mercredi 23 décembre 2009 - par Raymond Viger

Effets pervers de la légalisation de la prostitution

Recherche de Daniel Lauzon et Richard Morris Dossier Prostitution

88736_9854 Les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Australie ont légalisé la prostitution depuis maintenant 10 ans. Que conclure de leur expérience ? La Coalition against trafficking in women (CATW) a pris position, ainsi que Yolande Geadah dans son livre « La prostitution, un métier comme un autre ? ». Reflet de Société vous a préparé un court résumé des attentes initiales et de la réalité qui en a découlé après 10 années de légalisation de la prostitution.

Redonner une dignité aux femmes prostituées ainsi qu’un statut professionnel

La légalisation ou la décriminalisation du sexe redore le blason de l’industrie du sexe et les femmes demeurent à la merci des opérateurs du système.

Aider à mettre fin à l’exploitation de femmes immigrantes victimes de la traite aux fins de prostitution

Selon un rapport de recherche, 80% des femmes qui sont dans les établissements de prostitution légale des Pays-Bas ont fait l’objet d’un trafic d’immigrants. Selon des organismes communautaires, un an après la légalisation des maisons closes aux Pays-Bas, le nombre de victimes de la traite avait augmenté. En Allemagne, plus de 85% des prostituées proviennent de l’immigration et ont reçu une aide pour entrer sur le territoire allemand (coût du billet d’avion, papiers officiels…). Ces femmes se retrouvent souvent en dette envers leurs employeurs qui facturent des intérêts et des frais administratifs. Cette dette permet à l’employeur de garder un contrôle sur ces femmes pendant des années. En Australie, depuis la légalisation de la prostitution, il est devenu difficile, voire impossible, de s’attaquer à la traite des femmes.

Contrôler l’expansion de l’industrie du sexe

L’industrie du sexe a progressé de 25% aux Pays-Bas. À toute heure du jour et de la nuit, des femmes de tous les âges et de toutes origines sont exposées quasiment nues, derrière les tristement célèbres vitrines des établissements. En Australie, la prostitution est une activité qui suit la hausse du tourisme et l’expansion des casinos. Le nombre de bordels a triplé ! En Suisse, le nombre de maisons closes a doublé en quelques années après la légalisation partielle de certains quartiers réservés à la prostitution. Les riverains se sentent envahis par cette activité et sont confrontés au va-et-vient permanent même dans des zones où la prostitution n’est pas autorisée.

Faire disparaître les prostituées de la rue

Plusieurs femmes refusent le contrôle et l’exploitation par ces nouveaux « hommes d’affaires ». Elles se retrouvent à la rue. De plus, en augmentant le nombre de bordels et de prostituées dans les pays où il y a eu légalisation, lorsque celles-ci ne répondent plus aux normes de leurs employeurs, elles n’ont pas d’autres choix que de se retrouver à la rue pour survivre. Elles deviennent vite en compétition avec de la viande fraîche plus facilement disponible par l’immigration, ce qui les amène de plus en plus tôt à la rue.

Supprimer le contrôle des groupes criminalisés et les importants revenus rattachés à la prostitution

En Australie, la prostitution s’est véritablement développée dans le secteur illégal. Pensons-y bien. Du jour au lendemain on légalise la prostitution. Qui a les moyens pour se trouver un prête-nom et trouver rapidement les sommes nécessaires pour aménager des centres commerciaux pour la vente du sexe ? Ce sont les groupes criminalisés qui bénéficient de cette nouvelle réglementation. Au lieu d’enrichir les groupes criminalisés, ramener des taxes et des impôts aux gouvernements pour investir dans la prévention et le soutien aux femmes.

Malgré les revenus générés, en Australie, les institutions en place n’ont ni les moyens, ni le personnel suffisant pour enquêter sur les maisons closes, faire le nettoyage de la corruption installée et poursuivre les directeurs illégaux. L’augmentation des revenus de l’état ne compense pas l’augmentation des dépenses pour les corps policiers et les institutions qui doivent contrôler la prostitution. Ceci laisse libre cours à toutes sortes d’abus dont les groupes criminalisés s’amusent à profiter.

Protéger les femmes prostituées contre les abus et la violence

Certaines études réalisées auprès de victimes d’exploitation sexuelle commerciale démontrent que les établissements de prostitution, qu’ils soient légaux ou non, se préoccupent des clients et non de protéger les femmes. De plus, malgré la légalisation de la prostitution en Australie, la prostitution enfantine a augmenté de façon dramatique.

Faire la promotion de la santé des femmes

Dans les maisons closes contrôlées, une politique pour l’usage du préservatif est en place. Malgré tout, selon une étude, 47% des clients demandent des rapports sexuels sans préservatif. Les trois quarts de ces clients proposent même de payer plus cher un rapport sans préservatif et presque la moitié des prostituées ont été agressées si elles insistaient pour que l’homme utilise un préservatif. C’est donc dire, que malgré la légalisation de la prostitution, les femmes demeurent impuissantes et vulnérables face aux 15% d’hommes violents. Les promoteurs de la commercialisation de la femme ne les protègent en rien. Avec la légalisation de la prostitution, il y a une augmentation du nombre de relations non protégées.

