jeudi 12 avril 2018 - par rosemar

J’aime les livres...

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J'aime les livres... j'aime sentir, sous mes doigts, les pages légères, fines, soyeuses de l'ouvrage... j'aime la douce odeur de la feuille de papier et de l'encre imprimée...

J'aime saisir, capturer, tenir entre mes mains le livre... Fermé, le livre nous attire, nous invite à l'ouvrir, le découvrir : il nous fait signe et nous appelle... Fermé, le livre nous séduit par ses formes, ses replis de pages secrets.

Ouvert, il nous offre tout un monde, tout un univers, des images, des mots, des mystères, une harmonie incroyable et unique de sonorités, de couleurs...

Les pages blanches de lys déroulent leurs lettres sombres et secrètes... Les pages blanches de neige nous entraînent, peu à peu, vers des personnages inconnus et proches à la fois, des élans, des sentiments, des aventures, des idées nouvelles.

Des paysages se dessinent sous nos yeux, plus beaux encore, plus éblouissants, plus intenses que dans la réalité... le Parthénon d' Athènes au soleil levant, un ciel de neige, un champ de pommiers en fleurs, un paysage marin aux voiles alanguies...

Une vie nouvelle se révèle à nous.

Emporté par les mots, les phrases, on oublie tout, le monde s'efface, s'atténue, s'adoucit, disparaît.

Le monde devient léger, on perçoit d'autres lieux, d'autres temps, des personnages obscurs, ténébreux, etonnants, étincelants parfois.

On se laisse bercer par le plaisir, le bonheur des mots et des phrases, leurs sonorités douces ou plus rudes, la musique, la poésie des mots !

" Au milieu du grand silence et dans le désert de l'avenue, les voitures montaient vers Paris, avec les cahots rythmés de leurs roues. dont les échos battaient les façades des maisons, endormies aux deux bords, derrière les lignes confuses des ormes...." Et nous voilà plongés dans l'univers sombre d'une nuit parisienne au 19ème siècle.

Le livre devient un tourbillon qui nous entraîne, de mots en mots, de phrases en phrases. Des images s'impriment en nous, des êtres, des rêves de bonheur, des peurs, des angoisses, des joies...

Le livre nous saisit, nous prend, alors, nous captive, nous subjugue.

Un personnage apparaît, on ignore son nom, on ne sait d'où il vient... et nous voilà saisis par le sort et l'histoire de cet inconnu... et nous voilà emportés avec lui vers Paris.... un vertige de couleurs et de formes nous éblouit, des jeux d'ombres et de lumières, un clair-obscur subtil, dans la splendeur de la nuit.

D'autres personnages surgissent de la nuit, pleins de mystères, d'éclats de générosité ou de haine... D'autres horizons surprenants nous parviennent soudain... un monde rempli d'éblouissements...

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Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/11/on-se-laisse-bercer-par-le-plaisir-le-bonheur-des-mots.html

 



32 réactions


  • Fergus Fergus 12 avril 2018 19:09

    Bonsoir, Rosemar

    J’avoue avoir été surpris par le cliché des « pages blanches comme lys », mais pourquoi pas ? après tout chacun son style...

    Mais vous écrivez ensuite « Des paysages se dessinent sous nos yeux, plus beaux encore, plus éblouissants, plus intenses que dans la réalité... le Parthénon d’ Athènes au soleil levant, un ciel de neige, un champ de pommiers en fleurs, un paysage marin aux voiles alanguies », avant d’enchaîner avec « le monde devient léger » !!!

    Et là, je bondis ! Car la littérature, ce n’est pas que le bonheur exprimé en mots, c’est aussi la tragédie, les trahisons ignobles, les témoignages sordides, les massacres d’innocents... Et là, le nez plongé dans les pages d’un livre de ce genre, ce n’est pas en rose que l’on voit la vie, mais en rouge sang. Avec parfois des insomnies à la clé tant notre esprit a été remué, pris à partie, et parfois en défaut d’indifférence...


