mercredi 24 juin 2009 - par Olivier Bonnet

Vers l’inéluctable étouffement ?

Après avoir, dans une première partie, expliqué comment un système de corruption croisée entre la France et le Pakistan, au bénéfice chez nous d’Édouard Balladur, avait causé la mort des 14 victimes de l’attentat de Karachi en 2002, puis établi dans une deuxième l’implication au moins probable de Nicolas Sarkozy, voici notre troisième et dernière partie sur ce scandale d’État.

Troisième partie : vers l’inéluctable étouffement ?
 
Le héros de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy, accordée à Bruxelles le 19 juin dernier, se nomme Philippe Alfroy, confrère de l’AFP qui ose la question suivante : "Selon les informations qui ont été rapportées hier à la suite d’une réunion entre les parties civiles dans l’attentat de Karachi et les juges d’instruction, il semblerait que l’origine de l’attentat ne soit pas due à un acte terroriste mais plutôt à des représailles de l’Etat pakistanais après le non versement de commissions. On parle même de rétro-commissions qui auraient pu alimenter la campagne d’Edouard Balladur en 1995. Est-ce que, en tant que ministre du Budget, vous avez été au courant de tels accords ?" Le numéro qu’effectue le chef de l’État pour (ne pas) répondre est hallucinant (verbatim et vidéo sur Le NouvelObs.com) : "Enfin écoutez c’est ridicule. Franchement, monsieur, franchement c’est ridicule. Pas vous, hein, je me permettrais pas, je vous respecte mais enfin écoutez. Soit il y a des éléments, donnez-les nous. (Balbutiements). C’est grotesque, voilà, c’est ma réponse. Alors qu’est-ce que vous voulez que je vous dise  ? Raisonnement : pour son financement Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui n’auraient pas été payées ensuite et ça a donné Karachi… Mais enfin, respectons la douleur des victimes. S’il vous plaît mais qui peut croire à une fable pareille ? Qui peut croire à une fable pareille ? Et puis si vous avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice qu’ils enquêtent. Mais enfin franchement qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus ? Mais, honnêtement, qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus ? Y a 14 ans, de surcroît. On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’Etat n’existe plus. 14 ans après vous venez me poser la question : ’est-ce que vous êtes au courant de rétro-commissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Monsieur Balladur  ?’. Et vous, vous étiez pas au courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à cette époque, peut-être à ce moment là je vous aurais… non, mais je ne vous en veux pas mais enfin écoutez franchement. (Soupir). Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd’hui, j’y étais… (rires dans le public) c’est incontestable." Nicolas Sarkozy se met alors à rire avant de reprendre : "Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c’est la douleur de familles et de trucs comme ça… mais… qu’est-ce que vous voulez que j’aille répondre là-dessus ?"

Reprenons : il dit d’abord "qu’est-ce que vous voulez que je vous dise" puis deux fois "qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus" et enfin termine par "qu’est-ce que vous voulez que j’aille répondre là-dessus". Pourquoi s’apesantit-il ainsi sur une prétendue impossibilité de répondre, répétée quatre fois ? Parce que "c’est une fable", qu’il qualifie tour à tour de frégates"ridicule", deux fois, puis de "grotesque", ajoutant, à nouveau deux fois : "qui peut croire à une fable pareille ?" Qui ? Eh bien tous ceux qui connaissent l’affaire des frégates de Taïwan, tout simplement, Monsieur le Président. Exactement le même mécanisme : des commissions occultes versées à des officiels véreux locaux, assorties de rétro-commissions dont la justice française a hélas renoncé à connaître les bénéficiaires (lire L’enterrement de première classe). En quoi ce qui est avéré dans l’affaire des frégates de Taïwan deviendrait-il une fable ridicule et grotesque transposé au Pakistan ? Depuis Taïwan, on connaît le mécanisme, aussi est-il très loin d’être invraisemblable qu’il ait également été mis en œuvre dans la vente des sous-marins au Pakistan. D’autant que les noms des deux sociétés citées pour intervenir discrètement dans la transaction secrète avec le Pakistan, Heine et Eurolux Gestion, sont précisément dans le coup de l’affaire des frégates, nommées par exemple dans cet article de Spyworld de février 2008, citant Le Monde, qui les accuse de renseignement parallèle autour de Taïwan et de l’affaire Clearstream*, d’ "approche de personnalités", de "recherche de sources dans l’entourage immédiat de décideurs politiques français" notamment dans l’entourage de Michèle Alliot-Marie, de "recrutement d’une source dans un cabinet d’avocats, avec comme objectif la manipulation de la source recrutée" et de "missions illégales de lobbying". Ça sent bon les barbouzeries. Tout cela d’après les propres documents internes, saisis dans le cadre d’une enquête préliminaire diligentée par les services fiscaux, des sociétés Heine et Eurolux gestion, créées avec votre aval, rappelons-le (voir De Balladur à Sarkozy). Bakchich écrit aussi : "Des perquisitions dans les locaux de ce saint des saints de l’armement, où sont conçus et fabriqués les bateaux, frégates et autres sous-marins, et de DCN International (DCNI), sa branche commerciale d’alors, ont permis aux flics de la Division nationale des investigations financières (DNIF, un service de la direction centrale de la police judiciaire) de ramener du gros dans leurs filets : les preuves des filières de commissions distribuées par l’appareil d’État à l’occasion de la vente à l’étranger de ses frégates et ses sous-marins." Des frégates à Taïwan et des sous-marins au Pakistan, par exemple... Sarkozy-le-pitre a beau répéter, l’air navré, trois fois "franchement" et une fois "honnêtement", l’hypothèse évoquée par le confrère, loin d’une fable, est tout-à-fait plausible (probable ?).

logo"Soit il y a des éléments, donnez-les nous" et "si vous avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice qu’ils enquêtent", tente aussi le président, qui fait semblant d’ignorer que la justice est précisément en train d’enquêter là-dessus : mauvaise foi flagrante ! Sarkozy réclame des éléments ? Mais le confrère de l’AFP vient de lui en donner : "Selon les informations qui ont été rapportées hier à la suite d’une réunion entre les parties civiles dans l’attentat de Karachi et les juges d’instruction, il semblerait que l’origine de l’attentat ne soit pas due à un acte terroriste mais plutôt à des représailles de l’Etat pakistanais après le non versement de commissions. On parle même de rétro-commissions qui auraient pu alimenter la campagne d’Edouard Balladur en 1995." Est-il censé faire un exposé complet en pleine conférence de presse ? Son rappel est suffisamment clair pour ridiculiser la posture invoquant le soi-disant défaut d’éléments, alors qu’il y en a précisément à foison. Mais s’il faut reposer la question au président, plus détaillée, allons-y : la DCNS, détenue à 75% par l’État et 25% par Thalès, travaille avec les sociétés Heine et Eurolux gestion, que vous connaissez si bien. Elle construit des frégates et des sous-marins. Pour les frégates, elle met en place un système de corruption croisée avec rétro-commissions à destination de politiques français. Pourquoi pas pour les sous-marins ? Alors, Monsieur Sarkozy ?

Pour ne pas répondre sur ce terrain pour lui si glissant, le chef de l’État essaie aussi d’invoquer le temps passé - "14 ans" prononcé deux fois - comme si ça changeait quoi que clownce soit. Ou alors veut-il nous faire le coup de : "j’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien" ? Balivernes et foutage de gueule !

