lundi 6 avril 2020 - par Daniel MARTIN

Constat et mesures pour réorienter l’économie « les jours d’après » le Covid-19

Au delà des drames de la crise sanitaire, le Covid-19 aura permis à la majorité de nos concitoyens de mettre en évidence les incohérences, voire certaines absurdités de notre système économique et les limites de la mondialisation dans une ère post-croissance.

Une mise en évidence de la fragilité des systèmes économiques en post-croissance

La croissance est finie, désormais nous sommes entrés dans l’ère post-croissance et il a fallu un virus invisible pour nous rappeler le sens des limites et de la mesure, pour nous rappeler notre vulnérabilité, et mettre en évidence la fragilité des systèmes économiques complexes que nous avons construits en pensant que la croissance pouvait se poursuivre à l’infini. De même, que la croissance économique, comme la croissance démographique n’est plus possible, nous avons à faire face à des limites techniques et énergétiques. Il faut se rendre à l’évidence : Quand les frontières se ferment ou quand le pétrole se met à manquer, c’est toute la chaîne industrielle qui s’effondre. Si cela peut nous réapprendre les besoins essentiels de services publics, de relocalisation d’activités en repensant le rapport au travail, avec les avantages, mais aussi les inconvénients de la nouvelle révolution numérique , notamment pour l’énergie et le climat, cette crise sanitaire, tout en payant le prix fort avec sa cohorte de victimes, n’aura pas été totalement vaine. Mais est-ce cela qui émergera les « jours d’après » ?

Sans recours à un régime politique plus directif, notre démocratie peut-elle imposer les exigences d’un nouvel ordre économique ?

Au sein de l’UE, pour les pays de la zone Euro qui ont cependant une monnaie commune, chaque état conserve, toutefois avec quelques restrictions, la maîtrise de son économie, ce qui ne vas pas sans poser certains problèmes entre les divers pays avec les économies locales. Ce qui explique le transfert de certaines activités des pays à hauts coûts de production vers des pays de l’UE à plus faible coût. A noter que l’inégalité fiscale et la différence de valeur du travail au sein de pays ayant une monnaie unique est une aberration, à laquelle il faut mettre un terme !...

Remettre en cause les incohérences actuelles du système économique, passe aussi par cesser de concentrer toutes nos productions dans la zone Asiatique, alors que l’on peut produire en France ou en Europe, ce qui impose des coûts énergétiques considérables pour le transport des produits finis. Certes cela suppose une reprise en main de l’économie et du système bancaire par le pouvoir politique, éventuellement par des nationalisations ou prise de participation de l’État avec minorité de blocage. Mais cela ne peut se faire que de façon « directive » et non en laissant la « main invisible » du marché libre d’agir au gré des fluctuations boursières

Faire cesser également certaines absurdités actuelles du système économique

Remettre en cause également l’une des absurdités du système économique est une urgence écologique quand un produit parcours plusieurs itinéraires de longue distance, alors que l’on peut faire plus court par des relocalisations. Il s’agit aussi de mettre un terme aux aberrations d’une production locale qui va faire des milliers de kilomètres pour être transformé ou reconditionner et qui revient ensuite à son point de départ pour être consommée...

Pour rappel : par exemple, en 2017, la distance moyenne parcourue par un produit alimentaire entre son lieu de production et l’assiette du consommateur dépasse la plupart du temps les 2 000 km, et d’autres font jusqu’à 4 800 km ! C’est démentiel ! Il faut se souvenir, par exemple, que le semi-remorque qui a pris feu dans le tunnel du Mont-Blanc, en 1999, était chargé de farine et de margarine belges expédiées en Italie ? La margarine devant y être simplement emballée, avant que les paquets ne repartent pour être vendus en… Belgique.

Quand on sait que Dix millions de coquilles Saint-Jacques des Côtes d’Armor sont envoyées en Chine pour y être nettoyées avant de revenir en Bretagne se faire garnir…De nombreux autres exemples pourraient être cités « C’est une question de coût, on ne peut guère faire autrement … » explique un responsable d’une usine bretonne. De nombreux autres exemples pourraient être cités Sans oublier l’affaire des « lasagnes à la viande de cheval » qui a montré une complexité et une longueur des circuits alimentaires que le consommateur ne soupçonnait pas.

