2012 une année royale ?
Ségolène Royal, candidate du Parti socialiste aux élections présidentielles de 2007 a enfin fait sa part de bilan. Elle a parlé de ses forces mais surtout de ces faiblesses, choses quand même rare. Mais dans ce mélange de mea culpa et de regret, c’est surtout ce désir d’avenir fort intense qui intrigue. Pour sa garde reprochée et elle-même, il ne fait aucun doute, 2012 sera l’année. À partir de maintenant, on l’imagine - comme un autre avant elle - penser à cette présidence tous les jours en se rasant le matin.
Mais n’est-il pas un peu trop tôt pour un si fort désir d’avenir ? Remarquez qu’elle n’est pas la seule. L’autre candidat qui a vu dans l’élection présidentielle récente un bout de tunnel c’est François Bayrou. Le tout nouveau président de la toute nouvelle force politique centriste (Modem) croit aussi dur comme fer qu’à la prochaine échéance présidentielle, les électeurs français seront enfin prêts à lui donner toute leur confiance. Au risque de se répéter, n’est-il pas un peu trop tôt pour penser à une élection qui aura lieu dans cinq ans ? Alors que d’ici-là, il faudra passer l’épreuve des municipales, européennes, cantonales. Il faudra aussi dans le cas de Bayrou s’assurer une présence dans la tête des Français pendant cinq ans. Or le coup de Damoclès, que lui a infligé le Nouveau centre et l’UMP, regroupés pour l’occasion dans un « je t’aime, moi non plus » en ne lui laissant à l’Assemblée nationale que quatre bouches (députés) comme moyen de communication, risque de jouer contre lui. Et ce n’est pas l’ouverture des différents gouvernements Fillion (I et II) qui risque de tasser les choses.
Dans le cas de Ségolène Royal, elle jouit encore auprès des Français (autour d’un sur deux) d’un capital de sympathie presque intacte. Sauf que la guerre interne qui sévira pendant au moins un an au Parti socialiste et le futur départ programmé de son ex-compagnon François Hollande sont autant d’éléments d’incertitude qui ne lui permettent pas vraiment de savoir si dans deux ans elle sera la préférée des Français pour la course trois ans après. Elle devra se battre contre le camp des Fabusiens, des Strausskhanien, des Jospiniens et même probablement contre le camp des Hollandais.
Mais le facteur le plus inquiétant pour nos deux futurs candidats déclarés restent l’indétrônable nouveau président de la République, chef des corps armés, sauveur de l’Europe, de la France, des anciens alliés et hyper médiatique Nicolas Sarkozy. Même s’il ne pense sûrement plus à la présidentielle de 2012 tous les jours, il est fort à parier que pour l’ensemble des reformes ambitieuses que veut faire le président Sarkozy, il aura besoin de plus qu’un mandat. L’échéance de 2013 pour le futur budget européen avec l’hypothèse d’une refonte complète de la PAC (politique agricole commune) sera par exemple l’un des grands enjeux futur de la présidence de NS.
Bref, plutôt que de se jeter à corps perdu dans une éventuelle course à l’Élysée en 2012, nos valeureux soldats de gauche et du centre devrait plutôt peut-être suivre l’exemple de celui qui les a battu à la loyale, se positionner sur tous les fronts afin de maintenir une présence forte dans l’imaginaire et l’esprit de la France qui vote.
13 réactions
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stephanemot
20 juillet 2007 11:18
Il ne sert effectivement à rien de parler de 2012 sans parler de 2002 et 2007.
La passionaria du néant comme le gentil mouton béarnais peuvent avancer autant de dates et de projets de réflexion qu’ils le souhaitent, ils seront attendus sur du concret.
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Vincent
20 juillet 2007 11:46
« .....comme un autre avant elle- penser à cette présidence tous les jours en se rasant le matin. » J’aurai plutôt dit en s’épilant, c’est plus féminin.
« ..... Le tout nouveau président de la toute nouvelle force politique centriste (MoDem) » J’aurai plutôt écrit « toute nouvelle formation « pas force faut pas déconner quand même avec la petite poignée de député, c’est à la rigueur un commando, mais pas une force.
Plus sérieusement, je pense qu’il faudra aux futurs candidats des programmes concrets et chiffrés dans le détail plutôt que de vagues idéologie qui ne même à rien.
