lundi 25 novembre 2019 - par LATOUILLE

Gilets Jaunes, Macron et stratégie de la peur

Si la violence n’est pas excusable, elle peut toujours être expliquée et n’apparaît jamais sans raison. Ces causes peuvent être rationnelles ou irrationnelles, si elles ne sont pas toujours visibles elles sont discernables pour peu qu’on veuille bien y réfléchir, qu’il s’agisse de la violence des Gilets Jaunes ou de celle de la police.

La violence de certains des Gilets Jaunes est aussi rationnelle qu’irrationnelle, tout dépend du point à partir duquel on la regarde. Lorsque la parole ne porte pas, lorsqu’on n’est pas entendu, lorsqu’on subit des violences et qu’il faut faire face au mépris que reste-t-il à part la violence ? On comprendra que cette violence a une origine rationnelle comme pouvait l’être celle des anarchistes du 19ème siècle qui elle, reposant sur une base idéologique forte, ne répondait pas, bien évidemment, à la même « raison ». C’est cette rationalité qui est l’irrationnel, quand la raison n’aboutit à rien reste la déraison ; chez les Gilets Jaunes on perçoit plus de réactions à une situation alors que chez les anarchistes l’idéologie conduisait à la violence par un choix pensé. Je vois dans ces deux manifestations de violence deux analogies qui m’ont amené à les mettre en miroir. D’abord le fait que leur parole n’était pas entendue et la réponse que l’État donnait insuffisante ou insatisfaisante.

Quoi qu’il en soit la violence issue de mouvements sociaux amène toujours une réponse de l’État et c’est moins sur la légitimité de la réponse vis-à-vis des Gilets Jaunes qu’il faut s’interroger aujourd’hui que sur la forme qu’a prise cette réponse. À cette violence l’État répond aujourd’hui comme il répondit aux attentats anarchistes : par la violence. Les Gilets Jaunes dans leurs demandes comme les anarchistes dans leur idéologie sont montrés comme des agents de destruction de l’ordre établi et comme mettant en péril les privilèges des classes « bourgeoises », plutôt que « bourgeois » peut-être pourrait-on évoquer « les possédants » qui donne une vue plus large ; effectivement un couple d’employés au revenu moyen ou un petit commerçant ne peuvent pas être, par rapport à l’imaginaire habituel, qualifiés de « bourgeois » au sens classique mais rentrent bien dans la catégorie des « possédants » parce qu’ils sont souvent propriétaires et qu’ils sont amplement installés dans la société de consommation et de loisir. Ceux‑là exigent que l’État les protège, eux et leurs « biens », donc protège leurs privilèges. Les Gilets Jaunes sont vus par la majeure partie des « classes moyennes » (les « possédants », bien évidemment aussi par les plus riches de Français, comme des agents d’un péril qui pourraient remettre en cause leurs privilèges. On retrouve bien cela dans le discours de représentants des petites entreprises et des commerçants, ceux-là qui par ailleurs seront bénéficiaires des allègements de charges sociales sur les salaires décidées suite à l’action des Gilets Jaunes. Là s’arrête l’analogie entre le mouvement anarchiste et celui des Gilets Jaunes ; si le premier manifestait bien la volonté de renverser l’ordre établi et plus particulièrement l’État tel qu’il existait, chez les Gilets Jaunes on est moins dans cette dimension politique (même si elle existe sourdement) que dans une volonté de revendications sociales qui peuvent se synthétiser par une demande d’augmentation du pouvoir d’achat et d’une revitalisation des zones désertées par les services de l’État et par les commerces.

 

Comment dans une République qui se veut démocratique, mettre en avant que l’État aille défendre les intérêts des privilégiés contre ceux des déshérités, contre ceux qui ne retirent aucun ou trop peu de bienfait de l’évolution de la société voire en sont victimes ? Comment un président de la République auquel colle, comme le sparadrap sur la chaussure du capitaine Haddock, l’étiquette suivant laquelle il serait le président des riches, comment, en termes d’images et de communication, pourrait-il mettre en avant qu’il ne défendrait que « les possédants » ? Le gouvernement évoque alors la défense de la République notamment après les incidents de l’Arc de Triomphe dont la salle d’exposition fut dégradée et une copie d’un buste de Marianne brisé : la République est attaquée entendra-t-on de toutes parts, et on sortit les anciens combattants tels des oriflammes ! On comprendra que se puisse avoir été le cas au regard de la déclaration de Gautier, un anarchiste, lors de son procès[1] : « J’entends que je ne crois pas que l’émancipation du prolétariat puisse s’accomplir autrement que par la force insurrectionnelle. C’est déplorable sans doute, et je suis le premier à le déplorer, mais c’est ainsi. » Peut-on le croire s’agissant des Gilets Jaunes ? Il n’était apparu à personne en 2018 que les Gilets Jaunes s’attaquaient à la République, même la rébellion face aux forces de l’ordre ne peut pas être considérée comme une atteinte à la République sinon comme faudrait‑il considérer nos pères et mères qui résistèrent violemment aux forces vichystes en 1940, sans parler de la répression souvent sanglante de mouvements sociaux au 20ème siècle. Le gouvernement dont toute l’action est orientée par et vers la satisfaction et la confortation du monde de la finance et en faveur de la « mondialisation » dont Macron ne cesse de vanter les mérites et dont il dit qu’on n’y peut rien modifier, devait adopter une stratégie visant à discréditer le mouvement des Gilets Jaunes et placer sa stratégie sur la défense des valeurs de la République. Le pouvoir dispose alors de trois armes : la propagande, la loi et la police.

 

La première : la propagande comprend deux volets. Le premier consista à montrer que les Gilets Jaunes avaient comme objectifs la destruction de la République, j’y reviendrais lorsque j’évoquerai la police et les violences policières. Le second volet de la propagande gouvernementale fut tardivement mis en œuvre puisqu’il fallut attendre le 10 décembre, alors que le mouvement avait débuté le 17 novembre, pour qu’elle connaisse un début de commencement. Dans un premier temps, comme l’anecdote qu’on prête à Marie-Antoinette : « puisqu’il n’y a plus de pain qu’on leur donne de la brioche » il s’est agi de distribuer quelques « biscuits ». Il fallait donner à voir que le pouvoir avait entendu et qu’il sait être généreux nonobstant « le pognon de dingue » dépensé pour lutter contre la pauvreté. La brioche avait un goût amer. D’abord « la brioche » n’apaisa guère la faim, ensuite elle ne fut qu’un cache-misère. Qui, à part les affidés du gouvernement, a pu croire à la fable des 10 milliards (17 disent certains) débloqués par Emmanuel Macron ? Une bonne partie de cette somme n’était pas un cadeau, elle était le fait de l’augmentation réglementaire du SMIC, et d’autres semblaient trop provisoires et aléatoires, certaines étaient le fait du bon vouloir des entreprises, certains furent laissés de côté par ces mesures, surtout cette annonce ressemblait trop à de l’aumône avec son caractère conjoncturel, éphémère et signifiant de mépris et d’indignité pour que ce soit accepté. Seuls les « possédants » s’en satisfaisaient même si ce sont eux qui payent, et ils ne comprirent pas, comme ils n’avaient pas compris les raisons du mouvement, que les « pauvres » ne savent pas s’en contenter. Depuis il ne fut pas un jour sans que les députés LREM ne viennent sur les plateaux de télévision et devant les micros des radios chanter la chanson à la gloire d’un gouvernement qui débloquait tellement de « pognon de dingue », il n’y eut pas de journalistes pour démonter cette aumône notamment en rappelant qu’une grande partie venait de l’augmentation automatique, parce que réglementaire, du SMIC. Il s’agissait de montrer que les « vilains » Gilets Jaunes en ne se contentant pas de l’aumône présidentielle sont d’horribles voyous qui n’ont comme objectifs que la remise en cause de l’ordre social et la destruction de la République.

