jeudi 30 novembre 2006 - par Henry Moreigne

Les gal�riens parisiens du logement s’organisent

Se loger � Paris rel�ve pour les jeunes du parcours du combattant, avec souvent, au bout, le sentiment de se faire flouer par des bailleurs en situation de force. Face � cette situation, la r�sistance s’organise. Un collectif a vu le jour, « Jeudi noir », en r�f�rence � la date de parution du Particulier � particulier, hebdomadaire bien connu de petites annonces. Leur arme : l’humour.

La France enti�re sait que les loyers parisiens atteignent des montants totalement d�connect�s de la r�alit�, � un point tel (jusqu’� 660 euros/mois pour un studio de 17 m�) que les bonnes villes de province n’osent m�me plus prendre en r�f�rence les pratiques parisiennes. Tout un symbole !

Trouver un appartement � Paname rel�ve du chemin de croix. Des logements toujours plus chers et des bailleurs toujours plus exigeants. Le collectif Jeudi noir a choisi de r�agir en organisant des actions des plus insolites. Ses militants n’h�sitent pas � d�barquer par dizaines lors d’un rendez-vous pour une visite et � improviser une petite f�te au nez et � la barbe des propri�taires, ou � s’inviter � une conf�rence de presse de Jean-Louis Borloo, ministre du Logement, pour d�crocher un rendez-vous. A chaque fois, la vid�o est pr�sente, histoire de saisir ces moments ubuesques et de peser, par leur publication sur le site officiel du collectif, sur les acteurs du logement.

Derri�re la d�rision pourtant, l’objectif de Jeudi noir est des plus s�rieux : rappeler aux pouvoirs publics que les politiques du logement doivent aider prioritairement les personnes qui ont besoin de se loger.

46 r�actions

wired 30 novembre 2006 13:51

J’aime bien ce genre de r�volte. Une nuisance, une r�volte humoristique, et sans doute un peu sans illusion. Ils ne restent plus que ca...Alors allons y gaiemment.

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- (---.---.23.58) 30 novembre 2006 19:21
  
  Ah les probl�mes des fils de bourges qui veulent habiter Paris pour ne pas rencontrer les immigr�s en Banlieue. Et qui ne veulent pas prendre un scooter parcequ’ils auront trop froid � leur petites fefesses. C’est rigolo.
  
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- guillaume (---.---.155.178) 11 décembre 2006 15:43
  
  Quand on voit une merde du 93 se vendre au m�me prix qu’une merde du 16�me, on ne fait pas ce genre de commentaire.
  
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clairette (---.---.55.65) 30 novembre 2006 14:01

Ne parler que de Paris, c’est un peu r�ducteur, je peux vous citer des exemples v�cus sur Montrouge, Ch�tillon...(92). Ma fille, apr�s une s�paration, a d� cacher qu’elle avait deux anfants pour obtenir 33 m2 � Montrouge (compt�s pour 39 par l’agence...)... Il y avait quinze personnes qui voulaient ce logement, c’est gr�ce � la caution des parents et avec ce mensonge qu’elle l’a emport� ! Depuis c’est mieux, elle a un trois pi�ces � Ch�tillon pour 950 euros par mois... c’est presque la moiti� de son salaire ! et toujours la caution des parents ! alors, ceux qui n’ont pas de parents, qu’est-ce qu’ils font ?

Je partage ce coup de g.... de l’auteur !

Lors de ma derni�re visite � Ch�tillon, j’ai discut� avec des jeunes hommes qui m’ont dit dormir dans leur voiture... et ils ont un emploi, 1000 � 1500 euros, comment se loger ? Je suis atterr�e !

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- Antoine Diederick (---.---.217.79) 8 décembre 2006 22:25
  
  il n’y que l’intervention politique pour changer la situation :
  
  > Bloquer les loyers.
  
  > Incitation fiscales pour les proprios.
  
  > Politique du logement.
  
  etc....c’est une honte....la situation actuelle...
  
  La bulle immo ds les pays anglos saxons va se d�gonfler...cela suivra en Europe mais avec retard....
  
  Politique du logement, c’est le seul moyen pour donner du logement d�cent.
  
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(---.---.75.144) 30 novembre 2006 14:02

effectivement, quand est ce que les pouvoirs publics vont-ils mettre des limites � cette exploitation honteuse des logements, bien au del� de la juste n�cessit� de faire fructifier un patrimoine ?

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Offset (---.---.48.80) 30 novembre 2006 14:11

« Trouver un appartement � Paname rel�ve du chemin de croix. »

Paris c’est cher, on le savait. Mais il n’y a pas que Paris, passez la « fronti�re », en enjambant le perif, et vous aurez un loyer 30% moins cher. Pourtant, on pourra pas dire que des villes limitrophes de Paris soient mal �quip�s en transport en commun et services divers. Je trouve cela tr�s psycologique : c’est Paris ou rien. Donc du coup, les prix de Paris m�me augmentent d�mesur�ment.

Je trouve ca marrant les gens qui veulent absolument habiter dans Paris m�me. Ca fait un peu bobo comme r�action.

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- clairette (---.---.119.237) 30 novembre 2006 16:29
  
  @ Offset,
  
  si vous lisez mon commentaire pr�c�dent, vous verrez qu’il n’ya pas qu’� Paris intra-muros que les loyers sont inabordables ! Quand vous �crivez que la banlieue est 30% moins ch�re, pr�cisez laquelle ? Car je peux aussi vous citer des exemples dans le 91 � 30 km, voire 40 km de Paris, ou dans les Yvelines, o� les prix flambent aussi ! Mais il suffit de lire les annonces des agences pour comprendre ! Et les moyens de transports en commun « pratiques » vous avez d�j� essay� d’aller de Montrouge � Epinay sur Seine ? et de Massy � Enghien ? et de Ch�tillon � Noisiel ? Les prix des transports s’ajoutent au prix du loyer ! Personne ne r�ve dans mon entourage, de vivre � Paris, mais tous souhaitent ne pas faire une heure et demi de trajet matin et soir pour se rendre au travail et rentrer dans son studio de 20 m2 pour se relaxer !
  
