mardi 2 janvier 2007 - par Zora la Rousse

Bobos, cocos : même combat ?

D’abord, il y a Madame le maire, qui a dit dans l’un de ses discours : « Je ne laisserai pas Saint-Ouen aux bobos ». Ensuite, il y a le retour en force de Renaud avec sa chanson « Les bobos ». Enfin, il y a le chauffeur de taxi la semaine dernière qui, après m’avoir chargée à Paname 8e, m’a fait cadeau du rictus habituel quand j’ai annoncé Saint-Ouen, avant de me demander gentiment si, enfin, il pourrait dire à sa femme en rentrant qu’il avait fait une rencontre du 3e type avec un spécimen bobo.

Bobos, ce ne sont pas des bleus à l’âme ou aux genoux, non, c’est une tribu. Pour les spécialistes, les bobos appartiennent à une catégorie de la population dotée d’attributs socioculturels forts : les bourgeois-bohêmes. Ainsi, selon Mimie talentueuse blogeuse outre-Armor, le bobo est censé être riche et de gauche, consommateur compulsif et altermondialiste, élitiste et pour l’égalité des chances, fashion victim et assoiffé de culture, chic et débraillé, rat des villes et rat des champs...

Cocos, non, ce n’est pas le fan-club des œufs à la coque, mais bien les toqués du communisme. Une espèce bientôt protégée par le WWF qui n’a presque plus de députés à l’Assemblée.
Le bobo gagne bien sa vie, est un propriétaire privé comme 50% des Français et certains communistes de Saint-Ouen. Le bobo est souvent salarié, peut-être dans une grande entreprise que les cocos ont fait s’installer près du RER C Saint-Ouen, ceux-là mêmes qui se disent antilibéraux. Bref, j’avoue que je n’y comprends plus rien : les bourgeois seraient bohêmes, les cocos capitalistes. Mais alors, pourquoi y aurait-il incompatibilité d’humeur ?

À Saint-Ouen, bobo, c’est l’insulte suprême. D’ailleurs, quand la mairesse a dit dans l’un de ses discours : Je ne laisserai pas la ville aux bobos, j’avais envie de lui dire : je ne laisserai pas la ville aux cocos. Mais bon, je n’ai pas osé. Pourtant, ça m’a démangée. Mais, je suis définitivement contre le racisme social et toute forme de ghetto dans tous les sens. Je vous rappelle qu’on dit  Neuilly et pas banlieue ;-))

Aïe, j’ai un problème, surtout depuis que j’ai écouté la chanson de Renaud, je crois bien que je suis une bobo. Et pourtant, je n’ai vraiment pas l’impression de déclencher la haine autour de moi, ni d’être montrée du doigt. Sauf une fois, à Saint-Ouen, décidément ! Quand une passante m’a bousculée violemment, je lui ai dit : Vous pourriez dire pardon. La passante m’a rétorquée :  Sale bourgeoise. D’abord, j’ai pensé : bourgeoise, peut-être... Mais sale ? Ensuite, je me suis dit : zut ! la politesse c’est le monopole du savoir-vivre, pas de la bourgeoisie !

Comme dans la chanson de Renaud, j’ai lu Le petit prince à six ans, je travaille dans les médias, j’habite en banlieue, dans un pavillon ouvrier en briques et pas dans un loft, mais bon... Je mets des pulls Zadig & Voltaire (1), je roule à vélo (j’ai raté cinq fois mon permis), le catalogue Ikea trône dans mes WC et mon livre de chevet, non, ce n’est pas Cioran (trop chiant) mais en ce moment Présent, de Jeanne Benameur, que je recommande au passage.

Ensuite, si je tente une analyse en détail : bourgeois, bourgeois, ça veut dire quoi ? Eclairez-moi ! Le Petit Larousse Illustré 2004 dit : Personne conformiste et sans idéal, préoccupée de son seul confort matériel.
En ce qui me concerne, j’ai toujours fait des jobs peut-être conformistes, mais pas très bourgeois, genre caissière, vendeuse-serveuse, hôtesse d’accueil pour payer mes études. J’ai aujourd’hui un job à responsabilités, gagnées à la sueur de mes neurones, à coups de promos internes non canapélisées et non sponsorisées par les copains de papa-maman. J’ai créé un emploi de nounou et je fais mes courses au marché (pas bio) pour faire tourner le commerce local qui en a bien besoin. Enfin je pars en vacances deux fois par an avec Chouchou (mon mari, aïe c’est conformiste, le mariage ?) et mes trois blondes allias Fifi Brindacier, Miss Star Ac’ et Candy. Je paye des impôts et je suis parent d’élèves d’une école ZEP de la Rép’ dans le 9cube (oui, neuf trois c d-m-o-d-é !).

J’organise chaque année la fête des voisins. Je refile des bons tuyaux à tout le monde, j’aime les gens, sans doute par égoïsme parce que j’ai besoin de me sentir utile. Mon idéal, c’est en quelque sorte le décloisonnement, la recréation du lien social, ça manque beaucoup chez nous les urbains. Voilà, c’est pas que je veux vous éclabousser avec ma life, mais le truc, c’est que bobo, ça a une connotation négative. Et moi, ben je suis une fille qui a la postiveeeuuuu attitudeeeuuuu(2), même si Lorie ce n’est pas ma tasse de thé, ni Vincent Delerm d’ailleurs. Renaud, t’as tout faux, et si en fait j’étais pas une bobo ?

C’était Vis ma vie (3) ne zappez pas... Et bohême alors ? Toujours selon le Petit Larousse Illustré 2004 : dont les habitudes de vie sont irrégulières ; marginal ; non conformiste. C’est là que les Athéniens s’attégnirent.

Légèrement cinglée, c’est ce que mes potes du 17e arrondissement (pour les néophytes, un arrondissement plutôt chicos de l’Ouest-Paname) ont pensé quand nous leur avons annoncé fièrement notre déménagement pour aller vivre outre-périph (on ne dit plus banlieue, on dit périphérie, c’est un peu comme mal-voyant ou technicien de surface) dans un pavillon (les brochures disent maison de ville, mais les autochtones disent pavillon).
Au début, je ne voulais pas trop y aller en fait, c’est Chouchou qui a insisté. Trois chambres, le dressing de ses rêves, genre comme dans Santa-Barbara (4) mais revu par Lapeyre, la pelouse à tondre, le barbecue à réussir.
Mais au fait, les potes vont-ils prendre le risque de traverser les six forêts des clichés, les douze rivières des préjugés, pour parvenir dans cette étrange contrée et goûter le gigot hallal grillé de Chouchou, le king du BBQ ?

Là-bas, de l’autre côté du périph, dans l’autre monde, il n’y a pas encore d’ambassade officielle mais des ambassadeurs officieux (tous sportifs ou comiques), où la télé nous fait croire que tout le monde parle une langue étrangère (sur M6 dans les reportages, toutes leurs phrases commencent par nik), où les hommes sont voilés avec des sweets à capuche, où les murs des rues n’ont jamais lu Venillia (5).

Fifi, Miss star Ac et Candy sont quasi les seules blondes de leur école. Dans la classe de Fifi, y a même un Oussama né en octobre 2001 (sic). D’ailleurs, quand je vais en Bretagne chez ma copine Jakot, je ne peux pas ramener de bols pour les camarades des blondes parce que les patronymes de sitcom et du prophète ne sont pas arrivés outre-Armor. Non stop, je vous vois venir, ce n’est pas Wisteria lane(6) avec ses pelouses de Barbie, et puis je ne suis pas desperate. Ce n’est pas non plus une colonie dans la bande de Gaza. C’est vrai que la famille Ricoré, depuis trois ans est une sorte d’OVVI : Objet voyant en voie d’intégration. Mais nous adorons notre quartier et pour rien au monde on ne pourrait revenir en arrière.
Grâce à l’école et un engagement citoyen à 200 à l’heure, nous avons rencontré des tas de gens, tous différents, tous super attachants et solidaires. Nous avons pris de cours de religion comparés et les filles ont compris que certains reçoivent des cadeaux pour l’Aid, d’autres à Noël. On s’échange des recettes de brownies contre celles des Cornes de gazelles. J’ai offert un thermos à une de mes copines qui me ramène son délicieux thé à la menthe. Bon allez, je vous le dis, j’habite Saint-Ouen, et Saint-Ouen, c’est comme un village, les gens sont modestes, mais adorables et les relations sont simples et beaucoup plus sincères. Cette ville est super attachante, genre Walnut Grove(7) sans Nelly Oleson, avec la famille Cosby(8) en plus et Joëlle Mazard (pause Café) (9) en guest star.
Et puis ici, il y a aussi la piscine, la patinoire, le conservatoire de musique, le tennis dans le stade. D’ailleurs quand les gens me disent : « Quoi, t’habites dans le 9-3, comment tu fais ? Je leur réponds que j’ai une villa avec tennis et piscine. Bien sûr, Paname n’est qu’à 10 minutes de monospace et 3 stations de métro. Enfin de ligne 13, une ligne abandonné par la RATP où les voyageurs sont traités comme des bestiaux. Bien sûr, « tout près de Paris, mais loin de ses prix » comme dit aussi la brochure des promoteurs, sachant que tout le monde n’est pas près à devenir un héros de la traversée du périph’. Ce qui est triste d’ailleurs, parce que franchement, cela ne relève pas de la prouesse, mais du bon sens.

Grâce au banding(10) si particulier des rues des « banlieues rouges » (Salvador Allende, Jaurès,...), j’ai pu savoir que le 11 septembre, avant 2001 était surtout connu pour le coup d’état de Pinochet en 1973, l’année de mes 1 an. Enfin, vu qu’à Saint-Ouen, ce sont des Cocos plutôt tendance chinoise rénovée que stalinienne, on n’a pas de stade Lénine ni de collège Youri Gargarine. 47% de logement social en moyenne dans la ville, (80% dans le Vieux Saint-Ouen), mais presque plus un seul commerce gaulois. Cuisiner un rôti de porc avec une bouteille de rouge qui tâche et un fromage qui pue, c’est quasi mission impossible. En revanche, téléphoner worldwide pour moins cher que gratuit, c’est possible dans tous les quartiers de la ville.
Les écoles sont toutes ZEP (grâce à TF1, vous savez que c’est Zone d’éducation prioritaire) et la ville profite de l’un des 10 lycées de France sélectionné pour l’accord avec Sciences-Po......ZEP. 10 000 habitants sont partis en 10 ans, je l’espère avec l’ascenseur social. Ouh là, je sens que je vous effraie. Je me reprends.
Depuis 2000, marché de l’immobilier aidant + communisme rénové, les promoteurs sont arrivés (avant ils avaient peur de ne pas trouver acquéreur, donc sémantiquement je ne peux pas dire « revenus »). Les classes moyennes se sont donc installés grâce à Bouygues, Nexity Ikéa, Leroy Merlin et leurs potes. Et voilà comment les bourgeois colonisent Saint-Ouen. Welcome dans le mixeur social ! (marque déposée à l’INPI, avis aux journalistes avides de plagiat).