Les français ont préférés l’action et le pragmatisme aux longs discours stériles.
D’autre part les ouverture crées sont autant de brèches ouvertes dans les partis adverses.
L’UMP pille les bons éléments et les moins bons aussi, cela crée une zinanie complète au sien des partis pillés.
Le MoDem est quasi inexistant malgré ses 7 millions de suffrages au premier tour, le PS est en fait à priori encore mois fort que les Modem, si l’on tient compte de tous les courant de pensées présent dans ce parti.
Verrons nous l’émergence de nouveau partis d’ici 2012, ce n’est pas impossible à mon avis, une scission au PS est fort probable étant donné qu’il n’y a plus de véritable chef, tout les présumées ténors se disputent le leadership.
Il faudra bien que certains cèdent.
De toutes façons Strausskhan va probablement aller au FMI,
Fabius ira conseiller les infirmières bulgares avec sa théorie du responsable mais pas coupable.
Lang va pantoufler dans une commission qui accouchera d’une souris.
Reste Ségolène et la nouvelle vague de quadras députés aux dents longues.
Va y avoir du sport au PS si l’on peut encore l’appeler comme ça.
Mais bon à leur place je viserais plutôt 2017 tant la reconstruction parait impossible en ce moment et bâtir sur des marécages donnes des constructions instables, il faut comme on dit refonder sur des bases saines.
Soit on choisit d’implanter des pieux profonds pour aller chercher le dur, mais ça sentira toujours un peu la vase....
Soit on décide de construire ailleurs, et je pense que c’est ce qu’il va se passer.
Pour finir à propos de Ségolène, je pense qu’elle va s’éteindre d’elle-même, elle n’a pas pour moi la capacité à tenir le choc, elle est trop tendre avec ses adversaires et ses pseudo amis.
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lerma
20 juillet 2007 12:16
Vous préjuger non en journaliste mais en fidèle godillôt du fan club de Ségolène de la Compassion sociale qui vient de reconnaitre que son programme était nul !
Merci pour les électeurs et électrices qui auront voté sur elle en pensant qu’elle représentait un espoir.
En plus,les écarts de conduite au 2eme tour pour faire alliance avec F Bayrou laisse peu de cas sur « son socialisme ».
Aujourd’hui,nous voyons que la peur véhiculée par le TSS n’était qu’un fantasme au même titre que la droite l’avait pratiqué en 1981 avec les chars russes qui devaient envahir la place de la Concorde.
Nous avons un gouvernement ouvert,représentatif de la société française et qui dispose de la confiance des français.
Ségolène Royal devrait quitter le PS pour avoir trahie les idées socialistes et substitué un projet de société à un projet personnel
Elle n’a aucun droit de vouloir représenter la gauche et encore moins de se revendiquer d’une culture de gauche
Elle représente un véritable désastre pour la gauche
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Ploum
20 juillet 2007 13:19
C’est curieux Lerma, depuis que le petit Nicolas est passé voir Ben Ali récemment tu ne reproches plus à miss Poitou d’être allée en vacances en Tunisie, une certaine difficulté à faire le grand écart peut être ?
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maxim
20 juillet 2007 16:25
en 2012,Segolène Royal aura près de 60 ans ,pris des rondeurs ,des plis d’amertume ,le Ps sera ou ne sera pas réformé ,certains de ses piliers seront hors circuit .... ce sera plutôt Montebourg qui montera au créneau ,les Dsk et autre Fabius seront presque hors du jeu .... Hollande en maison de retraite prematurément ...... croyez vous que Royal oserait l’aventure d’une 2 eme candidature ???? ceux de anciens ont trop de rancoeur envers sa personne ,et certains de ceux qui la soutenaient ont rejoint les rangs de la majorité ,et ce n’est pas dit que d’autres ne seront pas appelés à participer .......
je suis persuadé que le style politique adopté par Sarkosy ,s’il surprend ,va contribuer à faire de la politique autrement chez nous ......
le ton est donné ,et on ne pourra plus faire marche arrière ..... et puis 5 ans ,c’est quelque chose 5 années ,il peut s’en passer des choses dans ce laps de temps ,je crois bien que la politique à la papa est définitivement résolue ..... et je pense que Royal l’a bien compris elle aussi .....