  Cordialement.
  
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- (---.---.27.65) 30 novembre 2006 18:27
  
  Offset a bien parl�.
  
  Les gens qui veulent habiter Paris sont des d�licats qui veulent �tre bien au chaud dans le m�tro pour ne pas conduire une voiture ou un deux-roue. Ils ont peur de la banlieue parce qu’on leur a dit � la t�l� qu’il y a avait des noirs et des arabes. Il est juste qu’ils payent pour cela. Leurs revendications de n�o-soixante-huitards dor�s sur tranche me fait rire.
  
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- Moise (---.---.20.111) 30 novembre 2006 21:59
  
  La sur�valuation des loyers est certaibne. Ce n’est pas etre Bobo que de vouloir passer plus de temps chez soi que sur la route ! En plus, la voitureou le cyclo, �� coute cher ! tres cher ! Carburants, assurances reparation entretien !
  
  D’autre part, je suis informaticien, et tout ceux comme moi, qui cherchent un emploi, savent tres bien que cela se passe a Paris pour celui qui veut �voluer et ne pas rester confin� dans un travail qui ne correspond meme pas a ce qu’il a comme formation.Il y en beaucoup je sais mais l’informatique �� evolue vite, tres vite, et si vous n’vez pas trvailler dans le secteur de votre formation rapidement, c’est peine perdue !
  
  C’est quand meme ABHERENT, de demander a un locataire un salaire de quatre fois le loyer, quand on sait que la mojorit� des salaires stagne entre 1200€ et 1500€ brut /mois.Alors avec des loyers comme cit�s au dessu par une dame, a 660€, on se dit que oui effectivement y’a que les bobos qui peuvent se loger a PARIS. L�conomie nous conduit au vieux temps de la monarchie, les bourgeois entre eux et les pauvres autours.
  
  Je sui d’accord avec ce point de vue selon le quel paris est un regroupement de BOBOS !
  
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- Eric 1er décembre 2006 09:34
  
  Faux ! Sous la monarchie, la s�gr�gation �tait verticale. Les marchands en bas en boutique, les nobles au bel �tage, les pauvres sous les toits. Ils cohabitaient sous le m�me toit et comme l’escalier de service n’�tait pas encore invent�, ils pouvaient se rencontrer....
  
  C’est un acquis de la d�mocratie sociale de parquer les pauvres en banlieue � grand coup de HLM et de r�glements prot�geant les locataires contre les propri�taires, imposant les surfaces minimales, et fiscalisant les revenus locatifs de telle fa�on que beaucoup de surface ne sont pas lou�es.
  
  Monsieur Moreigne ? C’est encore une association de la mouvance trotskiste comme votre r�seau �ducation sans fronti�re ?
  
  On voit bien les effets �conomiques potentiels de cette transgression des droits de l’homme (droit de propri�t�)
  
  Un propri�taire qui veut mettre son bien en location risquera d�sormais de se retrouver avec un collectif d�barquant chez lui pour faire la f�te. Une bonne raison de plus de ne pas louer ou de louer a ses proches.
  
  Est-ce bien toujours la m�me logique ? Aggraver les tensions pour h�ter l’advenue de la r�volution ? On remplace la peinture sur les ambassades par les confettis chez les gens.
  
  Ah retournez voir Mourir � 30 ans (Romain Goupil)
  
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- Albator (---.---.229.236) 1er décembre 2006 09:50
  
  « Faux ! Sous la monarchie, la s�gr�gation �tait verticale. Les marchands en bas en boutique, les nobles au bel �tage, les pauvres sous les toits. Ils cohabitaient sous le m�me toit et comme l’escalier de service n’�tait pas encore invent�, ils pouvaient se rencontrer.... »
  
  Non, ca c’est plut�t XIX�me si�cle. Sous l’ancien r�gime, les nobles avaient tout l’immeuble pour eux. Enfin, dans les beau quartier (encore que Baumarchais avait son immeuble face � la Bastille..). Quand au petit noble, il restaient dans leur chateau, � la campagne (Paris n’avait que 600.000 habitant sous Louis XVI, pour quoi ? 26 millions d’habitant totalt).
  
  « C’est un acquis de la d�mocratie sociale de parquer les pauvres en banlieue � grand coup de HLM et de r�glements prot�geant les locataires contre les propri�taires, imposant les surfaces minimales, et fiscalisant les revenus locatifs de telle fa�on que beaucoup de surface ne sont pas lou�es. »
  
  Exact. D’ou aussi au XIX�me si�cle les ouvriers mal log�s..
  
  « Un propri�taire qui veut mettre son bien en location risquera d�sormais de se retrouver avec un collectif d�barquant chez lui pour faire la f�te. Une bonne raison de plus de ne pas louer ou de louer a ses proches. »
  
  Plus que jamais, le r�seau et l’offre informel. Soyons prudent : ils sont partout.
  
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- Henry Moreigne 1er décembre 2006 10:44
  
  Tremblez bourgeois des jeunes ennivr�s au Champomy menacent de d�barquer dans vos logements, arm�s des langues de belle-m�re entre les dents !lol Soyons s�rieux. La r�action de ce collectif est aussi sympathique que normale. Pas plus d�rangeante � mes yeux que la loi Robien qui par la d�fiscalisation qu’elle accorde (toujours aux memes) contribue � cette inflation des loyers (l� aussi tjrs pay�s par les m�mes).
  
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- guillaume (---.---.155.178) 11 décembre 2006 15:50
  
  Paris est un rep�re de bobos et de jeunes qui bouffent des pates.
  