Alors, le Bobo, « voisin de Monsieur Tout-le-Monde ? Celui qui en prend plein les dents pour pas un rond ? Histoire de passer ses nerfs et d’évacuer les frustrations ? Un réflexe qui remonte à la nuit des temps, comme nous le rappelle Philippe Taillandier, journaliste à l’Humanité ». (tiens, la bible des Cocos). Bref, le Bobo c’est toujours l’autre... et réciproquement... Vous voilà prévenus. De quoi réfléchir à deux fois avant de crier aux Bobos !, comme le dit Mimie notre blogeuse.

Une nouvelle histoire serait donc en train de s’écrire, tissant des liens inédits entre les anciens et les nouveaux Audoniens. D’ailleurs entre minorité visible (oui, pour l’instant que le Coco soit rassuré, le Bobo est largement minoritaire) on se reconnaît tout de suite dans la rue le week-end ou au parc du château : Converse, 35 ans hors-taxes, 4x4 allemands ou monospaces et sacs Nespresso à la mano.

Certains de la tribu participe même à un blog citoyen : www.lesaudoniens.com. Le web 2.0, conjugué à un talentueux webmaster-fondateur (est-il un bobo ?) réussit le pari de rassembler tout un tas de gens qui ne s’adresseraient pas la parole dans la vraie vie : simples citoyens, associations, ménagères de moins de 50 ans, collectif anti-libéraux, employés municipaux, écolos, anarchistes, DAL et opposition voire UMP locaux.
Le pitch du blog, c’est : dialogue, respect et informations. Le mixeur social est en marche : vive le mélange, tant qu’il ne produit pas un résultat lisse (ben oui, quoi je n’ai pas dit blender Magimix).

Voilà, c’était « in vivo », dans la peau d’une bobo de l’outre-périph’.
Signée Zora la Rousse.

PS1 : mon sens de l’autodérision me titille, si je réécrivais la chanson de Renaud, version les Cocos ?
voir ici le texte de la chanson de Renaud,

Lexique : les Bobos font partie d’une tribu étrange, parfois il faut un traducteur pour les comprendre
(1) fait référence aux paroles de la chanson de Renaud, à découvrir en cliquant ici.
(2) La Positive Attitude, chanson de Lorie, star de 8-12ans.
(3) « Vis ma vie » est une émission de TF1, où les invités racontent leurs vies.
(4) Série TV américaine des années 1980, juste après Dallas.
(5) Célèbre marque de papier-peint depuis sa pub télé « t’as pas lu Vénillia ».
(6) Wisteria lane (allée des Glycines en vf) c’est la rue où habitent les Desperate Housewife de la célèbre série américaine.
(7) Walnut Grove, c’est le village de Laura Ingalls dans la Petite maison dans la prairie. Nelly Oleson, c’est la méchante bourgeoise blonde dont les parents tiennent un commerce.
(8) Le Cosby Show, première sitcom américaine à ne mettre en scène que des afro-américains, en réaction à la non-représentativité ethnique des programmes TV.
(9) Pause Café, serie TV gauloise des années 1970-80, la première (et la dernière ? avec feu seconde B) à raconter la vie d’une assistante sociale dans un collège pas vraiment favorisé de banlieue. Véronique Jeannot est le personnage principal.
(10) De l’anglais to brand, marquer (au fer rouge, pour les vaches par exemple) terme aujourd’hui employé par les pros du marketing et de la communication.



100 réactions


  • space_cowboy (---.---.202.195) 2 janvier 2007 12:52

    Ouuuuuuuuf !

    Un article humain !

    Félicitations madame du neufcube !

    Et si vous êtes bobo alors j’aime les bobos !


    • julot (---.---.78.247) 2 janvier 2007 17:11

       smiley Bravo pour le coming out !

      La mode « bobo » était passée, Renaud a tenté de la remmetre au gout du jour. Mais ca ne tiendra pas.

      Tout simplement parce que c’est du flan. Un bobo, en définitive, c’est un type qui fait tout et son contraire mais d’un point de vue communiste...

      Un bobo c’est un mec qui n’en a rien à foutre de la politique en général. Et ca, ben voyez-vous, ca exaspère le communiste.


    • ropib (---.---.27.229) 2 janvier 2007 17:23

      @julot

      Non le bobo peut faire de la politique si il veut, il n’empêche. Mais mal : le communiste le considère avant tout comme un consommateur que ce soit de la politique comme du reste. C’est à dire qu’il peut à la fois trouver une décision de droite intelligente et le


    • ropib (---.---.27.229) 2 janvier 2007 17:25

      HS !

      Je signale un bug dans la saisie de commentaires chez agoravox... le workflow peut-être.


    • julot (---.---.78.247) 3 janvier 2007 09:55

      T’as pas tort la dessus.

      Il convient de noter que le terme vient de l’extrème gauche. C’est une facon artificielle de recréer une lutte des classes.

      On va vite être à -20 avec des propos pareils. Alors autant prendre les devants.

      Oh homme d’extrème gauche, je rampe à tes pieds, tu es un génie. Je suis un gros bourgeois, pends moi par les ********


    • (---.---.229.236) 3 janvier 2007 10:08

      ? Le terme bobo vient des USa, et désigne la génération né aprés la guerre du viet nam et « progresiste » (un peu comme nos 68 harts), ayant la prétention d’être sans tache, pur, etc..


    • Bichoulette (---.---.189.140) 4 janvier 2007 12:28

      Commentaire incompréhensible pour le pauvre commun des mortels dont je fais partie.


  • (---.---.38.189) 2 janvier 2007 13:08

    A l’Auteur

    Bravo pour votre article. Humain, touchant et suscitant la réflexion. Pourquoi faut il toujours se valoriser ne méprisant autrui. Il fut une époque où l’on traitait autrui de « c.. », Aujourd’hui, c’est bobo. C’a fait plus « classe ».

    Ce faisant, l’on envoie son « méprisable » alter ego au purgatoire.

    Si l’on veut l’envoyer en enfer, alors on le traite de raciste, ou de néo nazi, ou encore de faciste.

    Cela doit rassurer et faire oublier quelques instants sa propre et si grande médiocrité...comme un vide de l’âme que l’on tenterait de combler en abaissant l’autre.


  • Bobo (---.---.20.104) 2 janvier 2007 13:19

     smiley Tayoo ! voici Bobo ! smiley

    Chouette article,

    Les gens qui critiquent les bobos sont des jaloux :

    • Ils envient leur réussite financière de bourgeois qui aiment les bonnes choses.

    • Ils envient leur tempérament bohèmes quand eux n’arrivent pas à se détacher de leur télé de prolo.

    Les bobos, voila les vrais héros détestés par la masse d’aujourd’hui.

     smileyBobo smiley


    • (---.---.56.165) 3 janvier 2007 11:18

      La jalousie... Voilà enfin lâché le maitre mot, l’argument ultime utilisé depuis toujours par les parvenus pour dénigrer ceux qui dénoncent leur attitude méprisante... Mais ce n’est pas bien grave ! Sache que je ne critique même pas les « B---- », mais que leur avis m’importe peu. En les écoutant j’ai peur d’en arriver à préfèrer l’ignorance sectaire à la condescendance des donneurs de leçons...


    • (---.---.229.236) 3 janvier 2007 11:27

      « La jalousie... Voilà enfin lâché le maitre mot, l’argument ultime utilisé depuis toujours par les parvenus pour dénigrer ceux qui dénoncent leur attitude méprisante... »

      Attitude méprisante ? Mais c’est tout à fait normal de mépriser des gens qui vivent de votre charité (et vous insultes au passage), qu’est ce que vous croyez ? Tu crois vraiment que Hollande & Co il n’ont pas un profond mépris pour tout ces gens à qui ils promettent monts et merveille ?! Bien sur qu’ils les méprisent ! Vous, vous êtes un rigolo ou un inconscient.


    • (---.---.56.165) 3 janvier 2007 14:06

      De quoi parles tu ? Qu’est ce que Hollande et cie viennent faire là ? Je crois que tu mélanges tout... Par ailleurs ta charité « judéo-chrétienne » tu peux te la garder (pour rester courtois) surtout si elle cache un tel mépris... Pour conclure je te dirais que pour me considérer comme un rigolo ou un inconscient, tu dois disposer d’un ego inversement proportionnel à ton intelligence...


    • (---.---.219.18) 6 janvier 2007 15:29

      Completement d’accord avec la question de la jalousie, mais je serais moins méprisant smiley

      Il y avait à une époque « Gauche caviar » : pour être de gauche, il fallait forcément pas gagner sa vie sinon on était hypocrite (un argument bien logique : « je suis egoïste donc je vote à droite pour defendre mes interets ; tous ceux qui ne votent pas à droite alors qu’ils y ont interet sont hypocrites » parce que ces gens-là n’imaginent pas qu’on puisse voter contre son interet immédiat, par principe)

      Et maintenant il y a « bobo ». A droite on est jaloux du coté bohème et de la remise en cause d’une certaine conception de la vie (ordre, travail, rigueur, sécurité) : avec les bobos la cigale prend sa revanche sur la fourmi

      A gauche gauche on est jaloux du coté bourgeois qui est une synthèse social-démocrate qui montre qu’on peut s’accomoder du capitalisme

      Moi qui suis bobo sans appel, avec mes hauts revenus de cadre et mes loisirs d’artiste, je le vois tous les jours


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 2 janvier 2007 14:48

    Bravo Zora j’ai adoré votre article, ça me donne envie d’en faire un sur l’autre espèce maudite : le bobo émigré en commune rurale. Au lieu de « comment tu fais pour y vivre ? », on me demande carrément « et...euh... comment on fait pour y aller ? ».


