mercredi 14 novembre 2007 - par Luc Peillon

Fin des régimes spéciaux : tout le monde sera perdant

L’égalitarisme justifiant la fin de ces dispositifs de retraites est trompeur. Il pourrait préparer demain d’autres reculs pour le monde du travail.

Halim se lève chaque nuit à 3 heures du matin pour une prise de service à 4h10, encaisse insultes de passagers et menaces d’automobilistes : il est chauffeur de bus à la RATP. Christian, une semaine sur quatre, peut être appelé à toute heure du soir ou de la nuit, après ses heures de travail, pour une urgence à la centrale nucléaire : il est agent EDF à Nogent-sur-Seine. Philippe ne voit jamais sa femme ni ses enfants. Il travaille tous les week-ends et jours fériés, Noël et réveillons inclus. Une semaine sur deux, il finit à minuit tous les soirs : il est machiniste à la Comédie-Française.

Ces trois salariés, à la rémunération avoisinant en milieu de carrière les 1400 euros nets, ont un autre point commun : ils relèvent tous trois d’un régime de retraire particulier, les fameux régimes spéciaux. Parce que leur travail est pénible, qu’il empiète sur leur vie privée, et que les salaires sont plus que modestes, ces salariés, à la signature de leur contrat, se sont vu attribuer une compensation : pouvoir cesser de façon anticipée leur activité professionnelle.

Justifiée ? Oui, considéreront la plupart des Français, s’il ne leur est pas demandé de comparer avec d’autres métiers. Mais pourquoi pas les autres ? Pourquoi les caissières, les ouvriers en 3x8, les précaires de centres d’appels, les travailleurs de nuit ne bénéficieraient-ils pas d’un régime particulier ? Que justifie cette différence de traitement ? Des « acquis historiques » ? Des « privilèges injustifiés » ?

Rien, en effet, ne permet d’entretenir cette « inégalité ». Et pourtant. En acceptant la fin des régimes spéciaux, les Français tournent une page du progrès social. En acceptant que le nivellement des conditions de travail se fasse par le bas, la France reconnaît la victoire du libéralisme. En acceptant la chute du dernier bastion de compensations de la pénibilité professionnelle, les Français se jettent dans la gueule du « moins disant » social. Le dernier élément de comparaison, la dernière référence permettant, un jour - désormais devenu improbable -, de considérer que les autres professions pénibles puissent bénéficier de compensations, disparaît. Tout le monde est désormais sur un même pied d’égalité, celui du pire.

Au lieu de conserver une référence, un modèle de compromis social, qui aurait pu servir de levier à l’amélioration des conditions de travail d’autres professions, sous la forme d’un départ anticipé ou de tout autre aménagement, les libéraux ont préféré (et réussi) supprimer tout élément de comparaison, tout « village gaulois » qui un jour aurait pu entraîner d’autres revendications sociales.

Ce ne sont donc pas que les bénéficiaires des régimes spéciaux qui ont perdu aujourd’hui, mais bien tous les Français aux conditions de travail dégradées, et tous ceux que l’on précarisera un peu plus encore dans le futur sous prétexte d’égalitarisme. Jamais, par contre, n’est considéré comme privilégié le cadre dirigeant gavé de stock-options, jamais comparaison n’est faite avec les grosses fortunes désormais défiscalisées ou les « héritiers » aux droits de succession quasi supprimés.

Le discours dominant a payé : les « privilégiés » réveillés au milieu de la nuit pour 1 400 euros mensuels ne le sont plus. La France à coup sûr ira mieux demain. Et plus rien ne s’oppose désormais à la précarisation plus importante encore du reste de la population active. Les références disparaissent. A qui le tour ? A l’ouvrier qui voit sa pause de 20 minutes rémunérée ? Au travail de week-end majoré ? Au tickets-restaurants ? Aux congés payés ? A la couverture maladie ? Quand la dérive s’arrêtera-t-elle ? Une des dernières digues sociales vient de s’écrouler. Mais nul ne devrait s’en féliciter.

Luc Peillon



131 réactions


  • gül 14 novembre 2007 13:17

    @ l’auteur

    Merci et bravo pour cet article.

    Vous soulevez le « VRAI » problème. Celui qui dépasse les clivages habituels. Oui, la prise de conscience devrait se faire que tout ceci n’est effectivement pas un nivellement par le haut de la situation sociale pour la majorité de la population française. Demain il sera trop tard, il faudra recommencer les luttes par le point zéro, dommage...

    Soyons solidaires, ces gens qui font grève, le font pour eux mais bien aussi pour nous tous, il faut les soutenir. Ce sont les dernières forces réactives face au « tout accepter et fermer sa g*** ».


    • La mouche du coche La mouche du coche 14 novembre 2007 15:00

      Cette semaine est la grande semaine du Président.

      S’il arrive à casser ces syndicats qui sont parmis les plus durs, les autres suivront et il arrivera à réformer le pays comme l’a fait Mme Tatcher dont le pays nous dépasse aujourd’hui après avoir stagner pendant des années. S’il n’y arrive pas, nous continuerons de descendre vers l’Espagne. smiley


    • gül 14 novembre 2007 15:47

      Et alors ! Il fait plus chaud en Espagne... !!!


    • La mouche du coche La mouche du coche 14 novembre 2007 15:50

      Il y fait même de plus en plus chaud. Le pays se développe et nous, nous baissons. smiley


    • gül 14 novembre 2007 16:24

      Comme quoi si j’ai bien compris votre 1er commentaire n’était pas justifié. Oui l’Espagne progresse.

      Je ne suis pas contre le fait de réformer puisqu’il y a nécessecité ;mais qu’on cesse de nous balancer des discours de solidarité et d’égalité là où il n’y en a pas (parlementaires, patrons aux retraites tranquilles et dorées, et j’en passe...).

      Il faudrait tout reprendre public, privé, revoir les salaires et les retraites en fonction de divers facteurs : pénibilité, risques sanitaires, vies de famille détraquées, heures supplémentaires, etc, etc...

      Si on veut faire de l’égalité dans le respect du droit de chacun, il faut abattre l’hypocrisie et le copinage.


    • La mouche du coche La mouche du coche 14 novembre 2007 17:44

      Mon premier commentaire était parfaitement justifié smiley


    • gül 14 novembre 2007 18:36

      Heu, ben non....

      Soit l’Espagne progresse et d’après ce que vous dites ce serait bien qu’on « descende » vers elle, soit c’est inquiétant qu’on « descende » vers elle mais alors pourquoi puisqu’elle progresse.

      Re-heu... ou alors c’est moi qui fume trop la moquette !

      Bref, quoiqu’il en soit je ne nous souhaite pas particulièrement la situation « grand-bretonne », comme c’est si bien expliqué dans un commentaire plus bas.

      Je ne suis pas tout à fait certaine que leur vie quotidienne soit si géniale et même si leur économie est effectivement à priori plus florissante que la notre, cela doit-il se faire sur le dos des peuples et en particulier des moins bien lotis ?


    • Gilles Gilles 15 novembre 2007 11:48

      Oui enfin l’Espagne progresse...macroéconomiquement

      Les jobs a 1000 euros vous connaissez ? Et bien c’est le lot d’une majorité de jeunes (un taux élevé pour l’Europe), sur diplômés ou non. Une classe pas considérée comme pauvre mais aux conditions de vie difficiles, peu motivantes et à l’avenir précaire.

      Du coup je en suis pas sûr de les envier


    • Emile Red Emile Red 16 novembre 2007 12:49

      D’un autre côté, mis à part l’amour propre, en quoi y aurait-il un problème à ce que l’Espagne nous passe devant si les conditions de travail chez nous sont meilleures ?

      Les Chinois et les Indiens commencent déjà a lorgner sur nous avec avidité et leurs salaires montent à vitesse grand V, n’est-ce pas une vision économique bien plus saine pour tout le monde ?


  • Nicoberry Nicoberry 14 novembre 2007 13:29

    je veux bien que les retraites soient nivellées par le haut ! mais l’argent on la prend ou ?