  Vous ne vous demandez pas pourquoi des jeunes gens sans le sou sont pr�s � bosser � Paris dans ces conditions ?
  
  Mais bon, avant l’�lection, il n’y aucune raison que l’immobilier baisse : faudrait pas que le proprio parisien nouvellement endett� se mette � voter Le Pen. Ouhl�l�...
  
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wired 30 novembre 2006 14:20

Ca va au del� de Paris...

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Cris Wilkinson 30 novembre 2006 15:04

Pauvre petit parisien. Pas possible de trouver un 5 pi�ces dans le marais pour 400€/mois. Paris est une toute petite capitale (en superficie) par rapport aux autres villes alors tout le monde ne peut pas y habiter, c’est tout.

Sinon je remarque que comme � chaque fois on stigmatise, ces salauds de propri�taires qui sont de plus en plus regardant avec les pauvres locataires ...

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- panama (---.---.198.59) 30 novembre 2006 16:35
  
  Vous oubliez de dire que Paris n’est pas une ville ch�re en comparaison avec d’autres capitales europ�ennes.
  
  Personnellement, j’habite en province, o� la location d’un 3 pi�ces de 70m2 co�te 1200 euros par mois, sans les charges.
  
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- clairette (---.---.119.237) 30 novembre 2006 16:36
  
  @ Cris,
  
  On n’a pas d� lire le m�me article, il me semble qu’il n’�tait pas question d’un cinq pi�ces mais d’un studio de 17 m2 ? �a vous dit quelque chose : vivre dans 17 m2 ? J’imagine que c’est l’espace que vous r�servez g�n�reusement � votre employ�e de maison, ou � votre majordome, puisque vous paraissez si bien conna�tre les h�tels particuliers du Marais ?
  
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- Yvance77 (---.---.234.111) 30 novembre 2006 17:28
  
  C’est compl�tement con comme raisonnement. Au regard des salires medians Paris est une ville ch�re, Londres ou Dublin voir Bucarest sont horriblement ch�res ... c’est le curseur qu’im faut d�placer.
  
  A peluche
  
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Panama (---.---.198.59) 30 novembre 2006 15:12

C’est la loi de l’offre et de la demande. Il n’y a presque plus d’offre, alors les prix explosent, partout en France.

Les pouvoirs publiques n’ont pas une marge de manoeuvre �norme : qui va financer tout �a ? Les caisses sont vides !

La situation va redevenir un peu moins tendue : il y a 3 vendeurs pour 1 acheteur actuellement. Si les prix au M2 et en corollaire les loyers ne baissent pas brutalement, c’est que les faire baisser actuellement plongerait dans le rouge toute l’�conomie du pays, et en particulier les banques et grandes entreprises qui ont investi massivement dans l’immobilier.

Souvenez-vous : � la fin des ann�es 90, le Cr�dit Lyonnais �tait en faillite virtuelle � cause de l’explosion de la bulle immobili�re. Nous, contribuables, avons tous pay�.

Recommencer ? Non merci ! Vos actions sont sympathiques mais vont � l’encontre de la tendance actuelle. Ca ne sert � rien de pisser contre le vent : l’aterrisage se fera en douceur, cette fois.

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- Moise (---.---.20.111) 30 novembre 2006 22:06
  
  alors pourquoi certains logements sont -ils vide ? c’est n’importe quoi !
  
  on pr�f�rent laisser des logements vides plutot que de les liouer a des gens qui travaillent et gagnent honn�tements leur vue EUX, sans forcement sp�culer !
  
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- FreeIngrid (---.---.121.76) 1er décembre 2006 04:08
  
  « Les pouvoirs publiques n’ont pas une marge de manoeuvre �norme : qui va financer tout �a ? Les caisses sont vides ! »
  
  => si facille, dans chaque commune de + de 30000 habitant, prendre 10 sites a la periph�rie ( des champs ) et les passer a constructible ( changer le plan d’occupation des sols )
  
  les prometteurs, viendrons, pas de souci et ca fera m�caniquemment baisser le prix du metre carr� dans toutes la ville.
  
  Pas besoin d’argent public, juste avoir la volont� de d�livrer les permis de construire.
  
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(---.---.92.11) 30 novembre 2006 15:32

En clair dormez dans vos voitures c’est tendance. On croit r�ver. Franchement je trouve ce mouvement bien sympathique face � quelque chose qui est intol�rable, la difficult� � se loger. C’est quand m�me un besoin essentiel. Peut �tre cr�er les logements du coeurs ...

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Richard (---.---.193.53) 30 novembre 2006 15:50

« l’aterrisage se fera en douceur, cette fois » Que j’aime cette expression C’est la m�thode cou� pour s’�viter un krack immobilier ? Oups, je l’ai dit

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- panama (---.---.198.59) 30 novembre 2006 16:32
  
  Oui c’est un peu de la m�thode cou� !
  
  Ca serait aussi pr�f�rable pour tous, vous ne croyez pas ?
  
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LE CHAT (---.---.75.49) 30 novembre 2006 16:50

que fait Julien Courbet ?

Paris n’est pas le centre du monde , venez voir un peu dans le 13 et le 06 .............

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- panama (---.---.198.59) 30 novembre 2006 17:11
  
  Oh Le Chat, vous �tes un voisin ?
  
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- (---.---.150.232) 30 novembre 2006 18:36
  
  Marseille : UN FONDS DE PENSION NETTOIE LE VIEUX-PORT
  
  Le fonds de pension Lone Star a travers� l’Atlantique pour racheter la moiti� de la rue de la R�publique, une art�re populaire de Marseille. L’objectif de cette op�ration immobili�re r�pond au mot d’ordre de la mairie : � reconqu�rir le centre-ville � en boutant hors de ses murs les petits locataires.
  
