samedi 21 septembre 2019 - par Myroise

Bien sûr, les hommes aussi !

Un lecteur me signale, suite à mon article sur les femmes maltraitées, que le sort de certains hommes, dans ce domaine, n'est pas à envier. Mais, cher monsieur, je n'en doute pas, et j'en ai même connus. Toutefois, j'avais choisi, dans cet écrit, de parler uniquement du drame des femmes, suffisamment vaste. Il n'est évidemment pas exclusif, et je me fais un devoir, ici, de traiter de la réalité des hommes violentés.Car, oui, bien sûr, les hommes aussi subissent des violences conjugales.

Même si l'Institut pour l'égalité des hommes et des femmes indique que les femmes sont six fois plus nombreuses à être victimes de ce type de violence, on relève qu'un homme sur cinq au moins l'est aussi, avec 17% de mortalité, souvent par arme blanche. Mais, dans leur couple, les femmes frappent aussi, elles griffent, elles crachent. Cette violence physique s'accompagne de grandes violences morales et psychiques, exprimées à travers des abus financiers, des menaces, par exemple celle de ne plus voir les enfants, une terreur psychologique, une emprise psychique.

Il en résulte, chez les victimes, une honte, une humiliation, la perte de l'estime personnelle, l'isolement, la culpabilité, la peur de ne plus voir les enfants le cas échéant et souvent le déni. Ces personnes vivent un stress et gardent, régulièrement, un post-traumatisme.

Ces évidentes conséquences nous font affirmer, à l'image de Mathilde Page, de la faculté des Sciences humaines de l'ULB (alterecho.be), que la lutte contre les violences faites aux femmes comme celles faites aux hommes est un seul et unique combat.

Les hommes, sans doute encore plus que les femmes, éprouvent de profondes difficultés à reconnaître ces sévices et par conséquence, à déposer plainte. Fréquemment, il leur est difficile de se livrer, ne parlons alors pas de se dire homme battu. L'image masculine, dans nos sociétés, se revêt, dans l'inconscient collectif, de force, domination, virilité, puissance, ... et même si, la plupart du temps, les hommes victimes de femmes violentes ne sont pas des freluquets, dénués de caractère, mettre cette violence en mots représente pour eux une humiliation supplémentaire. Et pas seulement. Il faut également affronter le doute, l'ironie, les sarcasmes, le sentiment de ne pas être entendu quand on parle aux services de police ou aux proches. Il faut dire que, tout comme les femmes, les hommes éprouvent découragement et frayeur devant le type de questions embarassantes et nombreuses auxquels ils sont soumis. Or, des femmes ont déjà été poursuivies pour faits de violence conjugale.

En dehors du un pourcent d'hommes, qui a subi avant dix-huit ans, un contact sexuel forcé, les violences subies par eux sont plus fréquemment physiques que sexuelles. Si les femmes sont souvent victimes d'un ex-compagnon, les hommes eux le sont de leur compagne du moment. 60% de ces femmes auraient été elles-mêmes victimes des violences de l'homme (JDD, 14.9.2018).

On parle, publiquement de la violence faite aux hommes, mais pas assez. Une manifestation a eu lieu à Lyon, en 2016. La députée française Claire O'Petit l'a soulevé en Assemblée, le 30 avril 2019. Qui connaît la Journée internationale des Hommes maltraités, le 19 novembre de chaque année ?

Enfin, un livre notamment a été écrit par Maxime Gaget, dont on a opéré le nez quatre fois suite à des fractures et une oreille déchirée, "Ma compagne, mon bourreau", éd. Michalon, 2015.

Myroise 



13 réactions


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 21 septembre 2019 17:06

    C’est un gars qui fait un stage dans une ferme et le propriétaire lui fait faire le tour. Le stagiaire est impressionné par les vaches !

     c’est des bonnes laitières ?

     ah oui, surtout le blanches

     les noires non ?

     les noires aussi, les noires aussi

    pareil pour les chevaux, les chèvres, les moutons, les poules et même les cochons

    le stagiaire demande pourquoi il met toujours en avant les bêtes blanches

     parce qu’elles m’appartiennent, répond l’éleveur 

     ah parce que les noires, non ?

     les noires aussi, les noires aussi...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 21 septembre 2019 17:16

    J’ai toujours entendu dire qu’il n’y a aucun honneur pour un fort de frapper un plus faible. Si ces hommes restent avec ces femmes, c’est qu’ils sont un peu c..s. La femme est et reste plus dépendante du plus fort : physiquement et économiquement. Il y a moins d’honneur à s’attaquer à elles.


    • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 21 septembre 2019 17:57

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      il est évident qu’un faible ne se risquera pas à frapper plus fort que lui justement parce qu’il est plus faible que lui et que par conséquent il utilise ses neurones plus adaptés qu ’un fort qui lui utilise son câblage neuronique pour étrangler plus faible que lui .

      l’honneur le fort ; il s’en tape ...c’est pour les riches
      D’ailleurs pour plaider sa cause sans l’approuver , un frappeur, force est de constater que sans argent l’honneur n’est qu’une maladie comme se plaisait à l’écrire JR


    • Ruut Ruut 22 septembre 2019 05:45

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Non c’est simplement en 2019, le prix à payer pour un homme, pour pouvoir exercer sa Paternité (Le fait de pouvoir partager son temps libre avec ses enfants et de les éduquer jusqu’à leur majorité).

      Nous vivons dans une Nation Matriarcale qui refuse de se l’avouer.
      Les Pères n’ont plus aucuns droits et n’ont que des obligations (Obligation de revenus sinon divorce) et devoirs (de tout assumer et subir a la maison sinon divorce).
      Ils n’ont même plus le respect de leur compagne.(Normal, l’homme de 2019 est a ses yeux son larbin)
      Et comme TOUS les divorces se font contre le père qui y perdra systématiquement la garde des enfants et donc sa Paternité, il prend sur lui et encaisse....