Dossier prostitution et sexualité.

Avons-nous l’argent nécessaire pour légaliser la prostitution ?

Doit-on légaliser la prostitution ?

Les effets pervers de la légalisation de la prostitution.

Les clients de la prostitution.

Les filles dans les gangs de rue et la prostitution.

Prostitution de luxe d’une escorte.

Pour ou contre la légalisation de la prostitution ?

Jean-François Lisée de L’actualité et la légalisation de la prostitution.




50 réactions


  • jymb 23 décembre 2009 12:49

    Grace à cet article, nous apprenons qu’il n’y a que des femmes qui se prostituent.

    Sexisme, quand tu nous tiens....


    • Reinette Reinette 23 décembre 2009 16:53


      nécessaire ! pour qui ?

      Les bordels sont-ils un droit de l’homme ?


      Crever derrière des portes closes est-il un moindre mal ?


      Les promoteurs de la prostitution (achats et ventes d’êtres humains) veulent faire croire au public que la prostitution est sécuritaire lorsqu’elle a lieu derrière des portes closes. Mais déménager la prostitution à l’abri des regards n’a pour effet que d’en privatiser la violence et de préserver le plus souvent l’anonymat des agresseurs.

      La France devrait suivre l’exemple de la Suède en pénalisant les proxénètes et les acheteurs



    • Reinette Reinette 23 décembre 2009 16:53



      La prostitution, un choix de carrière pour nos enfants ?


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 19:02

      Bonjour Jymb.

      L’irritant principal concernant la prostitution et qui soutend ces débats sur la légalisation est la prostitution de rue qui est presqu’exclusivement féminine. Non pas que la prostitution masculine n’existe pas, mais ce n’est pas cette prostitution qui ’’agace’’ la population. Et les politiciens réagissent aux pression populaires.


    • anty 23 décembre 2009 21:06

      Grenouille es tu contre la sexualité libre mais payante ?


    • robertopiche 25 décembre 2009 16:40

      Si on légalise la prostitution, ça veux-tu dire qu’il va falloir enseigner Prostitution 101, l’art de se prostituer ?


    • Raymond Viger Raymond Viger 27 décembre 2009 01:51

      @ Roberto Piché

      C’est justement pour ce genre de réflexion qu’il faut bien se poser la question avant de foncer tête baisser sur la légalisation de la prostitution. Un travail conventionnel est enseigné à l’école. Si la prostitution est légale et devient un « travail comme un autre », pourquoi ne l’enseignerait-on pas dans les écoles ?


  • plancherDesVaches 23 décembre 2009 12:51

    Article intéressant.

    J’aurais plutôt pensé que la légalisation allait dans le bon sens, mais, à priori, non.
    Ou à moins que vous disiez en réalité que ce n’est pas non plus une solution parfaite... ???

    Ce serait bien qu’une prostitué nous donne son avis.


    • Philou017 Philou017 23 décembre 2009 18:30

      Raymond Viger : Vous êtes un rigolo.
      Les articles que vous citez sont ceux d’un de vos sites. il y a mieux comme témoignage objectif.
      La mauvaise foi n’est d’ailleurs pas absente de certains articles.

      Dans les articles que vous citez, AUCUN ne parle même d’un mot de la légalisation de la prostitution. Il est à noter qu’ils se situent dans le contexte du Québec, qui n’est pas concerné par la légalisation.

      Bref monsieur Viger, vous êtes malhonnête et manipulateur.


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 18:58

      @Philou017

      Les articles proviennent de mon site qui regroupe des textes journalistiques publiés par des journalistes professionnels dans un magazine professionnel, Reflet de Société, qui a été nommé magazine de l’année par l’Association québécoise des magazines du Québec.

      On a demandé de pouvoir avoir des opinions et des témoignages de personnes prostutiées, j’ai donc présenté des articles où elles ont pris la parole. Je suis Québécois, le magazine Reflet de Société est Québécois et le débat sur la légalisation, au Québec ainsi qu’au Canada est un sujet d’actualité discuté par tous. Des projets de loi ont été présentés pour légaliser la prostitution et plusieurs commissions d’enquête ont eu lieu.

      En quoi ce débat d’actualité serait malhonnête et manipulateur ?


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 19:05

      Aucune règlementation ne peut règler les problèmes sociaux. L’important est de développer des services pour soutenir les gens qui ont besoin d’aide. Qu’on légalise ou non la prostitution, dans tous les cas, il faut développer des services d’aide. À quoi sert une règlementation si on n’a pas les outils appropriés pour faire un travail efficace sur le terrain ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 décembre 2009 07:57

      @ Philou017


      Est-ce que vous ne laissez pas vos convictions vous persuader de faire un procès d’intentions et d’utiliser des arguments ad hominem ? Comme vous le soulignez, Viger est actif au Québec. Vous trouverez de ses articles sur le site « Les 7 du Québec ». 

      Je le connais bien. Viger est largement connu et respecté au Québec pour sa défense tous azimuts des groupes-victimes. La prostitution n’est qu’un de ses dossiers. Au Québec, sa bonne foi et ses convictions n’ont jamais été mises en doute.