  Seul un esprit tordu verrait dans le rictus grasseyant de Gaudin, le maire d’aujourd’hui, une r�miniscence du cynisme satisfait de Bousquet, le pr�fet d’hier, qui sous-traita le dynamitage du quartier du Vieux-Port � la Wehrmacht. Une telle comparaison vaudrait � son auteur d’�tre tra�n� devant les tribunaux pour diffamation, et nous ne nous y risquerons pas.
  
  Mais tout de m�me, que de similitudes dans les discours successifs justifiant l’expulsion des pauvres (voir anthologie)... Seul l’apport langagier des sociologues a un peu enrichi la rh�torique des �purateurs : aujourd’hui, on cause mixit� sociale et d�-paup�risation, l� o� hier on �ructait hygi�ne et �radication.
  
  Quant aux moyens employ�s, s’ils sont moins brutaux (on promet de saupoudrer le projet final de quelques logements sociaux), ils n’en sont pas moins d�gueulasses. D�s l’automne, les dynamiques mais anonymes capitalistes de Lone Star mandatent aupr�s de tous les locataires de la rue (qui ont appris qu’ils avaient chang� de proprio par les journaux) des individus louches, des � m�diateurs � auto-proclam�s, pour faire pression sur eux et pr�cipiter leur d�part. Alors que les pr�c�dents bailleurs (SIM, Danone, P2C...) avaient pari� sur le pourrissement et la sp�culation � moyen terme, Lone Star pr�tend toucher le jack-pot tout de suite.
  
  Les � Texans � ont annonc� haut et fort qu’ils avaient pour projet de se d�barrasser des occupants, de r�nover et de revendre leur parc immobilier en faisant une marge de b�n�fices de 18 % d’ici 2007 !
  
  Les fameux � m�diateurs � n’y vont donc pas avec le dos de la cuill�re. Ils racontent aux vieux isol�s que des travaux seront bient�t effectu�s dans les cages d’escaliers et les ascenseurs, ce qui les emp�chera de descendre de chez eux pendant des semaines, voire des mois ! Ceci apr�s les avoir fait parler de leurs angoisses et de leurs p�nuries, et leur avoir promis un logement alternatif � plus pr�s de [leurs] enfants �...
  
  Pour les loyers loi 1989 (loi socialiste limitant la dur�e du bail � six ans), il s’agit simplement de presser le mouvement : si la fin du bail est �loign�e, on fait miroiter une � indemnit� de d�part �. Mais les sommes en question sont tenues secr�tes, n�goci�es au cas par cas et seulement apr�s que le locataire se soit engag� � vite d�barrasser le plancher. Avec les baux loi 1948 (plus d’une centaine sur toute la rue), l’affaire se complique : les occupants, prot�g�s par la loi, ont souvent effectu� de gros travaux d’am�lioration de leur appartement, et ils sont d�cid�s � r�sister. Ce sont surtout eux qui se sont associ�s autour de Michel Quadra. Comme ils sont dispers�s sur toute la rue, ils pourraient paralyser les travaux de r�habilitation pendant des lustres.
  
  Ces derni�res ann�es, de myst�rieux incendies se sont multipli�s dans les cages d’escaliers, ainsi que des feux de paillasson sur le palier de certaines personnes �g�es. On accuse sans preuve les squatteurs (60 % des logements �tant vides, de nombreux sans-logis s’y sont install�s, servant malgr� eux de repoussoir).
  
  Un pharmacien, qui refusait la r�siliation de son bail, a vu arracher les conduites de gaz attenantes � son commerce. Lorsqu’il a voulu porter plainte, on lui a dit que seul le propri�taire �tait habilit� pour ce genre de proc�dure. Chose que P2C, le proprio de l’�poque, s’est bien gard� de faire. Le pharmacien : � Cela est arriv� � l’�poque de la fi�vre America’s Cup. Sur les plans d’Eurom�diterran�e [projet pharaonique de constructions de bureaux], nous avions disparu. � notre place, un h�tel de luxe. �
  
  Certains commer�ants, craignant un avenir trop al�atoire, ont d�j� accept� la somme propos�e et ont mis la cl� sous la porte, tel cet artisan-boucher de la rue des Phoc�ens. Comme lorsqu’on d�couvre ces petits-fils d’esclaves se balan�ant dans des rocking-chairs sous la v�randa des palais coloniaux de la vieille Havane, on �prouve une joie certaine � voir les immeubles de la rue de la R�publique, construits pour les nantis, envahis par la pl�be. Au pied de ces fa�ades pr�tentieuses, on se m�le volontiers au va-et-vient des caf�s et des �piceries. Entre parties de cartes et estampes orientales, on prend son petit noir au bar du Globe, o� la patronne viet se fait appeler maman par les jeunes du quartier. On s’arr�te pour lire le proverbe du jour que le fruits-et-primeurs �crit � la craie sur sa devanture. Mais � la mairie, ils n’aiment pas �a. Sous pr�texte d’am�nagement du tramway, la moiti� des petits commerces a �t� retranch�e du d�cor, �loign�e des clients et des habitu�s par un labyrinthe de barri�res m�talliques. Aucun service municipal n’a jug� bon d’informer les riverains de la dur�e des travaux. Un autre front est ainsi ouvert : apr�s la sp�culation priv�e, l’asphyxie et l’arbitraire � public �. L’hallali a-t-il sonn� ? Pas si s�r. Michel Quadra est optimiste : la gu�rilla judiciaire s’annonce longue, et Lone Star pourrait bien d�chanter.
  