  • Adama Adama 2 janvier 2007 15:25

    Article vivifiant ! Je connais ce parcours mais du coté d’Alfortville,où on peux encore trouver du porc que je ne mange pas,et où le Français est la septième langue la plus parlée, après le portugais, le kabyle ,l’arabe,le chinois mandarin, l’arménien et le malien !

    Vive alfortville !


  • jojo (---.---.101.8) 2 janvier 2007 15:55

    ahurissant narcissisme d’une « sale bourgeoise » fière de s’encanailler dans le 93 !


  • (---.---.229.236) 2 janvier 2007 16:12

    Les bobos sont des sociaux traitres, qui pensent qu’en distribuant quelques piécette aux pauvres, ils vont se tenir tranquelle et pas faire chier. erreur, car les pauvres ne veulent pas la charité, mais la place du bobos.

    Par ailleur le bobos est largement responsable du déclin de la France par son idéologie retrograde et ultra conformiste marxiste. C’est quelqu’un qui à honte de lui même, et pour qui « être de gauche » est un thérapie. Mais ces conneries plmobe l’économie française et favorise l’immigration. Bref, les bobos sont les principaux responsable de la monté du FN.


    • ropib (---.---.27.229) 2 janvier 2007 16:59

      Vous parlez des cathos... pas des bobos. C’est donc HS.


    • Depi Depi 2 janvier 2007 17:00

      Vous auriez pu conclure en disant Voilà pourquoi votre fille est muette en remerciant Molière !

      Les bobos sont tout et rien, ce qu’on veut bien leur faire dire surtout. A quand le Capital du bobo ?

      Merci pour ce post constructif !

      @Zora : Très plaisant à lire, amen ! ;o)


    • gloupgloup (---.---.237.204) 2 janvier 2007 18:48

      oui,tu oublies d’ajouter les juifs,les cocos,les chomeurs,les immigrés,les salauds de pauvres,etc:y’a que toi qui es gentil et a la solution...


    • jojo (---.---.231.121) 2 janvier 2007 21:00

      10% d’accord, j’applaudis à deux mains !


  • ropib (---.---.27.229) 2 janvier 2007 16:58

    C’est le dé-cloisonnement qui justement est interdit j’imagine. Sinon il n’y aurait plus de raison d’être coco...

    Il faut que le « riche » qui travaille dans le secteur tertiaire, cadre c’est encore pire, soit nécessairement individualiste. Renaud quand il va au café de Flore, il prend un pastis : c’est le pastis qui est populaire et le prix n’a rien à voir, quant au décorum ce n’est pas grave puisque son accoudement au bar est normalisé.

    Bref : quand on confond repère culturel et culture il y a confrontation implicite qui peut entrainer à terme violence explicite.


  • chandre (---.---.235.106) 2 janvier 2007 17:01

    Ex-ce-llent !

    je suis fan !

    un ancien parigo-bobo-du-marais


  • yoyo (---.---.59.4) 2 janvier 2007 17:53

    Les quelques bobos (ou ce qui ressemble à cette définition) que je connais ont un revenu entre 2000 et 4000 € mensuel ; ; se sapent chez la couturière du coin, et vont manifester (car ils sont de gôches) pour défendre la veuve et l’orphelin (CPE, sans-papiers, et... les enfants de don quichotte, etc...etc...)

    Mais, surtout, ne pas leur dire que l’appartement qu’ils occupent (un 3/4 pièces dans les logements sociaux de la ville qu’ils ont obtenu grâce à leurs relations privilégiés) devraient revenir, logiquement, aux personnes plus démunis qu’eux ! (Là ce serait la boboguerre assurée !)


  • Xavier (---.---.148.35) 2 janvier 2007 18:08

    Les bobos ne seraient-ils pas notre classe moyenne en voie de disparition ?

    Cette aisance financière toute relative et ces tendances politiques « à gauche » ainsi qu’un certain goût pour la culture... moi ca me fait penser à la classe moyenne... cette tranche de la population qui « réussissait » grâce à une spécialisation professionnelle à se sortir de la dèche et à vivre dans le confort sans pour autant vivre dans le luxe. Malheureusement, même pour les revenus, notre société se bipolarise (très riches et très fragilisés) et le « classe-moyenneux » d’hier est aujourd’hui un spécimen de foire car on n’en voit plus beaucoup. Alors on l’appelle « bobo » parce qu’on croit que c’est une nouvelle espèce, juste assez riche pour faire envie aux humbles et bien assez pauvre pour faire sourire les riches.

    S’il est réjouissant ou honorable d’appartenir à cette classe, le statut du bobo (classe-moyenneux) comme espèce en voie de disparition me terrifie.


    • Hume Hume 2 janvier 2007 18:40

      Merci pour cet article ou on reconnait la maman bien connectee a la vie (reelle et televisuelle...) grace a ces trois filles smiley.

      Merci de rappeller le « non-sens » du terme de « bobo » qui veut tout, mais surtout, ne rien dire. Une petite precision, il n’est pas use a outrance que par les « cocos » mais egalement par les « Lepenos » (en particulier sur Agoravox), et ce n’est pas une nouvelle marque de jeux de construction...


  • egrange (---.---.222.66) 2 janvier 2007 18:45

    Deja le nom de l’auteure fleurait bon les series de ma jeunesse. Premiers emois envers une heroine qui maniait le couteau avec une dexterite difficile a reproduire, meme avec un Bic sur les tables en bois veritable de l’ecole communale.

    Mais en plus, le style et le propos sont incisifs, pertinents, et agreables a la lecture. Rien que ca, ca vaut des eloges. Dont acte.

    Sur le fond, je me permets d’attirer l’attention des lecteurs suffisamment assidus pour avoir atteint la fin du post sur un concept qui risque de detroner celui de bobos : les creatifs culturels. C’est un groupe identifié lors d’une vaste etude sociétale aux US. De ce que j’en percois, ca couvre une realite a la fois plus vaste et plus actuelle que les bobos. Des liens (et un livre au editions du Souffe d’Or) pour en apprendre plus :

    http://www.nouvellescles.com/dossier/Createurs/PVE.htm http://www.souffledor.fr/frame.asp?gauchechoisi=actualites&themid=3&couleur=actualites&contenu=%2Factualites%2FmenuActualites%2Easp

    Sondage : existe-t-il des creatifs culturels dans le 9 puissance 3 ?


  • Le péripate Le péripate 2 janvier 2007 18:54

    Moi qui suis plutôt nanar, il m’est arrivé sur ces fils d’être traité de bobo. A mon interlocuteur je demandai pourquoi cette insulte ( s’en était une pour lui), il me disait que l’on était bobo même si on l’ignorait, que c’était une question d’état d’esprit. Bon, il n’y a pas de quoi fouetter un chat finalement.

    Le Peripate


    • Hume Hume 2 janvier 2007 18:58

      Et oui, c’est un peu comme le Bourgeois Gentilhomme qui ignorait qu’il faisait de la prose en parlant smiley


  • scoumoune (---.---.237.204) 2 janvier 2007 19:44

    @ Zora la Rousse:je vais te faire de la peine,mais je pense que tu n’es pas une vraie bobo....Ce n’est pas grave,simple erreur d’étiquette,tu en trouveras une autre...D’ailleurs les gens adorrrrrent se jeter des slogans et des injures à la figure...Ce monde est plein de tendresse rentrée mais néanmoins dangereux car la violence bordel c’est classe.Sur Avox ça dégouline...C’est comme la confiture....sur la tartine. Non,je crains que tu ne sois qu’une femme,assez marrante et bien dans ta peau.Mais y’en a qui ne supporte pas.Tu aurais écrit le même article,en proclamant ton attachement à Jean-Marie,tu aurais eu des rasades de compliments,et des déclarations d’amour à ne plus en savoir que faire...Mais vois-tu les élections les rendent fous d’autant que certains n’ont que cela à faire, du matin au milieu de la nuit,à louanger leur chef bien aimé....Bonne chance Zora et ravi de t’avoir lue. smiley


  • jojo (---.---.231.121) 2 janvier 2007 21:03

    il n’y a plus qu’en France, pays ringard s’il en est, qu’on parle de « bobos » ; les new yorkais qui avaien tinventé le terme n’en parlent même plus.


  • Bill Bill 2 janvier 2007 21:38

    Au fond, qu’est ce que c’est qu’un bobo ?

    C’est un bourgeois repenti...

    Etant repenti il est de gauche, et le montre bien. Il a de l’argent et peut se permettre de vous dire qu’il aimerait que tout le monde gagne autant que lui. Le malaise social ? Une vue de l’esprit ! Les gens ne sont pas heureux, c’est parce qu’ils ne donnent pas la peine de l’être, la vie est si simple ! Tout le monde est beau et gentil ! D’ailleurs il connait un Mohammed qui n’habite pas très loin de chez lui, car il a fait le choix d’être simple, pas question d’aller habiter chez les bourgeois, quelle horreur ! Il y en aurait même qui serait catholique !

    Le bobo ne vote pas Le Pen, non ! Le Pen c’est pour les ouvriers ! Ces pauvres débiles d’ouvriers qui habitent dans les cités parmi les « étrangers » et qui sont tellement racistes qu’ils ne savent même pas s’entendre avec ! Allez parler politique avec un bobo en lui disant que telle ou telle chose du programme de Le Pen est intéressante, il vous répondra « oui ! Mais c’est pas bien d’être raciste » lors même que vous n’aurez pas soulever ce sujet-là ! Parce que le bobo est simple...

    Et puis le bobo est un citoyen du monde. Il n’a pas de culture, sa culture c’est l’humanité. Il ne se rend pas compte des différences culturelles, parce que là où il habite on ira pas le taxer d’être un sale Gaulois... Il n’a d’ailleurs de Gaulois que le nom qu’on lui donne, mais pas devant lui ! Attention, ne pas facher le bobo !

    Renaut dans sa chanson, parlait du bobo, pour ce qu’il est : un être superficiel...

