mercredi 12 avril 2023 - par Réflexions du Miroir

Cent ans d’égyptologie en Belgique

Le 14 mars 2023, la reine Mathilde et la princesse Élisabeth de Belgique ont entamé une visite de travail de trois jours en Égypte. Mère et fille ont foulé la terre des Pharaons, du Caire à Louxor, pour suivre les traces de l'intrépide reine Élisabeth, venue 100 ans plus tôt découvrir la tombe de Toutankhamon.
E
n Belgique, l'engouement pour l'égyptologie est né par la persévérance de Jean Capard.

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Il y a 100 ans, presque jour pour jour, la reine Élisabeth, épouse du roi Albert Ier, arpentait les terres de ce pays d'Afrique du Nord avec son fils aîné, le futur Léopold III. L'héritier du trône n'avait alors que 21 ans, comme la duchesse de Brabant. Elles inaugurent l'exposition intitulée 1923-2023 composée de photographies et de films relatant le voyage de la reine Élisabeth de Belgique et du prince héritier Léopold.

La reine Élisabeth est à l'origine de l'épanouissement de l'égyptologie en Belgique. Elle était réputée pour sa passion débordante pour la terre des Pharaons et sa témérité. Elle fut d'ailleurs l'une des premières européennes à découvrir la tombe de Toutankhamon située dans la Vallée des Rois en suivant l'égyptologue Jean Capart. Celui-ci d'un enthousiasme et d'un dynamiste permanent va en une cinquantaine d'années, donné son véritable essor à la collection égyptienne en faisant de Bruxelles une véritable capitale de l'égyptologie. Son esprit encyclopédique se rattache à la philosophie de Paul Otlet et Henri La Fontaine qui, dans leur Mondaneum s'étaient donné pour but de rassembler en un même lieu toutes les connaissances du monde, devenant l'ancêtre du Web. 

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En 1922, la découverte de la tombe de Toutankhamon par Howard Carter provoque une engouement, Capart suggère à la reine Elisabeth de créer une fondation égyptologique pour promouvoir les connaissances scientifiques concernant l'Egypte ancienne. Cette fondation devenue Reine Elisabeth qui fête son centenaire, devient un centre de recherche et de diffusion de l'égyptologie grâce à de nombreuses publications et conférences.
En février 2022, la reine Mathilde et sa fille ont visité le célèbre tombeau, point d'orgue de la visite. Guidées par des égyptologues et des professeurs, elles se sont rendues ensuite sur différents sites archéologiques à Louxor et ses environs où des fouilles sont encore en cours, effectuées par des institutions et des universités belges pour valoriser une fois de plus, l'expertise belge dans ce domaine et de "mettre en lumière la passion et l'engagement de l’aïeule de son époux pour l’égyptologie dans une visite de travail historique sur les traces de son arrière-arrière-grand-mère.
"
Cette visite commémore plusieurs anniversaires célébrés en 2022 et 2023 de manière symbolique" révèle le communiqué officiel du palais.

  1. Il y a 200 ans, Jean-François Champollion parvenait à déchiffrer les hiéroglyphes.
  2. Il y a 125 ans ce fut l’émergence de l’égyptologie belge.
  3. Il y a le 75 ans mourrait l'égyptologue belge, Jean Capart, grand ami de la reine Élisabeth. 

Pour l'occasion, la reine Mathilde et sa fille logèrent dans le mythique "Winter Palace Hotel", le même hôtel que la reine Élisabeth 100 ans plus tôt. Celui-là même qui a accueilli la célèbre romancière Agatha Christie au moment d'écrire "Mort sur le Nil".
Jean Capard a été l'initiateur et le catalyseur de l'égyptologie en Belgique.
Elle a été aussi pour moi, le départ d'une passion. Plusieurs livres m'ont servi pour m'informer de cette époque qui a compté 3000 ans d'histoires. 

Ramsès II

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Ramses II et son héritage continuent de fasciner le monde entier.
A Paris, une exposition "Ramsès II et l'or des pharaons" vient d'ouvrir ses portes

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« Paris sera la seule ville d’Europe à accueillir cette exposition et, surtout, la seule à montrer le sarcophage de Ramsès II grâce à une coopération inédite entre la France et l’Egypte ». Les pharaons sont une valeur sûre de la muséographie. Ils intéressent tout le monde, jeunes et vieux, petits et grands, et cet amour finit par en être intrigant. Depuis la campagne de Napoléon et la découverte de Champollion, il s’agit d’une véritable passion française qui ne s’est jamais démentie.
Mais, qui était ce pharaon ? Il représentait un dieu sur Terre pendant sa vie.
Quelle était sa vie et que retenir de son règne ? Philippe Collombert, professeur d'égyptologie à lʹUniversité de Genève et directeur de la mission archéologique franco-suisse de Saqqâra répond dans "Un jour dans l'histoire"..
Il reste l'un des rares pharaons dont la mémoire persiste au cours des siècles. Des constructions immenses encore visibles (Abou Simbel, le Ramesseum) des histoires bibliques comme l'Exode. En 1956, sortait les "Dix Commandements" et était représenté à nouveau ce 5 avril sur notre 3ème chaîne télé belge.
En Egypte au temps pharaoniques, le bébé sauvé des eaux, Moïse, a eu une singulière destinée à devenir le libérateur des Hébreux et leur guide spirituel.
Mais qui était Moïse et avec quel Ramsès a-t-il été contemporain ?

