mercredi 31 janvier 2018 - par Jacques-Robert SIMON

Fébrilité et lynchage 2.0

 Dissocier le vrai du faux, le bon du mauvais, le bien du mal est constamment indispensable dans toute société. L’émergence de nouveaux processus d’évaluation et de jugement balaie tout ce qui existait jusqu’à présent.

 « Chercher la vérité dans les sciences » n’a certainement pas permis de la trouver mais au moins d’écarter définitivement les innombrables inepties, croyances et sortilèges qui formaient le cadre de vie de tous. Les scientifiques ont besoin d’évaluer leurs travaux afin de rester dans le vrai et l’utile à long terme et éviter ce qui soulage dans l’instant. Les sciences reposent sur la Raison qui nécessite du temps pour se substituer aux sentiments, aux émois pour analyser une situation ou un résultat. Il est possible de démontrer qu'une théorie ou une proposition est fausse, mais il est à l'inverse impossible de prouver qu'elle est absolument et définitivement vraie. L’expérience est la seule source des sciences et les théories ne plaquent qu’un fragment de cohérence sur les observations. Lorsqu’une « découverte » est faite, elle est soumise à des experts scientifiques qui acceptent ou non de la publier si ils la jugent pertinentes. La publication est alors examinée, commentée et relayée par l’ensemble de la communauté scientifique concernée. La découverte prend alors le statut de vérité grâce à cette évaluation par les pairs. Les grands médias n’étaient aucunement concernés dans le processus et n’intervenaient qu’exceptionnellement dans la divulgation des faits scientifiques. Il n’en est plus de même dans le domaine du numérique, du web, de l’internet. Les prouesses techniques nécessaires à l’essor des nouveaux moyens de communication sont réduites à de fausses lois qui ne permettent que d’attirer l’attention, créer des marchés, des dividendes, des profits. Ainsi de la « loi » de Moore qui prédit que le nombre de transistors des processeurs double tous les deux ans, augmentant par conséquent la puissance des ordinateurs. Maintes techniques sont indispensables pour fabriquer des processeurs et la prédiction émise ne repose sur aucune base physique isolable. De plus, un autre facteur, purement financier, intervient dans les performances des processeurs car le coût des chaînes de production diminue lorsque la production est massive. Le but se mêle donc à la cause dans la proposition. La Science ne recherche plus la vérité mais la quête du profit. Les technologies liées à l’énergie solaire souffrent également de la mise en avant du spectaculaire au détriment du vrai et les mêmes déviances pourraient être observées. C’est de plus en plus le grand public qui décide des choix scientifiques et technologiques sous l’effet des émotions suscitées par les médias et de pseudo-scientifiques à la recherche d’une carrière. La Science n’est pas la seule source de raison mais c’en est une particulièrement imperméable aux déraisons. Si la Science est ébranlée par des élans affectifs, on peut être inquiet pour les autres domaines.

 Les Hommes politiques se retrouvent depuis quelque temps sous les feux critiques des journaux, des médias et des réseaux sociaux. Il est parfaitement normal de vouloir élire des Hommes à la pureté christique même si l’on se doute que la quête sera vaine. Mais le don de costumes, la trop grande proximité d’une call girl ou des propos par trop égrillards peuvent ruiner une vie, non pas par l’intermédiaire de la Justice, mais par le bruit médiatique engendré. Le grand public a un droit de vie ou de mort indépendamment des instances prévues à cet effet et qui sont peuplées de professionnels respectant un cadre réglementaire précis.

 La médiation par les érudits semble donc vivre ses dernières heures. Internet permet à un individu isolé d’avoir accès à toutes les informations nécessaires pour qu’il puisse se forger une opinion construite à condition qu’il fasse le tri entre le vrai, le vraisemblable et l’inepte. La quête d’information sur Internet permet de se forger une opinion construite et raisonnée si l’on y passe le temps nécessaire car la réflexion est par essence lente : elle permet de s’écarter des réactions de l’instant pour comprendre les causes, prendre en compte l’avis d’autrui, distinguer le possible de l’impossible… « Instinct et raison, marque de deux natures ». Si instinct et raison permettent tous deux de s’adapter, de prendre une décision, seule l'intelligence produit des actes construits.