      Je suis souvent à des années-lumière des positions de Viger et, personnellement, je suis favorable à la légalisation de la prostitution, pour des raisons de protection des principaux et principales victimes.

      Je crois que vous avez raison de croire qu’ici il se trompe, mais que vous auriez bien tort de penser qu’il veut tromper. 


      Pierre JC Allard

    • Philou017 Philou017 24 décembre 2009 09:11

      R Vigier : "Les articles proviennent de mon site qui regroupe des textes journalistiques publiés par des journalistes professionnels dans un magazine professionnel, Reflet de Société, qui a été nommé magazine de l’année par l’Association québécoise des magazines du Québec."

      Bonjour, Mr Vigier.

      Quand on prétend argumenter sur le Net,mieux vaut s’appuyer sur des sources indépendantes. Vous devriez référencer les sources que vous citez dans vos articles.

      On a demandé de pouvoir avoir des opinions et des témoignages de personnes prostutiées, j’ai donc présenté des articles où elles ont pris la parole. Je suis Québécois, le magazine Reflet de Société est Québécois et le débat sur la légalisation, au Québec ainsi qu’au Canada est un sujet d’actualité discuté par tous. Des projets de loi ont été présentés pour légaliser la prostitution et plusieurs commissions d’enquête ont eu lieu.

      Vous n’en parlez pas. Dans aucun des articles que vous citez, il n’y a la moindre référence à la légalisation de la prostitution et encore moins à ses possibles effets. Pourtant c’est le sujet de votre article.

      Le seul qui semble y faire référence est un lien qui ne fonctionne pas.

      « En quoi ce débat d’actualité serait malhonnête et manipulateur ? »


      Ce que j’ai voulu dire, c’est que certains articles de votre site paraissent manipulateurs, car avec un contenu sans rapport avec le titre comme celui-là :

      Suicide sans souffrance, comment se suicider, se donner la mort sans douleur, rapidement, moyens pour se suicider

      Je comprend le but de ce genre d’article, mais désapprouve la méthode.

      D’une manière générale, aucun des arguments que vous avancez n’est soutenu par une quelconque source, aucun lien que vous donnez n’appuie vos propos. C’est de la pure interprétation sans argument.
      En outre, vous vous permettez de stigmatiser gratuitement les gens qui soutiennent la légalisation de la prostitution en les traitant de « promoteurs de la commercialisation de la femme ».
      Particulièrement malhonnête et manipulatoire. La prostitution existait avant la légalisation. Prêter ce genre d’intention sans raison montre une certaine duplicité.

      Je cite un autre exemple :
      "En Australie, depuis la légalisation de la prostitution, il est devenu difficile, voire impossible, de s’attaquer à la traite des femmes.« 
      En quoi est-ce devenu plus difficile de s’attaquer à la traite des femmes ? Le fait que la prostitution soit légalisée ne peut donner que plus de moyens aux prostituées de se défendre contre ce genre de pratique. Le fait de devoir travailler clandestinement ne peut que renforcer la soumission de ces femmes aux réseaux mafieux. La légalisation ne peut qu’améliorier la visiblité et donc le contrôle des prostituées.
      Si l’état Australien ne se donne pas les moyens de lutter contre la traite des femmes , je ne vois pas en quoi ca remet en cause la légalisation.
      Encore une fois, zéro argumentation, ce qui me semble être un signe de votre mauvaise foi. Vous interprétez tout en fonction de votre opinion pré-établie, en donnant des liens sans rapport avec le sujet (la légalisation) et en avançant des arguments non soutenus.
      J’ai bien du mal à croire que vous vous livriez à cet exercice de manière innocente.

      Vous évacuez le coté moral dans votre article en faisant semblant de ne parler que d’éléments concrets. Mais aucune de vos sources n’est valable. Là encore, manipulation.

       »Aucune règlementation ne peut règler les problèmes sociaux. L’important est de développer des services pour soutenir les gens qui ont besoin d’aide. Qu’on légalise ou non la prostitution, dans tous les cas, il faut développer des services d’aide. À quoi sert une règlementation si on n’a pas les outils appropriés pour faire un travail efficace sur le terrain ?"

      On est bien d’accord là-dessus. Alors pourquoi cette charge contre la légalisation ?

    • Philou017 Philou017 24 décembre 2009 09:13

      PJC : "Je le connais bien. Viger est largement connu et respecté au Québec pour sa défense tous azimuts des groupes-victimes. La prostitution n’est qu’un de ses dossiers. Au Québec, sa bonne foi et ses convictions n’ont jamais été mises en doute."

      Je ne connais pas mr Vigier. Je ne juge que cet article, dont j’ai bien du mal à croire qu’il a été écrit innocemment.


    • Raymond Viger Raymond Viger 24 décembre 2009 19:46

      @ philou 017
      @ Philou017

      Merci de m’aviser qu’un lien ne fonctionnait pas. J’ai réparé le tout, il fonctionne maintenant.

      Je m’appelle Viger et non pas Vigier.