    Il ne faut pas croire que le 9-3 n’est qu’un repère de brigand... Il y a aussi des zones résidentielles, même à Epinay-Sur-Seine, mais bien loin du centre ville...

    Chère Madame, j’ai trouvé votre récit très plaisant et très rafraichissant, je vous le dit très sincèrement ! Et je suis sûr que vous êtes une personne extrèmement plaisante, que j’aurais beaucoup de plaisir à rencontrer ! Tout cela n’a rien de personnel !

    Bien à vous

    Bill


    • Bobo (---.---.18.215) 2 janvier 2007 21:54

       smiley Tayoo ! voici Bobo ! smiley

      Bien vu Bill,

      Bobo est beau, bobo est bon, bobo est heureux d’être bobo. Essaye de faire pareil et tu verras comme ce dont tu te moques est en réalité un EXPLOIT.

      Il est facile d’être en colère sur tout et de se moquer de tout. Beaucoup plus difficile de prendre du recul et de faire la part des choses et d’éviter le RESSENTIMENT. Essayes, tu peux y arriver, j’en suis sûr. smiley

       smileySuper Bobo smiley


    • Bill Bill 2 janvier 2007 22:24

      Cher Bobo

      Je t’assure que je n’ai aucun ressentiment contre les bobos ! J’en connais même que j’apprécie à l’occasion !

      Et si je peux me permettre... J’apprécie toujours de te lire ! Notamment lorsque tu apparaissais sous les articles de Patrick...

      Bien cordialement !

      Bill


    • Hume Hume 2 janvier 2007 22:27

      Bonjour Bill,

      Ah !! je vous retrouve en plein delit de « stereotypie » smiley

      Bien a vous,


    • Bill Bill 2 janvier 2007 22:32

      Bonjour Hume, ravi que cela vous plaise.

      Bien cordialement !

      Bill


    • Hume Hume 2 janvier 2007 22:47

      En tout cas, j’aime bien votre definition car au moins on ne pourra plus me qualifier de bobo !


    • Bill Bill 2 janvier 2007 22:51

      Merci Hume

      Je suis ravi de ne pas vous déplaire ! J’assure que ce n’est pas non plus tant à charge que cela ! Même Renaut dans sa chanson parle des bobos avec une certaine affection ! C’est mon cas aussi.

      Bien à vous

      Bill


  • Moumoune (---.---.180.59) 2 janvier 2007 22:27

    Quelques perles :

    - « J’ai crée un emploi de nounou ». On dirait du TF1 dans le texte.

    - « Les gens sont modestes, mais adorables » J’adore le « mais », évidemment. Et puisque les mots sont importants : ce ne sont pas les gens qui sont modestes, mais leurs revenus.

    - « Paname n’est qu’a 10 minutes de monospace ». Déjà obèses les triplés pour ne pas tenir dans une simple voiture ?

    - « J’ai pu savoir que le 11 septembre, avant 2001 était surtout connu pour le coup d’Etat de Pinochet en 1973 ». Sans blague ? cf Renaud justement , dans sa chanson « Hexagone » : "Quand en septembre on assassine / Un peuple et une liberté / Au coeur de l’Amérique Latine / Ils sont pas nombreux à gueuler" Pour chaque mois, un évènement. Septembre c’etait le Chili et Salvador Allende.

    Bref, c’est bien écrit et plutôt drôle ; ça faisait un moment que je n’avais pas lu un article de magazine féminin.

    Au passage, je n’ai pas relevé le nombre de marques citées dans le texte ; quand on vous dit que la pub, c’est surtout le cerveau qu’elle attaque.

    Enfin, pour en revenir au début de l’article, si la Maire de la ville ne veut pas de « bobos », ce n’est pas qu’elle soit bornée, c’est simplement de la logique économique : si des hauts revenus s’installent en masse dans sa ville, cela fait grimper les prix de l’immobilier et chasse les revenus modestes. C’est ce qui s’est passé à Paris. C’est ce qui est en train de se passer dans des villes de proche banlieue, au départ populaires de type Montreuil, Saint-Denis etc... Dans cette logique-là, les travailleurs aux revenus modestes devront s’exiler dans des banlieues de plus en plus lointaines.


    • déogracias (---.---.237.204) 3 janvier 2007 02:35

      @ moumoute:calme toi ! Cette gentille dame prend la ligne 13 à la fourche ! Et elle revendique des jours tranquilles.... smiley


  • Moumoune (---.---.180.59) 2 janvier 2007 22:44

    La bêtise n’étant l’apanage ni des prolétaires, ni des bourgeois, je ne résiste pas à coller ici la chanson de Renaud « Hexagone », d’avant qu’il ne devienne un vieux con sans intérêt.

    Ils s’embrassent au mois de Janvier / car une nouvelle année commence / mais depuis des éternités / l’a pas tell’ment changé la France / Passent les jours et les semaines / y a qu’le décor qui évolue / la mentalité est la même : / tous des tocards, tous des faux culs /

    Ils sont pas lourds, en février, / à se souvenir de Charonne, / des matraqueurs assermentés / qui fignolèrent leur besogne, / la France est un pays de flics, / à tous les coins d’rue y’en a 100, / pour faire règner l’ordre public / ils assassinent impunément. /

    Quand on exécute au mois d’mars, / de l’autr’ côté des Pyrénées, / un arnachiste du Pays basque, / pour lui apprendre à s’révolter, / ils crient, ils pleurent et ils s’indignent / de cette immonde mise à mort, / mais ils oublient qu’la guillotine / chez nous aussi fonctionne encore. /

    Etre né sous l’signe de l’hexagone, / c’est pas c’qu’on fait d’mieux en c’moment, / et le roi des cons, sur son trône, / j’parierai pas qu’il est all’mand. /

    On leur a dit, au mois d’avril, / à la télé, dans les journaux, / de pas se découvrir d’un fil, / que l’printemps c’était pour bientôt, / les vieux principes du seizième siècle, / et les vieilles traditions débiles, / ils les appliquent tous à la lettre, / y m’font pitié ces imbéciles. /

    Ils se souviennent, au mois de mai, / d’un sang qui coula rouge et noir, / d’une révolution manquée / qui faillit renverser l’Histoire, / j’me souviens surtout d’ces moutons,/ effrayés par la Liberté, / s’en allant voter par millions/ pour l’ordre et la sécurité.

    Ils commémorent au mois de juin / un débarquement d’Normandie, / ils pensent au brave soldat ricain / qu’est v’nu se faire tuer loin d’chez lui, / ils oublient qu’à l’abri des bombes, / les Francais criaient « Vive Pétain », / qu’ils étaient bien planqués à Londres, / qu’y avait pas beaucoup d’Jean Moulin. /

    Etre né sous l’signe de l’hexagone, / c’est pas la gloire, en vérité, / et le roi des cons, sur son trône, / me dites pas qu’il est portugais. /

    Ils font la fête au mois d’juillet, / en souv’nir d’une révolution, / qui n’a jamais éliminé / la misère et l’exploitation, / ils s’abreuvent de bals populaires, / d’feux d’artifice et de flonflons, / ils pensent oublier dans la bière / qu’ils sont gourvernés comme des pions. /

    Au mois d’août c’est la liberté, / après une longue année d’usine, / ils crient : « Vive les congés payés », / ils oublient un peu la machine, / en Espagne, en Grèce ou en France, / ils vont polluer toutes les plages, / et par leur unique présence, / abîmer tous les paysages. /

    Lorsqu’en septembre on assassine, / un peuple et une liberté, / au cœur de l’Amérique latine, / ils sont pas nombreux à gueuler, / un ambassadeur se ramène, / bras ouverts il est accueilli, / le fascisme c’est la gangrène / à Santiago comme à Paris. /

    Etre né sous l’signe de l’hexagone, / c’est vraiment pas une sinécure, / et le roi des cons, sur son trône, / il est français, ça j’en suis sûr. /

    Finies les vendanges en octobre, / le raisin fermente en tonneaux,/ ils sont très fiers de leurs vignobles, / leurs « Côtes-du-Rhône » et leurs « Bordeaux », / ils exportent le sang de la terre / un peu partout à l’étranger, / leur pinard et leur camenbert / c’est leur seule gloire à ces tarrés. /

    En Novembre, au salon d’l’auto, / ils vont admirer par milliers / l’dernier modèle de chez Peugeot, / qu’ils pourront jamais se payer, / la bagnole, la télé, l’tiercé, / c’est l’opium du peuple de France, / lui supprimer c’est le tuer, / c’est une drogue à accoutumance. /

    En décembre c’est l’apothéose, / la grande bouffe et les p’tits cadeaux, / ils sont toujours aussi moroses, / mais y a d’la joie dans les ghettos, / la Terre peut s’arrêter d’tourner, / ils rat’ront pas leur réveillon ; / moi j’voudrais tous les voir crever, / étouffés de dinde aux marrons. /

    Etre né sous l’signe de l’hexagone, / on peut pas dire qu’ca soit bandant / si l’roi des cons perdait son trône, / y aurait 50 millions de prétendants. /


  • bibitocarlos (---.---.139.84) 2 janvier 2007 22:58

    Il est triste de voir qu’un peu d’humour et de joie de vivre n’arrivent pas à atteindre votre coeur endurci. Merci pour cet article plein d’optimisme.


  • lafgui (---.---.175.162) 2 janvier 2007 23:12

    Vous êtes une bobo, dans ce qu’il y a de pire : celui ou celle qui prend conscience de sa vraie nature, une nature profonde que la société (chansons,insultes, etc.) lui renvoie à la figure comme une bonne gifle (celle qu’on a envie de vous flanquer quand on lit vos atermoiements de gauchiste embourgeoisé).

    Pas facile de se découvrir, surtout quand le résultat final n’est pas très joli à voir.

    Voud êtes pire que le bobo classique car vous êtes un bobo philosophe : qu’est-ce qu’il y a de pire qu’un bobo qui se pose des questions sur lui-même ? Rien. Vous êtes le néant, celui qui cumule les clichés les plus dégoulinants : rapport centre des villes - banlieues, riches-pauvres, diversité, ouverture d’esprit, etc.

    Surtout, vous n’avez pas d’amour-propre : vous écrivez sur vous. Quand on sait ce qu’est un bobo, le moindre des respects c’est de se taire de se cacher et ne pas avoirle toupet d’écrire encore sur soi.


