mardi 30 mai 2006 - par Vilain petit canard

Et pourquoi pas autoriser le dopage ?

Le dopage, plaie du sport ? Non, l’essence même d’un sport de résultats à tout prix. Et si on l’autorisait carrément, pour avoir la paix, une bonne fois pour toutes ? Quelques arguments « pour »... vous faire changer d’avis !

A chaque compétition, ou presque, son scandale de dopage. Les commentateurs scandalisés hochent la tête avec componction : encore une affaire qui ternit notre beau (ici, mettre le sport que l’on veut : tennis, football, cyclisme, jokari...). Or, il convient de ne pas se leurrer : on se dope pour se garantir un certain niveau de résultats, et surtout pour gagner. Oui, je sais, chacun sait que l’essentiel est de participer, mais la vie est tellement plus facile quand on gagne : prix fastueux, carrière de rock star, médiatisation, succès sexuels... mieux que la Pierre du Nord ou la bague de Tout Ankh Amon !

Il faut avoir le courage de regarder les choses en face : le sport sélectionne et favorise ceux qui gagnent, et pas ceux qui participent. Qui se rappelle les 4e et 5e places ? Regardez les stades, que demandent les supporters ? Que « leur » équipe gagne ! Pourquoi se moque-t-on régulièrement du PSG ? Parce qu’il ne gagne pas assez ! Comment sont organisés les tournois, compétitions, championnats et autres manifestations commerciales à prétexte sportif ? En quarts de finale, demi-finales et finales, aboutissant à l’acmé de la victoire du gagnant ! D’ailleurs, ça s’appelle des "championnats", pas des "fêtes de la participation sportive".

Le sport sécrète le champion (ainsi que le supporter, ce champion par procuration), comme l’accident de la route sécrète le "chauffard". Et quand on veut gagner le championnat, on y met les moyens.

Gagner à tout prix, comment ?

Je ne vois que trois moyens disponibles au futur champion pour gagner plus sûrement :
- l’entraînement physique intensif (toujours « intensif » : vous ne trouverez pas un commentateur sportif vantant les mérites de l’entraînement « extensif », ou « décontracté », ni même de la relaxation : tout est dans la contraction musculaire, parfois dans l’adresse ou la précision, l’important, c’est qu’on transpire)
- l’apport de la science physique : des casques offrant moins de résistance à l’air, des vélos plus légers, ce genre de choses. Actuellement, les outils sportifs (je pense aux vélos, par exemple) sont des outils de haute précision, qui coûtent une fortune, en tout cas inaccessibles au pauvre amateur qui fait de son mieux pour participer dans son coin.
- l’apport de la science biologique ou biochimique, et c’est là que tout bascule, là, c’est interdit. Pourquoi ?

Eh oui, pourquoi ? Après tout, quand on voit un cycliste passer quinze jours en Suisse dans un caisson hyperbare (ou hypobare, je ne sais plus) pour fabriquer davantage de globules rouges, puis monter une machine qui doit coûter un million d’euros, assisté d’un masseur professionnel, d’un diététicien, d’un médecin à plein temps, vous ne me ferez pas croire qu’on est dans des conditions normales, ni dans le sain exercice des fonctions corporelles qui réjouissent l’âme, chères au baron de Coubertin. Alors, pourquoi ne pas lui autoriser une petite piquouze ? On a quitté depuis longtemps ce jardin d’Eden mythique qu’on veut nous faire avaler à chaque retransmission télévisuelle : une âme saine dans un corps sain, la noble beauté du sport, etc. On est dans la gagne à tout prix.

Regardez le Tour de France : ils sont tous sous traitement ! Depuis qu’on est autorisé à prendre des substances médicamenteuses du moment qu’elles sont liées à un traitement, nous avons connu les champions asthmatiques (Ventoline), les champions relevant d’un cancer (là, il y en a moins, mais il gagne tout), les champions anémiés (EPO). La prochaine étape, si on laisse faire les choses, ce sera les champions amputés avec membres artificiels super-performants !

Pratiquement, comment ça se passerait ?

On aurait ainsi des Jeux et des championnats délivrés de ces odieux soupçons qui ternissent nos beaux athlètes, puisque tout le monde serait dopé. On pourrait même ouvrir les espaces publicitaires aux fabricants de médicaments, ce qui ouvrirait le marché de ces substances aux pauvres amateurs de banlieue ou de la campagne, obligés de se contenter de trafics non autorisés, voire de rien du tout.

De temps en temps, puisqu’on irait aux limites de l’organisme, il y aurait des accidents beaucoup plus spectaculaires qu’une petite chute inopinée. Un mort ou deux, en direct : plus d’audience ! Et des commentaires beaucoup plus intéressants que des bafouillages embarrassés sur le « poison qui gangrène notre sport national ». Les services des sports engageraient des médecins et des pharmacologues pour suivre l’actualité : plus d’emplois !

Bientôt apparaîtraient les premiers sportifs OGM : des coureurs avec des pattes de sauterelles, des cyclistes avec des cuisses de grenouilles, des boxeurs avec des os crâniens plus épais, ou même des cornes... Que de la nouveauté à découvrir en direct !

Evidemment, avec tout ce qu’ils ingurgiteraient, leur système nerveux serait fragilisé : encore plus de pleurs en direct, lors des remises de médailles (c’était déjà pas mal engagé, la dernière fois que j’ai regardé les JO à la télé) ! Plus de pétages de plombs ! Très bon pour l’audience !

En gros, un vrai spectacle, avec de la sueur, du sang, des émotions, et même des morts.

Oui, mais ça ne passera jamais...

Pas sûr. Si on vend ça aux spectateurs en expliquant que « courageusement », il faut « affronter le problème en parlant vrai », qu’il n’est pas question de « nier l’apport de la science à l’art sportif », c’est presque gagné.

Ajoutons quelques arguments bien libéraux, par exemple une confession bien orchestrée d’une star des sports (imaginez qui vous voulez) : « Eh si je me dope, c’est mon choix, on n’a pas le droit de m’empêcher d’être le meilleur, c’est pas juste de me sanctionner, et puis d’ailleurs tout le monde le fait. » Ajoutons aussi "qu’il faut avoir le courage d’être moderne".

Il ne manque plus qu’un appel à la nation : « La France n’a pas le droit de mettre de côté un moyen qui lui permettrait de briller davantage dans le firmament mondial », et un dernier argument un peu bas, mais remarquablement efficace : « Ca va faire gagner plein de sous à plein de gens », et emballez, c’est pesé !

Oui, mais les autres, ceux qui ne se dopent pas ?

Ah oui, il reste encore plein de gens qui ne se convertiraient pas à la « nouvelle donne », des « participants » qui ne veulent pas forcément gagner... Qu’en faire ?