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 avril 2018 19:22

      @Fergus

      Mon premier La Pléiade, je voulais du puissant : les Démons de Dostoîevski.

    • rosemar rosemar 12 avril 2018 20:50

      @Fergus

      J’évoque aussi « des peurs, des angoisses », des tourments... 
      Il faut lire au delà des premières phrases... !

      Bonne soirée


    • Fergus Fergus 13 avril 2018 09:14

      Bonjour, rosemar

      « J’évoque aussi « des peurs, des angoisses », des tourments »

      Oui, mais d’une façon si ténue, si furtive, relativement au climat de béatitude dans lequel baigne votre vision de la littérature, que l’on viendrait presque à imaginer les adjectifs qui manquent : « douces peurs », « délicieuses angoisses », « merveilleux tourments »smiley


    • Fergus Fergus 13 avril 2018 11:44

      Bonjour, cassini

      Le fait est que la « pétole » n’est enthousiasmante ni pour le marin ni pour l’observateur. smiley


    • rosemar rosemar 13 avril 2018 12:49

      @cassini

      Quel prosaïsme ! 


      C’est pour moi une sorte de réminiscence littéraire :

      « Je vois un port rempli de voiles et de mâts
      Encor tout fatigués par la vague marine... »

    • rosemar rosemar 13 avril 2018 12:49

      @Fergus


      J’insiste surtout sur l’effet magique de la lecture...

    • ZenZoe ZenZoe 13 avril 2018 14:40

      @Fergus
      Rosemar croit savoir que l’art et la littérature doivent refléter la réalité visible, mais juste les beaux côtés.
      Rosemar ne sait pas que l’art et la littérature reflètent l’âme humaine. La beauté n’a rien à faire là-dedans.

      Rosemar ne sait pas que l’art, ce n’est pas un tableau d’un champ de pommiers, mais l’émotion ressentie par le peintre en face du champ de pommiers, et peut aboutir à une toute autre image.
      C’est subtil, je sais, pas sûr que Rosemar saisisse la nuance smiley


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 avril 2018 19:19

    A 18 ans, je voulais mon La Pléiade. entre une robe et un livre (argent de poche limité), je n’ai pas hésité. La douceur de la page qui se tourne telle de la soie dans un lit parfumé.. Par la suite, je me suis tournée vers l’édition originale, à la mesure des mes moyens. ou les premières éditions en fonction des dates, Puis les éditions illustrés par les meilleurs. Mes préférences (non ce n’ust pas du Julien clerc) : Editions Plain Champ, Albert Skira, José Corti et surtout Fata Morgana. Les autres sont connues,...Polar : acte Sud.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 avril 2018 19:27

    Si ’j’avais le temps, je posterais, les premières lignes de Modiano. La Place de l’Etoile et la description du tir au pigeon sur les caroussels tournoyants,...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 avril 2018 19:31

    D’autres personnages surgissent de la nuit, pleins de mystères, d’éclats de générosité ou de haine... D’autres horizons surprenants nous parviennent soudain... un monde rempli d’éblouissements...


    Eh oui, les plus belles roses poussent sur du fumier. autrement vous restez au stade d’une belle aquarelle vaporeuse. J’exclus Turner des aquarellistes qui avait réussi à en faire du grandiose sans la mièvrerie.

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 avril 2018 21:37

    Merci, les loups sortent du bois. Céline, je n’y suis toujours pas arrivée. Ma limite. 


  • rosemar rosemar 13 avril 2018 12:55

    Non, en fait le livre papier résiste bien face au numérique... 


    Tant mieux !



    • Fergus Fergus 13 avril 2018 16:23

      @ rosemar

      Tant mieux, en effet !

      Personnellement, ce qui me désole le plus, c’est l’absence des adolescents dans les bibliothèques publiques où, pourtant, ils auraient accès à nombre de livres de genres différents. C’est d’autant plus dommage que les plus petits, emmenés par leurs parents et surtout par leurs enseignants, y sont plus nombreux avant d’en « oublier » le chemin au profit des jeux vidéos.

