vendredi 11 avril - par Spartacus Lequidam

Comprendre la différence subtile entre liberté d’expression et liberté d’opinion

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A l'heure ou tout le monde expose ses craintes sur la liberté d'expression, il est important de comprendre qu'il y a 2 gandes libertés différentes dans l'expression, La liberté d’expression et la liberté d'opinion.

La liberté d'expression et la liberté d'opinion sont deux concepts fondamentaux souvent confondus, mais qui présentent des distinctions importantes. Tandis que la liberté d'opinion est une notion intérieure et individuelle, la liberté d'expression est son prolongement dans l'espace public.

Liberté d'opinion : un droit intérieur et absolu

La liberté d'opinion se réfère au droit de chacun de penser librement, sans contrainte ni intervention extérieure. Elle est par nature indénombrable puisqu'elle englobe toutes les idées possibles, qu'elles soient exprimées ou non. En ce sens, elle est un espace intérieur où l'individu peut concevoir des idées sans limite. Cela inclut même des pensées qui pourraient être jugées erronées ou impopulaires.

  • La diversité d’opinion représente un ensemble fini ou dénombrable d’idées préexistantes dans une société.

  • La liberté d’opinion dépasse cette diversité en permettant à chaque individu de générer des idées nouvelles, indépendantes de ce qui est déjà accepté ou toléré.

Liberté d'expression : un droit public et conditionnel

La liberté d'expression, quant à elle, est le droit de communiquer ses idées et opinions dans l’espace public. Contrairement à la liberté d’opinion, elle peut être limitée par des lois ou des normes sociales. Elle implique la possibilité de dire ce qui n’est pas inclus dans les opinions dominantes ou acceptées par la société.

  • La diversité d’expression impose souvent un cadre où toutes les opinions doivent être tolérées, mais cela peut devenir une forme de conformisme.

  • La véritable liberté d’expression permet de défier ce cadre en exprimant des idées qui pourraient être rejetées ou controversées.

Une analogie pour mieux comprendre

Pour illustrer cette différence :

  • La diversité d’opinion revient à choisir parmi un menu préétabli dans un restaurant. Vous êtes limité aux options disponibles.

  • La liberté d’expression, en revanche, revient à cuisiner vous-même avec tous les ingrédients possibles et à partager votre recette avec les autres, qu’elle soit appréciée ou non.

Tensions entre diversité et liberté

Dans certaines sociétés, la diversité est présentée comme une richesse collective où toutes les opinions sont présélectionnées et validées. Cependant, cela peut devenir une forme de contrôle où seules les idées conformes sont acceptées. La liberté, au contraire, consiste à aller au-delà de cette diversité imposée pour exprimer ce qui est hors du cadre.

  • La diversité est souvent dictée par ceux qui détiennent le pouvoir : elle impose un cadre prédéfini.

  • La liberté permet de rejeter ce cadre et de proposer des idées alternatives, même si elles sont marginales ou impopulaires.

Conclusion

La distinction entre ces deux libertés repose sur leur nature et leur portée :

  • La liberté d’opinion est absolue et intérieure : elle ne dépend pas du regard ou du jugement des autres.

  • La liberté d’expression est conditionnelle et publique : elle nécessite un espace où l’individu peut partager ses idées sans crainte de répression.

Ainsi, la véritable liberté réside dans la capacité à dépasser les limites imposées par la diversité pour explorer l’inconnu et l’inacceptable. Cest cette tension entre conformité et innovation qui fait avancer les sociétés.



16 réactions


  • colibri 11 avril 17:40

     des idées peuvent être bonnes/justes ou mauvaises/criminelles , et certaines qui tombent justement sous le coup de la loi , comme la promotion de la pédophilie ou autre perversité ..

    La véritable liberté d’expression permet de défier ce cadre en exprimant des idées qui pourraient être rejetées ou controversées"

    pour un pédophile c’est quoi défier le cadre en exprimant des idées controversées ? 

    vous voudriez une liberté d’expression pour les pédophiles abuseurs ? dans quel cadre ? ca existe déjà sur certains sites ,cautionnez vous ? 


    votre raisonnement est bancal et ne se tient pas du tout ,

    toute idées marginale , ou alternative n’est pas bonne à exprimer dans n’importe quel cadre ..explorer l’inacceptable ca peut être promouvoir des perversions comme la zoophilie , la scatophilie ..


