mercredi 10 avril - par Serge ULESKI

Crise climatique : quand le doute scientifique est évacué car interdit

Trop d’incertitudes autour de ce à quoi le climat ressemblera dans 20, 50 ou 100 ans ; trop d’incertitudes sur le niveau du réchauffement climatique ; trop d’incertitudes quant aux conséquences de ce réchauffement (fonte des glaces, montées des eaux, pluies torrentielles, inondations, tempêtes, sécheresses, feux de forêt…)

Or, toutes ces incertitudes que mentionnent tous les rapports du GIEC sont manifestement occultées par les collapsologues, les lobbies, les ONG dévoreuses de subventions (de nombreuses carrières dépendent de leurs financements), les médias de nos milliardaires et leur personnel ( pauvres hères qui n’ont besoin de ne comprendre qu’une chose : ce qui sécurise leur emploi ; ce qui le fragilise) ; tous se font majoritairement les relais d’un discours qui n’admet que des certitudes et fustigent tous ceux qui refusent que l’on fasse l’impasse sur tous les doutes (doute d’ordre scientifique) qui entourent la dite « crise climatique » que l’on nous promet dévastatrice.

De plus, certaines conclusions du GIEC, plus lucides, clairvoyants et honnêtes, précisent que dans les années à venir, la technique, la démographie et les choix quant à la « gouvernance » des Etats-nations, des communautés d’Etats et autres Unions (U.E), auront assurément un bien plus grand impact sur la vie des êtres qui peuplent notre planète ; ce que, là encore, les médias d’Etat et ceux des milliardaires se gardent bien de mentionner.

Steven E. Koonin, physicien et auteur de “Climat, la part d’incertitude », ne cesse de nous alerter à ce propos ; il rappelle que la science c’est aussi le doute… jusqu’à plus informé.

Aussi, au regard de ces faits… l’on peut légitimement soupçonner que l’accent mis sur la dévastation à venir aurait pour motif : la diversion…

 

 

  • L’IA (intelligence artificielle) travaille en silence à la suppression de millions d’emplois dans les pays développés…
  •  
  • Il serait aussi question dans les décennies à venir d’une « interdiction faite aux Continents en voie de développement - Inde, Afrique, Asie » de persister dans leur recours aux énergies fossiles et ce afin de contrôler leur croissance et leurs capacités concurrentielles ; d’autant plus que ces Continents n’ont qu’un désir : cesser d’être l’atelier du Capital occidental.
  •  
  • L’épuisement des « énergies fossiles à extraction hyper-rentable » (énergies abondantes et bon marché grâce à leur « pillage »… que l’on ne retrouvera pas dans le cadre du mixe énergétique supposé les supplanter), les guerres aux métaux rares ainsi que leur impact sur nos capacités à maintenir un niveau de croissance qui, jusqu’à présent en Occident, a contribué à déterminer le niveau de vie du plus grand nombre - le Système étant manifestement incapable de garantir le bien-être pour tous dans le cadre des sociétés dites développées mais le plus souvent parasitaires (depuis la mondialisation des sources de production et d’approvisionnements : délocalisation de la pollution et des salaires planchers) en dehors de cette logique de croissance infinie – toutes ces contraintes objectives à venir pourraient très certainement servir à justifier la remise en cause de tous les acquis dits « sociaux »…

 

Confusion, anxiété, fatalisme, résignation… les analyses et les prédictions catastrophistes déployées à longueur de journée, permettent aussi de maintenir un Etat de tension dans la société ; état qui, par répercussion et ricochet, ouvre la porte à toutes les dérives autoritaires qui auront alors pour but de contrôler et de réprimer les soulèvements que les exigences d’une « nouvelle donne économique », d’un nouveau modèle de production basé sur moins de droits et plus de contraintes, et ce afin de maintenir un retour optimal de l’investissement du Capital, ne manqueront pas de provoquer.

Rappelons que la peur est la meilleure des conseillères en politique pour quiconque souhaite se ranger du côté de la domination ; elle encourage la résignation et l’émergence de stratégies et de tactiques qui impliquent la désignation de multiples boucs émissaires.

