mercredi 19 août 2015 - par Caleb Irri

Ces salauds qui nous gouvernent

Avant de commencer cette petite réflexion sur ces salauds qui nous gouvernent, je dois avouer que mon optimisme sur la nature humaine prend des coups répétés et profonds ; mais je refuse encore de céder face à cette adversité qui voudrait nous faire croire le contraire.

Il faut donc qu’il y ait quelque chose de « cassé » chez ces gens pour qu’ils puissent faire preuve de tant de cynisme, de tant de méchanceté, de tant de cruauté…

La question que je me pose en fait c’est comment ces hommes, qui sont pour moi des êtres comme les autres, doués de sentiments, de rêves, de déceptions et d’amour, ont pu ainsi basculer dans un univers mental qui puisse justifier d’envoyer des hommes se battre dans tel ou tel endroit de la planète, pour telle ou telle raison. De persister avec autant d’aplomb dans leurs mensonges, leurs « petits arrangements », leurs lourds secrets… Je voudrais savoir ce qui s’est passé dans leur enfance, ou dans leur vie, pour qu’un jour ils soient capables d’imaginer qu’en appauvrissant les peuples, qu’en les méprisant, qu’en les effrayant, ils puissent faire « quelque chose de bien » pour le futur des sociétés humaines…

Croient-ils réellement que leurs actions seront suivies de bienfaits pour le plus grand nombre ? Ont-ils à ce point perdu le sens des responsabilités, de la réalité, pour ne penser qu’à leur propre pomme et uniquement aux élections suivantes ? Ou ont-ils tout simplement adhéré à une idéologie qui considère la vie des hommes comme peu de choses, qu’il est indifférent que des enfants meurent de faim dans tel ou tel pays si la bourse continue de monter ? Considèrent-ils que « foutus pour foutus », il vaut mieux se servir avant que tout ne s’effondre ?

 

Tout cela est tellement absurde que je n’arrive pas à comprendre. Nos hommes politiques ne sont pas des idiots, et ils connaissent la situation bien mieux que nous-mêmes : ils ont accès à des informations de première main, ils ne sont pas censés prévoir la veille pour le lendemain : quand on voit avec quelle avance sont préparés les JO ou les « gros chantiers », on peut imaginer que le reste suit, non ?

Alors voilà : je veux bien comprendre que tous ceux-ci soient « pris dans un engrenage », ou tout ce qu’on voudra, mais ils le savaient avant. Je ne peux pas non plus accepter la théorie selon laquelle l’intérêt général est satisfait si l’on sacrifie dix hommes pour en sauver cent ; à ce compte la morale est respectée jusqu’au sacrifice de 49 !

 

Et puis je suis tombé l’autre soir sur une émission, « les routes de l’impossible », en Guinée Conakri : la misère y est intolérable. Pas d’électricité ou presque, pas de médecine ou presque, pas d’éducation ou presque. Un pays verdoyant au sous-sol gorgé de richesses, mais où des enfants de 5 ans passent 12 heures par jour à poncer du bois. Où des femmes perdent leur bébé à l’accouchement faute de moyens de communications, d’ambulances, d’outils adaptés. Où des enfants de deux ans et demi pèsent à peine plus de 6 kilos. Plus d’un enfant sur dix meurt avant 5 ans, disait la voix off. Une espérance de vie à 50 ans.

A cela il y a de nombreuses raisons, et toutes ne sont pas aisément contournables ; mais il en est une qui nous ramène directement à notre sujet (ainsi qu’à celui de l’émission) : les infrastructures. L’absence de route (la vétusté est un terme qui signifierait qu’il reste quelque chose) empêche tout développement économique, tout commerce, tout progrès. Les bandits profitent du chaos, il faut des heures pour faire 50 kilomètres, risquer sa vie pour aller quelque part, exploiter ou « louer » des enfants pour faire vivre sa famille… Les vaccins arrivent périmés dans les pharmacies, les ambulances aux couleurs de l’UNICEF d’il y a 15 ans arrivent toujours en retard, si elles arrivent…

Pendant ce temps là nos dirigeants pavoisent sur leurs projets et leurs réalisations, incapables de donner les quelques millions que demanderait la construction de routes dignes de ce nom. Je ne suis pas un connaisseur de l’Afrique et des liens qu’un pays comme la Guinée Conakri entretient avec la France, mais je crois savoir qu’ils existent encore tout de même un peu… Comment peut-on être à la tête d’un Etat comme la France et ne pas agir avant toute autre chose pour tenter de régler ce gravissime problème ?