    • Le péripate Le péripate 2 janvier 2007 23:19

      @ lafgui

      Vous avez le droit de penser ce que vous voulez, mais vous dépassez un petit peu les bornes avec des menaces physiques (la gifle que vous souhaitez mettre à l’autrice).

      Vous vous honoreriez en vous excusant.

      Le Peripate.


  • Zora la Rousse Zora la Rousse 2 janvier 2007 23:18

    Merci à tous et toutes de vous être mobilisés sur les Bobos. C’était mon 1er article issu du blog citoyen auquel le je collabore (http://www.lesaudoniens.com/) alors c’est plutôt encourageant de voir tous ces commentaires. 93400 mercis à Mimie et son blog qui m’ont inspirés, c sur http://www.mimie-invivo.com/article-4561142.html

    La « Madame du neufcube » est fière comme un bar tabac de recevoir ces compliments rafraîchissants, ça fait presque artisto... Je constate en revanche que le WWF doit se pencher sérieusement sur le cas des Cocos qui sont loin d’avoir 30 millions d’amis vu que très peu ont réagi. Peut-être ne font déjà-ils plus parti des socio-styles ? De toute façon, selon le post de egrange le Bobo est mort, vive le le CC, pour Céatif culturel. Le CC, s’il est confirmé, vit dans « un système de valeurs et de comportements complètement nouveau, ouvert à l’écologie, à la solidarité, aux valeurs féminines et à l’éveil intérieur. Catégoriquement niés par les politiques et par l’ensemble des médias (aux USA comme en Europe), ces “créateurs de nouvelles cultures” constitueraient le départ d’une civilisation post-moderne aussi importante que le fut le modernisme il y a cinq cent ans. » La suite sur http://www.nouvellescles.com/dossier/Createurs/PVE.htm

    Je souhaite aussi rassurer certains : je ne suis ni une victime de la société de conso, ni une héroïne de télé réalité, ni droguée au narcissisme, simplement je voulais vous livrer un autre regard sur l’outre-périph’. Oui, je suis fière de m’être « encanaillée » parce que vive la diversité et non au racisme social ! Bref, jusqu’à cette traversée du périph’ en août 2003, j’étais une ménagère comme les autres, pas vraiment interpellée par les clichés des médias et plutôt saoulée par la réalité de la télé. En fait, c’est simple, je vis une sorte de conte de fée social.

    Il était une fois Gauloise qui avait quitté le royaume de Paris pour le lieu du ban. Son périple ? Réussir à franchir un drôle de pont levis appelé périphérique et traverser la grande forêt des clichés. Les vents contraires de l’immobilier et les sirènes de la propriété ont poussé la princesse a abandonné son royaume. Mais quels sorts vont lui réserver les indiens et leurs manitous qui vivent de l’autre côté ? La Gauloise va-t-elle résister aux étranges coutumes des indigènes ? Les indigènes vont-ils intégrer la princesse gauloise dans leur tribu ? Et les Gaulois, que vont-ils penser de cette presque trahison ? Quelles vérités, quelles douleurs et quelles solutions peuvent cacher les tam-tam des médias et leurs cousins kandiraton ?

    Depuis 3 ans maintenant que je prends les métros bleus et que je suis la ligne 13 après La Fourche, j’ai découvert plus qu’un autre monde. Je confondais communautarisme et humanisme, islamisme et terrorisme, l’étranger était l’autre avant d’être un individu. Non, je ne me suis pas brusquement transformé en Laura Ingalls qui coure dans les prairies du neuftrois. J’ai simplement compris (mieux vaut tard que jamais) que la vie est au moins aussi belle de l’autre côté. Je ne veux plus partir et je ne veux surtout pas croire ceux qui prétendent que l’amour dure trois ans. Plutôt que de continuer à brûler de l’intérieur quand je croule sous le poids des clichés de la banlieue devant ma télé, je veux simplement vous livrer mon regard. Tantôt acide, parfois tendre voire puéril, mais toujours animé de la sincère énergie d’une maman en colère. Aujourd’hui, raconter ces 3 ans qui ont bouleversé sa vie, c’est un peu leur merci à toutes ces belles personnes que ma trajectoire sociale d’origine n’aurait jamais mis sur ma route. C’est grâce à eux que j’ai comblé mon Bac moins 4 en religions comparées, en urbanisme, en civisme et surtout en humanisme. J’espère vous livrer un autre regard, venu de quelque part dans le neuftrois. Celui d’une maman, d’une gauloise, d’une jeune femme comme les autres, que la traversée du périph’ a faite citoyenne. Parfois en colère, mais toujours attachée à sa ville et prête à défendre « Sa Banlieue » comme son enfant, animée par une envie toute simple : ensemble, cassons les cloisons qui sont dans nos têtes !


  • jrr (---.---.92.52) 2 janvier 2007 23:31

    Ségo n’est pas bobo, ni Sarko... plutôt des cocos... et Chirac est un escro...


  • Capitaine haddock (---.---.160.111) 2 janvier 2007 23:52

    A l’ecri-vaine

    ça fait tres Marie-chantale qui decouvre le vrai monde avec les references TV de son enfance, un point de vue fun, cool de quelqu’un qui connait plein de trucs a moitié. C’est toujours a moitié partout, une demi culture, une demi-pretention ,une demi-generosité, une demi-analyse de la société : une demi-personalité tres moyenne somme toutes. Tout suinte la caricature, le deja vu a la télé et dans les magazines feminins, l’image prefabriquée, le demi-neant, le rien a moitié. Une vrai collection de gadgets et autres fanfreluches societales. Ce que vous voyez vous le transformez en playmobil, et en avant les histoires !


  • Titouan (---.---.253.92) 3 janvier 2007 00:20

    Merci pour cet article, une belle leçon de vie tout simplement.

    Vous avez complétement raison de dire qu’il ne faut pas se figer dans un communautarisme. Ces « bobos » tantôt critiqués, tantôt adulés sont finalement impossible à définir. Il y a simplement des gens, certains plus aisés que d’autres, ne partageant pas les mêmes idées politiques, allant de l’extrème gauche à l’extrème droite. Simplement pour moi les bobos, et vous, faites partie d’une classe moyenne, de ces gens qui ont une situation confortable qui est le fruit de leur travail, des gens simples, bons, et surtout respectueux et ouverts d’esprit.

    Merci d’être toujours là, contrairement à ce que veulent nous faire croire les média pour qui les monde est manichéen. Mélangeons nous, l’avenir n’en sera que plus beau !


    • Zora la Rousse Zora la Rousse 3 janvier 2007 13:57

      Merci, ça fait plaisir de vosu lire au milieu de toute cette polémique.

      Saint-Ouen comporte moins de 20% de propriétaires occupants ce qui est très peu et 47% de logements sociaux ce qui est largement plus que la loi qui impose 20% et qui n’est pas respectée. Ce nombre important de logements sociaux permet aussi de maintenir une « mixité sociale ». Le mot est lâché, comme Bobo, il suscite la polémique et c’est tant mieux, c’est dans l’échange que le débat avance et tant pis si ça fait Candy ou magazine féminin. N’est-ce pas l’hebdo Elle qui a été parmi les premiers à faire connaître le combat des Ni putes ni Soumises dans les quartiers ? Ou Marie-Claire avec les femmes afghanes ? Ben oui, tout le monde ne peut pas avoir Cioran comme livre de chevet smiley Sauf ceux qui comptent les moutons sur Arte. Aië Candy ne fait pas dans le racisme social. Sachez qu’au pays du neufcube, comme dans les contes de fée les méchants sont bien réels et que ça ce n’est pas de la télé-réalité. Parquer les pauvres ou les riches ensemble sans les mélanger n’est pas une solution et dans certains endroits, il a même fallu que les voitures brûlent pour que l’opinion s’y intéresse.

      C’est vrai que la future 1ère dame de France habite Boulogne avec Ségo et que tout le reste de la gauche caviar théorise sur l’outre-périph en vivant intra-paname, si possible pas trop loin de Saint-Germain des Prés smiley Même chose chez les notables du centre et les umpistes.

      Soyez rassurés ! je ne souhaite donner aucune leçon à personne, si ce n’est celle de garder toujours le sens de l’humour et l’autodérision. J’aime Saint-Ouen et j’avais envie de vous en parler, pour changer des bus brûlés, des ZEP, etc... Il y a des trésors dans le 93, la preuve c’est même que Géo de novbembre y a consacré pusieurs pages !

      Le mélange prend une belle forme à Saint-Ouen et peut-être un début de preuve concrète de l’anti-ghettos. Ben, oui, je me répète, mais je ne les aime pas les ghettos, qu’ils soient de riches ou de pauvres Et Tant pis si c’est très p’tite maison dans la prairie, parce que Walnut Groove avec la famille Cosby et la famille Ramdame c’est quand même plus chouette que Segoland, Sarkoland ou Boboland smiley


  • jojo (---.---.231.121) 3 janvier 2007 00:50

    Comme zora la rousse est dégoulinante de sainteté humaniste hypocrite.

    Marie Antoinette aussi aimait à se transformer en paysanne et à se pavanner dans cet accoutrement. C’est bien la même attitude que d’aller se vanter de vivre en banlieue parisienne deux siècles après. On sait ce qu’il est advenu de Marie Antoinette.

    M’fait gerber c’te meuf. Ils ont bien raison de la traiter de « sale bourgeoise », c’en est bien une vraie indécrottable.


    • Flupke (---.---.15.130) 3 janvier 2007 11:18

      Pourquoi tant de haine ? êtes vous FN ou extrême gauche ? Vive l’amour du prochain.


    • (---.---.56.165) 3 janvier 2007 14:21

      Quels raccourcis !!! FN ou extrême gauche ? On peut dire que tu n’as pas peur de la caricature... Bienvenue au doux pays du politiquement correct sans dangereux gauchistes rêvant de bousculer l’ordre établi...


    • (---.---.229.236) 3 janvier 2007 14:23

      150 millions de morts et on ne sait combien de vies brisé !

      Merde que des gens se revendique encore Socialiste, c’est vraiment que l’HISTOIRE ne leur a rien Appris !