 

S’il en fut ainsi c’est autant par stratégie chez le président de la République qui a visiblement bien appris du livre Propagande d’Edward Bernays inventeur du markéting et de la propagande moderne. Si la propagande a fonctionné dans un premier temps, bon nombre de Gilets Jaunes des débuts ont rejoint leur foyer se contentant de cette aumône. Cette propagande manquait de substrat pour attirer ceux qui n’étaient pas convaincus par les annonces du 10 décembre et moins encore pour retourner les opposants. Pour qu’une propagande réussisse il faut que le produit possède un minimum de qualité qui réponde à un maximum d’attentes des gens à qui elle s’adresse. Or, en 2018, personnes ne comprit, ni Macron du haut de son Olympe narcissique, ni la plupart des parlementaires, notamment de droite engoncés dans leur principe de défense des « bourgeois » au nom de la République comme ceux du mouvement présidentiel marqués du sceau d’une cécité absolue du fait social, ni les membres du gouvernement soumis à la parole présidentielle, ni la plupart des journalistes, personne de ceux au pouvoir ou étant des relais d’opinion ne comprit que les Gilets Jaunes ne demandaient pas la charité mais des mesures concrètes et pérennes de réformes qui amélioreraient leur vie, qui leur apporterait le bien-être auquel légitiment tout citoyen a droit, et personne n’a compris que les annonces du 10 décembre n’effaceraient ni les discours ignobles des députés macroniens et de la presse bien‑pensante ni les violences policières des premières manifestations, notamment celle du 1er décembre. Le « Débat national », pièce maîtresse de cette propagande, n’a pas apporté les fruits espérés, peut‑être faut-il considérer qu’il a été un échec ; il a été vécu par une majorité de Français comme un effet de manche, voire une bouffonnerie car rien de palpable en est sorti. Même si le gouvernement continue sa propagande et sa stratégie de communication : les rencontres citoyennes pour la réforme des retraites, la Convention citoyenne pour le climat, les déambulations somnambuliques du Président, Macron sait autant qu’il voit que ça ne suffira pas à « calmer » le jeu. Alors il met en œuvre ses deux autres armes : la loi et la police.

 

Le pouvoir dispose d’un arsenal juridique important qui n’a pas cessé de s’accroître depuis le dernier tiers du 19ème siècle, Raphaël Kempf[2] en rend compte dans son livre. Comme chaque fois qu’une situation sociale amène une opposition ferme, même si elle n’a rien d’insurrectionnel, de la part de citoyens ou que des évènements comme les attentats terroristes, ces situations peuvent être l’occasion de museler les oppositions de quelle que nature qu’elles soient, le pouvoir réagit par la mise en place d’un arsenal juridique d’exception. Ce gouvernement, bien que du « nouveau monde », n’a pas fait exception à ce principe de gouvernement, ainsi fut votée et promulguée la LOI n° 2019-290 du 10 avril 2019 visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations dans laquelle certains articles confinent au comique : « Art. 431-9-1.-Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, au cours ou à l’issue de laquelle des troubles à l’ordre public sont commis ou risquent d’être commis, de dissimuler volontairement tout ou partie de son visage sans motif légitime. ». En soi cet article n’a rien d’extraordinaire sauf qu’il faudra prouver le motif légitime : un rhume, une rage de dents…, et comment le quidam pourra-t-il savoir ou percevoir qu’un trouble à l’ordre public risque d’être commis ? Cette loi offre de nouvelles armes à la police pour effrayer, humilier et réprimer les citoyens en complétant l’arsenal mis en place au 19ème siècle, augmenté au fil des vicissitudes de l’histoire notamment durant le quinquennat de François Hollande. Cet arsenal juridique a permis de sanctionner de peines d’amende et d’incarcération de très nombreux « Gilets Jaunes » et même des passants et des journalistes sans pour autant calmer le mouvement ; sans doute faut-il accorder à la répression judiciaire un succès : celui du retour au foyer des moins téméraires des Gilets Jaunes, tout le monde ne peut pas supporter le paiement des amendes et des frais de justice, la perte de salaire lors d’une incarcération. Reste les irréductibles.

 

Pour réduire les irréductibles il ne reste que la force, du moins est-ce une pensée bien ancrée chez les gens de pouvoir, notamment s’ils ont lu Machiavel ; quand ça fonctionne ça ne le fait que de façon transitoire car la colère demeure, la force crée un refoulement chez les contestataires mais ne tue pas la rancœur. Emmanuel Macron qui a en horreur toute expression d’une pensée dissidente et critique, a utilisé la police, bras armé du gouvernement (plus que de l’État) avec un double objectif : répressif bien sûr, mais aussi offensif pour créer de la violence. Les images des manifestations montrent comment la stratégie de contact a transformé la police en force d’agression à laquelle les « irréductibles » Gilets Jaunes répondent, peut-être de façon irrationnelle, par la violence. Dans mon livre[3] je fais une longue analyse d’un cas précis : celui de la manifestation du 1er décembre sur les Champs Élysées, où je montre que l’offensive est venue de la police. Au-delà on s’interrogera sur le discours à propos des blacks blocs dont aucun n’est jamais interpellé, il n’y en a pas dans d’autres manifestations, comme ils étaient inexistants au moment du G7 qui est pourtant leur cible de prédilection. Comment ne pas se poser la question de l’infiltration des manifestations par des policiers ou des auxiliaires de la police chargés de procéder à des destructions. La police ne le nie pas et explique qu’il n’y a rien d’exceptionnel à ce que des policiers en civil se mêlent aux manifestants. Ainsi, nous pouvons lire sur le site de France Info (18 novembre 2019) : « Pour Jean-Marc Bailleul[4], il est malgré tout "paradoxal" de penser que les policiers en civil "seraient là pour faire le mal". "C’est pour le bien des manifestants. Il faut distinguer les casseurs qui se mêlent à eux", exposait le syndicaliste l’an dernier. Pour y parvenir, la "solution", pour les forces de l’ordre, c’est d’être "noyées" parmi eux. "Ce n’est pas pour nuire aux 'gilets jaunes' : c’est pour faire le tri entre vrais et faux", poursuivait-il. » Vu l’inexistence d’arrestation de black bloc la question est donc de savoir ce qui est faux et ce qui est vrai. Cette pratique de l’infiltration ou de la provocation n’est pas nouvelle, Raphaël Kempf cite celle du 1er mai 1891 où la police fit irruption dans l’établissement d’un marchand de vin où s’étaient réfugiés des manifestants ce qui provoqua un mouvement de panique, une bagarre et des coups de feu furent tirés. Bien entendu pour le pouvoir de l’époque et pour les juges (était-ce dissociable en 1891) les fautifs ne pouvaient être que les anarchistes mêlés aux manifestants, la police n’avait fait que son devoir. Ça rappelle un peu l’incident de la fête de la musique à Nantes ou la manifestation à Nice où une manifestante âgée fut gravement blessée lors d’une charge de police. D’ailleurs dans le même état d’esprit la première réaction du président Macron à propos de Nice fut de nous expliquer que quand on a un âge certain il ne faut pas aller manifester. Le pauvre a toujours tort face à la police, ce que peut illustrer la phrase imbécile du Préfet de police de Paris répondant à une manifestante : « "Oui, je suis 'gilet jaune'", lui dit-elle. Didier Lallement passe alors son chemin et lance en s’éloignant : "Eh bien, nous ne sommes pas dans le même camp madame" » La police, bras armé du pouvoir, est là pour défendre les dominants et les privilèges sous prétexte de défendre la République comme si on ne pouvait pas avoir une république sans privilège, il me semble même que c’était le fondement voulu par les premiers républicains exprimés par la Nuit du 4 août 1789 mettant en acte l’abolition des privilèges. Depuis les privilèges se sont déportés de la noblesse vers ceux du monde de l’argent et leurs affidés comme l’indiquent les propos[5], lus à la Convention, de ceux qui demandaient, en 1793, la création d’une armée révolutionnaire : « Les hommes qui ont de l’argent, ont succédé à ceux qui avaient des parchemins ; les riches ne valent guère mieux que les nobles ; comme eux, ils sont les ennemis du pauvre et désirent la contre-révolution pour l’opprimer. » Bien sûr, aujourd’hui pas question d’armée contre‑révolutionnaire d’ailleurs la demande ci‑dessus ne voulait pas s’opposer à une armée spécifique mais à l’armée qui existait et à laquelle le pouvoir de l’époque demandait de mener l’offensive contre « les ennemis de l’intérieur ». De nos jours, après qu’eurent lieu de nombreux débats au cours du 19ème siècle, c’est bien à la police que le pouvoir confie la mission de maintien de l’ordre. Dans sa conception moderne le maintien de l’ordre c’est à la fois préserver l’État et protéger les citoyens en préservant leurs biens. Clémenceau présentait « les forces de l’ordre comme des instruments de préservation sociale, « comme la garantie de tous les citoyens dont la liberté est opprimée par autrui. C’est pour le maintien du droit que la police et la force publique doivent être mises en mouvement.[6] » Le gouvernement de Clémenceau en même temps qu’il promouvait la police judiciaire ne supprimait pas la police politique mise en place sous le Second Empire et renforcée à partir de 1870, période où la République s’est souvent sentie menacée. On voit bien comment dans le cas des anarchistes qui perpétrèrent des attentats, ou dans celui des attentats terroristes depuis 1995, les citoyens peuvent adhérer à l’idée d’une police politique, il est plus difficile de les faire adhérer à une force de maintien de l’ordre dévolue à la police. Alors, il faut un évènement marqueur d’un danger pour que le citoyen accepte que la police « protectrice » devienne une police « offensive » pour protéger. Le public et la police sont alors dans une sorte d’injonction paradoxale : être offensif pour protéger. Pour que le public accepte ce caractère offensif il faut qu’il ait peur et l’État joue sur cette peur pour asseoir son action, il l’utilise pour gouverner ; certains ont écrit que la peur peut être vue comme une idée politique et, en tout cas, comme un levier essentiel pour un pouvoir en position de domination, une domination pour partie consentie, notamment pas « les possédants ».