Les temps à venir s'annoncent donc sales et indignes.



23 réactions


  • Clocel Clocel 10 avril 13:37

    La science est un dogme comme les autres, et, bienvenue aux nouveaux hérétiques.

    Fini le temps où « la république n’avait pas besoin de savants »...


    • Tolzan Tolzan 11 avril 10:33

      @Clocel, bonjour

      Le plus intéressant dans les théories scientifiques, c’est vraisemblablement leur capacité à expliquer, voire prédire des faits. En principe, il faut que les faits soient observés et vérifiés pour valider une théorie. Par exemple, si je jette en l’air une balle de tennis, je peux répéter l’expérience 100 fois et vérifier que le temps de chute est toujours conforme à ce que prédit la mécanique.

      Le problème, avec les prédictions sur le réchauffement climatique, c’est qu’elles prédisent des faits qui ne sont pas vérifiables pour le moment. Il faudra attendre, disons, des dizaines d’années !!!! Donc, on peut facilement raconter n’importe quoi, contrairement à la chute de la balle de tennis  !!!!!!!!!!!!!!!!! Cela explique la foire d’empoigne entre « climatologues » qui font des prédictions invérifiables à  partir d’hypothèses et de modèles  différents. C’est un peu le même problème concernant la cosmologie et le « big bang » initial. On ne peut pas l’observer directement, surtout on ne peut pas répéter l’expérience....
      Dans tous les cas, cela conduit à polémique sur polémique.


    • Pierrot 14 avril 12:37

      @Tolzan

      Si vous frappez votre balle de tennis horizontalement en lui donnant de l’effet, les observateurs auront du mal à prédire précisément où et quand elle touchera le sol. Néanmoins, il est certain que cela se produira, dans un délai et un lieu qu’on est capable d’estimer approximativement.

      De la même manière, si les climatologues divergent quand aux détails des prédictions résultant de leurs hypothèses et de leurs modèles, ils sont unanimes en ce qui concerne la tendance au réchauffement global et au dérèglement climatique qu’il provoque.

      Par ailleurs, on dispose déjà de plusieurs décennies de mesures qui ont confirmé cette tendance et son ampleur, et qui ont permis d’accréditer les hypothèses les plus significatives et d’affiner les modèles.

      À une époque maintenant lointaine, on accusait le GIEC de minimiser le phénomène au nom des intérêts économiques nationaux. Force est de constater qu’aujourd’hui on se heurte au révisionnisme climatique de certains, qui nient le problème sans apporter aucun argument scientifique.

      La démarche scientifique est fondée sur le doute et l’incertitude. Dénigrer des modèles et des prédictions conformes à une tendance observable au seul prétexte qu’ils seraient frappés d’incertitude démontre juste qu’on ne s’inscrit pas dans ce type démarche. Cela relève littéralement — du dogmatisme.


    • Tolzan Tolzan 16 avril 21:02

      @Pierrot

      Attention  : je ne nie pas l’effet général de réchauffement.

      Je dis seulement que, selon les causes retenues, les prédictions à 30 ans sont différentes et invérifiables, donc non démontrées actuellement.

      Vous écrivez fort justement : "La démarche scientifique est fondée sur le doute et l’incertitude". Elle s’applique donc aussi aux prédictions climatiques. Il faudrait donc aussi se poser la question de la marge d’erreur des prédictions climatiques à 30 ans avant de s’écharper, rester humbles sur les causes (simples ou multiples) et sur leurs poids respectifs. C’est exactement le contraire du position dogmatique.


  • Seth 10 avril 14:31

    Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

    Et encore si ça s’arrêtait à l’âme il n’y aurait que demi-mal...


  • alinea alinea 10 avril 21:28

    C’est exactement ça ! mais ne pleurons pas, l’empire est mourant, si on l’aide un peu, la fin sera plus rapide et moins douloureuse pour nous autres ! mais si l’on a peur, si l’on obéit, si l’on se soumet, ça peut durer encore longtemps.

