lundi 4 octobre 2010 - par Jean Claude BENARD

Exclu : Interview Gérard Filoche « Une vraie retraite à 60 ans c’est possible »

Les manifestants devraient être encore très nombreux demain pour refuser une réforme des retraites injuste, mais sur laquelle le Président refuse toute négociation.

Alors, terminé la retraite à 60 ans ? Gérard Filoche qui avait écrit un livre sur ce sujet a accepté de répondre à mes questions.

Interview exclusive diffusée en intégralité

Slovar : Gérard, les éditions JC GAWSEVITCH republient le livre que tu avais co écrit avec Jean-Jacques Chavigné : " Une vraie retraite à 60 ans c’est possible". Peux tu nous dire à quelle date est paru ce livre ?

Gérard Filoche : Ce livre a été conçu avec Jean-Jacques Chavigné dés que Sarkozy a viré sa cuti, et renoncé, contrairement à ce qu’il avait déclaré, à maintenir la retraite à 60 ans. Ecrit pendant que nous préparions l’appel dit “Attac-Copernic”, il est paru le 16 avril quelques jours après que ce dernier ait été lancé le 7 avril.

C’est dire si nous l’avons pensé comme un instrument militant : sous forme de “dix questions, dix réponses” il balaie tout le spectre des mensonges gouvernementaux et propose une alternative pour garder une retraite à 60 ans sans un an de plus ni un euro de moins. Chaque soir de meetings unitaires, à parti du succès de la Bellevilloise le 6 mai 2010, nous avons proposé ce livre aux participants et il est devenu ainsi ce qu’on appelle un succès de librairie, notre éditeur JC Gawsevitch, n’en revient pas encore. Le petit dessin que m’a donné mon ami Siné qui est au dos du livre, est maintenant repris à des centaines de milliers d’exemplaires partout dans le pays.


Slovar : Quelles sont les raisons qui te l’ont fait écrire ?

GF : Des millions de français, qui pourtant savent décrypter et résister dans leurs consciences, sont victimes d’une campagne médiatique acharnée de type désinformation totalitaire. Sarkozy ment. Fillon ment. Woerth ment. On a affaire à un véritable truquage éhonté de l’information, des chiffres, des “arguments”. C’est atterrant de bêtise ce qu’ils expliquent sur TF1, dans les grands médias aux ordres, mais ils n’hésitent pas ils le font : bourrage de crâne, contre-vérités, manipulations, ils osent tout de façon incroyable !

Ils refusent le débat aussi bien avec les syndicats qu’ils ont méprisé, que dans les télés ou à l’Assemblée nationale où ils ont réduit le temps de parole de l’opposition à 20’. Sarkozy a imposé la procédure d’urgence, profité des vacances, organisé toutes sortes de diversions médiatiques que c’en est insupportable dans une république, vis à vis de la démocratie, vis à vis de citoyens majeurs.

Alors en plus des mobilisations et grèves appelées par les 8 syndicats unis les 23 mars, 29 mai, 24 juin, 7 septembre, 23 septembre, et de celles à venir, nous avons organisé avec Attac Copernic et les 268 signataires universitaires, intellectuels, associatifs, syndicalistes, politiques, plus de 400 meetings dans tout le pays. Dans de tels meetings, il y a des milliers de militants et de gens en colère, on développe nos idées et on est applaudi. Mais cela ne suffit pas : la diffusion d’un livre, aussitôt après, est un moyen de continuer, de renforcer les arguments, les convictions, de poursuivre en profondeur, voilà pourquoi on a écrit.

Slovar : En quoi ce livre est-il "actuel" ?

GF : " Parce qu’en dix questions, dix réponses, il balaie toutes les arguties sur la prétendue “crise démographique”, la prétendue “crise économique” qui obligeraient à piller le niveau de nos retraites durement acquises. Il n’y a aucune contrainte démographique et la France est même trés bien placée, car elle a le taux le plus élevée d’Europe de naissances. L’allongement de l’espérance de vie est fragile et n’est, hélas, pas si élevé, qu’ils le prétendent : de toute façon, ça ne modifie pas la biologie du corps humain entre 55 et 65 ans.