  Car �num�rer les repreneurs successifs qui ont tent� leur chance avec la rue de la R�publique, c’est �grener une s�rie d’�checs cuisants. �checs des �lites dans leur qu�te d’un centre-ville o� elles puissent pavoiser � leur aise. La greffe d’un commissariat en plein cœur de la Canebi�re, n’est-ce pas l’aveu de cet �chec, quand l’�tat ne peut que mettre en sc�ne une reconqu�te par la force, f�t-elle � publique � ? Ce fortin au milieu du d�sert des Tartares est un constat d’impuissance. On a bris� la dynamique du bazar de Belsunce avec l’instauration des visas obligatoires et en envoyant le trabendo se cacher dans les entrep�ts du boulevard des Dames ou dans les locaux trop �troits du march� du Soleil, mais rien n’y fait : les galeries d’art subventionn�es de la rue Thubaneau, suppos�es remplacer le souk et les putains, tapinent dans le vide. Les facult�s et leurs �tudiants ont du mal � rendre l’atmosph�re du centre plus studieuse, moins canaille. Les � bobos � ne sont qu’une insignifiante minorit� et le dernier Africain d�barqu� s’int�gre dix fois plus vite qu’eux. Non, d�cid�ment, Marseille n’est toujours pas une ville pr�sentable.
  
  Bien s�r, les millions de Lone Star alli�s � ceux d’Eurom�diterran�e finiront bien par faire du d�g�t, malgr� l’�vaporation du fantasme humide de l’America’s Cup (voir CQFD n�4). Bien s�r, les pagnolades de Gaudin ne doivent pas faire oublier sa strat�gie de d�mant�lement du Marseille populaire (il a �t� � bonne �cole lorsqu’il �tait d�l�gu� � l’urbanisme sous la houlette de Defferre). La guerre men�e contre cette ville n’est pas circonscrite � la rue de la R�publique, ni m�me au p�rim�tre Eurom�d. Elle va du saccage de l’ancien quartier ouvrier du Rouet jusqu’� l’�ventration de Sainte-Marthe. Elle vise � creuser un peu plus le foss� qui s�pare le Sud bien pensant et bien votant du Nord racailleux, ghetto�s�, coup� du reste de la ville par un r�seau de transports en commun volontairement an�mique.
  
  Alors, d’�chec en improvisation, le commis actuel de la path�tique bourgeoisie locale finit toujours par d�truire quelques pans du Marseille qui nous pla�t. Et entre les sombres rodomontades des cow-boys de la BAC, la triste mine des barbus et de leurs femmes emball�es comme des meubles au rancart, et les p�les silhouettes des n�o-Marseillais se rendant � leurs n�o-jobs aux Docks de la Joliette, l’avenir ne serait pas folichon.
  
  L’utopie grise des urbanistes, qui craint la diversit� et la spontan�it� populaire comme la peste, aura-t-elle raison de la d�raison marseillaise ? Qui sait ?
  
  En tout cas, la lumi�re crue du ciel m�diterran�en se chargera de r�affirmer les angles vifs de la r�alit�, avec ses personnages impr�visibles et son admirable capacit� de r�sistance passive. Comme disait Nasser au � m�diateur � envoy� chez lui par Lone Star : � C’est tout Marseille qui n’est pas aux normes ! � Alors, puisque ici on exag�re, pourquoi ne pas proclamer d�s demain le communisme des maisons ?
  
  ARTICLE PUBLI� DANS CQFD N�19, JANVIER 2005.
  
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- (---.---.27.65) 30 novembre 2006 18:42
  
  Bof � Marseille, c’est d�j� la mafia italienne. Il ne pensent qu� l’argent.
  
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- LE CHAT (---.---.75.49) 1er décembre 2006 09:32
  
  Bonjour Panama , chtimi en exil dans les BDR , je trouve que les prix de terrains et les loyers n’ont rien � envier � Paname ; Aix en provence ou La Ciotat sont hors de prix , quand au 06 , nombreux sont les gens qui y refusent les mutations tant les loyers sont �l�v�s
  
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- panama (---.---.198.59) 1er décembre 2006 12:22
  
  Bonjour le Chat : cannois d’origine francomtoise ! Les prix de l’immobilier ici valent bien ceux de Paris.
  
  Je suis condamn� malgr� un bon salaire � vivre dans 40 m2.
  
  Je confirme que des ing�nieurs refusent d’�tre mut�s ici parce qu’ils ne veulent pas �changer leur maison dans le sud-ouest ou dans le nord contre un petit 3 pi�ces de 70 m2.
  
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- Antoine Diederick « the Contrarian ». (---.---.217.79) 8 décembre 2006 22:32
  
  @(IP:xxx.x23.150.232) le 30 novembre 2006 � 18H36
  
  Bon commentaire...
  
  Quand j’ai lu, il y a un an cette info sur Marseille, j’ai �t� sid�r� de comprendre que ce quartier historique n’avait pas trouv� d’investisseurs fran�ais pour r�nover....
  
  Ensuite, une plus value de 18 % , c’est �norme....c’est plus que les 6 % de la moyenne acceptable...cela ressemble a de l’arnaque...
  
  Enfin, bon, je suis peut-�tre trop critique
  
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chercheApptF1 (---.---.143.80) 30 novembre 2006 17:19

Ma demande de logement � la mairie de Paris date de 1998 ! (donc 8 ans)

Malgr� mes nombreux courriers au maire, � la mairie de paris, � la r�gion (Huchon), et au pr�fet... RIEN.

Dans son courrier, d�but 2006, le pr�fet me confirme que je rentre bien dans les « crit�res » des demandeurs d’un logement (petit salaire, logement insalubre : sans chauffage...)

LE SUFFRAGE UNIVERSEL N’EST QU’UN LEURRE CENSE NOUS FAIRE CROIRE QUE NOUS PARTICIPONS A NOTRE PROPRE EXPLOITATION, ALORS QUE LES CHOIX QU’ILS NOUS PROPOSENT NE NOUS LAISSENT AUCUNE CHANCE POUR RENVERSER LEUR SYSTEME DE DOMINATION, HORMIS LE PROCESSUS NATUREL D’UNE REVOLUTION SOCIALE !