    • (---.---.56.165) 3 janvier 2007 14:30

      Tu veux comparer les chiffres ? Et le capitalisme ? Combien de morts tout les jours et combien de miséreux dans le monde entier ? Mais c’est sûrement de leur faute à ces salauds de pauvres, alors bien fait pour leur gueule non ?


  • (---.---.229.236) 3 janvier 2007 02:01

    Les bobos sont les aritocrates de notre époque, et comme ceux du XVIIIéme siécle qui s’enflamaient pour les belles idées si merveilleuses des Lumiéres, et payeint les « philosophes », ils dansent sur un volcan : l’histoire est un cimetiere d’élite.


  • yoda (---.---.63.52) 3 janvier 2007 04:09

     smiley Merci pour votre texte léger, qui me donne l’occasion de donner ma définition de bobo : Pour reprendre le stéréotype, ils vivent de maniere « hypocrite » ou « schizophrene » :
    - Ils profitent de la société capitaliste de consommation mais la critique ou se donne l’impression de ne pas en profiter (=bobo-gôche)...

    - A cote il y a ceux qui n’en profitent pas (ou ne souhaite pas en profiter) et la critique (=coco-gaucho)

    - Il y a ceux qui n’en profitent pas (suffisament) et aimerait en profiter (davantage) au dépend des autres (=facho-frustré).

    - Il y a ceux qui en profitent et chérissent donc cette société capitaliste de consommation (=droito-décomplexée).

    Voila, choisissez votre stéréotype.  smiley


    • Bobo (---.---.25.189) 3 janvier 2007 08:12

       smiley Tayoo ! voici Bobo ! smiley

      Hum Yoda,

      Tu ne sembles pas avoir compris ce qu’est un bobo quand tu dis « Ils profitent de la société capitaliste de consommation mais la critique ou se donne l’impression de ne pas en profiter (=bobo-gôche)... »

      Cette définition est celle, classique, d’une personne à gauche simplement, mais pas d’un bobo.

      Car le bobo ce n’est pas cela : C’est une personne aux revenus moyens qui ne va pas se comporter comme le voudrait nos aprioris. Il est bohème. Il échappe.

      Il va, pour des questions de PRINCIPE, s’installer, avec ses enfants, dans des quartiers difficiles pour réaliser VRAIMENT la mixité sociale, quand tant d’autres ne font qu’en parler. Et malgrès cela, en contact avec les immigrés, son anti-racisme ne faiblit pas, voilà ce qui agace le plus les petits.

      Le bobo est donc COURAGEUX, nullement « hypocrite », mais en accord avec ses idées. C’est exactement ce qui énerve tout le monde. En son temps, Baudelaire les appelait des DANDYS.

       smileyBobo smiley


    • Bobo (---.---.25.189) 3 janvier 2007 08:13

      Pardon « le voudraiENT nos aprioris »


    • (---.---.63.52) 3 janvier 2007 08:34

       smiley Bonjour Bobo !

      Quand tu dis : « Il va, pour des questions de PRINCIPE, s’installer, avec ses enfants, dans des quartiers difficiles pour réaliser VRAIMENT la mixité sociale, quand tant d’autres ne font qu’en parler. Et malgrès cela, en contact avec les immigrés, son anti-racisme ne faiblit pas, voilà ce qui agace le plus les petits. Le bobo est donc COURAGEUX, nullement »hypocrite« , mais en accord avec ses idées. »

      J’appelle ca « se donner l’impression de vivre en accord avec ses idées » : si il était vraiment pour la mixité, il partagerait son habitation de 150m2 pour 3, avec ceux qui n’ont pas d’endroit acceptable pour vivre (30m2 pour 5), ou bien il partagerait son argent plutot que de le donner a Apple. Ce geste que tu appelles courageux(!) est un alibi, un tour de passe-passe de son égo, afin de se voir plus beau qu’il n’est, plus beau que celui de la droite decomplexée ou du coco populo. C’est donc de l’hypocrisie mais tres inconsciente je te l’accorde.

      Yoda  smiley

      ps : je n’ai absolument rien contre les bobos, c’est une analyse neutre, objective smiley


    • (---.---.241.121) 3 janvier 2007 09:24

       smiley Tayoo ! voici Bobo ! smiley

      Aïe Yoda,

      j’ai l’impression que tu te mélanges un peu les pinceaux : La mixité sociale, ce n’est pas plus partager sa femme que son appartement : Les appartements communautaires c’était en Union Soviétique.

      le bobo n’est pas culpabilisé par rapport à l’argent qu’il gagne : Qu’il en ait ou non, cela ne l’intéresse pas, il pense à autre chose.

       smileyBobo smiley


    • Bill Bill 3 janvier 2007 09:36

      Cher bobo

      Je crois que votre philosophie tient plus du bohème que du bourgeois !

      Bobo, je vous débaptise ! Vous êtes trop spirituel et philosophe pour faire un bon bobo... Vous serez donc juste Bo pour moi...

      Bien à vous

      Bill


    • yoda (---.---.63.52) 3 janvier 2007 10:18

       smiley Hum Bo....

      L’argent ne l’interesse pas tant qu’il en a suffisamment pour son standing de bobo, mais c’est son image qui l’interesse davantage. Le tour de passe passe se situe la : j en ai connu pas mal de bobo qui faisait pas mal d’effort pour avoir l’air debraillé et donner l’impression de ne pas se soucier de son image. Medite un peu la dessus Bo. Cela est assez proche de ce que l’on appelle le « materialisme spirituel » ou l’ego s’habille et se drape d’humanisme et de culture pour etre un peu plus présentable que l’égo primitif de droite basé sur l’accumulation individuelle de richesses.

      Ceci n’est pas une critique mais juste un miroir smiley

      Bien a toi Bo !

      yoda smiley


    • (---.---.241.121) 3 janvier 2007 10:20

       smiley Tayoo ! voici Bobo ! smiley

      Ah Bill,

      avec Patrick, c’était bien. smiley

      Pour ma part, j’essaye sans y arriver de me désintoxiquer d’Agoravox. Le système de votes aide beaucoup à cela. Il a refroidis nos ardeurs.

       smileyBobo smiley


    • Bill Bill 3 janvier 2007 10:48

      Oh oui, je comprends très bien ! La désintox risque d’être rapide, tout le monde ici se radicalise. Les commentaires sont de plus en plus injurieux, raciste par ci et par là pour un oui ou un non.

      Ca fait du bien des fois de parler d’autre chose !

      Bien à toi mon Bo(bo), toujours heureux de te lire, c’est raffraichissant.

      Bill


    • debase (---.---.215.199) 3 janvier 2007 11:32

      Bien vu Yoda !

      C’est un peu comme ces ’aventuriers’ qui partaient à Katmandou avec toute la sécurité qu’apportait une carte visa international et un compte bancaire bien rempli.

      L’article de Zora est assez plaisant à lire, au point de pouvoir figurer direct dans le prochain n° de ’cosmopolitan’. C’est à prendre au deuxième degré, pour se délasser...

      Une des principales motivations du ’bobo’, dont les besoins plus qu’élémentaires (elle va au ski cette année Zora ?) sont de toute façon satisfaits et de manière sécurisée, est d’arriver à se rendre interessant (c’est pourquoi il achète un Apple au lieu d’un PC : ça donne de la conversation).

      Vivre en banlieue quelque temps (enfin, quand même pas dans une cité !) semble être le dernier moyen à la mode.


    • (---.---.56.165) 3 janvier 2007 14:40

      Alors c’est donc ça ! Les « Grands » bobos, par leur attitude héroîque, agacent les petites gens, la populace, le bas peuple, les moins que rien... Les bobos seraient donc les nouveaux chevaliers des temps modernes... Putain, j’savais bien que la révolution n’avait servi à rien...


    • Bobobo (bobo de boulogne) (---.---.219.18) 6 janvier 2007 15:51

      je ne comprends pas cette idee que si on est de gauche on doit forcement donner son argent au premier venu. je gagne bien ma vie, je paie autant d’impot que d’autres en gagnent, et c’est très bien comme ça. je contribue beaucoup plus à la société que toi qui te permet de donner des leçons

      ça ne m’empeche pas de penser qu’une société qui protège les faibles et les démunis est meilleure, de souhaiter diminuer les privilèges liés à la naissance, et de voter à gauche sans etre schizophrène


  • poipoi 3 janvier 2007 05:44

    Moi, j’ai bien aimé cet article ! smiley


  • glyk (---.---.28.56) 3 janvier 2007 09:05

    Je hais les bobos. Tuez les bobos, ca fera de la place aux sdf.


  • Petit futé (---.---.5.214) 3 janvier 2007 10:00

    Il est important de soigner l’image que l’on envoie à ses interlocuteurs. Si votre look, votre attitude est ressenti comme une agression par certaines personnes, il y a peut-être une raison.

    Quand on essaye d’intégrer un milieu qui n’est pas le sien, il faut quand même faire un petit effort pour s’intégrer. Ou alors, il faut affirmer sa différence, mais cela prend du temps.

    De plus, l’installation de personnes aisées dans un quartier ouvrier fait grimper les loyers, et oblige ces personnes à revenu modeste à habiter en grande banlieue. C’est tout benef’ pour toi : un milieu plus ouvert que les mémés du 17e, des tas de prestations sociales gratuites, un loyer pas cher ... Par contre, tout cela a un coût social élevé.


    • Zora la Rousse Zora la Rousse 3 janvier 2007 13:44

      C’est vrai que les prix de l’immobilier ont augmenté dans mon coin de NeufCube : aujourd’hui à 3 000 euros le mètre carré en moyenne (4 000 dans certains quartiers de Saint-Ouen) mes revenus actuels ne me permettraient plus de devenir propriétaire comme j’ai pu le faire en 2002 à 1 500 euros le mètre. Dans le même temps, il faut au minimum 6 000 du mètre pour acheter à Paris ! C’est complètement dingue.

      En revanche, Saint-Ouen comporte moins de 20% de propriétaires occupants ce qui est très peu et 47% de logements sociaux ce qui est largement plus que la loi qui impose 20% et qui n’est pas respectée. L’arrivée de nouveaux habitants aux revenus plus élevés amène avec elle des personnes qui payent (enfin) des impôts (plus de 60% de non imposables à Saint-Ouen) et donc qui participent au coût social de la ville. Ces classes moyennes règlent en effet la cantine et le centre de loisirs pour leur progéniture selon un barème liés aux revenus. Cela a permis à certains commerces de revenir sur la ville comme la maison de la presse du Vieux Saint-Ouen il y 18 mois. En revanche Saint-Ouen reste l’une des rares villes où le caviste Nicolas a refusé de s’installer, où il n’y a plus qu’un seul boucher non-hallal.