Mais le pire de toute cette pitoyable défense réside dans cette phrase : "On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’État n’existe plus". Les bras nous en tombent. Ce n’est pas la première fois que Sarkozy ose pareille déclaration, comme nous l’évoquions dans un billet d’octobre 2006 : "Dans un long entretien publié aujourd’hui dans la revue Le Meilleur des mondes, Nicolas Sarkozy affirme rejeter "la notion de secret ou de raison d’Etat". Il s’explique en mettant en avant le contexte de la mondialisation où "l’on sait tout et en temps réel". Fort bien. Il devrait le dire à son collègue de l’Économie et des finances : on a appris aujourd’hui par l’entourage de Thierry Breton que Bercy a décidé de refuser de remettre à la justice les documents détenus par les services des douanes, dépendant de son ministère, concernant la vente des frégates à Taïwan en 1991. Pour mémoire, le gouvernement Villepin est le troisième à refuser de lever le secret-défense dans cette affaire, après ceux de Lionel Jospin et de Jean-Pierre Raffarin. La demande des juges était motivée par la volonté de démasquer les bénéficiaires des commisssions occultes versées à l’occasion de cette opération, d’un montant évalué à 5 milliards de francs par Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères d’alors. Ils peuvent dormir tranquilles, la transparence n’est pas pour demain" (Secret-défense maintenu sur les frégates de Taïwan). Lisez cet autre article de Plume de mai 2006, qui détaille les circonstances dans lesquelles nos politiques, y compris socialistes, ont brandi le "secret défense" au nez des enquêteurs, interdisant toute investigation avec autant de cynisme que de constance. On connaît l’épilogue : "Ainsi donc, Jean-Claude Marin, procureur de Paris, a requis le 6 août dernier un non-lieu général dans l’affaire des frégates de Taïwan (L’enterrement de première classe, Plume 2008). (...) Sa décision est en effet motivée par le fait que l’enquête "n’a pas permis d’identifier les bénéficiaires" des pots de vin, dits rétro-commissions, versés en marge de la vente par la France de six navires à Taïwan."

secret D

 

 

 

 

 

Donc, Monsieur Sarkozy, on est tellement "dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’État n’existe plus" que, pas plus tard qu’en août dernier, la justice a avoué son impuissance à démasquer les bénéficiaires de rétro-commissions à cause du secret d’État, justement. Et le pire, où vous touchez véritablement au sublime, c’est que vous commettez cette invraisemblable sortie, cette déclaration si imbécile, au même moment que vous venez précisément de faire passer par vos zélés serviteurs de la majorité de nouvelles dispositions étendant le champ du "secret défense" et de la notion de sécurité nationale !

logoAbordons la loi de programmation militaire et citons l’article du 11 juin de Politis : "La ministre de l’Intérieur, sur suggestion de l’Élysée et de quelques parlementaires, prépare en secret un arrêté fondé sur un projet de loi signé du Premier ministre et du ministre de la Défense, prêt depuis le mois d’octobre 2008. Il s’agit de la loi 1216 de programmation militaire pour 2009-2014 : un texte plutôt banal s’il ne prévoyait, dans son article 5, de réorganiser et de redéfinir tout ce qui touche à la sécurité intérieure. (...) Au nom de la sécurité nationale, le décret en préparation permettrait donc de placer sous la protection de cette dernière toutes les actions et informations liées, par exemple, à l’environnement et aux infrastructures contestées par les associations de protecteurs de la nature et les organisations écologistes." Voilà ainsi un nouveau domaine où l’on opposera désormais goulûment le secret d’État à toute contestation judiciaire ou citoyenne : "Ce qui, une fois la loi votée (c’est fait depuis le 18 juin, NdA), autorisera la publication d’un ou plusieurs décrets permettant de poursuivre notamment les militants écologistes et associatifs lorsque, par leurs actions, écrits ou propos, ils mettront en cause« les intérêts de l’État ». Dans ces « intérêts » seraient notamment inclus ce qui concerne les centrales, les transports nucléaires et le stockage des déchets, mais aussi ce qui touche aux installations industrielles et aux stockages classés « Seveso », qu’il s’agisse d’usines manipulant des substances dangereuses ou d’aires abritant des cuves de produits chimiques." Dire que l’UMP se prétend profondément écologiste - surtout depuis certaine élection européenne... -, agitant sans cesse le colifichet du "Grenelle de l’environnement" et son arlésienne de taxe carbone...

afficheL’exposé des motifs de la loi inclut cette phrase : "Les attributions, déjà codifiées, des ministres de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de l’Économie et du Budget sont redéfinies en fonction des différentes politiques qui entrent dans leur champ de compétence et concourent à la stratégie de sécurité nationale." Secret d’État pour tous ces domaines donc, mais ce n’est pas tout : "Au-delà de ces modifications, et dans le prolongement des orientations du Livre blanc, des attributions particulières en matière de sécurité nationale du ministre de la justice et des ministres chargés de la Santé, de l’Environnement, des Transports, de l’Énergie et de l’Industrie sont codifiées." En réalité, on voit qu’il ne reste plus grand chose qui soit à l’écart de cet immense élargissement de la "sécurité nationale", qui justifiera tant et plus d’opposer un secret lourd comme une pierre tombale sur toute tentative de contrôle. "Sécurité intérieure, sécurité nationale, secret défense" : triple formule magique à faire disparaître toute information susceptible de limiter l’impunité dont bénéficie le Pouvoir.

Secret défense étendu et suppression du juge d’instruction

L’extension du domaine de la sécurité nationale pointé par Politis n’est pas la seule infamie envers la démocratie incluse dans la nouvelle loi de programmation militaire (LPM). "Les lgodispositions du projet de loi de programmation militaire 2009-2014 contiennent un chapitre consacré aux nouvelles règles de protection des secrets de la défense nationale dans leurs rapports avec les pouvoirs d’enquête des autorités judiciaires, synthétise pour la fondation Terra Nova Nicolas Braconnay, membre de l’Union Syndicale des Magistrats et auteur de manuels juridiques universitaires. Le projet entend substituer à une législation qui se contentait de prévoir la déclassification des documents couverts par le secret avant leur transmission aux autorités judiciaires, des règles encadrant strictement les perquisitions menées dans des lieux classifiés et étendant la notion de secret-défense à des domaines inédits. Ce faisant, le projet de LPM confie au pouvoir exécutif et à l’autorité administrative la faculté de contrôler des prérogatives essentielles d’enquête relevant de l’autorité judiciaire, sans pour autant assurer mieux la protection du secret-défense, concept dont l’usage se voit indéfiniment élargi."

Voici la conclusion de la note de synthèse : "L’extension mal définie de la notion de secret-défense à divers lieux, en dépit des propositions d’amendement de la commission des lois, constitue le premier motif d’inquiétude. Non seulement le texte crée, avec l’instauration de lieux classifiés par nature, de véritables zones de non-droit, sanctuarisés et inaccessibles aux autorités judiciaires, mais encore il met en place un régime spécifique de perquisition dans un nombre indéterminé de lieux « susceptibles d’abriter des éléments couverts par le secret de la défense nationale ». L’exposé des motifs du projet de loi évoque à ce sujet les « services administratifs sensibles ou certains locaux d’entreprises privées intervenant dans le domaine de la recherche ou de la défense » ; on ne saurait être moins précis. (...) La nécessité, pour toute perquisition effectuée dans un lieu « susceptible d’abriter des éléments couverts par le secret », de se voir précéder d’une décision écrite et motivée adressée au président de la CCSDN (Commission consultative du secret de la défense nationale, NdA) constitue une première atteinte manifeste non seulement au secret des enquêtes pénales, mais encore au principe de séparation des pouvoirs : l’autorité judiciaire se voit en effet sommée de justifier à une autorité administrative le contenu et les motifs des diligences qu’elle envisage d’accomplir pour parvenir à la manifestation de la vérité. (...) Les règles protégeant désormais les lieux classifiés par nature comportent une atteinte plus flagrante encore au principe de la séparation des pouvoirs : les perquisitions en ces lieux ne pouvant intervenir qu’après déclassification par l’autorité administrative, c’est en somme l’autorité perquisitionnée qui autorisera le magistrat à diligenter sa perquisition ! Ainsi, le pouvoir exécutif est mis en jlwmesure de faire obstacle, frontalement et sans recours prévu, à un acte juridictionnel." Même le président de la Commission des lois, l’UMPiste Jean-Luc Warsmann, a estimé en vain qu’il était "du devoir de la Commission des lois d’appeler les députés à ne pas apporter leurs voix" à une loi autorisant "la création de zones de non-droit législatif où les plmagistrats ne pourront jamais entrer" ! Il est cité par Philippe Leymarie, auteur sur son blog du Monde diplomatique qui résume : "à l’avenir, le gouvernement français souhaite éviter d’avoir à faire face à des perquisitions surprise décidées par des juges d’instruction, comme cela s’est produit dans le cadre des enquêtes sur les affaires des frégates de Taïwan, du dossier Clearstream ou de la mort du juge Borrel." En clair, déjà que les enquêtes étaient difficiles avant la nouvelle LPM, les voilà désormais tout bonnement quasiment impossibles.

