne passe pas que par les yeux, et la main qui les sert.
    Et merci pour cette association musicale, quelle pianiste !


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 13:00
    Je vous invite à lire le livre de Viviane Forrester qui est très bien documenté sur le sujet, exhaustif, et qu’on trouve sur amazon pour presque rien, juste un peu plus cher qu’une croûte de vincent en 1880 à Arles. « Van Gogh, ou l’enterrement dans les blés »
    Quand il va mourir, d’un raptus, ( coup de feu, mal soigné il va agoniser pendant 24 h) il faut savoir qu’il a commencé à être reconnu, que des critiques dithyrambiques et enthousiastes sur son oeuvre le gênent, avec cette impression de ne pas être compris, d’être vu trop comme un voyant, comme un fou. Mais il vient de vendre une toile à paris un très bon prix, et son nom commence à être accolé avec les plus grands. 
    Il n’y a pas de rapport magique qui explique le génie... On peut juste admirer ou pas la profondeur du canyon, debout au bord du vide. Vincent tentait de payer ses dettes avec ses œuvres, ou les offrait, généreusement. Personne, à l’époque d’Arles ne voulait accepter « ces croûtes », et les refusait poliment, en s’enfuyant devant ce dingue, qui s’était coupé une oreille, et contre les honnêtes gens pétitionnaient pour le faire enfermer. Seul un secrétaire de mairie, si je me souviens bien ne put se défiler, et accepta. Ce en quoi il n’eut pas à le regretter plus tard...Les lettres sont le meilleur vecteur pour approcher ce que fut son regard, son décalage. Sur ce café, qui sera un thème récurent de son séjour à Arles, le rouge et le vert exprime les terribles passions humaines. A Paris, son expérience avec l’absinthe lui a fait entrevoir ce qu’il veut éviter de reproduire.
    « C’est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes, dans une atmosphère de fournaise infernale, de souffre pâle, exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir »...Voilà ce que Vincent écrit lui même à ce sujet.
    C’est dans ce même café, mais de jour, que Vincent s’est installé pour écrire tout cela à Théo, son frère galeriste, qui le faisait vivre, de Paris. Théo, son alter ego, et dont il se sentit peut être trahi, quand celui ci se maria et donna naissance à un fils. Sans doute aurait il été mieux inspiré que de l’appeler Vincent, de nouveau....Les Vincent, il y en avait toujours eu un de trop dans la famille. Il faut savoir que Vincent Van Gogh naquit un an jour pour jour après la disparition de son frère, nommé lui aussi Vincent, et dont il passait chaque jour devant la tombe en se rendant à l’école. Toujours il eut l’impression d’avoir volé la vie de l’autre.....Voilà peut être la genèse de ce qu’il faut bien appeler une psychose, psychose qui est pour lui comme pour d’autres, une alternance de déphasages, avec d’autres moment, où l’individu retrouve toute sa gouverne, sa lucidité, ses capacités.
    Il ne vient pas de nulle part : Son père est pasteur, ce qui explique en grande partie son envie de le devenir. Quand à sa famille, c’est une famille bourgeoise, impliquée dans la peinture depuis plusieurs générations, en tant que fournisseurs et de commerçants. Vincent, enfin est remarquablement intelligent, polyglotte, et a donné le plus souvent une image très positive de lui quand il devait assurer...... Téo ne survécut pas six mois à Vincent, et devint « fou », lui aussi, victime d’épuisement, de déchirement et peut être aussi de culpabilité.

  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 14:12

    Quand à l’article en lui même, je ne veux pas être cruel, mais il est bien limité, celui d’un prof tentant de voir avec des rapports de trigonométrie, à percer avec les lunettes de l’enseignement et de la bien-pensance, à regarder au delà des apparences. 

    Rien ne me fatigue plus que de voir ces soit disant esthètes se mettre en vedette, devant leur couvée, en faisant des grands gestes, dans les musées, leur montrant ce qu’il faut voir, ce qu’il faut sentir. 

    • Sozenz 10 mai 2016 19:54

      @bakerstreet
      vous critiquez les rapports trigonométriques.
      allez voir les analyses géométriques de Guernica .. .
      Et arrêtez de critiquer ceux qui font redécouvrir à leur façon une œuvre ...

      personnellement j ai beaucoup aimé le texte de l auteur . Je ne vois aucun grand geste de sa part , mais bien au contraire , une grande simplicité .( je me trompe peut être mais peu importe sur la motivation de l auteur. mais j ai apprécié le moment qu il m a offert sur ce tableau que j aime .


    • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 20:18

      @Sozenz
      La trigonométrie et les sciences ex actes ne sont qu’une image que j’utilise comme métaphores pour dire que je pense pas qu’elles puissent pénétrer le cadre d’un tableau, avec ces histoires de dissection, de perspectives, et de chiffre d’or, venant souvent de gens qui n’ont jamais fait de la peinture. 

      J’ai grand respect pour l’oeuvre, le personnage de Van Gogh, lumineux, brillant solaire, et parfois orageux. Mais quand je ne suis pas d’accord avec une interprétation je le dis, d’autant plus facilement que Vincent a laissé les siennes sur ce café d’Arles. 
      Maintenant, il est vrai que chacun fait son interprétation, mais attention de ne pas en faire une sorte d’expertise plus ou moins rationnelle et éclairée, en prenant sa vision personnelle pour celle de l’artiste, ou sur ce qu’on doit entendre.

  • lmulinari (---.---.174.52) 12 mai 2016 20:08

    Votre description de la toile de Van Gogh était très précise et didactique. Elle m’aidé à découvrir les détails que je n’avais pas vus et expérimenter las émotions provoquées par les couleurs. Ma perception s’est ampliée après cette expérience. J’ai aimé particulièrement la comparaison entre Van Gogh et A Huxley. Je voudrais vous remercier parce que maintenant j’apprécie les œuvres de Van Gogh encore plus.


    • Robin Guilloux, auteur de l’article (---.---.210.91) 19 mai 2016 09:31

      @lmulinari

      J’en suis très heureux et je vous en remercie du fond du coeur.


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