vendredi 21 février 2020 - par Le Cri des Peuples

Idlib : la Russie dénonce la duplicité d’Erdogan, qui continue à soutenir les terroristes

Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 12 février 2020.

Voir ci-dessous le reportage vidéo de la chaîne d’Etat Rossiya 24, et celui de South Front.

Source : Ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie

La situation à Idleb s’est particulièrement aggravée dernièrement. Les terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham et les groupuscules qui lui sont affiliés ont renforcé d’une manière sans précédent leurs attaques contre les positions des forces gouvernementales syriennes, ils bombardent les villes proches, dont Alep, et attaquent la base aérienne russe de Hmeimim avec des drones. Cela a entraîné depuis un mois 150 morts parmi les civils et 300 blessés. Parmi les militaires les pertes dépassent 400 morts et plus de 900 blessés. Nous estimons que la dégradation actuelle est due au fait que la Turquie – et ce de manière chronique – ne remplit pas les engagements qu’elle avait pris dans le cadre du Mémorandum du 17 septembre 2018, et à ce qu’Ankara projette des groupes d’opposition armée « modérée » au Nord-Est de la Syrie, dans la zone de l’opération Source de la paix et en Libye.

Néanmoins, la Russie reste attachée aux accords sur Idleb conclus au format d’Astana, et elle est disposée à poursuivre le travail conjoint pour les mettre en œuvre à part entière. Selon nous, les tâches principales dans ces conditions sont de faire baisser le niveau de violence sur le terrain, de garantir la sécurité des militaires des pays garants se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur de la zone de désescalade, ainsi que d’empêcher un conflit armé à cause d’actions militaires irréfléchies.

Nous espérons que les représentants russes et turcs reprendront prochainement le travail pour mettre au point une solution au problème d’Idleb. Une délégation interministérielle russe s’est récemment rendue à Ankara, et à présent on établit le calendrier des contacts à venir au niveau interministériel – qui seront annoncés ultérieurement. Tout cela en soulignant que toutes les zones de désescalade en Syrie ont été créées à titre de mesure provisoire ne devant en aucun cas porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays ni empêcher la lutte contre les terroristes reconnus comme tels par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Le problème de la présence terroriste persiste également dans d’autres régions syriennes. En particulier, au Nord-Est de l’Euphrate, malgré les déclarations des États-Unis et de leurs alliés concernant la défaite de Daech, nous assistons à une activation de ses cellules dormantes. Des terroristes organisent des attaques sanglantes régulières contre des unités kurdes, et tentent d’endommager de sites d’infrastructure vitaux dans d’autres régions de la Syrie. Ainsi, le 27 janvier, des terroristes ont attaqué plusieurs réservoirs pétroliers dans la ville portuaire de Banias. Le 3 février ont été bombardés des sites pétroliers et gaziers dans la province de Homs. Une énorme préoccupation est suscitée par le camp de déplacés internes d’Al-Hol, où se trouvent des membres de famille de terroristes de Daech, des terroristes et des combattants étrangers. Le camp est au seuil d’une catastrophe humanitaire, l’accès de l’aide y est fortement restreint.

A cet égard, je voudrais noter les efforts de la Russie pour évacuer les enfants de nos citoyens de Syrie. Du 1er au 6 février, un groupe de travail interministériel russe envoyé sur le territoire syrien a permis d’évacuer d’Al-Hol 35 enfants russes. Le 6 février, 26 d’entre eux ont été rapatriés en Russie, 9 autres sont restés à Damas pour recevoir les documents nécessaires qui leur permettront de quitter le pays.

Parmi les facteurs déstabilisants figurent également les frappes israéliennes contre le territoire syrien. De telles actions unilatérales non seulement violent la souveraineté de la Syrie, mais mettent également en péril la vie et la sécurité des civils. C’est ce qui s’est passé le 6 février quand, à cause des actions de l’aviation israélienne, un avion de ligne avec 172 personnes à son bord a failli se retrouver dans une zone de tir.

***

Reportage de Rossiya 24, 12 février 2020.