 Éduquer le peuple, conscientiser le peuple, constitua la grande tâche des dirigeants occidentaux. Après de nombreux efforts précédents de scolarisation, la loi du 8 mars 1882 rend obligatoire l'enseignement primaire en France. Elle concerne alors les enfants des deux sexes âgés de six à treize ans. Éduquer c’est d’abord et avant tout faire apprendre à prendre son temps pour réfléchir en maîtrisant les pulsions. L’accumulation de savoirs, une tête bien pleine, est importante pour briller, pour acquérir une aura mais n’intervient que secondairement dans la sagesse d’une décision : il faut d’abord se détacher de la bête qui contrôle les instincts. Cette bête vous conduit au combat, à la férocité, à la haine. 

 La réflexion est impondérable, non quantifiable mais l’ère du numérique impose que tout soit mesuré à l’aune de l’audience. L’utilité d’un vibromasseur ou d’un Homme politique se mesure au nombre de clics, d’amis, de followers. Internet n’est pas la plupart du temps utilisé comme une inestimable source d’informations mais plutôt adopté pour désapprendre au tout-venant l’utilisation de la raison. Les réponses doivent êtres instantanées à toute sollicitation, les analyses doivent être celles de l’instant, les données d’un problème sont limitées à celles qui créent l’émoi : un enfant noyé sur une plage, des femmes violées par une nuée de sadiques, des militaires égorgés face à la caméra… La déculturation des populations se fait à marche forcée et serait incompréhensible si l’on ne prenait pas en compte les terribles défis que la planète devra affronter : des sources d’énergie épuisées difficilement remplacées par d’autres dites renouvelables, des matières premières qui se raréfient, des conflits de civilisation qui ne peuvent qu’empirer. Il ne faut pas que les peuples se rendent compte que l’on les conduit en enfer. On eût pu tabler sur l’intelligence : moins consommer, moins travailler, moins d’inégalités… ce sera tout l’inverse : un totalitarisme libéral régenté par l’inintelligence artificielle. L’humanité est faite d’êtres uniques, on aura des semblables écervelés sous la tutelle des plus fortunés.

 



33 réactions


  • gogoRat gogoRat 31 janvier 2018 12:05

     ’Il est possible de démontrer qu’une théorie ou une proposition est fausse, mais il est à l’inverse impossible de prouver qu’elle est absolument et définitivement vraie’

    >> pas sûr ! car cette même proposition mène à la contradiction suivante !! :
     si cette proposition est vraie, alors
     il est impossible de prouver que la proposition suivante est absolument et définitivement vraie :
      « Il est possible de démontrer qu’une théorie ou une proposition est fausse »

     ----
    « La vraie science est une ignorance qui se sait »  Montaigne


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 janvier 2018 12:26

      @gogoRat
      Je reconnais que votre objection est tout à fait pertinente du point de vue logique. Je voulais souligner qu’il est relativement facile de montrer la fausseté de quelque chose et qu’il est difficile (voire impossible) de démontrer qu’elle est vraie en toutes circonstances. 


  • gogoRat gogoRat 31 janvier 2018 12:30

     Tout à fait d’accord avec la conclusion :
    ’On eût pu tabler sur l’intelligence : moins consommer, moins travailler, moins d’inégalités…’

     
     (à condition de bien préciser le terme ’inégalité’ : un non respect de cette égalité-en-dignité que les Français devraient pratiquer toujours pour rester honnêtes lorsqu’ils prétendent honorer la devise affichée par notre Constitution !
     
     Autre précision de vocabulaire souhaitable : opposer ’travail’ et otium ... cf ’in praise of idleness’)
     
     Cependant, je reviendrai sur quelques maladresses (risque de prêter le flan à une critique sans recul) dans la formulation de cet article ...


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 janvier 2018 15:56

      @gogoRat
      Je ne connais que fort peu M. Russell et encore moins le terme otium. Wikipédia pourrait peut-être combler une partie de mon inculture.