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Ce fut le tournant dans l'histoire, par un déclic dogmatique qui a fait passer le polythéisme au monothéisme dans l'esprit des contemporains et des générations suivantes.
De vagues références des auteurs classiques à un roi à Ramsès (ou Ozymandias d'après Diodore de Sicile) le souvenir du puissant pharaon de la XIXème dynastie pour traverser les millénaires sans connaître ses pensées intimes, ses objectifs et ses peurs pour dresser un tableau psychologique de sa personnalité et à mieux cerner ses initiatives. Ses exploits trahissent une certaine démesure, le désir de surpasser ses prédécesseurs et de laisser une empreinte pérenne dans la mémoire des hommes en regard des dimensions colossales des ses monuments et de l'échelle de ses affrontements militaires jusqu'à son extraordinaire descendance de plus d'une centaine de fils et de filles. Que dire sinon d'être un Dieu sur Terre dans le sillage des Grands qui est monté sur le trône à l'âge de 24 ans en -1279 AC jusqu'à l'âge de 91 ans après une lignée non royale de rois éphémères à la légitimité douteuse qui avaient bâti un empire puissant, terminé dans le trouble en transit par l'épisode amarnien et la réforme religieuse d'Akhenaton (Aménophis IV) d'un Dieu unique : le Soleil.
Pour les anciens Égyptiens, l'univers n'était au commencement qu'un grand océan primordial sur lequel Ré  créa le monde qui fit naître le dieu Noun dans un enchainement avec Atoum (le soleil), de Tefnout (l'humidité), de Shou (le souffle) qui sépara la déesse Nout, reine du ciel, de Geb, dieu de la terre dont l'union naquirent trois fils : Osiris, dieu des moissons et roi des tombes, Horus, à la tête de faucon protecteur, dieu du cosmos et Seth, le maléfique, dieu des tempêtes et des orages et deux filles, Isis et NephtysGeb offrit le pouvoir sur terre à Osiris, dieu de la fertilité. Il régna aux côtés de sa sœur et épouse Isis, reine magicienne, Hathor, à tête de vache, déesse de l'Amour, de la Beauté, de la Musique et de la Maternité. Osiris fut le premier Pharaon d'une longue lignée au cours de ces 3000 ans.
Pour parler de leurs croyances polythéistes, on parle de "Mythologie égyptienne" avec des noms comme Ramsès, Thoutmosis, des Aménophis, numérotés en séquence..
Ils avaient la volonté d'être immortels, de vivre des millions d'années après leur mort par la conservation de leur corps pour leur survie dans l'au-delà..
Ils avaient pris des représentations de leurs dieux par des têtes d'animaux et des être vivants qu'ils connaissaient visuellement.
L'initié égyptien prend conscience des neuf éléments essentiels de l'être :

  1.  djet, le corps par image matérielle du grand corps céleste
  2.  ka, représentant du dynamisme créateur 
  3.  ba, l'âme qui a la possibilité d'incarner le divin sur cette terre 
  4. shut, l'Ombre comme reflet de la vérité
  5. akh, le lumière de l'esprit
  6. ab, le cœur comme siège le siège de la conscience 
  7. sekhem qui  apporte la puissance de réalisation
  8. rén, le Nom qui donne la vérité ultime de toute création 
  9. sakh, représentant le corps spiritualisé. 

C'est dire que les Egyptiens anciens avaient tout envisagé, tout orchestré par neufs fonctions, bien réparties avec des dieux qui s'occupaient de toutes leurs tâches spécifiques avec leur notion de cycles circadien qui va de la naissance du Soleil au matin et à sa disparition le soir et de sa renaissance, le lendemain avec Khépri, dieu des cycles et Atoum ,situé entre "ne pas être" et "être complet". Ptah, dieu des artisans et des artistes.
Le cycle annuel doit prévoir des inondations trop faibles ou trop fortes à cause des crues du Nil qui pouvaient être source de joie comme de peine avec Sobek. à la tête de crocodile solitaire, dieu de l'eau et Bastet, à la tête de chat, déesse de la joie du foyer.
Le cycle de la vie passe par la naissance qui succède à la mort avec son protecteur Anubis, à la tête de chacal bien aimé, protecteur des nécropoles mais qui ne doit pas prévoir de réincarnation terrestre, mais seulement l'idée de l'immortalité par la grande sagesse de Thot à tête d'ibis, maître du temps, du savoir et des mathématiques.
Tout est ainsi réglé avec des dieux pour toutes les phases de la vie.
Le Nouvel Empire, le plus important dans l'histoire, contient la XIXème dynastie avec les pharaons Ramsès Ier, Séthi Ier, Ramsès II, Mérenptah, Amenmès, Séthi II, Siptah et Taousert...