Source : https://www.youtube.com/watch?v=YZciBZP7RdY (traduit en anglais par Vesti News)

Traduction : lecridespeuples.fr

 

 

Transcription :

Présentateur : En Syrie, la situation à Idlib est la plus tendue de toutes. Selon le Ministère de la Défense russe, la situation est en cours d’escalade, du fait du matériel militaire turc et de ses forces armées qui sont envoyées en masse dans cette zone de désescalade. Notre correspondant militaire Evgeny Poddubny nous explique les détails de ce qui se passe actuellement à Idlib. Il est le seul journaliste russe se trouvant actuellement dans cette zone. Il est parvenu à nous rejoindre en direct.

Bonsoir, Evgeny ! Que pouvez-vous nous dire sur ce qui se passe actuellement ?

Journaliste : Bonsoir, Ernest. La Turquie augmente sa présence militaire dans la zone de désescalade d’Idlib, et cela affecte négativement la situation sur la ligne de contact. Je vais vous expliquer les choses une par une.

Les forces armées turques soutiennent l’artillerie des militants (terroristes) qui essayent de contre-attaquer contre les forces armées syriennes déployées sur des positions près de l’autoroute M5, qui connecte Alep, la capitale du Nord de la Syrie, et Damas. Nous avons déjà une vidéo qui prouve que des pièces d’artillerie lourde et des lanceurs de roquettes multiples appartenant aux forces armées turques sont utilisés. De plus, les militants lancent des attaques après les tirs d’artillerie.

Selon les services de renseignements militaires syriens, il y a environ 90 tanks turcs et plusieurs véhicules blindés dans la zone de désescalade d’Idlib. La Turquie continue à déployer des équipements militaires et des soldats supplémentaires.

Aujourd’hui, le Ministère de la Défense russe a publié une vidéo filmée par drone qui montre l’ampleur des mouvements de forces turques le long de la frontière syro-turque, en direction de la zone de désescalade d’Idlib. La situation là-bas est très tendue.

Hier, les militants ont passé la journée à essayer de contre-attaquer les positions des forces armées syriennes.

Et voici la déclaration du Ministère de la Défense russe de ce jour :

Malheureusement, la véritable cause de la crise dans la zone de désescalade d’Idlib est que nos collègues turcs n’ont pas respecté leurs obligations de séparer les militants de l’opposition modérée de ceux des terroristes du Front al-Nosra et de Hurras al-Din qui y pullulent.

Comme on peut le voir, ce sont les groupes terroristes radicaux qui ont la plus grande présence dans la zone de désescalade d’Idlib, et qui lancent des attaques. Ils profitent également de la présence militaire turque, utilisant les forces armées turques comme un bouclier pour attaquer à la fois les installations militaires syriennes et les quartiers résidentiels civils localisés près de la zone de désescalade d’Idlib.

De plus, ils utilisent des armes occidentales très sophistiquées, que la Turquie a déployées dans la zone d’Idlib. En particulier, les membres des groupes terroristes possèdent maintenant des MANPADs. Je vous rappelle que c’est un tel missile anti-aérien portable qui a abattu un hélicoptère syrien hier.

A vous, Ernest.

Présentateur : Merci, Evgeny. Notre correspondant Evgeny Poddubny suit la situation à Idlib, en Syrie, où la Turquie concentre ses forces.

***

Chronique (ironique mais factuelle) de South Front, 14 février 2020.

Source : https://southfront.org/adventures-of-idlib-hipsters-american-waterloo-in-khirbat-amu/

Traduction : lecridespeuples.fr

 

 

Transcription :

En Turquie, c’est désormais une tradition établie de menacer la Syrie d’une guerre à chaque fois que les rebelles malchanceux d’Idlib subissent une nouvelle défaite militaire infligée par l’armée syrienne. Cette semaine n’a pas fait exception. Reccep Tayyip Erdogan a dirigé le chœur des vaines menaces le 12 février en répétant que les Syriens devraient se retirer de toutes les zones reprises à l’opposition (plus de 2 000 km carrés). Il a promis de « frapper les forces du régime syrien partout » si des soldats turcs étaient touchés. Il convient de noter que cette fois, ces mots forts sont venus au milieu de certaines actions.