Non, sans doute cet autre petit reportage que j’ai regardé le lendemain fera bien plus parler de lui : des millions de poussins broyés ou étouffés car non rentables pour l’industrie. Des parlementaires et des associations se sont emparés de ce scandale (je ne nie absolument pas la monstruosité de ces pratiques : la vidéo qui est liée à l’article ne précise pas pour rien que certaines images peuvent choquer), et on peut être à peu près certains que les choses vont bientôt (et fort heureusement) changer dans les « poussinnières » françaises.

Mais où sont donc les parlementaires qui s’insurgent contre les ignobles conditions faites aux petits Guinéens ? où sont les associations qui s’insurgent contre l’inaction du gouvernement en la matière, et surtout avec quel résultat ?


Faut-il y voir la conséquence de la théorie du « mort-kilomètre » (plus les morts sont éloignés de nous, moins nous sommes touchés par elles) ou le fait que nos élus, même s’ils compatissent au sort des Africains, calculent qu’il est plus judicieux pour leur carrière de défendre des poussins que des noirs ? Où bien en sont-ils arrivés à croire que les noirs sont pauvres parce qu’ils le veulent bien, tandis que les poussins n’ont rien demandé ? Mais si ce qui est écrit ici est vrai, nous avons peut-être alors un début de réponse : nous ne sommes riches que parce qu’ils sont pauvres. Et nous ne faisons rien pour que cela change.

Cela me dégoute profondément. Comment pourrais-je voter encore ? Il faudrait mettre ces salauds qui nous gouvernent en prison, les nôtres et ceux des autres pays, au lieu de voter pour eux.

 

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr



27 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 19 août 2015 11:42

    À l’auteur :


    On s’en occupe des petits malheureux dans les pays dits « en développement ». Mais mal ! ! !

    Depuis les Indépendances, dans les années 1960, les pays développés n’ont cessé de financer l’Aide Publique au Développement (APD) [Économique ?] , à concurrence d’environ 100 milliards d’Euros annuels, de nos jours, en faveur des pays dits « en développement ».
    Les pays développés qui financent l’APD le font en toute bonne foi mais l’investissent (la « gaspillent »), hélas, avec autant d’incompétence que les dirigeants des pays bénéficiaires.

    Avec quels résultats ? Aucun, en près de 50 ans, en matière de Sécurité Alimentaire !

    Tout est à refaire depuis zéro ! ! !

    Sécurité Alimentaire, Commercialisation des Produits Vivriers dans les PVD : La question qui ne se posa jamais !
    http://www.sincerites.org/2014/03/securite-alimentaire-commercialisation-des-produits-vivriers-dans-les-pvd-la-question-qui-ne-se-posa-jamais.html

    Les produits vivriers doivent devenir des produits de rente !
    http://www.sincerites.org/article-les-produits-vivriers-doivent-devenir-des-produits-de-rente-39291626.html

    Sous-développement : Le mécénat d’aval demeurera toujours insuffisant !

    http://www.sincerites.org/article-sous-developpement-le-mecenat-d-aval-demeurera-toujours-insuffisant-118077780.html

    Sécurité Alimentaire & Sécurité Nutritionnelle dans les PVD.
    http://www.sincerites.org/article-securite-alimentaire-securite-nutritionnelle-dans-les-pvd-81616961.html

    Les producteurs du sud victimes du libéralisme. [Le Monde, 29 septembre 1992]
    http://www.sincerites.org/article-les-producteurs-du-sud-victimes-du-liberalisme-le-monde-29-septembre-1992-39291111.html

    Mondialisation : Méfaits, Neutralité et Bienfaits !
    http://www.sincerites.org/article-mondialisation-mefaits-neutralite-et-bienfaits-39213952.html

    Commercialisation des produits vivriers : LE Grand Secret (de Polichinelle ?) !
    http://www.sincerites.org/article-commercialisation-des-produits-vivriers-le-grand-secret-de-polichinelle-67741582.html

