mardi 30 avril - par lephénix

Jésus, la Matrice et l’or des peuples...

Après avoir abondamment alerté sur l’effondrement d’une « Tour de Babel » monétaire fondée sur la corruption, la fraude et le pillage "en bande organisée", Pierre Jovanovic reprend quelque peu de la hauteur avec les miracles d’un Jésus thaumaturge,voyant et même humoriste bien méconnu…

 

Depuis l’effondrement de 2008, l’ancien journaliste économique Pierre Jovanovic sonne l’alarme sur son « Blog de l’Apocalypse financière » et au fil de treize livres – une série à succès commencée avec Enquête sur l’existence des Anges gardiens (trente années de réimpressions...).

Retour aux sources célestes avec Jésus. Qui était-il vraiment ? Un militant politique, condamné à mourir sur la croix par le gouverneur romain Ponce Pilate pour « trouble à l’ordre public » ou un personnage surnaturel ?

Manifestement, son nom s’est inscrit dans l’histoire du monde – il l’a même « profondément labourée » rappelait Emerson (1803-1882). Il y aurait eu un Jésus historique et un Christ métaphysique venu « délivrer les hommes ». Mais de quoi ? De leur finitude ou de leur propension à se raconter des histoires ?

Assurément, la Bible en raconte beaucoup, de belles histoires – et des bien tragiques, aussi. Mais cette façon de raconter résiste à l’épreuve du temps et fonctionne tout autant comme un révélateur des ressorts anthropologiques à l’oeuvre dans toute culture humaine. Le christianisme revisité peut-il encore donner une âme à un « globalisme » en phase terminale de propagation virale ou en constituer l'antidote ?

 

Christianisme et optimisme...

 

Le livre de Pierre Jovanovic commence avec l’enterrement du journaliste de télévision Paul Wermus au cimetière parisien de Montparnasse le 22 septembre 2017. L’ami disparu avait été l’interviewer privilégié du « Tout-Paris », c’est-à-dire des quelque 30 000 personnes « qui comptent » en médiacratie... Son cercueil avait été suivi par « à peine 50 ou 80 personnes » ayant estimé que « cet homme était digne d’un dernier adieu  » - vanité des vanités et poursuite du vent, à commencer par celle des réputations et des reconnaissances, que l’on croirait bien établies dans la « société du spectacle »...

C’est ainsi que l’ami Paul, mené à sa résidence funéraire, amène à l’apôtre Pierre, passé à la postérité pour cette phrase sybilline de Jésus : « Tu es Pierre et sur cette pierre je vais construire mon église »... Ce qui pourrait se retranscrire en : « Tu es Pierre et c’est sur ta tombe que je poserai la preuve de mon passage, mon église » - sachant qu’une église est faite de pierres, certes,dont la patience est mise à rude épreuve...

Depuis, la tombe de Pierre a été considérablement embellie, notamment par les « millions de pièces d’or obtenues par le trafic des indulgences »... Deux millénaires de dévotions (et de turpitudes de prélats...) plus tard, voilà Jésus consacré comme « LE maître du temps universel » et gratifié du don de voir l’avenir, de la « présence à distance » et d’un certain talent dans... l’humour noir !

Un « don » de vision à distance que partagent les firmes de Wall Street qui « dépensent des sommes gargantuesques en équipements high-tech (...) juste pour se recréer la Pythie de l’Oracle de Delphes d’il y a 2500 ans »... Oui mais cet appareillage dispendieux, ce n’est « pas pour connaître le futur, juste pour voler l’argent des gens encore plus rapidement, pour les voler à la vitesse de la lumière ! »

L’humour noir de Jésus s’exprimerait-il dans la sentence « Heureux celui qui a cru sans voir » ? La foi n’est-elle pas la substance des choses que l’on ne voit pas ? Un prêtre, ayant douté de sa présence dans le vin, avait fait jaillir du calice un geyser de sang, dans une église au nord-ouest de Barcelone, connue depuis sous le nom de Sanctuaire du Saint-Doute...

 

Jésus, la Matrice et la gravitation universelle...

 

Pour autant, peut-on expliquer l’effondrement imminent et ultime d’un sytème de fraude par l’eschatologie chrétienne ? Peut-on transposer les paraboles, sentences ou miracles de Jésus au système monétaire d’une économie de prédation et de bazar « postindustrielle » ?

Le Temple spirituel de l’espèce animale parlante et présumée « pensante » qui a un tel besoin éperdu de croire est toujours à reconstruire - jusqu’au seuil de l’ultime débâcle civilisationnelle, illustrée par les « performances » d’une Marina Abramovic, présumée pratiquer la « vision dans le futur » ou l’évaporation de choses jusqu’alors présumées être du « capital »... Tout est-il vraiment « déjà écrit » ?

