lundi 4 juillet 2011 - par Paul Villach

Affaire DSK : avis de débâcle en vue pour la Justice et les médias officiels

Attention ! Manger de chapeaux et retournement de vestes à prévoir ! Au séisme de magnitude 9 du 14 mai 2011 qu’a été l’arrestation de DSK, correspond celui du 1er juillet de même puissance après l’audience surprise demandée par le procureur en charge de l’Accusation. « L’accusé présumé » pourrait devenir « l’innocent présumé » dans un renversement des rôles que tentent de prévenir pourtant les règles de la démocratie. Mais Justice et médias officiels n’en ont eu cure !

I- UNE DES DEUX HYPOTHÈSES EN VOIE D’ÊTRE ACCRÉDITÉE

Les journées du 30 juin et du 1er juillet ont déversé un faisceau d’indices qui tendent désormais à accréditer l’une des deux hypothèses d’égale fiabilité jusqu’ici et qu’une approche prudente de l’information ne permettait pas de départager. Il importe cependant encore de ne pas mélanger les informations : les unes sont de fiabilité certaine, d’autres non.

1- Les informations livrées par la justice

Doivent être considérées comme fiables les informations livrées par l’audience surprise à laquelle a été convoqué DSK, le 1er juillet.

1- L’audience surprise à la demande du procureur

Demandée par l’Accusation elle-même, c’est-à-dire le procureur Vance, elle manifeste son changement radical de point de vue, puisqu’il a jugé nécessaire de ne pas attendre la date de l’audience initialement prévue, le 18 juillet, pour procéder à un réaménagement immédiat des conditions de surveillance de DSK.

2- La libération sur parole de DSK

Sans doute cette audience s’est-elle limitée à une question de procédure. Mais les décisions du juge intéressent directement le fond du procès. Les charges qui pèsent sur DSK ne justifient plus, semble-t-il, les mesures draconiennes de surveillance imposées depuis le début de l’affaire : même si son passeport ne lui est pas rendu, sa libération sur parole supprime l’assignation à résidence, les caméras de surveillance et les gardiens, la limitation des sorties, le port d’un bracelet électonique et la caution de 1 million d’euros lui est restituée !

3- Les mensonges de la plaignante révélés par une lettre du procureur à la Défense

Et de fait, la lettre du 30 juin 2011 adressée par le procureur à la Défense qui l’a rendue publique, éclaire l’affaire d’un jour nouveau. Son enquête a révélé que la plaignante n’est plus crédible, car elle a accumulé une série de mensonges : « The complainant, écrit-il, was untruthful with assistant district attorneys about a variety of additional topics concerning her history, background, present circumstances and personal relationships. » (1) 

Le procureur relève des mensonges au cours de la procédure de sa demande d’asile politique aux Etats-Unis mais aussi dans les versions changeantes de l’agression sexuelle alléguée : elle n’aurait pas été du tout retrouvée en larmes dans un coin de couloir. Elle aurait quitté la suite de DSK pour aller tranquillement nettoyer une suite voisine et ce n’est qu’après le départ de DSK qu’elle serait revenue dans sa suite et aurait averti sa direction. On est loin de la mise en scène du traumatisme, racontée jusqu’ici, qui la décrivait en larmes, crachant le sperme au sol et sur les murs et cherchant à se faire vomir…

Telles sont les informations fiables signées de l’institution judiciaire. Certes, ce revirement conduit à s’interroger sur le crédit à accorder au procureur qui soutient désormais le contraire de ce qu’il affirmait précédemment au point d’exiger la plus grande rigueur envers DSK. Cette nouvelle version n’en est pas moins crédible car elle a la fiabilité de l’information extorquée  : elle tend à nuire dans un premier temps à la réputation du procureur dont la précipitation à accuser peut passer pour une preuve d’incompétence.

2- Les informations livrées par « une fuite organisée »

1- Une fuite organisée par l’intermédiaire du New York Times

Une première catégorie d’informations avait précédé celles de la justice, le 30 juin (2) . Elles n'ont évidemment pas la même fiabilité. Elles appartiennent au « leurre de la fuite organisée   ». Le New York Times a fait état d’informations émanant de sources proches de l’enquête, selon l’expression d’usage pour préserver l’anonymat de responsables qui veulent livrer une information sans en porter la responsabilité.

Il convient souvent de s’en méfier, car c’est une variante du leurre de l’information donnée non fiable déguisée en information extorquée fiable.

* Le contexte de l’audience du lendemain lui confère, cependant, une plus grande fiabilité que d’habitude. Elle traduit au moins l'état d'esprit de l'équipe du procureur.

* D'autre part, Le New York Times est, cette fois, lui-même crédible. On se souvient, en effet, qu’il a dressé de la plaignante une statue de femme modeste et modèle après une enquête qui avait mobilisé pas moins de sept journalistes (3). Qu’il soit obligé désormais de démentir ses premières informations, jette le doute sur les comptétence de ses « experts », mais il préfère, à l’évidence, admettre s’être trompé pour ménager l’avenir. Nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire mais il arrive qu’ entre deux maux il doive choisir le moindre.

2- Un portrait négatif de la plaignante

Or, cette fuite organisée brosse un portrait négatif de la plaignante qui entretiendrait des relations avec le milieu des trafiquants de drogue. D’importantes sommes d’argent auraient transité sur ses comptes ; elle disposerait de plusieurs contrats téléphoniques qui lui reviendraient chacun à plus de cent dollars par mois. Curieux train de vie pour une simple femme de chambre ! En outre, dans les 24 heures qui ont suivi l’agression alléguée, elle se serait entretenue en dialecte guinéen par téléphone avec un prévenu, détenu pour avoir été en possession d’un stock de marijuana,. Elle entendait tirer un avantage financier de l’affaire : « Don’t worry, aurait-elle dit à son interlocuteur, this guy has a lot of money. I know what I’m doing  » (4).

II- LES DÉGÂTS CENTRAUX ET COLLATÉRAUX PROVOQUÉS PAR CETTE AFFAIRE

Après cette audience du 1er juillet 2011, sous réserve évidemment d’un nouveau coup de théâtre qui inverserait la tendance en faveur cette fois de la plaignante, on ne compte plus les victimes que cette affaire est en passe de provoquer.