 

Macron a créé une peur comme on le fit avec la Bande Noire en 1882[7]. Comme en 1882, la presse fut sinon complice du moins l’agent de propagation de ce processus mais la majorité des journalistes n’appartiennent-ils pas à la catégorie de ceux qui consentent à être dominés, ne sont-ils pas de la catégorie des « possédants » donc privilégiés ? Montrer les Gilets Jaunes comme ceux qui mettent en péril l’ordre social, la République, pire comme des agents du désordre économique en empêchant le bon déroulement du commerce, c’est les diaboliser et les amener au même niveau que les terroristes. Macron n’est-il pas allé, lors de sa déambulation à Amiens le 22 novembre, jusqu’à fustiger les oppositions[8] : «  Les uns et les autres parfois agités par une logique politicienne ou des considérations que je ne partage pas cherchent chaque occasion de semer le désordre. » Cela rappelle cruellement la politique judiciaire du 19ème siècle où pour contrer l’anarchisme, et au passage le socialisme, on en vint à créer un délit « d’idée », des gens furent condamnés au seul fait qu’ils étaient abonnés à un journal favorable au mouvement anarchiste. Macron n’oublie pas de discréditer une fois de plus le mouvement des Gilets Jaunes : « Je ne néglige pas ce qu’on a appelé le mouvement des Gilets jaunes, je dis “ce qu’on a appelé” car je ne suis pas sûr que les manifestants soient les mêmes aujourd’hui qu’il y a un an, le réveil de cette France qui travaille, de ces mères seules. Cette France se sentait déclassée. Et ça, ça a été un coup de semonce.  »

 

Dans un tel contexte où toute parole d’opposition au pouvoir est discréditée, la police, sur ordre du pouvoir, joue un rôle essentiel : maintenir l’ordre et conforter la peur que le pouvoir instille. Ne nous étonnons donc pas que le préfet Michel Delpuech ait été limogé et qu’on ait mis à la tête de la préfecture de police un préfet à la fois obéissant jusqu’à être servile ; le journal l’Opinion[9] le décrivait comme autoritaire et efficace, Libération[10] écrivait « Qualifié de « fou furieux » par certains collègues, il devrait appliquer une stratégie de fermeté lors de « l’acte XIX » des gilets jaunes.  » Macron a trouvé son « homme », homme de main. La stratégie de la peur voulue par Macron est désormais installée, malgré tout 55 % des Français[11] approuvent encore, en novembre 2019, le mouvement des Gilets Jaunes. En même temps, si l’image de la police demeure bonne dans l’opinion[12] (74 %), cette image en baisse sensible par rapport à 2018. Mais ce sont plutôt les chiffres relatifs à son action lors des manifestations qu’il faut analyser : « Interrogés sur l’usage de la force par la police depuis le début des manifestations dans le cadre de la mobilisation des « gilets jaunes », 39 % des Français considèrent qu’il a été excessif, 32 % insuffisant et 29 % adapté. » Le sondage de l’institut Elabe montre bien la dispersion selon la catégorie à laquelle appartiennent les sondés qui confirme l’existence d’une profonde cassure dans la société française entre « les possédants » et les autres, les privilégiés et les autres…

 

Le pouvoir, dirigé par Macron, a voulu une politique de la peur servit par une police, bien entendu, aux ordres jusqu’à être servile ; l’histoire nous montre que la police en tant qu’institution est avant tout, dans de telles situations, le bras armé du pouvoir jusqu’à renier les idéaux républicains qui l’ont fondée, on l’a vu en 1942, on l’a vu les 2 et 3 avril, puis les 7 et 18 octobre 1961, et Metz les 23 et 24 juillet 1961. Toutefois la police ce n’est pas le policier qui demeure un individu, une femme ou un homme, ais alors jusqu’où une femme, un homme, un policier, peut-il s’asservir à un pouvoir ? Là se trouve l’explication des violences policières : elles sont dans la raison puisqu’elles correspondent à une commande d’un gouvernement et répondent aux ordres de la hiérarchie. Le paradoxe c’est que les violences policières finissent par répondre à la violence qu’elles ont suscitées. Elles essaient de se masquer derrière un voile de pudibonderie ou d’honnêteté républicaine quand, par exemple, on punit un policier qui a jeté un pavé dont la violence ne peut être qualifiée que d’irrationnelle.

 

Macron, à Amiens, déclarait : « Il n’y a pas de démocratie s’il n’y a pas de respect ». Le respect de quoi, de qui, et doit-il être à sens unique ? Il devrait sans doute méditer cette phrase de Clémenceau défendant la loi sur la presse en 1881 : « Si la République vit de la liberté, elle pourrait mourir de la répression ! ». Tous les Gilets Jaunes finiront par rentrer chez eux, mais gare à ce que la France ne se tourne pas vers un extrême peu avenant.

 

 

[1] Raphaël Kempf, Ennemis d’État, La Fabrique.

[2] Raphaël Kempf, Ennemis d’État, La Fabrique.

[3] Jean-Jacques Latouille, Gilets Jaunes, Iggybook.

[4] Jean-Marc Bailleul, du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT).

[5] Maxime Kaci, « portez sur les traîtres la lumière et le glaive »…, in La République à l’épreuve des peurs,, Presses Universitaires de Rennes.

[6] Laurent Lopez, Sauver la France, défendre la République, protéger les citoyens : les forces de l’ordre et les injonctions sécuritaires de la Belle Époque, in La République à l’épreuve des peurs, Presses Universitaires de Rennes.

[7] Lisa Bogani, Sébastien Soulier, péril social et société assaillie, quand la Bande Noire de Montceau-les-Mines a fait trembler la justice républicaine, in La République à l’épreuve des peurs, Presses Universitaires de Rennes.