  • sweetsmoke (---.---.241.2) 3 janvier 2007 10:03

    bon article

    Je croyais que le mot exact était li-li bo-bo libertin, libertaire, bourgeois, bohême.

    En gros le gars qui à fait la révolution du désir en 68 avec le chéquier de papa et qui est rentré dans le rang pour finir banquier ou homme d’affaires, qui à trahit tous les idéaux de gauche, pour rouler pour la pensée dominante aujourd’hui, genre ex patron de libé ou député vert.

    Quand à renaud, c’est pas le gars qui chante sur tf1 et qui roule en 4x4 dans Paris ?


  • (---.---.56.165) 3 janvier 2007 10:16

    Raz le bol des donneurs de leçons qui pensent pouvoir nous expliquer un monde qu’ils croient connaitre en le regardant à travers le prisme déformant de leur statut social. Tu as réussi ? Eh bien bravo !! Cependant soit gentille, reste à ta place, et ne t’inquiète pas je ne souhaite te la prendre


  • pifou (---.---.90.87) 3 janvier 2007 11:02

    chouette article, de bon ton, léger et amusant !

    Je me suis demandé parfois ce qu’est un bobo, cet article en donne surement une bonne définition, un bon apperçu. En fait... les bobos ne sont-ils pas les enfants de la ’gauche caviar’ ?

    Domage que Zora ne soit pas passé de l’autre coté de son plein gres conformément à ses principes (comme un commentaire tentait de le faire croire) mais ton chouchou doit être un chic type puisqu’il t’a convaincu smiley


  • remratm (---.---.221.195) 3 janvier 2007 11:03

    « on peut plus rien dire... » (paroles : didier bourdon musique : ??)

    merci renaud pour tout ce que tu as essayé de faire pour remuer cette société de m... par tes chansons, tu es presque (j’ai dit presque) le seul, en tout cas le seul qui passe à la radio... et depuis longtemps !

    et les susceptibles qui savent pas rigoler... on les emm....


  • pascale (---.---.15.173) 3 janvier 2007 12:02

    cette chanson de renaud, ce terme de « bobo » péjoratif c’est rien que du mépris.Ca crée une communauté qui n’existe pas. Renaud que j’écoutais avec bonheur à 14 ans me fait à présent gerber. Merci pour l’article.


  • fred (---.---.102.128) 3 janvier 2007 12:10

    Les bobo sont juste la nouvelle aristocratie : ils gagnent bien leur vie (1er bo), et ont un style de vie décalé en apparence (2ème bo)... est ce que leur attitude gocho tient de l’alibi pour se dédouaner du fait qu’ils gagnent de l’argent ? Je crois simplement qu’ils se font plaisir en poussant leurs envies au bout, sans se préocuper des usages propres à la bourgoisie traditionnelle.

    Les réactions à leur égard tiennent plus de la jalousie typiquement francaise (naturelle du fait de notre héritage chrétien). Ni plus ni moins.

    Le fait que certains d’entre eux « s’exilent » en proche banlieue « défavorisée » apparait naturellement comme étant une provocation pour ceux qui ne sont pas dans une situation social aussi aisée. On ne détruit pas des dizaines d’années de lutte des classes comme ça.


  • Eden (---.---.147.114) 3 janvier 2007 13:34

    Charabia de journaliste, truffé de références télé nulles. En parenthèses, Cioran est un génie, les merdes que vous lisez passeront vite. Evidemment, le vin tache, le fromage pue, et le rôti de porc ? Votre prose pue le cliché et la bien-pensance. Intégrez-vous tout à fait, mettez le voile-capuche.


  • Zora la Rousse Zora la Rousse 3 janvier 2007 14:08

    Je n’ai rien du tout contre les mémés, il y en a de très sympathiques dans ma rue. Des héroïnes, qui du haut de leur 16e étage de la cité ont pris l’ascenseur social pour s’acheter un pavillon avec jardinet pour y passer leurs retraites d’ouvrière ou d’employée. A Levallois, Courbevoie, Puteaux ou Châtillon, les mémés des pavillons n’existent plus depuis longtemps, elles ont été remplacées par des Bouygues et Kaufmann & Broad de 12 étages avec « villa sur les toits » pour cadres sup.


  • yoyo (---.---.100.155) 3 janvier 2007 15:05

    COMMENT LES BOBOS POURRISSENT UN QUARTIER

    Jusqu’en 2003, j’allais de temps en temps dans un petit café/resto/concert, où je rencontrais toute sorte de gens. L’endroit était sympa, l’ambiance conviviale... les prix raisonnables.

    En 2003/2004, début des gros travaux.

    La mairie socialcaviar de mon arrondissement a SUBVENTIONNE les travaux (construction d’ateliers/appartements d’artistes, rénovation du café, etc...). Qui habitent-là, mystère ???

    Puis, automne 2006 : Réouverture. Et, surprise, les prix ont plus triplés... les bobos ont investis les lieux... LA SELECTION PAR LES PRIX !

    (La mairie socialcaviar n’en était pas à son premier forfait dans le quartier, plusieurs endroits ont subi le même sort).

    Merde aux bobos et aux socialos !


  • carella (---.---.227.80) 3 janvier 2007 15:14

    Qui a écrit : « dans les épreuves cruciales, la cigarette nous est d’une aide plus efficace que les Evangiles » ?

    1 R. Dubillard

    2 E. Cioran

    3 F. Blanche


  • nephilim (---.---.143.239) 3 janvier 2007 15:57

    Que dire apres avoir lu tt ces messages !!! bon Zora ton texte m’a beaucoup derangé.je vais donc essayer de repondre de maniere courtoise. mais avant tout je tiens a dire :je ne suis pas un communiste francais pour lequel je n’ai aucun grieffe ni appartenance mais un citoyen laique. tout dabord je ne comprends pas pourquoi un tel amalgame « bobos cocos » car rien que ton titre prouve que tu es une personne qui n’a stictement rien a faire du mixage sociale. et oui la ou il y a du populo il y a des cocos des fachos des commes toi : gauches caviardisées, qui viennent s’installer chez le petit peuple pour pouvoir dire :« je suis du neuf cube » (miserable lol)et oui neuf cube ca fait moins zone que 9 3 et tu marques la encore ton detachement a cet soit disante ideologie du brassage. finalement tu as trouvé un coin pepere dont globalement nous n’en avons pas grand chose a faire (enfin pas du neuf trois mais, de ton histoire) et que tu n’as pas pu t’empeché de raconté comme etant une superbe experience (tres bourgeois comme attitude^^).le coté bohème j’avoue ne pas l’avoir detecté chez toi ha si pardon (mdr) le risque enoooorme que tu as pris de quitter paris pour sa banlieu. je pense que tu representes ce qu’il y a de pire pour une société car comme tu le dis le prix du mettre carré a deja augmenté imagine a quoi ressemblera ton quartier dans 10 ans.......il sera ce que tu as declenché un 9 3 asceptisé avec uniquement des gens de ton espece et oui.... les pauvres dont tu savoures leurs presences auront disparu pour laissé la place a tes clones..................... Je souhaite qu’un jour tu deviennes plus pauvre encore que ces gens et t’entendre dire a une personne de ton genre :« espece de bourgeoise »


  • Ricperso (---.---.83.51) 3 janvier 2007 16:45

    Amusantes vos histoires,

    Moi qui habite le Sud (de la France, pas de Paris), j’ai l’impression de voir un reportage de la 5 sur un pays étranger, avec ses tribus, ses coutumes, ses conflits territoriaux...

    C’est très « querelles de clocher » finalement Paris, ça va rassurer les nostalgiques de la France profonde, l’esprit « clan » du gaulois n’est pas mort !

    Les parisiens venus habiter chez nous, vous les appelez comment ?


  • yoyo (---.---.38.143) 3 janvier 2007 17:03

    COMMENT LES BOBOS POURRISSENT UN QUARTIER (suite)

    10 sur 10 pour les bobos, faisant feu de tout bois...

    pour la construction de dossiers bien-ficelés afin d’obtenir des aides et subventions en tous genres pour de soi-disant projets « culturels », et qui re-découvrent à l’infini la dimension sociale du malheur

    (Delanoë et la Mairie de Paris social-caviar n’est pas avare avec les bobos - après tout, ce sont SES électeurs.)

    Re-merde aux bobos et aux socialos !

    — -

    Envahissons les lieux bobos et transformons-les en auberges espagnoles ! (cad : arriver en groupes compacts et joyeux avec de la bouffe et les consos à partager, et faire fiesta). Bonne année 2007 !


    • yoyo (---.---.38.143) 3 janvier 2007 17:06

      Ou

      Comment les bobos CAVIARdent un quartier, si vous préférez.


  • sofi (---.---.163.93) 3 janvier 2007 18:00

    Quand ma fille de 8 an m’a demandé la définition d’un bobo (merci Renaud), je me suis effectivement posée la question. J’ai fini par lui dire « c’est un peu moi... » en rigolant. Et après tout, pourquoi ne pas assumer ? Est-ce qu’il faut forcément être fauché pour avoir des idées de gauche ? Est-ce que le fait d’être payé pour faire travailler ses neurones doit faire de nous des nantis ? J’ai fait le ménage et travaillé à l’usine pour payer mes études (pendant lesquelles j’ai passé plus de temps avec les « cocos » à fabriquer des banderoles qu’avec mes profs)... ça ne m’a pas défrisé et si je correspond aujourd’hui à la définition de Renaud,je ne vois pas où est le problème. Il y a 30 ans on avait les « prolos » et les « bourges », aujourd’hui, il y a cette catégorie inclassable... les bobos... même pas mal !

    Sofi


  • Xavier (---.---.148.35) 3 janvier 2007 20:17

    Il est triste de voir à quel point les gens s’arrêtent sur le terme « bourgeois » de bobo. Ne se rendent-ils pas compte que les bobos c’est la classe moyenne ? Les bobos, c’est pas des bourgeois !! C’est pas des patrons !!