  • Hervé Hum Hervé Hum 11 avril 19:29

    De mon point de vue, la médiocrité intellectuelle de l’auteur est affligeante.

    Sa « subtilité » c’est de la confusion.

    En effet, de mon point de vue, la liberté d’opinion est ce qui précède la liberté d’expression en ce que cette dernière n’est que la liberté d’exprimer son opinion.

    Autrement dit, il ne s’agit pas de choisir entre un menu imposé ou qu’on compose soi même, mais entre le fait de composer son menu, soit en appliquant la recette d’un autre soit de créer sa propre recette ou variante et la liberté (qui implique de disposer des moyens) de réaliser ou de commander le menu en question.

    Quand on est même pas capable de faire une différence sans subtilité, alors, la subtilité est celle de faire prendre des vessies pour des lanternes.


    • Zolko Zolko 11 avril 23:02

      @Hervé Hum : c’est vrai que c’est bizarre ... bon, en même temps, c’est Spartacus, hein
       
      Dans sa subtilité, il oublie d’évoquer qu’il existe 2 notions de liberté d’expression : celle individuelle, personelle, qui fait que vous pouvez exprimer vos opinions sans crainte de représailles (il nous a épargé la tartalacrème de la liberté d’exprimer votre opinion mais en subissant les conséquences). Et celle journalistique, commerciale, qu’on nomme liberté de la presse.
       
      Je pense que personne ne songerait à invoquer la liberté de publicité commerciale, qui est bien encadrée (on n’a pas le droit de parler des produits concurrents par exemple), alors je ne vois pas bien pourquoi un journal, qui est une entreprise privée, aurait le droit absolu de dire tout ce qu’elle veut sans aucun contrôle, et surtout sans aucun droit de réponse.
       
      Et autant la liberté d’expression individuelle devrait être très élevée, autant le liberté de propagande de la presse commerciale devrait, elle, au contraire, être plus encadrée, par exemple en donnant systématiquement la parole aux opinions opposés. Quand, sur un plateau de télévison, il n’y a que des personnes qui prétendent qu’un virus va éradiquer l’humanité, ou que les voitures à essence vont dérégler le climat, ou que des millions de migrants masculins analphabètes de 20-30 ans vont payer nos retraites, ce n’est plus de la liberté d’expression, c’est de la propagande politique. Et quand on ne peut pas écrire que des vaccins expérimentaux signés avec des contrats secrets sont inefficaces, ce n’est pas la lutte contre la desinformation mais de la censure politique.
       
      Tout-ça est passé pardessus la tête du si-subtil Spartacus, qui nous dit que nous avons le droit de penser comme on veut du moment qu’on ne le dit pas (la « liberté d’opinion »)


    • Seth 12 avril 08:33

      @Zolko

      Faut comprendre : c’est un essai de « subtilité » de Spartacus. Tout le monde ne peut pas être parfait du premier coup.  smiley


    • Hervé Hum Hervé Hum 12 avril 10:10

      @Zolko

      Je m’en suis tenu à ce qu’il écrit dans son article et montré en quoi c’était de l’indigence intellectuelle tant il ne maîtrise pas le sujet dont il parle et d’une manière générale est le reflet de son niveau de raisonnement, car ce n’est pas la 1ère fois que je lui met le nez dans son caca.

      De mon point de vue, la liberté en société est relative, elle est absolue que pour le souverain, celui qui fait des autres humains ses sujets, c’est à dire, ses serviteur devant exécuter sa propre volonté.

      La bourgeoisie à substitué la propriété à la souveraineté et par l’acquisition de tous les grands médias, peut alors dicter le cadre d’expression des journalistes devenus alors des propagandistes, puisque leur allégeance au propriétaire du média s’impose devant la déontologie journalistique, sous peine de ne pas trouver de travail dans ces grands médias.

      Il s’agit donc de la liberté d’expression des propriétaires des médias où l’information est alors traité pour servir l’opinion du propriétaire du média.