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- panama (---.---.198.59) 30 novembre 2006 17:32
  
  C’est tout simplement qu’il y en avait d’autres qui �taient plus prioritaires que vous.
  
  je vous dirais simplement soit de changer de m�tier pour mieux gagner votre vie, soit de partir dans une r�gion moins ch�re.
  
  D�sol� d’�tre direct, mais votre mentalit� d’assist� ne vous rend en rien sympathique � vos malheur.
  
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- chercheApptF1 (---.---.49.212) 30 novembre 2006 18:17
  
  Panama :
  
  1) Je ne suis assist� en aucun cas ; J’ai un salaire.
  
  2) Ne sois pas « d�sol� » par ta mentalit� de charogne !
  
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- (---.---.27.65) 30 novembre 2006 18:48
  
  CHERCHEPAPPTF1,
  
  ce n’est pas parceque tu as un salaire que tu n’es pas un assist�. Regarde � la Sncf. C’est dur mais c’est pour ton bien. il faut que tu l’admettes : Tu es un assist�.
  
  cordialement
  
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- wired (---.---.92.11) 1er décembre 2006 10:33
  
  Franchement il y en a marre de ce genre de commentaire � deux balles. RAS le bol ! Ras le bol de cette soci�t� qui coince les gens au ieu de les aider. Mentalit� d’assister ? J’aimerais bien qu’il y ai du boulot, que ca avance et que tout le monde puisse avoir un logement...Il n’y a que des barri�res ! :-<< :-<<. Un jour ca va barder pour de vrai ! (D�sol� mais l� trop c’est trop).
  
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- Albator (---.---.229.236) 1er décembre 2006 10:40
  
  On a besoin de ton HLM pour les immigr�s de Cachant.
  
  Il faut que tu apprennes la Solidarit�. Eux n’ont rien, toi, au moins, tu travail.
  
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- guillaume (---.---.155.178) 12 décembre 2006 14:54
  
  Mentalit� d’assist�, c’est au choix :
  - Revenu minimum d’insertion,
  - Politique agricole commune,
  - Cr�dit � la consommation ?
  
  Non. On bosse, on touche pas le RMI, pas la PAC, on est pas endett�, et on est des assist� ?
  
  Et puis, quand vous parlez de Cachan, vous vous posez la question de o� sont log� les normaliens de Cachan ? Ce sont des assist�s qui n’ont qu’� d�m�nager � Etampes ? Encore des assist�, toujours des assist�s, et encore des assist�s.
  
  Pour moi, un assist�, c’est un b�n�ficiaire de la PAC. Pas un gars qui bosse pour gagner sa cro�te. Un gars qui s’�ndette pour acheter une croute en banlieue parisienne, j’appelle pas �a du dynamisme �conomique, mais du suivisme.
  
  Enfin pourquoi la France ne contient parmi ses plus grosses fortunes que des gens qui poss�de du luxe, de la grande distrib, des armes, de la com. C’est pas de l’innovation, �a. En voil� d’autres assist�s : les entrepreuneurs qui vivent de l’aum�ne publique, qui se sucrent sur les municipalit�s en faisant du chantage � l’emploi. De beaux assist�s. Ou encore les entreprises d’espace verts qui font gratos les jardins des conseillers municipaux... Quelle « esprit d’initiative ». Et tout le monde applaudit ?
  
  Et puis si vous regrettez que les groupes fran�ais soient sous-capitalis�s, il ne faut pas regretter la fa�on dont vous, par vos votes « d�mocratiques », contraignez le bon peuple � d�penser ses sous. Continuez � scier les bancs publics, �a fera s�rement plus de pognons pour les brasseries. Continuez � spolier les petits actionnaires.
  
  C’est quand m�me d�sagr�able de se voir dire par des gars qui ont construit leur logement � l’�poque-o�-il-fallait-�tre-le-copain-du-maire-pour-constructibiliser-son-terrain que nous sommes des assist�s.
  
  Il para�t que la France, on l’aime ou on la quitte.
  
  Je suis assez sid�r� de voir comment on utilise des revendications sociales ou socialisantes pour emp�cher le jeu de la concurrence. Les monopoles priv�s qui font semblant d’�tre publics, �a fait bander les fran�ais.
  
  Peut-�tre que j’aimerai mieux la Suisse.
  
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loga (---.---.60.253) 30 novembre 2006 17:33

Le cr�dit lyonnais ne s est pas effondr� � cause de limmobilier. Un autre param�tre tout b�te vous avez une entreprise qui marche et vous souhaitez embaucher .Les entretiens sont positifs mais ne trouvant pas � se loger les jeunes ne restent pas (salaire cadre pourtant) et en plus la compagne qui ne trouve pas de boulot .(voir sur sophia ou grenoble)

Les administrations ne trouvent personnes pour certains postes dans de grandes villes le rapport loyer /salaire est trop �lev� pour les gens de cat�gorie C ou B d�butant.

La baisse non elle ne sera pas aussi importante que l augmention . La notion de l offre et de la demande peut expliquer cette folie des tarifs et elle restera car si on fait venir des europ�ens qualifi�s :on les logent o� ?

Et puis il y a la selection sociale par le prix du m� les gens qu on ne veut pas ne peuvent plus se loger et vont en banlieue .

La natalit� n est pas trop forte et celon certain cela va poser des probl�mes �conomiques -heureusement que ces analystes ne pensent pas aux logements car leurs th�ories seraient � mal.

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- (---.---.27.65) 30 novembre 2006 18:36
  
  Il faut embaucher des immigr�s. Place � ceux qui veulent travailler.
  
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reinette (---.---.49.212) 30 novembre 2006 18:12

Aujourd’hui en France 86 500 personnes vivent dans la rue.