1- Les trois victimes centrales

1- DSK et la plaignante

« Le coupable présumé » que DSK a été, dès les premières heures, cloué à un pilori planétaire, est sans doute la première. Mais la plaignante dont la crédibilité est mise désormais en cause, en est une aussi. On ignore seulement encore quelle est sa part de responsabilité dans la situation où elle se trouve. A-t-elle agi seule pour exercer un chantage financier ou n’est-elle que l’agent d’une machination dont il resterait à démasquer les instigateurs ? Pourquoi cette agression alléguée s'est-elle produite le 14 ma 2011, à la veille d'échéances politiques cruciales pour l'accusé, et non dans les années précédentes ?

2- La justice étatsunienne

La justice étatsunienne ne sort pas indemne non plus de l’aventure. Sans doute certains se féliciteront-ils de sa rapidité au regard de la lenteur de la justice française. C’est, en effet, une qualité, mais qui a son revers : la précipitation conduit à violer la présomption d’innocence du prévenu. L’image de DSK, mains menottées dans le dos entre deux policiers à la sortie du commissariat, et celle de son entrée au palais de justice sous les huées d’un groupe de femmes ameutées, a-t-on dit, par un syndicat du personnel hôtelier de New-York, resteront des flétrissures moins pour le prévenu que pour les institutions qui autorisent pareil piétinement public sordide de la présomption d’innocence. La tâche du procureur serait moins compliquée s’il n’avait pas aujourd’hui à se dédire publiquement après avoir exigé la plus grande rigueur envers DSK dans un climat de lynchage planétaire.

2- Les victimes collatérales : les médias officiels et leur public fidèle

Les médias officiels, de leur côté, pour nombre d’entre eux, sortent en miettes de cette affaire.

1- Entre ignominie et inconscience

Tous, sans doute, ne sont pas allés au bout de l’ignominie comme le New York Post ou le Daily News. Mais la plupart ont été incapables de résister aux puissants réflexes socio-culturels conditionnés que stimulait ce conflit entre femme et homme, employée modeste et puissant richissime, noire et blanc. Ils ont condamné DSK sans même connaître sa version des faits, aveuglément soumis aux autorités policière et judiciaire. Le respect de la présomption d’innocence leur est parfaitement étranger : ils ne cessent pas d’ailleurs de parler de « violeur présumé   », quand l’adjectif présumé dans le contexte juridique signifie « considéré comme avant tout jugement  ». Or, avant tout jugement, un prévenu, accusé ou soupçonné de viol, est considéré comme innocent ! La violation de ce principe démocratique entraîne le désastre qu’est en train de devenir peut-être elle aussi « l’affaire DSK », après « l’affaire Baudis » et « l’affaire d’Outreau ».

2- Une mention spéciale pour France Inter et Le Canard Enchaîné

- Une mention spéciale mérite d’être accordée à France Inter qui est allé jusqu’à dénier à DSK la possibilité de se défendre sans violer ses valeurs de Gauche. Par deux fois, le lundi 23 mai 2011 et trois jours plus tard, le 26 mai, le journaliste de service, Patrick Boyer, a ainsi présenté la défense de DSK au journal de 13 heures : « L'homme qui voulait présider la France sur des valeurs de Gauche, a-t-il estimé, ne devra peut-être son salut judiciaire qu'au prix du discrédit d'une femme de ménage africaine, travailleuse immigrée à New-York… C'est en ces termes que se pose aujourd'hui l'affaire DSK devant la justice américaine  ». Quelle partialité de prophète charlatan ! La radio publique en est pour ses frais : c’est le procureur lui-même qui a jeté le discrédit sur la « femme de ménage africaine, travailleuse immigrée à New-York  » ! La rédaction de France Inter va-t-elle dans un sursaut d’honneur avoir le courage de démissionner après cette faute déontologique inexcusable ?

- La seconde mention spéciale est méritée par Le Canard Enchaîné qui a, lui aussi, fait peine à voir : il en a perdu, à une exception près, tout sens de l’humour : « Hors compétition au festival de Strauss-Kahn…, a-t-il ricané   : « Le journal d’une femme de chambre »   » - « Les amis de Dominique Strauss-Kahn se lamentent : « Érection, piège à cons ! »  » - « Le comité de défense de DSK prêt à partir pour New-York : « La braguette… nous voilà !   ». Ses misérables jeux de mots ont fait sourire mais de l'hebdomadaire lui-même ! Un seul d’entre eux a visé juste et c’est aux détriment de ses « confrères : « DSK : course aux révélations dans les médias   : a-t-il écrit en manchette. Un inventaire à la pervers  ».

 

III- UNE APPROCHE PRUDENTE DE L’INFORMATION VALIDÉE PAR L’EXPÉRIENCE

Inversement, et fort logiquement, on s’est fait reprocher par nombre de lecteurs, en des termes parfois injurieux, l’intérêt que l’on portait à « l’affaire DSK » et la position qu’on adoptait. 

1- Dix articles et un livre en un mois et demi

On lui a, de fait, consacré pas moins de dix articles en un mois et demi (5). Mieux, on a éprouvé le besoin de développer l’analyse dans un petit livre de 90 pages (6), car le format d’un article, même si on en a publié dix, ne permettait pas d’offrir une vue d’ensemble de l’affaire. Qu’on se reporte aux commentaires délirants de certains lecteurs en pied d’articles : ils prennent aujourd’hui une saveur particulière et montrent comment l’esprit humain peut déraisonner avec bonne conscience !

2- Un cas pratique d’application d’une approche prudente de l’information

Cette affaire est, en effet, apparue comme un cas pratique de l’approche prudente de l’information que l’on développe depuis 25 ans par diverses publications et sur AgoraVox depuis janvier 2006 par des articles sur tous sujets d’actualité pris comme autant de cas pour illustrer les contraintes qui s’exercent sur l’information. Très vite, on s’est trouvé en présence de deux hypothèses susceptibles de résoudre l’énigme que constituait cette agression sexuelle alléguée, mais rigoureusement contraires sans qu’il soit toutefois possible de les départager.

3- La débâcle médiatique  : on juge l’arbre à ses fruits.