Hé bien j’ai une autre idée, vous me direz ce que vous en pensez : de même qu’il existe un marché pour les aliments bio, on peut imaginer des manifestations sportives light , sans dopage et sans OGM, si vous voulez. Et même, pourquoi pas, sans compétition, sans médaille, sans prix remis, juste une médaille de participation. Vous tiquez sur ce dernier point ? C’est que vous n’êtes pas mûr pour la modernité, cher lecteur(trice) !

On y vanterait la participation, l’esthétique des mouvements, l’authenticité de ces vrais athlètes « à l’ancienne », « comme du temps de nos grand-mères ». Du coup, ça ferait deux séries de manifestations sportives, la hard et la light, je suis sûr que les télévisions s’intéresseraient à ce nouveau « créneau ».

Moi, je regarderais les light. Et vous ?



63 réactions


  • Gil (---.---.93.79) 31 mai 2006 10:52

    Rillettes machin-truc, nous n’avons pas les mêmes valeurs !


  • wieeinstlilimarleen 31 mai 2006 11:25

    Analyse très pertinente. Vivement les compétitions bios.


  • miaou (---.---.122.181) 31 mai 2006 11:59

    « Du pain et des jeux » Que peut demander le bon peuple de plus ?


  • kapidrim (---.---.177.41) 31 mai 2006 12:17

    Merci pour ce très bon article exposant un « point de vu original » (à l’heure actuelle) en espérant que vous n’ayez (malheureusement) pas raison trop tôt. Comme vous j’aime le light :)


  • Marie Pierre (---.---.1.128) 31 mai 2006 12:19

    Comme le marathon du Médoc ! Ravitaillement garanti light, production locale. J’adhère !


  • who_cares (---.---.159.75) 31 mai 2006 12:23

    Et pourquoi « la gagne à tout prix », tout simplement parcequ’il y a trop d’argent en jeu, alors les gens sont prêts à faire n’importe quoi pour gagner.

    Le sport est pourri par l’argent depuis bien longtemps. Le sport, c’est comme la politique, on ne devrait pouvoir en vivre que de manière TRES limitée dans le temps, sinon ce n’est pas sain, c’est comme l’eau, il faut qu’elle se renouvelle sinon elle croupit.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 mai 2006 14:37

      Je pense qu’il y « gagne à tout prix » parce qu’il y a toujours un prix pour celui qui gagne. Que ce prix soit de l’argent, c’est peut-être récent, mais c’est cette idée de récompense qu’il faudrait laisser tomber. Mais le sport sans récompense garderait-il encore beaucoup d’intérêt ? Soyons honnête avec nous-mêmes avant de répondre...


  • wombat (---.---.126.108) 31 mai 2006 12:25

    Ce que vous décrivez est simplement le futur. On va y arriver. Je propose en outre de tatouer les logos des sponsors sur le front des joueurs et de changer leurs noms par un habile jeu d’écritures à l’état civil. Ainsi Zidane pourrait-il s’appeler Nike* (pas ta mère), Amélie Mauresmo Tampax* et Alonzo se nommerait Michelin*. *Marques déposées !


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 mai 2006 14:51

       smiley) Alors là je retiens votre proposition !

      Plus je lis, plus ce qui me frappe dans ces réactions, c’est que c’est finalement un débat très sérieux que nous avons. Comme quoi il n’y a pas forcément besoin de faire un texte rasoir pour aborder des sujets graves.


  • Marsupilami (---.---.168.125) 31 mai 2006 12:26

    Ouaf !

    Excellent article et en plus très rigolo.

    Une objection cependant : si des adultes conscients, majeurs et vaccinés (ouaf !) se dopent intensivement, pourquoi pas ? C’est leur libre choix. Mais il n’en est pas de même pour les enfants et les ados : pour eux, il faudrait quand même des lois extrêmement sévères pour les protéger du dopage jusqu’à ce qu’ils deviennent des adultes inconscients, infantiles et pas vaccinés mais dopés à mort.

    Mais comme disait Churchill quand on lui demandait le secret de sa longévité alors qu’il buvait comme un trou et fumait sans cesse le cigare : « no sports » (jamais de sport).

    Houba houba ! ...


  • zen (---.---.197.15) 31 mai 2006 12:50

    Excellent, tant sur le fond que sur la forme...On se rapproche peu à peu vers le « Meilleur des monde »...


  • (---.---.5.58) 31 mai 2006 13:01

    Apres tout, le dopage, ca commence quand on prend un gros plat de spaghettis pour le petit dejeuner, non ? Ok, je retourne a mon cafe-tartines ...


  • (---.---.71.67) 31 mai 2006 13:03

    Pour la dépénalisation du dopage. De toute manière, les contrôles sont TOTALEMENT inefficaces...


  • zen (---.---.197.15) 31 mai 2006 13:12

    Je commence à me faire du souci...moi qui , à 66 ans, ne fais jamais mes 50km quotidiens à vélo sans prendre au préalable deux tranches de pain d’épice et 100 grammes de fruits secs...

    Mais non, c’est pour rire !...


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 31 mai 2006 13:12

    Mais le dopage tue. S’administrer des bétas bloquants, amphétamines ou des hormones de croissance peux, même si vous étes médicalisés, tuer. Lisez la liste des effets scondaires de l’aspirine et vous réfléchirez acant d’en prendre. Ces médicaments sont dangereux, le risque est acceptable si les effets bénéfiques l’emportent sur les effets délétères, par exemple nous acceptons le risque de mortalité de l’appendicectomie parceque le risque de ne pas opérer est supérieur, mais donner des médicaments a des gens en bonne santé c’est criminel. Alors le donner pour des raisons aussi futiles que l’argent ou l’égo c’est inadmissible.

    Bonne journée et bon débat


  • (---.---.71.67) 31 mai 2006 13:17

    Le travail tue aussi, la route tue, la malbouffe tue, la cigarette tue, l’alcool tue. J’estime que si les sportifs sont informés des effets secondaires de leur dopage, ils ont le droit de disposer de leur corps. En dépénalisant le dopage on fera cesser une hypocrisie. On cessera de faire croire aux enfants qu’ils peuvent tous devenir des champions, on cessera de faire croire que certains corent plus vite que les autres parce qu’ils sont doués ou aprce qu’ils sont blacks ( comme Marion Jones, quateronne, hyper dopée...) etc....


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 mai 2006 14:56

      C’est la même réaction que la vôtre qui m’a poussé à écrire ce papier. Après tout, si on continue à laisser les choses en l’état, qu’est-ce qu’on va finir pas raconter à nos enfants ?

      J’en profite au passage pour saluer Marie-George Buffet, qui est la seule Ministre des Sports à avoir décidé que l’application des lois anti-dopages serait une priorité de son Ministère. Ça avait bien démarré, d’ailleurs, je me rappelle du premier Tour de France avec vagues de contrôles inopinés... Je me demande si on a eu vraiment tous les résultats !