934 000 personnes ne poss�dent pas de domicile et vivent � l’h�tel, dans des habitats de fortunes, en camping, h�berg�es chez un tiers (hors famille), en meubl�, en r�sidence sociale ou foyer d’urgence.

2 187 000 personnes sont dans des logements d�pourvus de confort de base (pas de salle d ‘eau, de WC, de chauffage) ou dans des conditions de surpeuplement accentu� (plus de 2 personnes pour 9 m2).

Au total 3 207 500 personnes vivent un quotidien de mal logement chronique et critique.

� cela s’ajoute toute une population qui est en situation de fragilit� et risque � chaque instant de basculer dans une situation de grave mal logement. C’est le cas pour 625 000 personnes vivant dans des copropri�t�s d�grad�es n�cessitant une intervention publique urgente.

715 000 personnes en difficult� ont du mal � joindre les deux bouts et payer leur loyer, avec des p�riodes d’impay� de plus de 2 mois.

3 507 000 personnes souffrent de surpeuplement au sens large (entre plus de 1 � 1,5 personne pour 9 m2) Enfin, 823 000 personnes vivent h�berg�es chez des tiers (famille ou amis).

Ces 5 670 000 personnes sont donc menac�es � moyen et long terme de basculer dans une situation d’extr�me mal logement.

En tout, le mal logement concerne donc 8 877 500 soit plus de 10 % de la population fran�aise. Si nous sommes loin des 50 % de mal-log�s de 1954, la situation actuelle est pr�occupante car depuis le d�but des ann�es 90 le nombre de mal-log�s ne cesse d’augmenter.

Cette tendance s’acc�l�re sous l’effet de nombreux facteurs aggravants. Le principal facteur aggravant est la part du budget d’Etat consacr� au logement, 25 milliards d’euros, en baisse puisqu’il est pass� en dessous des 2 % du PIB et se maintient autour de 1,8 % du PIB. Alors que les grandes d�clarations consacr� � cette priorit� nationale qu’est le logement se multiplient le budget lui stagne.

Le nombre des demandeurs de logement HLM 1 300 000 continue d’augmenter et le nombre de logement manquant pour r�pondre � cette crise est estim� � 900 000.

En outre plus de 67 % du parc HLM � plus de 20 ans. Le secteur locatif recul au gr� des incitations � l’acc�s � la propri�t�. Bien que 56 % des Fran�ais soient propri�taires le mal logement ne recule pas et une part du parc locatif qui accueillait des m�nages pauvres dispara�t.

Parall�lement le prix du logement � l’achat ou en location s’est envol�. La part du budget des m�nages consacr� au loyer devient de plus en plus lourd.

Pour une personne gagnant le SMIC (1254,28 euro) cette part repr�sente 46,9 %du budget dans le priv�e et 28,3 % dans le parc social.

Pour un couple avec 2 enfants ayant un revenu de 1,5 fois le SMIC (1881,42 euro) le taux d’effort repr�sente en moyenne 48,8 % dans le priv�e et 22,7 % dans le parc social.

Enfin depuis plusieurs ann�es les grande villes mais aussi les villes de tailles moyennes voient de plus en plus leur centre s’embourgeoiser. Les classes populaires sont chass�es des centres villes, repouss�es en p�riph�rie. Ce ph�nom�ne per�u au d�part comme naturel et irr�versible se r�v�le sinon organis�, au moins accompagn�. Il entra�ne une redistribution g�ographique tr�s in�galitaire des classes sociales dans les villes favorisant une nouvelle discrimination spatiale.

L’origine du mal actuel

Les principales causes de cette situation se retrouvent partout en Europe :

• L’explosion de la pauvret�, du ch�mage et du travail pr�caire.

( 7 millions de salari�s en France, per�oivent moins de 722 euro par mois. Depuis les ann�es 90, l’interim a augment� de 130%, le nombre de CDD de 60% et les CDI de seulement 2%)

• baisse du rythme de la construction de nouveaux logements (dans le secteur social, les politiques de rigueur budg�taire men�es dans les ann�es 1990 ont conduit les Etats � r�duire fortement la construction de nouveaux logements sociaux)

• Libert� des prix et ph�nom�nes de sp�culation immobili�re : les mesures publiques de r�gulation (par ex. : encadrement des loyers dans le parc locatif priv�) par les Etats Membres des march�s du logement ont, sauf dans quelques Etats Membres, disparu avec les mesures de modernisation de l’intervention publique.

S’il existe un � march� � o� l’Etat � un r�le pr�pond�rant c’est celui du logement et de la construction. Il construit v�ritablement le march�.

A partir des ann�es 60 s’impose peu � peu une politique n�o-lib�rale qui d�teint sur la politique du logement.

D�s 1966 est mis en place le march� hypoth�caire, qui ouvre aux banques la facult� d’offrir des cr�dits � long terme et r�duit la part de l’apport initial. A ceci vient s’ajouter la cr�ation de comptes �pargnes logements, favorisant un financement bancaire massif de la construction.

En 1962, les banques assuraient 21,7% des cr�dits au logement, en 1972 leur part est pass� � 65,1%. A l’inverse la part du secteur public tombe lui de 59,7% � 29,7%.

A qui cela profite le plus ?

Aux constructeurs de maisons individuelles, dont la plupart apparaissent dans les ann�es 70. Ils s’organisent pour convaincre les pouvoirs publics de favoriser la politique pour l’habitat individuel.

En 1968, ces professionnels trouvent un appui aupr�s du ministre de l’�quipement Albin Chalandon, qui veut acc�l�rer le d�sengagement de l’Etat. Il produit une circulaire en 1972, limitant la production d’immeubles verticaux (grandes barres) de plus en plus critiqu�s et encourage la production de maisons individuelles. Les entreprises de construction de maisons sur catalogue se d�veloppent alors rapidement.

Parall�lement, l’allocation logement � caract�re social est cr��e, ainsi que le pr�t immobilier conventionn�.