Saint Paul était-il « le parfait homosexuel refoulé qui a voulu interdire aux hétérosexuels d’avoir une vie sexuelle », annonçant les scandales sexuels du Vatican, toujours si prompt à mettre sous le boisseau les manifestations dites « miraculeuses » ?

Pour l’heure, celles-ci se poursuivent – pour qui veut les voir ou les (sur)interpréter... Ainsi, au Mexique qui déplore plus de 500 000 morts par homicide dus aux guerres de territoire entre cartels de narco-trafiquants, « l’ultra-violence inhumaine a déclenché une série hallucinante de miracles en tous genres dans les églises  » - comme les statues de la Vierge qui pleurent...Des « lacrymations spontanées » de statues ont été filmées dans toute l’Amérique latine.

En verra-t-on de semblables encore dans le Vieux Monde qui s’abîme dans la destruction systémique des modes de vie fondés sur l’ordre naturel des choses ? Assurément, il en faudra, et des moins lacrymaux, voire de plus percutants, pour parvenir à l’extinction des maux affligeant l’espèce présumée si « compassionnelle »...

Nos aïeux ont pu « vivre » les sempiternelles guerres de prédation ou les effets pervers de la première planche à billets de l’aventurier franco-écossais John Law (1671-1729) sous Louis XV (1710-1774) - une escroquerie qui a ruiné le royaume de France et inspiré le Faust de Goethe (1749-1832). Elle en annonçait bien d’autres, jusqu’à la « monnaie dématérialisée » ou « l’euro numérique » à venir dans un monde jusqu’alors en reprogrammation permanente jusqu’à sa « réinitialisation » ultime …

L’ancien journaliste du Matin de Paris a beaucoup alerté sur « l’effet meurtrier » d’une planche à billets lorsque le travail n’est plus compensé par du tangible (comme l’or, le bétail, le blé, etc.) mais par « le vide, le rien, le néant d’un bout de papier » ou de pixels, de lignes de code informatiques engrammés dans les circuits imprimés d’une machinerie décrétée ordinatrice - et bientôt à court - d'énergie comme de données ou de "damnés du clic"... C’est le plus sûr moyen de faire le lit de la frustration, du ressentiment ou de la haine menant à la destruction d’une « humanité » qui aura consenti à son effacement sous le joug d’un « ordonnancement logistique managérial » (Eric Sadin) assurant la quasi totalité de ses opérations tant cognitives que matérielles – comprenne qui voudra...

Jusqu’alors, dans un « monde civilisé », un système financier est censé relier les hommes en leur permettant d’échanger des biens sur une base commune - pas les déchirer ou les précipiter en guerre ou en enfer... Il est ou devrait être l’huile sainte qui fait tourner les rouages du commerce international – c’était l’assurance du standard or indirect de Bretton Woods fondé sur une once stable à 35 dollars. Chacun peut se renseigner utilement sur ce qui commencé après la sortie de la couverture or des Etats-Unis un certain 15 août 1971 - notamment en relisant les livres précédents de Pierre Jovanovic (dont 666 et 777) avant sa réécriture du Jésus de l’histoire…

Voilà arrivé le moment où chacun finit par réaliser qu’il joue sa peau – et qu’elle ne vaut déjà plus très cher pour avoir été surjouée et survendue par des gamers ayant d’ores et déjà dilapidé leurs folles illusions de « gains » et « profits » dans le chaudron de toutes les perditions... Si « le mythe est mensonge » (René Girard), y aurait-il une haute fonction évangélique de fables chrétiennes bien racontées qui rendrait à une humanité d’ores et déjà sacrifiée son pouvoir ordonnateur et transformateur abandonné à une machinerie en surchauffe dans un monde sous haute tension - bientôt désactivé ? Les textes créditent Jésus de la plus puissante maxime psychodynamique qui soit : « Il te sera fait selon ta foi »...

Permettra-t-elle à chaque milliardième de présumée « humanité » et de conscience universelle d’assurer la capacité d’âme nécessaire à l’exercice de « droits humains » dans une « civilisation » véritable et vivable ?

Le poète T.S. Eliot (1888-1965) suggérait que nous sommes la musique du monde – « tant que dure la musique ».

Pierre Jovanovic, 888 – « l’humour noir et les pouvoirs surnaturels du Christ », Le Jardin des Livres, 344 pages, 24 euros



16 réactions


  • rogal 1er mai 01:04

    Pierre Jovanovic ne sait pas compter... les milliards.


  • Gollum Gollum 1er mai 10:00

    Titre du prochain Jovanovic : 777 + 666 + 888 = 2331 ---> 2 + 331 = 333.