    Hérésie Économique des Stocks Nationaux de Sécurité (SNS)
    http://www.sincerites.org/2015/04/heresie-economique-des-stocks-nationaux-de-securite-sns.html
    L’Aide Alimentaire ne doit faire l’objet que de Distribution Gratuite aux Insolvables
    http://www.sincerites.org/2015/04/l-aide-alimentaire-ne-doit-faire-l-objet-que-de-distribution-gratuite-aux-insolvables.html

    Théorie de la Sécurité Alimentaire Restreinte & Générale.
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/47/56/Theorie_Securite_Alimentaire_Restreinte_Gen erale_Sincerites.pdf

    Émeutes de la faim : incontournable et « éternel » recommencement ?
    http://www.sincerites.org/article-emeutes-de-la-faim-incontournable-et-eternel-recommencement-39257302.html

    De l’aide au SOUS-développement du Burkina Faso
    http://www.sincerites.org/article-de-l-aide-au-sous-developpement-du-burkina-faso-52384399.html


  • César Castique César Castique 19 août 2015 12:00

    « Et puis je suis tombé l’autre soir sur une émission, « les routes de l’impossible », en Guinée Conakri : la misère y est intolérable. (...)Où des enfants de deux ans et demi pèsent à peine plus de 6 kilos. Plus d’un enfant sur dix meurt avant 5 ans, disait la voix off. Une espérance de vie à 50 ans. »



    Mais il y a au moins une chose qui fonctionne dans cette Guinée, c’est la bête à deux dos. 


    Depuis l’indépendance, et malgré ce que nous dit Caleb Irri - qui n’est pas forcément vrai parce que ça a été « Vu à la télé » - la population a passé de 3 (trois) à 11 (onze) millions d’habitants, soit 3.66 x plus*.


    Je vois pas bien comment imputer cela aux Blancs, à moins qu’il ne soit prouvé que des hélicoptères ensemencent nuitamment les villages avec de la yohimbine...


    Rapporté à la France, à mortalité infantile et à espérances de vie égales, ça mettrait l’Hexagone à 168 millions d’habitants...

    • jjwaDal jjwaDal 19 août 2015 12:11

      @César Castique

      Vous oubliez juste que le meilleur remède à l’explosion démographique c’est la scolarisation des enfants et l’accès aux méthodes contraceptives. Lester Brown (Plan B 2.0) a amplement documenté la fin de non-recevoir des pays (nombreux) manquant de moyens qui ont demandé une aide dans ce domaine qui était chiffrée de mémoire à 5 milliards de $/an. Les promesses des pays riches n’ont jamais été tenues dans ce domaine. A comparé aux milliers de milliards d’euros injectés par les banques centrales dans le système bancaire en quelques années.
      Ah... les vertus de l’abstinence sexuelle chez les autres quand on n’y a jamais été confronté et qu’on a part ailleurs des loisirs bien plus addictifs qu’ils n’ont pas. smiley


    • César Castique César Castique 19 août 2015 12:45

      @jjwaDal

      « Vous oubliez juste que le meilleur remède à l’explosion démographique c’est la scolarisation des enfants …  »


      Ce que je n’oublie pas, en revanche, c’est que Victor Hugo disait « Ouvrir une école, c’est fermer une prison  », on sait aujourd’hui quoi s’en tenir. Donc « Ouvrir une école, c’est fermer une maternité  », je n’y crois pas davantage.


      "...l’accès aux méthodes contraceptives. Lester Brown (Plan B 2.0) a amplement documenté la fin de non-recevoir..."

       

      La contraception, dans des pays où les conflits ethniques ou tribaux couvent, lorsqu’ils ne sont pas déclarés, je ne parviens pas à y croire non plus.


    • Enabomber Enabomber 20 août 2015 12:16

      Pour trouver des remèdes à l’explosion démograpĥique, au lieu de se contenter de critiquer les méthodes chinoises à coup de faits divers largement médiatisés, sans se demander où ils en seraient s’ils n’avaient pas agi ainsi, pour trouver des remèdes dis-je, il faudra d’abord mettre le problème sur la table, et on en est loin. Les crises alimentaires, les soubresauts de l’Égypte, etc. oui, il y a certainement aussi d’autres causes peu reluisantes, mais si on oublie l’éléphant dans le couloir, autant retourner se coucher.
      Et cessons de raisonner statiquement ; la démographie est un phénomène dynamique, tout miser sur l’éducation risque de nous apporter une solution quand l’ampleur du problème aura rendu cette solution impossible.