67 réactions


  • lala rhetorique lala rhetorique 25 novembre 2019 12:53

    Beaucoup de gilets jaunes, remarquant que les blackblocs n’étaient pas fouillés par la police et arrivaient sur les manifs avec des outils visibles à l’oeil nu, ont fini par abandonner les gilets jaunes (135 euros d’amendes en plus), et à se déguiser en BB.... Ensuite, devant les manipulations policières, ils ont en effet, pour certains, décidé de casser. Quant à la police, ça suffit de la glorifier, ça fait bien longtemps qu’elle ne défend plus les citoyens, refuse d’enregistrer certaines plaintes, ne se déplacent plus en cas de problème, mais tape volontiers, éborgne et blesse des gens qui manifestent pour indiquer leur mécontentement, et légalement en plus.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 novembre 2019 13:20

      @lala rhetorique
      Il y a pourtant des policiers Gilets jaunes !


    • nono le simplet 25 novembre 2019 13:27

      @Fifi Brind_acier
      il y a aussi des poissons volants mais ce n’est pas la majorité du genre ...


    • Traroth Traroth 25 novembre 2019 13:44

      @Fifi Brind_acier
      Je me demande ce que peut vouloir dire la mention « retraité » sur son uniforme...


    • georges jean 25 novembre 2019 14:28

      @lala rhetorique

      Vous avez en très grande partie raison.
      Ne jamais oublier cependant que nous avons besoin de la police. Entre nous et la racaille il n ’y a que la police. Nous n ’avons pas d ’armes, ne jamais l ’oubier.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 novembre 2019 21:18

      @nono le simplet
      La majorité du genre a les mêmes revendications que les Gilets jaunes, il serait plus intelligent de se les associer que de crier « tout le monde déteste la police ! »
      « Un peuple désarmé sera toujours vaincu » Bruno Guigue


    • mac 25 novembre 2019 22:14

      @georges jean
      Le problème c’est que cela a déjà été essayé mais généralement un policier obéit surtout à ses chefs...


    • generation désenchantée 25 novembre 2019 22:35

      @Fifi Brind_acier
      En parlant d’arme

      Durant les années 1980 et 90 , on pouvait aller dans une armurerie et acheter des fusils de chasse , même des fusils a pompe , des carabines semi automatique 22 lr , ou dans d’autres calibres , des fusils , des cartouches en cela se trouver même en supermarché
      le grand père lui , pouvait acheter , un revolver ou un pistolet semi auto , type colt .45 1911 , luger , mauser C96 avant 1939

      l’ aïeul lui pouvait acheter jusqu’en 1890 de la dynamite

      Qu’est ce qui a changer chez nos « dirigeants »pour que le peuple soit désarmé ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 novembre 2019 08:13

      @generation désenchantée
      Qu’est ce qui a changer chez nos « dirigeants »pour que le peuple soit désarmé ?


      Il y en a toujours, en particulier chez les chasseurs, ou chez les collectionneurs.
      Ce que je voulais dire, c’est que "Alliance et UNSA ont lancé un dernier avertissement au gouvernement : sans réponse de sa part, les syndicats de police s’allieront eux aussi au mouvement de jeudi contre la réforme des retraites."



    • Attila Attila 26 novembre 2019 08:39

      @generation désenchantée
      «  Qu’est ce qui a changé chez nos « dirigeants »pour que le peuple soit désarmé ?  »
      Dès 1945, les très riches cupides ont œuvré pour récupérer le pouvoir qu’ils avaient perdu à la Libération pour faits de collaboration.
      Il n’y a pas eu de changement brutal, cela s’est fait petit à petit de manière imperceptible : c’est la technique du grignotage. L’interdiction d’achat des armes n’est qu’un élément parmi d’autres, il y a eu aussi le rachat de tous les médias les plus visibles, la corruption généralisée des dirigeants politiques et syndicaux.
      Il y a eu aussi la transformation du peuple français en un troupeau de limaces inoffensives, sauf exception Gilets Jaunes pour l’instant désactivée. C’est le résultat d’un ensemble de choses : la destruction de l’enseignement, le matraquage publicitaire, l’abrutissement télévisuel, la désinformation (80% des Français s’informent grâce aux Journaux Télévisés ), l’exemple épouvantable de dirigeants infantiles et irresponsables, etc.
      Alors, ce n’est pas seulement l’absence d’armes qui nous empêche de nous révolter, c’est surtout l’incapacité de nous unir et de nous organiser. Et de toute façon, pour le moment, la première révolte consisterait à venir mettre dans l’urne un bulletin de vote pour un candidat qui s’oppose réellement au pouvoir des très riches cupides.

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    • kirios 26 novembre 2019 09:13

      @georges jean
      « . Entre nous et la racaille il n ’y a que la police. Nous n ’avons pas d ’armes, ne jamais l ’oubier. »
      sauf que la police est aux ordres de la racaille.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 novembre 2019 09:13

      @Attila
      Tu as regardé la vidéo d’Asselineau pour la grève du 5 décembre ?


    • nono le simplet 26 novembre 2019 09:34

      @Fifi Brind_acier
      j’ai regardé ... circonvolutions pour dire « vous y allez si vous voulez, je suis d’accord » .... puis circonvolutions pour dire que « les syndicats qui appellent à la grève dépendent de l’Europe ... et que la date ... c’est 3 semaines avant Noël ... et que ceci et que cela ... et je suis donc réticent »
      en gros je suis pour mais en même temps je suis pas pour ... 1 point langue de bois, un ! smiley


    • nono le simplet 26 novembre 2019 10:33

      @Tall
      C’est archi nul comme com’
      en plus il bafouille, dit des« je » vite repris par des « nous » ...
      c’est pas une bonne idée de nous le proposer à la lecture ... un silence pudique aurait été plus judicieux ...


    • Attila Attila 26 novembre 2019 18:25

      @Tall
      «  il persifle les syndicats qui seraient complices de l’UE, et laisse entendre que c’est tous des cons qui n’y comprennent rien »
      Les dirigeants syndicaux comprennent très bien, ils sont complices pour la préservation de leur poste et son financement.

      .


    • Attila Attila 26 novembre 2019 18:40

      @Fifi Brind_acier
      Ça y est, j’ai regardé.
      Sur le fond, rappeler que Macron n’est qu’une marionnette et que ce sont les Traités Européens qui nous imposent la dégradation économique et sociale, il a raison.
      Bon, j’aurais aimé qu’il propose des ateliers de confection de grandes banderoles du genre :
      Macron n’est qu’une marionnette,
      c’est l’Europe qui décide !

      Ses digressions sur la période de Noël me semblent un peu mesquines au regard du potentiel de cette manifestation : on ne sais pas ce qui va se passer après. Peut-être que ce ne sera qu’un pétard mouillé mais elle peut s’étendre et devenir un vaste mouvement de protestation qui échappe aux syndicats complices. Dans ce cas, il pourrait être malvenu d’avoir raté le départ du train.

      .


    • generation désenchantée 26 novembre 2019 19:03

      @Fifi Brind_acier
      Oui , mais tu oublie un détail , avant 1996 , il était possible d’acheter des armes de chasse et des carabine a répétions manuelle ou semi automatique , des fusils semi automatiques
      Sans avoir de permis de chasse ou de licence de tir , et c’est juste un seul exemple des domaines qui sont réglementé par l’ UE , ils disent nos « dirigeants » que c’est pour notre sécurité ou plutôt c’est pour leur propre sécurité
      Ils ont peur du peuple en fait

      Cela se voit a la répression des manifs de GJ , ils ont qu’une hantise , celle où ils voient que le peuple ne se soumet plus a eux et se révolte

      La question est plutôt , est ce que le gouvernement va lâcher ou non ?


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 26 novembre 2019 19:53

      @georges jean
      Le mot « racaille » m’étonne un peu.
      C’est qui la racaille ?
      J’ai une liste à proposer :
      Bernard Arnault ;
      Le Bettencourt ;
      Martin et Olivier Bouygues ;
      Xavier Niel ;
      Bolloré ;
      Dassault ;
      François Pinault ;
      Marc Ladreit de Lacharrière.