    • 5A3N5D 14 novembre 2007 13:44

      Dans les caisses du régime très spécial des parlementaires, par exemple (il y en a certainement beaucoup d’autres.)


    • Nicoberry Nicoberry 14 novembre 2007 14:11

      c’est un endroit ou creuser. mais c’est pas suffisant je pense. Mais le problème de notre société c’est que plus personne veux partager ! on veux bien des avantages mais grace /avec l’argent des autres. Les autres doivent faire les efforts jamais noter groupe de rattachement.


    • gül 14 novembre 2007 15:49

      En tous cas, pas seulement sur les régimes spéciaux sachant que le bénéfice retiré de cette réforme reste bien faible par rapport à l’argent nécessaire. Le régimes des parlementaires (comme déjà indiqué), le régime des militaires, une part des bénéfices des gros actionnaires, bref partout où il y a de l’argent, pas là où il n’y en a presque plus...


    • TrégoDan 14 novembre 2007 17:08

      Une solution réaliste : diviser la richesse produite par les hommes et les machines et là on s aperçoit que notre pays n a jamais été aussi riche. En faisant de la sorte 10h de travail hebdomadaire pendant 30 ans suffiraient à entretenir largement les besoins de 60 millions d habitants... Mais on part en marche arrière vers l avenir en enterrant les régimes les plus avancés.


    • nessoux 14 novembre 2007 17:12

      Pour tout financer c’est simple, il suffit de demander à David Copperfield un tour de magie.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 18:48

      Oui aux régimes spéciaux, à la condition qu’ils profitent à ceux qui ont cotisé pour. Actuellement, ceux qui bénéficient des meilleures conditions de retraite sont justement ceux dont les systèmes sont financés par les autres (abondement par l’Etat, donc par les contribuables, ou compensation par les autres caisses de retraite).

      La seule et vrai solution est la retraite par capitalisation.

      Ses avantages sont nombreux : Investissement dans nos entreprises, d’où création d’emploi et gestion prenant plus en compte les travailleurs locaux. (Quand un fond de pension américain investi en France, cela ne l’intéresse pas de savoir si les salariés sont bien traités. En revanche, s’il s’agit de fonds de pension gérant les capitaux de ses même salariés, les règles changent).

      Chacun peut bénéficier d’une retraite juste, c’est-à-dire correspondant à l’effort qu’il a fait au cours de sa vie active.

      A chacun de décider à quel âge cesser son activité : 55 ans, 60, 65, 70 ...

      Les syndicats peuvent très bien recommander à leurs adhérents certains fonds de pension plutôt que d’autres. Ils seraient là dans leur vrai fonction qui est la défense des intérêts de tout les salariés. (Actuellement ils ne défendent que leurs propres intérêts : 5% de syndiqués en France dont 33% bénéficiant de régime spéciaux ! Opacité totale sur leurs moyens financiers grâce à laquelle ils n’ont aucun besoin de recruter des adhérents).

      Enfin, pourquoi seuls les fonctionnaires auraient droit au fond de pension (Préfond Retraite), et pas les autres salariés du privé ?

      La justice, c’est l’égalité devant la loi.


    • Yohan Yohan 14 novembre 2007 19:18

      Vrai, quand j’écoute France Inter, le spot Préfon me débecte. Alors je passe aussi sec chez Bourdin


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 20:20

      Oui aux régimes spéciaux, à la condition qu’ils profitent à ceux qui ont cotisé pour. Actuellement, ceux qui bénéficient des meilleures conditions de retraite sont justement ceux dont les systèmes sont financés par les autres (abondement par l’Etat, donc par les contribuables, ou compensation par les autres caisses de retraite).

      Juste un problème transitoire dû à la baisse drastique des effectifs de fonctionnaires et des salariés des entreprises publiques. Choix politique à assumer ; n’est-ce pas le prix de nos choix que nous devons assumer ?

      La seule et vrai solution est la retraite par capitalisation.

      Quel argumentaire !!! La liberté ne se satisfait guère des visions dogmatique !

      Ses avantages sont nombreux : Investissement dans nos entreprises, d’où création d’emploi et gestion prenant plus en compte les travailleurs locaux. (Quand un fond de pension américain investi en France, cela ne l’intéresse pas de savoir si les salariés sont bien traités. En revanche, s’il s’agit de fonds de pension gérant les capitaux de ses même salariés, les règles changent).

      Jolis clichés ! Les fonds de pensions investissent là où c’est rentable, point barre !

      Chacun peut bénéficier d’une retraite juste, c’est-à-dire correspondant à l’effort qu’il a fait au cours de sa vie active.

      Vision totalement utopique, sauf à poser le postulat que la bourse garantit de façon permanente les revenus du capital. Il y a comme un problème de compréhension du système. Allez vendre votre soupe aux anglais et américains ruinés suite à des affaires comme ENRON.

      Les syndicats peuvent très bien recommander à leurs adhérents certains fonds de pension plutôt que d’autres. Ils seraient là dans leur vrai fonction qui est la défense des intérêts de tout les salariés. (Actuellement ils ne défendent que leurs propres intérêts : 5% de syndiqués en France dont 33% bénéficiant de régime spéciaux ! Opacité totale sur leurs moyens financiers grâce à laquelle ils n’ont aucun besoin de recruter des adhérents).

      Vous êtes syndiqués, vos conseils sont les bienvenus. Vous ne l’êtes pas, gardez vos idées pour vous ! Il est trop facile de donner des conseils quand on reste bien planqué.

      D’autre part, un syndicat ne défend pas les intérêts de tous les salairés, mais uniquement de ses adhérents. D’ailleurs la plus forte concentration étant justement dans les entreprises SNCF, EDF, ... enfin, celles qui sont concernées par les régimes spéciaux (d’ailleurs, est-ce un hasard ???) votre propos ne fait que légitimer leur mouvement ; je pense qu’ils doivent vous en remercier !

      Enfin, pourquoi seuls les fonctionnaires auraient droit au fond de pension (Préfond Retraite), et pas les autres salariés du privé ?

      Si je ne m’abuse, le fond de pension n’est pas instauré par une loi, c’est un accord. Dénoncez-vous, vous qui defendez une soit disant liberté, le droit de contracter ?

      La justice, c’est l’égalité devant la loi.

      Enfin, quelque chose d’autre qu’une ineptie ! Mais les régimes spéciaux sont traités au travers de lois ou d’accords d’entreprises ?


    • haddock 14 novembre 2007 20:53

      Dans les banques il est l’ argent .


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 23:59

      @ Christophe

      Juste un problème transitoire dû à la baisse drastique des effectifs de fonctionnaires et des salariés des entreprises publiques. smiley smiley smiley

      Vous êtes un grand comique. Il faut vraiment oser écrire cela.

      La France a le plus grand nombre de fonctionnaires dans les administrations centrales de tous les pays de l’OCDE : 2 320 239 en 2000.

      L’ensemble des emplois publics représente 25% du total des emplois (en 2005 et 24,9% en 1996). source OCDE


    • Christophe Christophe 15 novembre 2007 11:38

      La France a le plus grand nombre de fonctionnaires dans les administrations centrales de tous les pays de l’OCDE : 2 320 239 en 2000.

      L’ensemble des emplois publics représente 25% du total des emplois (en 2005 et 24,9% en 1996). source OCDE

      Mon propos repose sur des données historiques et leur évolution ; pouvez-vous comprendre que l’évolution se fait dans le temps ou est-ce trop compliqué pour vous ?

      Vous donnez un argument et des chiffres ponctuels, à un instant donné. Ce qui est donc un argument irrecevable.

      Vous êtes un grand comique. Il faut vraiment oser écrire cela.

      Je vous retourne donc votre qualificatif ; à moins que votre capacité intellectuelle ne vous permette pas de réfléchir et d’argumenter constructivement ; si c’est le cas, éviter de parler de liberté, pour l’instant vos propos sont d’un conformisme sans pareil.