Comment connaît-on l’implication des sociétés Heine et Eurolux gestion dans le mécanisme de corruption croisée entre des politiques français et des dignitaires de pays acheteurs d’armes ? Par des pièces saisies lors de perquisitions. Perquisitions justement attaquées par l’extension du secret défense. Le verrouillage sera complet avec la suppression annoncée du juge d’instruction, remplacé par un "juge de l’instruction" directement aux ordres du parquet, donc du ministère de la Justice. Croyez-vous qu’il sera alors envisageable de mener une enquête sur les agissements des représentants du Pouvoir (et leurs alliés privés, par exemple en matière d’armement) ? Voilà où nous en sommes aujourd’hui : l’implication de Sarkozy dans l’affaire des rétro-commissions pakistanaises, causes de l’attentat de Karachi en 2002, cmn’est pas loin d’être prouvée. Elle est en outre corroborée par le témoignage de l’ancien ministre de la Défense de Chirac, Charles Millon : "peu après ma nomination au ministère de la Défense, en 1995, Jacques Chirac m’a demandé de passer en revue les différents contrats de ventes d’armes en cours et de stopper le versement des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions. C’est ce qui a été effectué", déclare-t-il dans une interview publiée hier par le site de Paris Match. C’est exactement ce qu’explique le rapport Nautilus (voir notre Première partie). L’étau devrait par conséquent se resserrer sur Balladur, destinataire des rétro-commissions, et son complice Sarkozy. Or parions notre chemise que l’affaire sera d’une façon ou d’une autre étouffée, à l’aide des actuels mécanismes de défense du Pouvoir ou en exploitant les nouvelles possibilités découlant de la LPM. Déjà, une dépêche d’hier de l’agence Reuters donne le ton des évolutions futures du dossier : "Le parquet de Paris a assuré lundi qu’il n’existait aucun élément objectif accréditant la piste militaire pakistanaise dans l’enquête sur l’attentat de mai 2002. (...) Le parquet va aussi plutôt dans le sens de Nicolas Sarkozy, qui avait qualifié vendredi l’hypothèse de "fable". Rendormez-vous, braves gens, le couvercle ferme bien hermétiquement la cocotte-minute des affaires d’État...

 

* À lire, notre dossier complet sur l’Affaire Clearstream.

 


87 réactions


  • Imhotep Imhotep 24 juin 2009 19:45

    A mon sens il faut séparer les deux affaires :

    - l’attentat de Karachi
    - la vente d’armes avec rétro commissions.

    En effet même si elles sont liées, ce qu’il faudra prouver car le délai entre 1995 et 2002 est un obstacle à la logique (pourquoi avoir attendu si longtemps) mais cela est possible après tout. Par exemple un moyen de pression juste lors des élections de 2002, un message à Chirac : il va falloir penser à payer tes dettes ! Il se peut aussi que les dirigeants aient changé entre temps puis sont revenus aux affaires, cela je n’en sais rien.

    En revanche il y a un point qui ne laisse aucun doute comme le prouve la déclaration de Millon : la France a stoppé le versement des commissions. Cela confirme celles-ci et sans doute les rétro-commissions. Voici un élément du dossier (NouvelObs) qui est d’une importance capitale :

    Une vente d’armes à perte

    D’abord, le contrat a été conclu alors que les experts de la Direction des Constructions Navales (DCN) savaient qu’il allait coûter de la l’argent à la France.

    Avant même la signature du contrat avec les pakistanais, deux notes internes de la DCN datée du 24 juin et 3 août 1994 estimaient qu’il allait se traduire par des pertes évaluées entre 47 et 99 millions d’euros.

    Le contrat lésant les intérêts financiers français sera pourtant signé le 21 septembre 1994 par François Léotard, alors ministre de la défense et éminent balladurien

    Une troisième note interne, datée de décembre d1994 faisait encore état d’une perte prévisionnelle de 88,88 millions d’euros.

    Ces éléments sont parfaitement vérifiables. Ils sont issus d’un jugement de laCour de discipline budgétaire et financière (CDBF), une émanation de la Cour des Comptes, daté du 28 octobre 2005.

    A cette date, deux ans avant la fin du contrat qui s’est terminé en 2007, la Cour des Comptes évaluait, elle la perte à 76 millions d’euros.

    Question 1 : pourquoi le gouvernement Balladur de l’époque s’est-il précipité pour vendre ces sous-marins au Pakistan alors que la vente allait se traduire par un gouffre financier ?

     

    « Une volonté politique »


    Poursuivi pour sa mauvaise utilisation des deniers publics, Henri Conze le délégué général à l’armement de l’époque, alors grand manitou de la production et de la vente d’armement en France et réputé très proche de Balladur a fait valoir ses arguments devant la CDBF.

    Sa thèse ne manque pas de piquant.

    Il a fait valoir que le contrat Agosta était « la résultante d’une volonté politique exempte de toute considération de rentabilité ou de déficit ».

    Traduction en clair : la vente des sous-marins au Pakistan, selon ses deux hauts responsables de l’armement, était une décision du gouvernement de l’époque, celui d’Edouard Balladur.

    Dans son jugement du 5 décembre dernier, la CDBF n’a pas retenu cet argument.

    Elle a estimé qu’il n’avait pas répercuté à temps et par écrit au ministre de la Défense, leurs estimations financières déficitaires.

    Elle l’a donc condamné, en même temps que le patron de la DCN de l’époque, Jacques Grossi, à 2 000 euros d’amende.

    Question 2 : en matière de ventes d’armes et de commissions occultes, couche-t-on tout par écrit ?


    On apprend donc que ce sous-marins ont été vendus à perte sous la triple responsabilité de Balladur, Léotard et Sarkozy. C’est donc une faute économique, c’est bafouer les règles établies et surtout cela a pour conséquence que c’est la France donc qui aurait payé ces commissions puisqu’il y a vente à perte à des interédaires douteux et pour une reversion pour le financement d’une camapgne électorale. Ceci eut dire en clair que Balladur appuyé nécessairement par Sarkozy et Léotard s’est servi de façon honteuse, scandaleuse et pénalement responsable de la France, faisant au passage des pertes pour financer sa campagne. La précipitation de la vente juste avant la campagne semble en plus plaider pour un financement de celle-ci par ce biais. Cet angle d’attaque est à creuser afin que la vérité de ces rétrocommissions apparaissent. La justice ne pourra pas trouver fabulatoire cette ligne là car les documents et maintenant la parole d’un ancien ministre servent de preuves.

  • Papy 30 Papy 30 24 juin 2009 19:46

    Comme d’hab. !!!


  • civis1 civis1 24 juin 2009 20:13

    Les Trésors ont toujours attiré des pirates de tout acabit.
    Quand il s’agit du trésor public, on devrait quand même se sentir tous un peu volé.
    Il faut constater encore une fois que trop souvent en politique, la sélection ne se fait ni sur l’intelligence ni sur la probité mais sur la rapacité et la capacité à monter des coups tordus pour se frayer un chemin fait de complicité avec les hautes sphères économico- financières et les malversations qui y ont cours. L’honnêteté y est la chose du monde la moins bien partagée. Trop souvent les Politiques briguent les suffrages des citoyens pour abuser ensuite de leur crédulité et de leur confiance.
    La paix est fragile quand les affaires de l’état ne sont pas dans de bonnes mains. Apprendre qu’en notre nom et un peu partout on vend des armes finit pas nous laisser un relent de mauvaise conscience.