      Patrick Drahi ;
      Axel Dumas...
      Qu’attend la police pour aller les arrêter. Ce sont tous des truands d’ailleurs ils ne paient pas d’impôts.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 27 novembre 2019 11:09

      @cettegrenouilleci
      Bonjour Gérard,
      Je suis d’accord avec toi. Toute la partie du discours sur l’opportunité de la date était inutile. Il ne mettait pas en avant les circonstances qui ont amené à ce que cette date soit choisie. Il aurait fallu pour cela revenir sur la grève de la RATP qui a eu un succès allant au delà des espérances des leaders syndicaux qui ont ainsi été débordés par la base et sont depuis obligés de courir après le mouvement pour essayer de le rattraper alors que de toutes parts la volonté des travailleurs de battre tout à la fois Macron, les milliardaires et l’UE les oblige à aller de plus en plus loin et déjà plus loin qu’ils ne l’auraient voulu.
      Il a raison sur le fait que la responsabilité de l’UE sur la réforme des retraites est occultée et qu’il est bon de le rappeler. Toutefois, il serait bon aussi de remarquer que, dans ces circonstances, Macron qui fanfaronne, concentre sur sa personne toute la rancœur (je laisse chacun mettre le qualificatif qui lui convient) de la population ce qui contribue, même si c’est dommageable, à faire passer au second plan la responsabilité de l’UE.
      Je mets d’emblée un bémol à ma critique. Par sa nature, l’UPR englobe des militants dont la culture et les habitudes n’ont rien à voir avec le mouvement ouvrier et, vu le mode actuel de fonctionnement de l’UPR, François Asselineau est obligé d’en tenir compte. A ce sujet, je regrette que l’UPR ne soit pas réellement un cartel d’organisations où chaque organisation pourrait trouver son mode d’expression propre.


    • Attila Attila 27 novembre 2019 12:24

      @Attila
      Asselineau n’est pas content car il n’a pas eu le choix dans la date !
      (pour Phan et ses fans).

      .


    • generation désenchantée 27 novembre 2019 19:52

      @Attila
      Les armes n’étaient qu’une partie , des libertés qui ont disparues petit a petit

      Juste un exemple , les années 1980 , cela semble si proche mais aussi très lointain , surtout maintenant , regarde juste ce que certains humoristes comme les « inconnus » , Coluche , les émissions de collaro , Balavoine , Gainsbourg , Sardou , et d’autres pouvaient se permettre
      Personne pourrait refaire maintenant ce qu’ils faisaient a l’époque , toute la société est formatée pour éviter les sujets qui fâchent ou dérangent nos politiques

      C’est coluche qui disait ça

      "C´est vraiment pas bien, y´a une pyramide sociale, y´a un mec en haut, tout seul...(...) et plus on descend, plus on est nombreux ! Et quand on arrive en bas on est vraiment dans la merde.
      Alors moi, ce que je voudrais, c´est qu´on remue la merde, et que l´odeur monte au nez des mecs qui dirigent, et qu´au lieu de se tourner vers l´ exterieur du pays, ils se retournent vers l´ interieur et qu´y disent : ¨ quoi, qu´ est-ce qu´y a , qu´est ce qui s´passe ?...¨"

      Cela risque vraiment de remonter l’odeur , les gilets jaunes n’était qu’un avant goût , maintenant même des syndicats de police risquent d’être en manif , mais côté manifestants


  • HELIOS HELIOS 25 novembre 2019 14:01

    ... Merci l’auteur !

    Hormis quelques détails qu’il serait long de citer, j« ai lu avec beaucoup d’attention votre texte en essayant de le plaquer sur ce qu’il se passe ici au Chili, et j’y retrouve une majorité de concordances, toute idiosyncrasie considérée.

    Dans tous les cas de figure, et avec les nuances qui conviennent, votre analyse -et de mon point de vue- nous donne une parfaite image de l’évolution des doctrines gouvernementales qui, sous couvert de social est d’humanisme, étendent a toutes les nuances la contrainte sur les plus fragiles de nos systèmes sociaux.

    A l’instar d’une bête sauvages, souvent inoffensive bien que dangereuse, coincée par l’organisation du chasseur, se verra contrainte au combat et donc à mordre... Cette bête sauvage ou pas d’ailleurs, n’aura pas eu de choix, soit mordre et justifier la violence et le piege du chasseur, soit se soumettre et de fait mourir en sacrifiée comme le taureau dans l’arène.

    Pour l’instant, ce n’est peut-être pas ce cas, mais il se trouvera bien un moment ou la contestation vaincra, soit par la mauvaise qualité du chasseur, soit par la performance inattendue de la bête... au détriment de (presque) tous ! Il serait donc préférable que tout le monde puisse éviter la confrontation, ce qui ne me semble pas le cas aujourd’hui...

    Car malgré leur volonté de légitimité, nos gouvernants oublient qu’ils sont devenus les représentants des français, de TOUS les français y compris ceux, en général plus de 45%, qui n’ont pas voté pour eux. Cela (devrait) les obliger a une modération dans leur action politique, surtout celles les plus clivantes, alors que nous voyons bien que ... par exemple, notre président de la république et sa cours à l’assemblée nationale qui se comporte en roitelet.

    D’où l’obligation morale d’utiliser des consultations générales pour régler et adapter les évolutions majeures, ou majeures cumulativement, de notre société grace a des accès citoyens, par exemple des référendum et non pas des »grands débats" toujours orientés et surtout non exhaustifs... ce qui est très très loin d’être le cas.

    Merci encore pour votre texte que je peux qualifier de qualité en comparaison aux miens et beaucoup d’autres.


  • Traroth Traroth 25 novembre 2019 14:10

    Nous sommes entrés dans l’ère du terrorisme d’état.


  • Aimable 25 novembre 2019 14:36

    Au commencement , ce sont les violences brutales des nantis exercées sur la classe ouvrière qui déclenche les violences en réaction de la classe ouvrière .

    Les nantis eux refusant de ne pouvoir s’enrichir encore plus , ripostent eux avec des moyens encore plus brutaux , ces moyens qui sont le fruit du travail de la classe ouvrière parce que les nantis ( comme Macron ) qui travaillent avec de la monnaie eux ne produisent rien en dehors des profits . 


  • Dominique TONIN Dominique TONIN 25 novembre 2019 15:45

    Bonjour, 

    Derrière tout cela, il faut y voir le bras armé de la finance, celle qui gère et mène le monde, y compris et surtout le gouvernement de MACRON et PHILIPPE. Quiconque ne sait pas ça, ne sait rien ! Ces gens là sont suffisamment avares et riches au point de soudoyer (sous différentes formes) les élus de tous poils. L’allemant (le préfet) avait raison, nous ne sommes pas du même bord ! Moralité, n’attendons rien d’eux, hormis le pire et la répression ! Soyons plus rusés, plus fins, jouons sur le nombre, nous le peuple sommes les plus nombreux ! unissons nous pour être encore plus forts, et plutôt que d’effrayer les gens sur la possible arrivée d’une le PEN, unissons nous par exemple derrière ceci : www.totaledemocratie.fr


  • Kapimo Kapimo 25 novembre 2019 16:08

    Je ne pense pas que la stratégie actuelle du pouvoir résulte de quoi que ce soit de véritablement pensé.

    A mon avis, le pouvoir a été surpris par l’évènement, et a donc réagi plus qu’agi. Et réagi avec une telle impréparation, peur et incompétence que cela s’est traduit par cette violence digne des bantoustans palestiniens, celle préconisée par tout un tas de haut fonctionnaires (genre Nunez) qui échangent plein de savoir-faire avec les états en pointe dans le « maintien de l’ordre » et la « lutte contre le terrorisme ».

    Alors ils ont chauffé les policiers, chauffé les juges, et on a vu le résultat.

    Seulement, une fois les yeux crevés et les mains arrachées, difficile de revenir en arrière sans céder sur tout. Donc on nie : « il n’y a pas de violences policières », « pas de violence irréparables contre les GJ » etc etc. Et puis à coté de ça, on « débat », on « écoute », on enfume.

