mardi 6 septembre 2016 - par Aimé Mathurin Moussy

JE SUIS GABON !

  JE SUIS GABON !

 

La faillite retentissante du système électoral, depuis l’avènement du multipartisme, fait ressurgir les vieux démons de l’Afrique : Le tribalisme, le népotisme, la corruption. Le Gabon et la Côte-d’Ivoire resteront dans l'histoire comme le symbole de l’exacerbation de ces maux qui plongent l’Afrique dans les méandres des nations civilisées. L’immaturité de l’élite. Si elle n'en fut pas la cause première, la chute de cette frange de la population, son sophisme servit d'étincelle à l'incendie qui allait suivre : Les détournements financiers ; confiscation du pouvoir. Les élites ont totalement paralysé les institutions, le continent est au bord de l'asphyxie. Au risque de défiance à l’endroit des autorités, le peuple se contient, et démontre son rejet à travers sa seule et unique arme : Son bulletin de vote.

 

  L’IMMATURITE

 

Désormais digérée la crise ivoirienne, le scrutin du 27 Août 2016 au Gabon, a déjà délivré une première leçon : L’élection démocratique est une affaire trop sérieuse pour la confier aux seules forces africaines ; surtout en Afrique centrale. Avec le recul, plus personne ne conteste que l'Union africaine a échoué. L’ONU a commis une grave erreur en décidant de laisser tomber le processus électoral en Afrique, au nom de la non-ingérence et de la morale. Ce refus de nous venir en aide, cet entêtement à privilégier le dogmatisme au détriment du pragmatisme le plus élémentaire, a conduit tout droit à la démobilisation des populations. Le vote, ce petit luxe, a plus décimé que la malaria. Le vote, a plus appauvri plus que toutes les catastrophes naturelles conjuguées. Au Gabon, en Côte-d’Ivoire, comme en dans la plupart des Etats africains, la suite des événements a montré que lorsque la machine électorale se dérègle, lorsque la défiance s'installe, l'autorégulation de la gouvernance ne fonctionne plus. Seule une intervention massive et coordonnée de la communauté internationale peut sauver du chaos. C’est la première leçon que nous tirons de ce scrutin.

 

 UNE NOUVELLE ECRITURE

 

La deuxième leçon de cette crise électorale, est qu'il convient de définir une nouvelle réglementation mondiale pour l’Afrique, afin de prévenir de nouvelles catastrophes. Les successions dynastiques. C'est naturellement le principal enjeu de gouvernance. La question des héritiers, qui fait tant débat, doit être traitée. Non parce qu'elle réglera tous les problèmes, mais parce qu'une réforme des certaines Constitutions ne peut se concevoir sans imposer de nouveaux comportements où l'éthique et la moralité retrouvent toute leur place. Après les plans de sauvetage des Etats sur plan économique, qui ont mobilisé des centaines de milliards de fonds publics, la corruption n’a jamais été aussi prolifique. Jamais l’Afrique n’a eu autant de fuite de capitaux. Jamais, les descendants des présidents africains, n’ont affiché une insolente opulence. Une élection sert à arroser à coups de grosses coupures, les intellectuels, les médias, la notabilité traditionnelle. Réécrire les Constitutions est donc plus qu’une nécessité politique, mais humanitaire.

 

  LES INSTITUTIONS

 

Un des grands sujets cruciaux pour l'avenir. Il concerne l'encadrement des institutions politiques elles-mêmes, c'est-à-dire deux éléments principaux : les règles d’une justice à charge et à décharge dans un premier temps ; et l’impartialité de ceux qui sont en charge d’appliquer le droit, dans un second temps. Aujourd’hui la crise gabonaise, démontre à quel point il y a une complexité au niveau d’une analyse, d’un concept : L’Etat de droit.