    • appoline appoline 25 juin 2009 13:07

      @ Civis,

      Ce qui est grave, c’est que des hommes qui représentent l’état, se fourvoyent dans de telles malversations. Ils doivent donner l’exemple et quand ils faillissent à leur fonction, ils devraient partir en tôle comme tout citoyen lambda. Quand on joue avec la vie des gens, on est un criminel en puissance, quand il y aura un coup de torchon, j’espère qu’ils seront pulvérisés, ils sont la honte de ce pays.


  • maharadh maharadh 24 juin 2009 20:21

    Le « KARACHI GATE » n’aura pas lieu, rien de plus normal en république bananière.

    Combien d’élus ayant commis des actes délictueux ne sont pas passés sur les bancs de l’infamie ?

    Vous êtes étonnés ?


  • amipb amipb 24 juin 2009 20:33

    Apparemment, Charles Millon ne veut pas que cette affaire soit étouffée. Le salut viendra-t-il des anciens ministres de Chirac ? smiley


  • Annie 24 juin 2009 20:44

    Effectivement, la candeur de Millon qui aurait pu se contenter de parler des commissions sans évoquer les rétrocommissions laisserait présager un réglement de comptes entre différentes factions de la droite. Chirac a la rancune tenace.


  • Arcane 24 juin 2009 20:59


    Quand les sous-marins remontent à la surface, c’est pour prendre de l’oxygène.

    C’est un(e) super juge d’instruction qu’il aurait fallu pour une affaire d’état comme celle-là.

    En son absence, seuls de petits shadocks se feront pincer car de toute façon, le chef de l’état ne peut, " durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l’objet d’une action, d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite.(art.67 de la constitution) Tout délai de prescription ou de forclusion est suspendu.

    Les instances et procédures auxquelles il est ainsi fait obstacle peuvent être reprises ou engagées contre lui à l’expiration d’un délai d’un mois suivant la cessation des fonctions. »

    Il faudra donc attendre l’été 2012 ou 2017 en l’état actuel des textes ...


  • walpole walpole 24 juin 2009 21:05

    Le JDD du Frere Lagardère de ce dimanche y met du sien. Un petit article sous... l’éloge de Sarkozy à Versailles ( quel beau lapsus !).
    15 pages sur la Fete de la Musique et silence sur les 11 morts de Karachi. ( voir http://www.pensezbibi.com. Article : « Douce censure au JDD »)
    La « Grande » presse, elle, va nous amuser avec les mots « espionnage » « imbroglio » « on ne comprend pas » « les arcanes de l’espionnage » etc...Et si Balladur vient à mourir (il se fait vieux non ?), on chargera notre ex-Candidat 1995.
    Même Le Monde de ce mercredi 24 fait silence. Continuons à nous agiter. Le Gros bateau va giter. Confiance, creusons. Et merci pour vos trois articles.


  • toug toug 24 juin 2009 21:08

    Très bon papier. Merci Mr Bonnet.
    J’ attend un bon com de pendragon bien senti pour rire un peu parce que c’est vraiment triste tout ça...


  • pendragon 24 juin 2009 21:30

    L’auteur prétend expliquer le tout de l’affaire et sans avoir un seul petit élément de preuve objective pour déranger un Tribunal. En fait, l’auteur n’est qu’un militant de l’opposition qui se fiche totalement de la Justice des Peuples. Ce qu’il critique il le ferait demain pour servir son camp.

    Monsieur Bonnet, allez donc voir un Juge avec votre article pour obtenir un bon procès et nous faire mourir de rire, plus encore qu’aujourd’hui à la lecture de votre article du flan. Et emmenez Robert Denis avec vous, car les Juges le connaissent pour le condamner régulièrement.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 06:54

      @ Pendragon, si vous savez lire, des juges enquêtent déjà là-dessus et considèrent la piste politique menant à Balladur « cruellement logique ».


  • toug toug 24 juin 2009 21:46

    Merci pendragon. Profitons de chaque instant pour rire un peu, meme si c’est jaune.


  • Jean Lasson 24 juin 2009 22:28

    Superbe article ! Démonstration bien articulée et convaincante, surtout avec le témoignage de Charles Millon. Merci à l’auteur smiley

    Et que pendragon se rassure : tout ça n’ira pas beaucoup plus loin en justice...

    Mais c’est justement pour cela que, sans attendre un jugement qui n’arrivera pas, nous sommes (très) enclins à croire le scénario présenté ici...

    Eh oui, voilà ce qui arrive quand on ne peut plus faire confiance à une justice sous influence : on se retrouve condamné (par l’opinion) sans jugement. Beau paradoxe dialectique auquel il aurait fallu penser avant.


  • magneticpole magneticpole 24 juin 2009 23:02

    Quelques soit les gouvernements, ils s’autoprotègent tous, et parfois ça fuite parce qu’un ou deux enfreignent les règles sur la place publique (plutot médiatique) toujours dans un but cynique.

    Alors nous citoyens que nous reste-t-il ? Voter pour un parti Pirate ? Aller tous ensemble à l’Elysée et mettre dehors la racaille avec l’aide de factions rebelle de l’armée ?
    Malheureusement si on reste a regarder passer le monde devant nous , on ne pourra que faire des articles de ce genre qui par ailleurs reste excellent.

  • Juju Dredd 25 juin 2009 00:20

    Nan mais arrêtez toutes vos investigations. On sait que Sarko est innocent puisqu’il l’a dit. Si c’est pas une preuve ça !


  • JB365 25 juin 2009 03:00

    Etouffement version stalinienne : le programme du 22 juin des « grandes gueules » d’RMC indique un sujet sur Karachi. Intrigué, je télécharge le podcast, juste pour voir (sans en attendre beaucoup mais bon). Surprise, pas un mot sur Karachi, la version podcast durant 10 minutes de moins que la normale.
     J’imagine, connaissant un peu l’emission, que cela ne devait pourtant pas être trop dur envers notre guide suprême.


  • pendragon 25 juin 2009 06:31

    Bonnet est un ex journaliste au chômage qui essaie, à coups de grands scandales, de refeire surface dans la profession. Comme la plupart des rédacteurs d’AGORAVOX, il écrit sa haine du système et parce qu’il a échoué dans sa vie. Et probablement pour des raisons qui tiennent autant à sa vie privée que professionnelle. Sarkozy n’est pas responsable des échecs de ces messieurs tels Cosquer, ou Robert Denis, ou Bonnet, mais il est leur bouc émissaire car il est en vue, le plus en vue. Ces écrivants, qui pourraient pondre au mètre des chiens écrasés, se piquent d’analyse politique juste pour maintenir leur tête hors de l’eau. Et, aveuglés, ils tirent sur la seule figure qui brille le plus et au loin, ils n’ont aucune chance de l’atteindre. Le pire, c’est que si Sarkozy leur proposait une place dans un ministère pour vider les poubelles et les boulettes de papier du Ministre, ils diraient « oui » avant même que Sarkozy aurait fini sa phrase de proposition. MDR !


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 06:59

      C’est pas ex journaliste au chômage, c’est journaliste ex-chômeur. Et alors ? Attaques personnelles, toujours... Mais je vous rassure, tout va très bien dans ma vie, professionnelle comme privée smiley


    • Jean Lasson 25 juin 2009 07:24

      [...] si Sarkozy leur proposait une place dans un ministère pour vider les poubelles [...], ils diraient « oui »

      Hélas, la place est déjà prise... par pendragon smiley

      Sinon, c’est pas « Robert Denis » mais Denis Robert. La « Mére Denis », celle qui lave le linge sale, ce serait plutôt... pendragon smiley


    • appoline appoline 25 juin 2009 19:50

      @ Pendragon,

      « ils tirent sur la seule figure qui brille le plus et au loin »

      Otez moi d’un doute, c’est du nabot en chef dont vous parlez ? Vous trouvez qu’il brille vous ? Il ne brille pas, il s’impose, il occupe le devant de la scène, il ment, il dupe, il dilapide, il escroque, il bafoue, il ne possède ni une grande intelligence ni savoir-vivre, aucune éducation alors briller, n’y pensez même pas.


  • Pourquoi ??? 25 juin 2009 06:43

    Très bon article, Olivier.