On est étonné que cette méthode d’analyse ne soit pas du tout celle des médias officiels qui se sont fourvoyés en adhérant très vite à la version policière et judiciaire sans opposer le moindre doute méthodique

Or, on juge l’arbre à ses fruits. Il devient évident qu’il faut chercher la cause de cette débâcle dans la mythologie de l’information dont les médias sont imprégnés voire gangrénés et qu’ils diffusent quotidiennement avec, en plus, le secours de l’École et de l’Université. Ils ignorent Descartes et Fontenelle. Il n’est donc pas étonnant qu’ils s’égarent et entraînent avec eux leur public, comme les aveugles de la parabole qu’on voit conduits par l’un des leurs dans un trou, sur un tableau de Brueghel l’Ancien exposé au Musée de Capodimonte de Naples !

L’affaire DSK et les délires qu’elle a inspirés, vont-ils enfin sonner l’alarme, non pas dans les médias, mais à l’École et à l’Université ? Car il est normal et légitime que le pêcheur use de leurres pour capturer des poissons. On n’empêchera jamais les médias d’en faire autant dans leur chasse à l’audience. En revanche, il appartient aux poissons de reconnaître les leurres dont usent les pêcheur pour les attraper, s’ils ne veulent pas finir dans leur panier et leur poêle à frire. N’est-ce pas la mission de l’École et de l’Université républicaines d’apprendre aux futurs citoyens les leurres et les réflexes dont la relation d’information fait usage, pour ne pas s’y laisser prendre ? Combien de citoyens ont su résister aux réflexes de compassion humanitaire, de soumission aveugle à l’autorité et à la pression du groupe, de sexisme, de classisme et d’ethnisme que l’affaire DSK a permis de violemment stimuler au point de paralyser toute réflexion ? On a vu des féministes respectables, par exemple, perdre totalement le nord. C’est, en fait, de cette confrontation entre médias et citoyens avertis et d’elle seule qu’il faut attendre une amélioration graduelle de la qualité de l’information, comme, depuis les temps les plus reculés, flèche et bouclier et plus généralement armes d’attaque et armes de défense se sont mutuellement renforcées pour se neutraliser. Paul Villach 

(1) Extraits de la lettre du 30 juin 2011 adressée par le procureur Cyrus Vance jr à la Défense (DSK)

« (…) In the weeks following the incident charged in the indictment, the complainant told detectives and assistant district attorneys on numerous occasions that, after being sexually assaulted by the defendant on May 14, 2011 in Suite 2806, she fled to an area of the main hallway of the hotel's 28th floor and waited there until she observed the defendant leave Suite 2806 and the 28th floor by entering an elevator.

It was after this observation that she reported the incident to her supervisor, who arrived on the 28th floor a short time later. In the interim between the incident and her supervisor's arrival, she claimed to have remained in the same area of the main hallway on the 28th floor to which she had initially fled. The complainant testified to this version of events when questioned in the Grand jury about her actions following the incident in Suite 2806. The complainant has since admitted that this account was false and that after the incident in Suite 2806, she proceeded to clean a nearby room and then returned to Suite 2806 and began to clean that suite before she reported the incident to her supervisor.

(…Finally, during the course of this investigation, the complainant was untruthful with assistant district attorneys about a variety of additional topics concerning her history, background, present circumstances and personal relationships. »

 http://www.nytimes.com/interactive/2011/07/01/nyregion/20110701-Strauss-Kahn-letter.html?ref=nyregion

(2) J. Dwyer, W. K. Rashbaum, J. Eligon, « Strauss-Kahn Case Seen as in Jeopardy  », New York Times, 30 juin 2011.

(3) Adam Nossiter reported from Guinea, and Anne Barnard and Kirk Semple from New York. Reporting was contributed by John Eligon, William K. Rashbaum and Rebecca White from New York, and Abdourahmane Diallo from Guinea, « From African Village to Center of Ordeal  », New York Times, 14 juin 2011

(4) J. Dwyer, M. Wilson, « Strauss-Kahn Accuser’s Call Alarmed Prosecutors  », The New York Times, 1er juillet 2011

« When the conversation was translated — a job completed only this Wednesday — investigators were alarmed : “She says words to the effect of, ‘Don’t worry, this guy has a lot of money. I know what I’m doing,’ ” the official said. »

http://www.nytimes.com/2011/07/02/nyregion/one-revelation-after-another-undercut-strauss-kahn-accusers-credibility.html?pagewanted=2&_r=2&hp

(5) Paul Villach

- « Le mystère autour de la victime supposée de DSK, un article du JDD l’épaissit plus qu’il ne l’éclaire   » AgoraVox, 29 juin 2011

- « La pieuse copie pilleuse et copieuse, ce déshonneur des médias de Panurge   », AgoraVox, 14 juin 2011

- « DSK : la presse populacière et la manipulation des esprits   », AgoraVox, 10 juin 2011

- « DSK : deux barbares chorégraphies pour une redécouverte de l’Amérique !   », AgoraVox, 8 juin 2011

- « Le coupable présumé », disent-ils : ignorance ou calcul ?   » AgoraVox, 31 mai 2011

- « Le coup de pied de l’âne de France Inter à DSK  », 24 mai 2011

- « DSK condamné en couverture de six hebdomadaires avant tout jugement   », AgoraVox, 23 mai 2011

- « DSK : quand « Le Canard Enchaîné » ne fait pas sourire…   », AgoraVox, 20 mai 2011

- « La photo de DSK menotté : le pilori américain avant jugement   », AgoraVox, 17 mai 2011

- « DSK : l’hypothèse d’une machination   », AgoraVox, 16 mai 2011.

(6) Pierre-Yves Chereul, « L’affaire Strauss-Kahn, deux hypothèses pour une énigme  », Édiitons Golias, juin 2011.



39 réactions


  • Taverne Taverne 4 juillet 2011 11:00

    Le milliardaire socialiste a d’abord tenté de s’en sortir en alléguant un vice de forme. Finalement, il a décidé de jeter la présumée victime dans la fange la plus ignoble pour se blanchir. Ce n’est pas plus glorieux.

    On ne sait toujours pas la réalité des faits mais à l’heure qu’il est les chefs d’accusation ne sont pas levés car il existerait des preuves médico légales du viol (bleus au vagin, ligament d’une épaule fracturé...). Par conséquence la prudence est de mise. Et je n’aurai pas répondu au sondage débile demandant si le retour de DSK en politique est aujourd’hui souhaitable. je trouve tout aussi débile les accusations sans preuve de complot de l’Elysée de la part de certains socialistes.