Les 10 et 12 février, les forces d’Al-Qaïda, que les médias traditionnels appellent modestement « groupes armés d’opposition et anti-régime », ont mené deux attaques à grande échelle contre des positions des forces gouvernementales. La Turquie y a participé via ses unités d’artillerie, ses forces spéciales et ses conseillers militaires, qui ont directement soutenu les deux attaques. Les groupes armés d’Idlib ont massivement utilisé du matériel militaire et des armes fournis par la Turquie.

La première attaque a eu lieu dans l’est d’Idlib dans le but de capturer le village de Nayrab à l’ouest de Saraqib. Le ministère turc de la Défense a même annoncé que les « forces du régime » avaient fui le village. Néanmoins, 5 soldats turcs tués et 5 autres blessés ont été les seuls véritables résultats de l’attaque. Des sources progouvernementales ont affirmé que 40 militants avaient également été tués, mais ce nombre n’est toujours pas confirmé. Le même jour, un MANPAD fourni par la Turquie a été utilisé pour abattre un hélicoptère militaire syrien. Après les affrontements du 10 février, le nombre officiel de victimes turques à Idlib est de 14 morts et 45 blessés.

L’attaque du 12 février a eu lieu dans l’ouest d’Alep et visait à entraver les progrès de l’armée syrienne dans la zone de l’autoroute M5. Le ‘méchant dictateur’ Bachar al-Assad veut rouvrir cette autoroute reliant Damas à Alep. Les ‘forces de la démocratie’ ne pouvaient tout simplement pas laisser cela sans réponse. Malheureusement pour elles, l’attaque a échoué et les forces syriennes ont repris le contrôle total de l’autoroute M5 en capturant un certain nombre de points à proximité.

De plus, ils ont commencé à créer une base pour leur avancée à Artaib. Quelques autres escarmouches initiées par les groupes d’Idlib n’ont entraîné aucun changement sur les lignes de front. Dans le même temps, les groupes d’Idlib ont lancé des dizaines de missiles antichar.

Le ministère turc de la Défense a compensé les revers sur le terrain par une puissante contre-attaque sur Twitter prétendant que des centaines de soldats Syriens avaient été tués. Les États-Unis et l’OTAN ont promis de soutenir la Turquie, mais jusqu’à présent, ils ont limité ce soutien à un encouragement public à de nouvelles actions militaires à Idlib.

Ce qui est intéressant, c’est que la partie russe a joué le jeu de la campagne médiatique turque, affirmant que 400 militaires syriens avaient été tués et 900 autres blessés au cours du mois dernier. Ces chiffres ainsi que ceux fournis par la Turquie restent très discutables. Très probablement, Moscou a décidé d’aider Ankara à sauver la face au milieu de l’échec militaire apparent à Idlib [Il est plus probable de penser que ces chiffres sont réels, mais n’ont pas été causés par la Turquie]. Si la Turquie ne mène pas une guerre à grande échelle contre la Syrie, elle ne pourra pas changer la ligne de front en sa faveur. Cependant, le coût de cette guerre sera trop élevé. Ainsi, Erdogan peut choisir de déclarer que l’armée syrienne se tenant sur l’autoroute M5 à quelques kilomètres de la ville d’Idlib est un grand succès et accepter un nouveau cessez-le-feu.

Le 12 février, une patrouille militaire américaine a été bloquée et confrontée par des habitants en colère de la province de Qamishli. À un moment donné, les troupes américaines se sont retrouvées dans une fusillade intense avec les villageois. Selon des informations provenant de sources locales, cela a commencé après que les troupes américaines ont tué par balle un adolescent participant à la manifestation. L’incident s’est produit près d’un poste de contrôle de l’armée syrienne. Ainsi, des sources médiatiques kurdes pro-américaines ont immédiatement affirmé que les villages en colère étaient des agents dociles du régime d’al-Assad. Dans sa déclaration victorieuse sur la rencontre, le Pentagone a ‘accidentellement’ oublié de mentionner le rôle de l’armée syrienne et des Russes. Les vidéos montrant des forces syriennes et russes qui sont intervenues dans les hostilités, ont mis fin à la violence et ont permis à la patrouille américaine de se retirer étaient probablement que des images générées par ordinateur et créées par des pirates dans le sous-sol du Kremlin.