    Mais en tant que journaliste, comment expliquez-vous le silence général de vos confrères dans la presse audio-visuelle, non seulement sur Karachi, mais sur la LPM ?

    Cette loi est super importante et révélatrice de la main-mise de Sarkosi sur tous les rouages de l’état. Pourtant le grand public n’est absolument pas informé. Je n’ai même pas entendu le moindre commentaire de la part de l’opposition.

    Or, d’après ce que vous dites, elle semble bien plus grave et liberticide que la loi HADOPI qui a beaucoup fait parler d’elle.

    Alors, pourquoi ce silence général ?


  • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 07:03

    Sur Karachi, ils en parlaient sur France Inter avant-hier matin (ou la veille) et c’est à la Une de Libé aujourd’hui. Sur le caractère liberticide de la LPM, on ne peut qu’incriminer la façon dont sont établies les priorités en matière d’information dans les médias dominants.


  • pendragon 25 juin 2009 07:52

    Le problème, c’est que des mecs comme vous veulent se mettre en place de la Justice qui prend son temps pour bien juger. Vous, vous ne comptez que sur des effets de meute mais de journaux cette fois. Vous rêvez d’un coup comme les diamants de Giscard balancé par le Canard. Mais il n’y a qu’un hic, c’est que vous n’avez aucun talent et que vous ne parvenez qu’à nous donner un bon sommeil réparateur quand on croit lire vos arguties empruntées à tout ce qui vous tombe sous la main pourvu que ce soit du net où on désinforme à souhait.

    Le plus drôle, c’est que plus vous vous acharnez sur votre cible et plus les Juges se méfient de vos théories simplistes. Vous servez ceux que vous désirez jeter dans la ruine.

    Et votre bouquin il est déjà au pilon ou vous l’offrez gratis à l’entrée des meetings vides de Bayrou et ses Modemettes ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 08:23

      Moi, au Modem ? Ouahahahahahaha ! Vous êtes pitoyable. Pour votre information, mes élucubrations, comme vous dites, ont attiré à ce jour 12 490 visiteurs uniques pour les trois articles, rien que sur mon blog, donc sans compter les lecteurs d’AgoraVox.


  • Pourquoi ??? 25 juin 2009 08:00

    Vous êtes très gentil avec les « médias dominants ».

    S’il s’agissait de priorités, ils vireraient les anecdotes et faits divers pour faire de la place aux infos vraiment importantes.

    Savez-vous si Martine Aubry ou Olivier Besancenot, ou un autre, a réagi contre cette loi ? Et si oui, pourquoi aucun écho dans la presse ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 08:18

      Désolé, je l’ignore. Mais France Inter y va vraiment fort ce matin : deux longs sujets à 30 mn d’intervalle. Reste que l’extension du secret-défense n’y a pas été mentionnée. Pour tout le reste, c’était très bien.


  • Cug Cug 25 juin 2009 08:24

     Cette affaire ne sera pas enterrée, sinon elle le serait déjà.

     Premièrement avec les réformes avancées par Dati et la mise au pas du pouvoir judiciaire par l’exécutif sarkozien, la justice tient là une affaire qui peut calmer Sarko pour longtemps.

    Celui ci ayant trop parlé lors d’une conférence de presse je pense même que l’affaire peut le faire tomber de toute sa petite hauteur quoi que Balladur sera sacrifié.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 08:30

      Puissiez-vous avoir raison !


    • Cug Cug 25 juin 2009 09:04

       Les familles des victimes sont la clef, si la justice est prête à faire la lumière sur cette affaire en leurs noms, tout le pays sera au courant que Balladur, Alliot Marie, Sarko et d’autres se constituent des trésors « de guerre » sur des ventes d’armes.


  • Leviathan Leviathan 25 juin 2009 08:27

    L’histoire de la fiction « Reporters » qui a été diffusé sur canalplus ces dernières semaines semble s’etre très très fortement inspiré de cette affaire, car il y a de nombreuses similitudes.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 08:32

      Je ne l’ai pas vue - Canal +, faut avoir les moyens smiley - mais vous n’êtes pas le premier à relever effectivement des ressemblances scénaristiques.


  • morice morice 25 juin 2009 08:31

    aux français de se réveiller et au net de fouiller encore : il est évident qu’on à là une affaire d’état, mais ce n’est pas la seule. Il y en a une deuxième qui pourrait lui coûter son poste. Il suffit de chercher pour tomber dessus assez rapidement.


  • Annie 25 juin 2009 08:33

    C’est vrai, grand article dans Libé ce matin, mais aussi dans le Nouvel obs, un article sur le rapport de l’ex-ministre allemande de la justice sur ’l’utilisation abusive du système judiciaire répressif motivée par des considérations politiques« , qui invite la France à revoir son procès de suppression des juges d’instruction.
    Je cite : si l’on décide de supprimer le juge d’instruction, »certaines conditions essentielles devront être satisfaites pour éviter l’impression que cette réforme vise à protéger la classe politique de tout contrôle judiciaire".


  • chmoll chmoll 25 juin 2009 10:01

    bref ça a l’odeur, la couleur , mais c’est de la merde

    d’toute façon et j’ai eu l’temps de l’constater vot pays est un vaste tissu mafieux

    que ce soir en haut ou des élus de tout bord

    j’pourrais vous en donnez des ex,de s’ke vous payez à chaque minute, là mème en s’moment ou j’écris


  • Valparaiso JJSS1979 25 juin 2009 10:35

    Merci mille fois pour votre série d’articles qui font honneur à la presse et à la démocratie, la vraie ! Avec Denis Robert, si je gagne au loto, je vous finance immédiatement !
    Quand je pense à Philippe Val et Alain Finkielkraut qui parlaient de poubelle à propos d’internet... les misérables ! Alors que c’est uniquement sur la toile que l’on peut produire ce genre de synthèse éclairante.
    Bon courage à vous, je distribue le plus largement possible votre article.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 25 juin 2009 10:38

      Merci à vous smiley


    • Valparaiso JJSS1979 25 juin 2009 13:36

      Je vous soumets tout de même une remarque :

      Ce qui a empêché Chirac de tuer Sarkozy c’est justement le manque de casseroles exploitables du petit Nicolas. En effet sur les 4 grands adversaires de droite que Jacques Chirac a dû « fumer » pour atteindre l’Elysée (Chaban-Giscard-Barre-Balladur) il en a fait tomber deux grace aux « affaires ». Giscard avec les diamants et Balladur avec l’affaire Schuler-Maréchal. Si donc en 2002, Chirac a su que les attentats avaient pour but une affaire dans laquelle Sarkozy était bien mouillé, pourquoi est-il plutot allé avec de Villepin sur le terrain bancal de Clearstream, plutot que d’exploiter l’attentat de Karachi en 2006-2007 pour flinguer le Kaiser Sarkoko... ?
      Je pense que Chirac n’aurait pas hésité, mais il doit falloir creuser encore plus pour savoir ce que Chirac savait vraiment et jusqu’où était-il lui meme mouillé...


  • HASSELMANN 25 juin 2009 10:56

    Trés bel article, reportez vous simplement au site de LIBR’ACTEURS (www.libracteurs.fr), lisez le billet « URGENCE SIGNALEE » du 16 mars 2009, vous comprendrez.
    Tous est dans tout et réciproquement, rien n’est fortuit, jusque et y compris la forme du remaniement ministériel qui vient d’intervenir.ce n’est pas tout a fait un autre débat si vous analysez le casting !!!


  • 65beve 65beve 25 juin 2009 10:59

    Bonjour,
    Article très intéressant.
    Une chappe de plomb sur la grande muette et la m.... qu’on nous balance dans les yeux !
    La vérité attendra (et les famille des victimes aussi).
    cdlt.
    bv


  • Ronny Ronny 25 juin 2009 11:33

    Bonjour

    Je ne sais pas si on va vers un étouffement, e tous cas, personellement je ne peux le souhaiter.

    Ce matin au journal de 08H00 d’inter, l’affaire a été plus qu’évoquée avec l’annonce dans les titres du journal d’un sujet autour de l’attentat de karachi, et développmetn, certes limité, sur l’article de Libé, avec une mise n parallèle des déclarations de M. Sarkozy, dont ce dernier est sorti quelque peu « ridiculisé ».