Leur "Livre des morts" ou "Livre pour sortir au jour", celui des vivants, mais aussi de tout principe lumineux s'opposant aux ténèbres, à l'oubli, à l'anéantissement et à la mort. Dans cette perspective, le défunt égyptien cherche à voyager dans la barque du dieu soleil  et à traverser le royaume d'Osiris dans une version nocturne du Soleil diurne en cours de régénération.

 

Réflexions égypto-belgo humoristiques du Miroir

J'ai écrit successivement 

Après avoir fait la croisière sur le Nil jusqu'à Assouan, à Louxor, le Winter Palace a été mon hôtel pendant une semaine dans une petite chambre pas celle des reines Elisabeth ou de Mathilde.


Jean Capart a rendu à l'utopie de l'égyptologie, ses lettres de noblesse au niveau mondial.
Il est mort en juin 1947 et je suis né deux mois après.

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Mon homonyme parfait, pourtant sans lien familial, a été égyptologue au Musée du Cinquantenaire, lui, Bernard et moi Guy. En 2004, il écrivait dans la "Revue belge de philologie et d'histoire".
Pas étonnant que l'égyptologie a été pour moi, une passion. C'était écrit.
L'Egypte des Pharaons a une histoire d'au moins 3000 ans.

Elle a évidemment évolué dans le temps mais il y a des anniversaires que l'on ne peut laisser passer dans l'ombre.
France5 présentait jeudi 5, "La cité oubliée de Ramses II" à la découverte de Pi-Ramsès à Qantir..
Ce samedi 8, le documentaire "Enquête sur la nécropole des taureaux sacrés" à Saqqarah, non loin de la pyramide à gradins de Djoser, construite par l'architecte Imhotep, montre la mystérieuse et très ancienne nécropole du sérapéum dédiée aux taureaux sacrés au nom grec Apis qui perdura jusqu'à l'époque romaine comme symbole de fertilité, de puissance sexuelle et de force physique. Au milieu du XIXème siècle, avait été mis à jour, un fabuleux trésors constitué de vases canopes, d'amulettes, de statuettes et de bijoux à leur effigieAuguste Mariette y avait commencé les fouilles, guidé par les informations de Strabon, mais bizarrement sans y trouver de tombes. Les pharaons aimaient s'entourer de tout le confort dans leur tombe pour la traversée de l'au-delà.
ARTE continuait la soirée par "Les étonnantes techniques des bâtisseurs de la pyramide de Khéos" et par le suspense du "Complot contre Ramsès III".

Les fouilles continuent sur plusieurs fronts en Egypte.

Les Grecs ont pris la relève des Egyptiens en personnifiant leurs dieux dans une famille régulée par le patriarche Zeus du haut de l'Olympe.
Dans la mythologie grecque, les dieux peuvent être blessés, tomber malades ou même être tués. Ils peuvent être soumis à des limitations et des faiblesses bien plus humaines, telles que la jalousie, la colère ou la luxure.
Les Romains ont repris l'idée en leurs donnant d'autres noms mais avec des fonctions équivalentes. (Aphrodite->Vénus, Apollon->Phébus, Arès->Mars, Artemis->Diane...).

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Alors, les religions du christianisme, de l'islamisme et du judaïsme, tout en reprenant certaines idées, ont imaginé réduire les divinités sur la tête d'un seul Dieu avec des noms différents, pour s'occuper de tout cela en offrant le paradis ou l'enfer pour couronner une vie avec une "âme immortelle" ni tangible, ni subliminale, ni même palpable qui se manifesterait le jour du Jugement dernier.
En attendant, les corps matériels peuvent ainsi être enseveli dans la terre ou brûlé par la crémation puisque subsistent l'âme. L’âme, du latin anima, « souffle, respiration », est à la fois le principe vital et spirituel, immanent ou transcendant, qui animerait le corps de tous les êtres vivants. Le terme « âme » est souvent employé comme synonyme d'« esprit ».

Vivant, il lui faudra seulement respecter et obéir aux Dix Commandements. 

Le dictionnaire philosophique de Lalande définit l'âme comme un "Principe de la vie, de la pensée ou de toutes deux à la fois, en tant qu'il est considéré comme une réalité distincte du corps par lequel il manifeste son activité." de manière matérielle chez Epicure ou Tertullien, immatérielle chez Descartes dans une dualité de nature et de fins, en opposition avec l'idée du corps, par une méthode métaphysique, empirique, morale qui offre à ces termes une polysémie riche, souvent source de polémiques et d’ambiguïté. Avec ce concept vitaliste, la mort deviendrait moins mystérieuse grâce à l'âme qui quitte et le corps devient inerte. L’âme est alors porteuse d'un espoir de vie éternelle, de résurrection et de réincarnation qui est fêtée tous les ans pour commémorer la résurrection de Jésus que le Nouveau Testament situe le « troisième jour » le surlendemain de la Passion, ce sentiment d'amour, d'émotion ardent, parfois plus fort que le raisonnement précédée par la Semaine sainte, dernière partie du carême, commence dans la nuit qui précède le dimanche de Pâques, par la veillée pascale. Fête imitée dans l'Islam par le Ramadan.
Seulon les religions monothéistes, nous sommes entourés de fantômes qui se manifestent à des moments qui leurs semblent opportuns.
Le film fantastique Ghost l'exprime parfaitement. Ces doubles fantomatiques nous hanterainet en permanence, nous suivraient après notre mort et demanderaient un médium pour faire la transition entre les êtres vivants et les morts.


