Henry D. Thoreau, une figure marquante de notre façon d’appréhender la société ?
Eussé-je appréhendé notre société un peu à la manière si bien décrite par Henry D. 	Thoreau sans jamais l’avoir lu ?
C’est un peu mon
	 sentiment aujourd’hui... quitte à me faire passer aux yeux 	de certains pour un "Utopiste"... (je remercie le ciel 	d’avoir mis sur mon chemin la lecture de Thomas Moore 	en son excellent ouvrage "Utopia" (entre-autres) dont la 	première partie m’avait frappé par sa qualité tant sur le 	fond des idées que sur la manière de les présenter !).
	 	 	
	Où se trouve l’utopie ? C’est bien ce que je me demande 	aujourd’hui car si la série des dits "Utopistes", dont font 	bien évidemment partie Jonathan Swift avec "les 	voyages de Gulliver", (fort apprécié dans la version 	anglaise, le style, le Queen’s english) mais également 	George Orwell avec son célèbre "1984 " ou Aldous 	Huxley par "le meilleur des mondes"... sont ainsi 	qualifiés. Je pense qu’ils sont probablement bien plus 	près d’une vérité sur les us et coutumes de notre société 	que la grande majorité des personnes qui peuplent notre 	monde !
Monde qui m’apparaît depuis bien auparavant comme étant régit par des règles fort étranges, un véritable "esprit commercial des temps modernes" qui amène peu de réflexion et beaucoup de dogme. J’invite cordialement à cette lecture !
La France d’aujourd’hui ne ressemble plus du tout à celle que j’ai connu étant enfant, ni à celle qu’a maintenu un certain général, haut, pas seulement par la taille (toute analogie avec le présent... !). Le peuple a donc le choix, avec le droit de vote, pour la figure de style qui va lécher les bottes au désormais tout puissant et incontestable club des plus puissants, américains pour la plupart, qui nous empoisonne tant... et ce ne sont ni les compagnies comme Monsanto, ni les lobbies pharmaceutiques (entre-autres) par exemple qui risquent de démentir cette assertion !... sauf peut être à des fins démagogiques ?
Non, le monde n’est plus ce qu’il était il y a à peine moins d’un demi siècle ! Il y a quelques années, c’était le juge Eva Joly qui s’est sentie menacée, elle est partie , Thierry Meyssan auteur de "L’effroyable imposture"a du s’exiler, le journaliste Denis Robert est "muselé" condamné lourdement par la justice... alors qu’il a fait la lumière sur certaines pratiques des banques... demain ce sera vous, moi, qui risquerons de disparaître du champs de cette "démocratie" actuelle aux réalités si incompatibles avec le vocable qu’elle bafoue si largement sans aucune vergogne. Prémices de "matins bruns"
12 réactions
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Vincent Verschoore
1er janvier 2009 14:05
D’ici peu le fait de posséder une copie de "la désobéissance civile" du même auteur, ou de "la morale anarchiste" de Kroptokine, suffiront à vous faire passer quelques jours dans les culs de basse fosse que l’on nomme prisons, après passage à tabac par quelques brutes bas de plafond que l’on nomme gardiens de la paix... Et si en plus vous faîtes de l’alpinisme, votre compte est définitivement bon ! Le cirage de pompe est par contre une activité d’avenir.
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Bobby
1er janvier 2009 17:32
Oui, merci Vincent... la désobeissance est parfois bien dure a supporter mais peut-on vraiment s’en passer ?
Il me revient le poème de Bonaventure de Fourcroy, "l’homme libre" et "tristesse" d’Alfred de Musset, je vous livre ce dernier :
Quand j’ai connu la vérité
J’ai cru que c’était une amie
Quand je l’ai comprise et sentie
J’en étais déjà dégoûté
Pourtant elle est éternelle
Et ceux qui se sont passés d’elle ici bas
Ont tout ignoré
Dieu parle, il faut qu’on lui réponde
La seule chose qui me reste au monde
Est d’avoir, quelques fois, pleuré.
bien cordialment -
herbe
1er janvier 2009 18:19
Merci pour cet article.
Et Bonne Année !
Avec votre article c’est finalement un bon début.