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 septembre 2019 13:50

      @Ruut

      Eh oui, l’enfant, un fameux outil de vengeance,...


  • Pauline pas Bismutée 21 septembre 2019 20:07

    A l’auteur et à Clojac

     « Bien sûr, les hommes aussi » Tout à fait exact.

    Il y a de très intéressantes « repensées » des perspectives purement féministes (dans le sens restrictif du terme), un exemple : TED’s talks (désolée, c’est en anglais ) : https://www.youtube.com/watch?v=3WMuzhQXJoY (Meeting the enemy, A feminist comes to terms with the Men’s Rights movement | Cassie Jaye | TEDxMarin)

    Il serait temps qu’on bosse ensemble … (hommes et femmes) !


  • McGurk McGurk 21 septembre 2019 21:48

    Non, on ne parle de que « des violences faites aux femmes ». Et c’est bien là le problème, parce que ça nous stigmatise complètement.

    Tellement que ces putain de féministes à la noix le hurlent sur tous les tons, demandant non pas que les délinquants de ce genre soient punis mais tentant d’émasculer virtuellement tous les hommes parce que ce sont « potentiellement » des « délinquants sexuels potentiels ».

    D’où cette magnifique polémique de « balance ton porc » avec ce site honteux qui n’aurait jamais dû pouvoir exister monté par une pseudo journaliste de bas étage. D’où ce poids, cette culpabilité sur nos épaules en plus de la compétition qu’on subit parce qu’on est pas assez beau, trop gros ou petit, pas musclé comme Rambo, etc.

    C’est devenu insupportable d’être un homme aujourd’hui parce qu’on est publiquement devenu le produit d’une propagande en place depuis plusieurs décennies et le jouet de quelques salopes (le mot est faible) qui ont écho dans les médias/les cercles de pouvoir.

    Je rappelle qu’un individu isolé ne représente pas l’ensemble des personnes d’un même groupe. Encore moins l’utra féministe qu’on a au gouvernement et qui se targue de tout savoir mieux que tout le monde, de donner des leçons au peuple forcément moins savant et plus idiot que cette madame Je-sais-tout.

    Je ferai remarquer également qu’en cas de plainte abusive (de viol) contre un homme se traduit automatiquement par une bonne grosse garde à vue en plus d’une criminalisation automatique de celui-ci même si il n’a rien fait. Le système fonctionne ainsi en France, loin du principe de présomption d’innocence.


    • Le421... Refuznik !! Le421 23 septembre 2019 09:22

      @McGurk
      Questions ayatollahs de causes pourries, on a un très bel exemple de femme avec la fameuse Chantal Perrichon. Elle a su détourner une raison valable pour la caricaturer et pousser à l’extrême le système, afin de vivre confortablement sans trop se la briser...
      J’aurais pu aussi citer Marine Le Pen.
      Les ampoules ne lui déformeront jamais les mains...


  • JC_Lavau JC_Lavau 21 septembre 2019 23:17

    Tout l’intérêt de la guerre sexiste est qu’elle est une guerre civile, qui pénètre partout et ne laisse presque personne indemne  et surtout pas les enfants, qui deviennent ainsi d’excellents consommateurs de drogues, une fois privés de tous repères. Ainsi la C.I.A. récupère largement sa mise de fonds initiale.


    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gloria-steinem-le-feminisme-et-la-185655

    http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles/feminazies/34-financement-du-feminazisme/155-2016-10-21-05-10-29

    http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles/feminazies/34-financement-du-feminazisme/84-la-propagande-fminazie-au-gouvernement

    D’autres guerres civiles sont subventionnées aussi, des guerres de religion.

    Le fondateur du WWF, le duc d’Edimburgh avoua rêver se réincarner en virus mortel, afin de tuer le plus de gens possible.


  • Le421... Refuznik !! Le421 23 septembre 2019 09:18

    Il n’en reste pas moins que la violence physique, qui ne sera jamais une solution pérenne, fait souvent suite à une violence morale qui est aussi terrible.

    Là, je dirais que pour cet aspect, les femmes s’y entendent parfaitement...


  • lloreen 24 septembre 2019 09:40

    La violence, tout un programme...On l’accepte à un endroit et elle rapplique partout.


  • sweach 24 septembre 2019 18:05

    On peut noter que le sujet de la violence conjugal est très complexe.

    Seulement voila, nos médias le réduisent à son minimum, juste à un seul aspect, qui fait porter toutes la culpabilité sur la gente masculine, sans autre forme de procès.

    OK ! On est coupable d’être physiquement plus fort que les femmes POINT !

    Pourtant quand on se penche sur cette forme de mortalité, le chiffre de 121 femme par an est RIDICULE !!!

    Non je ne blague pas, il n’y pas de quoi le rendre significatif, ou bien qu’il soit représentatif d’un quelconque problème sociétal, ou suffisamment important pour qu’on y alloue plus de moyen.

    Par comparaison les morts par suicide (plus de 10 000 par an), devrait être un sujet au moins 80 fois plus préoccupent.

    Quelques soit les démarches entreprise (politique, médiatique ou sociétal) cela n’aura pas d’impact significatif sur ce chiffre de mortalité, car il est déjà faible.

    Soyons très claire, exacerber ce sujet n’aura aucun impact sur la mortalité des femmes (voir peut être même l’effet inverse), par contre il affect encore une fois de plus la virilité de tous les hommes qui est très mal mené ces dernières décennie, comme si la virilité était un problème pour notre société ?


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