    • Francis, agnotologue JL 4 juillet 2011 11:04

      Bonjour taverne, vous avez eu la tête coincée entre deux portes coulissantes de garage ?

       smiley


    • Taverne Taverne 4 juillet 2011 11:06

      Je suis nul dans l’art de la photo. Je referai... smiley


    • Taverne Taverne 4 juillet 2011 11:07

      Je devrais demander conseil à Paul Villach. Voyez sa superbe pose. Pff ! C’est pas du jeu...


    • goc goc 4 juillet 2011 11:11

      alors commence par une séance d’UV, parce que là t’as du retard smiley


    • damlecrom 4 juillet 2011 11:57

      Etonnant comme vous êtes capable à la fois de critiquer ceux qui défendent trop vite DSK et en même vous de l’attaquer sans aucune impartialité. De toute évidence vous ne retenez que ce qui vous arrange. Par exemple, tous les éléments fournis par l’accusant qui discréditent la plaignante sont édifiants : mensonges sur la version, sur son passé (à la rigueur c le moins grave), et surtout un appel envers un ami dans lequel elle précise qu’elle sait ce qu’elle fait car DSK a de l’argent. C’est tout de même énorme. Quand à vos preuves médico-légales, celles-ci ne pourraient pas se produire dans le cas d’un acte un peu vigoureux ??
      En passant, une fracture d’un ligament ça n’existe pas, si elle s’est blessé à l’épaule, qu’est-ce qui prouve que ça s’est passé à ce moment-là ?
       En tous cas, la théorie du complot retrouve des fondements, au moins celle de la machination c’est certain.


    • Taverne Taverne 4 juillet 2011 12:09

      Beaucoup de faits discréditent autant DSK : nombreux témoignage des ses harcèlement frôlant l’hystérie ou la violence. En France mais aussi aux Etats-Unis (une mère maquerelle a révélé ses agissements au début de l’affaire).


    • Paul Villach Paul Villach 4 juillet 2011 12:10

      @ domlecrom

      Étonnant comme vous ne savez pas faire le tri entre les informations déversés en vrac par les médias.
      J’ai pris pourtant la peine de le faire. Mais vous ne savez pas lire. Je distingue pourtant :
      1- l’information livrée par la justice
      2- l’information livrée par une fuite organisée
      3 et l’information livrée par la presse populacière. Je ne tiens aucun compte de celle-là !

      Mais quand on a été formé par l’École et l’Université dans la mythologie journalistique de l’information, ce sont des distinctions qu’on ne fait pas ! Voyez le résultat ! Paul Villach


    • zgrouik zgrouik 4 juillet 2011 12:15

      Certes, sauf que si l’accusation est reconue comme une tentative d’arnaque au pigeon ; les « preuves » médico-légales n’en seront plus, qui pourront être suspectées causées par une tierce personne ou situation pré Strauss-Kahnienne et utilisées à des fins crapuleuses.

      Donc prudence of course, et voyons le cap que va prendre le navire...
      Cdlt.


  • Francis, agnotologue JL 4 juillet 2011 11:02

    Bah ! Encore un article pour taper sur France Inter et bouffer du Canard !

    Aucun intérêt.


  • goc goc 4 juillet 2011 11:08

    moi j’attends avec impatience les réactions des souten...heu...des soutiens de dsk, le jour ou on va apprendre que finalement, cette histoire tourne autour d’un service tarifé, mais non payé et qui se termine par un acharnement de violence de la part du « client » envers la « dame » après que celle-ci l’ai menacé de tout raconter.


  • Panoramix14 4 juillet 2011 11:09

    Je vous trouve bien prompt à blanchir DSK !
    Même s’il est tombé dans un piège, cela prouve tout simplement ses faiblesses : il est clair que nous ne pouvons pas élire un président qui tombe aussi vite dans le premier piège venu.
    En plus d’un comportement douteux vis à vis des femmes, cette affaire a révélé qu’ il avait un train de vie frôlant la provocation, et vous comprendrez que ce n’est pas acceptable pour un élu de gauche. DSK a perdu beaucoup de sa crédibilité, en se présentant au nom de la gauche sans partager ses valeurs fondamentales.
    La justice et les médias ont été déroutés vous avez raison, avouez quand même qu’il y avait de quoi !


    • Mariedes 4 juillet 2011 11:44

      Panoramix vous dites :
      « La justice et les médias ont été déroutés vous avez raison, avouez quand même qu’il y avait de quoi ! »

      Non, je ne suis pas d’accord, les médias et plus encore la justice ne devraient pas être déroutés, quelque soit l’affaire en cause. Ce qui s’est passé est inacceptable.

      Quand on ne sait pas ... On cherche la vérité ... Et surtout on se tait !

      Patientons encore un peu, les choses se dévoilent et je pense que nous ne sommes pas au bout de nos surprises.


  • anarcococo 4 juillet 2011 11:53

    Machiavelic 2012 :
    - un candidat avec un bébé électoraliste
    - un autre candidat avec un pseuso viol électoraliste
    - une jolie blonde pas très recommandable

    C’est pas très brillant !


  • latortue latortue 4 juillet 2011 11:55

    Des enquêteurs de la société ’Guideposts’ont été envoyés sur le terrain pour rechercher toutes sortes de ficelles susceptibles de déstabiliser cette pauvre famille.
    ’’Avec TOUS LES MOYENS dont dispose le camp d’en face,il est à craindre qu’au sortir de cette affaire,toute la famille et la petite guinéenne se retrouve en lambeaux.Méconnaissable.Complètement déchiquetée. ’’ il n’avait pas tord ce journaliste de Slate Afrique

    l’affaire DSK fait beaucoup trop de bruit ,que ce salle type disparaisse purement et simplement de la vie politique en général ,et surtout ne me parlez pas de comportement entre adulte consentant comme les guignols du microcosme Parisien, pour eux c’est normal de fréquenter les boites d’échangistes, désolé pas pour moi je suis pourtant très moderne moi j’appel ça de la débauche plutôt que de la normalité, pas plus que de harceler les femmes qui le côtoie pour moi ça s’appelle un manque de respect ,imaginez un DSK a l’Elysé bonjour le lupanar et les domestiques qui rasent les murs, enfin merde il a quand même couché avec la femme de chambre de l’hôtel dans sa position ça veux dire quoi que c’est un malade qui ne sait pas se contrôler quand il voit une paire de seins ,on avait déjà Zébulon un agité de première, excité comme pas possible, coléreux, résultat il sème des bombes en Libye comme le jardinier des graines dans son jardin , et on voudrait mettre a la place un dingue du fion qui a le cerveaux vidé de son sang quand il bande .EH LES GARS ils ont la bombe atomique ces lascars, ce sont des dangers publics ,c’est tout ce que vous avez a nous proposer comme candidat ,mon dieu ou il est le temps des présidents digne de ce nom et avec la stature le comportement qui fait que notre pays est regardé admiré comme une véritable démocratie .