  • gogoRat gogoRat 31 janvier 2018 12:38

    ’La découverte prend alors le statut de vérité grâce à cette évaluation par les pairs’

     Bizarre acception du concept de vérité !
     Attention à la faute logique qui se nomme ’solipsisme’ !
     ( Même le groupe des ’pairs’ n’est pas à l’abri du solipsisme)


    • gogoRat gogoRat 31 janvier 2018 12:46

      ’Éduquer le peuple, conscientiser le peuple, constitua la grande tâche des dirigeants occidentaux’’
       >>> (cf étymologie latine ; ducere e-ducere -
       manifestation du plus grave de tous les péchés : orgueil-vanité-prétention ! )
       
       coupable acception du concept de démocratie ! ( complètement dévoyé ici : CQFD !!) :
       ce qui est ’démontré’ par cette autre proposition :
       ’ Il ne faut pas que les peuples se rendent compte que l’on les conduit en enfer’


    • gogoRat gogoRat 31 janvier 2018 12:54

       ’Les réponses doivent êtres instantanées à toute sollicitation, les analyses doivent être celles de l’instant, les données d’un problème sont limitées à celles qui créent l’émoi ’
      >>>
       ok pour craindre cette limitation de l’analyse au seul émoi !
       mais il ne faut pas pour autant oublier deux choses :
       - à quoi rimerait la vie sans émoi ?
       - le théorème du jury de Condorcet laisse entendre une possibilité statistique d’atteindre, par le nombre et la diversité, des réponses plus pertinentes par le groupe que par n’importe lequel de ses individus


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 janvier 2018 15:59

      @gogoRat
      Je parle de statut de vérité, pas de vérité absolue, c’est à dire une chose acceptée par les savants au sens de ceux qui ont étudié la question.


  • Zolko Zolko 31 janvier 2018 13:57

    « lynchage [...] le don de costumes [...] Le grand public a un droit de vie ou de mort »
     
    je pense que l’auteur fait référence à François Fillon. Mais l’auteur manque un peu de rigueur scientifique et se laisser aller au sophisme : non, le grand public n’a pas de droit de vie ou de mort. Ni personne d’autre en France non-plus, d’ailleurs. Et François Fillon n’a pas été lynché, il a juste perdu une élection, et est dans le collimateur de la justice pour détournements de fonds publics pendant 20 ans.
     
    Du coup, on se demande quel est le but réel de l’article.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 janvier 2018 16:03

      @Zolko
      Il n’y a pas de but caché aux textes que j’écris : j’essaie de voir de mon mieux ce qui nous arrive et pourquoi. Je ne milite pour personne, je doute d’à peu près toutes les philosophies, de vraiment toutes les idéologies, de la plupart des théories.
      Dans le cas des lynchages médiatiques, il peut s’agir de la mort réelle (cf le juge Lambert et d’autres) ou de mort sociale.


  • rogal 31 janvier 2018 14:06

    Début clair ; des rappels bienvenus.
    Dommage que l’introduction des considérations sur la Technique vienne brouiller le discours sur la Science.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 janvier 2018 16:08

      @rogal
      C’est vrai que les Sciences et les techniques sont deux domaines distincts mais lorsque je lis des articles sur les réseaux de neurones artificiels, que je connais assez bien, ou l’intelligence artificielle, ils croulent sous l’esbroufe et n’ont plus grand chose de scientifique. J’ai réagi par agacement (qui est une passion triste).


  • foufouille foufouille 31 janvier 2018 16:16

    « Mais le don de costumes, la trop grande proximité d’une call girl ou des propos par trop égrillards peuvent ruiner une vie, non pas par l’intermédiaire de la Justice, mais par le bruit médiatique engendré. »

    ta société porte un nom : ploutocratie.


  • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2018 18:23

    @Jacques-Robert,
    « Dissocier le vrai du faux, le bon du mauvais, le bien du mal est constamment indispensable dans toute société. » dites-vous.

    Cette dichotomie du monde n’existe pas.
    Essayez de faire du bien à quelqu’un et vous créez l’envie de quelqu’un d’autre qui l’espérait pour lui.
    Apparemment, vous aimez les mondes parfaits et politiquement corrects,
    Vous êtes chimiste...
    Prenez un alambique et voyez ce que vous obtenez à l’arrivée.
    Ce n’est pas nécessairement ce que vous espériez.


    • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2018 18:28

      « La réflexion est impondérable, non quantifiable mais l’ère du numérique impose que tout soit mesuré à l’aune de l’audience ».