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 26 juin 2009 06:58

      Bonjour Ronny,
      j’ai écouté Inter et j’ai eu le même sentiment que vous : ils ont fait leur boulot. Et le gars a justement fait le rapprochement entre la phrase de Sarkozy sur le secret d’État qui n’existe plus et l’enterrement de l’affaire des frégates de Taïwan à cause du secret défense, justement, rapprochement que je faisais moi-même dans la deuxième partie de ma série sur le Karachigate.


  • Ronny Ronny 25 juin 2009 11:38

    MDR
    LOL
    ROTFL

    Pendragon, vous etes d’une drolerie sans nom.

    Plus serieusement, par ce genre d’attitude et de propos, vous legitimez en quelque sorte les trafic et les detournements, quelles que soient leurs origines, et vous vous tirez une balle dans le pied, et une dans le dos du fonctionnement normal de la democratie...

    Desole pour la non accentuation, Avox « merde » copieusement de ce cote la depuis plusieurs jours...


  • Pourquoi ??? 25 juin 2009 12:08

    Ni RTL ni Europe 1 n’en ont touché le moindre mot. C’est dire leur objectivité !


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 26 juin 2009 07:06

      @ Calmos : 1- des millions de gens sont au chômage, des dizaines de millions l’ont été, ce n’est pas une tare, votre commentaire les insulte tous collectivement.
      2- avec les nouvelles révélations qui viennent de tomber, vous avez l’air complètement ridicule, non ?


  • Dzan 25 juin 2009 13:41

    Dans un pays comme les US tant adulés par Sa Lumineuse Majesté, il y aurait un déchainement des médias, une enquète du Congrès, allant vers un empeachment.

    Mais nous sommes en Sarkozie, où les journalistes ont soit la trouille, soit sont à la botte.


    • ASINUS 25 juin 2009 15:00

      non nous sommes en France , ou sous tous les gouvernements les agissements , des politiques des juges et des journalistes ont été et sont constants .La droite s est etripée
      sous pompidou et giscard avec des affaires reelles et d autres supposées il en a eté de meme sous mitterant et la nous assistons à la premiere rebellion de droite et il y en aura d autres soulevants elles aussi des affaires bien reelles et d autres supposées.


  • Surveyor SURVEYOR 25 juin 2009 15:12

    Merci Olivier Bonnet de synthétiser ces faits, des journalistes comme vous mériteraient plus leur place dans les grands médias, la tendance actuelle est au dos rond et l’auto censure,
    malheureusement.....
    Mais c’est peut être là qu’est votre liberté : sur la toile.....


  • Pourquoi ??? 25 juin 2009 15:35

    @ Calmos : rien non plus sur la 2 ce midi. En revanche, beaucoup de chiens écrasés et de vaches vagabondes !


  • Ronny Ronny 25 juin 2009 15:35

    Pour info : nouvelle de Reuters de 14h45.

    Le financement en 1995 de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, que soutenait alors Nicolas Sarkozy, est au coeur de l’enquete sur l’attentat anti-français de Karachi de 2002, confirme un document. 

    Ce courrier de 2007 du parquet de Paris, que Reuters s’est procure, mentionne la societe Heine, creee au Luxembourg en 1994 par la Direction des constructions navales (DCN) et destinee au versement de commissions officiellement legales àl’epoque pour faciliter la conclusion des marches d’armement.

    Citant des elements de l’enquete, le courrier du procureur envisage un lien avec le financement de la campagne electorale du Premier ministre de l’epoque, Edouard Balladur, que dirigeait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à1995.

    Les juges d’instruction Yves Jannier et Marc Trevidic pensent que c’est l’arret en 1996 puis en 2000 de paiements de commissions au Pakistan en partie par cette structure luxembourgeoise de la DCN, qui aurait amene des militaires pakistanais àcommanditer l’attentat du 8 mai 2002.

    Precipitant un vehicule bourre d’explosifs sur un bus, un kamikaze avait tue à Karachi 14 personnes, dont 11 ingenieurs et techniciens français de la DCN, qui travaillaient sur place àla construction de sous-marins Agosta.

    Le versement de « commissions » - souvent un alibi pour des operations de corruption, officiellement declare illegal par la France en 2000 - avait bien ete convenu dans ce contrat de sous-marins signe en septembre 1994, verse au dossier judiciaire et dont une reproduction est publiee jeudi par Liberation.

    LE PS VEUT UNE COMMISSION D’ENQUETE

    Le courrier du procureur Jean-Claude Marin consulte par Reuters detaille les faits decouverts sur la societe Heine.

    "Plusieurs documents viennent interroger sur la nature exacte de cette activite en lien avec les pouvoirs publics", ecrit le procureur, qui fait reference àun document chronologique (1994-2004) d’une page, non date ni signe, racontant les circonstances de la creation de la societe Heine.

    Ce document saisi àla DCN mentionne "l’aval du directeur de cabinet du Premier ministre (Edouard Balladur - NDLR) et celui du ministre du Budget (Nicolas Sarkozy-NDLR) et laisse supposer des relations ambigues avec les autorites politiques en faisant reference au financement de la campagne electorale de M. Balladur pour la presidentielle de 1995", explique-t-il.

    Le magistrat ajoute qu’a l’appui des soupsons pesant sur la societe Heine, il peut aussi citer les menaces profereees par ses dirigeants, dans le cadre de querelles internes, de "reveler la nature des missions qui leur avaient ete confiees".

    Edouard Balladur ne beneficiait pas en 1995 des financements de son parti, le RPR, reserves àJ. Chirac.

    L’ancien Premier ministre a nie toute irregularite dans une declaration àFrance 3 le 18 juin. Nicolas Sarkozy a qualifie le 19 juin de « fable » l’ensemble du scenario faisant etat de commissions donnant lieu àdes « retrocommissions » en France.

    Cependant, l’arret du paiement de commissions au Pakistan et àd’autres pays, apres la victoire de Jacques Chirac sur Edouard Balladur en 1995, a ete confirme àParis Match mercredi par Charles Millon, ministre de la Defense entre 1995 et 1997.

    "Peu apres ma nomination en 1995, Jacques Chirac m’a demande de passer en revue les differents contrats de ventes d’armes en cours et de stopper le versement des commissions pouvant donner lieu à des retrocommissions. C’est ce qui a ete fait", dit-il.

    Des auditions deja menees au sein de la DCN laissent penser que les commissions promises au Pakistan prenaient aussi d’autres circuits que la societe Heine et s’elevaient àplusieurs dizaines de millions d’euros au total.

    Le collectif des familles de victimes entend demander les auditions d’Edouard Balladur et Jacques Chirac, a dit Magali Drouet, porte-parole du collectif des familles de victimes.

    "On espere aujourd’hui que l’affaire ne sera pas etouffee. D’autres dossiers de ce genre l’ont ete mais là, il y a des familles avec des morts derriere, les politiques sont pas tout seul", a-t-elle declare à Reuters.

    Le Parti socialiste a demande une commission d’enquete parlementaire. "Nous demandons la verite sur tout ce qui s’est passe. J’ai l’impression qu’on veut cacher quelque chose", a dit le president du groupe PS Jean-Marc Ayrault sur RTL.


  • pendragon 25 juin 2009 17:19

    Vers l’inéluctable étouffement des commentaires.


  • faxtronic faxtronic 25 juin 2009 17:35

    Il est tant d abattre ce semblant de democratie, cette illusion qui esclave les peuples, qui n est plus qu un tronc pourri qui asseche les terres, pour que l ordre eternel revienne. Le dormeur se reveille.


    • Le péripate Le péripate 25 juin 2009 17:45

      La bonne orthographe est « il est tank », tant il est vrai que le temps de « l’ordre éternel » (sic) ne peut arriver que par la violence. smiley


  • Roche 25 juin 2009 19:41

    Il parait qu’on peut faire confiance a MAM pour faire la lumière sur cette étrange affaire et qu’elle a déjà rencontré les familles des victimes, on pourrait preque lui faire confiance en effet étant donnée sa position sur celle du héros, entre autre concernant la laïcité, bref wait and see !