    Aujourd’hui, la stratégie sur le terrain me semble être de limiter la casse ce qui est difficile vu la manière dont les policiers ont été précédemment chauffés à blanc contre les manifestants jaunes, tout en continuant à intimider/terroriser pour porter l’estocade au mouvement. Sur un plan politique, la stratégie consiste a nier et ignorer la gravité de ce qui s’est passé, en empêchant toute enquete sérieuse en se serrant les coudes entre responsables (Macron-Philippe-Castaner-Nunez-Belloubet).

    Sauf que l’irréparable a été commis. Un jour, il y aura de vraies enquêtes officielles, et nécessaire réparation pour les victimes. Et la Macronie le sait.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 25 novembre 2019 16:28

      @Kapimo

      analyse bidon :

      tout simplement, beaucoup de manifestations partout, non autorisées, non encadrées, police débordée, donc accidents.

      Mais quand on sort dans la rue en demandant la démission du président, en fait on peut se faire tirer dessus à balles réelles.

      ça se passe comme ça dans beaucoup de pays.

      Vous pensez qu’il y a moins de violences policières aux USA, à Hong Kong, au Chili, en Bolivie ou au Vénézuela en ce moment ?
      « À mais euuh, ça n’a rien à voir »

      Vous êtes un petit rigolo smiley

      Enfin, vous n’assumez rien, et vous ne savez pas ce que vous dites smiley


    • Kapimo Kapimo 25 novembre 2019 17:23

      @Olivier Perriet

      Au vu de la teneur générale de vos commentaires, je me doutais bien que la tendance Nunez vous convenait.
      Merci de le confirmer, dans votre prose construite et ad personam habituelle.


    • Rhodant 25 novembre 2019 17:49

      @Olivier Perriet
      Ah mais c’est bien cela le problème, ceux qui n’assument pas leurs violences c’est bien Macron, son gouvernement, ceux qui les soutiennent, en fait tout ceux qui se cachent derrière les valeurs de la république Francaises et qui pleurent parce qu’un objet de valeur mais inerte a été cassé. Les gilets jaunes savent désormais que cette société et les gens qui la composent sont bien pourris et que c’est chacun pour soit. Vous voulez le retour à la loi de la jungle, à l’iniquité, à l’injustice, à la violence, vous finirez par l’avoir, mais vous pleurnicherez quand tout sera détruit autour de vous, mais ce sera trop tard, il faudra vous aussi assumer.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 novembre 2019 21:34

      @Olivier Perriet
      beaucoup de manifestations partout, non autorisées, non encadrées, police débordée, donc accidents.


      La police débordée ?
      « Le piège de la place d’Italie »


    • mac 25 novembre 2019 22:22

      @Olivier Perriet
      C’est ça, c’est ça...
      Et les manifestations, qui décide qu’elles sont interdites : le gouvernement ou le préfet sous ses ordres ?
      En France on aurait les droit de manifester mais dans les champs de patates, loin du regard des électeurs ?
      Quand à votre analyse sur les autres pays vous n’êtes pas obligé de vous aligner sur le plus bas en matière de violences.
      Le gouvernement actuel n’est-il pas soutenu par d’anciens soixante-huitards ? Heureusement qu’à l’époque on ne tirait pas dessus ou même qu’on ne les éborgnait pas...


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 novembre 2019 14:25

      @mac
      c’est faux, en mai 68 il y a eu au moins 2 morts directs (1 policier à Lyon de mémoire) et combien de blessés grave indirect ?

      et si on avait laissé faire De Gaulle comme il le pensait ça aurait sans doute été pire, le préfet de police de l’époque et Pompidou ont pris sur eux d’agir plutôt modérément.

      Il y avait eu les fennecs noyés dans la Seine à peine 10 ans avant avec Maurice Papon préfet de police.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 novembre 2019 14:29

      @Kapimo

      je maintien tout ce que je dis :

      malheureusement vous n’êtes pas le seul dans cette société infantile de gens qui demandent la démission d’un type tout en voulant qu’il règle tous leurs problèmes.

      ça ne m’amuse pas plus que ça, c’est triste de voir de adultes enfants ;

      vous vous demandez pourquoi la France en est là ? En vous lisant, vous et des milliers d’autres, on a une partie de la réponse.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 26 novembre 2019 19:59

      @mac
      « La raison du plus fort est toujours la meilleure ».
      Il reste une question : qui sera le plus fort le 5 décembre ?


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 25 novembre 2019 16:23

    Pas vraiment d’accord :

    avant même son élection, comme Sarkozy en son temps, Macron a été détesté.

    1e Toutes les théories sur « la violence comme réponse à la brutalité policière » sont donc en partie bidon.

    2e : Qu’est ce que c’est que ces révolutionnaires en peau de lapin qui n’approuvent pas la cassage d’une ou deux banques et se cherchent des excuses ?

    3e Quand tu demandes la démission d’un type, ne demande pas qu’il t’écoute.

    Tout cela est ridicule, des discours hypocrites qui n’assument rien de ce qu’ils disent, pas de la part du gilet jaune de base, mais de celui qui manipule derrière.

    Ne vous étonnez pas de recevoir en retour des mensonges du gouvernement


    • Eric F Eric F 25 novembre 2019 19:06

      @Olivier Perriet
      « avant même son élection, comme Sarkozy en son temps, Macron a été détesté ».

      Il y a eu évidemment une hostilité de la part de ceux qui étaient politiquement opposés, mais la première année du quinquennat, Macron a pu enchainer des mesures impopulaires (par exemple suppression ISF pour les plus riches / hausse CSG pour tous, baisse APL, ordonnances sur le code du travail, etc.) sans déclencher des mouvements protestataires massifs comme sous Hollande, au point que cela a été pour son camp une « divine surprise ».
      Mais au bout d’un an et demi de mesures impopulaires (incluant le 80 sans concertation), la hausse des taxes sur les carburants a fait déborder le vase, et les premières réactions du gouvernement « droits dans ses bottes » ont envenimé la situation au point que l’élan protestataire s’est renforcé en ampleur et en durée, même après avoir cédé sur la taxe et versé des milliards de mesures catégorielles (alors que les revendications étaient générales).


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 novembre 2019 21:31

      @kimonovert
      Ils reconnaissent tous in petto qu’il fait ce que eux devaient faire mais par manque de courage n’ont pas fait....


      Dans votre imagination fertile !! Macron n’est pas un génie méconnu comme vous semblez le dire. Il ne décide de rien du tout, il suit la feuille de route de Bruxelles, comme l’ont fait avant lui, Sarkozy et Hollande.
      .
      Et tout ce qu’il réussit, c’est à détruire le modèle social français au bénéfice du Médef, et à éborgner les gens . Je ne sais pas combien on vous paye pour vanter les mérites de Jupiter... ?


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 26 novembre 2019 20:06

      @Olivier Perriet
      « avant même son élection, comme Sarkozy en son temps, Macron a été détesté. »
      Avant son élection, Macron était apprécié par ceux qui ont décidé d’en faire le président de la république :
      Bernard Arnault, Xavier Niel, Arnaud Lagardère, Patrick Drahi et David de Rothschild.
      Cela est expliqué en détail dans le livre intitulé « Macron démission Révolution » en vente dans 10 jours dans toutes les librairies pour la modique somme de 14€.


    • Eric F Eric F 26 novembre 2019 20:46

      @kimonovert
      « Macron est hai des politiques... »
      Macron n’est pas haï de l’ensemble des politiciens, un grand nombre d’entre eux se sont placés sous sa houlette, et les opposants des partis modérés sont davantage à fleurets mouchetés qu’à l’époque du clivage droite vs gauche. Les politiciens les plus radicaux s’opposent plus radicalement, c’est dans la nature des choses. Mais le rejet est plus vif parmi les citoyens qu’au sein du monde politique traditionnel, le taux d’adhésion au mouvement protestataire à son pic atteignait 80%. 

      « il fait ce que eux devaient faire mais par manque de courage n’ont pas fait... »
      Il fait effectivement plus que ses prédécesseurs dans le sens du néolibéralisme financier, puisqu’il est issu du monde de la finance, et cela non pas par soumission à Bruxelles, mais par conviction.