Un Dieu unique qui serait partout présent et n'importe quand, doit avoir un ordinateur quantique gigantesque pour manager et réguler notre monde avec les cantiques. Il ne saurait plus où donner de la tête.
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Le mythe s'applique à porter au langage le tout du réel, à la fois le visible et l'invisible. La religion, au travers de rites, sauvegarde ses voiles sous l'action et les effets affectifs qu'elle transmet à la sensibilité du croyant.".
Ce ne serait plus qu'une question de voiles qu'il faudrait déchirer pour voir ce qui a en dessous ?
Il en faut de la foi pour comprendre les croyances qu'il serait capable de tout faire dans l'espace et dans le temps alors que chaque fonction a ses propres prérogatives et sa vision du monde.
Mathusalem, patriarche et figure du judaïsme, du christianisme et de l'islam, a régulé les trois religions comme le plus âgé avec ses 969 années mentionnées dans l'Ancien Testament. Selon le Livre de la Genèse, fils d'Hénoch, père de Lamech et grand-père de Noé, il est mentionné dans le Livre des Chroniques et dans l'Evangile selon Luc.
La vie de Mathusalem est décrite principalement dans des textes religieux extrabibliques par le Livre d'Hénoch, le Livre des secrets d'Hénoch et le Livre de Moïse. Les théologiens ont offert plusieurs explications à la longévité exceptionnelle de Mathusalem selon la Bible. Certains avancent qu'il s'agit d'une mauvaise traduction. D'autres considèrent que son âge est utilisé pour donner l'impression que le début de la Genèse est un passé très lointain. Comme c'est bizarre d'être devenu un symbole de longévité avec l'expression « Vieux comme Mathusalem », alors que personne n'a reçu de testament en direct de sa part.
Considérés comme des êtres divins, au-dessus des lois de la nature, les Pharaons comme les dieux régissent la mortalité des humains, existent depuis l'aube des temps jusqu'après la fin du monde en esprit chez les humains mortels.
Mathusalem a bien mérité du repos après une vie aussi longue de près de 1000 ans. Il devait être crevé, mériterait de se reposer, de prendre sa retraite et de vivre de ses rentes comme tout le monde.
Il recevra une place importante dans les livres d'histoire et les dictionnaires.
La vie, il faut la vivre telle qu'elle est avec ses bons et ses mauvais côté et parfois avec la foi en soi ou en son entourage en osant l'imagination comme l'avait le thème de la Foire du Livre.
Mardi 4 avril, ARTE présentait le documentaire "Les évangéliques à la conquête du monde" avec le 3ème épisode "Dieu au-dessus de tout ?".

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Donald Trump revient dans l'actualité comme un nouveau Pharaon porté au pouvoir par les évangéliques.
Avec lui, le rationnel est passé à la trappe dans l'émotionnel sous le poids de la peur de voir mourir l'Amérique.
Le Cactus en parle avec une compil de Christophe Maé 
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La question de l'immortalité des dieux dépend de la compréhension et de l'interprétation de chaque religion ou mythologie. C'est vrai avec l'esprit de famille et celui des réformes, il y a parfois des expressions en lieux communs qui correspondent à "se tirer une balle dans le pied" ou à "scier la branche sur laquelle on est assis" ou encore à "creuser sa propre tombe"
sous la plume de Thomas Gunzig : 

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Le roman "La vie absolue" avec le sous-titre de "Comédie d'enfer" de Didier Van Cauwelaert vient bien à propos dans cette vision de vie éternelle et peut-être de transhumaniste d'aujourd'hui en oubliant la mort par cinq mots : exhumation, outre-tombe, mensonge, humour et écriture
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Je terminais mon 1er billet de 2006 : A la question d'un journaliste pour tester l'intérêt de jeunes écoliers égyptiens pour les temples, la réponse fut : "Jamais visité, c'est pour les touristes". Quant à la connaissance au sujet de la fuite en Égypte de Pharaon, la réponse fut : "Avant de périr, car Pharaon s'est noyé en suivant Moïse, il a tué la reine qui s'était convertie à l'Islam. Là, il y a du travail pour l'éducation.

