vendredi 6 février 2009 - par Marsupilami

Eloge du couteau suisse, du sauciflard à la clé USB en passant par l’OMC

Le 28 janvier dernier s’est produit un fait exceptionnel : dans une cour de récréation de l’école Claude-Nougaro de Toulouse (où il est vrai “même les mémés aiment la castagne”), un gamin de 11 ans a poignardé l’un de ses camarades avec un… couteau suisse ! Il est en effet rarissime que cet instrument utile, sympathique et en principe inoffensif fasse la Une des faits-divers sanglants. Quelques jours auparavant, on apprenait que ce même couteau suisse se transformait en produit high-tech pour geeks, et que, quelques mois plus tôt sa fabrication avait failli être délocalisée en Chine. La coïncidence de ces trois événements majeurs méritait qu’on se penche sur l’histoire et l’étrange destin de cette star de la coutellerie. tout-à-fait d’actualité.

Lame chevillée au corps… d’armée

Le couteau suisse n’existe pas depuis toute éternité, mais il n’est quand même pas de toute première jeunesse, puisqu’il est né en 1884 (à peu près en même temps que l’Opinel !), et il n’est pas non plus l’ancêtre du couteau pliable de poche (c’est le Laguiole, pliable depuis 1840). Il n’est pourtant pas comparable à l’Opinel et au Laguiole, puisque dès sa naissance il était voué à la multi-fonctionnalité : lame, tournevis, ouvre-bouteille et poinçon en un seul instrument. Cette caractéristique qui fait son immédiate originalité est-elle due au fait que 1891, date à laquelle l’armée suisse se dote de ce couteau, a aussi vu la création de l’automobile à essence, du périscope pour les sous-marins, du fer à repasser électrique et du ventilateur ? Possible, mais on n’a jamais vu, ni à l’époque ni plus tard, un couteau suisse équipé de tels ustensiles plutôt difficiles à glisser dans une poche !

Au tout début, le couteau suisse doit son succès militaire à sa lame en acier inoxydable, alors que son manche est encore en bois : curieux assemblage entre haute technologie et basique ruralité, qui rapidement évoluera puisqu’à présent les lames des couteaux suisses sont composées d’un alliage d’acier inoxydable au chrome et au molybdène et que les manches sont désormais en aluminium pour les militaires, et en plastique rouge (et plus récemment vert pour cause de vague écolo) pour les civils, la croix blanche suisse sur fond rouge ornant indifféremment les modèles civils ou militaires.

Depuis ses débuts helvétiques militarisés (qui ont largement essaimé, puisque plus les armées d’au moins 130 pays utilisent aujourd’hui cet instrument) jusqu’à ses développements les plus récents, spatiaux et high-tech (nous les évoquerons plus tard), le couteau suisse s’est civilisé et démocratisé et est devenu l’un des outils préférés des randonneurs, campeurs, bricoleurs, et même une star de la sémantique et d’une série TV. On y reviendra aussi. Mais pour ne pas être trop chiant et pour créer un intermède-interlude, il faut aussi évoquer la dimension poétique, gastronomique et quasi-chamanique du très sympathique couteau suisse.

Le vague-à-lame, complice tranchant des voyageurs

Jusqu’à présent, ce texte se proposait d’évoquer objectivement l’existence d’un ustensile. Mais là je verse carrément dans la subjectivité de mon attachement à cet objet : oui, j’aime le couteau suisse, ce fidèle compagnon du voyageur. Donc je dis “je” avec lui. Parce que lui et moi faisons partie d’un tout dont nous sommes indissociables.

Mon couteau suisse m’a accompagné dans tous mes voyages, sur les chemins de grande randonnée de France ou d’ailleurs, des forêts du Morvan à celles de l’Himalaya. Il était rouge, vu que je ne suis pas un militaire suisse. Il m’a fait trancher, grâce à sa grande lame, des lamelles de saucisson ou des parts de pain et de fromage lors de casse-croûtes le long des sentiers ; il m’a fait, grâce à son tire-bouchon, ouvrir de bonnes bouteilles de vin ou grâce à un autre de ses outils, de faire sauter les capsules de canettes de bière même dans des endroits du monde les plus improbables, il m’a permis grâce à son poinçon de réparer des sandales ou des ceintures là où ça ne paraissait pas possible, de me curer les dents, de couper des sparadraps avec ses ciseaux ou d’extirper des épines d’un peu partout.

Mon couteau suisse m’a même permis, après que j’aie reconnu sa silhouette et sa dureté mâtinée de souplesse, de tailler, grâce à sa scie efficace, ma canne de randonneur à nulle autre pareille, obscure branche que j’ai découverte dans un grand flash tellurique au détour d’un chemin et au sein d’un bosquet un beau jour chamanique, et qui m’accompagne depuis dans toutes mes randonnées.

Et puis un jour, un cambrioleur m’a privé à tout jamais de ce couteau suisse qui m’avait suivi partout depuis une trentaine d’années. Je ne lui en veux pas vu que je ne suis pas fétichiste, mais quand même, je regrette ce vieux compagnon capable, non pas de tout, mais de pas mal de choses. D’ailleurs mon couteau suisse a contribué à réparer les pannes mécaniques de la plupart de mes objets domestiques avant qu’ils ne deviennent irréparables pour cause d’électronicité abusive.

La NASA, le proverbe, le livre, MacGyver et la clé USB

On le voit, ce génial instrument n’est pas avare de fonctionalités tous azimuts. Même la NASA s’en est aperçu, puisque depuis 1992 le couteau suisse (un modèle spécial, non commercialisé qui n’existe pas dans le commerce et est décoré d’une gravure de la navette spatiale Columbia) fait partie du kit de survie des astronautes !

Non seulement le couteau suisse s’est envolé dans le cosmos, mais il a aussi acquis un autre type d’universalité en devenant une expression métaphorique du langage commun, la phrase “C’est un véritable couteau suisse”, exprimant l’aspect multifonctionnel, ingénieux et pratique d’une chose, d’une idée ou d’un être étant valable dans pratiquement tous les domaines, même les plus éloignés de la coutellerie !

Le couteau suisse est aussi le titre d’un roman “accomplissant là, sous vos yeux incrédules, ce qu’il faut bien appeler une révolution. Et néolithique”. Et c’est en aussi l’indispensable outil de MacGyver, héros de la série TV éponyme, bien entendu. Il n’est pas impossible que ce soit lui qui ait inspiré les ingénieurs qui ont créé le couteau suisse le plus multifonctionnel : avec plus de 100 fonctions, il devient un objet-culte parfaitement inutilisable et tout sauf pratique. Un gadget, quoi, rien à voir avec le couteau suisse rose pour fashionistas, qui sert quand même pour la manucure !