  • Kim Kim 25 juin 2009 20:01

    « Quoiqu’il arrive » comme dirait BHL, qui peut bien croire à une fable pareille, enfin soyons sérieux. C’était il y a quatorze ans, vous rendez vous compte 14 ans ! (on attend le dernier bulletin de santé de monsieur). Qu’est ce que vous voulez qu’on vous dise, qu’est-ce que vous voulez qu’on vous réponde, qu’est-ce que vous voulez réponde là-dessus, franchement. 

    De toute façon quoiqu’il arrive vous l’avez dans le baba, c’est secret défense.



  • Surveyor SURVEYOR 25 juin 2009 20:13

    Alors pour le coup ne lâchons pas la ficelle n’oublions surtout pas les 11 victimes, les coupables doivent payer......
    Qu’importe les quolibets déplacés de certains........ La pudeur ne les étouffent pas, à croire qu’ils ont quelque intérêt dans l’affaire....
    Vive la démocratie...... Dit’il....


  • BA 25 juin 2009 22:05

    Le Watergate français  : en 1995, la campagne présidentielle d’Edouard Balladur a été financée par les rétro-commissions provenant de la vente de 3 sous-marins au Pakistan.

    En 2007, un courrier du procureur de Paris envisage un lien reliant une société, HEINE, et le financement de la campagne d’Edouard Balladur.

    Lisez cet article  :

    «  La campagne d’Edouard Balladur au coeur de l’enquête sur Karachi.

    Le financement en 1995 de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, que soutenait alors Nicolas Sarkozy, est au coeur de l’enquête sur l’attentat anti-français de Karachi de 2002, confirme un document.

    Ce courrier de 2007 du parquet de Paris, que Reuters s’est procuré, mentionne la société Heine, créée au Luxembourg en 1994 par la Direction des constructions navales (DCN). Elle était destinée au versement de commissions officiellement légales à l’époque pour faciliter la conclusion des marchés d’armement.

    Citant des éléments de l’enquête, le courrier du procureur envisage un lien avec le financement de la campagne électorale du Premier ministre de l’époque, Edouard Balladur, campagne que dirigeait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995.

    Les juges d’instruction Yves Jannier et Marc Trévidic pensent que c’est l’arrêt en 1996 puis en 2000 de paiements de commissions au Pakistan, en partie par cette structure luxembourgeoise de la DCN, qui aurait amené des militaires pakistanais à commanditer l’attentat du 8 mai 2002.

    Précipitant un véhicule bourré d’explosifs sur un bus, un kamikaze avait tué à Karachi 14 personnes, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la DCN, qui travaillaient sur place à la construction de sous-marins Agosta.

    Le versement de « commissions » - souvent un alibi pour des opérations de corruption, officiellement déclaré illégal par la France en 2000 - avait bien été convenu dans ce contrat de sous-marins signé en septembre 1994, versé au dossier judiciaire et dont une reproduction est publiée jeudi par Libération.

    Le courrier du procureur Jean-Claude Marin consulté par Reuters détaille les faits découverts sur la société Heine.

    « Plusieurs documents viennent interroger sur la nature exacte de cette activité en lien avec les pouvoirs publics », écrit le procureur, qui fait référence à un document chronologique (1994-2004) d’une page, non daté ni signé, racontant les circonstances de la création de la société Heine.

    Ce document saisi à la DCN mentionne « l’aval du directeur de cabinet du Premier ministre (Edouard Balladur - NDLR) et celui du ministre du Budget (Nicolas Sarkozy-NDLR) et laisse supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour la présidentielle de 1995 », explique-t-il.

    Le magistrat ajoute qu’à l’appui des soupçons pesant sur la société Heine, il peut aussi citer les menaces proférées par ses dirigeants, dans le cadre de querelles internes, de « révéler la nature des missions qui leur avaient été confiées ».

    Edouard Balladur ne bénéficiait pas en 1995 des financements de son parti, le RPR, réservés à Jacques Chirac.

    L’ancien Premier ministre Edouard Balladur a nié toute irrégularité dans une déclaration à France 3 le 18 juin. Nicolas Sarkozy a qualifié le 19 juin de « fable » l’ensemble du scénario faisant état de commissions donnant lieu à des « rétrocommissions » en France.

    Cependant, l’arrêt du paiement de commissions au Pakistan et à d’autres pays, après la victoire de Jacques Chirac sur Edouard Balladur en 1995, a été confirmé à Paris Match mercredi 24 juin 2009 par Charles Millon, ministre de la Défense entre 1995 et 1997.

    Il s’agissait de « stopper le versement des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions », a-t-il dit.

    Des auditions déjà menées au sein de la DCN laissent penser que les commissions promises au Pakistan prenaient aussi d’autres circuits que la société Heine et s’élevaient à plusieurs dizaines de millions d’euros au total.

    Le collectif des familles de victimes entend demander les auditions d’Edouard Balladur et Jacques Chirac.

    « On espère aujourd’hui que l’affaire ne sera pas étouffée. D’autres dossiers de ce genre l’ont été mais là, il y a des familles avec des morts derrière, les politiques sont pas tout seul », a dit Magali Drouet, porte-parole du collectif.

    Le Parti socialiste a demandé la formation d’une mission d’information parlementaire.

    « Toute la lumière doit être faite sur ce qui s’est passé », a dit la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie au Sénat jeudi. Elle a assuré que les juges avaient tous les moyens d’agir.

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE55O0EV20090625


  • furio furio 25 juin 2009 23:12

    Enterrer l’affaire ? C’est pas à mon avis ce que comptent faire les familles des 11 ingénieurs tués pour que balladur puisse se présenter aux élections avec un joli magot ! On va peut-être bien vers une énormité. destitution du président ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 26 juin 2009 07:10

      À Furio : oui, c’est la différence entre cette affaire et les autres qui précédaient, il y a des familles de victimes décidées à se battre jusqu’au bout... Croisons les doigts.


  • Le péripate Le péripate 25 juin 2009 23:58

    En parlant d’affaires enterrées, que pense notre bon Bonnet de l’expulsion manu militari par les gros bras de la CGT de « sans papiers » à la Bourse du Travail ? Ah, si ça avait été la police à sarko, quel bel article ça aurait fait ! Enterrons donc.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 26 juin 2009 07:38

      @ Péripate : et à part le hors-sujet ?


    • Le péripate Le péripate 26 juin 2009 10:25

      C’est vrai, le lien n’est que le silence et la veulerie de la presse. J’ai la nette impression que vous êtes sur la même ligne. Passons.

      Suit une petite liste non exhaustive d’affaires de corruption ces dernières années. Il est assez difficile de dégager une tendance politique majoritaire, on dirait bien plus que le facteur qui expose à la corruption est simplement la disposition des lieux de pouvoir. Notons qu’il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg, ces affaires étant extrêmement difficiles à mettre au jour, seule la trahison généralement révèlant le pot aux roses.

      1987 : affaire « Luchaire », la toute première, liée à des exportations d’armement et touchant au financement du PS ;
      1989 : début de l’affaire « URBA » mettant en cause de nombreux dirigeants du PS et ayant abouti à plusieurs condamnations dont celle de H. Emmanuelli ;
      1989 : affaire « Carrefour du Développement » mettant en cause C. Nucci qui bénéficia ensuite de l’amnistie ;
      1990 : affaire M. Noir, maire de Lyon ;
      1994 : affaire A. Carignon, maire de Grenoble, ayant abouti à sa condamnation ;
      1994 : début de l’affaire dite « des HLM de Paris », dont l’instruction vient d’être rouverte après les confessions posthumes de J.-C. Méry ;
      1995 : début de l’affaire des emplois fictifs du RPR ;
      1995 : affaire Dugoint/Xavière Tibéri dans l’Essonne ;
      1996 : l’affaire Urba-Gracco, révélant un système de « commissions » sur les marchés publics, aboutit à la condamnation d’Henri Emmanuelli, ancien trésorier, à dix-huit mois de prison avec sursis et deux ans de privation des droits civiques.
      1996 : affaire Destrade, député PS des Pyrénées-Atlantiques ;
      1996 : affaire du financement du PC par la CGE dont le procès vient d’être interrompu pour irrégularité de procédure ;
      1996 : affaire du financement du PR par le « Fondo » ;
      1997 : début de l’affaire dite des « lycées d’Ile de France », relative au financement des principaux partis du conseil régional (RPR, PR, PS) ;
      1997 : début de plusieurs affaires « Elf International », dont certaines impliquent Roland Dumas ;
      1998 : affaire de la MNEF mettant en cause D. Strauss-Kahn et divers membres du PS.