Face à cette folie énergivore et à une agriculture industrielle de plus en plus suspecte, la seule solution est de produire au plus près et de consommer de plus local. Le circuit court peut avoir plusieurs définitions : Aux Etats-Unis c’est une distance de 250 km entre le producteur et le consommateur. Au Canada, c’est 120 km. En France un circuit de proximité est fixé à 150 km. Bien entendu, la seule notion de circuit de proximité ne garantit pas la qualité des produits alimentaires, mais les circuits longs, aux mains de l’agro-business sont toujours plus suspects.

L’économie circulaire une autre réponse post-croissance

Le fondement de la société de consommation trouve aujourd’hui ses limites face aux défis environnementaux, d’emploi et de l’augmentation de la population mondiale qui devrait progresser de 43% entre 2012 et 2100. Nos prélèvements sur les ressources naturelles dépassent déjà largement la biocapacité de la terre, c’est-à-dire sa capacité à régénérer les ressources renouvelables, à fournir des ressources non renouvelables et à absorber les déchets.

Le modèle de production et de consommation qui prévaut depuis la révolution industrielle repose sur des ressources naturelles abondantes et un schéma linéaire. L’économie circulaire désigne un modèle économique dont l’objectif est de produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production des déchets. Cela suppose de mettre fin à l’obsolescence programmée, c’est dire au lieu de jeter, on répare, recycle, réutilise...

Mais aussi la nouvelle révolution numérique entre avantages et inconvénients

Si la nouvelle révolution numérique offre des avantages en terme de communication, d’échanges, de nouvelles pratiques d’achat ou concernant la réduction des mobilités, en liaison avec les entreprise, par la mise en place souhaitée de hubs d'accueil de télé travail, elle suscite des craintes justifiées, tant sur le plan économique et sociétal, voire culturel, ainsi que sur le plan environnemental, énergétique et climatique. A lire ( http://www.nymphomath.ch/societe/pollution/pollution.pdf ). Avec le changement de statut des robots par internet et l’interconnexion entre eux, où aujourd’hui on peut faire fonctionner des entreprises (dites entreprises 4.0) sans peu d’intervention humaine, ce qui va s’amplifier demain avec la 5 G. Nul doute que des problèmes d’employabilité, mais pas seulement, vont se poser...

Avec ce mal planétaire d’un libéralisme économique mondialisé ce sont les grands groupes financiers, avec à leur tête les banques, qui ont pris tous les pouvoirs

«  La véritable liberté est indissociable de la protection des plus faibles. Le libéralisme à l’occidentale est synonyme d’esclavage pour la grande majorité des hommes, qu’ils soient citoyens des pays du Sud ou relégués dans les couches dévalorisées des pays du Nord ».
Albert JACQUARD (1925 – 2013) - (J’accuse l’économie triomphante, 1995)

Le libéralisme, mis en oeuvre à partir des années 1980 dans une économie mondialisée hyper productiviste, consiste à transformer la société pour qu’elle réponde pleinement aux exigences du capitalisme financier qui a pris le pas sur le capitalisme de type managérial des propriétaires des grandes entreprises capitalistes du 19eme et 20eme siècle. Métallurgie, construction mécaniques, automobiles, travaux publics, aviation, textile etc. Aujourd’hui avec le libéralisme, ce sont les puissants groupes financiers, via la bourse et les agences de notation, qui ont pris le contrôle des grandes entreprises, de l’économie en général et indirectement le pouvoir politique. Cela se traduit par la libre circulation mondialisée des capitaux et activités économiques diverses, la mise en concurrence des travailleurs avec nivellement par le bas des salaires et des droits sociaux, réduction, voire suppression de nombreux services publics, ce qui contribue à des déséquilibres de territoire par la désertification de certains, ne pouvant par ailleurs être compensé par le numérique. Sans compter ceux qui sont transférés au privé, bref, suprématie absolue de l’économie libérale.