    • (---.---.71.67) 31 mai 2006 16:14

      C’est tout à fait exact. Madame Buffet est la seule à avoir réellement mis en place des contrôles anti-dopages sérieux. Tellement sérieux, qu’en athlétisme et en natation, ça a été le nettoyage par le vide. La France n’a plus eu d’athlètes ou de nageurs de niveau mondial. Curieusement, ils commencent à revenir...( cf. derniers championnats du monde d’athlétisme et records du monde de natation...)


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 31 mai 2006 17:52

      « La France n’a plus eu d’athlètes ou de nageurs de niveau mondial. Curieusement, ils commencent à revenir... »

      Euh, non, déjà avant Buffet, on était nul dans les deux sports...


    • Engel Teufel (---.---.162.34) 1er juin 2006 12:34

      La vie tue ...


  • cupiflo (---.---.239.203) 31 mai 2006 13:40

    Et pourquoi ne pas autoriser le trucage des matchs de foot, la corruption d’arbitre, etc... Je ne vois pas en quoi la légalisation du dopage apporterait plus de spectacle ? Si tout le monde court le 100m en 1s de moins l’écart reste le même. Il faudrait plutot mettre une suspension à vie pour ceux qui se dope ca les calmerait et de la taule pour ceux qui les aide à se doper. Je ne vois pas comment on peut soutenir la triche, sous prétexte que tout le monde le fait. C’est pareil pour les emplois fictifs tout le monde le fait donc c’est normal. De plus on verrait des beaux procès de la famille du sportif mort du dopage contre le pharmacien et l’entraineur.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 mai 2006 15:09

      Pour le le trucage des matchs de foot et la corruption d’arbitre, j’ai bien peur malheureusement qu’ils n’aient pas attendu l’autorisation, mais faute de preuves...

      Attention, je ne dis pas que du moment que tout le monde le fait, c’est normal, je dis que si tout le monde le fait, tout le monde doit le dire.

      Et j’ajoute que ces « champions » ne « jouent » pas dans les mêmes conditions que le simple citoyen, il faut le redire sans cesse, la confusion est sans cesse entretenue dans les medias . Et dans la pub, tiens, écoutez la dernière pub radio Renault : « nos pilotes de F1 supportent parfois plus de 60° dans le cockpit, et vous aussi vous pouvez atteindre ces températures, qui mieux que Renault peut entretenir votre Renault ? ». Moi je traduis ça : allez, pauvre clown dans ta Twingo, bloqué depuis une heure au triangle de Rocquencourt en direction de la capitale, rêve un peu, ta Twingo vaut une F1, sois toi aussi Prost ou Schumacher, et quand les embouteillages se seront affacés devant toi, fonce, comme ton héros, et provoque un accident (en ayant tout pollué sur ton passage) !


  • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 31 mai 2006 13:41

    Excellent article, vraiment.

    Mais, soyons aussi honnête de notre côté... La France est un pays qui tire à boulets rouges sur le dopage, mais qui ne s’inquiète pas de la surconsommation médicamenteuse de Monsieur tout le monde (notamment en terme d’antidépresseurs). A l’heure actuelle, les cadres aussi ont parfois recours au dopage : regardez les pubs merveilleuse sur nos écrans pour des petites pilules anti-stress ou anti-fatigue. Et là, personne ne dit rien ???

    Alors, oui, laissons au sportif le droit d’être alcoolique, drogués, médicamentés et camés. Laissons-leur le même droit qu’à tout le monde, en fait smiley.

    Comme le souligne marsu : éloignons juste les méthodes est-allemandes des centres de formation, protégeons les jeunes de cette merde, et ensuite, laissons leur le libre arbitre.


  • (---.---.71.67) 31 mai 2006 14:26

    Euh, le libre-arbitre à bon dos. Tu te dopes parce que tu es motivé par la gloire et l’argent et tu l’es d’autant plus que t’as pas d’autres possibilités d’avoir l’un et l’autre.... Cela ne sert à rien de lutter contre le dopage, tant qu’il y aura des sommes colossales en jeu dans le sport...Pourquoi les Kenyans sont si bons en courses à peids de demi-fond ? Parce qu’ils sont les plus dopés. Pourquoi ils accepetent de se doper ? Parce qu’ils sont très pauvres et que pour un petit Kenyan la moindre course sur route en Europe lui rapporte l’équivalent d’un an de salaire pour autant qu’il trouve un travail dans son pays....Je ne connais pas beaucoup de blancs de la classe moyenne qui accepteraient de se doper pour des victoires aléatoire et pour gagner 2.000 euros par an....


    • Z (---.---.107.66) 31 mai 2006 14:54

      « Pourquoi les Kenyans sont si bons en courses à pieds de demi-fond ? Parce qu’ils sont les plus dopés. Pourquoi ils acceptent de se doper ? Parce qu’ils sont très pauvres et que pour un petit Kenyan la moindre course sur route en Europe lui rapporte l’équivalent d’un an de salaire pour autant qu’il trouve un travail dans son pays... »

      Et moi qui croyait que c’était parce qu’ils vivaient sur des hauts plateaux et que, petits, ils font 50km en courant tous les jours pour aller à l’école et qu’ils s’entraînent comme des malades. Pourquoi ils acceptent de s’entraîner beaucoup ? Parce qu’ils sont très pauvres et que pour un petit Kenyan la moindre course sur route en Europe lui rapporte l’équivalent d’un an de salaire pour autant qu’il trouve un travail dans son pays...

      Tout ça pour dire que l’argument de la pauvreté est valable pour n’importe quel sacrifice qu’il faut faire pour être performant dans un sport, et pas seulement le sacrifice du dopage. D’où tiens-tu que les Kényans se dopent ? Tu as une source fiable ou c’est juste du pifomètre ou du « mais enfin c’est évident » ?


    • (---.---.71.67) 31 mai 2006 16:24

      Pas du tout du pifomètre. Je suis entraîneur d’athlétisme depuis 1965 et j’ai été dans le monde entier. Je peux te décrire par le menu la méthode kényanne pour faire des champions. De plus, l’analyse statistique des 100 meilleurs performances annuelles en demi-fond ( 1.500 m à marathon) démontre que, début des années 80, se passe une révolution qui n’est explicable que par l’apparition de l’EPO et si on suit le parcours des grands managers ( Anglais pour les Kenyens, Hollandais pour les Ethiopiens et Marocains pour les Marocains) du demi-fond, on retrouve dans leur entourage des médecins issus du monde du cyclisme. Un petit voyage dans les centres d’entraînement kenyens et à Ifrane ( Maroc) vaut mieux qu’un long discours....


    • cupiflo (---.---.239.203) 31 mai 2006 16:33

      N’importe quoi, comment se procureraient-ils le dopage étant si pauvre ? Si ils sont bons à la course c’est qu’ils utilisent beaucoup moins de voitures, bus, métro pour aller à l’école. De plus là bas il y a une vrai culture de la course à pied les champions sont des véritables héros. Il y a peut être (pas prouvé) une prédisposition génétique avantageuse dans cette population. C’est comme dire pourquoi les brésiliens sont bons au foot ? C’est le dopage...