On pourrait imaginer des classes flexibles comme en Belgique, racontées par le Cactuspodcast

 

ou alors par l'intermédiaire des célèbres "noktat" égyptiennes en leur offrant des pirouettes de langage et au besoin, en faisant un pied de nez aux réalités parfois contraignantes, voire dramatiques.
Amr Helmy Ibrahim écrit "Même si l’étymologie du mot reste encore relativement floue, "la 'nokta' dans le parler des gens, c’est le trait épicé, comique, la parole agréable qui touche l’esprit et le réjouit. L’origine du sens de 'nokta' dans la langue, c’est l’effet, la conséquence du retournement de la terre. Si la ‘nokta’ égyptienne est souveraine, c’est d’abord par ce que l’on pourrait qualifier d’excès de lucidité. Cet excès où tout membre authentique de la communauté reconnaît à la fois une vérité indiscutable et un danger irrémédiable, donc l’urgence d’en rire avant d’avoir à en pleurer.".
Robert Solé le reflète dans son "Dictionnaire amoureux de l’Égypte". L’écrivain Taha Hussein explique : "C’est ce que nous puisons à la terre et au ciel d’Égypte, à son Nil et à son désert qui nous donne ce caractère à la fois mystique, mélancolique, débonnaire et ironique.".
Eugène Fromentin, visitant l’Égypte en 1869, note dans ses carnets : "Ce peuple est doux, soumis, d’humeur facile, aisé à conduire, incroyablement gai dans sa misère et son asservissement. Il rit de tout. Jamais en colère. Il élève la voix, ou crie, ou gesticule ; on les croit furieux, ils rient. Leurs masques mobiles, leurs yeux bridés, leurs narines émues, leur bouche toujours entrouverte, large, fendue, leurs dents magnifiques, sont faits, on dirait, pour exprimer tous les mouvements de la gaieté.".
Rire - et d’abord rire de soi - est en effet une manière de ne pas pleurer. Quand les embouteillages bloquent le centre du Caire, on se résigne à emprunter le boulevard périphérique, mais après l’avoir surnommé 'le cap de Bonne-Espérance'. En 1967, au lendemain de la guerre des Six Jours et de l’humiliante défaite arabe, on a assisté à une telle floraison de blagues politiques que Gamal Abdel Nasser est intervenu publiquement : "Il faut faire attention, car nos ennemis pourraient en profiter.".
Les Égyptiens ont tendance à se moquer d’eux-mêmes et rarement des autres peuples. Dans une anecdote mettant en scène plusieurs chefs d’État, c’est toujours le pharaon qui est ridicule. Ils s’acharnent gentiment sur les Saïdiens, leurs compatriotes du Sud.
Exemple type de 'nokta' : John Kennedy et Gamal Abdel Nasser se retrouvent tous deux en enfer. L’ex-président des États-Unis obtient de téléphoner en Amérique pour quelques millions de dollars. Le 'raïs', à son tour, demande une communication en Égypte. À sa grande surprise, elle ne lui est facturée que cinq piastres. "Comment ? Cinq piastres seulement !" s’étonne-t-il. "Oui, lui répond-on : c’était une communication locale.".Il doit y avoir une mauvaise compréhension de l'histoire. 

Internet est devenu depuis, un super-téléphone arabe… 

Un Égyptien se reconnaît à sa capacité de comprendre et de goûter la 'nokta', comme l’exprime une expression très savoureuse : 'yefhamha wa heya tara' (il la saisit au vol).
"Avant les élections, les électeurs proposent à leur dirigeant de préparer un discours d'adieu. Le dirigeant, lui, se demande où doivent partir tous ses concitoyens quand une petite annonce d'offre d'emploi pour président demande un expert ayant un minimum de 25 ans. Est-ce pour devenir président a vie ? demande-t-on. Ce n'est pas écrit sur le journal".
L
es égyptophiles trouvent assez d'images sur ce site de photos.

Après le dimanche de la Résurrection suit la semaine de Pâques ou octave de Pâques en Occident, Semaine radieuse ou semaine du Renouveau en Orient, Semaine sainte en Amérique latine et en Espagne. Le pape François est dit progressiste et cela ne plait pas à tout le monde
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 En Belgique, dans la tradition, on mange beaucoup d'œufs ou de cloches en chocolat

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Ils réconcilient tout le monde.

En 1947, juste avant de mourir, Jean Cappart écrivait : "On dit que pour pouvoir se vanter d'avoir eu une belle vie, il faut avoir eu des enfants, écrit un livre et bâti une maison. Et bien moi, j'ai dit enfants, j'ai écrit un rayond de bibliothèque et j'ai bâti un musée. [...] La mort est la seule porte par laquelle nous pouvons entrer pleinement dans la plénitude de notre nature et de notre destinée. Pourquoi la craindrions-nous ?".

Mais, il est vrai qu'à Pâques, on peut accuser une grosse fatigue qui nécessite une résurrection en allant voir une exposition à Bruxelles ou à Paris...

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L'Exposition "Expéditions d'Egypte" au Musée royal d'Art et d'Histoire du Cinquantenaire

Moins de faste peut-être qu'à Paris, cette exposition raconte néanmoins l'histoire de deux siècles de découvertes fascinantes au Pays des Pharaons et de la formation de la collection égyptienne du Musée du Cinquantenaire. Elle rassemble près de 200 objets dont les sarcophages de la Cachette des prêtres de Deir el-Bahari et du Livre de Morts du haut dignitaire Neferrenpet, des stèles funéraires, des vases canopes, des figurines ouchebri destinés à la vie éternelle montrés pour la première fois en provenance des caves du Musée.
Les interventions artistiques de Sara Sallam explorent en plus l'identité culturelle égyptienne contemporaine en questionnant l'histoire et le sens de l'égyptologie comme héritage de l'Egypte ancienne.  