  • jjwaDal jjwaDal 19 août 2015 12:03

    Des salauds, ceux qui nous gouvernent ? Pas plus que vous et moi a priori. On prend des décisions et on agit en fonction d’un faisceau de contraintes, la moindre n’étant pas l’ampleur de notre ignorance du monde réel. Le peuple n’est pas intellectuellemet outillé pour placer au pouvoir les « meilleurs d’entre nous » ( on peux légitimement penser que ce sont les meilleurs menteurs, mais ils n’ont pas les qualités pour gérer la complexité au mieux donc on a ce qu’on a...).
      Ensuite regardez autour de vous ceux qui privilégient le bien commun en lieu et place de leurs intérêts personnels... Ce sont les mêmes qui vont choisir leur leader à chaque élection. Les chiens ne votent pas pour des chats.
      Enfin (pour faire sobre car il y a matière à dire) nous avons insidieusement créé des pièges à cons dont nous ne pouvons plus sortir sans une souffrance à peine discernable à court terme du laissez-faire. Un ex évident est la course à la productivité maximale partout qui génère du chômage maximal partout sans aucun bénéfice (sauf temporaire) pour celui mène la course à la médiocrité (en fait nous envoie tous par le fond).
      Ce sont des sujets complexes pour lesquels il faut lutter contre la tendance au découragement face à la difficulté à les résoudre.  smiley


  • MagicBuster 19 août 2015 12:12

    LES PREDATEURS DANS L’EQUILIBRE NATUREL ET LA REGULATION DE LA BIODIVERSITE

    PREDATEUR est un terme qui désigne un être vivant qui se nourrit de proies vivantes en les capturant. La prédation est très courante dans la nature où les prédateurs jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques.

    Dans le règne animal, la chasse est synonyme de nourriture : partir en chasse d’une proie pour sa propre subsistance et celle de sa progéniture, mais jamais pour le plaisir ( sauf à de rares exceptions). Sans proie, l’animal reste affamé et risque de mourir.

    La chasse s’est appliquée aussi à l’Homme ( n’est-il pas un mammifère parmi d’autres ?), pour les mêmes raisons : sa subsistance . Elle n’était pas qu’ une source de nourriture carnée mais aussi de ressources diverses telles que la peau, la fourrure, la corne, les bois, l’os, les tendons, les dents, etc. Cela se passait en des temps très reculés , lorsqu’ils vivaient dans des cavernes ... Puis, l’Homme a inventé l’élevage et l’agriculture. De nomade à la recherche de nourriture, victime des aléas de la vie sauvage, il est devenu sédentaire en s’occupant de faire “fructifier” sa nourriture à sa porte, en délaissant peu à peu les traditionnelles épopées de chasse ...

    Les espèces vivantes qui ne respectent pas l’équilibre naturel se verront tôt ou tard effacées de la surface de la terre.
    C’est inévitable. Plus ils seront nombreux, et plus ils disparaitront vite ...


    • Enabomber Enabomber 20 août 2015 12:22

      @MagicBuster
      Comme en ce qui a trait à l’épuisement des ressources, l’homme peut croire échapper un certain temps à certaines lois de la nature, mais croire qu’il y échappera toujours tient plutôt de la religion.


  • lsga lsga 19 août 2015 13:54

    en fait, l’auteur ne comprend pas que la morale est toute relative, et que les dirigeants ne se considèrent pas comme des salauds, mais comme des grands humanistes.


    • Zolko Zolko 19 août 2015 15:21

      @lsga : exact.

      "La question que je me pose en fait c’est comment ces hommes, qui sont pour moi des êtres comme les autres, doués de sentiments, de rêves, de déceptions et d’amour, ont pu ainsi basculer dans un univers mental qui puisse justifier d’envoyer des hommes se battre dans tel ou tel endroit de la planète, pour telle ou telle raison."