      Faut arrèter de dire des choses sans preuves comme ca sans rien connaitre. Je doute que les Kenyans se fassent plus chopés aux contrôles que d’autres (pourtant ils doivent y aller plus souvent vu qu’ils gagnent). Par contre ils sont très mauvais en ski alpin, pourtant vu leur pauvreté ils accepteraient de se doper.


    • Marie Pierre (---.---.40.56) 31 mai 2006 16:42

      Il est vrai que les Kenyans ou les Ethiopiens ont des prédispositions à la course de fond car ils courent sur les hauts plateaux. Simplement, les sélectionneurs les repèrent, les font venir en Europe et là le dopage intervient. L’argent gagné dans les marathons permet à tout le monde de vivre.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 mai 2006 16:45

      @ cupiflo

      Euh euh, ils sont pauvres, ils sont pauvres, comme nos footballeurs étaient pauvres avant d’être sélectionnés. L’Allemagne de l’Est était pauvre, et pourtant... Attention aux clichés du genre « l’Afrique ils font tout à pied et à la main, c’est des gens simples et naturels »...


    • (---.---.71.67) 31 mai 2006 16:54

      Prédispositions ? Quelles prédispositions ? Qui prouvent cela ??? Il y a 30 ans la quasi totalité des records du monde de demi fond étaient détenus par des Belges Flamands ( 5 millions d’individus), Puttemans, 3.000 et 5.000 m, Roelants, 3.000 steeple et course de l’heure, Polleunis 10 miles...c’étaient parce qu’ils vivaient sur les hautes dunes de la mer du Nord ??? Maintenant, les records du monde du 1.500, du mile et du 3.000m sont détenus par des Marocains qui ne vivent pas sur les hauts plateaux. L’histoire des hauts plateaux ce n’est que de la poudre aux yeux pour détourner l’attention du dopage....


    • Marie Pierre (---.---.40.56) 31 mai 2006 17:04

      Te fâche pas BF, j’aurais dû ajouter par rapport au ski. Ce n’est peut être effectivement qu’une légende pour masquer tout le reste (les globules ?)


    • (---.---.71.67) 31 mai 2006 17:07

      Je résume donc : des managers Anglais écument le Kenya et organisent des compétitions pour enfants, ils prennent les meilleurs, leur offre des baskets et leur donne un plan d’entraînement, ils repassent un an plus tard et rebelote, compet et sélection. En définitive, ils prennnt ceux qui ont « survécu » et ils les dope...Pas oublier que le manager prends 50% au moins des gains des athlètes qu’il a sous sa coupe....

      Il faut se souvenir que dans les années 70, les Allemandes de l’Est détenaient la quasi totalité des records du monde d’athlétisme féminin ( idem pour la natation). Etait-ce parce qu’elles étaient spécialement douée, mieux entraînées ??? Non, on sait depuis qu’elles étaient mieux dopées et jamais aucune n’a été prise pour dopage. Le plus vieux record d’athlétisme est celui du 400 m féminin : Marita Koch ( petite blanche d’Allemagne de l’Est) : 47.60 un record absolument inabordable. Quant aux Kényens et Ux Marocains suspendus pour dopage ils sont légion, mais comme par hasard certains passent toujours à travers les contrôles, comme Armstrong en cyclisme....


    • (---.---.71.67) 31 mai 2006 17:13

      Les Kenyens pas bons au ski alpin. Très bonne remarque. Is ne sont pas bon non plus en natation, en basket, en tennis, en tennis de table, en gymnasqtique, en ski alpin, en ski de fond,en cyclsme, en formule1, en fait dans toutes les diciplines qui demandent des installations ou des équipement coûteux. La course à pieds de demi fond ne demande que des installations minimum et un équipement minimum ( on peut appprendre à courir en courant dans l’herbe et pieds nus, l’apprentissage de la F1 est un peu plus coûteux !)....


  • VisioH (---.---.101.224) 31 mai 2006 16:01

    Je participerais au light et je regerdarerais les hards. Parceque les lights ... regarder des sportifs qui n’ont pas envie de gagner je crains que ce soit un peu fade. Autant regarder les poissons rouges dans l’aquarium.

    Peut être trouvons nous là l’origine du problème : ce spectateur avide de sensations descendant direct de son aieul des jeux du cirque.

    Nous avons déjà progressé, la mort est devenue rarissime et accidentelle : c’est la civilisation. Le cynisme ne la fait pas souvent progresser.

    Le début de votre article était très drôle, je suis resté sur ma faim pour la conclusion.

    Respectueusement


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 mai 2006 16:37

    Eh oui je crois aussi comme vous que nous touchons l’origine du problème, qui n’est pas l’argent corrupteur, mais la soif de sensations des spectateurs. Le sport, ça se vit (je dis ça d’autant plus calmement que je n’en pratique aucun !), et que dès qu’on en fait un spectacle... ça dérape, surtout à notre époque. Nous sommes avides de spectaculaire, hé bien le système nous en fournit. Les Romains se sont fait déjà piéger en leur temps, et après avoir proclamé le christianisme religion de l’Etat ils ont mis près de trois cent ans à arrêter les combats de gladiateurs [1].

    Taper sur les athlètes, ça ne sert à rien, ils sont complices, certes, parfois inconsciemment ou à l’insu de leur plein gré, encore certes, mais surtout prisonniers du système. Taper sur les organisateurs ou les marchands d’images, ça serait mieux. Et convaincre les spectateurs... pas évident, je ne vois pas comment. Comme vous le disiez vous-même, pour beaucoup de gens, ce serait comme regarder des poissons dans l’aquarium.

    Quand on voit les drames et les larmes exploités et amplifiés en direct par la télé-réalité et par les interviouveurs-vedettes à partir de rien (la Star Ac, Ardisson et les départs de plateau, Delarue et les pleurs), on se dit que ça n’est pas fini, le sensationnel à tout prix...

    Merci de vos remarques.

    [1] Paul Veyne, L’Empire gréco-romain, Seuil, 2005.


  • Thucydide (---.---.101.8) 31 mai 2006 16:51

    Bon article, et très plaisant à lire. En outre, derrière son apparente désinvolture, il soulève de vrais problèmes.

    Je ferais la réflexion suivante en corollaire. Pour l’instant, toutes les interventions ici même s’indignent de toute forme de dopage nuisible à la santé. Personnellement, je m’insurge aussi contre tout dopage non nuisible (esquissé dans l’article, d’ailleurs). Tout le monde trouve magnifique de « travailler » le corps humain pour en faire une machine performante (il y a de quoi faire, quand on le compare à d’autres animaux spécialistes dans une certaine catégorie). Mais jusqu’où peut aller ce travail ? La santé du sportif doit-elle être la seule limite ?