Photos au sujet de Jean Capart et de "Expositions d'Egypte" au Cinquantenaire de Bruxelles

Allusion



17 réactions


  • Étirév 12 avril 2023 09:39

    « O Egypte, Egypte, il ne restera de tes cultes que des fables, et tes enfants plus tard, n’y croiront même pas ; rien ne survivra que des mots gravés sur les pierres qui racontent tes pieux exploits... les Ténèbres seront préférées à la lumière... Nul ne lèvera plus ses regards vers le ciel ; l’homme pieux sera tenu pour fou, l’impie pour sage ; le frénétique passera pour un brave, le pire criminel pour l’homme de bien... Voici donc ce que sera la vieillesse du monde : irreligion, désordre, confusion de tous les biens. » (Corpus Hermeticus, extrait, T. 1)
    Révolution religieuse en Egypte : Abydos en est la ville, Osiris le dieu, Ramsès le roi, Hermès le prêtre. Ces noms vont couvrir de ténèbres l’antique lumière qui avait resplendi sur l’Egypte primitive. Au culte sacré de la Nature, institué par la Prêtresse des anciens temples, on va substituer le mystère hypocrite des temples nouveaux ; à la vieille civilisation morale de la séculaire Gynécocratie, on va substituer la conquête brutale, cette fausse civilisation faite de violence, d’injustice et de cruauté, qui entraîne les nations dans la barbarie. L’erreur et le mensonge vont remplacer la lumineuse vérité ; l’ignorance et la superstition vont planer sur les vestiges de l’ancienne science voilée, non détruite. Les prêtres qui ont écrit l’histoire de l’Egypte nous ont caché la transformation lente de l’ancien système et ont mis le régime masculin à l’origine de l’histoire. Partout le même système a prévalu. C’est donc avec méfiance que nous lisons leurs récits.
    Suite


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 12 avril 2023 11:26

      @Étirév bonjour,
       C’est bien joli tout cela.
        C’est une copie du site dont vous donnez le lien.
        Mais « cela ne nous ramera pas le Congo » comme on dit chez nous. 
        Auriez-vous aimé devenir égyptologue avec la fougue de Capart ?


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 12 avril 2023 11:28

      Comme le dit Voltaire mentionné dans ce site : 

      « Au milieu du chaos des superstitions populaires, il existait une institution qui empêcha toujours l’homme de tomber dans la brutalité absolue, c’était celle des Mystères. »
       


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 12 avril 2023 11:30

      J’aime les gens qui vont à fond dans leur volonté.
      Il y a ceux qui voyagent de par le monde, en font le tour, à bord de bateau, qui en rêvent mais restent à quai à regarder devant eux avec une tristesse dans le regard..


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 avril 2023 13:26

    Lire Milka Waltari : Sinouhé l’Egytpien. L’Egypte a ceci qu’elle est un océan de notre histoire. Freud provoqua beaucoup de remous en écrivant que Moïse était égyption (ou venait d’Egypte). Ce qui ne plus pas à toyt le monde. Même sa femme aurait été Ethiopienne. L’Adieu de Freud à la Grèce : https://www.cairn.info/freud-de-l-acropole-au-sinai—9782130519584-page-239.htm En affirmant que Moïse était un Égyptien, Freud coupe à la racine les tentations de rechute dans les représentations « biologiques », « héréditaires » et « ethniques » de l’identité juive. Celle-ci devient une affaire de mémoire familiale, d’identification, de décision personnelle, de méthode scientifique et d’éthique. En contestant la naissance juive de Moïse, Freud conteste la nécessité qui découlerait de sa propre filiation. Dans L’interprétation des rêves, il cherchait à se délivrer de l’image douloureuse d’un père juif qui avait subi dans la société habsbourgeoise des vexations qui lui paraissaient liées à son infériorité de naissance. Il affirmait la possibilité d’une voie personnelle de l’identité juive qui ne suivrait ni celle de l’assimilation à cette culture judéophobe, ni celle du sionisme. Dans L’homme Moïse, Sigmund Freud suggère qu’il n’est pas juif au sens — outrancièrement réducteur – où l’entend le monde environnant en cette sombre année 1939. Toute hérédité ethnique se trouve effacée de l’idée même d’identité juive. Le fils se choisit librement une identité juive entièrement remaniée et redéfinie [6][6]Cf. Régine Robin, 2000.. Dans L’homme Moïse, « Moïse choisit son peuple, le peuple le tue, mais ce faisant, il l’institue en tant que père ; ce sont les fils qui élisent leur père. Le père les a choisis. À leur tour, ils choisissent d’être les fils d’un tel père » [7][7]Cf. Enriquez, 1983, p. 151.. Nous verrons plus loin que Freud critique une certaine idée de l’Élection du peuple juif. On pourrait dire qu’il reformule la notion même d’élection, pour lui ôter sa majuscule, pour la ramener dans l’immanence, pour l’humaniser.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 12 avril 2023 15:07

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

       Il y a un cafouillage complet au sujet de Moïse dépendante et en fonction de la religion
       Dans le billet, la question est « Qui était Moïse ? »
      La réponse est dans ce podcast


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 12 avril 2023 15:13

      Il y a une vérité historique et une vérité religieuse par les croyances.
      Le grand problème est que pour les religions, c’est souvent écrit des dizaines ou des centaines après les événements.
      Le cinéma apporte une nouvelle vérité avec ce film « Les Dix Commandements »


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 12 avril 2023 18:52

      Si au moins, on détenait des écrits personnels des personnages de la Bible.