    • debonsens 15 novembre 2007 12:11

      a jesuisunhommelibre—c’est vous qui etes peu serieux ;en peu de temps les chemenots sont passes de 450000 a un peu moins de 170000, d’ou, en tres,tres grande partie,le deficit de leur caisse de retraite.les syndicats avaient il ya fort longtemps mis en garde les agents sncf sur le fait que au dessous d’un certain nombre de cheminots, les caisses, (de retraite ainsi que le regime de soin) allaient etre deficitaires et donc, remises en cause ;c’est ce qui arrive. qui est le commique ?


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 15 novembre 2007 13:14

      Cher Christophe,

      Vous niez une évidence concernant les retraites, la démographie, l’augmentation de la durée de vie et les projections économique vous donnent tord mais peut être que vous êtes également aveuglé par votre dogmatisme qui tend à soutenir une idéologie au lieu de regarder les réalités.

      Dans 10/15 ans vous nous direz « bon ben on s’est trompé » tant pis pour vous. La répartition ne couvrira pas le nombre croissant de retraités, si au moins nous avions une croissance acceptable mais notre système fiscal et les carcans étatiques nous tirent vers bas.

      Est-il si difficile de dire que notre système économique et social est devenu complètement obsolète et qu’il est urgent de réformer ? - Regardez à titre d’exemple les réformes appliquées par les sociaux-démocrates allemands et reprises par la grande coalition de Mme Merkel, en à peine deux ans ils ont remontés leur pays. ces réformes sont à l’opposé de ce pourquoi vous militez.

      Comme disait Einstein « Il est plus facile de briser le noyau de l’atome que de changer les mentalités ».

      Mais vous nous démontrez que la masturbation intellectuelle rend sourd également...

      Cordialement.

      ...


    • Christophe Christophe 15 novembre 2007 14:14

      Cher Bateleur,

      Vous m’affublez d’un certain dogmatisme à partir des propos que je tiens auprès de jesuisunhomme libre, très bien.

      Pourtant j’entends tout à fait votre argument sur la démographie et le problème posé par la répartition. Je suis même ouvert pour une discussion sur ce point.

      Cependant, partir du principe que si il y a problème pour ce qui concerne le principe de répartition, en conclure rapidement que le système par capitalisation est un meilleur système, alors qu’il a, lui aussi, montré ses limites est, à mon sens une vision dogmatique. Si c’était le sens de votre propos, c’est bien l’hopital qui se fout de la charité !

      Sinon, j’attends vos chiffres sur la démographie. De nouveaux résultats sont sortis pas aussi négatifs que ceux utilisés lors de la réforme des retraites, moins catastrophiques. En fait, pour l’instant, votre propos repose sur un soi-disant bon sens qui n’a aucun sens.

      Donc j’attends des chiffres, des études sérieuses de votre part puisque vous connaissez bien le sujet ! Mais de grâce, arrêter ses raccourcis dogmatique qui frisent la croyance religieuse !


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 16 novembre 2007 08:37

      @ Christophe :

      Soyez plus attentif, les chiffres que je donne sont ceux de

      1996

      et

      2005

      Est-ce que ONZE ans sont une durée suffisante ? Dois-je remonter à Mathusalem pour avoir une vrai perspective historique.

      Néanmoins, vos affirmations ne font que renforcer mon propos, s’il y a moins de cotisants, il est donc nécessaire soit d’augmenter les cotisations, soit la durée, soit de baisser les retraites.

      Où alors, et je re-précise ce que je dis plus haut, en combinant la répartition et la capitalisation.

      Pour mémoire, voici les chiffres comparés du nombre d’emploi public dans différents pays de l’OCDE entre 1996 et 2005 (je n’assène pas des propos sans donner un minimum de précision).

      19962005 France24,925 Allemagne15,4010,7 Espagne15,7011,2 Italie16,1013 Etats-Unis1414 Royaume-Unis14,1013 Japon65 Souce OCDE - Ifrap

      Que l’on peut corréler avec le nombre de chômeurs.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 16 novembre 2007 08:41

      @ Christophe :

      Soyez plus attentif, les chiffres que je donne sont ceux de

      1996

      et

      2005

      Est-ce que ONZE ans sont une durée suffisante ? Dois-je remonter à Mathusalem pour avoir une vrai perspective historique.

      Néanmoins, vos affirmations ne font que renforcer mon propos, s’il y a moins de cotisants, il est donc nécessaire soit d’augmenter les cotisations, soit la durée, soit de baisser les retraites.

      Où alors, et je re-précise ce que je dis plus haut, en combinant la répartition et la capitalisation.

      Pour mémoire, voici les chiffres comparés du nombre d’emploi public dans différents pays de l’OCDE entre 1996 et 2005 (je n’assène pas des propos sans donner un minimum de précision).

      19962005 France24,925 Allemagne15,4010,7 Espagne15,7011,2 Italie16,1013 Etats-Unis1414 Royaume-Unis14,1013 Japon65

      1996 2005

      France 24,9 25

      Allemagne 15,40 10,7

      Espagne 15,70 11,2

      Italie 16,10 13

      Etats-Unis 14 14

      Royaume-Unis 14,10 13

      Japon 6 5

      Souce OCDE - Ifrap

      Que l’on peut corréler avec le nombre de chômeurs.

      Difficile de faire un tableau, le système AGV ne garde pas les balises html smiley


    • Christophe Christophe 16 novembre 2007 09:51

      @Bonjour jesuisunhommelibre,

      Vous faites un effort de chiffrage mais il reste un petit problème. Nous parlons actuellement d’un déséquilibre économique des régimes spéciaux ; bien que tous ne soient pas déficitaires puisque certains sont excédentaires.

      Pour connaître, à mon humble avis, le besoin de réforme, il faut avoir les chiffres structure par structure. Les chiffres de la SNCF, fer de lance de la propagande gouvernementale, ne sont pas portés à la hausse ; on ne peut occulter la réduction drastique des effectifs qui s’est opérée principalement par des pré-retraites, décisions gouvernementales.

      Pour les gaziers, par exemple, ils sont excédentaires ; alors pourquoi les mettre dans le lot ?

      Si la loi repousse le temps de cotisation à 40 annuités, ce qui soit dit en passant est tout à fait conforme avec nos valeurs d’égalité devant la loi, pourquoi ne pas ouvrir des négociations d’entreprise pour réajuster par des accords d’entreprise.

      Les syndicats relève les problèmes de pénibilité. Cette notion ne doit pas être traitée au niveau législatif, trop compliqué de prendre toutes les contraintes de chaque entreprise. Il me semble plus pertinent de négocier dans chaque entreprise, donc que l’orientation actuelle va dans le bon sens.

      Pour ce qui concerne la répartition ou la capitalisation, je reçois bien votre propos ; mais sachez qu’actuellement, il existe le système par répartition et que vous êtes libre de capitaliser. Actuelement, le système que vous appelez existe déjà donc !


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 23 novembre 2007 08:01

      Bonjour @Christophe

      Je suis globalement d’accord avec vos derniers propos. D’ailleurs, le titre de mon premier post est : « Oui aux régimes spéciaux ».

      Etant contre les système monolithique et monopolistique j’adhère totalement avec votre idée de négociation.


  • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 14 novembre 2007 13:44

    Ok.

    Ils peuvent prendre leur retraite plus tôt, et ne pas faire comme les autres. Par contre, ils ne pourront plus taper dans la caisse de retraites des autres, ne fessant plus comme eux.

    Par contre, il faudra juste qu’il s’habitue à vivre avec 200€ de retraite par mois.

    A oui, vous aviez oublié de préciser que c’est les autres qui paient jusqu’à présent vos retraites anticipées.


    • Redj Redj 14 novembre 2007 14:11

      « Par contre, il faudra juste qu’il s’habitue à vivre avec 200€ de retraite par mois. »

      ==> mon pauvre ami, je crains que tout le monde va devoir s’habituer à vivre avec 200 euros de retraite par mois !!! C’est bien là le sens de l’article que j’ai plussé bien evidemment !!!

      Et une fois qu’on aura cassé les regimes spéciaux, à qui va-t-on s’attaquer ? A celui qui commence à 9h mais qui gagne plus que celui qui commence à 5h ? A qui ??


