vendredi 9 novembre 2018 - par Fergus

Grande Guerre : ces villages martyrs, « morts pour la France »

En cette veille de célébration du centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, zoom sur une émouvante singularité du tissu administratif français. Le 1er janvier 2018, on recensait 35 357 communes en France. Six d’entre elles, toutes situées dans le département de la Meuse, comptaient… zéro habitant. Retour au cœur de la « Zone rouge »...

Les zones de combat {PNG}

Peu nombreux sont les Français qui savent ce que désigne cette appellation de « Zone rouge », et cela malgré les multiples articles et prises de parole médiatiques qui y font référence dans le cadre de la célébration du Centenaire. Pour en savoir plus, il convient de revenir un siècle en arrière. Sitôt l’Armistice de 1918 signé, un Ministère des régions libérées est créé en vue de jeter les bases de la reconstruction des zones de guerre dévastées ou dégradées par les combats de la Grande Guerre. Sont concernés 12 départements, près de 4 000 communes et… 3,3 millions d’hectares ! Dès 1919, une cartographie précise permet de distinguer trois zones :

  • La Zone verte, caractérisée par des dégâts limités et la présence d’installations, de matériels ou de munitions militaires.
  • La Zone jaune, plus largement dégradée, où demeurent de nombreux obus non éclatés ; la majorité de ses voies de communication sont toutefois restées praticables.
  • La Zone rouge, constituée par les lignes de front et très largement dévastée, quand elle n’est pas complètement rasée de toute construction et de toute végétation ; la plupart des infrastructures de cette zone sont détruites, soit en partie, soit en totalité.

Les destructions subies dans la Zone rouge sont souvent comparées à celles qu’auraient pu faire plusieurs bombes atomiques. Et de fait, dans les secteurs les plus touchés, il ne subsiste plus, au lendemain de la guerre, que des sols lunaires parsemés de milliers de trous d’obus et dépourvus de toute végétation. 9 villages de la région de Verdun ont eu la malchance de se trouver au cœur de cette hallucinante apocalypse. Tous ont été détruits par un déluge de fer et de feu. Ces villages martyrs se nommaient BEAUMONT-EN-VERDUNOIS, BEZONVAUX, CUMIÈRES-LE-MORT-HOMME, DOUAUMONT, FLEURY-DEVANT-DOUAUMONT, HAUMONT-PRÈS-SAMOGNEUX, LOUVEMONT-CÔTE-DU-POIVRE, ORNES et VAUX-DEVANT-DAMLOUP. 9 villages « Morts pour la France » et titulaires de la Croix de Guerre 14-18 avec palme (citation à l‘Ordre de l’Armée).

26 millions d’obus !

Aucune de ces communes rurales n’atteignait le millier d'habitants à l’aube de la guerre. ORNES, la plus peuplée, en comptait 718, et HAUMONT, la moins peuplée, 131, FLEURY se situant dans la moyenne avec 422 habitants. La population de ces communes était principalement composée d’agriculteurs, de bûcherons et d'artisans. Personne, parmi ces gens paisibles, ne pouvait imaginer, en fanant son pré, en débitant un frêne ou en ferrant un cheval, que le tocsin dont le chant lugubre se répandit de clocher en clocher le samedi 1er août 1914 dans la campagne lorraine allait plonger, quelques mois plus tard, ces villages dans le plus effroyable enfer qu’une guerre ait jamais engendré : la bataille de Verdun.

Lundi 21 février 1916. À 7 heures du matin, l’artillerie allemande entreprend un hallucinant pilonnage des positions françaises. En deux jours, 2 millions d’obus s’abattent sur ce qui va devenir un champ de bataille universellement connu, symbole de la folie des hommes. Lorsque la bataille de Verdun s’achève, le 19 décembre, 26 millions d’obus – 6 engins de mort et de dévastation par m² ! – ont détruit, brûlé, ravagé un terroir naguère verdoyant et désormais réduit sur des milliers d’hectares à un bourbier apocalyptique nourri du sang de 306 000 morts ou disparus français et allemands, sans compter les centaines de milliers de blessés et de mutilés évacués vers l’arrière. Les villages situés au cœur de la zone des combats sont réduits à des amas de gravats, les bois ont disparu, le sol n’est plus qu’une épouvantable étendue de terre retournée, parsemée de milliers de trous d’obus où toute trace de vie semble s’être évanouie.