      Alors là, je sais répondre : le mois dernier, nous parlions avec un cousin de choses et d’autres, et des vagues d’immigrés arrivant en Europe par miliers en ce moment, en particulier. Je précise que ce cousin est ingénieur, pas politicien.

      Eh bien, à ma surprise, la solution à ce problème serait toute simple : vu que ces gens n’arrivent pas à fabriquer une société fonctionelle chez eux, il faut les « aider » à construire cette société fonctionelle, calquée sur l’Europe. En d’autres termes, les re-coloniser. Par la force si il le faut. Quand je demandais à mon cousin comment déterminer si une société est fonctionelle, il rétorquait que la condition était qu’elle soit autonome .... ce qui excluait donc les sociétées occidentales dépendant de pétrole pour leur survie, mais bah ! on va inventer autre-chose (la fusion, l’énergie noire, le perpetum-mobile de Tesla....).

      lsga a raison : ces gens ne sont pas des salauds, ils se sentent juste plus intelligents.


  • Sozenz 19 août 2015 13:55

  • Passante Passante 19 août 2015 14:09

    très intéressant vos poussins .. 

    j’ai pas été voir, chui pas d’ici, puis je connais pas la famille,
    mais si je comprends bien, en gros c’est des chômeurs c’est ça ?

  • Depositaire 19 août 2015 15:17

    Accuser les politiciens qui gouvernent la France depuis un certain nombre d’années de crapulerie et d’incompétence est certes juste, mais il y a trois choses à prendre en considération par rapport à cette situation.

    1 - Tout d’abord, la raison d’être de la fonction politicienne, si dans son principe est d’être au service du peuple, depuis sa création, c’est à dire, depuis que nous sommes en république, ça n’a jamais été le cas. Même si la parenthèse De Gaulle qu’il faut relativiser, a permis de redresser partiellement la France, elle n’était au mieux qu’une parenthèse. Il faut se souvenir de cette parole de Chirac qui dans un aveu sincère de cynisme a déclaré : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » ! Il a simplement dit tout haut ce que les autres pensent et ne disent pas. On se souvient du « moi président » et de toutes les promesses du candidat Hollande et le constat qu’aucune de ses promesses n’a été tenue, et ne parlons pas de son prédécesseur dont le bilan calamiteux est tel qu’il devrait raser les murs et qui avec une arrogance incroyable veut se représenter aux prochaines présidentielles. En fait la seule chose qui intéresse ces gens c’est les avantages pécuniaires liés aux fonctions qu’ils veulent occuper. S’ils étaient payés au smic et sans aucune indemnisation après avoir quitté leurs fonctions, ils ne se bousculeraient pas pour se faire élire. et pas de doute que l’Ena fermerait ses portes, faute de candidats.

    2 - Actuellement, compte tenu du traité de Lisbonne, que Sarkozy a fait voter par une traitrise innommable par le parlement, la France est liée à l’Europe et aucun gouvernement intégré à cette union européenne ne peut prendre de décision sur sa politique budgétaire et économique de lui-même. Ses lois sont décidées par la commission européenne non élue qui elle-même est subordonnée aux multinationales surtout nord américaines. De sorte qu’il est impossible à un état de prendre des décisions importantes sans en référer à cette commission qui décide du pour ou du contre, mais selon les intérêts des multinationales. De sorte que les parlements sont devenus des chambres d’enregistrement des décisions de la commission. Pour en sortir, il faudrait sortir de l’union européenne et de l’euro. Ce n’est pas qu’en soi l’Europe soit une mauvaise idée, au contraire, mais une Europe des peuples, pas des multinationales et des banques.

     3 - Le problème de fond qui touche le monde entier est ce système prédateur et absurde d’économie de marché. Tant que l’on est dans cette logique invraisemblable dont le fondement en mode pyramidal est essentiellement conçu pour enrichir de manière exponentielle une infime minorité d’individus animés d’une cupidité insatiable plus proche d’une pathologie psychologique grave qu’autre chose, jamais les choses ne pourront s’améliorer. C’est impossible ! C’est le système même qui est vicié dans sa conception et son principe.