      Mais quoi qu’il en soit, comme je pense que le Quidam croit vraiment ce qu’il écrit, c’est de mon point de vue un idiot, mais il est vrai qu’aujourd’hui, la condition pour être employé dans ces grands médias est soit la complicité, soit la médiocrité intellectuelle, l’honnêteté étant banni.

      Bref, chez eux, la liberté d’expression est la liberté de propagande et la réalité oblige à constater que les personnes chargés de contrôler les médias sont eux mêmes des propagandistes et veillent à ce que les chaines TV de la TNT soient toutes contrôlés par la même idéologie capitaliste et interdisent l’accès à toute pensée contraire.

      Mais le vrai problème ne vient pas de ce petit nombre qui fait travailler le grand, est nourrit par lui et le gouverne, il vient de la cohorte d’idiots utiles qui croyant lutter contre l’oligarchie la défend bec et ongles, donc, contre leur propres intérêts et volonté d’un monde qu’ils veulent plus juste.


    • Phil 12 avril 11:48

      @Hervé Hum
      « La bourgeoisie à substitué la propriété à la souveraineté et par l’acquisition de tous les grands médias, peut alors dicter le cadre d’expression des journalistes devenus alors des propagandistes, puisque leur allégeance au propriétaire du média s’impose devant la déontologie journalistique, sous peine de ne pas trouver de travail dans ces grands médias. »

      Pas mieux, merci d’avoir si bien exprimé l’état de la chose journalistique.
      Mais cela ne date pas d’aujourd’hui, voir la teneur du discours du rédacteur en chef du New York Times, John Swinton – lors d’un banquet, le 25 septembre 1880 :
      "

      « Il n’existe pas, à ce jour de l’Histoire du monde, en Amérique, de presse indépendante. Vous le savez et je le sais.

      Il n’y en a pas un seul parmi vous qui ose écrire ses franches opinions et si vous le faisiez, vous savez très bien qu’elles ne elles ne seraient jamais imprimées.

      On me paye chaque semaine pour que je garde mes franches opinions hors du journal pour lequel je travaille. Vous autres aussi vous percevez des salaires pour la même chose et celui d’entre vous qui serait assez fou pour écrire ses franches opinions se retrouverait dehors, dans les rues, à chercher un autre travail. Si je laissais mes franches opinions apparaître sur une édition de mon journal, avant vingt-quatre heures mon emploi se serait envolé.

      Le travail du journaliste est de détruire la vérité, de mentir sans limite, de pervertir, d’avilir, de ramper aux pieds de Mammon, et de vendre son pays et sa race pour son pain quotidien. Vous le savez et je le sais. Alors qu’est-ce que c’est-ce que cette folie de vouloir porter un toast à l’indépendance de la presse ?

      Nous sommes les outils et les vassaux des puissants et des riches, qui sont derrière la scène. Nous sommes leurs marionnettes, ils tirent les ficelles et nous dansons. Nos talents, nos facultés et nos vies sont la propriété d’autres hommes. Nous sommes des prostitués de l’intellect.

      Tout cela vous le savez aussi bien que moi . » ♦

      [Source : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer et Herbert M. Morais, publié par United Electrical, Radio & Machine Workers of America, New York, 1955 – 1979)]


    • Hervé Hum Hervé Hum 12 avril 14:53

      @Phil

      Nous sommes bien d’accord, et voyez dès lors comment il est facile d’identifier un idiot utile, c’est à dire, celui qui confond liberté de propagande et liberté d’opinion, laquelle suppose une information non manipulée et donc, non biaisée pour servir la propagande d’une opinion défendant des intérêts particuliers contraire à ceux que l’on prétend défendre.

      Cette cohorte d’idiots utiles qui défendent si férocement les intérêts particuliers de ceux qu’ils croient combattre.

      La souveraineté d’un pays ne peut pas être celle du peuple au sens démocratique, seulement celle de l’élite prédatrice face aux autres élites prédatrices.

      La souveraineté du peuple ne repose pas sur la souveraineté nationale, mais la responsabilité individuelle et collective. C’est à dire, un principe universel où le cadre des nations est défini par leur histoire culturelle et non plus par l’ambition de richesse de leur élite prédatrice. Qui s’opposent plus ou moins sur la meilleure stratégie de soumission, mais en aucune manière sur la finalité, préserver le système capitaliste actuel qui favorise la prédation.

      etc...


