mercredi 16 novembre 2016 - par Roland Gérard

COP 22 Chronique N°4 : Une coalition internationale pour l’éducation à la transition est née

Le 15 novembre dans l’ancien collège Oued Eddahab de Marrakech transformé en centre d’éducation à l’environnement, une vingtaine d’acteurs de l’éducation à l’environnement d’Inde, du Bénin, du Mali, du Tchad, du Maroc, du Canada et de France ont créé la Coalition Internationale pour l’éducation à la Transition (CIET). C’est la très dynamique association marocaine des enseignants de sciences et vie de la Terre (AESVT) qui une fois de plus a ouvert les portes.

Convergence des forces

Etaient réunis dans le travail commun, des personnes qui contribuent depuis longtemps au développement de l’éducation à l’environnement dans leur pays et à l’international dans des collectifs comme Planet’ERE, le World Environnemental Education Congress (WEEC) ou la plus récente Climates. D’autres n’ont pu venir, mais ils seront là une prochaine fois, ça ne fait pas de doute. Dès les premiers moments de la réunion, qui a été brève (2h), il était clair que les participants partageaient les mêmes valeurs.

Un moment réellement fondateur

Est venue tout de suite l’idée de développer la participation citoyenne ; il s’agit par l’éducation de renforcer le pouvoir d’agir des citoyens. C’est bien d’une éducation par l’action dont parlent les participants et d’une éducation pour tous, tout au long de la vie et dans tous les domaines. Faire émerger la citoyenneté mondiale est aussi une volonté unanime. Il est question de développer une « pédagogie du concret » et de s’appuyer sur l’intergénérationnel. Responsabilisation et autonomie sont au cœur du propos éducatif pour tout le monde.

Des grandes valeurs exprimées

Sont venus solidarité, justice, équité, respect de soi, respect de l’autre et respect de l’environnement. Le mot « partage » est revenu plusieurs fois. « Cohérence » a été rejetée au bénéfice de « congruence ». Puis, en fin de course de cette liste incomplète, nous allions vite, nous sommes montés d’un cran et ont été posé, au milieu, les mots : audace, courage, dignité, espoir… sans oublier l’agilité… que ferions-nous à attendre des heures et des jours des décisions, quand c’est l’urgence climatique.

Patriotisme et amour on fait réagir

Il y a deux mots que l’on ne verra pas dans la liste ; ce sont les mots patriotisme et amour. Le premier, « patriotisme », a été prononcé par une très jeune participante, plusieurs doigts se sont levés pour exprimer que c’était plus une citoyenneté mondiale qu’il fallait faire émerger. Quand le mot « amour » a été cité, les réactions ont été très amusantes : « tu crois que l’on peut dire amour ? », « il n’est pas nécessaire de s’aimer pour faire ensemble »… des définitions sur lesquels il faudra travailler, amour de son pays et amour de la planète, amour entre nous… c’est quoi l’amour… et que serions-nous sans ça ?

Action

L’heure était venue d’établir notre feuille de route. Une affiche reprenant les grandes idées et les formulations de l’appel de Marrakech pour l’éducation, créé par les universitaires du REUNIFED soutenus par l’IFREE et le Réseau Ecole et Nature, a été rédigée et mise en forme dans la nuit. Les volontaires des organisations iront dans tous les stands des zones vertes et bleues pour qu’elle soit affiché dans un maximum de lieux. Dans cette, affiche il est dit :

« Pas de Transition sans Education

L’Accord de Paris dans son article 12 énonce : ‘qu’il convient d’améliorer l’éducation, la formation, la sensibilisation, la participation du public et l’accès à l’information…’

L’heure est venue de le mettre en oeuvre et de l’inscrire dans l’agenda des solutions ainsi que dans la déclaration finale de la COP 22

L’Education est la clé du changement, fondamentale dans la culture du vivre et du survivre ensemble et permet de co-construire des solutions innovantes

Notre engagement : Bâtir une communauté éducative internationale

Notre demande : Vous décideurs politiques : engagez-vous à intégrer l’éducation dans toutes vos actions. Donnez les moyens structurels et financiers à la communauté éducative internationale.

C’est l’heure de l’adaptation pour tous les systèmes d’éducation, de formation, d’information, de communication.

Coalition Internationale pour l’éducation à la transition CIET Marrakech -COP 22 -15 Novembre 2016 Contact : [email protected] »

 

Pour un monde apaisé

L’enthousiasme était là, et avec lui l’espoir a grandi chez tous les participants de voir enfin se réaliser leurs rêves les plus chers. Voir se réaliser dans la non-violence, les transformations nécessaires pour que notre humanité puisse s’exprimer et vivre dans un monde apaisé… tout simplement !