Interdit d’accès en raison des risques liés aux munitions non explosées et à la pollution des sols, le territoire des 9 communes est intégralement classé en Zone rouge. À l’exception de VAUX, rebâti ultérieurement à quelques centaines de mètres du village détruit, aucun des autres villages ne sera reconstruit. Seuls seront réhabilités ou érigés quelques rares bâtiments à ORNES et DOUAUMONT, le principal étant constitué sur cette commune par l’Ossuaire abritant les restes de 130 000 soldats inconnus français et allemands. Durant l’entre-deux guerres, une chapelle-abri et un monument aux morts seront construits dans chacun des 9 villages martyrs.

En novembre 1919 sont organisées les premières élections municipales de l’après-guerre. En hommage aux villages détruits, l’État français décide de leur maintenir un statut de commune au lieu de rattacher leur territoire, transformé en sanctuaire, à des communes environnantes moins touchées comme cela s’est fait en d’autres lieux. Faute d’habitants, les communes martyres seront désormais administrées chacune par une Commission municipale de trois membres désignée par le préfet de la Meuse.

Monsieur le Président

Un siècle ans plus tard, ces dispositions sont toujours en vigueur dans six des neuf communes. Seuls VAUX (74 habitants lors du dernier recensement), DOUAUMONT (8 habitants) et ORNES (5 habitants) échappent à cette règle administrative.

Bien qu’ayant gardé leur statut de commune, il n’y a pas de maire à la tête de ces entités administratives, mais un président de Commission municipale faisant fonction de maire dont la désignation, actée par le préfet lors de chaque élection municipale, repose sur un fort lien avec les villages martyrs et une grande motivation dans la préservation des sites. Chacun des présidents reçoit, lors de sa nomination, une écharpe tricolore comme tous les maires de France et l’obligation de tenir à jour, année après année, des registres d’état-civil bloqués à… zéro dans 6 des 9 communes.

L’essentiel de l’activité de ces présidents-maires n’est évidemment pas dans cette tâche symbolique, mais réside dans l’obligation qui leur est faite, avec l’aide des associations d’anciens combattants, de victimes de guerre et de bénévoles du souvenir, d’entretenir les lieux : chapelles-abri, sanctuaires, monuments aux morts, cimetières, plaques commémoratives et allées desservant ces lieux de mémoire. Ils disposent pour cela d’un budget alloué par la préfecture. Pour optimiser leur action, les communes qu’ils administrent se sont – à l’exception de Vaux – constituées en SIVOM en 1987. Les 9 communes, initialement rattachées en 2002 à la Communauté de communes de Charny-sur-Meuse, ont été intégrées en 2015 à la Communauté d’agglomération du Grand Verdun.

D’autres villages de Lorraine et de Champagne ont été anéantis durant la Grande Guerre, mais contrairement à leurs homologues du champ de bataille de Verdun, leurs territoires ont été rattachés à des communes environnantes*. C’est notamment le cas de HURLUS, LE MESNIL-LÈS-HURLUS, PERTHES-LÈS-HURLUS, RIPONT et TAHURE, ces cinq ex-communes ayant définitivement perdu leur statut en 1950 lors de la création du camp militaire de Suippes sur les terres ravagées du département de la Marne. MORONVILLIERS et NAUROY ont subi le même sort dans la région rémoise, de même que REMENAUVILLE et REGNIÉVILLE en Meurthe-et-Moselle, FEY-EN-HAYE, reconstruite, ayant échappé à la fusion.

Une âme immortelle

Impossible également de passer sous silence les terribles destructions qui ont touché les communes situées sur les champs de bataille du Chemin des Dames où sont tombés près de 350 000 soldats alliés et allemands. Nombre de villages de l’Aisne ont également été anéantis ou presque totalement détruits. Ils avaient pour noms AILLES, BEAULNE-ET-CHIVY, COURTECON, MOUSSY-SUR-AISNE, VAUCLERC-ET-LA-VALLEE-FOULON. Leur statut de commune aboli, leurs territoires ont été rattachés à des communes survivantes du voisinage. Également détruits dans le même secteur, les villages d’ALLEMANT, CERNY-EN-LAONNOIS et CRAONNE ont, quant à eux, été rebâtis à proximité, et leur statut de commune maintenu.