Ah oui encore une chose, je trouve la couverture bien choisie
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JL
1er janvier 2009 18:47
Je connais les trois auteurs que vous citez pour les avoir lus. Je voudrais dire deux choses : d’une part, je ne vois pas le rapport entre Thoreau et les deux autres, sinon le terme utopie. Cela ne fait pas matière.
L’autre chose que je voudrais dire, c’est que Thoreau était un llibertarien. C’est assez comique de voir l’utiliser dans un con-texte qui en appelle à Eva Joly. David Henri Thoreau était avant tout un homme qui refusait l’Etat et refusait de payer ses impôts.
Mais à la différence de nos libertariens de salon ici, et je vise bien du monde, il mettait ses idées en pratique et ne faisait pas de prosélytisme, lui.
C’est mon premier post de l’année : Bonne année à tous.-
herbe
1er janvier 2009 19:44
@ JL
Et encore Bonne Année !
Je vous réponds puisque me sentant visé, vous parlez de ceux qui ont commenté ici.
c’est mon cas.
J’aimerais apporter une petite précision, comme beaucoup ici en effet je défends certaines idées.
Et je prends un peu de temps pour le faire ( et aussi dans ma vie quotidienne, c’est un peu facile cette idée du salon, qu’en savez vous en fait, n’est ce pas une critique de salon ?...)
Comme beaucoup (ça ce n’est pas très original) je pense que tout ce que nous vivons est une profonde crise qui a comme racine certaines idées ( un intellectuel a parlé de politique de civilisation...).
Je suis, sans faire de prosélytisme pour faire du prosélytisme, pour mettre en avant ce que d’autres occultent, c’est à dire prendre en compte toutes les idées qui globalement pourraient mettre l’homme au centre (c’est une banalité de le dire, mais la réalité nous rappelle que c’est loin d’être le cas).
Pouvoir prendre en compte les idées de l’auteur au moins avec ce prisme permet d’en retenir ce qui peut servir au projet de politique de civilisation à mettre en oeuvre.
ça ne veut pas dire tout gober et c’est valable pour toutes les sources.
j’essaie modestement aussi d’éviter les pièges de la désinformation :
http://www.brunolussato.com/archives/45-Introduction.html
Et c’est loin dêtre facile...
Merci pour votre contribution qui m’aura permis de développer encore une fois une certaine vision
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JL
1er janvier 2009 20:30
@ Herbe, je me suis mal exprimé : en parlant de prosélytes libertariens, je visais notamment quelqu’un dont le nom commence par pé et qui finit par pate.
Bonne année aussi. -
herbe
1er janvier 2009 21:24
@JL
Merci de préciser.
En fait ça m’aura permis de reprendre un peu de temps pour repréciser une certaine vision que je sais partagée par beaucoup.
Mais cela cache en fait une grande frustration car même si ça fait plaisir de voir certaines idées défendues par beaucoup d’autres ( finalement on rabache, pédagogie de la répétition face à l’impasse ?), cela ressemble ici comme dans la vie à "prêcher des convaincus" ( on retrouve là l’idée du prosélytisme sauf que c’est une échec de prosélytisme justement) ou enfoncer des portes ouvertes.
J’en avais fait part à Liliane Bourdin dans un de ses article et je me contente pour l’instant de sa réponse en sachant que pour l’instant le constat est en pleine crise le même : quel gâchis !
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42948#commentaire1796206
Un de mes vœux en 2009 c’est que certaines idées puissent traverser certaines barrières et en plus après avoir traversé ne pas être travesties ou trahies dans leur essence ou dans les faits comme par exemple l’idée de politique de civilisation …
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Bobby
2 janvier 2009 08:14
Bonne année à tous
@ JL
Mon propos est ici de soulever la question de notre sijétion à l’économie. Celle-ci est en train de s’écrouler ne trouvant pas les moyens adéquats de faire face (il semble que les décideurs soient opposés aux personnes compétantes ???)
Pour ce qui concerne Thoreau, probablement un des maîtres à penser de notre époque je précise qu’il ne refusait pas de payer ses impôts, mais refusait de les payer à un état qui soutenait l’esclavagisme ! c’est fort différent !
je cite wikipédia "Le 24 ou le 25 juillet 1846, Sam Staples, agent de recouvrements des impôts locaux lui ordonne de payer six ans d’impôts. Thoreau qui refuse de payer ses impôts à un État qui admet l’esclavage et fait la guerre au Mexique. Il est arrêté et emprisonné durant une nuit, mais relâché le jour suivant ; contre son gré, une de ses tantes ayant payé les impôts à sa place".