    • leVosgien 14 novembre 2007 14:39

      Donc si l’on suit votre raisonnement, les employés d’EDF et de GDF (dont leur caisse se porte plutôt bien et finance même le régime général) ne devraient plus verser un centime au régime général et devraient augmenter par conséquent leurs propres retraites ?


    • Fred 14 novembre 2007 14:56

      « Donc si l’on suit votre raisonnement, les employés d’EDF et de GDF (dont leur caisse se porte plutôt bien et finance même le régime général) ne devraient plus verser un centime au régime général et devraient augmenter par conséquent leurs propres retraites ? »

      http://www.sauvegarde-retraites.org/article-retraite.php?n=211


    • 5A3N5D 14 novembre 2007 16:01

      Inutile de parler avec des gens totalement fanatisés (où avez-vous vu que les retraites des cheminots étaient financées par les autres régimes ou par les travailleurs du privé) ?

      http://www.rue89.com/2007/11/13/pour-en-finir-avec-les-privileges-ma-feuille-de-paie


    • olivierh3 14 novembre 2007 18:23

      Trés interessante votre remarque sur la feuille de paye : 1500€ de salaire net et dans la colonne de droite 1000€ de charges patronales, donc cela fait 66%. Regarder une feuille du secteur privé et ce sera de l’ordre de 50%. Ce 15% , c’est le « regime spécial »


    • 5A3N5D 14 novembre 2007 19:01

      Vous n’avez rien compris : si le salaire brut est si peu élevé, c’est parce que ces 15% qui vous gênent sont « piochés » sur le salaire lui-même, ce ne sont pas vos impôts.


    • Yohan Yohan 14 novembre 2007 19:21

      Pour connaitre le coût réel d’un salaire dans le privé. Vous prenez le net et vous multipliez par deux


  • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2007 14:27

    A qui va-t-on s’attaquer demain ? Les marins pêcheurs ne comptent pas leurs heures. Pourquoi faudrait-il que les autres salariés le fassent ?

    En voila une idée qu’elle est belle qu’elle permet de résoudre ce casse tête des heures sup inconstitutionnellement défiscalisées. Coup double, c’est le jeu préféré du sarkozysme.

    A partir de dorénavant, chaque hiérarchique définit avec chacun de ses subordonné en entretien de progrès la mission et le salaire de celui-ci. Point barre. Facile peinard : plus de CDI, de CDD, de compte d’heures, etc, etc. C’est beau l’équité libérale.


    • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2007 19:02

      Euh, le second degré n’est pas perceptible ?


    • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2007 19:29

      Soyons sérieux : au nom de l’équité, on met tout le mode à 40 ans, et en catimini on prépare le passage à 41 qu’on fera passer au nom de l’équité pour les professions les moins ’pénibles’.


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 15:51

      @Seb59,

      En effet, vous avez sans doute raison. Il est largement préférable individuellement de courber sans cesse l’échine pendant que d’autres défendent vos propres intérêts ; sans pour autant que ces autres soient partie prenante des intérêts à défendre. Je ne sais si je dois rire ou avoir pitié de votre niveau de raisonnement.

      D’autre part, le financement des régimes de retraites se faisait par un accroissement régulier d’une part du PIB ... jusqu’à la réforme Fillon. Il est certain qu’à recette constante de ce côté, le problème allait se résoudre de lui-même. une accroissement de 0,3% du PIB suffisait à assurer les retraites jusqu’en 2020. Mais je vous rassure, la solution n’est pas là, du moins celle qui a été prise.


    • TrégoDan 14 novembre 2007 17:13

      Dis donc est-ce que tu te souviens de 2003. Ils n étaient pas concernés les cheminots et pourtant il étaient avec nous dans la rue pour nous soutenir. N est-ce pas un juste retour des choses aujourd hui d être solidaires pour sauver un modèle qu il faudra bien reconquérir : les 37,5 ans pour tous et un départ à 52 ans au plus tard (pas la peine de soupirer c est la réalité aujourd hui et ca le sera plus encore demain) financé par les méga plus values des capitaux.


    • olivierh3 14 novembre 2007 18:35

      Oui,oui et mille fois oui : « financé par les méga plus values des capitaux. » Voilà quelque chose de sensé mais je ne pense pas que c’était votre intention. Non à une retraite minable par repartion et oui à une retraite par capitalisation !


  • tvargentine.com lerma 14 novembre 2007 14:40

    Arrêtez de pleurer mon ami,cette réforme est necessaire de par les déficits que nous ne pouvons pas payer pour enrichir les biens etre d’une minorité

    La solidarité c’est tout le monde au même niveau et non une société d’inégalité sociale comme les aiment ci-bien les bobos ,dont vous faites parti,car vous aimez bien les inégalités,afin de déduire de vos impôts les sommes versés à des associations « humanitaires » ou de « logement » qui se substituent à l’Etat


    • 5A3N5D 14 novembre 2007 16:32

      «  »« La solidarité c’est tout le monde au même niveau... »«  »

      Lerma ! Il est devenu coco ! Sauve qui peut !


  • Fred 14 novembre 2007 14:52

    Ca n’a rien avoir à un nivellement. La France a fait le choix de la retraite par répartition. La population vieillit et le nombre de cotisants par retraité diminue donc le système des retraites doit trouver des solutions pour s’auto-financer. Celles-ci sont au nombre de trois : augmentation des cotisations, diminution de pensions ou augmentation de la durée de cotisation ; une combinaison des trois étant possible.

    La solution choisie a été de travailler plus longtemps (sachant qu’une augmentation des cotisations a aussi eu lieu). Cette solution choisie s’applique à toutes les personnes qui vivent plus longtemps que quand le système des retraites a été créé. Jusqu’à preuve du contraire les cotisants des régimes spéciaux vivent aussi plus vieux qu’avant.

    Après effectivement, il faudrait prendre en compte les primes dans le calcul des retraites.

    On divise les catégories professionnelles avec des avantages x et divers et on s’étonne plus tard d’avoir des problèmes.


    • TrégoDan 14 novembre 2007 17:18

      Tu manques d imagination ou tu t es fait TF1nisé ? Tu ne t ai donc jamais demandé où va la richesse que l on produit ? Dans la poche des cheminots ou dans des portefeuilles d actions qui valent plus que ce que tu gagnerais en 1000 ans...


    • Fred 14 novembre 2007 19:07

      « Tu manques d imagination ou tu t es fait TF1nisé ? Tu ne t ai donc jamais demandé où va la richesse que l on produit ? Dans la poche des cheminots ou dans des portefeuilles d actions qui valent plus que ce que tu gagnerais en 1000 ans... »

      Bon apparemment on se connait alors je vais te tutoyer aussi.

      La distribution de la richesse est de 30% capital, 10% investissement et le reste c’est les salaires. La part dans le capital est identique a celle des annees 60. Donc le probleme de vieillissement de population est cause par les actionnaires ?


  • Yohan Yohan 14 novembre 2007 14:57

    Ne confondons pas inéquité et duperie.

    ce qui est inéquitable, ce sont les différences entre régimes de retraite. Celles-ci doivent être corrigées immédiatement

    ce qui est duperie, c’est de troquer un salaire minoré faisant abstraction de conditions de travail pénibles en échange d’une retraite avantageuse. Lorsqu’un cheminot qui a connu des nuits froides à bosser sur le ballast arrive à la retraite, on sait qu’il ne lui reste plus beaucoup d’années à vivre. Idem pour le coffreur béton dans les TP. La retraite, il n’en profiteront pas beaucoup.

    Donc, si nous faisons preuve d’honnêteté et de responsabilité. Nous devons 1/accepter sans condition qu’il y ait une équité dans les régimes de retraite.

    2/ ouvrir des négociations sur les grilles de salaire dans toutes les professions. L’employeur doit rééquilibrer la balance en revalorisant le salaire là où le traitement est indigne des réalités du métier (avec rattrapage si possible)

    Conclusion : le vrai chantier qui doit s’ouvrir, c’est la mise à plat des grilles salariales et le recalcul des salaires en fonction de la pénibilité des tâches, des compétences requises, des astreintes, de l’espérance de vie.