A propos de gadget rouge à croix blanche, notons enfin la naissance du premier couteau suisse high-tech du XXIe siècle : le Presentation Pro, “un modèle qui, en plus des quelques accessoires traditionnels (couteau, lime à ongle, ciseau et tournevis), est pourvu d’une clé USB rétractable et de quelques fonctionnalités bien pratiques pour tout commercial nomade. Les données bénéficient d’une encryption matérielle 256-bit (AES et DES) et d’un lecteur d’empreinte digitale. Et ce n’est pas tout : on retrouve également une connectivité Bluetooth d’une portée de 100 mètres, deux boutons pour gérer des présentations à distance, un pointeur laser ainsi qu’une série d’applications pour par exemple, archiver les données”.

Evidemment, un machin pareil ne sert à rien en randonnée. Essayez donc de scier une branche ou de réparer une sandale avec une connexion Bluetooth ou un pointeur laser ! En passant, à propos de voyage, le fabricant de ce gadget a prévu de commercialiser une version “dépourvue d’accessoires contondants” à l’usage de ceux qui prennent l’avion, à cause des attentats contre les Twintowers de New-York le 11 septembre 2001 !

Reopen the swiss knife !

Eh oui, le 09/11 a aussi été un véritable attentat contre le couteau suisse, victime collatérale innocente du terrorisme international. En effet, suite à ces événements, les objets pointus et coupants ont été interdits dans les poches et les sacs à mains des voyageurs. Du coup, les deux principaux fabricants de couteaux suisse, Victorinox et Wenger, ont vu leurs ventes chuter de 15 à 20 % et ont même dû fusionner en 2005 pour faire face à cette crise et résister sur les marchés internationaux, ce qui a donné lieu à une vague de licenciements. A cause du 09/11, le couteau suisse a accédé au rang d’arme de destruction massive, ce que n’avaient certainement pas prévu ses inventeurs !

Et comme si ça ne suffisait pas, aux méfaits du terrorisme se sont ajoutés ceux de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), lorsque l’armée suisse a brutalement annoncé qu’elle voulait remplacer son couteau actuel, qui date de 1961, par un instrument plus moderne et plus sûr, muni d’un tournevis cruciforme et d’une scie et dont le design serait modifié.

Le couteau suisse délocalisé en Chine ?

L’OMC a en effet obligé l’armée suisse à lancer un appel d’offres international pour lancer la production d’une première série de 65 000 exemplaires du nouveau couteau, qui troquerait sa couleur grise pour le vert très tendance au passage. Les fournisseurs traditionnels n’ont même pas été prévenus de cet attentat mondialiste contre cette traditionnelle entreprise helvétique.

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe en Suisse et provoqué la fureur de l’ex-colonel et candidat à la Chambre des Cantons Alois Kessler, natif d’un village où on fabrique les couteaux. “Imaginez”, a-t-il déclaré, outré, “un soldat suisse tenant son couteau, avec sur la tranche du haut, une croix suisse, et sur celle du bas, un petit made in China...”. L’horreur, quand on connaît la déplorable qualité des produits usinés en Chine (le couteau suisse sinisé pourrait alors rapidement ressembler à ça) ! Il a lancé une pétition exigeant que la production reste en Suisse, pétition qui a rapidement récolté plus de 7000 signatures.

Il y aurait déjà quatre usines chinoises qui fabriquent des copies de couteaux suisses d’une piètre qualité ! Fataliste, le porte-parole du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a décidé de se soumettre aux diktats de l’OMC et a annoncé, la tête basse, que “Le couteau sera produit en Chine”. Ce qui a immédiatement provoqué une vrai bronca chez les élus des cantons où sont fabriqués les couteaux. Plusieurs maires ont déclaré unilatéralement leurs communes “zone hors OMC”, s’estimant dispensés de “respecter des directives absurdes qui n’étaient guère valables pour les petites communes et les petites villes”. Il faut savoir que ce mouvement de révolte contre la mondialisation aveugle n’est pas isolé : 70 autres communes ou villes suisses se sont déjà proclamées “zone hors OMC”, et c’est même un phénomène mondial puisqu’on compte plus de 1000 communes et villes du monde entier qui ont fait de même.

Selon les sondages, 92 % des personnes interrogées se sont prononcées pour le maintien de la fabrication du couteau suisse dans le pays. Du coup le DDPS a fait marche arrière, avouant piteusement qu’il “semble qu’un appel d’offres ne soit pas absolument nécessaire. On va examiner la situation juridique dès que l’on sera en possession des spécifications techniques. La décision sera prise prochainement”.

Le couteau suisse n’est plus un outil, mais une arme !

Comment contourner les règles draconiennes de l’OMC ? Alois Kessler a trouvé la solution : la directive de l’OMC concerne les outils, et non les armes. Il suffirait donc de décider que le couteau suisse est une arme blanche, et non un outil, ce qui est tout à fait possible juridiquement. Un vrai “couteau suisse”, ce Kessler : ingénieux et pratique !

Ce combat à… couteaux tirés entre l’OMC et la Confédération Helvétique tournera à l’avantage de cette dernière : la fabrication du couteau de l’armée helvétique ne sera pas délocalisée en Chine : “Le nouveau couteau de soldat de l’armée suisse sera fabriqué par Victorinox”, a officiellement annoncé armasuisse, le service du ministère de la défense chargé des acquisitions de matériel. Ouf !

D’un point de vue plus général, comme le note W. Wüthrich, “le conflit à propos du couteau suisse (…) montre à quel point les directives de l’OMC sont inadéquates et irréalistes. 152 pays de cultures variées et aux stades de développement très divers sont membres de cette organisation. On pourrait sans doute évoquer des milliers d’autres exemples provenant de nombreux pays. Les négociations du cycle de Doha qui durent depuis 2001 et n’aboutissent pas en raison de différences insurmontables montrent également que l’OMS ne peut pas fonctionner ainsi. Il y a du sable dans les rouages. Qu’est-ce qui va se passer ?”.

Epilogue : le couteau suisse, arme anti-OMC ?

Un couteau suisse, ça sert vraiment à tout. La preuve : de la canne de randonnée aux méfaits de la mondialisation, des bricolages de MacGyver aux rondelles de saucisson, des attentats du 09/11 à la navette Columbia, ce sacré instrument nous aura permis d’aborder plein de sujets passionnants.