Toutefois l’aide � la pierre persiste et interf�re dans le march� de la construction. Cela limite certains potentiels de construction de l’habitat individuel.

Une r�forme s’impose !

Le pr�sident en place Val�rie Giscard D’Estaing d�cide d’engager une politique de � lib�ralisme avanc� �. Il refuse le maintien du syst�me mixte : aide � la pierre / aide � la personne. Il est soucieux de d�sengager l’Etat, pour r�duire les d�penses publiques.

On �tend � toutes les cat�gories de m�nages des aides personnelles qui sont sens�s compenser la fin de l’aide � la pierre (maintenu pour les plus d�munis) Les derni�res r�sistances sautent avec la mise en avant de l’APL (aide personnel au logement) qui doit permettre aux m�nages modestes d’acc�der � la propri�t�.

Cette politique du logement se r�v�le �tre une arme redoutable contre le collectif et le social. Ainsi l’acc�s � la propri�t� gr�ce � des cr�dits � long terme et le mythe du pavillon individuel, permet d’attacher le b�n�ficiaire � un ordre �conomique et social, par l’endettement contract� aupr�s des banques.

En outre les banques accumulent une masse d’argent de plus en plus importante qu’elles font fructifier sur les march�s financiers qui alimentent la sp�culation notamment immobili�re.

La politique du logement est donc orient�e par des agents indirectement li�s au monde du logement (en tous cas du logement social), guid�s par des choix inscrits dans un projet lib�ral global, servant � alimenter l’�conomie. La politique d’extension et d’accession � la propri�t� priv� a �t� �labor� dans ce but et en plus elle a permis de rallier � sa cause d’abord les cadres dans les ann�es 80, puis les ouvriers et les petits employ�s...et bient�t les m�nages les plus pr�caire puisqu’on leur propose de devenir propri�taires de leur logement HLM. Cela marque l’ultime d�sengagement de l’Etat.

Cette conception pose un probl�me sp�cifique. Les HLM ne remplissent plus leur r�le d’habitat �conomique sans devenir des logements regroupant les � cas sociaux �. On observe en effet une paup�risation croissante de la population du parc HLM. Il abrite actuellement 22 % de ch�meurs, deux fois plus que dans l’ensemble de la population, et 13 % de personnes qui vivent de minima sociaux.

Le � logement tr�s social � est de plus en plus fourni par le parc priv� d�grad�, dans des conditions souvent d�sastreuses. Les plus d�munis et les personnes en situation irr�guli�re se r�fugient en effet dans des logements priv�s de tr�s mauvaise qualit�, de toute petite taille ou sans �quipement de confort (salle d’eau, WC, etc.), insalubres ou encore g�r�s par des propri�taires ind�licats (marchands de sommeil...).

L’offre pour de tels logements demeure consid�rable et leur co�t (au moins apparent) est plus faible que celui du logement social. Pour ne rien arranger, l’Etat a fortement r�duit ces derni�res ann�es son effort en faveur de la r�habilitation des logements anciens. En particulier, les financements par l’Agence nationale pour l’am�lioration de l’habitat (Anah) sont en diminution depuis dix ans.

L’Etat pense r�pondre par le seul effet de la mixit� sociale : en filtrant les attributions, en � restructurant � les quartiers o� il y a une trop forte concentration de logements sociaux avec une population pauvre importante et en incitant l’installation de classes moyennes dans ces m�mes quartiers pour assurer un bon �quilibre social.

Cette politique qui consiste seulement � d�placer les populations de fa�on mieux r�partir les pauvres en �vitant tout risque de concentration est des doubles aveux :

1) On ne cherche plus � lutter contre la pauvret� qui est en d�finitif le moyen vraiment efficace et radical pour faire dispara�tre les probl�mes sociaux

2) On suppose que le fait de sous-poudrer quelques m�nages de classes � moyenne � dans des quartiers populaires ou de mettre quelques pauvres au milieu de riches est b�n�fique au pauvres...ce qui donne une id�e de l’image que se font les politiques et les institutions des cat�gories les plus pauvres.

De plus chaque � nouvelle � politique du logement reprend et prolonge le projet Giscard vantant les bienfaits de l’acc�s propri�t�. Ces politiques en visant � rendre propri�taire un maximum de particuliers et de l’autre en g�rant par des mesures d’urgences, la pression exerc�e pour loger les plus d�munies, acc�l�re la s�gr�gation social et spatial par quartier � grande vitesse.

L’ultime solution face � cela l’Etat l’a trouv� c’est de raser les quartiers � � probl�mes � o� une partie. Il pr�voit la destruction de 200 000 logements sur 5 ans dans 750 quartiers. On d�truit des logements pas forc�ment insalubres, mais des lieux � en marge � o� la vie sociale a atteint un niveau extr�me de d�gradation.

C’est une solution qui montre l’incapacit� de r�agir et de traiter r�ellement l’origine probl�me : la pauvret� et le manque de logements v�ritablement sociaux.

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- (---.---.27.65) 30 novembre 2006 18:30
  
  Qui lit un commentaire aussi long et aussi idiot ?
  
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- (---.---.150.232) 30 novembre 2006 18:41
  
  FEIGNASSE !
  
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Albator (---.---.229.236) 1er décembre 2006 09:06

« rappeler aux pouvoirs publics que les politiques du logement doivent aider prioritairement les personnes qui ont besoin de se loger. »

Quand on n’en a pas les moyens, on ne se loge pas � paris, voila tout.

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Antoine Diederick (---.---.216.250) 8 décembre 2006 23:22

La crise du logement montre, � mon sens, le terrible manque de politique citoyenne et le terrible d�ficit citoyen ,tant ds le chef des gens et de la classe politique.

Il est temps d’un recentrage responsable...

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Les gal�riens parisiens du logement s’organisent

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