Ayons le courage de dire une vérité : il n'y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l'aliénation des droits civiques et encore moins un droit au massacre. Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples. La sécurité telle que la recherche aujourd'hui Bongo se fait contre la paix et contre le peuple gabonais. En lieu et place de la recherche de la paix, il n'y a plus que l'engrenage de la force qui conduit à la violence perpétuelle à plus ou moins basse intensité

Jusqu’où peut-on aller sous les oripeaux d’une loi ? Ces questions bien de spécialistes n'arriveront probablement jamais à trouver les réponses. Le grand public restera sur sa faim.

Je crois que seule la vérité permet l'action. Nous ne construirons pas la paix sur des mensonges. C'est pour cela que nous avons un devoir de vérité face à un conflit où chaque mot est piégé, où les pires accusations sont instrumentalisées.

Il y a un autre aspect de cette crise, à dire haut et fort : il ne saurait y avoir de responsabilité collective d'un peuple pour les agissements de certains. Comment oublier le profond déséquilibre de la situation, qui oppose non deux candidats, mais un peuple sans voix et sans espoir à un État poussé par la peur.

 

 L’INQUISITION

 Autour de cette élection, naît une passion mélancolique, un encens de mauvaise odeur à l’endroit de Ping : Il s’est prononcé contre le recomptage des voix de quand Gbagbo, l’a demandé ! Sur les réseaux sociaux toutes les passions se déchaînent, des avocats, aux écrivains, en passant par les journalistes, chacun y va de son trémolo. L’objectivité est reléguée au second plan. Je veux dire à tous ceux qui sont tentés par la résignation face à l'éternel retour des palabres, qu'il est temps de parler et d'agir. Il est temps de mesurer l'impasse d'une population désireuse de changement. Les Gabonais alignés et si sûrs du recours à leur droit, ne se laisseront pas malmener. Pour lever le voile des mensonges, des omissions et des demi-vérités, c’est de dire non à cette imposture. C’est de dire non aux pseudos nationalistes africains, qui font de cet affront scabreux, une lutte anti impérialiste, une résurgence de la xénophobie.

 Pour porter un espoir de changement : Il est temps. Le temps de la démocratie. Moi, Je suis Gabon, c’est ce ton qui doit animer tous les démocrates. Nous devons nous lever tous. Hommes libres et de dire à haute voix : Je suis Gabon !

 

Aimé Mathurin Moussy

 



14 réactions


  • philouie 6 septembre 2016 09:53

    Bonjour,
    et si le problème était la démocratie elle-même et non le manque de démocratie ?
    Comment croire qu’un processus électoral relevant de la comptabilité démographique en milieu tribal puisse avoir pour résultat un partage du pouvoir juste ?
    Le modèle français, dont il faut rappeler qu’il doit sa réussite à la mise au pli des peuples de France, peut-il s’exporter sans dégât ?
    Ne faudrait-il pas inventer un modèle de représentativité collégiale et communautaire dans lequel la question du nombre passerait au second plan ?


    • Alren Alren 6 septembre 2016 13:11

      @philouie

      Le modèle français, dont il faut rappeler qu’il doit sa réussite à la mise au pli des peuples de France

      Que veut dire « la mise au pli », à laquelle bien sûr vous avez échappé pour la constater chez les autres citoyens ?

      Sérieusement, le modèle électoral français, tout relatif d’ailleurs avec la Constitution Debré-de Gaulle qui fait du président de la république, un roi élu et indétrônable, doit sa réussite au niveau scolaire moyens des citoyens.

      Le niveau d’éducation des citoyens français est tel qu’ils ont compris (enfin presque tous !) que la fraude électorale même en faveur de leurs candidats, les desservait en ruinant la démocratie et qu’il fallait savoir perdre une élection pour la conserver.

      En Afrique centrale, il faut donc élever fortement le niveau scolaire moyen en rendant l’école obligatoire et non seulement gratuite mais par l’intermédiaire par exemple de repas gratuits pour les élèves et même d’une allocation scolaire, intéressante pour les parents.

      Bon, le coût en serait élevé et les élites qui profitent de l’ignorance de leurs compatriotes, hostiles.