Le libéralisme est devenu le fondement des grandes instances mondiales, comme l’OMC ou le FMI qui par leur supranationalité échappe à toute légitimité démocratique. Il est le seul modèle enseigné dans les grandes écoles où aucune autre vision n’est étudiée. Il est la seule logique des grandes entreprises et la seule référence des gouvernements, de droite comme de gauche.
Présenté comme loi naturelle, le libéralisme devient alors intouchable, ce qui lui permet d’échapper aux aléas électoraux du jeu démocratique.

Le libéralisme économique a engendré le pouvoir absolu des banques et des marchés Financiers en faisant perdre la maîtrise du pouvoir politique

L’état a depuis longtemps perdu le pouvoir d’émission de monnaie et d’emprunt auprès des banques d’État. En 1973, le Président de la République Georges POMPIDOU, un ancien de la Banque ROTHSCHILD ( comme ce fut le cas d’Emmanuel MACRON) a estimé que la France étant désormais reconstruite, il n’était plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels. D’autant qu’en plus de ces investissements lourds, ces mécanismes de création monétaire « facile » avaient souvent été utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat. Aux yeux du Président, des hauts fonctionnaires ou des législateurs de l’époque, il était à la fois utile d’encadrer les potentielles dérives de l’Etat en la matière et souhaitable de sortir d’une ère d’économie administrée.

Reste que ces bonnes intentions finirent par faire aussi le jeu du monde de la finance, celui-ci voyant bien l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système dans lequel l’État doit obligatoirement passer par lui pour emprunter. De ce point de vue, la loi de décembre 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à consolider ces « bonnes dispositions » politiques afin de « neutraliser » ceux qui auraient pu remettre en question l’argument d’un Etat trop dépensier et prompt à faire tourner la planche à billets pour continuer à s’endetter dans la mesure où en 1973, l’État français n’était quasiment pas endetté. 

Au final, comme on le sait, le nouveau système n’a bien évidemment pas empêché l’État de s’endetter ! Contrairement à ce qu’escomptaient certains, la loi de 1973 n’aura donc pas rempli son rôle de garde-fou budgétaire : l’endettement public s’est poursuivi. Et, circonstance aggravante, il a été contracté auprès de créanciers financiers privés pratiquant des rentes sur la dette. Tant et si bien que l’État est progressivement devenu l’otage d’un système financier privé. avec pour conséquence la capitulation volontaire de tous les gouvernements. c’est une autre aberration !...

L’article 104 du traité de Mastricht, qui deviendra l’actuel article 123 du traité de Lisbonne sera la conséquence de l’initiative Française de 1973 est désormais imposé à tous les pays de l’UE

Problèmes soulevés également par le monétarisme

Depuis les es années 70 La politique monétariste qui s’est imposée progressivement à l’ensemble des économies Occidentales a contribué à dépossédé le pouvoir politique, c’est-à-dire l’Etat, de son droit de contrôle et régulation de l’économie, au profit de la bourse et des agences de notation. Elle lui a également fait perdre sa souveraineté monétaire, car le droit d’émettre de la monnaie relève désormais de la seule compétence des banques centrales et des banques privées qui en Europe n’ont aucun ordre à recevoir, ni de compte à rendre aux gouvernements. Les Etats sont devenus volontairement impuissants, la bourse et les agences de notation privées dictent les politiques aux états qui ont capitulé. Ce n’est pas seulement le gouvernail de l’économie, mais le pouvoir politique, notamment via la mise en place de gouvernements dits ’’ techniques’’ à leur solde, comme ce fut le cas de la Grèce et l’Italie, ainsi que la direction des affaires internationales avec des guerres d’assujettissement à leur domination que les dirigeants des Banques ont pris

Pour les Monétaristes, le fléau de l’économie c’est l’inflation. Elle sape le pouvoir d’achat et pénalise les épargnants. Selon eux, les causes de l’inflation sont simplement monétaires : « L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire », en ce sens qu’elle est, et ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production.

L’inconvénient d’une vision uniquement monétaire de l’inflation, c’est qu’elle ne tient pas compte de l’impact du prix des matières premières sur les prix de tous les produits. On a pu le constater lors des hausses du prix de ces matières qui, dans un premier temps, répond à la loi de l’offre et de la demande. Croire que la monnaie est le seul levier de l’économie ne rend pas compte de toutes les situations.