    Je ne suis ni puritain ni coincé du fion mais ce genre de gars croyez moi il ne passe pas la porte de chez moi et je n’en ais pas comme amis, alors encore moins comme président .



  • Alicia fFrance aliciabx 4 juillet 2011 12:02

    je mets mes publications (dérangeantes pour l’ordre médiatique établi) ici :
    DSK : Le témoignage « oublié » de Madame Manhattan 3 juil. 2011

    « Et si DSK a sauté une femme de chambre. 2 juil. 2011



    • goc goc 4 juillet 2011 12:27

      a vous lire on a l’impression que dsk ne sait prendre son pied qu’en agissant avec violence envers la dame.

      s’il s’avérait que ce soit vrai, on peut être légitimement inquiet quand à la possible gouvernance de la France par cet individu. Ce serait bien plus grave que le libéralisme caché et l’ultra-sionisme affiché par ce personnage.


  • grangeoisi grangeoisi 4 juillet 2011 12:04

    Passons sur les commentaires que ce media peut naturellement déclencher : il est là pour cela sinon il n’aurait pas lieu d’être ainsi.

    Votre analyse La Bulle ( smiley ) est correcte. Et j’avais apprécié votre premier article sur l’affaire.

    Cela sentait le coup monté , et l’impact serait certain dans ce terreau favorable ! Directeur d’une grande institution internationale impliqué dans une affaire sexuelle, grand hotel, New-York, pays et police aux réflexes pudibonds avec violence d’ images sur le couillon qui se fait prendre ( ce pays est un sommet de l’hypocrisie dans ce domaine).

    Quant à l’ impact en France où les affaires et la politique s’entremêlent joyeusement c’était pain béni, haro sur ce tireur de casseroles !

    Là où les médias français ont largement failli ce fut dans l’enquête sur le fait reproché lui-même, alors que des incohérences étaient manifestes : rectification par la police de l’ horaire de la sortie de l’hotel de DSK , imprécision ou méconnaisance de l’avant et après fait ce qui détermine la véracité des accusations.Et avoir si peu de contacts au sein du Sofitel là ça relève de l’inefficacité grandiose. pas la peine d’avoir des relations smiley.

    Y a t-il eu relation sexuelle librement consentie ou non ou tarifée ? Sans vouloir tenir la bougie après coup, il serait bon d’enquêter sur les allégations de relevés : sperme, liquide prostatique (heu quel âge DSK ?), cyprine.

    Où sont situées les traces de griffures ou d’ecchymoses consécutifs à une lutte, quelles analyses en a t-on faites, quels épidermes ont été déterminés ? La démonstration de viol commence et surtout se continue comme cela.

    Espérons que nos journalistes auront plus d’entregent côté Sofitel, il y a surement beaucoup à apprendre

     


  • LE CHAT LE CHAT 4 juillet 2011 12:15

    pour une majorité de français , il n’a plus d’avenir politique..

    Qui peut accorder sa confiance à un type qui trompe sa femme et fait passer les français pour des cons , et qui tromperait la France pour Israel et les States ...


    • Taverne Taverne 4 juillet 2011 13:56

      Qui ? Mais 60 % des socialistes ! smiley C’est la justice partisane des bobos socialos : « t’es du PS alors t’es innocent. T’es de l’UMP, t’es coupable ». Quand Bayrou dit que c’est dangereux la pensée de clivage, on voit à quel point elle fait perdre toute mesure et toute objectivié.


    • Lutin Lutin 10 juillet 2011 20:02


      ..........« pour une majorité de français , il n’a plus d’avenir politique.. »

      Et pour une majorité de politiques, il n’a plus d’avenir français .......


  • platon613 4 juillet 2011 14:06

    Un article à lire...

    DSK : Vers un non-lieu

    "... Je n’ai jamais vu une chose pareille, cette journée est l’une des plus extraordinaires de l’histoire de la justice criminelle des États-Unis"....

    http://www.news-26.com/politique/757-dsk-vers-un-non-lieu.html


    • Jean-paul 4 juillet 2011 14:24

      La justice etatsunienne.
      Etatsunienne ,il s’agit d’un terme equivalent francais de l’expression anglaise Usonien et United Statesian qui n’est jamais entree dans l’usage courant anglophone .
      Ce nom est defini dans les dictionnaire mais est considere comme susceptible d’etre pejoratif et negatif.Il fait partie du vocablaire adopte par les organisations critiques le la poitique etrangere des Etats Unis .
      Have a great 4 July Independance day .


  • caramico 4 juillet 2011 14:18

    C’est pas du jeu : DSK a des « facilités » pour être blanchi, et Nafitassou est noircie dès le départ.

    Pot de terre, pot de fer, tout ça n’est pas nouveau.


  • gonehilare gonehilare 4 juillet 2011 14:38


    La vague du tsunami médiatique se retire, reste à compter les victimes !

    Parmi celles-ci il demeure un oublié, le citoyen-électeur, celui qui a été outrageusement formaté, des mois durant, par cette même média-cratie, servilement attachée à nous fabriquer un présidentiable bien sous tous rapports...

    Toutes les charges seront abandonnées, celà ne fait plus guère de doutes et ce n’est que justice. 

    Pour autant, l’icône de « l’économiste planétaire » emportée par les flots, reste en pleine lumière le « milliardaire libertin ». Difficile d’y trouver son compte.

    Communicants et zélés laquais s’attachent, d’ores et déjà, à l’enfumage.