Les plus belles années de la retraite sont entre 60 et 65 ans. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Le travail devient dur pour tout le monde au milieu de la cinquantaine. Et notre livre a été le premier a donner plein d’arguments – aujourd’hui largement repris par tous dans tous les meetings - comme le fait que l’espérance de vie en bonne santé est en moyenne de 63 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes.

Et nous avons expliqué et justifié sans ambiguïté que la retraite n’était pas une épargne mais le fruit d’une cotisation basée sur les salaires, une partie du salaire mutualisée, mise dans un pot commun et redistribuée en direct, de ceux qui travaillent à ceux qui sont en retraite, en temps réel, sans spéculation possible. C’est un salaire continué. Nous expliquons qu’il ne faut pas tomber dans le piège des assurances individuelles et fond de pensions, ils vous prendront vos sous et les dilapideront aux iles Caïman dans les caves à subprime et autre hedge fund : ne leur donnez rien, pas un centime, il n’y a pas d’issue individuelle à la retraite.

Enfin nous décortiquons le danger de la retraite dite “a points”, les inégalités produites envers les femmes et les précaires, et dénonçons les baisses planifiées du niveau des retraites du fait de l’allongement inatteignable des annuités cotisées obligatoires.

Slovar : Est-il vraiment possible de maintenir les retraites à 60 ans à taux plein ?

GF : Evidemment, rien, rien, rien n’oblige à la remettre en cause, il faudrait même permettre la retraite à 55 ans dans le bâtiment par exemple. Qui n’a vu qu’un ouvrier de 55 ans devant son marteau piquer, avait peu d’espérance bien qu’ayant coûtés toute sa vie. Travailler plus c’est mortifère, il faut travailler mieux, moins tous. Il y a l’argent disponible : si on cesse de faire des dizaines de milliards de cadeaux au CAC 40, aux 500 premières familles, d’exonérer de 42 milliards de cotisations les patrons, de permettre des niches fiscales comme celle de Copé sur les transferts de société qui coûte a elle seule 22 milliards (4 fois plus que le fameux bouclier fiscal).

Bien sûr, la France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal redistribuées à ceux, les salariés, 92 % de la population active qui les produisent. Même le COR (conseil d’orientation des retraites a calculé qu’avec 0,30 points de hausse des cotisations sociales pendant la période difficile de 2010 à 2036, on pouvait faire face et maintenir les prestations à 60 ans, avec 75 % de reversement, indexé sur les salaires, sans retraite inférieure au Smic, et calculée sur les 10 meilleures années ou sur les 36 derniers mois. Il faut redonner aux salaires la part qu’ils méritent, partager le travail et adapter les cotisations pour garantir les retraites, nous démontrons dans notre livre que c’est possible et viable. Tout dans notre livre est sourcé, chiffré, détaillé.

Slovar : Crois tu possible de faire céder le gouvernement et Sarkozy alors que ceux-ci affirment vouloir aller jusqu’au bout ?

GF : C’est comme dans le temps des dévaluations. Ils disent toujours qu’ils ne dévalueront jamais... une heure avant de dévaluer.

En avril 2006, Chirac est allé jusqu’à promulguer la loi du CPE... en demandant qu’elle ne s’applique pas.

Sarkozy est isolé en dépit de toutes les sales diversions qu’il a tenté d”organiser cet été et en cette rentrée (Roms, immigration, insécurité, écoutes téléphoniques, mensonges sur Woerth-Bettencourt, l’affaire Karachi, etc...). Les diversions ont toute échoué dans l’opinion. L’UMP est divisée, seul le Medef et le Cac 40 le soutient à 100 %. Il fait le fier à bras, alors qu’en un un pays normal il y aurait des élections anticipées.

Mais autour de lui, bien qu’il fasse le sourd, truque les chiffres et manipule les grands médias à ses ordres comme TF1, les vagues de manifestants et de mécontents montent, Sarkozy est déjà mouillé jusqu’à la cheville, on va le mouiller jusqu’aux genoux.

Ca monte chaque jour, on fait plusieurs meetings par soir et on manifeste et fait grève encore les 2 et 12 octobre. Bernard Thibault ne vient il pas de déclarer solennellement que “la grève reconductible ne peut absolument pas être exclue” ?

Merci Gérard et bonne manif !