Beaucoup d’autres communes situées en zone rouge ont, elles aussi, terriblement souffert des combats. C’est notamment le cas de FAY dans la Somme, dont le village quasiment rasé a été reconstruit à proximité des ruines. Ou bien encore de BAILLEUL dans le Nord dont on dit qu’il ne restait plus qu’une maison debout lorsqu’a été engagée la reconstruction. Encore pourrait-on citer des dizaines d’autres villes et villages qui ont subi de considérables destructions durant la Grande Guerre.

Dès lors, comment s’étonner, en visionnant photos et vidéos de tous ces lieux au lendemain de l’Armistice de 1918 et en découvrant ces amas de ruines et ces paysages ravagés, que ce terrifiant conflit ait causé des millions de morts sur le territoire français ? Comment s’étonner que les spécialistes estiment qu’il reste encore 80 000 dépouilles de combattants dans les sols martyrs de cette zone rouge ? Comment s’étonner que les experts prédisent qu’il faudra encore au moins deux siècles pour déminer et dépolluer ces terres avant de les rendre à l’activité humaine ?

Le mot de la fin reviendra à Louis Lavigne, ancien instituteur meusien. Tiré de son Histoire de Cumières, il tient dans ces trois phrases, qui résument si bien l’état d’esprit des survivants de cette effroyable parenthèse dans l’histoire de notre pays : « Notre village a perdu son corps, mais sa mort ne peut être définitive. Son âme, comme la nôtre, est immortelle. Cette âme, c'est l'histoire du village, et ce sont tous nos souvenirs » 

* Le nom de chaque commune dissoute a été accolé à celui de la commune de rattachement

Note : Ce texte est la reprise d’un article de novembre 2009 actualisé et étendu à l’ensemble de la zone rouge.

 

Autre article en rapport avec la Grande Guerre :

« Waltzing Matilda » ou l’enfer des Dardanelles (2009)

 

Autres articles consacrés aux villages de France :

Les villages morts de France (2018)

L’extraordinaire diversité des villages de France (2016)

1965 : un dimanche au village (2009)

 

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M. Jean-Pierre Laparra (photo AFP)
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Plan de la bataille de Verdun
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Fleury à la fin de la guerre


28 réactions


  • cevennevive cevennevive 9 novembre 2018 16:35

    Bonjour Fergus ;

    Pas très étonnant qu’il y ait des guerres. Le moindre soupçon belliqueux amène souvent un ostracisme débridé. Dommage que l’on ne puisse mieux s’entendre...

    (Tu comprends sans doute le sens de ma remarque)

    Bon, après ces considérations un peu tristes, passons à des choses encore plus tristes.

    Je milite, avec quelques passionnés d’histoire pour que mon village construise un monument aux morts.

    Trois noms seulement à l’église du village, alors qu’il y eut 31 morts pour la France durant la guerre 14/18. Bien entendu, ces trois « reconnus » étaient catholiques...

    « Mon soldat à moi », un voisin du hameau, dont personne n’a jamais su qu’il était mort pour la France, est tombé à Malancourt. Il a désormais sa fiche militaire et même sa photo dans la grande et triste liste des morts pour la France. J’y ai beaucoup travaillé à l’aide d’archives familiales que je récolte autant que je le peux auprès de mes voisins.

    Tout cela pour te dire merci de ton article. j’ai la carte de ces villages tombés, eux aussi. Et les photos de beaucoup de ces ruines.

    Si nous ne sommes pas là pour réhabiliter la mémoire de ces pauvres soldats, qui le fera ?

    « Le mien », celui dont j’ai parlé plus haut, avait 24 ans, venait de se marier.

    Pensons à leur vie si courte. Pensons à cette horreur.

    Bien à toi.


    • Fergus Fergus 9 novembre 2018 17:21

      Bonjour, cevennevive

      « Trois noms seulement à l’église du village, alors qu’il y eut 31 morts pour la France durant la guerre 14/18. Bien entendu, ces trois « reconnus » étaient catholiques... »

      Un ostracisme d’autant plus choquant qu’il est stupide.
      En pays parpaillot, l’église aurait même eu tout à gagner en termes d’image et de respect à honorer tous les morts. Ne se sont-ils pas tous retrouvés dans le même Royaume des Cieux ? smiley

      Je t’encourage évidemment dans ta démarche concernant le monument aux morts, hommage minimal que l’on doit à tous ces braves gars, si nombreux dans nos régions d’Auvergne et des Cévennes à avoir laissé leur peau dans ce conflit. 