    Je vous conseille le bouquin de Aurélien Barrau qui après avoir chanté la fin monde grâce au CO2 sur tous les plateaux télé, a dû se renseigner, et comme il n’est pas con, comprendre ; aussi écrit-il un pamphlet sur la science, qu’il ne renie pas mais où il exhorte les concernés à plus d’intelligence, de prudence et je dirais même de fidélité au passé !

    « L’hypothèse K » chez Grasset.


  • rogal 10 avril 21:55

    L’ouvrage de Koonin est axé sur l’incertitude.
    Sur ce sujet on peut remarquer une regrettable disparition. Dans l’AR5 (rapport du GIEC de 2018), le Résumé Technique comportait un dernier petit chapitre (TS.6) consacré aux Incertitudes principales. Sauf erreur il a purement et simplement été omis dans l’AR6 (2023).

    Paul Deheuvels, de l’Académie des Sciences, vient de donner une avoinée au GIEC : https://www.climato-realistes.fr/evolution-du-climat-verites-indesirables/


  • leypanou 10 avril 21:58

    Cet article malgré sa qualité n’a pas parlé du fait que le problème climat fait partie d’un agenda général de l’ONU appelé SDG (développement durable).

    Pour ceux intéressés, lisez l’escroquerie climatique et le complexe de censure des médias.


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 11 avril 10:28

      @leypanou

      Reformulation et rajout : 

      Il serait aussi question dans les décennies à venir d’une « interdiction faite aux Continents en voie de développement - Inde, Afrique, Asie » (la Russie n’est en aucun cas un concurrent dans quelque domaine que ce soit) de persister dans leur recours aux énergies fossiles et ce afin de contrôler leur croissance et leurs capacités concurrentielles ; d’autant plus que ces Continents n’ont qu’un désir : cesser d’être l’atelier du Capital occidental - notons à ce sujet que BFM-business, voix du CAC40 et au-delà... porte-parole du néo-capitalisme occidental... ne jure que par la « décarbonisation de l’économie » ; on ne compte plus les chefs d’entreprises qui témoignent de ce souci à grand renfort de communication. 

      Il s’agirait donc d’une course à celui qui produira le modèle de production le plus propre afin de marginaliser, voire d’exclure, sous la condamnation « Etat écocide », les concurrents retardataires (à nouveau : Chine, Asie, Afrique). 


  • zygzornifle zygzornifle 11 avril 10:01

    On sera peut être morts avant grâce a la guerre mondiale qui se prépare ....


  • Serge ULESKI Serge ULESKI 11 avril 10:27

    Reformulation et rajout : 

    Il serait aussi question dans les décennies à venir d’une « interdiction faite aux Continents en voie de développement - Inde, Afrique, Asie » (la Russie n’est en aucun cas un concurrent dans quelque domaine que ce soit) de persister dans leur recours aux énergies fossiles et ce afin de contrôler leur croissance et leurs capacités concurrentielles ; d’autant plus que ces Continents n’ont qu’un désir : cesser d’être l’atelier du Capital occidental - notons à ce sujet que BFM-business, voix du CAC40 et au-delà... porte-parole du néo-capitalisme occidental... ne jure que par la « décarbonisation de l’économie » ; on ne compte plus les chefs d’entreprises qui témoignent de ce souci à grand renfort de communication. 

    Il s’agirait donc d’une course à celui qui produira le modèle de production le plus propre afin de marginaliser, voire d’exclure, sous la condamnation « Etat écocide », les concurrents retardataires (à nouveau : Chine, Asie, Afrique). 


  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 11 avril 17:18
    • L’IA (intelligence artificielle) travaille en silence à la suppression de millions d’emplois dans les pays développés
    • Elle en créera tout autant, on appelle cela la destruction créatricE ;
    • « interdiction faite aux Continents de persister dans leur recours aux énergies fossiles »
    • Mais vous avez été là bas ? vous croyez qu’ils ont le choix ? Et interdire, quel despotisme !

    • « remise en cause de tous les acquis dits « sociaux »…
    • Que les acquis sociaux crèvent ! Ces statut, ces abondés sur le dos des autres Il faut au contraire y mettre fin ! 