A souligner les effets pervers de la société de consommation par le crédit, quand la croissance est impossible

Plus les banques accordent des crédits, par exemple pour l’accession à la propriété, plus elles devront créer de la monnaie, celle-ci diminuera au fur et à mesure des remboursements des crédits… Chaque banque étant toutefois limitée dans sa création de monnaie, elle doit avoir chaque jour la trésorerie suffisante pour faire face à tous ses règlements envers les autres banques et pour satisfaire les retraits en argent liquide de sa clientèle. Pour maintenir leur situation en équilibre, les banques font appel au marché interbancaire où elles échangent chaque jour entre elles de la monnaie qu’elles s’empruntent les unes aux autre… Quand les banques ont toutes besoin de liquidités au même moment, sans parvenir à s’équilibrer entre elles et que les crédits qu’elles ont consentit ne sont plus remboursés, le pays connaît une crise de liquidités. C’est ce genre de phénomène qu’ont connu les banques américaines au cours de l’été 2007 sous le nom de crise des ‘’subprimes’’ et qui a entraîné dans ses sillons la crise financière que l’on a connu en 2008.

Il a bien les banques centrales, mais que peuvent-elle faire ? Tout d’abord il faut se convaincre qu’elles ne vont pas pouvoir, ni à court ni à moyen terme, agir sur les causes de la crise qui dépasse largement leur périmètre d’action. Par contre les outils dont elles se sont dotées peuvent leur permettre d’assouplir les tensions constatées sur le marché monétaire.

 Dans l’immédiat, provisoirement les banques centrales peuvent donc se substituer au marché interbancaire, bloqué, pour fournir davantage de liquidité. Ces actions à court terme visent à rétablir la confiance au sein du marché interbancaire, mais il ne faut pas oublier que Lorsque les rouages se grippent ainsi et que tout le système est sur le point de s’effondrer, il y a désormais le filet de sécurité des états qui n’hésitent pas à injecter des Milliards d’euros... ou de dollars… Empruntés, notamment en Europe sur les marchés Financiers à des banques privées à des taux d’intérêts toujours supérieurs à ceux que ces Banques ont empruntées aux banques centrales. Bien curieuse conception du libéralisme économique !... quand on sait par ailleurs que les mêmes Etats qui vont devoir emprunter sur les marchés financiers sont à la limite du dépôt de bilan....et que l’on ne cesse de demander des sacrifices à la population, alors que les banques vont ainsi se refaire une santé financière et n’hésiteront pas à annoncer des bénéfices à Milliards d’euros…Telles en France pour 2010, la BNP près de 8 Milliards, la Société générale 5 Milliards… C’est à nouveau le règne tout puissant des traders et leurs bonus exorbitants…Jusqu’à la prochaine crise et tout recommencera… Sauf qu’à force de répétition, le système risque un effondrement généralisé…

 Aujourd’hui pour imposer leurs politiques financières spéculatives, ces oligarchies financières n’ont d’ailleurs plus besoin d’avoir recours aux coups d’état militaires dans les pays Occidentaux, elles peuvent désormais se servir avec subtilité de la démocratie …

Quelles mesures seraient-elles à prendre ?

Outre la dette écologique qui est bien la plus grave, nos Docteurs DIAFOIRUS devraient prendre conscience que tous les remèdes qu’ils ont fait ingurgiter aux peuples et ceux qu’ils proposent resteront inefficaces tant qu’ils ne permettront pas aux états (c’est-à-dire au pouvoir politique) de reprendre les leviers de l’économie. La BCE est totalement indépendante, c’est une aberration, car ni elle même, ni les banques centrales nationales de l’Euro-système, ni les membres de leurs instances de décision ne peuvent solliciter ou accepter d’instructions d’un autre organisme. Les institutions de l’Union européenne et les gouvernements des États membres sont également tenus de respecter ce principe. Il y a urgence à abroger ces dispositions et à prendre les mesures suivantes :

