Foot, Anti Racisme et ‘’Cancel Culture’’
Le délire anti raciste vient de virer encore une fois à la paranoïa avec la tartufferie moliéresque qui s’est emparée du parc des princes lors du match PSG-Istamboul interrompu le mardi 8 novembre après des propos prétendument racistes du 4ème arbitre Sebastian Coltescu à l’endroit de l’entraineur adjoint du club stambouliote le camerounais Pierre-Achille Webo dont il trouvait l’attitude trop agressive..
Il aurait alors demandé à son compatriote Ovidio Hategan l’arbitre principal d’intervenir pour calmer les ardeurs contestataires de l’individu en ces termes « C’est le Noir [negru, en roumain] ici. Va voir et identifie-le. »,
C’est alors qu’intervient le joueur sénégalais Demba Ba qui croit entendre ‘’négro’’ et devient instantanément la nouvelle icône de l’antiracisme, l’hystérie gagne le banc de touche, le terrain se vide, tout le monde regagne les vestiaires.
On suppose que le malheureux 4ème arbitre ne connaissait pas le nom de l’entraineur adjoint et qu’il n’a trouvé comme moyen d’identification que ce qui pouvait distinguer Pierre Achille Webo des autres membres du staff de l’équipe turque majoritairement blancs, sa couleur de peau.
Mal lui en a pris, et c’est sans doute semble-t-il la grande misère de la langue roumaine comme celle de l’espagnol de ne pas disposer d’un autre terme pour désigner les personnes de couleur noire au contraire de la nôtre.
Le concert d’indignation entonné par le chœur des vierges effarouchées débute alors, avec comme solistes vedettes l’humaniste Erdogan, et la ministre des sports Roxana Maracineanu qui, pour l’occasion, en oublie sa langue natale.
Il fait tomber en pamoison extatique Lilian Thuram et donne l’occasion à l’insoumis de pacotille Vikash Dhorasoo de se livrer à de pathétiques élucubrations en comparant le sort des footballeurs noirs à celui des esclaves en déclarant « avant ils couraient pour éviter le fouet, aujourd’hui ils courent pour éviter les tacles ».
Heureusement, la raison nous vient d’outre manche avec la réaction de l’ancien joueur de Liverpool John Barnes, d’origine jamaïcaine très investi dans la lutte contre le racisme qui déclare « Qu'est-ce qui ne va pas avec le mot noir ? » en ajoutant ». « S’il y avait eu cinq entraîneurs noirs et un entraîneur blanc, il aurait indiqué ‘le blanc’. Que peut-il dire d’autre ? »
Ba said if he was white u wouldnt say white guy... but if there were 5 black coaches and 1 white coach .. he woukd have said “tge white one”... what else could or should he say ? https://t.co/ucQjMzujxR
— John Barnes (@officialbarnesy) December 9, 2020
Probablement devrons nous sous la pression des parangons de vertu autoproclamés de la ‘’cancel culture’’, nouveau cancer sociétal, et dont l’un des principaux symptômes est l’anti racisme aveugle remplacer très bientôt le mot noir par mélanoderme et en retour demander aux ‘’personnes racisées’’d’avoir la bonté de désigner les êtres de type caucasien sous le charmant vocable d’individus déficients en mélanine, (melanin impoverished).
Comme si nous n’avions pas assez du coronavirus made in China, les Etats-Unis qui ne veulent pas être en reste nous exporte le virus de la ‘’cancel culture’’ qui se répand comme une trainée de poudre sur le continent européen et qui n’a d’autre objectif que de réduire au silence les voix dissidentes.
Dans ce cas, il n’est pas souhaitable de compter sur l’immunité collective qui présuppose une infection préalable à cette virose de la culture de la censure mais peut être quelques gestes barrières de bon sens comme un usage raisonné des réseaux sociaux peut aider à éviter l’infection.