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moniroje
20 juillet 2007 17:50
Ce qui m’impressionne le plus de la part de Ségolène, c’est qu’elle n’a pas l’air de se préoccuper de la France et des français de 2007 à 2012 ; elle doit penser qu’ils sont en de bonnes mains ; son but, c’est elle, en 2012... le reste, elle s’en fout.
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Bertrand BORIUS
20 juillet 2007 18:14
Faire de la prospective politique à 5 ans ne veut strictement rien dire. Cela passe le temps, mais ça n’a aucun intérêt. Pour mémoire, il y a à peine 18 mois :
- Le PS « devait » gagner : rejet du pouvoir en place, défaites successives aux élections intermédiaire, alternance « automatique », rejet très fort de Sarkozy de la part d’une majorité de Français.
- Le candidat PS « devait » s’appeler DSK, ou Fabius, ou Hollande voire Jospin. Royal n’avait aucune chance d’être investie : aucun poids dans l’appareil PS, pas de courant, etc... Duhamel en avait même oublié de la citer dans son bouquin sur les prétendants sorti au printemps 2006.
- Bayrou ? Il « devait » comme d’habitude faire 5 ou 6%. Sarkozy affirmait même qu’il n’atteindrait même pas les 5% indispensables pour être remboursé des frais de campagne (et s’en réjouissait fort !)
- Le Pen ? A coup sûr il « devait » encore faire un score proche de celui de 2002. Sans doute même supérieur. Il « serait » encore une fois le dexième homme, c’était certain. Avec juste une question, l’UMP appelerait-elle dans ce cas à voter pour le candidat PS comme l’avait fait le PS vis à vis de Chirac en 2002 ?
- Et pendant ce temps, à Matignon, Villepin pensait qu’il « devait » se présenter car Sarkozy ne passerait jamais le deuxième tour. A moins que Chirac y aille encore une fois...
Et tout cela, ce n’était pas il y a 5 ans, mais moins de deux. Cela relativise...
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luklamainfroide
20 juillet 2007 18:55
Un article dont on ce serrai tres bien passer et rassurez vous tous autant que vous este les moutons a tondre en 2012 ce serra toujour nous, que cela soit fait par ségo ou sarko ou un autre !
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dan
20 juillet 2007 21:40
Je suis vraiment dépité,je ne vois aucune relève qui soit sérieuse au PS tout au moins dans le paysage médiatique.Les jeunes loups n’ont aucune conviction idéologique et sont encore plus nuls que les éléphants qu’ils dénigrent.--------------------------Vivement un candidat surprise qui va sauver la gauche,la vraie gauche de transformation sociale et populaire.
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moebius
20 juillet 2007 22:14
On attent, et quand on sera las on brulera ce que l’on adoré ainsi l’espoir sera toujours sauf.
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voltaire
21 juillet 2007 22:36
Le PS n’est qu’un club de notables et d`élus, une plateforme de lancement des élèves de l’ENA ou des opportunistes de tout poil pour faire une carrière professionnelle dans la politique. Il fonctionne sur le principe de la récupération du vote utile des électeurs de gauche au deuxième tour. Le PS n’est pas la gauche. La gauche n’a rien à cirer du PS. Un politicard venu d’extrème droite (Mitterand) a utilisé ce tremplin pour emmener la gauche au pouvoir et surtout arriver au pouvoir. Une opportuniste de droite Marie Ségolène Royal a voulu faire de même mais cela ne marche plus. Pour refonder la gauche, il faut surtout se débarrasser des seconds et troisièmes couteaux de Mitterand et de leurs avatars qui ont essayé la même méthode : la liste est longue mais il est difficile de se tromper, il faut TOUS LES VIRER ! Entrez au PS pour 20 Euros et dynamitez-le. Le PS a montré son vrai visage depuis l’élection présidentielle.
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Julienne
24 juillet 2007 06:13
Mort politique. Evidemment,logiquement,les Français et le PS viennent de s’apercevoir de l’arnaque Ségolène Royal. Mais ils viennent de comprendre qu’il n’y a qu’une chose qui intéresse Ségolène Royal:le POUVOIR.Les attentes,le sort des Français,elle s’en fiche royalement. Les Français n’ont pas été dupes de sa supercherie en 2007. Pour Ségolène Royal,la défaite (pardon,« la non victoire ») sera assurée en 2012,2017..... Comment pourrait-on faire confiance en cette « girouette », n’ayant aucun scrupule,qui a menti,méprisé les électeurs ???