    Des médecins du travail ont à ce propos créé un site fort instructif. Nos gouvernants, syndicats et chefs d’entreprise feraient bien d’y jeter un coup d’oeil

    site : bossons fûté (fiches de poste, avec indications des risques) : http://www.bossons-fute.com/Postes/poste0042.php


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 16:02

      le vrai chantier qui doit s’ouvrir, c’est la mise à plat des grilles salariales et le recalcul des salaires en fonction de la pénibilité des tâches, des compétences requises, des astreintes, de l’espérance de vie.

      Si nous pouvons aborder le problème posé par une revalorisation du salaire, il ne me semble pas que cela soit pertinent d’admettre qu’une hausse de salaire puisse palier une réduction de l’espérance de vie ; cela tendrait à aller vers une valorisation monétaire de la vie humaine.

      Une personne ayant son espérance de vie réduite devrait pouvoir profiter d’une liberté sans l’entrave journalière du travail autant que ceux qui ont une espérance de vie plus élevée, ou du moins s’en approcher. Il me semble que c’est là que se trouve l’équité.

      Vous avez mis un lien dans une de vos interventions. Vous recommandez aux partenaires sociaux d’en tenir compte. Pour ce qui concerne les syndicats, je vous rassure, ils en tiennent compte. Mais pour trouver des accords, il faut que les directions d’entreprises acceptent cet argument, sachant que ceux que vous avez en face de vous ont les espérances de vie les plus élevées. Et là, vous êtes souvent en situation de blocage !


    • 5A3N5D 14 novembre 2007 16:54

      «  »« ce qui est duperie, c’est de troquer un salaire minoré faisant abstraction de conditions de travail pénibles en échange d’une retraite avantageuse. Lorsqu’un cheminot qui a connu des nuits froides à bosser sur le ballast arrive à la retraite, on sait qu’il ne lui reste plus beaucoup d’années à vivre. »«  »

      Ne trouvez-vous pas qu’il y a une contradiction interne dans votre raisonnement ?

      Si le cheminot qui travaille sur le ballast n’a « plus beaucoup d’années à vivre », n’est-il pas plus logique de lui accorder une retraite « précoce » et avantageuse ? Ce que vous préconisez : lui accorder un meilleur salaire et lui proposer une retraite tardive dont il ne profitera pas longtemps. C’est sans aucun doute ce que préfèrera le gouvernement : le cheminot mort, plus de retraite à verser ! Je pense que, dans votre raisonnement très « technocrate » il manque une part d’humanité.


    • Yohan Yohan 14 novembre 2007 19:42

      L’espérance de vie, c’est une donnée relative, ça ne veut pas dire que vous mourrez forcément le lendemain de votre retraite quand vous êtes cheminot. Si, en plus, vous avez une hygiène de vie déplorable, alors on ne s’en sort pas avec les calculs. Le problème de notre société de caste, c’est que quand vous rentrez dans l’une, vous ne pouvez quasiment plus en sortir, ni rentrer dans l’autre, puisqu’en quelque sorte, vous êtes contraint par le deal fumeux de départ.

      L’avantage à remettre tout le monde sur un pied d’égalité (même régime de retraite), c’est plus de possibilité pour sortir d’un métier quand on n’en veut plus.

      Il n’y a plus bcp d’intérêt dans ce cas à pantoufler dans l’administration si l’on ne s’y plait pas. On favorisera mieux la mobilité et d’après ce que j’entends dans mon job, c’est une aspiration chez beaucoup de fonctionnaires. Du côté du privé il en a aussi qui aimeraient rentrer dans la fonction publique, mais il y a ces fameux concours pour vous en dissuader.

      Vous voyez bien qu’il me reste quelques doses d’humanisme. smiley


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 20:44

      L’espérance de vie, c’est une donnée relative, ça ne veut pas dire que vous mourrez forcément le lendemain de votre retraite quand vous êtes cheminot. Si, en plus, vous avez une hygiène de vie déplorable, alors on ne s’en sort pas avec les calculs.

      Nous parlons sur les bases de données moyennes.

      Le problème de notre société de caste, c’est que quand vous rentrez dans l’une, vous ne pouvez quasiment plus en sortir, ni rentrer dans l’autre, puisqu’en quelque sorte, vous êtes contraint par le deal fumeux de départ.

      Vous avez une vision bien restrictive des possibilités qui s’offrent en terme de négociation. Faisons simple, d’accord (les valeurs fournies sont donc arrondies pour une meilleure compréhension) :

      Prenons le cas d’une négociation sur le travail de nuit. Posons l’hypothèse que le travail de nuit réduit l’espérance moyenne de vie de 10 ans. Prenons le temps de cotisation : 40 ans. Dans un accord sur le travail de nuit, il est possible d’insérer que l’entreprise prendra à sa charge intégrale 10/40, soit 1/4 de la cotisation retraite des salariés travaillant de nuit. Si le salarié a travaillé 5 ans de nuit, il aura cotisé 5 ans + 1/4 * 5 soit 1,25 année supplémentaire. Cela n’empêche donc aucun changement dans le travail. Si il reste toute sa carrière en travail de nuit, il n’aura besoin de cotiser que 32 ans ; les 8 ans restant étant couvert par l’effort qu’il a fournit pour perdre en moyenne 10 ans de vie.

      L’avantage à remettre tout le monde sur un pied d’égalité (même régime de retraite), c’est plus de possibilité pour sortir d’un métier quand on n’en veut plus.

      Mais c’est une égalité inégalitaire ; mais ce n’est pas contradictoire ?

      [Il n’y a plus bcp d’intérêt dans ce cas à pantoufler dans l’administration si l’on ne s’y plait pas. On favorisera mieux la mobilité et d’après ce que j’entends dans mon job, c’est une aspiration chez beaucoup de fonctionnaires. Du côté du privé il en a aussi qui aimeraient rentrer dans la fonction publique, mais il y a ces fameux concours pour vous en dissuader.

      J’ai travaillé dans les deux, le public et je suis depuis longtemps dans le privé. Des pantouflards, il y en a partout, comme des salariés efficaces. Evitez ces images d’Epinal, elles entament la crédibilité de leur auteur.

      Vous voyez bien qu’il me reste quelques doses d’humanisme.

      Je n’ai jamais laissé supposer que vous n’aviez pas une once d’humanisme.

      Cordialement.


  • anny paule 14 novembre 2007 15:21

    Et si l’argent se prenait là où il y en a ? Là où il est bien au chaud ? Chez les exonérés de cotisations, d’impôts, de droits de toutes sortes ?

    Ce que vous dites (l’auteur) est très juste : cette « casse » des régimes spéciaux ne fait qu’ouvrir la grande valse de la casse totale... Encore faut-il que les gens le comprennent et cessent de suivre le discours des médias qui stigmatisent certaines catégories et organisent la division pour mieux aider le Seigneur à gouverner !


  • Yohan Yohan 14 novembre 2007 15:28

    PS attention aux poncifs :

    Exemple : Un steward (PNC) avec 10 ans d’expérience gagne approx 1800euros net. Il faut compter sur les astreintes (compensées partiellement par des primes), qui dérèglent la vie de famille ou qui l’empêche carrément. Les stations debout, les heures à glander à l’hôtel, la bouffe que vous ne préparez pas souvent, les bombardements cosmiques à haute altitude, l’air pressurisé, les décalages horaires, le risque lié au crash.

    Résultat des courses pour un métier qui fait encore rêver : une espérance de vie de 10 ans moindre, moindre même que celle d’un ouvrier du BTP.

    Leur grève récente d’AF était justifiée et ce qu’ils demandaient c’est de voir leur salaire débloqué suite aux accords pris à l’issue de la précédente crise, qui remonte il faut le dire, à 1998 (de mémoire).


    • haddock 14 novembre 2007 20:57

      C ’est vrai , glander à l’ hôtel c ’est d’ un pénible ... ça vaut bien la retraite à 29 ans ... gogol !