    • charclot charclot 12 avril 21:30

      @Hervé Hum
      ma liberté d’opinion est de sentir le mépris du commentaire et ma liberté d’expression de pouvoir le dire. Quelque soit l’opinion qu’on peut avoir il y a dans son expression toute une panoplie qui n’use pas de la condescendance et d’arguties décridibilisantes. 
      L’article avec ses défauts a le mérite d’ouvrir une porte et de laisser entrer des bulldozer qui ne s’essuient même pas les pieds. 
      Niveau Praud voire Morandini... !


    • Hervé Hum Hervé Hum 13 avril 09:42

      @charclot

      Tu as la liberté de le penser et de le dire, mais si on exigeait de devoir l’expliquer lorsqu’on porte un jugement sur ce que dit autrui, alors, tu aurai surtout le droit de le penser mais tu ne pourrai plus l’exprimer parce que tu n’es pas même capable de donner un seul argument pour justifier ta pensé.

      Alors, dis moi où tu vois des « arguties décridibilisantes » dans mon commentaire ?


  • babelouest babelouest 12 avril 07:46

    L’auteur ferait bien de plancher sur la différence entre la liberté de s’exprimer, qui est individuelle y compris pour le journaliste, et la liberté de la presse qui est tout autre chose parce qu’un journal peut tenir à un certain choix rédactionnel permanent sans pour autant déformer les faits.


  • Eric F Eric F 12 avril 12:42

    La liberté d’opinion qui ne serait qu’intérieure à un individu sans possibilité de l’exprimer n’a pas de vraie portée.
    C’est pourquoi les mentions dans les déclarations, constitutions ou lois sont toujours relatives aux manifestations extérieures de ses opinions, ainsi la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen art. 10 : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi." .   

    La liberté d’expression insiste davantage sur l’aspect de rendre public ses opinions, ainsi la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen art. 11

    "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi". 


    • Hervé Hum Hervé Hum 12 avril 14:38

      @Eric F

      "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi.« . et »sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi". 

      Mais dites moi, comment se décide ce qui trouble l’ordre public établi et qui détermine où se situe l’abus  ?

      Bref, sous couvert de « l’ordre public établi », vous pouvez réprimer tout ce que le gouvernement décide et c’est ainsi que sont interdites les manifestations, alors que par définition, une manifestation peut constituer un trouble à l’ordre public établi ou une manifestation de soutiens à l’ordre public établi.

      Autrement dit, en application de la constitution, devrait être interdite toute manifestation contre l’ordre public établi, puisque cela constitue de fait la volonté de « troubler » l’ordre établi pour lui substituer ou le corriger de ce qui pour lui est un respect de l’ordre public établi.

      Voyez, comme quoi il faut se méfier des a priori et se conformer à la seule logique causale.

      L’interdit ne porte donc pas sur le trouble à l’ordre public établi, mais sur l’obligation de suivre son processus de modification de l’ordre public établi, via ce qu’on appelle la loi parlementaire qui est sensée reposer sur le choix électif des citoyens, sauf qu’il s’agit en réalité de la désignation d’un tuteur légal. Il y a alors les tuteurs de la démocratie présumée, puisqu’ils disposent d’un mandat libre pendant lequel ils ont le pouvoir d’imposer plus ou moins leur volonté au souverain mis sous tutelle qu’est le peuple.

      Le hic étant lorsque le domaine public médiatique au niveau national est la voix d’expression de la minorité qui fait travailler le grand nombre est nourrit par lui et le gouverne (dixit Voltaire), alors, le grand nombre se retrouve à suivre la pensée qu’ils leurs inculques par une propagande parfaitement calculée.

      Si l’auteur de l’article confond liberté d’expression et liberté d’opinion en ne voyant pas qu’il s’agit d’une simple relation de causalité où la liberté d’opinion est ce qui fait l’être et où il ne s’agit pas de liberté, mais d’information pour un choix éclairé qui constitue le fondement de la liberté dans le principe de la volonté (qui veut le mal pour lui même !).

      Bref, la liberté existe t’elle sous le couvercle de la manipulation ?

      Demandez donc à un souverain !