      « Macron revendique en effet n’être ni de droite, ni de gauche »
      Il est socialement de droite

      et un chouïa de gauche sociétalement

      « les gens s’assimilent par instinct grégaire par exemple aux fainéants dénoncés »
      oui car lorsqu’il affirme qu’il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi, ceux qui ne trouvent pas d’emploi se sentent clairement visés.


  • Rhodant 25 novembre 2019 17:32

    Il faut savoir que le trois quart des gilets jaunes n’avaient jamais manifesté de leurs vies, on les a réprimé comme des bêtes, avec l’utilisation massive de grenades, de flashballs et de coups de matraques ! Comment ne pas être traumatisé après cela, et comment ne pas penser que la liberté n’existe plus ! Forcément, il y a réaction, certains iront mécaniquement

    vers la violence, et beaucoup d’autres non. Clairement, les gens qui constituent les gilets jaunes sont entrés en résistance contre des oppresseurs. Et c’est pour ça que le RIC est apparu pour redonner un peu de pouvoir au peuple et c’est pour ca que le mouvement dure encore et durera encore ! Nous sommes entrés en résistance.


  • Eric F Eric F 25 novembre 2019 18:50

    La dualité entre Gilets Jaunes et Casseurs est un des nœuds du problème. Dès les dégâts dans l’arc de triomphe, il y a eu imbrication des deux aspects : manifestations d’une part, et casse de l’autre. Certains GJ considèrent que les casseurs sabotent leur mouvement (surtout parmi les GJ de la première période). D’autres GJ se laissent entrainer et d’autres encore considèrent « in petto » que finalement ça augmente l’impact du mouvement protestataire (sans casse, le gouvernement aurait-il concédé 17 milliards de mesures ?).
    Du reste, on retrouve ces deux types de réactions dans les commentaires soutenant le mouvement, et parfois une certaine ambiguïté (« contre la violence, mais elle est justifiée »)

    Alors le gouvernement a été manifestement désemparé et a tenté plusieurs méthodes :
    -Au niveau de la communication, tantôt en qualifiant le mouvement dans son ensemble de violent pour le discréditer, tantôt en distinguant au contraire les manifestants pacifiques par rapport aux casseurs, pour calmer l’opinion.
    -Au niveau du « maintien de l’ordre », en confinant dans un secteur, ou en dispersant, en filtrant, etc. mais de manière générale en procédant « à distance » par le jet de projectiles (doctrine du « sans contact »), et en évitant la confrontation avec les casseurs pour éviter davantage d’embrasement ou des morts (traumatisme de Sivens). Mais de ce fait ce sont surtout les GJ sur la chaussée qui se prennent les projectiles et gaz, alors que les casseurs opèrent sur le trottoir (mais gare aux flics isolés qui s’approchent). Des types de munition destinées à contrer des insurrections violentes sont utilisées contre des manifestants pour les confiner ou refouler, parfois même en absence de mouvement de foule (des séquence vidéo l’attestent). Cela induit certes l’intimidation des plus modérés (le nombre de manifestant diminue), mais une radicalisation des plus résolus. Que ce soit la conséquence de méthodes inadaptée ou une stratégie progressivement définie, en tout cas ça conduit à une récupération pour couper le mouvement de certaines catégories de population (commerçants notamment, qui étaient favorables au mouvement à ses origines anti-fiscales, et aussi ceux qui paient les [im]pots cassés).


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 novembre 2019 09:28

      @Eric F

      « les manifestants de la première heure » c’est qui, c’est quoi ?
      « les casseurs de la seconde heure », « ceux qui ont détourné le mouvement » c’est qui, c’est quoi ?

      Onfray, la droite la plus bête du monde, beaucoup font cette distinction...

      Mais ils tiennent des propos qui légitiment l’opposition musclée à Macron tout en disant « Oulalalala, casser des banques c’est très mal » ?

      C’est un double discours.

      Vous voulez donc que le gouvernement, pour qui tous les thèmes des GJ ne sont pas la tasse de thé, on est bien d’accord, réponde honnêtement à des interpellations malhonnêtes  ?

      Mais franchement, si Macron ou Philippe, et consorts étaient des surhommes comme ça, ça se saurait !


    • Eric F Eric F 26 novembre 2019 20:55

      @Olivier Perriet
      La première période du mouvement portait sur l’aspect fiscal, ensuite les questions sociales et politiques sont devenus prépondérantes. Lorsque des opposants politiques critiquent le gouvernement, ils sont dans leur rôle, et s’il y a des points de convergence avec les revendications des manifestants, cela ne revient pas pour autant à cautionner les débordements.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 novembre 2019 22:16

      @Eric F

      s’il y a des points de convergence avec les revendications des manifestants, cela ne revient pas pour autant à cautionner les débordements.

      Je vois ça comme une sacrée hypocrisie : passer son temps à parler révolution, à demander la démission de tout le monde, et s’offusquer de quelques casses ici et là smiley

      Enfin, s’agissant de Mélenchon, la question de son rôle à l’échelle nationale s’est résolue d’elle même, depuis qu’il défile derrière les frères musulmans, et demande à ce que l’armée française laisse tranquille les djihadistes au Mali smiley


    • Eric F Eric F 27 novembre 2019 09:46

      @Olivier Perriet
      Les appels à l’insurrection ne proviennent pas des partis politiques représentés à l’assemblée (par contre, on peut en lire sur le présent site). L’opposition radicale de gauche comme de droite soutient le mouvement protestataire, mais pas les casseurs, dont ils disent au contraire qu’ils sabotent le mouvement (certains insinuent du reste que le pouvoir leur facilite la tâche).

      « Mélenchon [....] défile derrière les frères musulmans »
      Mélenchon s’est effectivement laissé entrainer par conviction multiculturaliste et antiraciste à participer à un mouvement dont les initiateurs et certains signataires relèvent du fondamentalisme musulman, il s’en est expliqué mais cela peut effectivement créer la confusion.

      Concernant le Mali, autant l’intervention initiale « à chaud » pour empêcher la prise de Bamako par les milices jihadiste a été justifiée et efficace, autant on est en train de s’enliser et susciter une certaine hostilité dans la population locale, il me semble qu’il faudrait passer la main à une force internationale au lieu d’agir sous notre propre drapeau. La demande de FI qu’il y ait débat parlementaire sur la question me parait justifiée, ils ne demandent pas un départ immédiat et sans solution de remplacement..


  • BA 25 novembre 2019 18:58

    Record historique battu !


    En 2018, Emmanuel Macron a dépensé 7,9 millions d’euros en volant à bord de l’Airbus présidentiel !


    Vous avez bien lu, les CONtribuables ? 7,9 millions d’euros pour l’année 2018 !


    Record historique battu !


    Emmanuel Macron a battu le record de François Hollande, qui datait de 2015 : la facture des déplacements aériens que l’Elysée a remboursé au ministère des Armées en 2018 est plus élevée que celle de 2015. Elle atteint 7,9 millions d’euros, quand la note honorée par François Hollande et ses ministres, trois ans plus tôt, plafonnait à 6,3 millions d’euros.


    https://www.capital.fr/economie-politique/la-facture-xxl-des-voyages-demmanuel-macron-a-bord-de-la330-presidentiel-1356056


    • Eric F Eric F 26 novembre 2019 21:40

      @BA
      Emmanuel Macron a dépensé 7,9 millions d’euros en volant à bord de l’Airbus présidentiel !

      il vous dira que ça ne représente que 0,002% du budget total de 420 milliards. Les millions ne sont que broutilles dans le budget et idem dans les revendications catégorielles, chaque corporation veut son milliard....


    • JC_Lavau JC_Lavau 25 novembre 2019 23:15

      @JC_Lavau. Cédille oubliée : Cèçuiquidikiè.


    • JC_Lavau JC_Lavau 25 novembre 2019 23:28

      @exol. Attribué à Charles de Gaulle, quand il avait un langage de militaire :
      — Quoi ? Exol ? Ce trou du cul ?
      — Votre qualification est forte, mon colonel. Pourquoi le qualifiez vous ainsi ?
      — Parce que très régulièrement, il emmerde.