      De formation chimiste, j’ai muté vers le numérique donc ici, oui, tout est mesuré au plus juste avant d’implémenter un projet, c’est exact.
      Mais avec la version quantique, on essaye d’implémenter une version plus proche de l’humain.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 janvier 2018 19:53

      @L’enfoiré
      Pour la Chimie, je peux vous répondre : dans la plupart des cas on sait ce que ça va donner, mais on ignore le rendement.
      Pour la dichotomie du monde, le Bien et le Mal sont des vecteurs de base que l’on peut combiner à loisir, mais ils existent toujours.
      Pour les interactions multiples, vous avez parfaitement raison et j’essaierai d’en parler bientôt. Les rétroactions sont aussi importantes.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 janvier 2018 19:55

      @L’enfoiré
      Je connais assez mal la version quantique, je vais regarder.


    • L'enfoiré L’enfoiré 1er février 2018 11:47

      @Jacques-Robert SIMON
      Ce billet vous donneras une meilleure expliquation


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er février 2018 16:13

      @L’enfoiré
      J’ai survolé le problème des calculateurs quantiques. Effectivement, il n’y a pas seulement les 0,1. J’avais moi-même étudié des systèmes électrochimiques qui avaient la même propriété.


  • Ruut Ruut 1er février 2018 07:27

    Idiocratie deviens réalité.
    Terrifiant.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er février 2018 08:13

      @Ruut
      Malheureusement, les dirigeants ne sont pas idiots.


    • Francis, agnotologue JL 1er février 2018 09:23


       @Jacques-Robert SIMON
       
      ’’Malheureusement, les dirigeants ne sont pas idiots.’’
       
       Je dirais plutôt hélas ils sont idiots. ou plutôt les plus aptes au perversif. Il ne faut pas confondre opportunisme et bon sens.
       
      ’’ Il nous faut admettre que nous évoluons dans un univers organisé autour de la perversion. L’individualisme de déliaison cher à l’économie néolibérale fait de chacun une petite entreprise à faire fructifier au mieux au mépris de l’autre, au pire, au prix de l’autre (*). Le travail, reflet des idéologies dominantes, offre ainsi une quantité de lieux d’exercice de la pulsion d’emprise ; il suffit de penser à la contamination du travail par l’évaluation pour s’en convaincre. Il est légitime de considérer que, selon le degré d’inclination au perversif d’un individu, ce dernier choisira de s’orienter vers une fonction lui autorisant à l’exprimer, voire l’encourageant au motif d’améliorer l’entreprise, càd son rendement, sa sécurité, le bien-être, sa compétitivité, en fait peu importe, l’amélioration étant simplement le prétexte imparable pour s’assure la maitrise sur l’autre par une comptabilité obsessionnelle de ses actes. La soumission obtenue est alors gage de jouissance pour qui l’a initiée. Dans ce cadre de compréhension, il nous faut conclure que les individus les plus aptes au perversif seront ceux sélectionnés « naturellement » par l’entreprise pour tenir des postes de pouvoir. Ce qui se comprend aisément, car un bon recrutement met face à une tâche à réaliser, non seulement une compétence, mais une joie à le faire, càd une prime supplémentaire au plaisir ’’ Marcel Sanguet, « Le pervers n’est pas celui qu’on croit » édité chez Eyrolles
       
      Frédéric Lordon ne dit pas autre chose lorsqu’il parle de ’’« précolinéarisation » des conatus, c’est-à-dire d’inculcation de plus en plus précoce des valeurs de l’entreprise et d’intériorisation d’un destin salarial. Toute à sa représentation vectorielle du pouvoir où la divergence du désir-maître d’avec le désir de l’enrôlé est représentée par un angle α, l’auteur nous invite à réfléchir sur la manière dont les structures du rapport salarial travaillent à aligner les intérêts du second sur ceux du premier. Parmi elles la dette est incontestablement un des éléments-clés en ce qu’elle constitue, de plus en plus, une médiation impérative à la poursuite de nombre de désirs (se loger, s’éduquer, consommer). Encore plus primordial cependant pour Lordon, est la dépendance monétaire qui n’est autre que la nécessité d’en passer par le médium argent pour assurer sa reproduction matérielle (manger, boire, se vêtir). Lordon tient que le désir pour l’objet argent (dont le capitaliste et les financiers sont les exclusifs fournisseurs) ce désir basal, est le « roc de l’enrôlement salarial »’’ (Capitalisme, désir et servitude)
       



    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er février 2018 16:05

      @JL
      Je pense aussi que «  la maitrise sur l’autre » est la pierre angulaire de l’organisation en entreprise. Elle permet une discipline hors hiérarchie. L’immatériel est évacué du monde professionnel car il induirait des évaluations non quantifiables. 