Mais si vous désirez acheter un couteau suisse non-militaire, pensez quand même à regarder où il est fabriqué : ce sera un peu plus difficile de le faire passer pour une arme. Quoique… vu ce qui s’est passé dans cette cours de récréation toulousaine… ça pourrait faire jurisprudence anti-OMC, non ?



107 réactions


  • Nathan Nathan 6 février 2009 10:31

    Excellent article. Vraiment.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 7 février 2009 09:36

      Marsu

      Bien en retard, je me joins aux commentaires positifs pour vous communiquer toute mon appréciation. 92 % des personnes interrogées se sont prononcées pour le maintien de la fabrication du couteau suisse dans le pays.

      Tout est là. Il me semble.

      Pierre R.



    • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 09:46

       @ Pierre

      "Après Vancouver qui s’est déclarée dès 2000, de nombreuses municipalités dont Québec se sont déclarées zone hors-AGCS suite à une délibération de leur Conseil de ville". Source ici. Et pour acheter des couteaus suisses au Canada, c’est ici. La réaction des citoyens et élus suisses a été exemplaire dans cette affaire. Comme quoi, avec de la volonté politique, on peut empêcher les pirateries de l’AGCS !
       


  • LaEr LaEr 6 février 2009 10:51

    Pas mal du tout cette éloge.
    En effet, mon victorinox swisschamp n’est jamais bien loin, c’est mon outil préféré.

    Par contre, une petite erreur ; le lagiole n’est pas le premier pliant, loin de là. Il me semble même que l’on a trouvé des pliants avec virole (comme l’opinel) de la Rome antique.

    Le couteau a toujours été l’outil de base de l’homme (avant même d’être une arme).
    Malheureusement, avec la dérive sécuritaire de nos pays occidentaux, cela devient de plus en plus difficile de se ballader avec un couteau en poche... 




    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 10:58

       @ Laer

      Effectivement, petite erreur sur le Laguiole. Je voulais dire que c’était le premier couteau pliable de poche fabriqué industriellement. Merci de ce rappel !

      Mon couteau suisse est juste à côté de mon Mac, je viens de m’en servir pour ouvrir du courrier et la pochette du dernier (et très bon) CD d’Emily Loizeau. Ça sert à tout !


    • Lapa Lapa 6 février 2009 20:48

      vous avez un mac. vous me plaisez de plus en plus smiley (en tout bien tout honneur).
      sympa et instructif l’article en tout cas.


  • Nathan Nathan 6 février 2009 10:54

    Je viens de lire. Finalement c’est pas mal . Pas mal.

    J’aime.


  • alberto alberto 6 février 2009 11:09

    Marsu : bravo, une fois de plus et que St. Eustache soit avec toi !

    Bien à toi.


  • LE CHAT LE CHAT 6 février 2009 11:12

    moi j’ai un laguiole en permanence ! meilleur pour couper le saussiflard smiley


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 11:18

       @ Le Chat

      Un Laguiole ça vaut pas un couteau suisse, mais c’est toujours mieux qu’un couteau sans manche auquel il manque la lame !


    • LE CHAT LE CHAT 6 février 2009 11:22

      Dans la France actuellle , il n’y a qu’un seule vrai couteau , le Sarko , tous les autres n’ont le droit que d’être des seconds couteaux ! smiley


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 11:26

       @ Le Chat

      Il y a encore pire que les deuxièmes couteaux : les troisièmes !


    • alberto alberto 6 février 2009 11:41

      Marsu sans oublier les derniers !


    • Castor 6 février 2009 11:54

      Un article salutaire dans la Une d’aujourd’hui.

      Entre les sempiternelles critiques de Sarko et les sempiternelles portes publicitaires défoncées par Villach, c’est bon de retrouver le "goût des choses vraies".

      Merci !


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 12:00

       @ Castor

      Faut dire que j’ai pas la télé, donc j’ai pas pu voir de Sarko à découper avec mon couteau suisse ! Mais c’est vrai que l’Agoravox d’aujourd’hui est en pleine overdose de sarkozysme !


    • Parpaillot Parpaillot 6 février 2009 13:29

      @ Matou :

      " Dans la France actuellle , il n’y a qu’un seule vrai couteau , le Sarko , tous les autres n’ont le droit que d’être des seconds couteaux ! "

      C’est vrai que c’est le plus tranchant ... !  smiley


    • appoline appoline 6 février 2009 17:12

      @ L’auteur,
      Merci pour cet article. Qui n’a pas eu son couteau suisse dans sa jeunesse. Impeccable pour faire les cabanes dans les bois (quelques entailles aussi).
      A Chacha,
      Moi, aussi j’ai mon Laguiole, mais je ne suis pas très saussiflard, alors je m’entraîne sur le chihuahua.


    • srobyl srobyl 6 février 2009 17:29

      Super le laguiole. C’est le roi du sauciflard. J’en ai un aussi. Il évoque tellement la tranche de rosette que rien qu’à sa vue j’ai le cholstérol qui grimpe !
      Son seul point faible, c’est son manque de respect pour les poches : trop anguleux ...


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 17:41

       @ Appoline

      Mais le couteau suisse n’est pas un truc de djeunn’s ! J’approche la soixantaine et ce sublime instrument ne m’a jamais quitté !

      @ Srobyl

      Eh oui, le Laguiole c’est pas top pour les poches. Mais faut reconnaître que cette marque a fait des progrès : il existe des Laguiole à tire-bouchon. Rien à voir quand même avec le couteau suisse !



  • Nathan Nathan 6 février 2009 11:38

    On dirait du Morice nan ?


    • Castor 6 février 2009 11:55

      Ben non, j’ai compris toutes les phrases et j’ai pas remarqué de faute d’orthographe.

       smiley


  • Yohan Yohan 6 février 2009 12:38

    Bon sujet
    Cette histoire de couteau est révélatrice des phobies de la société. Bientôt, on nous dira qu’il faut interdire les pistolets à eau. Les américains feraient bien de faire profil bas vu leur législation sur des armes autrement plus dangereuses.


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 12:48

       @ Yohan

      C’est vrai qu’on n’imaginerait pas Bowling for Columbine avec des couteaux suisses !

      Et puis en plus selon cette source, "Les Américains l’apprécient particulièrement (…) Depuis Lyndon B. Johnson, les présidents des Etats-Unis en offrent à leurs hôtes à la Maison-Blanche. La visite de George Bush père et de sa femme Barbara chez Victorinox en 1997 fut un événement particulier. Ils ont pu tous les deux monter un couteau conformément à leurs voeux. On dit que Barbara Bush a réussi l’opération toute seule".
       