    Quand on prend le problème des pays pauvres comme en Afrique, il faut se souvenir de la raison même de cet appauvrissement. Reprocher, comme le fait César castique dans son commentaire d’un cynisme incroyable, le problème de l’accroissement incontrôlé de la population de ces pays, est faire preuve d’un aveuglement bien commode pour justifier le pillage de ce continent. En réalité, le plus souvent les gens font beaucoup d’enfants, car ils savent que tous n’arriveront pas à l’âge adulte et pour eux c’est comme une assurance vie. Ces enfants adultes pourvoiront aux besoins de leurs parents trop âgés pour travailler, du moins les enfants qui auront survécus. Dès l’instant où les moyens d’existence s’améliorent considérablement, d’eux-mêmes ils décident de ne plus faire autant d’enfants, de façon à leur assurer un avenir meilleur. Ces faits ont été bien documentés.

    Il est clair que s’il n’y avait pas la volonté prédatrice des grandes puissances, plus précisément, de leurs multinationales, beaucoup de choses iraient mieux dans le monde.

    La solution, au niveau mondial, comme au niveau national ou local ne peut passer, et on y viendra inéluctablement tellement ce système d’économie de marché s’est avéré destructeur, que par un changement radical de paradigme. Il faut impérativement remettre l’être humain et son épanouissement sur tous le plans, du spirituel au matériel en passant par l’écologique et l’éducatif, au centre des préoccupations, et non pas la recherche frénétique de profits et la satisfaction maladive de la cupidité insatiable d’une infime partie d’individus.

    Le problème est que cette oligarchie qui a créé ce système aberrant a perverti toutes les strates de la société et à l’échelle mondiale. De sorte que changer d’une seul coup de paradigme est à peu près impossible. Ce que je crains c’est que cette oligarchie dans sa folie nous entraine dans une catastrophe à l’échelle mondiale. En tout cas, pour l’instant, on y courre à grands pas. Raison de plus pour réfléchir et essayer de mettre en place partout où c’est possible un autre modèle de fonctionnement.


    • Zolko Zolko 19 août 2015 15:29

      @Depositaire
      3 - Le problème de fond qui touche le monde entier est ce système prédateur et absurde d’économie de marché.

      FAUX : si nous étions vraiment dans une économie de marché, les banques auraient fait faillite en 2008. Au lieu de cela, elles ont été sauvées par les gouvernements, contre TOUS les concepts d’une économie de marché.

      Autre contre-exemple : dans une économie de marché, tous les acteurs payent les mêmes impôts, alors que chez nous certains (Amazon, Google, Apple, ...) en payent BEAUCOUP moins grâce à des subterfuges obtenus avec l’aide de certains gouvernements complices (Luxempbourg, Monaco, Lichtenstein...)

      Le système actuel n’est pas une économie de marché, et c’est bien ça le problème.


    • howahkan Hotah 19 août 2015 15:38

      @Depositaire

      bon post merci...

      juste un mot cupidité et frénésie de profit touchent chaque etre humain...à + ou - haute dose...

      ceci est rendu possible parce que on ne coopère pas volontairement donc ne voulons pas du tout partager ..

      cependant coopérer étant incontournable car sans cela il n’y aurait jamais eu d’humains, nous allons quand meme etre obligés de coopérer pour tout ce qui est aspect matériel pour survivre...seul je ne survis pas, et encore moins longtemps si je suis un intellectuel toujours parasite du vrai travail et rien d’autre..

      a marche forcée celui qui ne veut pas coopérer et partager va alors etre forcé de coopérer avec partage a minima pour lui....le tout dans une ambiance de confit,violente, agressive etc etc

      je suis d’accord avec toi, ce monde est celui de nous tous.....
      mais le problème n’est ni l’économie, ni l’argent, ni la finance etc qui sont des inventions humaines liées à ce qu’il est en profondeur...

      de meme que nous ne voulons en général pas coopérer, de meme nous ne voulons en général pas regarder en nous meme...car qu’y verrais alors ? que je suis partie intégrante du problème...

      or nous ne savons plus solutionner les problemes non pratiques ce qui amène a ne plus pouvoir solutionner non plus certains problemes pratiques...

      ceci fut un sujet connu il y a des milliers d’années....et puis ça a « merdé »....