    • Francis, agnotologue JL 1er février 2018 18:44

      @Jacques-Robert SIMON
       
      «  la maitrise sur l’autre » est la pierre angulaire de l’organisation en entreprise et puisqu’il est vrai que le désordre c’est l’ordre moins le pouvoir.
       
      Et le désordre, les investisseurs n’aiment pas ça du tout.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er février 2018 20:13

      @JL
      Il existe en Chimie (et ailleurs) des systèmes auto-organisés, sans pouvoir donc.


    • Francis, agnotologue JL 2 février 2018 08:55

      @Jacques-Robert SIMON
       
       je crois que le moteur d’auto-organisation des sociétés humaines démocratiques, c’est l’équité, par définition.
       
      L’équité, c’est le corolaire du Rasoir d’Occam, lequel est le fondement de tous les systèmes dynamiques.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 février 2018 20:40

      @JL
      Je constate que vous êtes familier avec la philosophie, je n’ai qu’un savoir personnel et sans maître. L’équité pourquoi pas si cela ne reste pas qu’un mot.


    • Francis, agnotologue JL 3 février 2018 08:45

      @Jacques-Robert SIMON
       
       moi non plus, je n’ai pas de maître ; seulement des maîtres. Nuance.
       
       smiley
       
      Cette définition de l’équité à partir du Rasoir d’Occam est le fruit d’une réflexion personnelle.
       
      ’’Ce principe d’économie des hypothèses (...) date d’au moins Aristote, mais il est couramment attribué à un moine franciscain anglais du XIVe excommunié par le pape de l’époque. Ce prénommé William, que nous autres francophiles chauvins nous sommes empressés de renommer Guillaume parce que enfin voyons quand même, venait d’Ockham, dans le Surrey, en Angleterre, et aurait déclaré un lendemain de cuite le entita non sunt multiplicanda praeter necessitatem. Comme ce principe, appelé aussi principe de parcimonie, taillait de près les entités comme autant de poils rétifs d’une barbe ou d’un mollet, on l’a appelé le Rasoir d’Ockham.’’


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 février 2018 13:24

      @JL
      Tout ce que je connais de la Chimie, la plupart des choses que je connais en Physique, toutes celles de la Biologie... peuvent s’exprimer simplement. J’ai lu un certain nombre de livres de philosophie. Ils sont souvent encombrés d’inventions terminologiques inutiles et une fois qu’on a pu s’en débarrasser, là encore les choses deviennent simples (et pas moins profondes).


    • Francis, agnotologue JL 3 février 2018 13:51

      @Jacques-Robert SIMON
       
      en lisant votre commentaire ci-dessus, je pense à André Comte-Sponville : je n’y ai rien trouvé à jeter.
       
      Citations qui vont bien ici :
       
      « La simplicité est le contraire de la mauvaise foi » (A.. Comte-Sponville)
       
      En lisant « L’esprit de l’athéisme », j’en ai tiré (peut-être lue ?) cette formule : « Dieu, comme le sucre dans le café, c’est ce qui rend à ses adeptes le goût de la vie si amer quand il leur fait défaut. »


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 février 2018 20:33

      @JL
      Je pense que le Christ est le symbole de l’Amour absolu, idéal bien sûr inaccessible mais pourtant indispensable. L’amour de sa compagne, l’amour de ses enfants, l’amour des autres, donnent effectivement le goût de vivre. Je n’ai aucunement besoin d’un quelconque dieu qui donne seulement un caractère magique, surnaturel à ce besoin d’amour.


    • Francis, agnotologue JL 3 février 2018 20:51

      @Jacques-Robert SIMON
       
       nous sommes d’accords.
       
      Bonne soirée.


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