  • claude66 claude66 14 novembre 2007 15:54

    bien sur qu’il faur reformer le régime de retraite,mais signer un contrat et le récuser pour cause de commodités financières c’est facile après 30 ans ou 37 ans de services rendus, au fait un machiste partant à la retraite à 50ans doit avoir commencé à 17 ans 1/2 (50 - 3705 + 5 ) vous en connaissez beaucoup ?


    • snoopy86 14 novembre 2007 18:48

      C’est vrai que le machiste se fait rare...


    • olivierh3 14 novembre 2007 20:00

      J’en connais un qui a commencé à 14ans et qui est parti en retraire à 50ans. Il était à la fin conducteur du tramway du Mont Blanc, mais je pense que c’est une exception, tout comme ceux qui gratte un ticket et gagne 2000€ à vie ou €15M au lotto. A comparer avec une retraite ou un salaire de dirigeant du CAC40


    • gül 14 novembre 2007 23:07

      Bien vu, c’est super drôle !!!


    • gül 14 novembre 2007 23:08

      Ooooups ! @ Snoopy

      Bien vu, c’est super drôle


  • Fergus fergus 14 novembre 2007 16:02

    Il est faux de prétendre, comme l’a fait un internaute sur ce blog, que la situation économique est meilleure en Grande-Bretagne, cette illusion très répandue étant basée sur le seul PIB par habitant. La réalité britannique est bien loin de cet idyllique vision. Certes, le nombre des Porsche et des Jaguar est impressionnant dans les rues de Chelsea ou de Kensington, mais il n’est qu’un leurre qui masque la très grande précarité des classes populaires et l’asservissement de personnes condamnées à cumuler des petits jobs (y compris parfois au coeur de la nuit) pour seulement survivre dans des conditions souvent indignes ! Est-ce cela que nous voulons pour notre pays, déjà très malmené par les assauts d’un libéralisme de plus en plus décomplexé ? Autre chose concernant le personnel roulant des services publics : comme l’a souligné l’auteur de l’article, les agents d’exploitation de ces entreprises sont de plus en plus soumises à des agressions inaceptables qui font de leurs métiers les plus exposés après les policiers et les pompiers. Peut-on dans ces conditions parler de privilèges alors que les profits financiers s’envolent et échappent par le biais des multiples niches et arrangements fiscaux à cette fameuse « équité » largement mise en avant par nos gouvernants pour justifier ce pas supplémentaire dans le démantèlement des acquis sociaux ?


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 19:07

      Quand les entreprises anglaises commencent a avoir du mal à trouver des salariés, ce sont les salariés qui ont le pouvoir.

      C’est justement ce qui se passe en Angleterre où un téléacteur est embauché à 1500 euros. Ce n’est pas en France que l’on voit ça !


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 20:52

      Encore une ineptie !

      Dans l’aéronautique, il manque des chaudronniers, catégorie d’ouvrier. Leur salaire d’embauche actuel pour être certain d’avoir la perle rare et 1,5 fois le salaire normal d’un ouvrier de sa catégorie.

      Comme quoi, il n’y a pas qu’en Angleterre !


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 23:46

      @ Christophe Merci de me donner raison, même si c’est en commençant par dire que c’est une ineptie (! ??)


    • Christophe Christophe 15 novembre 2007 11:42

      L’ineptie est là dans votre propos : Ce n’est pas en France que l’on voit ça !

      Et pourtant, cela existe en France !


  • Yohan Yohan 14 novembre 2007 16:10

  • FdJ 14 novembre 2007 16:21

    il faut être couillon pour croire que les grèves actuelles sont en lien avec ce qui va arriver aux salariés « non spéciaux ».

    Pour mémoire les salariés « non-spéciaux » on déjà vu leur conditions de retraite changer et elles changerons encore.

    Ou étaient les grévistes « spéciaux » ? Ont ils été solidaires ? Ont ils utilisé leur capacité de nuisance pour le bien de tous ?

    NON car ils n’en n’avaient RIEN à battre. Ils n’ont pas bougé.

    Donc aujourd’hui JE ne bougerais pas, et j’ajoute que c’est avec un plaisir certain que je les regarderais couler.


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 17:05

      @FdJ,

      Et vous, vous avez bougé pour défendre vos intérêts ?


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 17:11

      @FdJ,

      Ou étaient les grévistes « spéciaux » ? Ont ils été solidaires ? Ont ils utilisé leur capacité de nuisance pour le bien de tous ?

      Rien que cette phrase met en évidence votre inculture sociale crasse !

      S’il vous plait, essayez de vous informer avant de sortir de telles inepties qui ne sont que des relents de jalousie ; ou alors évitez de vous exprimer sur des sujets que vous ne connaissez en rien.


    • FdJ 14 novembre 2007 17:34

      A l’époque oui et ça n’a servit à rien sinon à me faire perdre des journées de travail vu que personne du privé comme des « spéciaux » n’a réagit.

      « Rien que cette phrase met en évidence votre inculture sociale crasse ! »

      Si au lieu de m’insulter vous trouviez une référence me prouvant que des salariés des régimes spéciaux ont bougé ?

      Je suppose que l’insulte est plus facile que la preuve ?


    • Christophe Christophe 14 novembre 2007 18:27

      @FdJ,

      Tout d’abord sachez que les syndicats ne défendent que les intérêts de leurs salariés ; cela étant une valeur fondatrice des syndicats.

      Ensuite, si il a existé des ententes entre privé et public dans notre histoire, ce n’est dû principalement qu’à un équilibre des forces privé/public au sein des organisations syndicales.

      Or aujourd’hui, il existe, me semble-t-il un sérieux déséquilibre. Le privé ne se défend plus contre les attaques sociales qu’il subit. Certes, à titre individuel certains le font, d’autres non et ces derniers sont largement majoritaires. Si vous préférez quelques chiffres, en 1982, 2,3 millions de journées grevées étaient comptabilisées dans le secteur privé, pour 200 000 seulement dans le secteur public. En 2005, 224 000 dans le privé pour 1 million dans le public. Ce signe de désertification de l’espace social par les salariés du privé ne peut être comblé par les salariés du secteur public qui subissent autant d’attaques que nous.

      Chacun doit donc se battre avec ses armes. Quand le privé était encore significatif, il n’a pas toujours soutenu le secteur public ; les ententes entre les deux secteurs n’ont été possible que rarement.

      Donc, malgré que je fasse partie de ceux qui sont dans le privé et qui se battent encore, nous avons ce que nous méritons dans notre ensemble. Par contre se satisfaire des reculs du service public n’est guère honnête ; vous pouvez en vouloir aux salariés du privé qui attendent que les avancées ou préservations leur tombent tout cru sans effort, il me semble que cela s’appelle assumer ses responsabilités.

      Mais il est vrai que je n’ai pas l’état d’esprit d’envier ceux qui ont plus ni de souhaiter que certains aient moins. Je ne suis pas jaloux du bonheur des uns et ne souhaite pas le malheur des autres si vous préférez ! Je ne fais que faire ce que je juge bon et d’en assumer les conséquences.


    • masuyer masuyer 15 novembre 2007 21:56

      Je veux bien cotiser plus longtemps, me contenter d’un demi-smic pour 70h hebdo, mais RENDEZ-NOUS JOHNNY !!!!!


  • Fergus fergus 14 novembre 2007 16:43

    En réponse à FdJ : il est vrai que les agents des « régimes spéciaux » n’ont pas manifesté de solidarité particulière pour les salariés du privé. Mais cela pour une raison simple : les salariés du privé, anesthésiés par le discours libéral et la crainte des représailles patronales n’ont EUX-MEMES pas bougé le moindre sourcil pour défendre leurs propres intérêts ! Il est vrai que ce pays est paradoxal qui voit descendre 1 million de personnes dans la rue pour acclamer une poignée de sportifs multi-millionnaires et ne peut réunir dans une action de sauvegarde solidaire plus de quelques milliers de personnes sur des questions de vie pourtant essentielles !


    • Arnaud Villanova 14 novembre 2007 18:09

      Merci les médias : voilà la nouvelle origine du paradoxe. La bêtise, elle, n’est pas née de la dernière pluie.