    Je prends un exemple, et je m’étonne qu’il ne se soit pas encore avéré dans les faits (peut-être vais-je donner des idées à certaines) : une poitrine féminine plantureuse, c’est avantageux dans la vie, mais très gênant en sport. Qui empêchera une malheureuse Kényane (au hasard) de se la faire retirer pour gagner des kilos ? Au pire, peut-être est-il possible de la mettre au congélateur en attendant la fin de la carrière sportive. Qui dit que l’athlète verrait son espérance de vie réduite ?

    Et pour les hommes, tant qu’à faire, pourquoi ne pas retirer un bout d’intestin ? ça pèse, c’est long et pas très utile lorsqu’on peut manger plus pour compenser une digestion insuffisante. Ou encore un morceau d’os iliaque (si souvent utilisé pour les greffes osseuses), ou encore... je m’arrête, restons décent.

    Ecrit comme ça, ça paraît idiot (ou pas très réaliste). Mais je me pose la question, avant que les faits nous la posent.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 mai 2006 16:59

      Bonnes questions, je vous remercie de votre contribution. On se rejoint, je crois.

      Et accessoirement, les morceaux de poitrines plantureuses retirés pour cause de compétition sportive, il y a de la demande chez les championnes de la compétition « chui la plus belle et la plus sexy ». Il y a peut-être une idée de business dans votre remarque apparemment légère... smiley


  • NicoM (---.---.246.3) 31 mai 2006 17:34

    On touche le comble du mauvais goût avec votre article !

    Vous oubliez une chose dans votre article : le dopage c’est des problèmes de santé ! Combien de sportifs sont morts prématurément pour avoir trop usé de la piquouse !

    ALors vouloir légaliser le dopage, il faut bien voir ou cela peut mener en terme de santé publique !

    A+


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 31 mai 2006 17:51

      Bien sûr, mais de nombreuses personnes en France (pas uniquement des sportifs) décèdent de surdose médicamenteuse !!!!

      Alors, il faut arrêter un moment d’être hypocrite. Je me souviens d’un dessin de Chenez montrant des personnes discutant : « Vous avez vu ces sportifs ? Des dopés, des drogués, des camés, des tricheurs... Comme vous et moi, quoi ! »


  • Ulmo (---.---.254.6) 31 mai 2006 18:06

    Bas oui, se doper, ca coute cher amigo.

    Tu peux te doper pour pas cher, mais dans ces cas là, ca tue effectivement plus rapidement.

    Du coup, on aurait des Américains invincibles gràce à la dernière molécule du momment, et des Africains qui prendraient des médoc ultra dangereux pour gagner les JO avant de mourir qq années plus tard.

    Le principe du sport, c’est que tout le monde doit avoir les memes chances (riches et moins riches) et d’être bon pour la santé, donc il suffit d’instaurer des controles mondiaux systématique avant, pendant et après les compétitions et ayant un effet rétroactif si une nouvelle molécule apparait.

    C’est possible d’instaurer ca pas à pas, mais on en est loin, effectivement. Car tous les pays n’ont pas la meme vision des choses et que beaucoup d’argent est en jeux.


    • Jojo2 (---.---.196.246) 31 mai 2006 18:17

      Ben le problème c’est que les nouvelles molécules sont indétectables...Il faut faire des banques de pisse et de sang et les tester plusieurs années après lorsque les kits de détection sont au point. Les contrevenants, AU TROU !

      C’est pas pour demain. Voir l’affaire Armstrong.


    • zen (---.---.172.236) 31 mai 2006 18:27

      Pourquoi ? Le Texan aurait pris des « produits » ?..


  • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 31 mai 2006 18:06

    Bon attention au distingo :

    1/ Il y a des filières quasi-mafieuses de dopage organisé, et ces filières doivent être démantelés. Ex : l’affaire BALCO, où on a découvert qu’un centre de recherche fabriquait des produits dopants que de nombreux sportifs US prenaient et pas des moindres (Jones, Montgomery...). Dangereux car ces produits étant nouveaux, on ne connaissait pas leur conséquence sur la santé.

    2/ Il y a des ordures qui poussent au dopage dès le plus jeune âge pour la performance à tout prix. Ces ordures méritent la tôle plus que leur victime, ce sont des tueurs d’enfance au même titre que les Dutroux and con.

    Je ne sais pas si certains ont vu le docu ’L’académie du foot’ sur Arte, mais je félicite le FC Nantes Atlantique, un club ’humain’ où on ne charge pas les jeunes footeux en herbe de produits, et où on dit aux jeunes de se consacrer autant au bac (voire même plus au bac) qu’au foot. Sympa, l’importance des études n’étaient visiblement pas le cas il y a 20 ans à en croire les témoignages. Et c’est mieux que le vieux système du je prends 20 jeunes, j’en garde 4, et je laisse les 16 autres se démerder avec trois mots de français, surtout s’ils sont Maliens et sans papier.

    3/ Enfin, il y a le dopage de ’Monsieur tout le monde’. La créatine, le ’dopant des rugbymen’ est un produit dopant en France, mais toléré dans l’hémisphère sud. C’est idiot. Surtout que de la créatine, on peut en acheter très facilement en pharmacie.

    La palme du plus gros dégoûté de l’hypocrisie revient au cycliste Vaughters, qui a dû abandonner le Tour de France à 3 jours de l’arrivée à cause... d’une guêpe. Il a fait une réaction allergique. On aurait pu soigner son allergie si on l’avait autorisé à prendre de la cortisone... mais non, dans le règlement, c’est marqué : ’les corticoïdes, c’est sale’. Alors que dans le peloton du Tour de France, il y a 50% d’asthmatiques... Ben oui, les asthmatiques ont droit à une certaine liste de médicament. Donc résumons : je me fais piquer par une guêpe, j’ai la tête autant enflée que Coluche dans ’Banzaï’, et je n’ai pas le droit de me soigner... Par contre, je peux me déclarer asthmatique, avoir le droit de me charger comme une mule, grimper l’Alpe d’Huez en 45 minutes et tout le monde me croira... Ben voyons smiley.


  • L'enfoiré L’enfoiré 31 mai 2006 19:37

    Bonjour, Décidemment, on revient avec les idées farfelues tous les ans. Les nanars ont la vie dure. Il y a un an à peut près, même tentative. Je ne me rappelle pas du titre. Peut-être même auteur aussi. Je me rappelle que la discussion avait même dévié sur des idées franco-françaises.

    J’avais donné mon avis que je vais ressortir une partie de l’article et mon commentaire :

    L’article à l’époque : "Fondamentalement tout le monde, médias, sponsors, spectateurs et téléspectateurs, semble avoir accepté le fait que les coureurs cyclistes puissent être dopés et que cela faisait partie du jeu. Alors bien sûr on constate chaque année le déclin des coureurs français qui sont soumis à des contrôles anti-dopage plus stricts et semblent donc hors course au sens propre et figuré, mais cela n’est finalement pas très grave car le spectacle continue et c’est cela qui compte. On attend donc avec impatience le jour où en bonne logique on aura deux catégories officielles de coureurs, les contrôlés et les autres, ou bien dans un souci de vraie équité sportive un seul peloton, mais pour lequel on s’abstiendra de toute restriction en matière de préparation dite « scientifique ». L’important étant bien que le meilleur gagne."