Liste des manifestations du 2 octobre (Source CGT)


"Une vraie retraite à 60 ans, c’est possible"
Editions Ed. JC GAWSEVITCH


15 réactions


  • Jordi Grau J. GRAU 4 octobre 2010 11:35

    Merci pour cet entretien, qui remet un peu les pendules à l’heure.


  • LOKERINO LOKERINO 4 octobre 2010 13:25

    Filoche , ce n’est pas vraiment une référence ! d’un archaïsme et d’un conservatisme effarent !

    Il s’est servit de sa carrière d’inspecteur du travail pour des décennies de militantisme .
     
    Il y a malheureusement toujours en France ces boulets qui entretiennent les fausses idées et la nostalgique d’idéaux collectivistes dont pourtant l’histoire a déjà largement démontré l’impasse

    Si il faut un dernier pays dans le monde ou ces idées sont colportées , hélas , c’est le notre...


    • Jordi Grau J. GRAU 4 octobre 2010 14:16

      Si le progrès c’est le retour au XIXème siècle et la destruction de la sécurité sociale, alors Filoche a sans fois raison d’être « archaïque » !!!

      C’est toujours amusant de voir comment une certaine droite récupère le vocabulaire de la gauche pour maquiller sa politique de régression sociale. (Pour être honnête, les socialistes ont fait la même chose.) Toute personne qui se révolte contre l’injustice est forcément « archaïque ». Les régressions sociales deviennent des « réformes » (mot qui, en principe, est synonyme de transformation positive). Quant à l’injustice, elle est rebaptisée « équité ».

      Un ringard.


    • Jordi Grau J. GRAU 4 octobre 2010 14:18

      Erratum : je voulais écrire, évidemment, « cent fois raison ». Les aboiements de Lokerino m’ont tellement énervé que j’en ai perdu mon français.


    • LOKERINO LOKERINO 4 octobre 2010 15:53

      être ringard, c’est notamment se prévaloir des légitimes combats ouvriers de la révolution industrielle pour les déplacer dans le monde d’aujourd’hui globalisé sans tenir compte des réalités économiques du moment et que cela sert « sa revanche » pour un combat ideologique perdu 

      Le monde des pays émergents et des futurs ( ou déjà ) grandes puissances ( Chine Inde Bresil ..notamment n’ont rien a faire de vos combats d’un autre âge

      Le jour ou vous le comprendrez il sera trop tard
      Trop tard pour vous mais aussi pour le pays et pour vos enfants !

      le fait d’être de droite ou de gauche n’a rien a voir dans ce débat sauf pour vous, à vous rassurer grace à un« monde organisé » selon votre shema et tragiquement illusoire"......


    • LOKERINO LOKERINO 4 octobre 2010 16:02

      Mr Grau, la sécurité sociale ne vous appartient pas ou plus précisément , elle ne doit pas être récupéreé au service d’une cause dogmatique

      Il y a deux façon de sauver la sécurité sociale

      -Mettre en face les recettes et les dépenses de façon raisonnée, c’est le principe de la mutualisation des risques
      -Penser qu’il suffit sans cesse de trouver des recettes et de faire payer les autres au mépris total de l’incidence économique que constitue le fait de charger sans fin une barque jusqu’au naufrage

      J’ai la faiblesse de penser qu’une des solutions est juste et seule pérenne tandis que l’autre dogmatique nous conduit dans le mur ..et à la destruction de la sécurité sociale .

      Fin des aboiements (sic) !


    • foufouille foufouille 4 octobre 2010 16:46

      ouaf ! ouaf !
      laissons lokerino mourrir sur le bord de la route


    • Jordi Grau J. GRAU 4 octobre 2010 20:52

      Deux réponses à Lokerino :

      Vous parlez de la mondialisation, et vous avez parfaitement raison, parce qu’elle est en effet une des causes du problème. Seulement la mondialisation n’est pas un fait naturel comme l’éclosion d’une fleur ou les marées : c’est le résultat de décisions politiques menées au nom des citoyens. Ce qui a été fait peut être défait ou fait d’une autre manière. D’autre part, rien ne dit qu’un pays égalitaire soit forcément moins compétitif qu’un autre sur le marché international. Les pays scandinaves, qui sont moins inégalitaires que nous, ne s’en sortent pas trop mal, me semble-t-il. Or, le problème des retraites c’est un problème lié à la répartition des richesses produites. Actuellement, il se trouve que les riches ne veulent plus payer pour le reste de la population. Il faudrait tout remettre à plat, évaluer concrètement la quantité de richesses produites et la répartir la plus équitablement. Ce n’est pas ce que fait le gouvernement actuel. J’ajouterais que les socialistes ne feraient pas beaucoup mieux.