- 1- Les Etats de la zone Euro doivent reprendre le pouvoir économique par une participation majoritaire, ou dans certains cas des minorités de blocage, dans le capital des principales banques privées Européennes, ou procéder à des nationalisations locales coordonnées dans le cadre d’un schéma de cohérence Européen. C’EST POSSIBLE, L’Espagne avec un Gouvernement Libéral et avec l’aide de fonds Européens a même nationalisé, après d’autres, l’une de ses Banques. (http://www.challenges.fr/economie/20130208.CHA6099/l-espagne-va-nationaliser-une-nouvelle-banque.html)

- 2- Sous réserve de la mise en place d’une autorité Européenne de contrôle pour éviter la dérive de la planche à billet, les Etats doivent également reprendre leur souveraineté monétaire, c’est dire le droit d’émission de la monnaie et le retour à la spécialisation bancaire avec les banques de dépôt et les banques d’affaires. Ce qui suppose d’interdire aux banques de dépôt de spéculer par des opérations boursières. Pour les opérations boursières il y a des banques d’affaires. A cet effet la réforme MOSCOVICI, sous le quinquennat Hollande, était loin d’être satisfaisante puisqu’elle ne sépare pas réellement sur le plan juridique les banques de dépôt et les banques d’affaires)

- 3- Autoriser les Etats Européens à emprunter directement auprès de la B.C.E. et des banques centrales des Etats, ce qui suppose une révision du traité de Lisbonne et l’abrogation, au moins de la première partie, de son article 123, ratifié suite à un déni de démocratie, lequel stipule : "il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres (...), d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales (...) ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite"

Cela n’effacera pas pour autant la dette écologique, pour laquelle le pire est à venir

Si n’anticipons pas, par des mesures radicales de Décroissance Démographique équitablement choisie et répartie dans une économie post-croissance, d’ici à 2050, la synergie des crises alimentaires, énergétiques, climatiques et démographiques qui va entraîner une dégradation rapide et brutale du niveau de vie à l’occidentale,bien pire que celui qui nous affecte aujourd’hui avec le Covid-19. Deux types de réactions contradictoires vont se dessiner  : soit, Les violences seront exacerbées dans un chao social généralisé, où les plus forts s’efforceront d’anéantir les plus faibles pour piller les dernières ressources accessibles. Soit on sera contraint à l’intelligence de la raison, grâce à la coopération et à l’obligation forcée d’interdépendance solidaire du, notamment, à la peur de l’arme Nucléaire que possèdent les uns et les autres… Difficile de prévoir quelle tendance l’emportera, mais au vu d’un rapport secret du Pentagone sur le changement climatique on peut envisager le pire… c’est-à-dire l’affrontement violent pour la survie des sociétés les plus combatives et les plus armées.

Pour conclure

Le désir d’appropriation chez l’homme étant le plus fort, sauf à imposer un régime autoritaire pour s’opposer au libéralisme en faveur du climat et la situation écologique de la planète, ce qui ne peut se faire qu’au niveau international et semble mission impossible, on ne peut qu’être extrêmement pessimiste pour la suite des « jours d’après »… Où nul doute qu’il y a de fortes chances pour que les « bonnes » vieilles habitudes reprendront le pas…



14 réactions


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 avril 2020 17:42

    C’est effectivement la seule issue possible. Mais le patient est-il capable d’accepter la posologie ??? Merci pour cet excellent article. L’important dans la vie n’est-il pas d’être convaincu par qui est le mieux. C’est seulement quand l’individu est face à la mort, que son égo ou orgueil peut baisser la garde ;


    • Vivre est un village Vivre est un village 7 avril 2020 08:16

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Les économistes atterrés ont un très grand rôle à jouer et il faut les aider !!!
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Économistes_atterrés

      Présentation

      L’objet de l’association consiste à animer la réflexion collective et l’expression publique des économistes opposés à « l’orthodoxie néo-libérale »1,2.

      Leur action se traduit par des publications (notes, articles, communiqués, livres) et des interventions lors de réunions publiques3,4 dans les médias qui les sollicitent5. Ils proposent des alternatives aux « politiques d’austérité ».