Tard le 13 février, l’armée de l’air israélienne a effectué une nouvelle vague de frappes aériennes sur Damas visant l’aéroport international de la ville et la région de la Ghouta orientale. M. Netanyahu a sûrement oublié son mot de passe sur Twitter. Il a donc décidé de soutenir les hipsters d’Idlib barbus avec des actions israéliennes traditionnelles.

Le conflit syrien ne semble pas près de toucher à sa fin.

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23 réactions


  • Xenozoid Xenozoid 21 février 2020 16:07

    j’ai toujours vue la turquie comme le talon d’achille de l’otan,le cheval de troi....

    en tous cas les syriens n’ont rien demandé et en effet sauf une escalade,la guerre permanente semble le plus probable,peut être une image de notre futur,qui est hélas notre quotidien,l’homme contre l’homme, car in n’y aura rien d’autre,car il le valent mieux l’homme est le produit...triste futur


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 février 2020 18:08

      @Xenozoid

      les Syriens n’ont rien demandé, mdr

      des millions ont fui les troupes du gouvernement, et personne ne sait quoi en faire (et on ne les force pas non plus à partir).

      Vous avez quoi à répondre ? Assad fait comme Fidel Castro ou Nicolas Maduro plus récemment :

      « s’ils ne sont pas contents, qu’ils partent ! »

      Avec les réfugiés, les milices qui restent armées, la misère et les sanctions économiques en Iran, effectivement, la guerre n’a pas fini de quitter le moyen orient.


    • Xenozoid Xenozoid 21 février 2020 18:12

      @Olivier Perriet

      Vous avez quoi à répondre ?

      rien ?


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 février 2020 20:00

      @Xenozoid

      j’espérais juste que vous prendriez conscience de vos affirmations propagandistes vaseuses ; dire que les syriens n’ont rien demandé quand il y a de millions de réfugiés, qui ne rentreront sans doute pas tous


    • Xenozoid Xenozoid 21 février 2020 20:07

      @Olivier Perriet

      prendriez conscience ? 

      de vos chevilles ?


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 février 2020 20:09

      @Aff le loup

      mdr, la turquie n’a jamais vraiment été européenne, Erdogan fait la même politique que tous ses prédécesseurs, qui ont envahi Chypre, qui intervenaient en Irak, qui faisaient pression sur la Grèce, qui soutenaient les musulmans bosniaques au nom de la solidarité ottomane, et l’azerbaïdjan contre l’arménie.

      Non, le seul avantage d’Erdogan c’est qu’il la joue perso et brutal, et ne s’en cache pas, contrairement aux précédents, qui étaient « sympas ».

      Au moins avec lui, c’est franc, on ne peut pas dire qu’on ne vois pas ce qu’il veut quand il pose ses exigences.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 février 2020 20:10

      @Xenozoid

      pas pire que d’être poutinien de la 25e heure smiley


    • Xenozoid Xenozoid 21 février 2020 20:11

      @Olivier Perriet

      bof


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 février 2020 21:49

      @CLOJAC

      bah, bien sûr qu’ils ne veulent pas voir trop de cercueils revenir.

      La 1ere guerre de Tchétchénie était une catastrophe.
      Pour la 2e guerre, ils ont changé de méthode : bombardements massifs avant d’avancer.

      En Syrie ils font pareil.