      Et puis, il faudrait recruter les enseignants non seulement pour le primaire mais pour l’indispensable enseignement secondaire : la scolarité devant être obligatoire et gratuite jusqu’à seize ans, âge où la conscience citoyenne peut être pleinement éveillée.

      Cela sera difficile, mais c’est un défi indispensable à relever. Et c’est là que l’ONU et la France pourraient apporter leur aide, plutôt que de financer des troupes d’occupation


    • philouie 6 septembre 2016 14:23

      @Alren

      Le modèle français, dont il faut rappeler qu’il doit sa réussite à la mise au pli des peuples de France

      Que veut dire « la mise au pli », à laquelle bien sûr vous avez échappé pour la constater chez les autres citoyens ?

       

      ça veut dire l’élimination des cultures basques, bretonnes, alsaciennes, corses, etc au profit d’une culture unique, française, par ailleurs essentiellement construite dans la haine du boche par l’école de la troisième république avec le résultat que l’on sait : 2 millions de morts, juste pour la France.

      Pour le reste votre propos relève de vœux pieux qui ne risque pas d’avoir la moindre réalité. Il est plus facile de tenir un peuple dans la violence et la misère que d’essayer de lui apporter éducation et sécurité.

      L’intérêt du Gabon est dans ses ressources naturelles et non ses êtres humains qu’il faut maintenir au calme par le fouet.


  • Oceane 6 septembre 2016 17:21

    L’Afrique serait le seul continent dont la marque déposée serait un concentré de toutes les tares de l’humanité. ! Le plus pathétique est que les Africains eux-mêmes en sont convaincus lorsqu’il s’agit de se présenter soi-même comme un « démocrate ». Selon l’auteur de cet article, seule la « passion » gouverne ses congénères plus préoccupés par leur dada favori, le tribalisme , sauf lui , évidemment !

    Alors, cher auteur, de quel « peuple » parlez-vous ? Un agrégat de tribalistes feraient subitement « peuple » pour contester une élection jugée truquée à leur avis ?

    A te lire, les Africains ne connaissent que le « tribalisme », le « népotisme », la « corruption ». Les idées ? Ce n’est pas leur truc. Ils sont bien incapables de lutter pour elles au point de perdre la vie. Alors, sur quelle base s’entendent ces différentes tribus pour descendre dans la rue ; parce que j’imagine que les manifestants dans les rues africaines ne sont pas tous issus d’un seul et même groupe tribal, non ? Seul le groupe tribal du parent gabonais de Jean Ping est dans la rue ? Bien sûr que non ! Il faut apprendre à être cohérent avec soi-même au lieu de reprendre sans aucune critique les poncifs sur l’Afrique. Reconnaître dans le cas présent que si l’on dit « peuple », c’est que les tribus ont laissé de côté leurs antagonismes pour se federer autour d’une idée, un idéal.


  • JBL1960 JBL1960 6 septembre 2016 18:01

    Comme le dit dans son dernier article intitulé « Dummy Corporation » Mohawk Nation News « L’Onu est la trappe d’entrée vers le camp de concentration planétaire ».

    Et justement, j’ai intégré la demande et du PS jeudi dernier et celle d’aujourd’hui de Valls, himself, qui préconise un recomptage des voix au Gabon, et d’autres infos également.

    Tenez c’est dans ce billet à tiroirs là = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/09/06/mordre-le-cul-de-lhydre/

    Si je milite pour un changement de paradigme en lien avec les Natifs/Indigènes/Autochtones en appelant les colons repentis et occidentaux affranchis de toute idéologie coloniale à mordre le cul de l’Hydre - Quoique Bernard l’Hermite serait plus juste vue que je pense qu’il est en train de choisir une autre coquille plus grande et comme suit = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/08/27/changement-de-coquille-en-vue/
    Je n’appelle pas à le faire en votant et sous l’étiquette d’un JE SUIS quelconque... J’ai jamais été CHARLIE n’en déplaise à Nathalie Saint-Cricq !