  • Arogavox Arogavox 25 novembre 2019 20:24

    La rigueur intellectuelle se reconnaît d’abord à la capacité à préciser et respecter le sens des mots. (cf, par bon exemple, communications de chercheurs en médecine)

      

     Quid des mots « anarchie » et « démocratie » , dont la polysémie est si pratique pour propager les plus subtiles et les pires des manipulations de l’opinion publique (propagandes menées par des « manipules » d’une poignée seulement d’individus) !

     

    Cet article utilise largement le mot démocratie …

    « chez les anarchistes l’idéologie conduisait à la violence par un choix pensé »

     …
     Il eût été préférable de rappeler l’ambiguité, dans le langage courant, du terme « anarchie » dont la polysémie permet encore à trop de bien-pensants de déconsidérer le sens étymologique consensuel du mot « démocratie » sous prétexte que cette démocratie vraie, qu’ils ont besoin de distinguer par le pléonasme « démocratie directe » serait selon eux de « l’anarchie » !
     
     Le contexte dans lequel est évoquée, dans cet article, la notion d’anarchie montre qu’il existe bel est bien une acception de ce terme qui ne saurait être réduite à une stricte équivalence avec le concept de démocratie !
     Sinon, pourquoi nos bienpensants n’auraient-ils pas nommé leur aristocratie déguisée : « anarchie représentative » plutôt que « démocratie représentative » ?
       
     Mais, pour écarter sûrement une propagande très pernicieuse, (cela va mieux en le disant et en le précisant !) il est nécessaire de distinguer clairement la violence légitime(*) en démocratie (vraie = non mensongère) de la violence qui peut être légitimée chez les adeptes d’une idéologie particulière nommée « anarchie ».

    (*) La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 énonce en son article 35 :
    « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».


    • Arogavox Arogavox 25 novembre 2019 20:26

      correctif : 

       bien sûr, il fallait lire : 

      « Cet article utilise largement le mot anarchie … »


    • Eric F Eric F 26 novembre 2019 21:28

      @Arogavox
      « La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 »
      C’est un texte fantôme, car il n’a absolument jamais été mis en application : ses rédacteurs (les Montagnards) l’ont aussitôt après sa rédaction placée dans un coffre ainsi que le projet de constitution, et mis en oeuvre le régime de la ’’terreur’’ qui violait par l’arbitraire les droits du peuple.


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 25 novembre 2019 21:11

    Il serait souhaitable d’écouter parfois Sud Radio qui a interviewé une policière qui a officiellement déclarée :
    Nous n’arrêtons pas les B B.
    La BAC infiltré dans la manif fait du « saute dessus » ......etc.

    Et l’on veut parler de service d’ordre...... smiley

    Mais j’imagine en 1942, le préfet Lallemand croisant le préfet Jean Moulin et lui dire : Nous ne sommes pas du même camp.... !

    En France les pourritures en tout genre ainsi que les politiciens pourris sont la marque historique de la France.

     


  • Sparker Sparker 25 novembre 2019 21:59

    Avec Macron est venu l’avènement assumé de deux sociétés cohabitantes, les « somewhere » et les « anywhere » comme à dit je ne sais plus qui. Encore un autre angle de vue...

    La société du sablier, avec le goulot étroit qui les sépares.

    Ils se sont extrais du réel et le réinterprète à leur avantage et le modèle ainsi s’étant octroyé tous les pouvoirs et passant même par dessus si nécessaire, décomplexé, on est pas du même monde... 

    Je ne sais pas comment le réel va se rappeler à nous mais j’ai l’impression que ça ne va pas tarder.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 novembre 2019 09:08

      @Sparker
      Avec Macron est venu l’avènement assumé de deux sociétés cohabitantes, les « somewhere » et les « anywhere 

      Les incompréhensions entre les gagnants et les perdants de la mondialisation ne vont faire que s’exacerber, particulièrement en Europe, ouverte aux grands vents de la mondialisation.
      .
      Ce n’est qu’un début, mais il ne faut pas se tromper de cible, Macron n’est que l’exécutant de la feuille de route de Bruxelles, au service du Médef et de la finance.
      .
      Ce sont les Traités européens et notre appartenance à la zone euro qui imposent la fameuse convergence budgétaire imposée par le Pacte de stabilité et de croissance et le Traité de Maastricht.
      .
      Et le pire, c’est que cela ne fonctionne pas, les sacrifices imposés aux populations sont inutiles. Au lieu de converger, les économies de la zone euro ne font que diverger !


    • Sparker Sparker 26 novembre 2019 14:57

      @Cadoudal

      Bah ça dégénère et les « forces de l’ordre » paieront les pots cassés de leur manipulation a fin unique de protection de l’ordre bourgeois et sa caste.

      Toutes questions sur la délinquance est hasbeen selon eux (et chez toi aussi), il n’y a que la répression pour répondre, bien bien, bon courage... s’il faut maintenant protéger les forces de l’ordre... smiley, je ris mais c’est pas drôle au fond.


    • Eric F Eric F 26 novembre 2019 21:31

      @Fifi Brind_acier
      si Macron sortait la France de l’UE, il appliquerait exactement la même politique néolibérale, tout comme vont faire les conservateurs britanniques pro-brexit.


  • ETTORE ETTORE 25 novembre 2019 22:30

    @Kimonovert

    "Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire.

    Eh bien voilà !

    remplaçons les mots :

    « Qu’en dehors du service », par : qu’en cercle privé .

    « Réserve exigée par l’état militaire », par : Uniquement dans les lieux de cultes dédiés .

     C’est fou...on as tout sous la main pour régler le problème du prosélytisme rampant de certains hurluberlus fanatiques , et on feint de l’ignorer !

    Ah zut, quand même !!


  • gaijin gaijin 26 novembre 2019 08:35

    « Tous les Gilets Jaunes finiront par rentrer chez eux, mais gare à ce que la France ne se tourne pas vers un extrême peu avenant. »

    et voilà tout est dit !

    au final le message de tout ce texte c’est : rentrez chez vous et votez macron

     


  • ETTORE ETTORE 26 novembre 2019 10:14
    Fifi Brind_acier 26 novembre 09:10

    @gaijin
    Extrême, on y est déjà, et même en changeant de chèvre, ce serait la même chose
     !

    Oui, parce que la chèvre, l’appât....c’est nous !

    Et que le loup, lui....reste le carnassier habituel.

    On lui sert pitance, de gibier teinté de jaune.

    Il est parfaitement dressé pour n’attaquer qu’une couleur, on le voit bien à la couleur de ses yeux.


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 27 novembre 2019 20:39

    Depuis l’élection de 2017, Macron, le gouvernement et la rem nous ont proposé 30 nuances de MAL.
    1. Malveillance
    2. Malotru
    3. Malédiction
    4. Malversation
    5. Malheur
    6. Malfrat
    7. Malmener
    8. Malodorant
    9. Malpoli
    10. Malvenu
    11. Malpropre
    12. Mal écrit
    13. Malus
    14. Maltôte
    15. Mal-logé
    16. Malmener
    17. Malnutrition
    18. Malsain
    19. Malchance
    20. Malhonnête
    21. Malintentionné
    22. Maldonne
    23. Malédiction
    24. Malfaçon
    25. Malfaiteur
    26. Malfamé
    27. Malfaisant
    28. Malade
    29. Mal
    30. Malappris


  • ETTORE ETTORE 28 novembre 2019 11:25

    C’est bien pour cela qu’il a choisi une contraction comme LaREM ;

    La REpublique M.....(ajoutez vos mots..)

    Si j’osais....je dirais que phonétiquement, on se rapproche du ( L) Harem.

    Pas besoin que je vous explique à quoi servait ce pré carré du Nabab en place !

    Et surtout, à quoi servaient les eunuques qui le gardait.

    Transposez à «  » l’état «  » actuel.... !


  • zygzornifle zygzornifle 1er décembre 2019 12:43

    Si la violence n’est pas excusable

    Par contre au Mali elle est excusable sauf quand c’est nos militaires qui dégustent ....


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