      Nous aussi, que ce soit en 2013 au Sahel ou lorsque la coalition a repris Mossoul


    • laertes laertes 23 février 2020 13:39

      @Aff le loup putin est plus malin que les soviétiques de l’époque de l l’Afghanistan. Il interviendra de manière sporadique et technologique pour mettre en échec les tentatives turques de déstabilisation. Il le fera de manière cachée comme il le fait avec la déstabilisation de l’Ukraine qui dans peu de temps agonisera est-ce transformera en ama de République fédérative. Quelques avions Russes se cacheront derrière la bannière syrienne pour abattre des lance-roquette et autre matériel stratégique pour fermer le clapet d’Erdogan et lui montrer que s’il veut continuer d’avoir de bons rapports avec la Russie il a tout intérêt à ne pas intervenir en Syrie. Bien sûr les Russes masqueront habilement leur intervention comme ils le font avec succès en Ukraine. Bientôt on entendra des nouvelles de l’armée turque refluant envers ses frontières.


    • Oceane 27 février 2020 17:36

      @Olivier Perriet

      C’est donc la faute de El Assad si ceux qui pensent qu’il n’a pas le droit de vivre lui ont envoyé les dégénérés qui « font du bon boulot ». L’exemple d’un pays en guerre dont les populations attendent stoïque d’être bombardée sans que certaines prennent les chemins de l’exile ?


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 février 2020 18:01

    Allons, allons, la Russie sait depuis le début à qui elle a affaire.

    La Russie veut, « en même temps » faire ami ami avec la Turquie, pour embêter les USA, et soutenir Assad dans sa reconquête du pays.

    Les 2 objectifs sont difficilement tenables, et le processus d’Astana vicié dès le départ. Les rebelles, évacués de Damas ou de Dera, ont été installé à Idleb. Idleb reconquis, ils vont aller où ? Qui va reconstruire ces pays ? S’ils ne sortent pas de la misère, on n’a pas fini de s’y battre. Qui va désarmer toutes ces milices ?

    Que la Russie propose une sortie de crise ! C’est le seul pays à parler avec tout le monde. Mais pour quels résultats jusqu’à maintenant ?

    La situation en Syrie sous protectorat russo-iranien est aussi merdique que celle en Irak post Saddam Hussein sous protectorat amerciano-iranien.


  • grangeoisi grangeoisi 21 février 2020 18:18

    La Russie ou Poutine ?


  • sls0 sls0 21 février 2020 23:51

    Il y a au moins une chose qui rapproche la Russie et la Turquie.

    En son temps Staline a purgé l’armée qui s’est pris une branlée par les allemands, il a fallu 2 ans pour qu’elle s’en remette.

    Erdogan a fait la même chose après le coup d’état. Je suppose que l’armée turque ne doit pas être au mieux de sa forme.

    Sur le terrain on envoie les bidasses turques dans des chaudrons, pour se faire écraser c’est pas mal.

    J’ai vu une vidéo où les russes escortaient des turcs pour qu’ils puissent se sauver les miches.

    Envoyer des blindés sans couverture aérienne il faut être cinglé, j’ai vu quelques vidéos, c’est du tir au pigeon.

    Les turcs refilent des blindés à Al Nostra*, je veux bien mais qu’avec un mode d’emploi ils ne doivent pas au top.

    Mohamed tu as ton permis ?

    Non.

    Tu seras tireur.

    Abdul tu a ton permis ?

    Oui le permis moto.

    Tu seras conducteur.

    Aziz, arrêtes avec tes selfies, tu seras chargeur. Comment, tu ne sais pas charger ? Il y a le mode d’emploi.

    Qu’est-ce que tu dis Ahmed ? Je te dois de l’argent ? Ah oui, on en parle demain si tu reviens, je te nomme chef de char.

    Qu’est-ce que tu dis Ahmed ? Qu’est ce que tu dois faire avec le char ? Mais la guerre mon gars, l’ennemie est à l’est, tu vas vers l’est. Quand t’en vois tu leur tir dessus. Comment ? Ce n’est pas toi le tireur c’est Mohamed. Tu dis à Mohamed de tirer.

    Comment, qu’est ce que tu dis Mohamed ? Il n’y a pas de guidon sur le canon. C’est vrai ce que tu dis, il n’y a pas de guidon sur le canon, c’est différent de la kalach. Bon, vous avez le mode d’emploi et le front est à 20km, vous avez le temps pour le potasser.