      Parmi les livres qui m’ont le plus emballé lorsque j’étais gamin figurent quelques classiques, genre « Les trois mousquetaires » ou « David Copperfield », mais aussi un livre dont je me souviens encore : « Zora la rouquine ». D’autres « anciens » doivent s’en souvenir aussi.


  • Montdragon Montdragon 13 avril 2018 13:34

    Je constate Rosemar qu’en défendant les livres vous défendez surtout votre pré carré de prof gaucho qui a toute autorité sur le Bon et le Bien.
    On ne peut être le cul entre deux chaises à réclamer de la littérature partout puis à interdire certains ouvrages.
    Je sent le point Godwin arriver à grands pas, ne vous faites pas une Torquemada en pantoufles et chaussons aux pommes.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 avril 2018 13:49

    Je me souviens d’un prof qui parlait d’une énorme capsule blindée qui protégerait les oeuvres d’art en cas de Fin du monde. Existe-elle encore ? C’est surtout à mes livres que je pense. Ce sont mes enfants,...légués au futur,...


  • Emin Bernar Emin Bernar 13 avril 2018 14:41

    n’ oubliez pas Julien Gracq !

    lisez Familiarité du livre sur le site des Editions José Corti ...

  • Macondo Macondo 13 avril 2018 15:48

    Bonjour. « Je croyais à son corps, je ne croyais pas à son esprit » ... Pour démontrer qu’il en faut peu, lisant le dit voyage, pour s’ouvrir à des galaxies de pensées. Profondes, vierges, libres ...


  • L'enfoiré L’enfoiré 13 avril 2018 16:44

    Bonjour rosemar,

     Encore une fois, je vais devoir m’opposer quelque peu à votre manière de lire. smiley
     Lire sur écran, je l’ai fait depuis tellement d’années que je n’éprouve plus ces sentiments que vous exprimez.
     Dans le monde du numérique, même les documentations techniques étaient disponibles sur écrans et sur internet.
     Ce qui veut dire que si on voulait l’avoir sur papier, il fallait l’imprimer.
     S’adapter à cette nouvelle manière de s’informer, c’est ce qu’on dû faire tous les journaux.
     Tous les livres sont quasiment disponibles en version électronique et payante mais à prix plus réduits. 
     Le livre papier reste cher et parfois même très cher si on prend les versions originales en grands formats, pressé de ne pas attendre la version en livre de poche, qui ont l’avantage d’être aussi plus transportables. 
     Je suis très conservateur. Cela veut dire que ma bibliothèque en livre papier est pleine.
     Sans suivre Mandragon, je n’ai aucune peine à fixer votre âge qui n’a pas encore organisé la mutation.
     Les livres papier ont encore un avenir, mais... ils n’ont pas le côté pratique de la connexion avec les dernières mises à jour au moment de leur sortie.
     « Au chevet du livre », vous en apprendra peut-être plus. smiley
     


  • McGurk McGurk 14 avril 2018 11:49

    * « J’aime les livres »

    C’est sûr qu’étant professeur, si vous nous aviez dit que vous préfériez un bon porno ça aurait fait bizarre smiley .

    Moi je préfère les journaux papiers, je m’ennuie moins que dans les romans. Ou alors des livres pratiques.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 avril 2018 12:29

    Désolé, mais les livres viennent directement des arbres et si nous voulons nous imprégner réellement de l’essence du contenu, il doit passer par le toucher des mains et le passage de gauche (la mère) à droite (le père) ou l’inverse, de la « feuille » qui tomba au moment de l’abatt« âge ». que de symbolismes dans les reliures. http://www2.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/partenaires/AIDEMUSEES /glossaire-reliure.htm. Je retiendrai celui-ci :Singalette : Mousseline de coton à contexture trés claire dont on fait de la gaze hydrophile qui, trés apprêtée, est utilisée en couture notamment pour préparer les patrons. (Wikipédia). IL s’agit bien de tisser les mots qui s’entrelacent avec les maux. Sur l’écran des tablettes, les mots défilent et ne tissent que du vent. Vite oublié,...


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