      Pendant la campagne électorale de l’élection présidentielle française de 2017, les économistes atterrés critiquent les programmes d’Emmanuel MacronMarine Le Pen et de François Fillon. L’association déclare toutefois ne soutenir aucun candidat6. Selon le magazine Politis, elle salue certaines des propositions financières et monétaires de Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon et applaudit « l’ambition commune de rompre avec les politiques d’austérité »7. Le collectif avait prévenu qu’il pouvait « advenir que tel ou tel média les proclame « soutien » de l’un ou l’autre candidat » mais qu’il entendait seulement contribuer « au débat citoyen en discutant les propositions de politiques économiques » des différents candidats.

      Certains membres figurent à titre individuel parmi les signataires d’une tribune d’économistes en faveur du programme de Jean-Luc Mélenchon8,9. Certains membres de l’association se revendiquent antilibéraux et anticapitalistes ou altermondialistes ; d’autres se placent dans la lignée de Keynes. Le mouvement trouve un écho au-delà de l’extrême gauche3.


    • Vivre est un village Vivre est un village 7 avril 2020 08:18

      @Vivre est un village

      Historique

      Philippe AskenazyThomas CoutrotAndré Orléan et Henri Sterdyniak publient en 2010 une tribune dans Le Monde, et publient le Manifeste d’économistes atterrés, dans lequel ils font une présentation critique de dix postulats inspirant, selon eux, les décisions des pouvoirs publics partout en Europe, et auxquels ils opposent vingt-deux contre-propositions. L’association est créée début 2011 après le grand succès public de ce manifeste, signé par 630 économistes.

      Membres

      Les membres de l’association sont :


  • Alain 6 avril 2020 17:58

    Noam Chomsky a déclaré il y’a quelques jours que soit les hommes se mettre à rêver d’un autre monde ou soit nous irons vers des sociétés encore plus totalitaires.

    Lis cet article du site Reporterre et tu verras que le rêve n’est pas là mais que le totalitarisme arrive :

    https://reporterre.net/Au-nom-du-coronavirus-l-Etat-met-en-place-la-societe-de-controle

    N’est-ce pas Castaner qui a déclaré hier que l’heure était quasi venu de la surveillance de tous les portables et que les français n’y verraient pas d’inconvénient ?

    Pour mon activité pro, j’ai un compte facebook. Mets une connerie idiote, tu as 50 vues et des j’aime. Parle de quelques chose d’intelligent et l’audience baisse d’un coup et aucun j’aime. 

    Il n’y a aucune avenir à nos sociétés. Rien que les commentaires sur ce site à chaque sujet sérieux et apocalyptique sur notre devenir tourne au culte de la débilité.

    Un exemple. Regarde bien. Je vais lancer juste un mot :

    CO2

    Juste avec ce mot, nous allons avoir un...


    • Daniel MARTIN Daniel MARTIN 6 avril 2020 18:54

      @Alain
      Je ne peux que souscrire à vos observations. La société « fliquée » est déjà une réalité par les recours divers aux « intelligences artificielles » et ça coûte cher en énergie et CO2...


    • JC_Lavau JC_Lavau 6 avril 2020 20:02

      @Alain : « culte de la débilité ». Certes, tu ne saurais vivre sans un culte de toi.


    • Alain 7 avril 2020 10:31

      @JC_Lavau
      Bingo. On dit le mot CO2 et hop, les climatosceptiques rappliquent avec leur guerre de religion.
      Comme quoi...