      Quand je vous questionne votre accusation d’être manipulateur et malhonnête dans un texte sur la légalisation de la prostitution, vous me présenté un texte sur l’intervention de crise auprès de personnes suicidaires. Depuis plus de 20 ans que je fais professionnellement de l’intervention de crise auprès de personnes suicidaires. Je n’ai aucun problème que nous n’appréciez pas mes méthodes d’intervention, mais ce n’est pas dans un débat sur la légalisation de la prostitution que nous pouvons régler ce différent. Et si vous avez de meilleures façons de faire de l’intervention auprès de personnes suicidaires, je suis prêt à vous entendre.

      En ce qui concerne les autres arguments, je viens d’y répondre à la suite d’un de vos autres commentaires.


  • Shaytan666 Shaytan666 23 décembre 2009 14:28

    Tout le monde sait que depuis la loi « Marthe Richard » la prostitution a complètement disparu de France, et que les maisons d’abattage ne sont plus qu’un souvenir lointain.


  • PhilVite PhilVite 23 décembre 2009 14:39

    Mondialisation, concurrence de la main-d’oeuvre étrangère, déshumanisation...

    Il en est de la prostitution comme du reste de l’économie ultra-libérale : la loi du plus fort ou du plus riche (ce qui revient au même).
    Si tu veux survivre, prend ce job d’esclave que je te « propose »...ou crève.


  • zvalief 23 décembre 2009 15:09

    je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’article, à mon avis le problème vient plutot de l’application des théories du libéralisme dans ces pays, le libéralisme vise à détruire l’état au profit de la responsabilité individuelle, dans tout les pays où on applique les théories du libéralisme, on supprime les services publiques, on supprime des postes de fonctionnaires, y compris des postes de fonctionnaires de police, en supprimant l’état on diminue les capacités de controle et forcement augmente la puissance des réseaux criminelle. pour moi, la destruction des moyens de controle étatique à beaucoup plus d’incidence que la légalisation.


  • Arcane 23 décembre 2009 15:27


    La mafia, tout comme pour la légalisation de certains stupéfiants, est contre la légalisation du plus vieux « métier » du monde. C’est juste une question de business et de pouvoir de contrôle.

    A lire cet article, la prostitution devrait restée clandestine.

    Comme en France ou les prostitué(e)s sont soumis à l’impôt sur le revenu qui, pour ce cas précis, ressemble à s’y méprendre à la taxe du proxénète.

    J’ai même entendu dire que certain(e)s prostitué(e)s avaient subi des redressements fiscaux car le contrôleur estimait que le nombre de « passes » sur l’année avait été sous-évalué !

    A lire cet article, il est donc préférable que les prostitué(e)s continuent à « travailler » dans des conditions déplorables, sans aucun suivi médical , sans rien cotiser et en étant bien souvent esclave de la mafia.

    D’ailleurs, le trafic d’êtres humains est devenu la ressource N°1 de la mafia ; après avoir dépassé le trafic de stupéfiant...

    Continuons donc à fermer les yeux smiley

     


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 19:07

      Je suis surpris Arcane de lire que vous considérez que les mafias sont contre la légalisation de la prostitution. Au Québec du moins, les groupes criminalisés sont parfaitement en faveur de la légalisation de la prostitution. Cela permettrait aux criminels de blanchir plus d’argent et de devenir ’’d’honnête’’ citoyens.


    • Arcane 24 décembre 2009 16:20


      C’est pourtant simple à comprendre.

      La prostitution clandestine génère une partie du trafic d’êtres humains ; ainsi que d’autres trafics qui lui sont reliés.

      Et tout ça sans taxe ou impôts !

      Quant aux blanchisseries de la mafia, il est des « montages » beaucoup plus efficaces qu’utiliser un bordel légal ...


    • robertopiche 25 décembre 2009 16:49

      Arcane

      Qu’est-ce qu’on fait avec les prostituées de rue qui ne passent pas les examens médicaux ?


    • Raymond Viger Raymond Viger 27 décembre 2009 14:35

      @ Roberto Piché.

      C’est là que les prostituées qui ne seront pas acceptées dans les bordels légaux, pour différentes raisons, se retrouveront à la rue encore plus isolées et devant se cacher encore plus. Elles seront encore plus vulnérables.


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 19:11

      Bonjour Bourre-Pif.

      Légaliser la prostitution peut aider un certain nombre de prostituées, mais va aussi en marginalisées tout autant. Et celle qui demeureront dans la clandestinité malgré la légalisation seront encore plus vulmérables.

      Je ne fais parti d’aucun lobbby. Qu’on légalise ou non ne m’importe guère. Dans les 2 cas, ce qui m’importe, ce sont les préalables qu’il faut prévoir, en autre, les services à fournir.


    • Raymond Viger Raymond Viger 24 décembre 2009 00:23

      @ bourre-pif.

      Vous m’accusez de faire parti d’un lobby et à ma première réponse vous abandonnez déjà ! Je m’attendais à un débat un peu plus long.


    • Raymond Viger Raymond Viger 24 décembre 2009 01:31

      @ Bourre-pif

      Pourquoi, vous pensez encore que je fais parti d’un lobby quelconque ou parce que vous pensez que légaliser la prostitution est une solution miracle et qu’il n’y a aucun effet pervers ?


    • Raymond Viger Raymond Viger 24 décembre 2009 19:53

      @ Bourre-pif.