A suivre

Roland Gérard, codirecteur du Réseau Ecole et Nature

 



9 réactions


  • mmbbb 16 novembre 2016 11:36

    je veux bien être un ecolo bo bo hédoniste aucun problème. . Mon mentor N Hulot  !! « L’Education est la clé du changement, fondamentale dans la culture du vivre et du survivre ensemble et permet de co-construire des solutions innovantes » 
    Quelle belle phrase je connais a Lyon Meirieu ecolo pedago vivant dans le 2 eme quartier d’ Ainay : Culture de l’entre soi et promotion du vivre ensemble. une douce dictature de la pensée Beaucoup de francais subissent la mixite sociale, n ont pas de travail arrive a peine a se loger et a se nourrir correctement, cette novlangue, ils en ont rien a cirer Par ailleurs cette nouvelle generation celle qui peut etre eduquee correctement ( classe haute ) apres ses beaux discours iront prendre l avion afin d aller se detendre dans un pays exotique. L emblème des ecolos est la pastèque ; vert a l ’exterieur et rouge a l interieur. Quant aux ecolos francais, ils ne sont absoulument plus credibles des ecolos rigolos qui parlent de tout sauf d’ecologie qui par ailleurs est une science Les ecolos devraient plutot parler d ’entropie .ce serait plus juste et honnete


  • njama njama 16 novembre 2016 12:20

    Je ne vois pas la nécessité de prétexter un réchauffement climatique dont rien ne garantit qu’il existe*, ou plutôt que l’activité anthropique aurait une influence sur le climat pour mieux gérer les dépenses énergétiques, moins gaspiller et vivre plus écolo ...

    * http://www.pensee-unique.fr/

    Le réchauffement climatique est un argument idéologique au service de la mondialisation, en plus d’être un justificatif pour la promotion de l’énergie nucléaire. Je vous laisse découvrir le genre de philanthrope qu’il y a derrière :
    Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) - en anglais IPCC The Intergovernmental Panel on Climate Change - qui sert d’expert officiel international sur le climat a été créé en 1988 à la demande du G7 sous la pression de Ronald Reagan et de Margaret Tatcher.

    The Climatic Research Unit (CRU) - History
    The CRU was founded in 1971 as part of the university’s School of Environmental Sciences. [...] The UK Government (Margaret Thatcher) became a strong supporter of climate research in the mid-1980s



  • njama njama 16 novembre 2016 12:31

    Faire émerger la citoyenneté mondiale ...

    même remarque, un comportement plus écologique n’a pas besoin de l’alibi du réchauffement climatique

    eh dire que vous allez polluer les jeunes cervelles avec ce qui peut se révéler être une grande imposture scientifique, ce qui s’appellera dans le cas précis de l’endoctrinement.

    Mesurera-t-on demain l’empreinte carbone de chaque citoyen ? c’est la question !


  • Albert123 16 novembre 2016 12:44

    « citoyenneté mondiale », vieille lubie de gauchiste qui se résume essentiellement à un servage mondialisé au service de la finance elle même internationale.


    Et quand on est au service de la finance internationale le seul objectif n’est pas de faire de l’écologie mais de s’acheter une fausse vertu.

    Je passe sur l’éducation des masses (également une veille lubie de gauchiste négrier) qui consiste encore une fois à l’abrutir pour la cadrer dans un moule, celui de l’esclave docile soumis à la bigoterie du moment.

    Education des masses qui passe par un formatage systématique et coordonné qui ne laisse aucune place aux spécificités culturelles locales. 

    Au même titre que les grands grainetiers qui ont fait disparaître de nombreuses espèces de plante, les gauchistes nous vantent aujourd’hui la culture appauvrie unique globalisée et bien sur avec cette moraline écologiste qui n’est finalement qu’au service de la croissance du capital

    COP 22 = 22 éme éditions de ce foutage de gueule qui n’est là que pour masquer la futilité et la perversité de l’écologisme dans un monde capitalistique tout en donnant une bonne conscience à ceux qui l’organise et y participe .



  • Martha 16 novembre 2016 12:51


     Voilà un discours nettement plus positif que celui de la chasse au CO2 anthropique et de sa taxation qui ne peut être qu’injuste et conflictuelle. Il faut le redire, il me semble que celle-ci n’a pas lieu d’être.

     Les énergies alternatives et les aménagements hydrauliques par des retenues d’eau bien gérées, sans chercher à faire dans le gigantisme ont un avenir énorme en Afrique. L’aménagement intelligent des cultures, revues avec les idées neuves actuelles, qui excluent de nouveau les projets déments, doit venir avec, aussi. Le dessalement de l’eau de mer en zone Sahélienne, en Mauritanie, Maroc et Sénégal ne doivent pas être trop compliqué à envisager. Les énergies éolienne et solaire semblent abondantes et régulières.


  • fred.foyn 16 novembre 2016 15:37
    COP 22..L’arnaque des mafieux en politique.. !

  • Pierre Régnier Pierre Régnier 16 novembre 2016 17:33

    Bonjour l’auteur

    La »vingtaine d’acteurs de l’éducation à l’environnement d’Inde, du Bénin, du Mali, du Tchad, du Maroc, du Canada et de France« qui »ont créé la Coalition Internationale pour l’éducation à la Transition (CIET)", aussi bien intentionnés soient-ils, n’auront pas été très utiles à Marrakech s’ils ne font pas inclure dans la résolution finale de la C0P 22 ces urgentes nécessités  :


    - l’indispensable décroissance de la production et de la consommation mondiales,

     

    - l’indispensable décroissance de la population mondiale,

     

    - l’indispensable radicale modification de la répartition des moyens de vivre que la nature offre à l’homme, individus et peuples les plus démunis devant avoir la priorité absolue,

     

    - l’indispensable radicale modification de la répartition des productions mondiales réduites, là encore avec priorité absolue aux plus démunis.


  • files_walQer files_walQer 17 novembre 2016 07:50

    Le réchauffement n’est pas dû à l’homme.

    « Le secret des nuages » Henrik Svensmark"

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