      Je n’ai pas eu de mort dans ma famille en 14-18, mon grand-père maternel ayant réchappé aux combats de Verdun où tant de ses camarades ont été tués. Son frère en revanche y est resté ; la guerre terminée, c’est mon grand-père qui, comme le voulait l’usage a épousé la veuve de son aîné et pris en charge sa gamine.

      « Pensons à leur vie si courte. Pensons à cette horreur. »

      Même si ces pensées ne sont qu’occasionnelles, nous le leur devons bien, en effet.

      Cordialement


    • mmbbb 9 novembre 2018 19:53

      @cevennevive ils sont mort inutilement pour la France lorsque l on voit l etat de ce pays et sa faillite oragnisee par son elite . Ce pays n appartient plus aux francais . Ces commerations je l ai subies pendant mon enfance ou les noms etaient egrenes suivis par « mort pour la france » j ai connu les personnes ayant fait la seconde puis celle d algerie et d indochine . Une memoire mortifere entretenue qui n a pas changer la face de l Europe Celle ci eclatera Tout ceci pour en arriver a cela ! 


  • ZenZoe ZenZoe 9 novembre 2018 18:16

    Bonjour Fergus,

    J’ai beaucoup apprécié l’article. Je ne connaissais pas l’existence de ces zones rouges et communes fantômes. J’aurais du pourtant, mes deux grand-pères ont « fait » Verdun, et une partie de mes ancêtres venait même de la région.


    • Fergus Fergus 9 novembre 2018 19:07

      Bonsoir, ZenZoe

      L’existence de ces zones et l’histoire de ces villages est effectivement mal connue, notamment chez les jeunes. D’où la nécessité de publier des articles qui se focalisent sur les aspects quelque peu oubliés de cette terrible guerre.


  • Montdragon Montdragon 9 novembre 2018 21:57

    On attend d’ici peu la réaction outrée des Seillères De Wendel ((())), dont les usines situées à 5 km de la frontière n’ont pas été touchées !

    Par quel (((miracle))) mes amis !

    Heureusement qu’ils se sont refait une santé sur le nucléaire, papi Vulcania et sa femme ayant (((un peu))) poussé le mourant artistique Pompidou à signer !


    • Fergus Fergus 9 novembre 2018 23:31

      Bonsoir, Montdragon

      Eh oui, il est des familles qui savent rebondir en toutes circonstances !


    • mmbbb 10 novembre 2018 09:00

      @Cadoudal j ai toujours dit qu il y avait une connivence entre le patronat et la gauche. Merluche le pote de Fergus ne s ’exprime guere sur ce sujet . Asselineau qui tente une alliance avec Merluche , est completement muet sur sur ce sujet. Que du bonheur pour le patronat , il suffit de regarder et de voir dans la rue les supermarches les chantiers les usines etc Gattaz a raison , la gauche est trop conne sans discernement L idiote utile du patranot ainsiq ue les ONG Hier Un militant d Amnesty Interanational me tendait un tract , Cette ONG veut un accueil digne mais se four des francais dans la rue qui crevent L tract froisse devant ce militant Le Monde pourtant pro immigration reconnait que l immigration met a mal le systeme sociale suedois un comble Voir l etat de la Suede ces cons comme nous ne semblent pas reagir . Que les francais cessent de geindre, ils ont une retraite de misere alors que ces immigres , comme les ROM de Fergus ont eu pres de Lyon logement ecole sante ; le tout gratos


    • Fergus Fergus 10 novembre 2018 09:24

      Bonjour, mmbbb

      Mélenchon non plus n’est pas mon « pote ». Je lui reconnais le mérite de défendre des idées auxquelles j’adhère en majorité. Mais pas en totalité, et son comportement m’a toujours posé problème.

      « Hier Un militant d Amnesty Interanational me tendait un tract , Cette ONG veut un accueil digne mais se four des francais dans la rue qui crevent. »

      Je ne sais pas si c’est vrai d’Amnesty actuellement, mais une chose est sûre : lorsque j’y étais (simple militant), des camarades et moi étions présents sur des actions en faveur des sans-abri. A cette époque, j’ai même accompagné une amie impliquée sur le terrain dans quelques maraudes.

      « les ROM de Fergus » 

      Je ne me souviens pas avoir écrit quoi que ce soit sur les Roms. Vous confondez avec un autre.

      Cela dit, je suis d’accord sur le fond : on devrait faire beaucoup plus pour les sans-abri nationaux, quelles que soit les raisons de leur marginalité.