    • Alain 7 avril 2020 10:35

      @JC_Lavau
      « Culte de la débilité » :
      « La pandé­mie attise égale­ment les symp­tômes de nos défi­ciences au niveau indi­vi­duel. Déva­li­ser les rayons de super­mar­ché avec la rage de l’ap­prenti survi­va­liste. Quit­ter les grandes villes pour rejoindre une rési­dence secon­daire et donner ainsi l’oc­ca­sion au virus d’at­teindre le moindre village. Fanfa­ron­ner l’in­con­sé­quence de sa jeunesse persuadé que le virus ne touche que les « vieux », alors que simul­ta­né­ment il est inter­dit aux plus proches d’ac­com­pa­gner celui ou celle qui se meurt. Cracher sur les boutons d’as­cen­seur dans les quar­tiers afro-améri­cains pour des supré­ma­cistes blancs néo-nazis débor­dant d’une mala­dive haine bien plus sinistre qu’une épidé­mie. Des créma­tions et enter­re­ments acca­blants, sans fleurs, ni couronnes, ni veillées, ni familles nombreuses, ni embras­sades, assor­tis d’une multi­tude d’in­ter­dic­tions pour les céré­mo­nies. Des parents qui découvrent la coha­bi­ta­tion avec leurs enfants alors qu’ils avaient pris l’ha­bi­tude de s’en débar­ras­ser en les sous-trai­tant à l’édu­ca­tion natio­nale, une insti­tu­tion qui en profite pour les forma­ter à deve­nir les dociles rouages de la cyclo­péenne machine écono­mique capi­ta­liste. Se plaindre depuis sa villa avec piscine à débor­de­ment que le débit inter­net est moindre qu’à Paris pour suppor­ter ses séances de télé­tra­vail et de yoga online (vive­ment la 5G) »

      Lugu­bris Lamen­ta­tio (par Chris­tophe Thro)


  • joletaxi 6 avril 2020 20:38

    bah, où est le problème ?

    on va emprunter, 100 ;200;500 milliards,les taux sont incroyablement bas,c’est une affaire non ?

    En plus, les dettes, ben c’est fictif, ex nihilo, un jeu d’écritures dans les livres des banques,

    Alors c’était combien encore le greendeal ?

    1500 milliards ? allez, j’en rajoute 500 pour les coquelicots dans les champs.

    Bon après, ben ce sera le problème de Greta

    Ou bien on soldera comme d’hab

     d’ailleurs les teutons renouent avec leurs vieux démons

    https://notrickszone.com/2020/04/04/german-public-law-professor-judge-climate-crisis-requires-freedom-limiting-measures/

    elle a de la moustache la chancelière ?


  • Odin Odin 7 avril 2020 11:38

    Bonjour,

    Article intéressant avec de bons constats.

    Une petite rectification sur :

    « la loi de 1973 n’aura donc pas rempli son rôle de garde-fou budgétaire »

    L’objectif de la loi Pompidou / VGE du 03/01/1973 dite loi Rothschild n’était pas un garde-fou budgétaire.

    Le seul objectif, comme celui de la FED depuis 1913, était d’appliquer L’USURE sur les emprunts d’état.

    Depuis cette date, les contribuables français ont remboursé aux banques privées la somme de plus de 1.500 milliards pour les seuls intérêts de cette dette. La dette publique est de 2.415 milliards d’euros (100,4 % du PIB).

    L’usure cumulée à notre dette actuelle représente plus de 62 %.

    « Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire.
    Car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin. » 
    Henry Ford

     


    • perlseb 7 avril 2020 13:22

      @Odin
      « Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire.
      Car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin. » 
      Henry Ford

      En fait, beaucoup de gens comprennent beaucoup de choses mais n’ont absolument pas la logique pour voir jusqu’où elles mènent. Par exemple, tout le monde comprend la loi de l’offre et de la demande (formation des prix), mais comment peut-on accepter cette loi avec un peu de logique ? Cet américain qui achète un stock de gel hydroalcoolique pour le revendre plus cher ... c’est un entrepreneur, un visionnaire, non ? Pourquoi ne fait-on rien contre les traders qui jouent sur les denrées alimentaires et affament des populations ? La loi de l’offre et de la demande est déjà une première forme d’exploitation d’humaine : les prix doivent correspondre à un travail effectif (prix = heure effective de travail) sinon il y a un voleur et un volé.

      De même pour la propriété privée. Comment accepter que les actionnaires, qui justement ne font rien la plupart du temps (rentiers), décident de tout et gagnent plus que ceux qui travaillent ? D’ailleurs on le voit bien aujourd’hui, la seule richesse c’est le travail : si les gens risquent leur vie en allant au travail (arrêt de l’économie à cause d’un virus), on peut balancer autant d’argent que l’on veut, rien ne sera produit et on peut bêtement tous mourir de faim.