      « C’est un peu comme si on disait que la création de la justice et de la
      police n’ont pas résolu le problème de la délinquance, vu qu’il y en a
      toujours et bien, supprimez-les pour voir »

      Vous amenez un argument très intéressant. Que ce soit les intervenants sociaux, légaux ou judiciaires, tous s’entendent pour dire que l’intervention policière c’est important mais que ça doit demeurer est un dernier recours. Pour atteindre un changement social viable, il faut bien implanter l’intervention sociale avant même de penser à tout judiciariser.


    • robertopiche 25 décembre 2009 16:48

      Bonjour Bourre-Pif.

      Comment définissez-vous l’encadrement légal nécessaire ?


  • Marc Bruxman 23 décembre 2009 16:36

    Et cet article ne parle bien sur pas des méfaits de la prostitution clandestine...

    Enfin clandestine, façon de parler, suffit de passer par n’importe quel porte de Paris ou dans certains quartiers (ou bois) pour voir à quel point ce traffic a lieu dans des conditions déplorables.

    Et bien franchement non, à Amsterdam, on a beau voir les filles en vitrine ce qui est « trash » ca parait en tout cas plus propre. Même si cela reste de la prostitution.

    Par ailleurs, effectivement c’est la mafia qui investit dans les bordels et quelque part c’est bien. Il vaut mieux qu’ils se recyclent dans le légal plutot qu’ils se retrouvent avec une masse de fric inutilisée qu’ils vont aller réinvestir dans un autre traffic (drogue, passage de sans papiers, traffics en tout genre). Et de même avec le cana, si cela devait être légalisé, c’est très bien d’encourager les dealers actuels à devenir « légal » plutôt qu’à trouver un autre moyen de faire du fric. Quitte à amnistier leurs méfaits précédents.


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 19:14

      Peut-on offrir l’amnistie à des gens qui ont tués, manipulés, extorqués... ? Pensez-vous que les criminels qui vont ouvrir des bordels légalisés vont s’empêcher de vendre drogue et armes ? Pensez-vous que le criminel qui va s’ouvrir un bordel légal va accepter d’avoir de la compétition sans faire sauter son compétiteur ?


    • Marc Bruxman 24 décembre 2009 11:08

      "Peut-on offrir l’amnistie à des gens qui ont tués, manipulés, extorqués... ? « 

      Vous êtes du coté »moral« je suis du coté »pratique« . Il faut savoir s’asseoir sur la morale pour faire des choses utiles de temps en temps... Il y a d’un coté le passé, de l’autre l’avenir. Le passé on s’en fout. Si il faut prendre une décision »immorale« pour favoriser l’avenir, il faut le faire.

      C’est d’ailleurs exactement ce qui s’est passé en Allemagne à l’après guerre et même en France ou l’on a intelligemment fermé les yeux sur des crimes de guerres passés pour faciliter la reconstruction et préparer l’avenir. La morale aurait voulu qu’on fasse l’inverse, mais l’intelligence nous a guidé.

      Souvent la morale est l’ennemie de l’intelligence. Le cas de la prohibition des bordels et de la vente de drogue en est un exemple flagrant.

       »Pensez-vous que les criminels qui vont ouvrir des bordels légalisés vont s’empêcher de vendre drogue et armes ? Pensez-vous que le criminel qui va s’ouvrir un bordel légal va accepter d’avoir de la compétition sans faire sauter son compétiteur ?"

      Et croyez vous qu’il n’y ait pas des inconvénients à une vie de maffieux ? Genre l’incertitude de ne pas finir arrété le lendemain, victime d’un réglement de compte ? Le fait de devoir se cacher sans arrêt ? Personellement je n’envie pas du tout cette vie la, mais alors pas du tout.

      Les mecs qui font ca on fait ca parce que souvent ils ne savaient rien faire d’autre et qu’entre caissier à Auchan et ca, ils ont fait ce choix. Mais si ils ont l’opportunité de gérer leur business légalement je ne suis pas sur qu’ils ne décident pas de rentrer dans le rang. Vu qu’ils auront le fric, ils aspireront surement à plus de tranquilité. Le fait que leur affaire devienne légale va leur en offrir et leur faire abandonner les conneries plus rapidement que vous ne le pensez.


    • Raymond Viger Raymond Viger 24 décembre 2009 17:52

      @ Marc Bruxman.

      D’un côté on veut améliorer les conditions de vie des prostituées. De l’autre vous proposez que les criminels qui les contrôlent et les abusent deviennent leurs employeurs légaux. En leur offrant cette opportunité de devenir des « hommes d’affaires » légaux, ne leur donnez-vous pas l’opportunité d’augmenter leur contrôle et leurs abus ?


    • robertopiche 25 décembre 2009 16:45

      Marc Bruxman.

      Est-ce qu’on amnistie les criminels qui ont violés pour qu’ils puissent opérer des bordels légaux ?


  • Reinette Reinette 23 décembre 2009 17:10


    Les lobbyistes de la prostitution bénéficient de beaucoup d’argent, de la complicité de politiciens, et du témoignage de femmes qui prétendent se prostituer par choix.