  • maxim maxim 6 février 2009 12:54

    ah qu’il’est agréable de lire quelque chose de sympa ,bien écrit ,reposant et instructif ,fignolé et complet comme l’objet qu’il décrit !

    j’ai confié mon couteau Suisse ,un beau tout neuf dans son emballage ( trouvé à Roissy Charles de gaulle )à je ne sais plus qui ,sans espoir de le revoir !


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 13:01

       @ maxim

      C’était pas dur de faire un article original sur Agoravox aujourd’hui : il suffisait de ne pas mettre des bouts de Sarko dedans !

      Désolé pour ton couteau suisse... Quand mon cambrioleur m’a piqué le mien, il a aussi barboté un manteau et pas mal de pognon, mais ce qui m’a le plus fait chier, c’est qu’il m’ait piqué ce couteau avec lequel j’avais vécu tant d’aventures et bricolé tant de trucs ! J’espère qu’il en prend soin !


    • Gasty Gasty 6 février 2009 13:45

      Bonjour Marsu

      Bel article. J’avais souvenir que tu avais perdu un couteau auquel tu tenais. J’en ai un de mon père, ce n’est pas un suisse mais plus certainement de fabrication local puisqu’on voit sur une face un breton tenant un bignou et de l’autre une femmes avec une quenouille. Une lame , un poinçon , un tire bouchon. La lame est usé par les affutages sucessifs. J’ai toujours été facisné par ce couteau qui semble avoir traversé pas seulement la guerre 39 45 mais toutes les périphéties d’une vie.


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 13:55

       @ Gasty

      C’est vrai que les couteaux multifonctions sont des objets assez charmés de mémoire (pas USB, hein !) et d’histoire vue l’immense variété de circonstances dans lesquelles ils ont servi et vu qu’en général on les garde très longtemps.

      A part ça y a des couteaux bigouden ici


  • Yohan Yohan 6 février 2009 13:02

    J’ai toujours mon Laguiole oublié au fond de ma sacoche, l’habitude..., même si je m’en sers peu en ville. L’autre jour je suis passé à la préfecture de police, qui l’a logé au détecteur. Bon au final, ils n’ont pas tiqué et je l’ai récupéré en sortant. Respect de la maréchaussée pour le Laguiole, donc... 


  • dom y loulou dom 6 février 2009 13:18

    un billet rafraichissant. Merci marsu.

    david contre goliath

    versus

    couteau suisse multifonctionel contre bombe atomique unilatérale ? 

    ... sûr qu le premier est plus utile.



    le rouleau compresseur médiatique n’ayant pas entièrement aplati ni détruit l’objet...  smiley






  • Marie Pierre 6 février 2009 13:19

    Humour et nostalgie dans cet article, bravo. Moi qui pensait que le couteau suisse était devenu vert !

    Et quelques paroles d’une chanson de Michel Buhler, citoyen helvète, sur la Mondialisation  :

    La mondialisation la globalisation

    V’là qu’on n’entend plus qu’ ça jusque dans not’ village

    Ça d’vait faire débarquer l’ bonheur dans nos maisons

    Après juste quelques sursauts quelques réglages

     

    Eh ben on n’ voit rien v’nir, ’vec Marcel et Roger

    L’un qu’était cadre et l’autre p’tit paysan moyen

    Qu’on a restructurés, fusionnés, r’déployés

    Et qui se r’trouvent égaux maint’nant qu’ils sont plus rien

     

     


    • Marie Pierre 6 février 2009 13:20

      Ah ! bien la mise en forme ! Désolée, que se passe t-ii ?


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 13:26

       @ Marie Pierre

      Content de te relire sur Agotavox, ça fait un bail !

      Merci pour la chanson de Buhler. Tu es la première à réagir à la dimension économico-politique de cet article multilames. Et en passant, un lien sur les "zones hors OMC" dont je parle dans cet article.

      Pour la mise en page : c’est parce que tu as tapé ton texte dans Word-PC, ce qu’il vaut mieux éviter de faire.


    • Marie Pierre 6 février 2009 14:00

      Salut Marsu,
      Faisant le tour d’Agoravox du jour, que du Sarko, rubrique théatre : la soeur de Carla, Rachida....
      Pas la télé, juste France inter et des diques, je pensais y avoir échappé !

      Un aricle sur Mc Orlan, aux oubliettes. Un jour "tout moro tout moro tout morose" comme chantait Jeanne Moreau.


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 14:12

       @ Marie Pierre

      C’est vrai qu’aujourd’hui c’est "tout moro tout moro tout morose" comme chantait Jeanne Moreau… ou Helena Nogueira, qui a fait un super disque de reprises des chansons de Revzani. Il faut que tu l’écoutes tôt (les couteaux, oui, je sais pas terrible mais c’est pour rester un peu dans le sujet !).


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 14:57

       @ Léon

      C’est vrai que j’aurais dû penser à faire un lien sur l’excellent article de Philippe. J’ai complètement oublié, et Parpaillot a ici déjà fait le lien et rappelé son existence. Et puis d’abord, tu n’es pas le premier à mettre des bouts de Sarko dans ce forum. C’est à Le Chat que revient cet insigne déshonneur.

      En tout cas, cette histoire de couteaux suisses montre bien l’absurdité de l’AGCS !


  • Annie 6 février 2009 13:21

    Bravo pour cet article. On ne vantera jamais assez les mérites du couteau suisse. Une petite anecdote quand même. A l’aéroport de Genève, mon mari n’a pas pu acheter de couteaux suisses pour mes enfants, à cause des mesures de sécurité, fouille etc. Par contre une fois de l’autre côté, dans la zone hors taxe, les magasins vendant des couteaux suisses, il a pu en acheter deux et ensuite prendre l’avion ?????


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 13:29

       @ Annie

      Tu n’as pas honte d’avoir un mari terroriste prêt à balancer des avions dans les gratte-ciels de Genève ?


  • Parpaillot Parpaillot 6 février 2009 13:25

    @ Marsupilami :

    Merci de nous faire cette promotion, particulièrement bienvenue en ces temps difficiles pour l’économie !