    • faxtronic faxtronic 15 novembre 2007 10:10

      ce qui est vital, c’est de ne pas mourrir de faim !!! mais mes amis, ce qui nous attends, c’est cela, se battre avec son voisin pour un bout de steak. C’est ca la concurrence, c’est cela aussi la solidarité avec les petits nenfant’fricains. On ne partage la richesse qu si l’on partage la misere, et comme la misere est largement majoritaire dans le monde.

      Amis plebard liberaux et capitalistes, vous avez voulu la concurrence, vous aurez la conncurrence, et vous battrez avec vos voisin pour un bout de steak. gare a vous si vous etes un loser.

      Amis plebard socialistes et humanitaires, vous avez voulu la solidarité et qui plus personne y meure de faim dans ce bas monde, vos enfants heriteront de la misere partagée et creveront de faim. mais rassurez vous, ils seront a egalités avec les autres enfants dans le monde.

      Tous le monde est content alors ! Pourquoi palabrer ?

      Vive le national-socialisme ! comme en Chine...

      J’en marre de tous cela, je me retire du monde, advienne que pourrat, smiley


  • fifilafiloche fifilafiloche 14 novembre 2007 17:18

    Le progrès social ne s achète pas à crédit.

    L économie est faite de cycles où on distribue en période de vaches grasses et on se serre la ceinture en bas de cycle.

    Si certains corporatismes refusent de s adapter à la réalité au nom de leur capacité de nuisance, c est l ensemble de la population qui est contrainte de s endetter pour financer leurs avantages acquis au prix d un chantage économique sur ceux qu ils sont censés servir.

    Les avantages acquis sont censés contrebalancer la pénibilité du statut de fonctionnaire. Si le rapport de subordination est inversé, et que le public doit se mettre au service des corporatismes, c est le public qui doit être protégé.


    • fifilafiloche fifilafiloche 15 novembre 2007 01:09

      Les « cadeaux » dont vous parlez touchent une majorité des ménages français qui étaient taxables sur leur héritage et en sont maintenant exonérés (contrairement aux plus gros patrimoines). Ils n ont donc rien d exclusif.

      En ce qui concerne le plafonnement de l ISF, le gouvernement ne fait qu appliquer un avis de la Cour Européenne de Justice concluant que déposséder un individu de plus de la moitié de ses revenus est attentatoire au droit de l homme (plus précisément au droit de la propriété). Nous suivons les Allemands qui avaient pris cette mesure, il y a 10 ans. La différence est que ce droit n est pas automatique, il est conditionné à un prêt gratuit de 6 mois du trop perçu, incitation au contrôle automatisé.

      Le terme de « cadeau » est d ailleurs pernicieux, on ne peut raisonnablement considérer que rembourser à son banquier un trop percu est soit cadeau.

      Les rançons versées aux terrorismes corporatistes elles, se font sans contrepartie avec une surenchère constante, puisque leurs actes ne sont pas sanctionnés.


    • snoopy86 14 novembre 2007 18:52

      Salut Léon

      Nanard c’est pas un ancien ministre ?

      De Giscard ? De Chirac ?


  • Arnaud Villanova 14 novembre 2007 18:06

    Le meilleur article que j’aie lu sur la question depuis longtemps. Merci, tout simplement.


  • Marsupilami Marsupilami 14 novembre 2007 18:15

    @ L’auteur

    Très bon article très concret, merci.


  • iris 14 novembre 2007 18:29

    j’ai la cinquantaine et je pense que c’est mes grands parents qui se sont battus pour les acquis sociaux-ceux qui étaient nés au environ de 1900 et qui ont fait les 2 dernières guerres- mes parents qui sont nés de 25 à 35 étaient trop petits pour faire la guerre- ils l’ont subit, ont entendu le bombes, mais n’avaient pas conscience de l’enjeu et de ce qui se passait- ils ont vécu sur les acquis de lutte de leurs parents-C’est la génération de mes parents, la majorité des retraités, qui votent pour l’UMP-ils ont peur pour leur retraite et pensent qu’ils ont + eu de la peine au travail que maintenant -alors bien sur qu’ils sont contre les régimes spéciaux-mème s’ils eux ont pu bénéficier de préretraite avantageuse-il y a 20-25 ans c’était le cas-

    et notre élite qui prévoit si bien n’a rien empéché-pourtant gouverner c’est prévoir....
    -  dans les pte et pme, c’est impossible de faire grève ou de se syndiquer -c’est la porte grande ouverte et avec le chomage.. et pourtant tous les + 50ans veulent partir avant 60ans-et ils ne font pas un jour de + s’ils peuvent partir-carrières longues -possibilité de partir avant 60ans- en tout cas dans mon entreprise-


    • masuyer masuyer 15 novembre 2007 22:02

      C’est vrai qu’être syndiqué dans une TPE et même une PME n’est pas des plus faciles. C’est pourquoi la seule bonne idée de Ségolène Royale était de rendre obligatoire l’adhésion à un syndicat.

      Chaque salarié verserait sa cotisation au syndicat de son choix (choix qui ne serait pas connu de l’employeur évidemment). Cela permettrait de renouveler le paysage syndical, de le renforcer (plus de cotisations).


  • l’agitateur 14 novembre 2007 18:50

    quel article partisan et manichéiste :
    - tous les bénéficiaires de régimes spéciaux n’ont pas des emplois aussi contraignants (dans quelle circonstance les clercs de notaires se lèvent la nuit pour leur mission au service de la collectivité ?),
    - tous les cadres du privés ne sont pas gavés de stock options,
    - tous les autres pays developpés ont réformé leur système de retraite et allongeant la durée de cotisation, sont ils tous stupides ou égoistes ?, Oui a une réflexion sur la réelle pénibilité de certaines missions et emplois avec à la clé des statuts particuliers justifiés, pas basés sur la capacité de nuisance de certaines corporations ou sur des considérations d’après guerre totalement dépassées.


  • netchou netchou 14 novembre 2007 20:06

    J’ai arrété de lire les commentaires à mi-parcours.Bilan:la solidarité part en fumée de cigare(au fouquet’s,aprés un beau repas ?) et notre CHER président et ses accolytes se frotteront les mains sur le dos du peuple divisé.Vieille rengaine ,certe mais qui fonctionne ici à merveille. Merci pour cet article.


    • netchou netchou 14 novembre 2007 21:21

      Ceux qui foncent droit vers le libéralisme sous prétexte d’être acteurs d’une France concurentielle face à la mondialisation,bin j’les admire !


  • haddock 14 novembre 2007 20:31

    Syndrome du monstre de Loch Ness , on croit l’ avoir vu on et on le voit plus ...


  • ernst 14 novembre 2007 21:36

    Il n’y a même pas , même plus à discuter.

    Le progrès social est un luxe que l’on ne peut plus se permettre.La grève non plus. Vivement qu’on y retourne, certes, mais ce n’est plus à l’ordre du jour.Faillite il y a et le mieux est encore que l’on soit tous au même tarif. On pourra au moins se sourire dans le métro, En Suisse, on est passé à l’âge de la retraite à 65 ans. 64 pour les femmes, mais ça ne va pas durer, on va repousser encore un chouïa..Parce qu’il n’y a pas d’autre solution pour le moment.

    Quand on aura gagné la guerre économique, il sera temps de remonter au créneau, de refaire le monde et les lois du travail.N’oublions pas nos anciens qui ont creusé des tunnels, arrimé des voies ferrées, pioché et trimé à la main au-delà de la pénibilité, fait deux sacrées putain de guerres. Pas d’autre solution que de montrer qu’on n’est pas plus lochards, serrer les fesses et mettre un satané coup de collier pour permettre aux mômes d’aller à l’école et les vieux dans un hospice convenable.

    Sinon, on le finance comment le nivellement par le haut ?...


  • netchou netchou 14 novembre 2007 21:50

    _« Quand on aura gagné la guerre économique, il sera temps de remonter au créneau, de refaire le monde et les lois du travail. » En d’autres termes ,manger sa m.... !serrer la ceinture ou laisser passer l’orage ?