    * Oui j’écris Al Nostra, j’ai cru comprendre que dans la province d’Idlib il y a eu une dispute pour savoir qui avait la plus grosse et qu’Al Nostra avait gagné.


  • caillou14 rita 22 février 2020 08:42

    La Turquie est un pays musulman il me semble ?

    Erdogan est atteint de la folie des grandeurs comme notre président d’ailleurs !

    Des malades à soigner au plus vite pour la paix des ménages !


  • zygzornifle zygzornifle 22 février 2020 10:57

    Et la duplicité de Macron qui continue a soutenir les très riches .....


  • zak5 zak5 22 février 2020 11:24

    J’espère que l’ours bouffera la petite grenouille erdogan. Mais je connais aussi le crétinisme des occidentaux, leur russophobie fanatique qui les aveugle. Erdogan aussi connait ce cretinisme et cette russophobie, c’est bien pour cela qu’il se permet, tour a tour, de pisser sur les occidentaux et de leur demander, quand il est dans la merde, protection.


    • HELIOS HELIOS 22 février 2020 14:46

      @zak5
      ... malgré le bon sens et un brin d’intelligence qui semblent nous demander de garder la Turquie dans l’Otan, je pense que cela est une erreur a moyen et a long terme

      A moins de tuer toutes les populations d’origine arabe la seule solution est de les expulser du monde occidental pour qu’ils puissent former une sorte d’union des pays moyens orientaux. .. une sorte d’union car leur point commun c’est justement le populations d’origines arabes... les arabes iraniens qui mêment le pays et qui pourrait accueilir les turcs... comme la Syrie, l’Irak. Les « purs » du golfe resteront toujours, comme les anglais en Europe, la richesse et la noblesse musulmane.

      Alors que gagnerons nous a cette remodelation ? ... juste la paix chez nous car au lieu de se battre contre l’occident, on leur offre 100 ans de combats d’influence interne jusqu’a ce que ceux qui se sentent vainqueurs aient quelque chose a perdre et soient prets a discuter avec le reste du monde.

      Alors, l’inverse, maintenant... c’est que la Turquie reste aux portes de l’Europe (ouf, cela pourrait etre pire) et soit en permanence tentée de justifier ses manoeuvres partout en Afrique du Nord et etende, au nom de l’ex-empire turc et de l’expansion de l’Islam, une influence délétère partout avec l’aide plus ou moins assumée des USA comme des Russes. Le raisonnement pour l’expulsion des turcs de l’Otan est le même pour les conserver dedans, avec des consequences quasi identiques : la m...dre a l’interieur de l’espace occidental au lieu de la même m...rdre à l’interieur de l’espace oriental.

      Pour la tranquilité d’esprit, si nous avons encore quelques valeurs de paix, si nous sortons de notre dépression civilisationnelle et de notre suicide culturel, il n’existe qu’une seule voie dans un avenir proche comme lointain, c’est de mettre en place immediatement les tendances et l’organisation qui permettent de créer un nouvel ensemble oriental et de « fronteriser » le notre.

      En clair, il faut etre franc avec la Turquie et lui dire qu’elle n’arrivera jamais a faire partie de l’Europe et qu’elle ne puisse faire preuve de duplicité dans son domaine stratégique : sortie de l’OTAN, point barre... cela n’exclu pas le commerce et les règles internationales.... tiens nous sommes dans le même cas que l’UE, les interets des divers pays de l’Otan ne sont pas les mêmes et c’est juste pour cela qu’aujourd’hui l’Otan est en difficulté, on ne peut appliquer la même règles a des peuples qui ne partagent pas les mêmes valeurs socio-culturelles (et même économiques).... a titre d’exemple, les australiens qui n’ont rien a voir avec l’Atlantique sont plus proches de l’Otan et de l’occident Euro-Américain que la Turquie pour les australiens, il faudrait que nous partagions aussi leur souci de souveraineté migratoire que nous avons lâchement abandonné chez nous

      Tout cela pour dire, que si l’avenir de la planete se planifie a travers le conflit actuel syrien, c’est a partir du problème turc que peut survenir la plus grande catastrophe depuis la WW2 si rien ne change car un jour ou l’autre il faudra choisir a chaud et ce ne sera surement pas a notre profit d’autant que les consequences d’une guerre, même limitée avec ou sans armes non conventiionnelles, se traduira en Europe par les plus grandes difficultés alors que russes et américains tireront, comme l’autre fois, leur epingle (societale) du jeu.... 500 millions de musulmans aux portes de l’Europe, cela ne se gere pas avec quelques barbelés !!!!!!!