      Qui a écrit la Bible ? Un mystère bientôt (peut-être) élucidé
      Surnommé le Livre des livres, il a traversé les siècles. Best-seller absolu, traduit en 2000 langues, la Bible n’a pourtant pas d’auteurs. Qui l’a écrite ? Pour qui ? Dans quel contexte ? Dans quelles circonstances ? Avec quel objectif ? La découverte archéologique la plus importante du XXe siècle, celle des manuscrits de la mer Morte en 1947, permet de lever un peu le voile sur l’un des plus grands mystères de l’Histoire.
      Mais ces manuscrits sont-ils les textes originels ? Grâce à des techniques scientifiques de pointe, l’imagerie multispectrale, la recherche ADN et l’intelligence artificielle, les chercheurs peuvent désormais apporter certaines réponses.
      Au XVe siècle, lorsque Gutenberg imprime la Bible, les autorités religieuses affirment que c’est Dieu lui-même qui a dicté les textes à des prophètes, à commencer par Moïse pour le Pentateuque, soit les cinq premiers rouleaux de l’Ancien Testament qui correspond à la Torah juive. En font partie, notamment, la Genèse et L’Exode.
      A partir du XVIIe siècle, ce dogme est remis en question. Le philosophe Baruch Spinoza en 1670 en relève certaines incohérences, dont celle-ci : comment Moïse aurait-il pu faire le récit de sa propre mort ?
      La Bible ne revendiquant aucun auteur, alors comment le ou les identifier quand on n’en connaît que des copies successives, dont les plus anciennes remontent au Moyen Age ?

      Découverte archéologique majeure
      Tout bascule en 1947 lorsqu’un jeune bédouin parti à la recherche de l’une de ses chèvres trouve dans une grotte de Qumram, dans le désert de Judée, de grandes jarres qui contiennent des rouleaux de cuir, enveloppés dans de la toile de lin. Aussitôt des recherches archéologiques se mettent en place, dirigées par le moine dominicain Roland de Vaux.
      En dix ans, de 1947 à 1956, onze grottes sont explorées, révélant 87’000 fragments appartenant à 870 manuscrits, dont 220 de textes bibliques. Ils sont rédigés sur parchemin ou papyrus, en majorité écrits en hébreu, mais aussi en araméen et en grec. Ils couvrent quatre siècles, de 300 avant J.C à 100 ans après.
      Pièce maîtresse de ces fouilles, le rouleau du prophète Isaïe, datant d’environ un siècle avant J-C. Il contient l’intégralité des 66 chapitres du Livre d’Isaïe et mesure plus de sept mètres de long. Il s’agit du manuscrit le mieux conservé et le plus complet du site de Qumram, et de l’un des plus anciens textes de la Bible hébraïque connus à ce jour.

      Un puzzle à pièces multiples
      Il faudra attendre cinquante ans pour reconstituer le puzzle de ces dizaines de milliers de fragments, ce qui a nourri de multiples thèses complotistes. « Mais c’était un travail de titan. Les fragments étaient parfois en très mauvais état, illisibles à l’oeil nu, et particulièrement délicats à manipuler », explique Pnina Shor, fondatrice de l’unité des manuscrits de la mer Morte.
      Aujourd’hui, chaque miette a été identifiée, décryptée et traduite. Ces manuscrits sont consultables gratuitement sur le site de la Leon Levy Dead Sea Scrolls Digital Library. Mais cela ne répond toujours pas à la question : qui sont les auteurs ?
      Dans un premier temps, on a attribué ces textes aux Esséniens, une communauté juive qui a prospéré sur le site à partir du IIe siècle avant J.-C. et qui a disparu avec la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en l’an 70 de notre ère.
      Mais des recherches en ADN, sans démentir cette hypothèse, vont apporter une autre information.
      Ces analyses montrent que le cuir des rouleaux provient de différents animaux, notamment de chèvres et de moutons. Or ces derniers ne pouvaient pas paître dans une région aussi désolée que le désert de Judée. Preuve qu’il ne s’agit pas seulement d’une production locale.
      Une technique venue de la NASA, l’imagerie multispectrale, va affiner la recherche en plongeant dans le détail des écritures. Ce système par longueur d’ondes permet de faire apparaître ce que l’oeil ne pouvait pas voir, signes de ponctuation, lettres effacées, bouts manquants, corrections dans les marges ou sur le texte lui-même. Et que constate-t-on ?
      Grâce à la science, la figure du copiste se précise. On découvre qu’il n’a pas seulement mission de transmettre et de copier mais aussi d’éditer, de retravailler, de corriger, de préciser et d’adapter en fonction des époques. Et en éditant, il devient aussi auteur.