    >>>Indigné, je m’étais empressé de répondre :

    « ...banaliser le dopage, pas d’accord. Pourquoi ne pas organiser des courses avec des cyclistes propres, d’autres frelatés ou bioniques avec vélos à pédales ou à moteur. Tout serait donc bon pour gagner sa place sur le podium avec les juteux prix qui l’accompagnent. Ce sont des Hommes ’Cyclistes’ qui méritent l’équité que l’on doit juger dans les courses, pas la qualité des produits qu’ils ingurgitent. Croyez-vous que les spectateurs courraient voir ces courses « nouvelles modes » pour encourager des coureurs et voir la transpiration sur leur front non plus à cause de l’effort mais grâce à des catalyseurs moins nobles. Non, le spectacle ne continue pas de la sorte, l’important n’est pas de seulement gagner ! On oublie Tom Simpson qui, le 13 juillet sur le Ventoux, s’est affalé en pleine course, mort, dans l’ascension du col, imbibé de ses produits qui devaient lui apporter la victoire. »

    Je n’ai pas changé d’avis.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 1er juin 2006 09:46

      Le problème, l’enfoiré, c’est qu’il y a d’un côté des groupes pharmaceutiques qui n’hésitent pas à faire de la pub pour des pilules autobronzantes, des antistress, des antifatigue, des vitamines, des antitabac, des antiallergènes, des antiallergies aux médicaments, des... STOOOOP !!!!

      Personnellement, je vais à la pharmacie à la saint-glinglin, je ne suis pas un surconsommateur de médicaments, mais le fait est là : dans le pays qui conspue Lance Armstrong en le traitant de dopés, c’est là qu’il y a la plus forte surconsommation de médicaments. Je ne dis pas qu’il faille autoriser que les cyclistes soient des cobayes de nouveaux produits dangereux type BALCO, mais à un moment, il faut réfléchir un peu et savoir si le cycliste qui prend de la créatine met vraiment plus sa vie en péril que le citoyen lambda qui combine pilules autobronzantes et antidépresseurs. Soit un produit est dangereux pour tout le monde, soit il n’est dangereux pour personne. Or, le problème, c’est qu’actuellement de nombreux produits dopants peuvent être pris sur ordonnance médicale (ah, les 50% d’asthmatiques dans le peloton du Tour de France !). Donc au moins qu’on lève ce type d’hypocrisie : qu’on tolère les produits disponibles à la pharmacie du coin pour le citoyen lambda, qu’on mène une traque plus ardue vis à vis des laboratoires type ’BALCO’ et des mafieux qui préconisent à des gamins de 15 ans des produits destinés à un buffle...


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 1er juin 2006 09:47

      Remarquez, il est vrai que je modère un peu mon propos : les corticoïdes ne sont pas interdits parce que c’est un produit dopant, mais parce que c’est un produit masquant, qui masque les traces d’autres produits plus dangereux.


    • Vilain petit canard (---.---.73.13) 3 juin 2006 20:05

      Eh si la cortisone ça dope (on s’écroule après, mais bon) ! Et en plus ça masque, c’est d’accord.


  • colombo_35 (---.---.31.116) 31 mai 2006 21:02

    Il y a pleins de bonnes raisons pour interdire le dopage : la plus importante étant de préserver la vie des sportifs.

    Sinon le dopage est déjà très présent dans le sport de haut niveau, pour trouver il suffit de chercher, quand les instances organisatrices ferment les yeux et se bouchent les oreilles on est déjà près de l’autorisation.

    Un seul exemple, pourquoi la FIFA traine t elle tant les pieds pour adopter le code anti dopage de l’AMA ?

    A ce propos un article intéressant dans la rubrique dopage du mensuel Sport et Vie du mois de juin décrivant le sort réservé aux échantillons d’urines négatifs de la coupe du monde 2006, ainsi que les produits recherchés pendant le mondial.

    Et maintant une réaction à vos autres réflexions : Le sport sans compétition :
    - cela existe déjà avec des fédérations comme la FFCT (cyclotourisme) u la FFRP (rando pédestre)
    - de nombreux amateurs pratiques le sport par plaisir.

    Pour ceux qui veulent creuser le sujet , il existe déjà beaucoup de litérrature sur le sujet du dopage : Eric Maitrot — Les scandales du sport contaminé, Dr Mondénard (de très nombreux ouvrages) ...

    Pour finir, même si l’article est à prendre au second degré, je pense que l’auteur n’y connait RIEN au sport. Pour prétendre connaitre le sport il ne suffit pas de lire l’Equipe ou bien regarder le foot à la TV, il faut en pratiquer un minimum.


    • Vilain petit canard (---.---.73.13) 3 juin 2006 20:07

      Oui vous avez raison, je ne pratique aucun sport, je l’ai même déjà dit plus haut. Mon article concerne plus le spectacle sportif que le sport lui-même. Un sport sans compétition...


  • (---.---.45.95) 1er juin 2006 00:32

    T’as raison Marie Pierre parceque le Médoc est un marathon sain qui récompense les premiers par leurs poids en vin et là pas d’africains plutôt intéréssés par l’argent !!!


  • Bertrand (---.---.133.221) 1er juin 2006 02:24

    Mouais.
    L’article est rigolo et assez second dégré, mais je pense qu’il ne prend pas en compte l’essence même du sport : c’est une école de la vie pour ses jeunes et moins jeunes pratiquants.
    Si les champions le deviennent grace à la qualité des produits qu’ils prennent plutôt qu’aux efforts qu’ils fournissent, bonjour l’exemple pour les jeunes. Pas la peine d’apprendre ses leçons alors qu’il suffit de pomper pour chopper une bonne note.
    Primo : cela finit toujours par se retourner contre soi.
    Deuxio : vaincre sans souffrir rend serieusement fade le goût de la victoire.
    C’est mon avis bien entendu.


  • jer (---.---.104.34) 1er juin 2006 08:13

    Je pense moi aussi que le dopage devrait être permis dans le sport professionnel. Après tout, les professionnels non sportifs doivent bien se doper aussi pour tenir des rythmes de travail et des horaires de réunion un peu étranges.

    Sans doute le dopage tue-t-il mais l’alcool et le tabac aussi. Et il est temps que les tribunaux arrêtent de condamner les fabricants de ces deux derniers produits. Toute personne, à moins de vivre sur une île déserte et de ne recevoir aucun moyen d’information, sait qu’ils sont dangereux. Pour le dopage, c’est pareil.