    • Oceane 6 septembre 2016 21:19

      @JBL1960

      Si seulement l’auteur pouvait passer de temps en temps lire ton blog, peut-être se rendrait-il compte du travail qui l’attend pour éveiller les consciences des siens. Au lieu de perdre le temps sur des simulacres d’élections et de « démocratie » en Afrique .

      Encore un de ces « évolués » qui pensent qu’il suffit de changer de gouverneur pour que tout aille pour le mieux.


  • leypanou 6 septembre 2016 18:04

    Je suis Gabon, je suis Charlie, je suis Bruxelles : le moutonnisme n’a pas fini de faire des dégâts.

    J’ai rarement vu une affirmation aussi stupide.


    • Oceane 6 septembre 2016 20:41

      @leypanou

      « le moutonnisme n’a pas fini de faire des dégâts ».

      Exactement. Je parie que l’auteur était « Charlie » .


  • zygzornifle zygzornifle 6 septembre 2016 18:10

    pleins de gamauvais au gabon ......


  • zygzornifle zygzornifle 6 septembre 2016 18:11

    Gabon Wakbar ....


  • Alainet Alainet 7 septembre 2016 22:58

    - Arrêtez tous de délirer car vous vous êtes tous égarés & hors-sujet ! Dans le cas Bongo ; il y a 1 démocratie de façade sous laquelle surnage la corruption à revendre au Gabon, du népotisme, fraudes électorales à répétition, des complicités extérieures FR très haut placées achetées par le Dictateur moyennant protections et silences ( des relents de Françafique ), une vie de nabab, du racket contre les entreprises FR présentes sur place, 1 imposteur au Pouvoir qui se bat contre 52 demi-frères & soeurs pour l’héritage d’Omar...qui a su acheter des hôtels particuliers en France, financé des partis politiques au Pouvoir en France, dissimulé du offshore dans quelques paradis fiscaux... Un beau cocktail qui aurait pu durer encore, avec les complicités élyséennes, si les Gabonais ne s’étaient pas manifestés bruyamment.. ce qui tombe surtout fort mal à la veille des présidentielles FR de 2017.. LOL !
    Maintenant examinons les choses par tranches. C’est difficile de réunir des infos sur Google car beaucoup de textes sont annotés « forbiden ».. mais ceux que j’ai pu trouvés sont suffisamment révélateurs.. que doivent contenir les autres ? A +


  • Alainet Alainet 7 septembre 2016 23:24

     1) la corruption  :
    http://www.theses.fr/2013BOR40034
    http://www.gabonlibre.com/Ces-gabonais-qu-on-achete-le-poids-de-la-corruption-au-gabon-qui-est-le-coupable_a2059.html
    -"’Omar BONGO n’a pas pu compter que sur lui-même pour se maintenir au pouvoir pendant près d’un demi-siècle. Il a dû également s’appuyer sur un groupe d’acteurs, appelé élite politique, dont l’organisation et le fonctionnement étaient néanmoins empreints de son pouvoir personnel. En effet, l’accès à cette élite était régi par le clientélisme et le népotisme, deux rapports d’échange qu’Omar BONGO avait érigés en principe de gestion du personnel supérieur de l’État. Le premier lui permettait de se constituer une clientèle capable d’œuvrer par délégation ou de façon autonome à sa longévité politique. De ce fait, les acteurs qui composaient cette clientèle étaient dotés chacun d’un capital de ressources variées qu’ils activaient et faisaient fructifier de façon à l’aider à conserver son sceptre. La valorisation de ce capital auprès d’Omar BONGO les conduisait d’ailleurs à se livrer une lutte acharnée dans laquelle la fin justifiait les moyens. Quant au népotisme, il amena à Omar BONGO de faire des membres de sa famille officielle et ceux de sa famille officieuse ses proches collaborateurs dans le gouvernement, l’administration présidentielle et le Parti démocratique gabonais (PDG). Politique de l’affection, il lui permettait ainsi d’avoir une emprise plus importante sur l’élite politique et sur l’appareil d’État car, en faisant de son pouvoir une affaire de famille, Omar BONGO savait pouvoir compter sur des acteurs dont la loyauté et la détermination seraient également un atout pour sa longévité politique". ( Patrick Ngye )..Vous êtes tous pliés en 2 de rire ; mais pas les Gabonais qui ont manifesté aujourd’hui à Paris, pour avoir des nouvelles des manifestants, qui ont été arrêtés et n’ont pas encore réapparus.
    - Certains dessous de table payés aux fonctionnaires ou potentats locaux par les entreprises privées peuvent avoisiner 35% de la valeur des contrats.. Le Gabon est 1 pays riche. 
    Malgré la création en 2002 d’un ministère du Contrôle d’État, des Inspections, de la Lutte contre la Corruption et de la Lutte contre l’Enrichissement illicite.. cela na pas suffit. Ce pays figure en bas du classement de Transparency International.
    Le Gabon, pour sa part, se classe 94e, comme en 2014, avec un score de 37. S’il se classe 22e sur le plan continental, il est en tête dans la zone Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Cemac), devant le Cameroun, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, le Congo et le Tchad. En revanche, il occupe la 3ème place dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) derrière le Rwanda et Sao-Tomé et principe.