      ça tourne autour de nos capacités endormies.......long sujet

      merci d’être passé....


    • howahkan Hotah 19 août 2015 15:50

      @Zolko

      tu dis : Le système actuel n’est pas une économie de marché, et c’est bien ça le problème.

      c’est toi qui a tout faux..mon ami !

      non seulement c’est une économie de marché concurrentielle mais elle oblige en plus a ce que la majorité paye pour elle lorsque elle perd, et veut tout garder pou elle si le hold-up marche...

      une économie de marché ne peut que mener à la guerre et au désastre,et c’est bien ce qui se passe...le dernier non argument étant de dire : oui mais ça n’est pas une économie de marché....et bien si mais elle a explosée depuis environ longtemps,depuis 1929 peut etre,dur a déterminer...mais sur depuis environ 1973....là ou le vol des états par la dette privée devint nécessaire..

      l’économie de marché est comme le père noël , un mythe faux pour casher que nous sommes dirigés par une mafia, des voleurs, des bandits, des criminels, des repris de justice , des psychopathes, des pervers narcissiques etc qui essayent juste au travers d’arguments vides comme le tien donc auxquels on ne peut rien répondre sauf préalablement de démontrer le vide de ceux ci...ce qui est très long , et quasiment impossible, tout et son exact contraire peuvent trouver des preuves....fausses ou vraies .

      cela dit sur le plan comptable tel que mis en place par les financiers il est sur que tous les états du monde ,us en tête sont comptablement fini..l’immense majorité des pays le sont aussi...

      le système est deja fini en fait...et ne survit que par la guerre, la terreur, le vol , li pillage etc etc


    • Zolko Zolko 21 août 2015 11:11

      @howahkan Hotah
      « non seulement c’est une économie de marché concurrentielle... »
      Dans une économie de marché, quand une entreprise est en faillite elle est liquidée par l’état. Dans notre économie, certaines entreprises subissent effectivement ce sort (la plupart des entreprises) mais certaines sont sauvée par l’état : comment expliques-tu cela ? En quoi cela est encore une économie de marché ?
      Dans une économie de marché concurentielle, tous les libraires payent les mêmes impôts. Dans notre système, Amazon ne paye pas d’impôts grâce à des entourloupes secrêtes avec certains états, alors que le libraire du coin paye les impôts pleins pots. En quoi cela est-il concurentiel ?

      « l’économie de marché est comme le père noël , un mythe faux pour cacher que nous sommes dirigés par une mafia, »
      ben voilà, tu l’admets toi-même : nous ne sommes PAS dans une économie de marché, mais dans un système mafieux/oligarchique/proto-fasciste

      Alors pourquoi taper sur un truc qui n’existe que dans la propagande ? C’est comme taper sur la Kraken, ou rếver du prince charmant sur son cheval blanc : ça sert à rien. Voire, ça détourne la haine des vrai coupables.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 août 2015 16:44

    Salut Caleb,
    un système où n’importe qui peut devenir président est absurde. Sauf dans une démocratie numérique ouverte où la fonction est tournante et où les meilleurs volontaires se bousculent. Le net donnerait cette possibilité s’il n’était pas capté par la pub pour le Grand Marché...


  • Claude Courty Claudec 19 août 2015 18:01

    Une réflexion sur « ces salauds qui nous gouvernent », ne peut être qu’une réflexion sur « les cons qui leur donnent le pouvoir ».

    Pas si simple, et pourtant tellement évident.
    Il suffit pour comprendre, de voir la société telle qu’elle est, incontournablement ; avec les plus puissants en haut et les autres de plus en plus nombreux au-dessous.
    C’est ça la pyramide sociale dans laquelle nous naissons puis vivons, avec d’infimes chances de changer de condition.
    La seule façon d’améliorer notre sort, dans certaines limites ? Réduire notre nombre pour atteindre le meilleur (et fragile) équilibre possible entre richesse pauvreté.

    Pour approfondir cette réaction :

  • Le p’tit Charles 20 août 2015 08:52

    C’est vite dit...des salauds cyniques alors qu’ils font tout leur possible pour entretenir de bonnes relations avec le maghreb..les états du golfe et les dictateurs de l’Afrique...même qu’ils vendent des « rafales » à prix cassés et pleins d’armes aux rebelles...C’est quand même un gage de bonne volonté de leur part non ?
    Nous accueillons même des milliers d’immigrés pour faire baisser les salaires de ces « salauds » de Français...
    Alors pas con vaincu... ?