    La « théorie du complot », promptement exhumée, une véritable aubaine pour la victime DSK, « martyre » de la Sarkozie.

     

     


  • Willma Kalu. 4 juillet 2011 15:03

    Tout ceci flaire un montage pour sauver le soldat DSK et acculer une écervelée qui a osé dire tout haut ce que même une française, blanche, journaliste, fille d’un membre du ps, a eu peur de dénoncer. 

    Rappelez vous ce que Banon a dit : DSK n’a pas arrêter de m’appeler après en me demandant si j’avais peur( n’est ce pas suffisant , en soi, pour commencer une enquête, même si elle, elle ne porte pas plainte ? Pourquoi cette fille et sa mère ont tant peur ?). 
    DSK est un homme des réseaux et j’avais peur que quelque chose m’arrive, avait elle enchaîné ! 
    Eh bien, ce quelque chose est en train d’arriver à la Guinéenne.
    Cet appel téléphonique, un montage. Ou alors, qu’on le diffuse. 
    Les amis de DSL en sont capables, n’est ce pas Bauer ?
    Ces grosses sommes au compte d’une femme qui habite ce coin insalubre de New York, c’est tout simplement faux. 
    ll y aura justice si les femmes, blanches de préférence, décident enfin de demander et exiger la vérité dont le pan se trouve dans la démission de la Lisa.
    Tristan Banon, les putes à 1200/$ l’heure mais qui refusent de revoir DSK à cause de sa violence, les 2 putes de Kinshasa qui refusent à l’argent de DSK tellement il est violent et demande des services « avilissants », tout ceci mérite une enquête sérieuse, au moins.
    Mais vous verrez, dès son non-lieu imminent, on va sortir une grosse affaire, people ou Kadhaffi qui va nous occuper et on passera au suivant. 
    Femmes du monde, réveillez vous pour vos combats et pas les combats pour mimer les hommes !

  • LE CHAT LE CHAT 4 juillet 2011 16:14

    DSK devra rester à New york à s’empiffrer de caviar dans des saladiers en or , il peut plus rentrer en France , Tristane Banon s’est décidé à porter plainte pour tentative de viol !  smiley  smiley  smiley  smiley


  • platon613 4 juillet 2011 16:15

    Incroyable mais vrai...

    DSK : Tristane Banon dépose plainte pour tentative de viol  !

    http://www.news-26.com/politique/760-dsk-tristane-banon-depose-plainte-pour-tentative-de-viol.html


    • Willma Kalu. 4 juillet 2011 16:31

      Enfin, en voilà une qui revient à la raison. Par pitié, protégez la pour qu’on ne trouve pas, dans sa vie passée, un coup de fil avec un dealer et autres gracieusetés faciles à fabriquer. BHL, Jack Lang vont sûrement s’y mettre encore ! Rabattez leur caquet avant qu’ils ne se mettent à distiller le doute, non sur l’acte, mais sur la personne. Quelle honte !

      Femmes françaises, il en va de votre respect par des chimpanzés en rut ! 

  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 juillet 2011 16:22

    Pour que Nafissatou ait été une prostituée ce jour là :

    1) encore faudrait-il qu’elle ait été payée par DSK ; ce qui ne semble pas difficile à démontrer pour ce dernier qui devrait néanmoins nous expliquer qu’il avait un besoin impératif du recours à une prostituée pour être en forme dans ses entretiens avec A. Merkel, le lendemain. Ce qui semble difficile à qui prétend devenir président de la république...

    2) s’il avait été entièrement victime du piège que son « ex » et non plus « présumée » victime lui aurait tendu, encore faudrait-il qu’il ait, en cet instant, totalement oublié que ce piège, selon ses déclarations expresses, pouvait lui être tendu.

    3) s’il avait oublié de se tenir sur ses gardes ce jour là , alors il lui faudrait expliquer aux électeurs comment un futur prétendant aux plus hautes fonctions pouvait à ce point être soumis à des pulsions si irrésistibles qu’il en perde toute prudence élémentaire, sauf à croire et à avouer qu’il pouvait y succomber en toute impunité du fait de ses fonctions et de ses pouvoirs actuels et futurs.


    Mais s’il ne s’est rien passé ce jour là, que Nafissatou soit ou non une prostituée, il lui sera facile de démontrer qu’il n’ y a aucune preuve matérielle d’un quelconque rapport sexuel avec cette dernière.

    Dans le cas contraire le doute subsiste, soit qu’il ait violé son ex et/ou présumée victime, soit qu’il se soit conduit avec une imprudence politique, qui le rend indigne de la fonction de responsable politique suprême à laquelle il prétend

    La suite nous dira s’il peut être blanchi au point de mériter de redevenir candidat à la candidature pour le PS en vue des élections présidentielles de 2012....



    • papi 4 juillet 2011 16:34

      pour infos

      Ce jour, le Parisien.fr annonce dans un article à 15h25 que l’avocat de T bannon déposera une plainte pour viol sur sa cliente le mardi 5 juillet dans la matinée ..

      Calmos encore une nouvelle qui va ébranler les supporters !!!


  • papi 4 juillet 2011 16:35

    cliente, le...


  • Yohan Yohan 4 juillet 2011 18:43

    En tout cas, les leaders socialistes reprennent du poil de la bête, au point d’en occulter les addictions coupables de leur chef de file. Tout est bon dans le cochon...quand il s’agit d’élection. Bref, pour eux, il en s’est rien passé, DSK est propre comme un sou neuf.
    Imaginons un instant ce qui se serait passé si c’était Sarko au lieu de DSK .


  • FRAINCART 4 juillet 2011 20:15

    Je vous soutiens vous et Anne je vous crois et j’admire votre famille qui vous soutiens vous étiez
    à l’écoute du monde et maintenant vous voilà seul je vous renouvelle ma confiance .A bientôt Dominique président ou pas mais enfin libre et propre .Bon courage à toute votre famille.