    • Eric F Eric F 12 avril 14:59

      @Hervé Hum
      Vous ouvrez un autre débat, mon propos était de tenter de clarifier ce que recouvre l’expression ’’liberté d’opinion’’.
      Concernant les limites à l’expression et la manifestation des opinions, définir ce qui est justifié par rapport à ce qui est abusif ou arbitraire est un vaste sujet, vos remarques sur ce point paraissent judicieuses.
      Tout à fait d’accord avec votre propos selon lequel la liberté nécessite d’être éclairé et non pas manipulé.


    • Zolko Zolko 13 avril 14:20

      @Eric F

      Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi

       
      on peut voire l’absence de liberté d’expression à l’oeuvre aujourd’hui en France : une Iranienne est arrếtée à Lyon pour avoir exprimé ses opinions sur la situation des Palestiniens dans la bande de Gaza, pour la raison de :
       

      provocation en ligne au terrorisme, injures à raison de l’origine, la religion, et refus de donner les codes de déverrouillage relatifs à plusieurs chaînes de réseaux sociaux

       
      En France, la critique du régime politique Israélien est interdit. Par contre, demander l’assassinat de Trump ou Poutine est parfaitement toléré. Je pense d’ailleurs que AgoraVox est sur les radars de la democrature Française/Européenne, alors méfiez-vous et faites attention à ce que vous écrivez. Tiens, je vais m’appliquer cette maxime :
       
      Macron est puissant, Brigitte est sensuelle, les policiers Français sont intelligents, les articles de Rakoto sont nuancés, Israel est la seule vraie démocratie du monde libre et c’est la faute des Palestiniens si l’armée israelienne est obligée de les exterminer. Là, je pense que ça devrait aller. 

    • Eric F Eric F 14 avril 16:47

      @Zolko
      Sur le fond, on est d’accord que la détermination de ce qui est un ’’trouble à l’ordre public’’ a une part arbitraire et idéologique, selon celui qui en juge.
      Dans le cas de l’iranienne que vous évoquez, encore faudrait-il connaitre la nature des propos qu’elle a tenu sur les réseaux sociaux, par exemple accuser le gouvernement Netanyahou d’acte génocidaire à Gaza ne constitue pas un délit, cela figure même dans un rapport à l’ONU.


  • Serge Carfantan 15 avril 19:21

    Ce texte est assez confus et superficiel. L’opinion, c’est d’abord le prêt à penser disponible collectivement. C’est le « on pense que ». Dans l’opinion, il y a tout et son contraire. Le « fait d’avoir des opinions » peut vouloir dire juste s’approprier une idée en l’air. Ce n’est pas suffisant. C’est tout à fait différent quand nous sommes capables de repenser une opinion et d’en faire une réflexion pour s’assurer qu’une idée est juste, qu’une idée est pertinente, et qu’elle pourrait contribuer à un monde meilleur. Bien sûr que dans l’intimité, on peut avoir toutes les opinions que l’on veut, bien sûr que l’on est libre à ce niveau. Mais si c’est pour brasser de l’air ou se raconter des sornettes sans faire l’épreuve de la vérité, autant rêver les yeux ouverts.

    La liberté d’expression est éminemment politique, le droit de chacun est reconnu de pouvoir exprimer son point de vue dans l’espace public. Pour les Grecs c’était très important. A l’agora, il fallait écouter ce qu’un citoyen avait à dire, Platon évoque des châtiments sévères pour ceux qui aurait eu l’outrecuidance d’empêcher quelqu’un de parler. Les Grecs avait un sens aigu de la parole publique qui regarde le bien commun.

    Mais nous avons largement perdu cet engagement. La liberté d’expression s’est dévalée dans le ex-primer, tout jeter dehors, tout en n’importe quoi, même si on n’a rien à dire, même si s’agit seulement de se faire voir et de se faire valoir, de faire de la provoc’ ou de la propagande. C’est toujours de l’expression et on appelle encore ça la liberté d’expression.

    Alors gardons notre discernement et restons sérieux. Oui, la liberté d’expression est très précieuse, elle est un test pour savoir si une société porte encore une vitalité démocratique. Si vous mesurez à cette aune notre société, vous aurez vite compris que notre pays va mal.


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