  • Claude Courty Claudec 20 août 2015 10:31

    Pour répondre à Orwell quand il dit « on n’établit pas une dictature pour sauver une révolution, on fait une révolution pour établir une dictature »

    Dictature qui appellera une nouvelle révolution. et ainsi de suite. Mais la structure de notre société demeure la même, envers et contre tout : Les puissants au sommet et le reste condamné à suivre, quels que soient ces puissants.
    Cela ne change rien à la stupidité des hommes qui, plutôt que de reconnaître leur condition pour ce qu’elle est et d’agir en conséquence, s’obstinent comme des mouches à se cogner à la vitre qu’elles ne voient pas, jusqu’à en mourir d’épuisement..
    Pour approfondir cette réaction voir :

  • elpepe elpepe 20 août 2015 11:21

    la naivete de l auteur est tres touchante
    par contre notre lachete et cupidite si commune et facile a exploiter que de qualifier de cyniques, ceux qui se pretent a ce jeu, releve du simplisme le plus farouche


    • Enabomber Enabomber 20 août 2015 12:31

      @elpepe
      Lâcheté et cupidité aussi communes que témérité et abnégation. Je pense que chacun peut se situer sur une gaussienne. Reste à savoir, entre ce que nous héritons par nos gènes et ce que nous apporte la culture, dans quelle mesure l’intelligence permet de déplacer la moyenne. Un effort de volonté risque de ne pas suffire. L’homme peut certes faire ce qu’il veut, mais il ne peut pas vouloir ce qu’il veut. Schopenhauer


  • Enabomber Enabomber 20 août 2015 12:04

    Pour comprendre il faut oublier le manichéisme intégré dans notre enfance, et qui est devenu un réflexe au-delà de la réflexion. Nous sommes dans une logique de système, et c’est à un système qu’il faut s’attaquer pour en détruire les rouages. Bien entendu ces rouages sont incarnés par des personnes, mais connaître leurs motivations et leur degré de cynisme est sans importance. Je ne m’inquiète pas de connaître les sentiments qu’une tique me porte, ni les raisons de ses actions, je l’arrache. D’autant que dans le cas qui nous préoccupe, le parasite n’est pas différent de nous, et chacun de nous à des degrés divers participe à ce système. Nous avons dans la tête un gros viscère qui nous permet d’estimer à quel degré nous sommes complices, et de tarir en conséquence, et dans la mesure du possible, le flux de nutriments que nous apportons au système, en même temps qu’ identifier ses métastases à éradiquer. Que chacun en prenne conscience et fasse sa part, on aura déjà bien avancé.


  • Laurent 47 8 septembre 2015 19:17

    Ces salauds sont bien des salauds, mais ça s’arrête là !

    Dire qu’ils gouvernent quelque chose serait pousser un peu loin le bouchon !
    Il suffit de voir dans quel foutoir nous a mis celui qui prétend diriger notre pays, en écoutant comme un Alzheimer les « vérités » de Washington sur l’affaire ukrainienne et le crash du MH17 malaysien !
    Il faut vraiment être vacciné au Coca-Cola pour avaler de pareilles conneries !
    Le résultat ne s’est pas fait attendre ! Une somme astronomique à verser à Moscou pour indemniser la victime de l’escroquerie des Mistral ! La perte de tous les marchés agricoles avec la Russie, du TGV Moscou-Pékin, de la quasi-totalité du marché envisagé avec l’Inde pour la vente de 126 Rafale, etc. Et ce n’est pas fini, car pépère en rajoute ! Il veut faire la guerre en Syrie, sur ordre de Washington bien entendu !
    La Russie est un pays qui nous a montré un sang-froid sans faille, devant toutes les provocations des Etats-Unis et de l’Union Européenne, mais ça risque de ne pas durer !
    Je serais à la place des 1.200 entreprises françaises implantées en Russie, je commencerais à me faire du souci ! Au petit jeu de la rupture unilatérale de contrats signés, on peut être deux !

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