  • docdory docdory 4 juillet 2011 23:35

    Cher Paul Villach

    Je suis maintenant totalement convaincu par les faits de la justesse de votre analyse sur l’affaire DSK et de l’erreur d’appréciation manifeste que j’ai eu à ce sujet.
    Le procureur Cyrus Vance Jr, s’il veut réparer les pots cassés, a maintenant tout intérêt à chercher avec minutie ( du moins si la législation américaine l’y autorise ) la provenance des sommes semble t-il rondelettes ayant transité sur le compte de Nafissatou Diallo. On ne sait jamais, on ne peut exclure a priori l’hypothèse que ces sommes soient la trace de versements faits par d’éventuels commanditaires de la mise en scène de ce probable viol imaginaire.

    Reste à DSK à surmonter un dernier obstacle à son retour en France, qui est l’affaire de l’agression sexuelle ou de la tentative de viol sur Tristane Banon.
    A mon sens, il sera totalement impossible pour cette dernière de prouver la véracité de ces accusations, les éventuels faits étant bien trop lointains pour qu’il en persiste une quelconque preuve. Comme dans l’affaire Tron, ce sera l’éternel problème de la parole de l’un contre la parole de l’autre, et d’une vérité judiciaire à jamais inaccessible.

    • Paul Villach Paul Villach 5 juillet 2011 09:48

      @ Cher Docdory

      Merci de votre capacité à penser contre vous-même, ce qui n’est pas le fait de nombre de tristes sires qui polluent les commentaires de leurs billevesées. Paul Villach


  • mike gallantsay 6 juillet 2011 01:54

    Et de plastronner ! Et de fanfaronner ! Et d’interpeller !
    Ah ! Ah ! Ah ! Mesdames et messieurs les procureurs, mesdames et messieurs les diffamateurs il va falloir rendre des comptes !
    L’Élu était innocent ! Comme je l’ai toujours dit ! Blanc comme l’agneau, le Sauveur du Monde !
    Et victime d’une effroyable conjuration !
    La lumière est faite, désormais !

    Ah bon ?

    Bien sur ! Lisez la lettre du procureur ! Tout est dit ! Tout est désormais limpide : la négresse est une pute, cornaquée par un cartel de la drogue, et elle a voulu se faire du fric sur le dos de Saint Dominique du Gros Pognon !

    Mouais...

    Préliminaire 1 :
    « Quelques 68 % des 5 760 condamnations à mort prononcées aux États-Unis entre 1973 et 1995 ont dû être annulées en appel du fait d’erreurs judiciaires. C’est la conclusion à laquelle est parvenu un rapport explosif publié en 2001 par l’école de droit de l’université new-yorkaise, Columbia.
    Le rapport intitulé « Un système brisé » a été réalisé par une équipe dirigée par le professeur James S.Liebman est le résultat d’une enquête menée durant neuf ans sur la base des dossiers de l’ensemble des 5 760 condamnés à la peine capitale durant la période concernée »

    Et les résultats sont des plus édifiants :
    « entre 1973 et 1995, les deux tiers des condamnations à la peine de mort aux États-Unis ont dû être révisées par les juges à la suite de manquements à la loi. »
    Vous avez bien lu : manquements à la loi...

    Et qui sont les fautifs ?
    « « Il ne s’agit pas seulement de cas isolés, ni dans un seul État. Mais des erreurs de niveau épidémique ont été trouvées à travers tout le pays », constate James Liebman. Il indique que « les causes essentielles des « erreurs » sont l’incompétence profonde des avocats (37 %) (...) et la partialité du procureur (16 %) qui vont souvent jusqu’à retenir des preuves à décharge et en fabriquer d’autres, à charge. (…)
    La police est aussi dénoncée notamment pour fabrication de faux témoignages. »

    Partialité des procureurs, fabrication de fausses preuves et de faux témoignages, dans des affaires de condamnations à mort.
    Qu’est-ce que ça doit être pour le tout venant des crimes et délits ?
    Donc, n’est-ce-pas...
    Le bref extrait journalistique de la lettre d’un procureur … Dans lequel il nous explique tout le contraire de ce qu’il disait il y a 15 jours...
    Ce n’est que le bref extrait journalistique de la lettre d’un procureur !
    Et certainement pas la voix céleste tombant des nuées dans un grand rayon de lumière pour démasquer les
    imposteurs !

    Préliminaire 2 :
    En 1963, sortait sur les écrans, un film intitulé Twilight of honour, dans lequel un jeune avocat intègre découvrait les turpitudes de la justice américaine. 50 ans plus tard, question honneur de la justice, on n’en est plus au crépuscule, il est carrément 3h du matin et le remake éventuel pourrait aisément
    s’intituler heart of darkness ! (Au coeur des ténèbres !)
    Puisque vous témoignez d’un foi sans limite dans un article du New-York Times, permettez que je vous cite quelques brefs extraits d’un article paru en 2002 dans le journal La Prensa de New-York, périodique en langue espagnole au moins aussi respectable que le vénérable NYT.
    • Le Goulag privé des USA
    PAR VICKY PELAEZ, (Journal La Prensa de New York)
    « Les chiffres indiquent que les États-Unis ont emprisonné plus de personnes que n’importe quel autre pays :
    un demi million de plus que la Chine qui a cinq fois plus d’habitants que les États-Unis .Les statistiques montrent que les États-Unis possèdent 25% de tous les détenus du monde, pour seulement 5% de la population mondiale (…) »

    La justice américaine se fout de la vérité comme du premier caleçon de Jefferson ! 5% seulement des affaires ont droit à un procès. Et si vous avez la témérité d’aller au procès, c’est que, soit vous êtes très riche, soit vous êtes suicidaire. Pour les 95% du tout venant, votre sort se discute au souk entre marchands de tapis.
    Vous êtes un petit délinquant, déjà condamné, et vous êtes accusé d’un meurtre que vous n’avez pas commis.
    Compte tenu des « preuves » vrais ou fausses dont dispose le procureur, vous voilà confronté au choix de consommation suivant : Soit vous acceptez, en free bargaining, 10 ou 15 ans fermes, soit, clamant comme un crétin pauvre, une innocence que vous n’aurez aucun moyen de faire défendre par un avocat compétent mais hors de prix, et vous risquez perpette ou l’injection léthale.
    This is a free country et votre liberté de choix est naturellement entière...