    Les bobos, c’est : des techniciens, des infirmieres, des cadres (depuis le 11 septembre 2001, le salaire des jeunes ingénieurs fraichement diplomés a diminué de l’ordre de 25%), des fleuristes, des boulangers, des plombiers, des menuisiers, des décoratrices d’intérieur, des assistantes de direction, des enseignants...

    Etre bobo c’est la classe moyenne ! ca fait envie aux pauvres mais les bobos aussi achètent la bouffe « 1er prix » dans les supermarchés, ou vont dans les supermarchés « discount ». Eux aussi, ils font les soldes, et contrairement aux pauvres, ils n’achètent que rarement des vêtements de marque. Par contre c’est vrai ! les bobos deviennent propriétaires ! Ouah l’extase ! Ceux que ca fait tellement fantasmer peuvent toujours faire 3 ans d’études ! il ne sont qu’à ça de leur rêve.


    • (---.---.56.165) 4 janvier 2007 11:09

      Mais qu’est ce qui te fait penser que les gens rêvent de devenir comme toi ? T’as pas grand chose mais ça te rassure de savoir qu’il y a pire que toi ? Signé : la classe ouvrière ravie de tes conseils avisés (« vous aviez qu’à bosser à l’école bande de fainéants »)


    • Xavier (---.---.148.35) 4 janvier 2007 18:41

      Tu as mal compris mon commentaire qui peut se résumer en 2 points :

      1 - Contrairement à ce qui est dit dans les commentaires plus haut, les bobos n’ont rien de bourgeois. Ils sont les derniers représentants de la classe moyenne. Or cette classe moyenne va bientot disparaitre et il n’y aura bientot plus (en France) que des pauvres et des riches mais pas de demi-mesure

      2 - Etant donné que certains commentaires plus haut confondaient bobos et bourgeois (qui n’ont en fait rien à voir les uns avec les autres), je tenais à remettre les points sur les « i ». Les « bobos » (autrement dit « la classe moyenne »), ne roulent pas sur l’or. Ils ont des vies modestes car leurs revenus leur permettent juste l’accès à la propriété privée mais pas ou peu d’excès.

      Sur ma conclusion dans laquelle j’évoquais « 3 ans d’études » qui séparent le bobo de l’ouvrier, ca n’était nullement pour dénigrer. J’ai aussi eu mon heure de travail ouvrier en usine et de plongeur dans un restaurant, par le passé. En fait, je voulais juste rappeler que les bobos sont principalement des commercants et techniciens et que les gens qui fantasment sur la bourgeoisie font fausse route.

      Enfin, tu te méprends sur mon compte car je ne suis pas bobo smiley et je ne crache pas sur les travailleurs dont les revenus sont modestes.


  • la betise de Cambrai (---.---.20.66) 4 janvier 2007 16:54

    Salut, C’est la Betise de Cambrai en direct Live de l’outre périph « côté sud » ou KB pour les intimes. Zora, j’adore ton article et son sens de la narration (tu le sais smiley Je suis ton premier fan du neuf quatre Moi aussi j’habite de l’autre côté du périph, je participe au commerce local, à la spéculation immobilière, à la création d’un emploi (pour garder mes 2 têtes blondes) et je consomme local... je me sens pas du tout bobo mais si je roule en scénic et j’achete mon café chez Nespresso smiley allez Zora, continues et en force pour 2007 smiley


  • Alove (---.---.213.98) 5 janvier 2007 09:38

    La classe moyenne ? Plus que moyenne oui...Avoir de la tune et habiter St Ouen ? Quel rêve...Moi j’ai pas de tune...mais dans 3mn je suis sur la plage si je veux...Je ne vous dirais pas ou ,je préfère vous savoir a St Ouen. Les bobos memorisent les adressses IP parcequ’un gars leur a dit que l’on pouvait retrouver l’auteur d’un comm malveillant...Ben c’est bien ....et aprés ?


  • marc (---.---.167.49) 5 janvier 2007 10:14

    Je trouve que La banlieue parisienne qu’elle soit riche ou pauvre est sinistre. Ceux qui y vivent s’enferment dans leur habitation et n’en sortent que pour aller travailler à Paris. Le pire c’est ceux qui achètent des pavillons à des tarifs prohibitifs à Saint Ouen, Arcueil ou Montreuil (vous vous êtes déjà promenés dans ces coins un jour d’hiver ?) et qui vivent dans leur pavillon nouveau loft entouré de cités comme dans une forteresse....


  • riko (---.---.116.97) 5 janvier 2007 12:08

    déjà une agoravox sur yahoo je prends cher, mais je me laisse tenter...c’est sûr que ce que pense cette jeune femme (ou pas jeune ?) est d’une conformité habituelle, même pas publiable tellement l’intérêt critique est proche du zéro, donc proche du médium quotidien. Toujours la même chose donner la parole aux citoyens, oui, mais formule yahoo, d’une neutralité, j’ai envie de dire pour inventer d’une « neutritude », accablante, consternante, qui pousse toujours plus vers la « moyennisation » des esprits, vers le disours sans question, avec ce que les gens appellent un bagage culturel (mon cul !), qui est en fait cette espèce de propension à parler envers une tempête de sable, le bruit est étouffé, sans echo, sans lendemain. En plus je viens de capter qu’on pouvait donner des notes, c’est...un site à hacker au plus vite, rdv pour sur d’autres espaces vraiment libres.....


  • (---.---.66.24) 5 janvier 2007 12:37

    Renaud Les bobos 2006

    ... Ma plume est un peu assassine

    Pour ces gens que je n’aime pas trop

    par certains côtés, j’imagine...

    Que j’fais aussi partie du lot

    J’ai l’impression que l’on est nombreux dans ce cas smiley. J’ai beaucoup aime ton texte, bravo.


  • moebius (---.---.113.198) 6 janvier 2007 22:09

    A l’origine le terme désigne au Etats Unis une partie d’une classe d’age ayant pus accéder à un statut social supérieur grace à une politique social d’octroi de bourses dans l’enseignement supérieur (enseigement non gratuit aux USA) Ces étudiants « acculturés » ont conservé leur habitutes de vie, vestimentaire, culturelle... d’ou peut etre le qualificatif péjoratif de « boéme ». Une question sans rapport : comment en France stigmatiserions nous les jeunes issus de la banlieue dont la réussite serait le fruit d’une politique de discrimination ?


  • moebius (---.---.113.198) 6 janvier 2007 22:12

    je voulait dire politique de non discrémination. J’ai moi aussi beaucoup aimé le texte et j’ai eu beaucoup de plaisir à le lire.


  • Floruf (---.---.123.101) 9 janvier 2007 17:42

    Et bien, si c’est là le portrait de la classe moyenne gauchiste d’aujourd’hui, je suis bien heureux de ne pas en faire parti même si mes revenus mon âge et ma preference politique me le permettent ! Cette manière quasi psychanalytique d’expliquer sa condition,son environnement et ses choix de vie me désole ! Pourquoi vous-êtes vous « expatrié » en banlieu ? la raison est simple ,ce n’est pas parceque c’est « hype » comme vous semblez le pretendre mais parceque vous n’aviez surement pas les thunes pour acheter un duplex de 200m2 à Paris intramuros ! D’ailleurs la mixité sociale que vous semblez défendre(cela dit quand on a pas le choix autant en faire son parti ) quelle vaste connerie ! Vous écoutez sans doute trop nos chers politiciens sur TF1 et leurs grandes envolées lyriques ! J’imagine que comme le commun des mortels , vous n’aviez rien à faire de meler votre culture à celles des autres jusqu’à ce que vous déménagiez sinon vous l’auriez fait auparavant ! Voilà c’était mon avis de trentenaire-provincial-plutôt-de-gauche travaillant en ville et propriétaire à la campagne pour sûrement 3 fois moins cher que vous avec la tranquilité en plus !

    Sinon , vous avez tout de même un certain don pour l’écriture

    Cordialement


  • johnwinston (---.---.91.222) 18 février 2007 13:05

    je ne pense pas que les bobos soient responsables de la flambée immobilière. pour qui à un jour fait ses courses au Carrefour de Rosny2 un samedi après midi, il est évident que Paris et sa banlieue sont surpeuplés (Paris = 20000 h/km² ; 9-3 = 5000 h/km²) c’est la loi de l’offre et de la demande : ce qui est rare est cher. en même temps, certaines régions pas si lointaines connaissent un déficit démographique... c’est bête. je pense que c’est cette politique ultra-centralisatrice de la FrÂnce qui fait que une grande partie de l’économie est concentrée en IDF. les gens ne rêvent pas de s’installer dans le 9-3 mais quand on est depuis longtemps à Paris parce que on a peu de chances de trouver du boulot ailleurs, on finit par se poser un jour et devenir propriétaire. Les problèmes du 9-3, AMHA, sont dûs avant tout à la surpopulation. On superpose des couches de gens par dessus des couches de problèmes, et comme on n’a rien à leur proposer comme perspective d’avenir, il ne reste qu’à faire du social et devenir banlieue rouge. les gens du 9-3 ne rêvent que de ça : rester pauvres et bénéficier d’aides sociales à défaut d’autre chose.

    et pourquoi taper sans cesse sur les gens « pas-du-93-qui-s’installent-dans-le-93 » ? c’est quoi, c’est où le problème ? Il faut pas toucher à nos ghettos ? c’est du patrimoine de l’UNESCO ? n’importe quoi ! (on reproche aussi au rappeurs américains de quitter les ghettos quand ils commencent à gagner du fric, les prétentieux)

    D’abord on s’installe où on veut et aussi où on peut. Je préférerais avoir une maison en teck de 300 m² face à l’Atlantique avec jardin et terrasse plutôt que 37 m² dans le 9-3... c’est pas par snobisme ou par amour du 9-3 que j’y suis arrivé. et puis, oui, après tout le 9-3 c’est pas si mal.... et puis de tous temps il y a eu des migrations dans les villes. des quartiers riches abandonnés aux pauvres, des quartiers pauvres investis par les riches. ça n’a rien à voir avec les bobos, les cocos, les arabes ou que sais-je... les villes c’est vivant. le monde n’est pas figé.


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