  • La Taverne des Poètes 14 novembre 2007 22:41

    Réformer les régimes spéciaux c’est tout simplement sauver le système par répartition. Cela n’enlève rien bien sûr au caractère injuste du paquet fiscal, des suppressions des droits de successions dont les riches sont les premiers à profiter, des salaires scandaleux des pdg, sportifs, vedettes, etc. Mais ce sont bien deux sujets bien différents. Seul un gauchiste de mauvaise foi ou bien endoctriné peut faire un tel amalgame.


  • zets zets 14 novembre 2007 23:21

    désolé la taverne, mais c’est une grosse bêtise : sauver le système de répartition est un choix politique, les exonérations fiscales et de cotisations sociales suffisent à combler le trou de la sécu et assurer les retraites. Un choix politique, de société, appellez-le comme vous voulez...


    • La Taverne des Poètes 15 novembre 2007 08:51

      Ce n’est pas parce que la politique fiscale est injuste et que le système des exonérations de charges sociales profite aux gros pdg qu’il ne faut pas remettre à plat les régimes spéciaux. J’ai toujours été opposé au paquet fiscal et je pense sincèrement que Sarkozy a trompé les Français en montrant du doigt les assistés et les immigrés pour faire passer au pouvoir ses amis milliardaires et piller les ressources de notre pays. Bref, pour moi Sarko est une ordure. Il faut une politique fiscale et d’aides aux entreprises qui soit juste mais il faut aussi remettre en cause des avantages quand ils ne sont plus justifiés.

      Mais bon, c’est parler pour rien puisque les électeurs ont voté pour Sarko et seraient prêts à revoter pour lui selon les sondages.


  • alfredo 15 novembre 2007 00:11

    En effet, personne ne devrait se réjouir du nivellement par le bas qui se prépare à propos des régimes de retraite. A l’heure ou les délits d’initiés ne sont pas punis par la loi, il y a lieu de s’interroger. Mais l’affaire n’est pas simple. On ne peut pas assimiler le corporatisme de syndicats autonomes à la SNCF ou autres à une référence sociale incontestable. Ne pas oublier les millions de salariés qui exercent des métiers encore plus pénibles que ceux décrits dans cette tribune, sans aucun pouvoir de négociation. Le liberalisme crévera de ces propres excès mais sans doute pas à cause des luttes sociales. Pour financer les déficits des régimes de retraites, il faudrait lutter contre les inégalités de plus en plus fortes. L’audition d’Arnaud Lagardère devant la commission des finances ou l’interview de N.Forgeard sur FR3 donne froid dans le dos . Méditons sur le sort du patron d’Enron , sous les verrous pour 24 ans pour des faits similaires ! Pour donner des leçons aux autres , il faut être exemplaire et non piller dans les caisses de l’état.


  • Wywy Wywy 15 novembre 2007 02:23

    J’en ai la larme a l’oeil, pauvre Halim, pauvre Christian.

    Wywy se lève chaque jour a 16h du matin, enfin de l’après midi, après une heure de trajet dans des transports en commun, ou il croise le gros des travailleurs aigris rentrant péniblement dans leur foyer lui prend son service à 17h30, ou il encaisse insulte et vexation des clients et de ses supérieurs, Wywy est serveur dans un restaurant de la capitale. Ses horaires de travail doivent s’adapter aux besoins de l’entreprise, il doit être disponible 6 jours sur 7 au service du midi ou du soir par moment les deux. Wywy est seveur dans un restaurant de la capitale. Wywy ne voit ni sa femme, ni ses enfants parce qu’il a jamais eu le temps d’en avoir. Il travaille les week ends, les jours feriés, les jours de vacances scolaire, Noël et nouvel an compris car ce sont les jours les plus importants pour le chiffre d’affaire du restaurant. Il fini en théorie a 2h30 du soir, mais comme il y a du travail pour ranger la salle c’est 3h30 parfois 4h. Il touche 1000euros par mois, n’a jamais vu la couleur de l’argent des heures supplémentaire effectuée. Wywy est serveur dans un restaurant de la capitale. Il rentre chez lui, enfin chez ses parents parce qu’il n’a pas les moyens de se payer son propre appartement et ce n’est pas avec les centimes qu’il ramasse en guise de pourboir qui lui permette de faire ce genre de folie, il n’y songe d’ailleurs même pas. Autant écrire une lettre au père Noêl. Ce salarié ne bénéficie d’aucun régime spécial de retraite, parce que son travail est pénible et empiète sur sa vie personnelle, il ne bénéficie d’aucune compensation a la signature de son contrat. Il comprend pourquoi l’hotelerie restauration est un secteur le plus en manque de personnel après le batiment, car il effectue un travail ingrat et mal payé. Mais Wywy n’a pas le choix, il faut bien se nourir, alors il ferme sa gueule et en fait pas tout un foin, car il sait qu’il y a des gens dans des cas plus critique que lui. Il se demande par ailleurs ou se truvait les salariés bénéficiaires de ces fameux régimes spéciaux qui crient au démentelment de la société mais sont si prompt a oublier de se mobiliser en faveur des salariés du privé.

    Cordialement.


    • Johan Johan 15 novembre 2007 02:33

      Wywy est comme les salariés du BTP. Il a un travail pénible et un salaire ingrat.

      Plutôt que de chercher à améliorer son sort en imposant de meilleures conditions à son employeur, Wywy préfèrerait que tout le monde ait un travail pénible et un salaire ingrat et le revendique. Pourtant Wywy déteste les communistes ? smiley

      Wywy se trompe de cible, si les syndicats ont laissé tomber Wywy, ce n’est pas aux cheminots qu’il doit en vouloir, mais aux syndicats. Après tout chacun son boulot, merde. wywy n’est pas syndiqué, et Wywy préfère se dire que ce sont tous des pourris plutôt que de monter son propre syndicat (alors qu’il est dans un pays libre).

      Wywy a oublié que l’inspection du travail et la DGCCRF sont ses alliées, et il a voté pour un candidat qui veut déréglementer le marché du travail.

      Wywy a rempli une fosse a purin et s’est jeté dedans. Maintenant Wywy, qui fait partie des honnêtes gens, cherche un bouc émissaire.

      Mais Wywy devrait prendre son destin en main.

      En tout cas, j’aimerais pas être à votre place, pôv Wywy !


    • Fred 15 novembre 2007 08:54

      Vu que Wywy a une grosse partie de son salaire imputé pour payer le public, il a un peu le droit de dire ce qu’il pense de ces grèves au même droit que les grévistes ont le droit de faire grève.


    • Christophe Christophe 15 novembre 2007 11:54

      Vu que Wywy a une grosse partie de son salaire imputé pour payer le public, il a un peu le droit de dire ce qu’il pense de ces grèves au même droit que les grévistes ont le droit de faire grève.

      Vu que Wiwi est libre comme l’air, il a le droit de dire ce qu’il pense ; sur ce point nous sommes d’accord. Il a même le droit de faire ce qu’il veut dans la limite de la loi. Par contre que Wywy reporte son inconsistance sociale et son manque de courage social sur ceux qui se battent pour leurs intérêts est, comme Johan le pointe, une ineptie. Wywy semble se revendiquer libéral mais n’assume pas ses propres responsabilités, ses propres choix. Pourtant, la liberté consiste aussi à assumer ce que nous sommes et faisons !

      Donc Wywy est à plaindre car il est empli de paradoxes !


    • masuyer masuyer 15 novembre 2007 22:10

      J’étais tout à l’heure avec des collègues entrepreneurs de travaux forestiers. Devant de nouvelles contraintes qui nous sont imposés, en voilà un qui se jette à bras raccourcis sur le syndicat qui nous représente, mais qui compte bien peu d’adhérents, sur l’air de « ils sont nuls les gars du syndicat ». Mais pourquoi il n’y adhère pas, sachant que l’actuel président donnerait cher pour laisser sa place ? Mais le commun des mortels aime bien déléguer les emmerdes.

      Et si ceux qui ne font pas grève refusaient l’augmentation obtenue par les grévistes de leur boîte ?


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