    Voilà pourquoi :
    « STATISTIQUES
    97% des 125 000 prisonniers fédéraux ne sont pas des délinquants violents. On estime que plus de la moitié des 623 000 détenus dans des prisons municipales ou des comtés sont innocents des crimes qu’on leur impute. La grande majorité d’entre eux attendent d’être jugés. Les deux tiers du million de prisonniers d’état ont commis des délits non violents ; 16% des deux millions de détenus sont atteints
    de troubles mentaux. »

    Rajoutons que bien des procès ne sont plus qu’un grand ramdam d’esbroufe et de mauvaise foi où tous les coups sont permis, y compris les plus puants, et qu’ils s’apparentent davantage à un match de baseball où l’équipe la plus riche finit toujours par gagner, qu’à la recherche de la vérité.
    Le Procès d’OJ Simpson, acquitté au pénal, mais ruiné au civil, pour le même crime suffit à ma démonstration.

    Autres citations :
    « L’industrie des prisons est l’une des industries en pleine expansion aux États-Unis et ses investissements sont côtés à Wall-Street. Environ trente pour cent des prisons US sont dirigées par des entreprises privées qui mènent leurs affaires en fonction du nombre d’humains en stock. En termes purement économiques, les prisonniers sont devenus partie intégrante de l’inventaire des coûts . Les deux plus grandes
    de ces entreprises sont Wackenhut et Corrections Corporation of America.
    Aux États-Unis il y a un complexe carcéro-industriel
    (c’est le terme qu’ils emploient)
    Toutes ces entreprises sont très satisfaites du boom économique engendré par le travail des prisonniers. Entre 1980 et 1994 seulement, les profits obtenus sont passés de 392 millions à 1,31 milliard.
    Au Texas une usine a limogé ses 150 travailleurs et a fait appel aux services
    d’ouvriers/détenus de la prison privée de Lockhart Texas, où sont aussi assemblés des circuits pour des compagnies telles qu’IBM et Compaq. »

    Et bien sur, pour alimenter ce juteux business, les juges sont très sollicités :
    PHILADELPHIE (Reuters) - Deux juges américains ont décidé de plaider coupables dans le procès où ils sont accusés d’avoir touché plus de 2,6 millions de dollars d’un centre privé de détention pour jeunes délinquants en Pennsylvanie. En échange de ces pots-de-vin, les deux magistrats, Mark Ciavarella et Michael Cohahan, qui officiaient dans le comté de Luzerne en Pennsylvanie, ont condamné entre 2003 et 2006 des centaines d’enfants et d’adolescents à des peines excessives.
    « Il est vrai que j’ai déshonoré ma fonction de magistrat », a reconnu Ciavarella dans une lettre adressée au tribunal. « Par mes actes, j’ai détruit tout ce que j’avais accompli par mon travail, et je ne peux que me blâmer moi-même. »

    Après avoir traité par le mépris qui convient la larmoyante repentance de ce parfait salaud, on demandera, sachant que pour 2 qui se sont fait piquer, 20 continuent leurs juteuses forfaitures, aux thuriféraires de la merveilleuse justice US, au fonctionnement ci-dessus partiellement décrit, de modérer un peu, et leurs louanges, et la confiance aveugle qu’ils lui témoigne, et par tant, il me semble qu’il conviendra, malgré tout,
    d’éviter de prendre pour parole d’évangile, les déclarations d’un procureur étazunien.

    Après ces préliminaires indispensables, je voudrai simplement poser quelques questions sur un seul « fait » dont on nous rebat les oreilles depuis trois jours.
    La vilaine Nafisata, est convaincue de mauvaise foi car, 24h à peine après les faits, alors qu’elle est sous protection policière rapproché, elle passe un coup de téléphone à son mari, « trafiquant de drogue » et incarcéré pour cela, afin de lui demander conseil sur la meilleure manière de saigner le bourgeois.
    • Question n° 1 : A-t-elle appelé à partir d’une ligne fixe ou à partir d’un portable ? Si elle a appelé d’une ligne fixe, est-ce celle de son appartement ? Auquel cas la donzelle, serrée de près par les flics est d’une bêtise proprement stupéfiante ; ou est-elle sortie pour trouver une cabine ?
    • Question n°2 : Si elle a été assez stupide pour appeler de son appartement et que c’est à partir de là que la conversation a été enregistrée, pourquoi les flics ont-ils mis un mois et demi pour démasquer la perfidie de la drôlesse ?
    Si elle a appelé d’une cabine, sauf à supposer que toutes les cabines téléphoniques de New-York, soient sur écoute permanente — Quand-même bien du boulot et bien du personnel pour Big Brother ! Même la Stasi n’en faisait pas autant ! — Comment diable les flics ont ils pu savoir qu’elle avait téléphoné et à qui ?
    Les deux hypothèses étant aussi absurdes l’une que l’autre, il est donc certain que Nafisata a téléphoné d’un portable. Mais nous sommes renvoyé à la même difficulté : soit son portable était sur écoute, ce dont elle aurait pu se douter, et après 48h, le temps de trouver un traducteur, les carottes étaient cuites, soit ce n’était pas le cas et dés lors, l’enregistrement, magique comme la balle de JFK, a été réalisé à la prison. Ce qui nous conduit à :
    • Question 3 : Qui a-t-elle appelé exactement ? Parce qu’enfin on ne sonne pas un type en taule comme on appelle un hôtel ou une chambre d’hôpital.
    Soit elle a appelé la prison (laquelle ?) en leur demandant gentiment :
    « Auriez-vous l’extrême amabilité de me passer M. Machin cellule 312 ? »
    « Mais naturellement ! C’est à quel sujet ? »

    Soit le correspondant avait son portable sur lui et alors :
    • Question 4 : Les détenus us ont-ils le droit de disposer d’un portable dans leur cellule ? Si oui depuis quand ?
    Et son jules, qui ne se doute pas qu’ils pourraient être écoutés est encore plus bête qu’elle ! Si non :
    • Question 5 : Comment diable l’administration pénitentiaire a-t-elle pu enregistrer une conversation sur un appareil dont elle ignore l’existence ?

    Je ne doute pas que l’éminent procureur va fournir, le 18 juillet, à l’audience, toutes les réponses, et tous les éclaircissements qui s’imposent, mais en attendant, compte tenu du niagara de mensonges dont les zuniens nous abreuvent depuis une dizaine d’années, je ne crois pas un mot de cet exécrable story-telling
    En bon français, ça nous fera la bouche fraiche : baratin !!


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