      Ceci m’amène à ma deuxième réponse. Certes, la sécurité sociale ne m’appartient pas, ou du moins elle ne m’appartient pas en tant que personne privée. C’est un bien public, et à ce titre les gens ont raison de se l’approprier et de la défendre. Quant à « prendre l’argent à d’autres », je crois que vous inversez les choses. Les actionnaires, et plus généralement les propriétaires d’entreprises, se servent largement sur la richesse produite par leurs salariés. Ce sont eux qui prennnet l’argent des autres. La sécurité sociale - et en particulier les caisses de retraites - ce n’est rien d’autre que de l’argent qui a été soustrait à la rapacité des capitalistes. Il serait idiot et scandaleux de considérer que les combats sociaux d’autrefois n’ont servi à rien, ou seulement pour peu de temps. Il faut donc lutter contre les actionnaires, les assureurs et autres avares qui ne supportent pas de voir des richesses non privatisées, c’est-à-dire inaccessibles à leur voracité.


    • epapel epapel 4 octobre 2010 21:54

      Filoche, vous n’êtes pas allé jusqu’au bout de votre raisonnement.

      Si on doit s’aligner sur les pays émergents pour rester compétitifs, alors il faut :
      - rétablir le travail des enfants
      - supprimer les normes d’hygiènes et de sécurité du travail
      - supprimer la sécurité sociale et les systèmes de retraites
      - abaisser les normes de pollution
      -...

      Mais ça ne suffira pas, car à ce moment les pays les plus modernes auront rétabli l’esclavage pour maintenir leur avantage tandis que d’autres inventeront de nouvelles formes de colonisation. En fait je blague : ça existe déjà, alors qu’est-ce qu’on attends pour les imiter ?

      De toute façon, in fine le véritable problème des retraites et de la sécurité sociale, c’est l’augmentation incessante du nombre de vieux improductifs et malades. Donc quand on ne pourra plus reculer l’âge de la retraite pour cause de travailleurs trop vieux pour être productifs, alors il faudra bloquer d’une manière ou d’une autre l’augmentation de l’espérance de vie.
      Comment ? C’est très facile : il suffit de bloquer les dépenses de santé et si besoin privatiser la sécurité sociale pour parvenir.
      Mais n’est-ce pas ce qui est prévu pour le prochain quinquennat de Sarkozy ? Alors tout ira bien pour ceux qui resterons jeunes, riches ou en bonne santé.


    • epapel epapel 4 octobre 2010 22:02

      PS : il aurait peut-être mieux valu commencer par diminuer les dépenses de santé, car à tout prendre il vaut mieux diminuer le nombre d’années de retraite en mauvaise santé plutôt celui en bonne santé.

      Qu’en pensez-vous Filoche ? 


    • epapel epapel 4 octobre 2010 22:07

      Erratum : ce n’est pas Filoche que mes remarques sont adressées. L’intéressé se reconnaîtra.


    • LOKERINO LOKERINO 5 octobre 2010 06:57

      mR Grau , vous dites :
      «  »Seulement la mondialisation n’est pas un fait naturel comme l’éclosion d’une fleur ou les marées : c’est le résultat de décisions politiques menées au nom des citoyens. Ce qui a été fait peut être défait ou fait d’une autre manière«  »

      D’une part cela me semble trop tard , a supposer que nous puissions fermer nos frontières, le « monde » serait très bien se passer de la ’production« française et surtout n’a plus besoin de nous pour avancer ! Car surtout , il faut bien comprendre que - et malgré les »défauts« pollution dérives de consommations futiles( enfin nous sommes un peu seuls sur ces critères ) le »Monde« est avide de cette mondialisation qui a permis à nombre de pays de sortir de l’ornière et ouvert l’accès à un certain »modernisme« dont seul l’occident beneficiait jusqu’ici 
      Alors évidemment il est probable que l’Europe perde la place qui était la sienne depuis mille ans, dominer le monde et l’exploiter, mais vouloir arrêter la machine mondialisation pour maintenir nos privilèges me semble pour le moins egoiste quand bien même cela serait possible
      Mais vous aurez toujours des politiques demago(volontairement ou pas ) pour défendre ces thèses - de De Villlier le Pen à Melanchon en passant par dupont Aignan et , malheureusement , j’en oublie certain ...