    Rechercher les tricheurs, coûte très cher au contribuable. Si le dopage était autorisé, il pourrait être taxé et rapporter au fisc.

    De plus, c’est inefficace vis-à-vis des spectateurs. Comme tout le monde sait que les contrôles sont souvent inopérants, la « propreté » de la victoire peut toujours être mise en doute : cas d’Armstrong, victoire de Riis grâce à son étape pyrénéenne... On pourrait aussi citer la métamorphose de Laurent Fignon avant sa première victoire dans le Tour de France. A propos de modification de la morphologie, il serait intéressant que les journalistes sportifs juxtaposent chronologiquement les photos des nouvelles idoles et ceci quelque soit le sport. En particulier, il parait qu’une des stars actuelles de la terre battue est devenu méconnaissable d’une année sur l’autre. La domination d’une nageuse au derniers championnats parait aussi très suspecte.

    L’esprit du sport, n’est qu’une expression de journaliste. De même la phrase attribuée à Coubertin : « L’essentiel est de participer ». Il faut se faire cyniquement une raison : le sport professionnel est fait pour gagner de l’argent. En plus, il est très intéressant pour les politiques, politiciens ou économistes. Pendant que les foules, devant leur poste de télé, se pâment ou s’indignent devant les tennismen, les footballeurs ou les cyclistes, elles oublient les turpitudes et les mauvais coups de la France d’en haut. Chirac n’est plus dans le coup : il aurait dû attendre quelques jours pour amnistier Drut. Je serais Villepin, je ferais repasser maintenant le CPE... Arthuis est parait-il de mon avis puisqu’il vient de proposer le possible licenciement des fonctionnaires.

    Aux sportifs de peser le pour - gagner plein d’argent pour eux-mêmes et leur famille - et le contre - mettre leur vie en jeu. Les laboratoirs pharmaceutiques paient des cobayes pour tester leurs nouvelles trouvailles. On n’a qu’à considérer que les sportifs sont des expérimentateurs. Si le dopage se faisait au grand jour, les effets secondaires pourraient être étudiés plus efficacement.

    Quant aux compétitions light, laissez-moi rire ! Savez-vous que certains se dopent pour arriver 150ème sur 1000 ou 2000 à des manifestations populaires de courses sur route ou des trails à caractère humanitaire ? Que certains joueurs de foot de deuxième division DE DISTRICT prennent des médicaments anti-fatigue avant d’entrer sur le terrain ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 1er juin 2006 09:09

      Bonjour, Encore du 2ème ou du 3ème degré, j’espère. Je ne répéterai pas mon commentaire un peu plus haut. Vous mêlez sport et politique. La politique est devenue un sport, c’est peu être vrai, mais le sport devra tenter de garder la politique hors de l’arène du sport. Je vous l’accorde, ce n’a pas toujours été le cas (jeux olympiques de 80, 84...). Ne mélangeons pas SVP. Je vous dirai que comme beaucoup de personnes que je connais, si le dopage apparait de manière officielle accepté par tous, je ne m’enthousiasmerai plus pour certaines compétitions. Je ne les regarderai plus tout simplement. Mais j’y pense, peut-être êtes-vous un adepte des petits “shits« pour aller travailler ? Le tabac et l’alcool, même combat perdu en temps pour les tribunaux. On empêche, décidemment les affaires, de tourner. Encore une fois, j’ai l’impression que vous avez une série de »vices" cachés. En définitive, à suivre votre raisonnement, je ne vois vraiment pas pourquoi il y en a des tribunaux ? Ca coûte un argent fou, ces petites idées-là..


    • Vilain petit canard (---.---.73.13) 3 juin 2006 20:09

      Ah je vois qu’on est sur la même longueur d’onde !


    • Vilain petit canard (---.---.73.13) 3 juin 2006 20:13

      C’était pour Jer. Pour l’enfoiré : non je ne me dope pas au travail, mais j’aime bien un petit coup de pinard de temps en temps, je dois restreindre pour des problèmes de poids. Mes vices cachés, ... euh, non ils sont assez publics, et finalement assez innocents : un peu trop de second degré, ça me pose parfois des problèmes avec mes congénères. Mais rien de grave.


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 1er juin 2006 11:33

    L’esprit sportif n’a rien à voir avec le dopage, il s’agit d’une qestion de santé. Je comprendrais encore s’il s’agissait d’actes héroïques, humanistes ou nobles mais là on parle de s’injecter des produits potentiellement dangereux pour arriver devant jules de chez Smith d’en face...

    D’autant plus que les spectateurs bien au chaud qui en prendront plein la vue de voir le super sportif biberonné au amphétamines grimper le ventoux à 50 KM/heure, n’ont aucunes idées des drames humains que nous, médecins, nous rencontrons, loins des lampions de la fête.


  • gem (---.---.117.249) 1er juin 2006 11:53

    Bon article.

    Pour moi, la solution n’est ni dans la légalisation du dopage, ni dans la répression. Elle est dans la MESURE du GABARI.

    Les gabaris existent dans de nombreux sport, notamment tous les sports mécaniques et presque tous les sports de combat. ils sont souvent frustres (par exemple on mesure seulement le poids) ; il suffit de les adapter aux moyens du monde moderne (prendre en compte, en plus du poids, la puissance , l’énergie, la taille, etc.) et le dopage ne servira plus à rien : à quoi bon prendre de la créatine ou de l’EPO si masse musculaire et VO2-max deviennent des facteurs négatifs ?

    « M. Armstrong, vous avez fait l’étape 1% plus vite que M. Dudimanche, mais vous avez, pour cela, dépensé 20% plus d’énergie musculaire alors que vous pesez 10% moins lourd. Vous êtes »hors gabari« et, comme ceux qui sont arrivé »hors délai« , vous ne prendrez pas part au départ de la prochaine étape du tour. Au revoir et merci... »

    C’est trivial à faire sur un vélo, il suffit de brancher sur le pédalier un joule-mètre à 10 balles. C’est plus hard en athlètisme, mais je suis sur que ça demande 10 fois moins de moyens que ceux mis sur la lutte contre le dopage (pourtant peu dotée...), et c’est de la recherche autrememnt plus utile !


  • docdory (---.---.180.232) 2 juin 2006 18:55

    cher VPC

    Il est difficile de dire à la lecture de votre article si il s’agit d’un exercice d’ironie à l’encontre des théories ultra-libérales appliquées au sport , ou s’il s’agit d’une suggestion sérieuse .

    Dans cette dernière hypothèse , cette mesure doit immédiatement s’accompagner de la suppression du Ministère ( de la jeunesse et ) des sports ! En effet , à notre époque ou l’état est quasiment en faillite , on ne voit vraiment pas pourquoi on ponctionne l’argent du contribuable pour un Ministère des sports ! Pourquoi pas un Ministère du Tricot ou un Ministère de la Belote et du Tarot , pendant qu’on y est ??? Ils auraient autant de justification qu’un Ministère des sports !!!