      Michael Langlois, historien et bibliste
      Certains chercheurs vont jusqu’à affirmer qu’il n’y aurait pas une oeuvre originelle mais plusieurs. La preuve ? « Il existe, par exemple, deux récits de la Création collés l’un à l’autre. Idem pour le Déluge et l’Arche de Noé. Ce sont deux traditions différentes mais que l’on ne peut pas dissocier, comme s’il s’agissait de deux textes à des stades de rédaction différente. Une pluralité textuelle qui tendrait à prouver qu’il n’y a pas un seul auteur d’un seul trait, mais plusieurs sur plusieurs siècles », explique Jean-Sébastien Rey, philologue et chercheur à l’Université de Lorraine qui a étudié différents fragments lettre par lettre.

      L’algorithme de Dieu
      Grâce au « deep learning » de l’intelligence artificielle, on peut aller plus loin dans l’investigation et savoir combien de mains ont travaillé sur un texte, en reconnaissant l’écriture propre à chacun des scribes. C’est le cas de l’Université de Lausanne qui a développé un outil mathématique qui permet d’optimiser les analyses paléographiques afin d’identifier, par exemple, différentes écoles religieuses ou de scribes.

      Qui a commandité ces textes ?
      La Bible serait donc l’oeuvre des scribes qui l’ont écrite, fait vivre et voyager avant que le milieu des rabbins fixe le texte au 2e siècle après J.-C. Mais d’où viennent-ils ces textes ? Il existe beaucoup de similitudes avec des traditions anciennes. Le récit de la Création et du déluge existe déjà dans les traditions mésopotamiennes, par exemple. La Bible serait ainsi le résultat d’un long processus d’agrégation, de l’assemblage de mythes et de légendes, de traditions orales et de fables, mais aussi de fait réels. « La Bible a été écrite en 1000 ans », dit Michael Langlois.
      Mais qui a eu la volonté de tout rassembler ? Qui a commandité ce travail ? Pour l’archéologue israélien Israël Finkelstein, qui a travaillé quinze ans sur les fouilles de Megiddo à 90 kilomètres au nord de Jérusalem, c’est le roi Josias (640-609 av. J.-C), qui règne sur Juda, qui serait à l’origine de cette compilation, prémices de qui deviendra la Bible. Le monarque avait besoin d’un grand récit pour donner corps à son ambition : reconquérir une partie de son royaume. Et voilà comment, selon l’archéologue et d’autres experts avec lui, ce qui n’était qu’un texte de propagande est devenu le texte fondateur de l’identité culturelle d’un peuple en exil.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 12 avril 2023 20:50

      Cela me rappelle un billet que j’avais écrit au moment du début des premiers problèmes engendrés par le Covid avec le titre La vérité, ça n’existe pas.
      et ses chapitres « La vérité si je peux », « La vérité si je veux », « La vérité que je ne veux pas voir’, »La vérité par le mensonge« ,  »La vérité scientifique« , »La vérité philosophique« 
      Toutes ses »vérités" sont interprétées personnellement mais la vérité réalisée à cette époque était occupée à envoyer des malades à l’hôpital.


  • Coeur de la Beauce Jean de la Beauce 13 avril 2023 09:19

    Maitre Gims devrait visiter la vallée des pharaons, il découvrirait qu’il n’y avait ni électricité ni fibre optique à l’époque.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 avril 2023 12:52

    Bonjour, pour ceux qui ont aime la série : En thérapie, je conseille vivement la série de HUIT épisodes : Visible sur NetFLIX : Le chemin de l’OLIVIER.....


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 13 avril 2023 18:57

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
       Il faudrait aller à Jérusalem sur le mont des Oliviers
      qui est une colline à l’est de Jérusalem ; il englobe en fait les deux collines situées immédiatement au nord de celle-ci. Le lieu est important pour les trois religions abrahamiques.
      C’est le plus grand au monde cimetière juif, .Selon la tradition juive, le Mashia’h qui amènera la résurrection des morts, passera en premier lieu par le mont des Oliviers avant d’entrer dans Jérusalem . Ce sont donc les personnes enterrées en ce lieu qui seront les premières ressuscitées.

      J’ai été à Jérusalem et sur le Mont de Olivier mais je n’ai pas aimé l’ambiance de cette ville coupée en quartiers de religions qui se détestent entre eux..


  • JPCiron JPCiron 3 juillet 2023 22:52

    Intéressant Article.

    En Egypte au temps pharaoniques, le bébé sauvé des eaux, Moïse, a eu une singulière destinée à devenir le libérateur des Hébreux et leur guide spirituel.
    Mais qui était Moïse et avec quel Ramsès a-t-il été contemporain ? >

    L’histoire de Moïse sauvé des eaux est une reprise du mythe du roi Sargon d’Akkad sauvé des eaux, II millénaires avant JC.

    Les scribes ne se sont pas privés de piller les traditions d’autres peuples pour ’’habiller’’ le mythe de Moïse. Lequel reste un personnage imaginaire, tout comme les exploits qui lui sont rattachés.


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