      On a le choix entre : ... conserver la Turquie, -des Erdogan, il y en a dans toutes les rues a Ankara-, et quasi l’assurance de la mort de l’Europe blanche, chretienne et millenaire ... ... ou bien l’expulsion de cette Turquie (qui a refermé la parenthèse de la laïcité d’Ataturk) de l’Otan et de la sphère occidentale a laquelle elle n’appartient pas, probablement de faciliter sans trop s’impliquer, de la constitution d’un ensemble oriental avec lequel les relations seront nettement plus claires et surtout controlables. Nous garderons nos petits conflits pour les divers boutons de fievre maghrebins ou sub sahariens pour continuer a vendre nos armes.

      Au final, cette deuxième solution, a mon avis la seule raisonnable permettra aussi de développer nos relations avec la russie sans arrieres pensées...


    • Doume65 22 février 2020 18:21

      @zak5
      La Turquie faisant partie de l’OTAN, les autres parties sont coincées. C’est plutôt rigolo.


    • Jonas 24 février 2020 10:18

      @HELIOS
      Je n’ai pas bien compris votre chapitre « A moins de tuer toutes les populations d’origine arabe ...les arabes iraniens qui mêment le pays et qui pourrait accueillir les turcs ... comme la Syrie, l’Irak ». 
      Les arabes iraniens , sont persécutés et ostracisés , par le régime des mollahs leurs terres sont volées et sont interdits de pratiquer leur langue. Beaucoup d’arabo-musulmans ne le savent pas. Comme pour l’autre minorité Bah’ie 

      Par ailleurs , la Turquie , n’a jamais été un Etat laïc , même sous Atatürk , il vous suffit de vous renseigner sur la Présidence des affaires religieuses nommée Diyanet. fondée en 1924 et dépendant du Premier ministre. Son objectif est de dispenser des services et de mener des activités d’informations relatives à la croyance , aux rituels et aux principes moraux de l’islam etc. Quel Etat laïc , peut avoir une institution dépendant du Premier ministre, fournissant des services religieux aux citoyens , prêches etc ? 

      Non et non, la Turquie , n’a pas sa place dans l’Union européenne , ce sont les Etats Unis qui ont imposé ce pays à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, a laquelle elle a participé aux côtés des alliés , en déclarant la guerre aux nazis un mois avant la fin de la guerre. Grâce a cette participation tardive , elle a pu bénéficier du Plan Marshall. 

      Ce sont les Etats-Unis , ont fait entrer la Turquie dans l’OTAN , a cause de la guerre froide de l’époque .pour contenir les ambitions de l’Union soviétique. 

      3% seulement du territoire turc est attaché à l’Europe , le reste fait partie de l’Asie. Ce pays est musulmans a 99% et fait partie de l’organisation de la coopération islamique ( OCI) et n’a rien a faire dans l’Union , qui est n’est pas musulmane. 

      Faire entrer , ce pays dans l’Union c’est demain ou après-demain avoir des conflits avec des pays frontaliers , tels que, la Georgie, Arménie, Azezbaïdjan, Iran Irak , Grèce et Bulgarie. 
      Il faut jeter , la Turquie de l’OTAN et lui dire clairement qu’elle n’a aucune chance de faire partie de l’Union européenne , d’autant que la France à dans sa Constitution , le « Principe de précaution » et le peuple sera consulté pour chaque nouveau venu. 


    • Oceane 27 février 2020 17:49

      @HELIOS

      Du grand n’importe quoi.

      Les Arabes d’Afrique seraient donc exclus de ton grand plan ?


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