    Les médias, les gouvernements, les universitaires donnent de l’importance aux prostituées « par choix » car elles disent ce que les misogynes veulent entendre... et la place qui leur est accordée dans les médias est disproportionnée, par rapport au nombre de femmes qu’elles représentent :

    entre 90 et 98% des prostituées voudraient quitter la prostitution. En Allemagne, lors du 1er bilan de la légalisation de la prostitution, on a constaté que 99% des femmes prostituées ne veulent pas s’identifier comme tel. Mais ce n’est pas leur parole qui est diffusée, répandue, déterminante...


    La prostitution est une façon de refuser l’égalité entre la femme et l’homme !


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 19:17

      Vous avez parfaitement raison dans les chiffes que vous présentez. Ce sont toujours les mêmes quelques prostituées qui font des entrevues dans les médias avec toujours les mêmes arguments. La très grande majorité des prostituées ne se sentent par représenté par ces quelques prostituées. Il est triste de voir tant de journalistes et de médias se laisser endormir par quelques discours trop facile à lancer.


    • anty 23 décembre 2009 21:01

      Grenouille

      Je te signale qu’il ya aussi des hommes qui se prostituent par choix

      et il ya des lesbiennes qui se prostituent à d’autres lesbiennes

      Ce genre de prostitution tu oublies par choix ?


  • Monica Monica 23 décembre 2009 17:10

    Merci de cet article intéressant.

    Certaines critiques m’échappent. L’auteur ne justifie ni ne condamne la prostitution , il ne réclame pas le retour à la clandestinité. Il l montre que, dans certains pays,  la légalisation n’a pas atteint les objectifs qu’elle semblait promettre.

    La prostitution est un système terrible, car elle inscrit la sexualité dans un rapport marchand. Cela dit, ce n’est pas demain qu’elle disparaîtra car la demande crée l’offre.

    Il faut donc trouver des moyens pour que les personnes se prostituant puissent le faire sans encourir de risques aussi divers que variés, et sans être exploitées par d’autres personnes. 

    Le proxénétisme est la pire face de la prostitution, et c’est lui qui devrait être le premier l’objet d’attaques.


    • Reinette Reinette 23 décembre 2009 18:22



      prostitution = achats et ventes d’êtres humains

      Qui a intérêt à nous faire croire qu’il est naturel ou nécessaire pour la stabilité sociale de traiter un autre être humain comme une simple marchandise ? 

      Ah ! oui !!! l’incontrôlable instinct sexuel masculin, la testostérone, pour justifier la prostitution et la pornographie comme exutoire.


      Ici, des hommes veulent réduirent les femmes à de simples objets de plaisir et de profit...

      Ailleurs, les intégristes forcent les femmes à dissimuler sous le tchador leur corps et jusqu’au moindre cheveu sinon les hommes pourraient avoir envie de leur sauter dessus. 


      Seraient-ils donc incapables de contrôler leurs instincts, nos Z’hommes ?


       


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 19:20

      Bonjour Monica.

      Il est vrai que je ne présente aucune position morale, légale ou éthique. Je dirais que mon opinion sur ce point n’est même pas importante. Je suis en faveur du soutien aux personnes dans le besoin. Dans un objectif de réduction des méfaits. Mon regard se porte vers l’être humain blessé et ma question est de savoir comment je peux aider aujourd’hui cette personne à avoir un peu moins mal.


    • anty 23 décembre 2009 21:03

      Et toi grenouille tu la porte comment ta burqa d’intégriste ?


  • Philou017 Philou017 23 décembre 2009 17:28

    Cet article me parait insuffisant, mal argumenté et manquant de sources.

    Je reprend les arguments : « Ce sont les groupes criminalisés qui bénéficient de cette nouvelle réglementation. Au lieu d’enrichir les groupes criminalisés, ramener des taxes et des impôts aux gouvernements pour investir dans la prévention et le soutien aux femmes. »

    Je ne vois pas ce que ca change. Dans toute l’Europe, les mafias qui se livrent à la traite des blanches prospèrent, légalisation ou pas.

    Malgré les revenus générés, en Australie, les institutions en place n’ont ni les moyens, ni le personnel suffisant pour enquêter sur les maisons closes, faire le nettoyage de la corruption installée et poursuivre les directeurs illégaux. L’augmentation des revenus de l’état ne compense pas l’augmentation des dépenses pour les corps policiers et les institutions qui doivent contrôler la prostitution. Ceci laisse libre cours à toutes sortes d’abus dont les groupes criminalisés s’amusent à profiter.

    Ridicule. Il y avait plus d’argent avant pour gérer les problèmes de la prostitution peut-être ?
    Zéro argument.

    Certaines études réalisées auprès de victimes d’exploitation sexuelle commerciale démontrent que les établissements de prostitution, qu’ils soient légaux ou non, se préoccupent des clients et non de protéger les femmes. De plus, malgré la légalisation de la prostitution en Australie, la prostitution enfantine a augmenté de façon dramatique.

    Qu’est-ce que ca a à voir avec la légalisation de la prostitution adulte ? Aucune démonstration, aucun argument, aucune évidence, rien.

