Ford Blanquefort, un marché de dupes ?
Lorsqu’il y a 5 ans l’accord Ford-Région qui vient à échéance en mai 2018 avait été signé moyennant finance, tout le monde était conscient que le problème avait juste été repoussé d’un lustre.
On avait juste gagné du temps. Ce qui a son importance.
Aujourd’hui l’annonce de la maison Ford de se désengager du site fait réagir gouvernement, région, commune, syndicats et média, faignant tous dans un bel ensemble être surpris et outrés.
Et dans la foulée on organise des task force, des réunions, des comités de réflexion, des grèves, des manifestations, bref tout le cirque habituel.
Mais qu’en est-il en réalité ?
Il ne fait pas l’ombre d’un doute que la volonté de toute la classe politique et des syndicats est celle des garder des emplois dans la région, et qu’ils feront tout leur possible pour y parvenir.
Mais quelle est la vraie motivation du personnel ?
Garder leur emploi ou toucher des substantielles indemnités de licenciement ?
Au vu des événements on peut se poser la question. Car on a tout fait pour dégoûter Ford - qui de toute manière était loin d’être très chaud - (absentéisme au dessus du seuil d’alerte - 8% -, harcèlements continus et encore en septembre 2017, soit à quelques mois de la fin de l’accord, recours au tribunal pour non-engagement de 22 personnes. Certes dans leurs droits, mais une vraie déclaration de guerre tout de même.
Je suis un tordu ? Peut-être. Mais peut-être pas. On le saura bientôt.
A remarquer tout de même que l’invité à une manif de la semaine passée ça été justement un ex-salarié de Goodyears Amiens.
Dont le personnel licencié a reçu des indemnités record allant de €60000 à €130000.
Sa présence est en tout cas un très mauvais signal.
Cela dit, cela ne me choque pas et, si j’étais personnellement concerné, je n’écarterais pas d’emblée cette solution.
Car je n’ai jamais prétendu d’être un saint.