    Il faut bien constater que le couteau suisse a la cote à Dijon, proximité bourguignonne oblige, puisque Philippe Renève en avait fait l’éloge en 2007 déjà dans un article publié sur ce site : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26694

    Pourt ma part, j’ai conservé mon couteau suisse, l’authentique, "offert" par l’armée suisse lors d’un "séjour d’agrément" à la caserne de Bâle en 1964 ... Cette relique historique se trouve encore dans son sachet d’origine en toile, de couleur "vert de gris" comme il se doit.

    J’en possède un autre - sans clé USB - qui m’accompagne quotidiennement depuis plusieurs années, ce qui m’évite d’être pris au dépourvu. En effet, il n’est jamais agréable d’être désarmé face à un saucisson ou une bouteille débusqués par hasard ...

    Le couteau suisse est par ailleurs un cadeau très apprécié à l’étranger.

    "Les négociations du cycle de Doha qui durent depuis 2001 et n’aboutissent pas en raison de différences insurmontables montrent également que l’OMS ne peut pas fonctionner ainsi. Il y a du sable dans les rouages. "

    L’OMS " Organisation Mondiale de la Santé " ? Ce lapsus (?) pour inciter peut-être "Victorinox" à développer un modèle de couteau suisse équipé d’un compartiment pour l’Aspirine ?

    Cordialement et merci pour cet article tranchant !




    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 13:37

       @ Parpaillot

      Il va te falloir refaire une période d’armée pour obtenir le nouveau modèle !

      Merci d’avoir fait le lien sur l’article de Philippe Renève. Tu peux constater que je fais une petite fixette sur cet incomparable exemple du génie helvétique.

      Pour OMS à la place d’OMC, j’avais pas fait gaffe en faisant le copier-coller. Ça t’a permis de bien rebondir sur le sujet ! En tout cas, le phénomène des "zones hors-OMC" est tout à fait intéressant. Je l’ai découvert en faisant des recherches pour écrire ce billet.


  • Le péripate Le péripate 6 février 2009 14:08

     smiley Amusant. Mais êtes vous sûr que l’interdiction des couteaux à bord des avions date du 911 ? Il me semble qu’aussi loin que je me rappelle, cette interdiction a toujours existé. J’ai du abandonner quelques leatherman oubliés à la ceinture (la pince du leatherman est de bien meilleure qualité). Par contre, à une époque, il était possible de le confier à l’équipage, qui vous le rendaient à l’arrivée. Ce n’est plus possible.


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 14:21

       @ Péripate

      En tout cas, à chaque fois que j’ai pris l’avion avant le 09/11, j’avais mon couteau suisse sur moi et ça n’a jamais posé de problème, sauf une fois, donc ça devait plus ou moins dépendre des réglements intérieurs des compagnies aériennes. Je me rappelle même avoir pris un vol avec un poignard sur moi ! En passant, une anecdote marrante : la fois où on m’avait délesté de mon couteau suisse, j’avais sur moi un très beau couteau en bois que j’avais sculpté (avec mon couteau suisse, évidemment) dans un bois hyper-dur, qui était très effilé et tranchant. Eh bien ils me l’ont laissé, alors que ça pouvait devenir une arme incomparablement plus dangereuse que mon pauvre couteau suisse !

      Sur la réglementation post 09/11, voir ici


    • LaEr LaEr 6 février 2009 16:08

      Je ne sais pas de quand date cette interdiction, mais sur le site de Victorinox, on retrouve 2 ou 3 témoignages de gens sauvés par un médecin qui ont pratiqué des interventions (genre tracheo.) dans un avion, avec un couteau suisse...
      Maintenant, il faudra faire les trachéo à la cuillère :D...


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 16:14

       @ LaEr

      Peut-être ces médecins avaient-ils ce genre de cuillers suisses ?


    • K K 6 février 2009 23:44

      Peripate,

      Pour aussi longtemps que je me soouvienne, le Leatherman n’a jamais ete accepte en cabine alors que le couteau Suisse ne posait pas de probleme jusqu’en 2001. Je crois que c’est une question de longueur de la lame principale.
      Les marchands se sont adaptes dans les aeroport en vendant dans les duty free des couteaux suisse dans un container qu on ne doit pas ouvrir avant la descente de l’avion (ils sont d’ailleurs impossible a ouvrir sans outillage.)


    • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 09:18

       @ K

      Exact, les couteaux suisses des aéroports sont désormais livrés à l’intérieur d’une boîte de conserve hermétique qu’on ne peut ouvrir qu’avec l’ouvre-boîte du couteau suisse qui se trouve à l’intérieur si on n’a pas d’autre ouvre-boîte… Le 09/11 a vraiment fait des ravages !


  • Castor 6 février 2009 14:08

    C’est fou ce que ça peut être sympa, Avox, quand on a des articles qui se prennent pas le chou, des auteurs qui répondent courtoisement et des participants qui font pas chier.

     smiley


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 14:27

       @ Castor

      Ho là espèce de nazillon ! Cet article se prend le chou, rogntudjuuu... Il est même éminemment politico-économique et polémique puisqu’il parle de marchands d’armes et de zones de résistance helvétiques à l’Accord général sur le commerce des services !

      Et puis morice va bien finir par radiner ici avec son couteau entre les dents !


    • Gül 6 février 2009 15:18

      Bonjour Marsu !

      Tant que c’est que le couteau.... smiley

      Sympa ton article !

      Quand j’ai eu 9/10 ans ma mère m’avait offert un Opinel. Je le trainaîs partout et m’en servais pour fabriquer des arcs et surtout des flèches ou comme toi des cannes pour la rando...

      Il est tout rouillé maintenant...

      Et j’ai quand même toujours un couteau (pas suisse, trop gros) dans mon super sac à main ! C’est fou comme c’est utile smiley


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 15:21

       @ Gül

      Rassure-moi, c’est pas un couteau suisse rose de fashionista ?


    • Gül 6 février 2009 15:23

      Nan ! C’était un cadeau-pub Cochonou !!! smiley smiley

      N’empêche qu’il coupe super bien !


  • Marie Pierre 6 février 2009 14:14

    Il est vrai que lorsqu’on prononce Laguiole, vient à l’esprit les faux Laguiole chinois, ceux ne coupent pas, qui se désintègrent.
    Et il y a le couteau Farol, multifonctions pour les marins. Léger, il ne perce pas les poches, plusieurs dimensions selon les paluches.


  • Yohan Yohan 6 février 2009 14:53

    En tout cas pour le sauciflard, moi je préfère l’opinel. L’opinel, c’est la deux CV du couteau, mais c’est un fidèle compagnon. D’aileurs, quand je vais aux champignons, (et comme je suis du genre à perdre le couteau quand je tombe sur une mine) je laisse le laguiole à la maison.