    Cela dit , en tant que père de famille , je préfére à cette solution de légaliser le dopage une autre solution qui me paraît moins dangereuse pour l’avenir de mes enfants :

    1°)interdire tout dopage

    2°) considérer comme une contre - indication absolue au sport de compétition toute maladie nécessitant l’administration thérapeutique de substances considérées comme dopantes , ce qui éviterait les cas de pseudo asthme à visée dopante .

    3°) faire des contrôles anti dopages intensifs et inopinés dès la catégorie minimes , tout contrôle positif entrainant immédiatement l’interdiction à vie de toute compétition sportive officielle pour l’enfant ou l’adolescent reconnu dopé , ainsi que l’interdiction professionnelle à vie de son entraîneur .

    4°) Interdire la médecine du sport , les compétitions sportives seront surveillées par des médecins du travail .

    5°) Interdiction pour tout club ou équipe sportif de salarier un médecin ou un kiné .

    6°) Institution d’un salaire maximum du sportif égal à 10 fois le SMIC , ceci permettrait d’éviter aux jeunes cette dangereuse illusion de l’enrichissement massif par le sport , qui est en fait aussi rare , sinon plus , que le gain au gros lot du loto

    7°) Supprimer le Ministère des sports , à remplacer par un sous-Secrétairiat d’Etat auprès du Ministère de la Santé , chargé du contrôle anti-dopage .

    Avec toutes ces mesures le sport pourrait redevenir une distraction et non plus une industrie , et une source de bien- être et non de mortalité prématurée.


    • Vilain petit canard (---.---.73.13) 3 juin 2006 20:15

      Vos propositions sont extrêmement saines et font preuve d’un solide bon sens. Merci de votre réaction intelligente et constructive.

      J’adhère. Quelqu’un d’autre ?


  • jer (---.---.104.34) 3 juin 2006 08:31

    A toutes ces interdictions, on pourrait ajouter :
    - interdiction de toute publicité sur les vêtements et matériel de sport autre que le nom du fabricant ;
    - interdiction de l’utilisation de l’image d’un sportif en activité dans la publicité.


  • DROGOSAURE (---.---.48.89) 4 juin 2006 17:56

    Tout simplement Génial !

    Ben oui ! Tout pour le spectacle ! Et tous ces faux culs qui viennent nous la jouer ; « valeurs morales du sport », « l’école de la vie » et tout le toutim...

    Mais c’est comme ça déjà ! Oui, le foot, le vélo et tout ce qui rapporte du pognon c’est la mafia ! Vous ne le saviez pas ? Les Matchs de foot, de boxe truqués, vous ne connaissez pas ?

    Les cyclistes dopés ? Ah oui, Armstrong mais pas les autres !!! Ben non !! Ulrich s’est fait gauler...aussi et puis avant, Virenques, à l’insu de son plein gré...vous aviez déjà oublié ?!?!?

    Oh !! C’était pas ben grave les gars, puisque vous êtes quand même allés l’applaudir des années durant après qu’il se soit fait gauler, quand même !!!!

    « Richard ! Richard ! Richard ! Richard ! » ALLEZ VIRENQUES !!!

    Et personne, je dis bien personne, a trouvé ça anormal !!! Alors, les vierges effarouchées et leur numéro sur l’honnêteté et les valeurs morales...PPPFFFTTT !!!

    Il y a bien quelqu’un qui n’a pas hésité a voter 2 fois pour Chirac et qui vont remettre le couvert avec Sarko...NON !?!?!?!

    Et les athlètes de tous poils pour courir, plus vite, sauter plus haut, nager plus loin, soulever plus lourd « et tout ça pour vot’bon plaisir M’sieurs Dam’s ! »

    Alors oui, il a raison, déjà que vous fermez les yeux sur tous ces politiques mafieux parceque vous n’avez pas le courage de bouger et que vous savez parfaitement que tout ça c’est pourri, votre schizophrénie il faut la soigner... a moins que ce ne soit autre chose... Alors OUI !OUI ! !OUI ! Tous dopés a la « coke » même, et puis comme ça on aura du spectacle et puis qu’ils crèvent, ce qui est déjà le cas, on s’en tape, ça fait partie du truc, sans ça les ¾ des sportifs seraient dans la rue a lancer des cailloux et brûler des voitures et vu qu’ils courent vite, ils seraient durs a rattraper.... Vive le sport pourri, aux côtés des politiques pourris (OOPS ! pardon, c’est un pléonasme) et de la société pourrie.

    Quoi ? Qui êtes vous, une association de saints philanthropique ?!?

    Ben oui ! Sponsorisée par Chirac, voici la nouvelle course de dopés a « shootandrolone » a base de coke du Guatemala choisie sur place par les « Gringos » de la Chiraquie protégés par l’ambassade de Guatemala City et d’héro pure du Laos acheminée par mer du Cambodge par les barbouzes Corses de l’UMP sur place, protégés eux aussi par l’Ambassade de Phnom Penh....

    La y aurait du spectacle... Mais suis-je con !

    C’EST DÉJÀ COMME ÇA !!!!


  • jeanjan (---.---.64.63) 24 août 2006 18:06

    1. L’état, les impôts et le sport professionnel

    La grosse partie de l’actuel ministère des sports devrait être rattachée au ministère de l’industrie : « sous secrétariat à l’industrue du spectacle de compétition à caractère sportif » smiley Le dopage de ces professionnels aussi réglementé et contrôlé que celui des autres professionnels (c’est à dire pas => économies). Les recettes et les « salaires » de tout ce petit monde gravement imposé. Ce serait dont un sous secrétariat qui rapporterait...

    Me trompe je ou l’ancien ministre du 110m haies a été contrôlé et condamné pour dopage ?

    Pour ceux qui ont aimé la ministre rouge, vous rappelez vous qu’elle a été longtemps interdite de stade de foute, mais qu’elle a été contrainte par la FFTennis et ses souteneurs, d’annuler tout contrôle inopiné ou longitudinal (on ne dérange pas un pro de tennis comme un vulgaire pro cycliste, le matin d’une compétition, matin=6h !!!) de « son premier » Roland Garros ?

    2. Ministère de l’instruction (voire de l’éducation)

    Le sport amateur peut être une pédagogie de la vie en société, de l’effort, de la solidarité... à condition d’être enseigné et encadré par des gens formés et informés, sur une durée décente et pas 2h honteuses dans la scolarité actuelle. Donc ça couterait cher, voir plus haut.

    Pour information, puisqu’il paraît que cela peut invalider l’argumentation, j’ai fait 10 saisons de rugby (universitaire puis corpo), je coure 10km ou je cycle 50km chaque dimanche, gratuitement, au chocolat au lait + pain non beurré, et mon médoc préféré c’est le Médoc. J’ai 55 ans et je vis normalement (alcool, tabac et + car affinités) donc je mourrai normalement...


Réagir