  • Alainet Alainet 7 septembre 2016 23:46

    - 2) Les amités particulières de la Françafrique ou France à firic  :
    http://www.slate.fr/story/32259/financement-occulte-france-fran%C3%A7afrique-bongo
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/06/09/bongo-a-finance-des-campagnes-a-droite-et-peut-etre-a-gauche_1204918_823448.html
    - « Rester à l’ombre pour ne pas attraper de coups de soleil ». La formule fétiche de Jacques Foccart, grand maître d’oeuvre de la Françafrique.. Tous les locataires de l’Elysée en ont croqué depuis 1/2 siècle.. et cela a servi à financer en parti les caisses des 2 partis au Gouvernement pour des campagnes électorales par le détour de fonds offshore planqués dans quelque paradis fiscal.
    -« je te paie et tu te tais » (Omar Bongo).. Argent détourné pour l’aide au Développement ou pour la Santé, cadeaux somptuaires à des nababs locaux, palais dorés..etc,etc..
    -Et pour conclure en beauté ; on peut citer l’affaire ELF. Là Bongo reprend 1 système de corruption mis au point en Arabie Saoudite :
    http://rue89.nouvelobs.com/2011/09/11/largent-de-la-francafrique-aurait-aussi-finance-nicolas-sarkozy-107133


  • Alainet Alainet 8 septembre 2016 00:02

    - 3) pour finir de rire voici l’héritage d’Omar Bongo :
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/au-gabon-la-course-au-magot-de-papa-bongo_1718602.html
    - Argent, pouvoir, famille, goût du lucre, liens du sang, coups fourrés, coups tordus... Daté d’octobre 2014, un document de la direction générale des impôts du Gabon évalue les « actifs nets de la succession » à près de 550 millions d’euros. « Total amplement sous-estimé », ripostent en choeur un fils du disparu et l’une de ses ex-compagnes, persuadés que le trésor oscille entre 3 et 4 milliards. Une certitude : six ans après le décès du « Doyen », l’inventaire de ses biens demeure lacunaire :le pactole pétrolier, ressource vitale pour le petit émirat subsaharien, échappe au recensement.
    * 53 héritiers déclarés du défunt ;mais qui supervise le règlement de la succession ? Ali Bongo himself ! un récent brûlot de l’essayiste Pierre Péan dissèque à la hussarde (1), revêt une portée vertigineuse à un an d’une échéance électorale acrobatique. Si, hypothèse la plus probable, Ali n’est pas le fils biologique d’Omar, mais un enfant adopté originaire du Biafra, l’article 10 alinéa 4 de la Constitution gabonaise lui interdit de briguer la magistrature suprême. . Lol ! 


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