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 15:02

       @ Yohan

      Pas mal vu, la "2 CV du couteau" pour l’Opinel. On peut facilement l’aiguiser tout seul vu qu’il se désaiguise tout le temps. C’est plus dur avec le couteau suisse ou la Laguiole. Et puis si c’est un Opinel avec tire-bouchon, tout va bien !


    • Yohan Yohan 6 février 2009 17:37

      le plus important dans le couteau c’est le tire bouchon smiley



    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 18:13

       @ Yohan & Haddock

      Restons sérieux. On peut tire-bouchonner des champignons (bon, avec les trompettes de la mort, c’est pas évident...), mais pas fabriquer des cannes sans lame ni scie, rogntudjuuu !


  • ASINUS 6 février 2009 15:19

    yep ou est passée l ’ epoque bénie des dieu ou comme tout mome de 12 ans mon passage dans le monde des hommes " communion ect ;;" a etait marqué de deux présents utile une montre et un opinel


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 15:26

       @ Asinus

      Pour ma communion j’ai reçu une montre en cadeau… mais pas d’Opinel ni de couteau suisse. Depuis je n’ai presque jamais eu de montre à mon poignet, mais toujours un couteau suisse dans la poche. Le monde est mal fait !


  • Sahtellil Sahtellil 6 février 2009 15:45

    Bon papier Marsu, fouillé, complet, agréable à lire, qui détone en effet au milieu du passable (euphémisme) ambiant. Vague à l’âme tout de même en repensant au mien de couteau suisse qui a faussé compagnie aux clés qu’il a côtoyé pendant une bonne dizaine d’années, un jour que j’ai retrouvé ma voiture à la fourrière municipale avec mes clés dedans, mais sans mon fidèle multifonctions. Plus eu le coeur de m’en acheter un autre...

    BMD


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 15:56

       @ Sahtelli

      Mes condoléances pour cette tragique perte helvétique. Ton post me permet de développer un autre aspect du couteau suisse : je ne suis pas attaché à grand-chose et ne possède que très peu d’objets, je ne suis pas matérialiste, mais ce bon vieux couteau suisse me manque quand même. Pas grave, j’en ai un nouveau, un pas chargé d’histoire mais le seul truc que j’emmènerais sur une île déserte. Mais quitte à me retrouver dans un rôle de Robinson, je préfèrerais que ce soit avec le couteau qu’on m’a piqué. D’ailleurs c’est un comble, se faire piquer un couteau !


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 16:08

       @ Papy

      Espèce de nazillon... SEULS les couteaux suisses sont DIGNES d’intérêt. Les AUTRES, les Laguiole, les Opinel et le RESTE sont tous parties prenantes de COMPLOTS qu’il faut DÉNONCER. D’ailleurs il es bien CONNU que depuis le REOPEN du swiss knife Marsupilami est un ODIEUX hisse-lame-ophobe. Et pour le PROUVER je vais faire un lien défectueux qui démontre que CERTAINS rédacteurs d’Agoravox ne MANQUENT pas d’air !


    • Gül 6 février 2009 16:14

      Marsu ! smiley Excellent !!!


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 16:26

       @ Papy

      En fait, y a un truc basique dans le couteau : il touche à l’âme et l’esprit de l’Homme, lesquelles sont incarnés dans un corps, comme beaucoup de gens l’oublient. La première création de l’Homme, c’est l’ancêtre du couteau, et il sert à tout, au pire comme au meilleur. Un des trucs les plus étranges de la théorie de l’évolution darwinienne, c’est le temps qu’il aura fallu à l’homme pour inventer le couteau avec tire-bouchon. Aïe, là je vais encore prendre plein Laguiole si de méchants esprits lisent ces paroles sacrilèges !


  • del Toro del Toro 6 février 2009 16:21

    Ce qui est grave, Marsu, ce que nous avons pensé à la même chose au même moment !

    Alors pour te remercier de ce petit espace Sarkozy-Free, parodie !



    Les couteaux suisses n’existent pas (négationnistes)

    Il est impossible de détourner un avion avec un couteau suisse ! (conspirationniste)

    Tsahal utilise des couteaux suisses (journalisme citoyen smiley )

    Ce sont les Juifs qui ont inventé le couteau suisse (devinez ...)

    Les couteaux suisses en Suisse ! (frontiste)

    Des versets du Coran prouvent l’existence du couteau suisse (l’islam prouvé par la science)




    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 16:40

       @ Kabyle d’Espagne

      Salut camarade. Alors comme ça maintenant ton nouveau pseudo est Del Toro ?Serait-ce en toi l’Espagne qui pousse un peu sa corne ? Petit cachottier, va. A part ça je suis d’accord avec ta nomenclature analytique. Il serait temps de savoir qui a inventé le couteau en général, et le couteau suisse en particulier. De ce crime contre l’humanité, personne ne doit se croire innocent, même dans les temps les plus reculés.D’ailleurs certains militants de la Liberté ont engagé ce glorieux combat.


    • del Toro del Toro 6 février 2009 17:05

       Salut vieux smiley

      Ouais, ça fait un bout de temps que j’ai fait peau neuve et pas si longtemps que je suis revenu, après un départ discret et restreint, et que je voulais définitif.

      Puis, je me suis ravisé : pourquoi laisser le champ libre aux métastases idéologiques de notre temps ? Avox étant le meurtre constant de la nuance, je me suis dit que, dans la foulée, j’encornerai volontiers quelques-uns, comme dans les Sanfermines :->



    • Sahtellil Sahtellil 7 février 2009 00:03

      Salut Del Toro,

      Content de te lire à nouveau, vieux. Cela dit, "Métastases idéologiques" ? J’ai lu, y a pas longtemps "ça va morfler comme au bon vieux temps" et, crois-moi, j’ai eu peur !!! Doit-on (nous autres, qu’on assimile volontiers à Hamas & Co) se munir de gilets pare-balles ? ;-p

      Enfin, je te préfére ici plutôt que là-bas, au diable, dût-ce se faire à ton détriment (à la réflexion, je n’en pense pas un mot ; n’empêche). Que veux-tu, c’est mon côté connard tiers-mondiste (voire autres adjectifs en iste). Et je réitère mon expression de bienvenue.

      PS. Le tutoiement est bien entendu de coeur, comme il convient. Et comme je le ressens.

      Bien à toi.