    Dans les maisons closes contrôlées, une politique pour l’usage du préservatif est en place. Malgré tout, selon une étude, 47% des clients demandent des rapports sexuels sans préservatif. Les trois quarts de ces clients proposent même de payer plus cher un rapport sans préservatif et presque la moitié des prostituées ont été agressées si elles insistaient pour que l’homme utilise un préservatif. C’est donc dire, que malgré la légalisation de la prostitution, les femmes demeurent impuissantes et vulnérables face aux 15% d’hommes violents.
    La légalisation n’a rien changé sur ce plan. Et alors ?

     Les promoteurs de la commercialisation de la femme ne les protègent en rien. Avec la légalisation de la prostitution, il y a une augmentation du nombre de relations non protégées.

    Source ? ?
    L’auteur ne cherche qu’à désigner des coupables de « la commercialisation de la femme ». Parce qu’avant que ce soit (officiellement) légal, c’était quoi la prostitution ? Un échange d’amabilités ?

    Plusieurs femmes refusent le contrôle et l’exploitation par ces nouveaux « hommes d’affaires ». Elles se retrouvent à la rue.
    Parce qu’avant elles y étaient pas ?

    De plus, en augmentant le nombre de bordels et de prostituées dans les pays où il y a eu légalisation, lorsque celles-ci ne répondent plus aux normes de leurs employeurs, elles n’ont pas d’autres choix que de se retrouver à la rue pour survivre. Elles deviennent vite en compétition avec de la viande fraîche plus facilement disponible par l’immigration, ce qui les amène de plus en plus tôt à la rue.
    Oui. Quelle est la différence avec la légalisation ?

    Article nullissime qui reflète la position personnelle de l’auteur, qui semble hostile à la légalisation pour des raisons de morale, qu’il évite bien sur d’évoquer avec la plus grande hypocrisie et des arguments sans fondement.

    Personnellement, je suis pour la légalisation de la prostitution. Il n’y a aucune raison de ne pas le faire, vu que ce métier existe depuis des lustres. Cette légalisation ne peut que faciliter la vie des prostituées.
    Quand aux problèmes qui peuvent se poser, anciens ou nouveaux, je ne vois pas en quoi la légalisation change quelque chose.

    Si les prostituées sont considérées comme des travailleuses légales, elles auront plus de facilité pour se défendre contre les exploitations ou les mauvais traitements, quel qu’ils soient.

    C’est une évidence contre laquelle l’auteur n’a pas avancé l’ombre d’un argument solide, désolé de le dire.


    • Raymond Viger Raymond Viger 23 décembre 2009 21:25

      Philou 017

      Vous ne voyez pas ce que ça change que les criminels prennent avantage de la légalisation de la prostitution ? Vous dites que dans toute l’Europe, les mafias qui se livrent à la traite des femmes prospèrent, légalisation ou non. Est-ce une raison pour en faciliter la tâche aux criminels en légalisant ?

      Vous ne comprenez pas pourquoi il y a moins d’argent disponible pour intervenir en légalisant la prostitution ? Tout simplement parce que la prostitution clandestine augmente et que, justement, il n’y a pas plus d’argent pour intervenir.

      Vous ne comprenez pas qu’un des arguments de ceux qui veulent légaliser la prostitution est de prétendre que l’usage du préservatif va augmenter et que le nombre de viols va diminuer et que, dans la réalité, la légalisation de la prostitution n’a rien changé, malgré les promesses faites.

      Vous ne comprenez pas que faire de la prostitution clandestine quand le prostitution est légalie isole encore plus la prostituée qui a encore moins de recours.

      Vous ne comprenez pas qu’en légalisant la prostitution, les femmes se retrouvent à la rue plus jeune et plus rapidement, remplacé par des femmes plus ’’vendable’’.

      Vous affirmez que je suis hostile à la légalisation de la prostitution pour des raisons morales. Je n’ai nullement présenté ma position personnelle dans ce texte. Vous êtes en pleine extrapolation. Parce que je ne suis ni pour, ni contre la légalisation de la prostitution. Ce que je dis c’est que si nous voulons ou décidons de légaliser, il y a des préalables à réfléchir avant et que ce n’est pas un simple changement dans la règlementation qui va pouvoir régler les problèmes. Au contraire, si on se limite qu’à un changement de oi, certains problèmes vont augmenter.


    • Philou017 Philou017 24 décembre 2009 09:42

      "Vous ne voyez pas ce que ça change que les criminels prennent avantage de la légalisation de la prostitution ? Vous dites que dans toute l’Europe, les mafias qui se livrent à la traite des femmes prospèrent, légalisation ou non. Est-ce une raison pour en faciliter la tâche aux criminels en légalisant ?« 

      Rien ne dit qu’on facilite la tache des criminels (les souteneurs) en légalisant. Légaliser, c’est mieux permettre aux prostituées de »pratiquer« en étant indépendantes. Je ne vois pas comment on peut penser le contraire.
      En France, la prostitution n’est pas interdite, mais le racolage est sanctionné. Ce qui n’empêche pas les réseaux mafieux de prospérer.

       »Vous ne comprenez pas pourquoi il y a moins d’argent disponible pour intervenir en légalisant la prostitution ? Tout simplement parce que la prostitution clandestine augmente et que, justement, il n’y a pas plus d’argent pour intervenir.« 

      Votre argument est incompréhensible.