      Pour moi , la seule piste interessante malheureusemnt occultée, qui permettrait de maintenir dans cette mondialisation notre »modele social« , la TVA sociale

      Puis ;

      ’ » . D’autre part, rien ne dit qu’un pays égalitaire soit forcément moins compétitif qu’un autre sur le marché international. Les pays scandinaves, qui sont moins inégalitaires que nous, ne s’en sortent pas trop mal, me semble-t-il«  »

      Les pays scandinaves ’ dont il semblerait que nous ayons dépassé le triste records de prélèvement et de dépense publique(’sic !!)- sont pragmatique
      Lorsqu’il faut baisser temporairement ou pas une prestation sociale , ils le font !

      «  ». Or, le problème des retraites c’est un problème lié à la répartition des richesses produites. Actuellement, il se trouve que les riches ne veulent plus payer pour le reste de la population. Il faudrait tout remettre à plat, évaluer concrètement la quantité de richesses produites et la répartir la plus équitablement. Ce n’est pas ce que fait le gouvernement actuel. J’ajouterais que les socialistes ne feraient pas beaucoup mieux.«  »

      La dépense publique représente en France plus de 53% du pib c’est le record européen , et aussi par conséquent le pays ou les prélèvements sont les plus fort ( et encore , certaine taxe locale n’y sont même pas incluse), c’est aussi un record européen  ! En matière de redistribution, on ne peut pas faire mieux
       C’est pourquoi et notamment pour la retraite , s’il faut pérenniser le système , il faut ne pas déroger aux règles de mutualisation et les paramètres de réglages sont au nombre de trois
      Les cotisations, l’âge et le montant des pensions Point final !!!

      et là, cher monsieur, vous devenez caricatural :
      . Les actionnaires, et plus généralement les propriétaires d’entreprises, se servent largement sur la richesse produite par leurs salariés.


      Depuis le temps que vous( en general ) critiquez l’entrepreneur qui prend des risques notamment financiers , pourquoi ne l’avez vous pas mise en place , l’entreprise modèle ?


  • TSS 4 octobre 2010 14:23

    « si toutes les parties payaient normalement leurs cotisations le problème de la SS et des

    retraites n’existerait plus » martin Hirsch !!

    effectivement :

    les poucentages pris sur les taxes sur le tabac,les carburants..etc(non versés) +le non

     versement des cotisations patronales de l’etat + les exonerations patronales, le tout

    equivalent à 20 milliards d’€ c’est à dire le faux trou de la SS(source la cour des comptes)

    sans compter les pillages du « magot » des Assedic et du compte mis en place par Jospin pour

     soutenir les retraites en 2020 !!

    le GVT aurait tort de se gener ,les electeurs ont une memoire de poisson rouge.... !!


  • JJ il muratore JJ il muratore 4 octobre 2010 17:51

    @l’auteur. Une petite anecdote sympa en guise de commentaire.
    En 1957 un Secrétaire d’Etat dépose un projet de loi visant à allonger la durée de travail.
    Son argumentation développe l’inéluctable déficit des caisses de retraite à un horizon de 15/20 ans.
    Son projet est vertement rejeté malgré la fiabilité des projections présentées.
    Le nom de ce Secrétaire d’Etat ?
    François Mitterand,
    le même qui en 1981, élu, fera passer l’âge légal de la retraite de 65ans à 60 ans.


    • marc 4 octobre 2010 19:51

      Muratore

      Bravo , vous venez juste de prouver que la mobilisation des salariés, de leurs organisations unies pour une avancée sociale peuvent venir à bout de politiciens qui défendent des intêréts particuliers, à l’aide de grossiers mensonges.
      Je ne sais pas si c’est ce que vous cherchiez ?


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