      BMD


    • del Toro del Toro 7 février 2009 18:56

      Saha Jarnaa smiley

      Heureux de te lire aussi !

      T’inquiète, je n’interviens presque jamais sur les guerres virtuelles pro ou anti Hamas. C’est bien trop complexe et Avox ne fait place à aucune nuance audible.

      Sinon, j’espère vivement que tout se passe bien pour toi et les tiens !

      Aya, b-slama !


  • Marie Pierre 6 février 2009 16:31

    Tour sur les articles, très peu de commentaires, comme quoi, la sarkozyte n’attire plus !!!
    Sauf sur le couteau suisse, N°2 des commentaires.
    Les couteaux ont la cote ! Dangereux ça !
    "des couteaux pour trancher
    le pain de l’amitié"



    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 16:44

       @ Marie Pierre

      Détrompe-toi, Sarkozy est un couteau suisse !


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 17:03

       @ Marie Pierre

      Et vu la citation que tu as faite, un lien obligatoire. Mais c’est vrai que la méthode de hiérarchisation de l’information participative d’Agoravox est très curieuse. C’est cet article sans Sarko qui fait le plus de commentaires en ce moment et qui de plus a été repris sur Yahoo, et néanmoins il n’est pas à la Une. Pas grave, je m’en fous, mais on se demande comment se font les choix éditoriaux sur Agoravox.


  • Schroen 6 février 2009 17:02

    Bonjour Marsu,

    quel plaisir de te lire avec en plus un sujet des plus captivants !!!!! A vrai dire entre l’opinel et le couteau suisse en tant qu’ancien scout, je dois dire que les fonctionnalités ne sont pas les même la sécurité non plus.

    En effet, si le couteau suisse est particulièrement utile pour fabriquer arcs et flêches (que de souvenir, c’est la madeleine de Proust du vendredi !!!!) l’opinel est plus sécurisant grâce à sa bague de protection empêchant la lame de se refermer !! Parole de scout :)

    Bref, article excellentissime, qui en plus de ses nombreux traîts d’humour et de la qualité de ses liens informatifs à le mérite de nous changer des habituelles complaintes anti-sarko, et des prises de bec israël/palestine, des lamentations de l’éducation nationale, c’est que du bonheur !!!

    Un article léger mais instructif et qui mettent en lumière les errements de l’OMC, avec un outil culte que nombre de personne ont dans leurs sacs, poche ou table de nuit

    Merci pour ce bon moment

    Schroen


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 17:14

       @ Schroen

      Entièrement d’accord avec toi sur l’utilité de l’Opinel dans le traitement des arcs et des flêches. Comme je le disais à Yohan dans un post plus haut, au moins l’Opinel est facilement aiguisable et réaiguisable par nos propres moyens, ce qui est moins évident pour le couteau suisse, dont il faut entretenir le fil autrement. Mais quand même, je peux te certifier que j’ai réussi à trouver partout des artisans ayant les outils capables de lui rendre son tranchant, et que la canne que j’ai fait avec est absolument impeccable et ne m’a pas demandé d’efforts musculaires excessifs (bon, quand je l’ai trouvée, mon couteau suisse était top-affûté, je le reconnais, ce qui n’a pas toujours été le cas).


  • docdory docdory 6 février 2009 18:45

     @ Marsupilami 

    Merci pour cet excellent article !
    Quel dommage que les Hélvètes n’aient pas pensé au corps médical : un couteau suisse avec sthétoscope , tensiomètre miniaturisé, otoscope et marteau à réflexes incorporé , voilà qui serait plus commode que ma mallette fort lourde et encombrante pour les visites à domicile ! 


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 18:57

       @ Docdory

      C’est vrai que ce serait génial si le couteau suisse pouvait intégrer tout ça dans la poche. Mais dans sa version basique, il sert quand même d’outil thérapeutique basique dans le Tiers-Monde. Eud, pardon,dans les pays en voie de développement. Euh, pardon, comment faut-il appeler la misère dans laquelle vivent les habitants de ces pseudo-états inidignes ?

      En tout cas, avec un couteau suisse bien outilllé, on peut faire pas mal d’opérations chirurgicales basiques...


  • Fergus fergus 6 février 2009 18:47

    Super article, Marsupilami.
    Le couteau m’est également un compagnon fidèle dans mes randonnées montagnardes en France et... en Suisse. 
    Problème : comme tu l’as souligné, il est considéré comme une arme depuis le 11 septembre. Résultat des courses : par inattention, cela fait déjà deux fois que j’en oublie un dans mon sac à dos et qu’il est confisqué dans un aéroport.
    Encore bravo pour cet article sympathique et informatif. 


  • maxim maxim 6 février 2009 18:56

    j’ai trouvé il y a quatre ou cinq ans ,en allant aux champigons ,un Pradel ,déterré par les sangliers qui avaient retourné tout un carré ....

    ce Pradel ,avec manche en os ,et replié ,je l’ai laissé dans le gas oil pendant quelques jours pour le dégripper ,la lame était un peu piquée mais encore en état ,je l’ai bien décapé ,il est beau ,une lame poinçonnée ,que j’ai affutée au papier ponce numéro zéro ,entiérement fini au tampon métallique ultra fin ,il est superbe ,j’ai rendu le fini de la corne en polissant sur du cuir ,il a de la geule ,j’ai retrouvé le même modèle sur le net en allant à Pradel ,

    d’après ce que je constate ,il a dû rester un sacré bout de temps sous terre ,et son ex proprio doit y être aussi !

    après le passage des sangliers ,dans un autre endroit ,j’ai retrouvé d’anciens flacons en verre avec le bouchon en verre ,marqués" hôpital militaire de Fontainebleau" ,d’anciennes bouteilles "Brasseries de Fontainebleau ",tout ça ,ça date des années de la première guerre mondiale !


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2009 19:03

       @ maxim

      Bon témoignage d’expérience vécue… qui démontre que, Pradel ou pas Pradel, il ne faut pas laisser faire n’importe quoi dans le monde de la coutellerie, surtout depuis que les industries chinoises s’en mêlent.


    • Yohan Yohan 6 février 2009 21:47

      Rends le moi !  smiley


  • alberto alberto 6 février 2009 21:13

    Marsu, pour cet article et les commentaires sympas : I kriss you ! (heu...si je puis me permettre).

    Bien à toi.


    • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 09:30

       @ Alberto

      Voir ici un très beau kriss malais. Tu peux me krisser mais pas si tu es en état d’amok ! Un coup à Bangkok je me suis retrouvé à devoir calmer un Malaisien en état d’amok, j’étais content qu’il n’ait pas eu de kriss à portée de main, c’était vraiment terrifiant.


    • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 09:23

       @ Ludo

      Oui, Sarko et les trop nombreux articles sur lui nous font scier. Et à propos de scie, je me demande quel type et marque de couteau suisse tu avais. La scie du mien m’a permis de couper un nombre incalculable de petites et grosses branches sans jamais avoir à l’aiguiser.


  • bart153 bart153 7 février 2009 06:41

    Article tres agreable a lire !

    Pour l’anecdote, le couteau suisse c’est sympa, mais rien ne vaut mon Leatherman Wave ! Une bonne pince ca sert vraiment beaucoup. Mais on ne s’en rend compte qu’une fois qu’on l’a !


    • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 09:13

       @ Bart153

      Le Leatherman Wave a certes un gros avantage sur le couteau suisse… de quoi en pincer pour lui en tant que pur outil. Mais il manque singulièrement de poésie et de convivialité. Et puis il n’a pas de tire-bouchon !


  • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 09:39

    A noter que du 16 mai au 18 octobre 2009 se tiendra une exposition intitulée
    Le couteau suisse – de l’outil à l’objet culte au château de Prangins.


  • maxim maxim 7 février 2009 09:48

    maintenant ,abandonnons un instant le Victorinox pour le fameux poignard de survie de Rambo ,sur lequel mon fils aîné ,alors adolescent à l’époque et scout ,avait jeté son dévolu .

    j’avais eu beau lui expliquer de long en large que ce n’était qu’un gadget ,il le voulait !

    alors nous sommes allés à la quincaillerie qui exposait la merveille ,et mon garçon tout excité possédait enfin le surin de ses rêves ,avec la boussole au pommeau ,et dans le manche ,une scie qui ressemblait à un bout de barbelé ,un fil à pêche et un hameçon ,et tout un tas d’autres babioles prêtes à faire envie d’aventure et de survie ! ah oui ,même une glace pour faire des signaux au avions !

    lorsqu’il est parti en bivouac avec ses louvetaux ,il le portait fièrement à la ceinture dans son étui ,et les autres gamins admiratifs lâchaient des " waahhhhh !!!" d’admiration ,eh ! quand même le couteau de Rambo ,ça en impose ,hein ?

    quand il est revenu du camp ,le beau couteau n’était plus q’une lame lamentable sans le manche (en alu )qui s’était dévissé ,vu que le boulon tenait à peine sur la sole ,et que le filetage était foiré d’origine ,la boussole perdue ( un comble pour une boussole de se perdre )

    la scie ne sciait rien du tout vu qu’elle s’était cassée net sur la premiere brindille ,et heureusement qu’il y avait à bouffer au camp ,parce que si il avait fallu pêcher avec le kit pour se nourrir ,tout le monde serai mort de faim !

    et voilà comment 150 francs de l’époque ( quand même ) sont partis à la poubelle !


  • bourgpat 7 février 2009 13:34

    Non la mondialisation n’est pas la principale raison des baissses de ventes du couteau suisse.

    Un depuis longtemps deja pardel et d’autre frabicants proposent des couteaux multifonction. Par contre l’arrivée et la diversification des pinces multifonctions à crée une concurrence au couteau suisse. Meme celle de victorinox (la premiere qu’ils ont sortis est exellente. Peu de casse du mecanisme et peu de retour de la part des clients).

    Car au niveau du confort d’utilsation, mieux vaux un tools et un vrai couteau à coté de cela. Et la le couteau suisse est beaucoup moins performant qu’un spyderco.

    Après certain coutelliers americains ont sortis des gammes clairements distinctes de couteaux frabriqués en chine et de couteaux fabriqués aux etats unis. Le client reste maitre de sont choix au final.

    Enfin aujourd’hui le gros probleme est les risques qui existent lorsque l’on se promene avec un couteau d’un controle sur la voierie (pour les coutelliers les policiers achetent enormenent plus d’etuit de couteaux), puis au musée, certaines manifestations (le bourget) qui ont multipliés les controles et les portiques de detection.

    Heureusement le personnel qui fait ces controle est soit concillient, soit mal formé.


    • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 13:43

      @ Bourgpat

      Je n’ai nulle part écrit que la mondialisation était la principale raison des baisses de ventes du couteau suisse. Il y a évidemment de multiples raisons - dont celles que tu cites (augmentation de la concurrence), et qui sont importantes, et les effets du 09/11. Dans ce volet de mon article, j’évoquais les effets des directives de l’OMC sur un marché précis : celui du renouvellement des couteaux de l’armée suisse.


  • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 14:41

    Quelques témoignages d’utilisateurs de couteaux suisses made in China : l’armée helvétique l’a échappée belle !

    "Pour avoir collectionné quelques couteaux depuis pas mal d’années, je sais effectivement que les métaux peuvent être de piètre qualité. J’ai le souvenir d’une cane-épée fabriquée au Pakistan dont la lame était moins dangereuse qu’un spaghetti cru. Et d’un couteau suisse chinois avec un tire-bouchon du tonnerre ! Je l’ai enfoncé dans le bouchon en liège d’une bouteille de vin et quand j’ai tiré, il s’est deplié et je me suis retrouvé avec une sorte de poinçon même pas droit ! Véridique !". Source ici.

    "Oui, eh bien moi, avec mon couteau suisse d’origine chinoise (!), j’ai pu franchir tous les barrages, et notamment :


    - Louvre

    - Sénat

    - Musée d’Osay

    - Institut du Monde Arabe

    Visiblement, l’acier chinois oxydable n’est pas détectable par les IR des portiques !!"
    Source ici.


  • Sandro Ferretti SANDRO 7 février 2009 16:58

    J’aime bien l’hermetisme helvétique à couper au couteau de cet article de péche.
    Il faut avoir souffert à Vevey pour comprendre.
    Marsu cache mal finalement,sous une ame de poète, le défenseur fervent de "péche, chasse et tradition".
    Cet article est donc politique.
    Je le recommande donc à Alain Jules, le nouveau bouffon du site ( et du Roy ?)


    • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 17:08

      @ Sandro

      Gardarem lou couteau suisse au Larzac ! Je suis si intégriste du couteau suisse que je ne pêche et ne chasse qu’avec lui. Du coup les poiscails et les lapins ont une paix royale avec moi. Quant aux traditions, ça fait longtemps que je les ai coupées en petits morceaux grâce à ce fantastique instrument !


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