       »Vous ne comprenez pas qu’un des arguments de ceux qui veulent légaliser la prostitution est de prétendre que l’usage du préservatif va augmenter et que le nombre de viols va diminuer et que, dans la réalité, la légalisation de la prostitution n’a rien changé, malgré les promesses faites.« 
      Si ca ne change rien, pourquoi vous élevez contre la légalisation ?

       »Vous ne comprenez pas que faire de la prostitution clandestine quand le prostitution est légalie isole encore plus la prostituée qui a encore moins de recours.« 

      Non, je ne comprend pas. Pourquoi y aurait-il de la prostitution clandestine si elle devient légale ?

       »Vous ne comprenez pas qu’en légalisant la prostitution, les femmes se retrouvent à la rue plus jeune et plus rapidement, remplacé par des femmes plus ’’vendable’’.« 
      Au contraire, il me semble que la légalisation permettrait de mieux contrôler la prostitution des mineures.

       »Vous affirmez que je suis hostile à la légalisation de la prostitution pour des raisons morales. Je n’ai nullement présenté ma position personnelle dans ce texte. Vous êtes en pleine extrapolation.« 
      Cela me parait la seule explication à votre engagement, puisque je ne vois aucun argument solide dans votre présentation.

       » Parce que je ne suis ni pour, ni contre la légalisation de la prostitution. Ce que je dis c’est que si nous voulons ou décidons de légaliser, il y a des préalables à réfléchir avant et que ce n’est pas un simple changement dans la règlementation qui va pouvoir régler les problèmes. Au contraire, si on se limite qu’à un changement de oi, certains problèmes vont augmenter.« 
      Quels problèmes ? Certains problèmes vont peut-être apparaitre, d’autres disparaitre.
      Sur le fond je ne vois pas ce que cela change.

      D’une manière générale, je dirais que de toute façon la prostitution existe partout, légalisation ou non. La non-légalisation me parait une position justifiée uniquement par une attitude de posture morale assez »Tartuffienne".
      Encore une fois, la légalisation ne reglera pas tous les problèmes, mais elle donnera aux prostituées les moyens de mieux s’assumer et de plus s’affranchir de réseaux mafieux.

      Ici, en France, la prostitution me parait principalement concerner des femmes étrangeres, bien souvent contrôlées par des réseaux mafieux, voire de traite des femmes.
      Cela résulte d’une non-volonté de l’état de combattre le phénomène, la police ayant très peu de moyens pour lutter contre cela, ce n’est à l’évidence pas une priorité.

      Ce laisser-faire est un des grands scandales de notre société, car ces réseaux prospèrent avec l’accord tacite de l’état Français.
      La mesure de l’interdiction du racolage prise il y a quelques années, est une mesure à visée morale, qui vise à plaire à un électorat, et à virer facilement les prostituées de quartiers où elles ne sont pas tolérées par la population.

      Tous les témoignages de prostituées que j’ai pu lire vont dans le même sens. Cette demi-interdiction sur le racolage ne fait que leur pourrir la vie et facilitent la dépendance de prostituées étrangeres aux réseaux mafieux.


    • Raymond Viger Raymond Viger 24 décembre 2009 18:33

      @ Philou017

      Je suis d’accord avec vous quand vous dites que la légalisation ne règlera pas tous les problèmes. Je suis aussi d’accord que cela peut donner à certaines prostituées les moyens de mieux s’assumer et de s’affranchir de réseaux criminels. Ce que j’avance cependant, c’est que pour certaines prostituées plus vulnérables, la légalisation va leur faire un grand tort et que nous devons prévoir plus de services pour soutenir les prostituées plus vulnérables. 

      Contrairement à ce que vous pensez de ma position, je ne m’élève pas contre la légalisation. Ma position est de dire que si nous voulons légaliser la prostitution, il faut s’en donner les moyens et cela passe par des investissements majeurs de l’État ainsi qu’un engagement important de sa part. Je doute cependant de la volonté de l’État à investir et je doute de la capacité de l’État à s’engager.

      Les gens qui veulent légaliser la prostitution, tout comme ceux qui veulent abolir la prostitution présentent trop souvent des arguments qui ne se vérifient pas dans la réalité. Ces argumentations faussent les revendications à faire à l’État.

      J’espère que les 2 extrêmes, ceux qui veulent la légalisation de la prostitution ainsi que ceux qui veulent l’abolir, puissent trouver un point commun de revendication vis-à-vis l’État : revendiquer plus de services et de soutien aux prostituées vulnérables. Si nous ne pouvons pas franchir cette première étape, nous ne pouvons même pas envisager d’aller plus loin dans la légalisation de la prostitution.


    • robertopiche 25 décembre 2009 16:43

      Philou017

      Pourriez-vous nous donner des liens des messages de prostituées dont vous parlez. J’aimerais bien pouvoir les lire.

      Merci.


  • Diogene 23 décembre 2009 20:56

    Un préalable, le reportage de JP Lepers pour latelelibre :

    http://www.dailymotion.com/video/xa6woe_la-lecon-damour-de-sonia-la-pute-de_webcam

    a part ça qui est une bonne manière de découvrir la problematique, l’article est sans intéret.


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