     »Un nouveau modèle de production basé sur moins de droits et plus de contraintes,« 

    En résumé de la tyrannie climatique au nom du »climat« Catastrophe intellectuelle

    Les temps à venir s’annoncent donc sales et indignes

    C’est cette période qui est indigne ou la démocrartie et la liberté est détruite par les intellos de gauche, qui ne veument que contraindre, tyranoser la société


    les »gens du bien" sont des tyrans qui s’ignorent...


  • Doume65 11 avril 17:40

    « Steven E. Koonin, physicien et auteur de “Climat, la part d’incertitude », ne cesse de nous alerter à ce propos ; il rappelle que la science c’est aussi le doute »

    Raoult dit la même chose. Ce Steven n’est donc qu’un complotiste (signé Patrick Cohen) smiley


    • Tolzan Tolzan 11 avril 17:54

      @Doume65

      Ah, Patrick Co, l’illustrissime journapute que le monde nous envie qui voulait interdire « les cerveaux malades » sur les chaînes de télévision, étant entendu que c’est lui qui identifiait lesdits cerveaux malades.... Ce type est à vomir ! Et après on s’étonne qu’il y a des communautés haïes.... 


    • Doume65 16 avril 19:11

      @Tolzan
      « Ce type est à vomir ! Et après on s’étonne qu’il y a des communautés haïes »
      Ce type est en effet à vomir, notamment par sa suffisance, autant que sa communauté toute entière, c’est à dire celle des les chiens de garde que dénonçait Serge Halimi.


    • Tolzan Tolzan 16 avril 19:51

      @Doume65
      Nous sommes d’accord.
      Pour les lecteurs qui voudraient approfondir :
      https://www.youtube.com/watch?v=dLMDGEfAruY&ab_channel=bourdivin78


  • Paul Jael 12 avril 00:14

    Ainsi donc le doute sur cette question est INTERDIT. N’avez-vous pas oublié de vérifier au dictionnaire la signification du mot « interdit » ?

    « Il rappelle que la science, c’est aussi le doute... jusqu’à plus ample informé ». C’est très bien de douter mais quand un homme est à la mer, il vaut mieux ne pas douter trop longtemps avant de lui envoyer la bouée. Parfois il y a urgence. Actuellement, le « plus ample informé » est plus qu’atteint et ce depuis un certain temps déjà. Mais l’urgence ne fait qu’augmenter car les actes ne suivent pas les discours.


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 12 avril 08:49

    Le corollaire de cette interdiction de remise en cause de la doxa dans le domaine du climat (mais pas que), ce sont les procès intentés contre les États pour inaction climatique. Un comble de perversion.

     

    « à l’ontologie réaliste et objectiviste des Anciens qui pensaient que le législateur et le juge n’avaient qu’à restituer passivement, de façon indicative, ce que raconte la nature des choses dont serait issu le droit, s’oppose l’ontologie idéaliste et subjectiviste des modernes selon lesquels le droit, fruit de l’esprit, n’est que le produit intellectuel de la volonté humaine et se décline, dès lors, en termes
    prescriptifs.
     » cf. là


    • Eric F Eric F 15 avril 11:27

      @Francis, agnotologue

      ’’...les procès intentés contre les États pour inaction climatique’’


      C’est en effet une ineptie, surtout que des budgets considérables sont alloués à l’isolation thermique -et parfois quasiment réfection-, à l’aide aux voitures électriques, etc. et des règlements contraignants sont édictés pour les particuliers (interdiction du remplacement chaudières, diagnostic thermique alambiqué...) et pour les entreprises et municipalité (bornes de recharge, changement des dispositifs de chauffage et éclairage...).
      Donc parler d’’’inaction’’ est complètement extravagant. Et effectivement les instances pénales se laissent instrumentaliser par des idéologues.

      Concernant le cas de la Suisse qui a récemment été condamnée, le problème n’est pas les rejets directs du pays, mais le standard de vie, impacts des produits importés, taille des logements, transports en avion (3 fois plus que la moyenne européenne), etc.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 avril 13:06

      @Eric F
       
       merci de réagir sur cette question d’importance capitale de mon point de vue, et que je ne demande qu’à partager le plus largement possible.


Réagir