A propos de « Mystifications » sur France 5
Un documentaire diffusé le 3 septembre 2023. Malgré un titre accrocheur, cette enquête ne serait-elle pas elle-même une mystification ?
Mettre dans le même sac de l’opprobre, Trofim Lyssenko (1898-1976) et le médecin immunologiste Jacques Benveniste (1935-2004), médecin et immunologiste, relève d’un manque de mesure. Le premier fut, sous Staline, à l’origine d’une théorie génétique plus politique que scientifique, et vite ridiculisée hors de l’Union soviétique.
Les recherches du second sur "La mémoire de l’eau", aurait été coupable d’un conflit d’intérêt avec le laboratoire spécialisé dans l’homéopathie ? Question insidieuse, que l’on peut retourner : à l’évidence Big Pharma avait tout intérêt à ce qu’il ne réussisse pas. Ses résultats insuffisants ont entraîné une controverse qui l’on obligé à mettre fin à ses recherches, ce qui l’a conduit peu à peu à la dépression et à la mort.
Son erreur, c’est qu’il s’est entêté, alors que la science n’avait pas encore les moyens de tester ses hypothèses. La science actuelle ne connaît pas encore toutes les particules composant un atome et leurs interactions.
« Les biologistes pensent que l’information est emmagasinée dans la structure des molécules de la matière vivante. Plus la structure d’une molécule est complexe, plus l’information qu’elle contient est importante ». Françoise Tibika.
La docteure en chimie à l’Université de Jérusalem, et auteure de « Conscience moléculaire », rappelle également que selon Ilya Prigogine (1947-2003), « pour pouvoir se comporter de manière cohérente, une communication doit exister entre les molécules ». Et si les molécules communiquent c’est qu’elles doivent être dotées d’une mémoire. Et comme la plupart des atomes sont quasiment éternels, pourquoi n’apprendraient-ils pas à chaque passage de corps en corps, quel qu’il soit. Ainsi par leur intrication, ils connaissent tout de l’univers, cet apprentissage permettant la complexification de l’ensemble. Et pourquoi pas ?
« Il est à noter que le médecin français Jacques Benveniste, pensait aussi que le modèle actuel de la communication entre les molécules des systèmes vivants proposé par les biologistes était peu économique et peu efficace. Dans les années soixante-dix, il était l’un des scientifiques français les plus publiés en immunologie et fut candidat au Prix Nobel de médecine à la suite d’une de ses découvertes. Il y a plus de vingt ans, Benveniste entreprit une recherche sur l’homéopathie, dont les premiers résultats, selon lui, remettaient déjà en question les fondements de la dynamique moléculaire. Comme il n’arrivait pas à reproduire ses résultats de manière systématique, on oublia très vite son glorieux passé de chercheur et on mit bassement en doute son honnêteté intellectuelle et ses capacités. Il fut pratiquement excommunié de la communauté scientifique. Dans l’isolement presque total, il passa les dernières années de sa vie à essayer d’enregistrer des ondes provenant de la matière, comme on enregistre un morceau de musique. Françoise Tibika, Conscience moléculaire, note 19.
« Les molécules et les atomes ont des vibrations, elles ne sont pas que de la matière, mais aussi des ondes […] Les atomes peuvent donc se charger de signaux » Luc Montagnier.
De même Claude Allègre, climato-sceptique, n’est pas un mystificateur ; il sait de quoi il parle. Il se doutait sans doute que les thèses sur le « changement climatique », brusquement adoptées puis absolutisées par les pouvoirs politique et médiatique entraîneraient des politiques souvent incohérentes et parfois insoutenables pour les populations. La sociologie de la science révèle chaque jour, le jeu des pouvoirs politique, économique et financier, au sein des laboratoires et autres centres de recherche. Relevons d’ailleurs, que le dernier G20 fut loin d’avoir révélé un consensus sur le climat.
Philippe Annaba, auteur de « L’Homo sapiens, un animal dénaturé ».