J’en connais d’autres qui auraient le même genre d’attitude vis-à-vis des armes... mais là, ils se heurtent à plus puissant ! Un pays à interdit il y a relativement peu de temps la production de "sous munitions" : la Belgique ! c’est le seul à ce jour à ma connaissance et je suis heureux qu’il ait pris cette décision. Et puisque c’est le moment des voeux, je souhaite à tous les pays d’en faire de même... et de continuer avec l’ensemble de l’arsenal !
(nb les "sous munitions" désignent très frileusement ces armes à munitions multiples projettant des tas de joyeuseté comme des fléchettes par ex. dans toutes le directions afin, non de tuer, mais de blesser très sérieusement... ca coûte plus cher en termes d’investissement pour l’"ennemi" et la région touchée.)
Bien cordialement
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Blé
1er janvier 2009 19:41
oui, hier on pouvait croire que les états gouvernaient pour le bien du plus grand nombre, pour leur liberté, leur bien être. Sans doute que cela a été vrai quelques années, les années où l’ascenseur social fonctionnait.
Aujourd’hui, les états par les élites politiques et les lobbyes mettent au pas les peuples pour les intérêts d’une minoritée qui rassemble entre leurs mains, la force (des armes), le pouvoir (de décider), la richesse(la pauvreté s’étend) la liberté (de s’exprimer) et d’ouvrir des comptes dans les paradis fiscaux.
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the southern fry
4 janvier 2009 01:37
Ce qui nous atend ressemble plus à des matins bien-pensants "brave new worldiens " qu’à des matins bruns !
......et pour aller jusqu’au bout de l’idée de JL, je ne vois même pas le rapport entre l’utopie idéaliste "renaissante" de Thomas More et les sociétés totalitaires repoussoir d’Huxley et Orwell qui n’ont rien d’utopique ! -
Bobby
4 janvier 2009 11:48
Bonjour,
Thoreau et Moore avaient en commun d’avoir entrevu une société ou le travail ne représentait plus qu’une faible part du temps d’activité du genre humain.
Huxley et Orwell ont très bien décrite la société dont nous sommes fort proches actuellement, ou le contrôle des individus est de plus en plus étroit. Les moyens technologiques actuels dépassent d’ailleurs ce qu’ils avaient prévus.
Aujourd’hui, Monsieur-tout-le-monde prend conscience que nos sociétés doivent faire face d’une part a résoudre une expansion démographique débridée et de l’autre elle voit s’effondrer un dogme dont une grande majorité de personnes dépend : son économie. A cela, vient s’ajouter la non pérennité des ressources énergétiques... sur laquelle toute l’activité moderne et industrielle est basée.
Le principal problème que notre société a à résoudre, n’est pas situé dans ce qui est ci dessus ! Il réside dans l’incapacité à l’être humain de changer sa manière d’envisager les choses.
Il est donc fort probable que ne sachant imaginer quelle serait une solution face à ces défis, il n’utilise un peu comme l’autruche, que le masque, et n’occulte les problèmes jusqu’à ce qu’ils ne deviennent "explosifs" et entrainent des conflits dits "sociaux"... qui ne seront que le fruit de notre l’incapacité de rétablir une certaine justice sociale.
Ceci amène donc à réviser nos attitudes sociales. Mais là, j’ai bien peur que ceux qui disposent de moyens "plus égaux" que les autres (comme disait un fin sociologue) ne soient pas fort d’accord !
Zoop ! dirait Coqueline Courrège !
Bien cordialement
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Bobby
4 janvier 2009 11:58
"Zoop" n’a évidemment rien à voir avec mes propos... c’est seulement une expression qui ne veut rien dire.
(le véhicule électrique, fabriqué par un particulier, beaucoup plus performant que ceux qui apparaissent très timidement sur le marché serait-il inclu dans une certaine "politique" ? cela serait peut être le lieu d’un autre débat ?)
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