  • USA 613 26 juin 2009 07:05

    Où est le problème ?
    En France ?
    Mais avec qui ? 
    Avec Sarko ou avec Chirac ?
     Chirac (le grand oublié dans cette histoire) car de fait il s’est agi d’un coup bas de Chirac envers Balladur
    Chirac pour barrer la route à un concurrent a fait sacrifier tous ces gens
    Alors aller s’acharner sur Sarko cela tient de la pirouette et de la désinformation
    Le problème c’était Chirac et personne d’autre
    Il y a eu un deal entre la France et le Pakistan
    Surprise Chirac change le deal avec les truands pakistanais au pouvoir 
    La mafia politique pakistanaise tue les ressortissants français
    Chirac ignorait-il qu’il mettait en danger la vie des Français ?
    Les mafieux politiques pakistanais n’ont-ils pas menacés les Français avant de passer à l’acte ?
    Alors ignorer Chirac dans toute cette histoire c’est jouer le jeu de Chirac
    Une évidence il y a un parrain politique en France du nom de Chirac et les pots de vin versés ou reçus sont légions sous Chirac et les autres politiciens quel que soit leur rang au sein des gouvernements régionaux ou nationaux.
    Une situation qui fait que certains dictateurs dans le monde se sont enrichis par milliards de $ non sur le dos des miséreux de leur pays mais aux dépens des Européens entre autres qui ont accordé des fonds à ces dictateurs qu’eux se sont apropriés en les plaçant en Europe ou dans des paradis fiscaux.
    Par ailleurs sur ce site les Musulmans ne se manifestent que pour soutenir l’extrêmisme
    Alors où est le problème ?
    Les Musulmans qui s’expriment sur ce site ?
    Ce site lui-même ?
    On y trouve en grand nombre des Musulmans qui en sont à soutenir l’INEXCUSABLE...
    En conclusion :
    Tous ces intervenants décrédibilisent ce site par leur soutien INADMISIBBLE à des causes et des méthodes barbares et rétrogrades.
    Le site lui se décridibilise lui même en mettant en ligne certaines interventions de pseudos journalistes soutenant des thèses à la limite des poursuites judiciaires.
    Bonnes nouvelles depuis la semaine passée pour Agoravox il ne se passe rien en Iran. Une évidence il n’y a pas d’orientation politique ni de manipulation sur ce site, Agoravox ne doit pas avoir reçu d’articles de ses pseudos journalistes sur ce qui s’est passé en Iran depuis une semaine ou plus. A quand remonte le dernier article sur les abus de la dictature islamo-(fas)chii(s)te-iranienne ? Sur Agoravox pas un mot sur l’Iran, sur les sites d’informations on pouvait lire des articles de journalistes relatant les abus et révoltes de la population sur Agoravox bizarrement pas un article. Est-on en droit de se poser des questions sur la ligne de ce site ?
    Il y a un pays islamo-(fas)chii(s)te en Iran on déplore de ne trouver aucun article ou une pertinente analyse de l’un des grands moralistes d’Agoravox. Quoi aucun de s’en émouvoir pour ce qui se passe en Iran ? Ce qui se passe en Iran ne serait d’aucun intérêt ? Bizarre


  • Annie 26 juin 2009 07:56

    Monsieur Bonnet,
    Votre nom est à l’honneur dans les journaux aujourd’hui. Voilà qui doit briser le coeur de pendragon et réchauffer le vôtre.
    L’Independent au Royaume-Uni a commencé de parler de l’affaire. Silence de la BBC et du Guardian. Ce qui m’a fait réaliser que beaucoup de gens ont intérêt à enterrer l’affaire, notamment tous ceux qui veulent temporiser pour protéger leurs relations avec le Pakistan, qui a bloqué l’accès de France24 dans le pays où l’on évoquait cette affaire, ou qui ne veulent pas provoquer une crise au sommet. Réaction tout à fait compréhensible mais peu digne de la part de journaux dits d’informations.
    Affaire donc absolument à suivre.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 26 juin 2009 08:02

      Dans quels journaux mon nom est-il cité ?

      Pour la BBC, j’ai été contacté pour une interview par BBC World Service Radio et j’ai donné le mail d’un confrère parisien de Mediapart : il fallait aller dans leurs studios et je vis loin de Paris. Donc ils ont dû passer son interview.


  • Annie 26 juin 2009 09:42

    Marianne en parle : http://www.marianne2.fr/Affaire-Karachi-la-blogosphere-s-enerve_a181167.html, et si vous suivez les liens de l’article, plusieurs blogs font allusion à vos articles. Je n’ai encore rien vu pour la BBC, mais je vérifierai plus tard. J’ai envoyé plusieurs lettres aux journaux anglais pour leur demander d’expliquer leur silence sur cette affaire.


  • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 26 juin 2009 09:52

    Merci Annie. C’est vrai que ça fait plaisir smiley


  • agent orange agent orange 26 juin 2009 13:01

    Cher Olivier

    Etes-vous fou ?, inconscient ?

    En tout cas bravo pour votre courage et honnêteté intellectuelle, qualités rares chez vos confrères, surtout depuis les évènements du 11/9.

    Merci pour ce coup de « périscope » sur cette affaire trouble. Les proches des victimes de Karachi méritent mieux que des balbutiements de la part du « Président-Soleil ».

    Espérons que cette fois la justice prévaudra sur la « raison d’état ».


  • chris11 28 juin 2009 10:08

    Au fait , je n’ai pas vu d’interview du grand ballamouchi .C’est y qu’il refuserait de répondre ;°))))
    mais j’ai peut être raté un épisode.


  • BA 28 juin 2009 15:37

    Quel a été le budget de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995  ?


    Le compte de campagne de M. Edouard Balladur est arrêté comme suit (en francs) :


    - Dépenses : Mandataire : 83 846 491 ; Partis politiques : 5 929 628 ; Avantages en nature : 0 ;

    Total : 89 776 119 francs.


    - Recettes : Mandataire : 85 676 060 ; Partis politiques : 5 929 628 ; Avantages en nature : 0 ;

    Total : 91 605 688 francs.

    http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/depuis-1958/decisions-par-date/1995/compte-balladur-1995/decision-compte-balladur-1995-du-11-octobre-1995.10707.html

    Rappel  : Edouard Balladur ne pouvait pas compter sur l’aide financière de son propre parti politique, le RPR. En effet, pendant la campagne présidentielle de 1995, le RPR finançait le candidat Jacques Chirac.

    Question  : en 1995, où le clan Balladur-Sarkozy a-t-il trouvé ces 90 millions de francs  ?


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 28 juin 2009 21:30

    Zébulon contrôle les media, les flics et le pognon, et par conséquent le cerveau des populations. L’affaire pourrait ainsi être dissimulée sous le tapis à la barbe des investigateurs du pays.

    Mais le monde n’est pas aussi bien disposé à son égard que les crédules et gentils français : essayez french bribes karachi Sarkozy dans Google.com (english version) : édifiant..

    Au passage, jetez un oeil à http://www.fuckfrance.com , pas besoin d’avoir un doctorat dans la langue des rosbif ou des dindons. Salut au bouffeurs de frogs..


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 28 juin 2009 21:54

    D’autant moins facile à étouffer que l’affaire est désormais liée à la vente (en cours) de class 214 submarines par l’Allemagne

    Are French Bribes Stopping Zardari Govt. From Buying German Submarines ?

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