      Pareil pour le système pyramidal : si ceux qui sont en haut ont la plus grosse paye et décident de tout, alors fatalement, les plus grands psychopathes se mettront à ces places-là. La spécialisation n’implique nullement une hiérarchisation : les chefs devraient toujours être les moins payés donc on chercherait à en créer le moins possible et on s’apercevrait qu’ils sont pratiquement tout le temps inutiles. Il faudrait choisir entre l’argent et le pouvoir, mais le cumul des 2 devrait être impossible. Mais est-ce que les historiens, les journalistes remettent en cause tous les psychopathes (à l’origine de toutes les guerres) pour lesquels la possession de la terre entière ne serait même pas suffisante ? Non, l’élitisme et la psychopathie qui en découle sont la règle même de l’humanité.

      Mettons-nous à la place d’un milliardaire qui apprendrait que ses jours sont comptés. Croyez-vous que ses proches seraient tristes (voir l’affaire Empain pour comprendre que quand on est riche, vos proches n’aiment que votre argent, donc vous êtes complètement seul) ? Alors, en réalisant à quel point il s’est trompé en cherchant l’argent toute sa vie, il en voudrait à la terre entière et pourrait rémunérer des scientifiques au chômage (la société en contient des wagons) pour créer un virus qui tuerait le plus d’humains possible... Un monde dirigés par des psychopathes est forcément chaotique. Même si l’« armée des 12 singes » n’est qu’une fiction, on a les moyens d’un tel scénario aujourd’hui.


  • renault 7 avril 2020 16:47

    Dommage que les écologistes soient pro Européens donc libéraux, mal absolu.

    Mais il y a beaucoup mieux : « l’avenir en commun »


  • fcpgismo fcpgismo 7 avril 2020 16:57

    Définitivement et irrémédiablement tant qu’il n’y aura pas eu des centaines de millions de morts dans les pays occidentaux rien de significatif ne changera.

    ce sont les criminels qui gouvernent pas les gentils.


    • Alain 7 avril 2020 17:20

      @fcpgismo
      Deux choses dirigent ce monde : le fric et la science. La masse est endormie par tous un tas de gadgets inventés par la science et permettant de faire du fric : voitures, téléphones, télés, internet (devenu espace commercial et divertissant plus que outil de culture et d’ouverture d’horizons). Un peu de zeste de communication et de mensonges et vous vous retrouvez à être dirigé par des repris de justice (Carignon / Tiberi ...) ou des avocats véreux (Sarkozy / Fillon / Strauss Khan / Hollande...) quand ce n’est pas carrément la mafia (Castaner...) ou l’extrême-droite (Mitterand / Lallemand...). Mais les paillettes illuminées vendant le rêve et le narcissisme (la publicité / instagram...) rendent les peuples aveugles et ignorants.
      Les gens dorment ou refusent de voir ou refusent de croire à la réalité. Il faudrait trop se remettre en cause ou en question. Alors le système se maintient de lui-même et s’auto-alimente. Tant va la cruche à l’eau...
      Des millions et des millions de morts n’y changerait pas grand chose. Les millions de morts de la guerre de 30 ans n’ont pas remis les rois en question, le génocide des indiens d’Amérique n’a pas remis en cause l’expansion vers l’ouest, Les millions de morts de Staline n’ont pas remis en cause le communisme, pas plus que les millions de Mao... Les millions de morts de la 1er guerre mondiale n’ont pas empêché d’en faire des millions à la seconde et cela ne nous empêchera pas d’en faire une 3ième (qui sera la dernière, y’a que ce tabou qui les arrête pour le moment).
      Les miilions de morts du capitalisme n’intéresse personne tant que la bourse monte. Les millions de morts de la bouffe chimique ne font pas fermés les supermarchés. Les miilions de morts de la voiture directs (accidents) ou indirects (qualité de l’air) ne remettent pas en cause la voiture.
      Les ondes des téléphones portables qui abrutissent le QI (par les ondes et le contenu) n’empêche pas Apple de faire des affaires.

      L’humanité est une race animale qui s’auto-détruit volontairement, qu’on en ait conscience ou pas. Rien ne remettra jamais ce constat en cause.


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