    • mmbbb 10 novembre 2018 10:43

      @Fergus «  les Roms de Fergus » si vous etiez pour l accueil des 25 000 roms en France lorsqu une députe du Luxembourg intimait aux autorites francaise l accueil des ces populations alors qu en catimini ce pays les chassaient de son territoire Au Luxembourg cela fait tache , en France non il se fondent dans ces villes . Vive l Europe Il faut aussi mentionner que l Europe a tirer des lignes de credits pour sedentariser ces populations en Roumanie Argent envole. Ils reviennent ces ROMS et le contribuable francais paie deux fois . Lorsque je descendis a mon travail a cote de la place Belellecour a Lyon tres tot le matin , je fus surpris par un homme de l est plaçant ses mendiantes « ^ professionnelles » et montant dans une Mercedes haut de gamme Je connais suffisamment les voitures et leur prix . Lorsque je vois ce cirque, j ai une saine colere qui monte . Quand notre generosite confine a la cretinerie . Quant aux migrants, comme je l ai repondu a l ecolo anti nucleaire de ce media dont je me souviens plus du pseudo, cette filiere est aussi bien organisee que celle d AREVA .. Gattaz est pour cette immigration , une belle aubaine pour le patronat . Il suffit d ouvrier les mirettes . Que macron s etonne ensuite de la montee du « populisme » témoigne de la schizophrénie de notre élite La France dite périphérique creve


  • zygzornifle zygzornifle 10 novembre 2018 10:11

    Mourir pour défendre sa famille oui mais pour son pays non ....


    • Fergus Fergus 10 novembre 2018 11:12

      Bonjour, zygzornifle

      Cela peut se comprendre. Mais comment faire lorsqu’un combat est induit par l’autre ?


    • zygzornifle zygzornifle 10 novembre 2018 15:53

      @Fergus
       L’autre c’est le gouvernement pas les pauvres bougres , combat de mougeons contre mougeons ....


  • cathy cathy 10 novembre 2018 12:01

    Bel hommage à tous ces millions hommes morts inutilement français et allemands. 


    • Fergus Fergus 10 novembre 2018 12:50

      Bonjour, cathy

      Je vous remercie.


    • zygzornifle zygzornifle 10 novembre 2018 15:50

      @cathy

      Ouais on les a sortis des usines pour les envoyer au casse pipe buter de l’ouvrier devenu ennemi et une fois la guerre fini ils sont retournés bosser pour les survivants et se refaire exploiter par les mêmes patrons ....


    • Fergus Fergus 10 novembre 2018 16:17

      @ zygzornifle

      Des « usines » mais aussi  et surtout en 14-18  des « champs », autrement dit dans la paysannerie. La répartition de l’origine des morts le montre d’ailleurs clairement : les plus fort taux de décès ont été constatés dans des régions à dominante agricole : Bretagne, Vendée, Aquitaine, Auvergne, Limousin et Alpes. A contrario : régions de plus faible mortalité : l’Ile-de-France et l’agglomération lyonnaise.


    • zygzornifle zygzornifle 11 novembre 2018 08:54

      @Fergus

      Au moins leur sang et leur tripaille faisait un bon engrais bio ....


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 10 novembre 2018 15:48

    Il faut arrêter de festoyez sur le dos des Morts !!! 

    Il faut arrêter de transformer les cimetières en sites touristiques ! 

    Il faut laisser les Morts tranquilles !


    • Fergus Fergus 10 novembre 2018 16:00

      Bonjour, Mohammed MADJOUR

      Qui « festoie » sur le dos des morts ? Ce propos nécessite une explication.

      Quant aux cimetières et aux nécropoles, ils sont nettement moins fréquentés par des « touristes » que par des personnes ou des familles qui ont eu des parents combattants  et trop souvent décédés — dans ces zones.

      Soyez assuré d’ailleurs que leur présence ne trouble en aucune manière le repos des défunts.


  • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 10 novembre 2018 17:46

    Avez vous mesuré l’impact carbone de la guerre de 1914-1918....

    Bizarrement personne n’y a pensé, comme c’est curieux....

    Pourtant ce serait très tendance .....

    En plus il y a aussi l’impact carbone de la reconstruction...

    Pas facile la vie ! 


    • Fergus Fergus 10 novembre 2018 18:07

      Bonjour, SPQR Sono Pazzi Questi Romani

      Si le sujet n’était si sombre, l’on pourrait sourire.


    • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 10 novembre 2018 20:14

      Et que dire de l’impact carbone de la deuxième guerre mondiale avec tout ce pétrole, essence, huile utilisé dans les véhicules blindés, transport de troupe, lance flamme, et autres navires, sous marins, avions ..etc..etc 

      Plus les deux bombes atomiques sur le Japon.... écolo de mes deux.

      En fait les taxes sur les carburants ne servent uniquement et majoritairement à lever des fonds pour racheter la dette américaines....

       smiley


  • Jean Keim Jean Keim 11 novembre 2018 08:49

    La GUERRE est une agression, se défendre est parfois la seule réponse possible.

    Je suis profondément, viscéralement contre la guerre, toutes les guerres, il n’en fut et n’en sera jamais de bonnes, et toutes ont été et seront faites pour les meilleures raisons du monde et toujours, toujours organisées au profit de leurs organisateurs, que le profit soit matériel ou autres ne change rien à leur barbarie. Dans chaque guerre il y a des êtres humains qui ont fait preuve d’un grand courage pour une entreprise qui ne le mérite pas.

    << Grande Guerre : ces villages martyrs, « morts pour la France » >>

    Je vous prie de bien vouloir m’excuser Fergus mais tout dans le titre me hérisse le poil.

    Le titre est beau, la réalité abominable.

    Grande guerre... plus une guerre est qualifiée de grande et plus elle fut une horreur ignominieuse, la guerre incriminée a été déclarée pour anéantir la fraternité internationale des classes laborieuses qui finissaient par donner une peur bleue aux nantis, parmi ces derniers, ceux qui avait le pouvoir on fait durer la guerre bien au-delà du temps nécessaire, tant leur cupidité était grande, car la guerre permet d’engranger de fabuleux profits, toute cette clique aurait dû être jugée pour crime contre l’humanité.

    Villages martyrs... un village n’est qu’un tas de matériaux de construction, je sais bien que l’expression est une image mais les expressions ont parfois la propriété de masquer une réalité sous-jacente inavouable, dans une guerre il ne devrait y avoir comme victimes que des volontaires assez fou pour accepter de la faire car c’est leur choix. Si sur chaque lieu de guerre on doit ériger un monument, alors toute la planète deviendra un mémorial.

    Mort pour la France... non non ! Assez d’hypocrisie, mais mort pour la prospérité de l’économie de guerre, en fait pour ses profiteurs, alors oui ! Je vais en faire rager plus d’un, mais la France est un concept, une idée, et mourir pour une idée, pour la France, pour Jehovah, pour le communisme, pour l’anarchie, pour l’église ou le drapeau, ..., c’est mourir pour rien, pour du vent et les pompes funèbres, c’est dérisoire.

    Une guerre est impossible si personne ne veut la faire, dans cette saine conscience il n’y a pas de camp, il n’y a que la fraternité.


    • Fergus Fergus 11 novembre 2018 09:24

      Bonjour, Jean Keim

      Je comprends votre propos, et je partage totalement l’aversion que vous ressentez envers les guerres et ceux qui en ont été  en sont encore ici et là sur la planète  les initiateurs.

      Pour autant, je ne crois pas qu’au vu des événements et de la connaissance que nous en avons, il faille récuser le terme de « Grande guerre ». Eu égard aux horreurs de ce conflit, le mot « grand » ne signifie en effet pas « noble », mais « démesuré », « hors normes », si tant est que l’on puisse parler de normes sur un tel sujet. C’est du moins comme cela que je l’interprète, à l’mage de mon grand-père maternel, poilu de Verdun.

      Quant à l’appellation « mort pour la France », elle m’a moi aussi toujours gêné car ce n’est évidemment pas la France en tant que nation qui s’engage dans des conflits, mais une poignée de décideurs au service d’intérêts privés. C’est malheureusement la seule manière que l’on a trouvé pour distinguer les disparus au combat et les villages anéantis. Une façon de rendre un hommage permanent à ces hommes et à ces lieux. Quoi que l’on pense des guerres, nous leur devons bien cet hommage ! 


    • Jean Keim Jean Keim 11 novembre 2018 09:46

      @Fergus

      De même je comprends votre réponse à mon propos qui n’était pas une agression smiley


  • zygzornifle zygzornifle 11 novembre 2018 08:55

    Le pire ennemi est toujours en embuscade dans le gouvernement ....


  • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 11 novembre 2018 11:45

    N’oublions pas que le 11/11 à 11H 11 débutes les festivités du carnaval en Allemagne ....

     smiley

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