    Voilà. smiley Je suggère donc 333 pour son prochain bouquin. smiley


    • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 1er mai 20:52

      @Gollum
      .
      1999-(désenchaînement des banques) 1933-(banKing-Act) = 66
      ou
      2024 1958 = 66,

      pour revenir à Age-d’Or : un Ciel, une Terre, et Rien entre-(politicaille)-les-deux, à part un PC par nation pour Compter


  • saint louis 1er mai 11:30

    Puisse être vrai de revenir aux fondamentaux dont nous avons tant besoins pour avoir un équilibre de vie.

    Le monde occidental a vraiment franchit les limites du raisonnable sur tous les plans.


    • lephénix lephénix 1er mai 13:42

      @saint louis
      « doux euphémisme »...
      un reniement aussi rageur de tous les fondamentaux anthropologiques fait passer un point de non retour, l’espèce présumée « pensante » et « prévoyante » y est perdante sur tous les plans d’existence...


    • saint louis 1er mai 15:50

      @lephénix
      Ne perdons pas tout espoir, le monde a déjà connu des crises profondes pour ensuite reprendre pied.
      Ce qui est certain, c’est que nous allons affronter du dur, et probablement plus tôt que ce que nous pensons.
      Les rescapés reconstruirons la suite.


    • lephénix lephénix 1er mai 21:38

      @saint louis
      ce ne serait pas le moment de désespérer alors que qu’un esprit (?) malin est à la fête en défaisant l’envers de la tapisserie du monde elle se retisse à l’endroit avec le point d’aiguille de chaque instant de joie armée... car il y a bien des forces qui ne désarment pas face au capitulisme et défont son oeuvre meurtrière... d’évidence, nous allons vers un retournement vertigineux, jamais vu, à la hauteur de l’affront fait à l’univers on n’ose plus dire : « à l’humanité »...


  • Étirév 2 mai 07:39

    L’histoire de Jésus a été copiée sur celle de « Jean », la mère de Jésus fut d’abord la copie d’Elisabeth, mère de « Jean ».
    NB : C’est au milieu de la préoccupation générale du début de notre ère qu’une femme s’éleva qui vint prêcher le retour à l’ancienne doctrine israélite et la restitution de la science antique.
    Cette femme s’appelait Johana ; ses disciples s’intitulent eux-mêmes « Mandaïe de lohana ».
    Les Mandaïtes sont ceux qui croient au « Manda de hayyé » (esprit de vie), littéralement « connaissance de la vie ».
    On dit aussi « Chrétiens de saint Jean », depuis qu’on a masculinisé le nom de cette femme.
    Le véritable spiritualisme s’occupe exclusivement du développement spirituel de l’homme, de la recherche du « Christ » au dedans, du Logos divin ou de la Parole de l’Eternel. Connaître le Christ c’est entendre la Parole vivante qui parle en nous et qui vient de l’Être divin infini. Ce Christ-là est le véritable Christ ; ce n’est pas celui qu’enseigne l’Église et qui est journellement immolé sur ses autels comme un sacrifice fait à un Dieu jaloux et cruel ; un sacrifice expiatoire pour les péchés du peuple. Cette manière de comprendre le Christ, qui est la doctrine officielle de l’Eglise, a rabaissé le Christianisme, et d’une religion spirituelle qu’il était en a fait une religion matérielle.
    Lien


    • Jean Keim Jean Keim 2 mai 08:16

      @Étirév

      Entre nous et la ‘’parole vivante’’ il y a tout ce que nous rajoutons et qui n’est que lettres mortes...


  • Jean Keim Jean Keim 2 mai 08:08

    En réponse à saint louis, mais pas que...

    Quand nous sommes venus au monde, et comme nous sommes toujours dans ce monde, cela signifie que peu ou prou, pour le pire ou le meilleur, nos parents ou ce qui en a tenu lieu ainsi que la communauté humaine ont pris soin de nous.

    Oui ! Le monde a connu bien des changements, mais fondamentalement il n’a pas changé, ce sont toujours les mêmes forces qui sont à l’œuvre ; ces forces ne sont pas uniquement des clans qui s’affrontent avec des idées et/ou des armes, mais plus fondamentalement ce qui nous empêche d’être véritablement humains, c’est-à-dire de percevoir que nous sommes indissociablement reliés à l’humanité ; ainsi est humain celui qui se sent redevable et responsable des êtres humains et de leur environnement.


    • saint louis 2 mai 13:10

      @Jean Keim
      C’est un point de vue.
      Ne pas oublier que l’humain, est au départ un animal de la nature, pas plus, pas moins que n’importe quel autre animal.
      Certes un animal social, au même titre que les canidés qui doivent vivre en groupe avec une certaine hiérarchie et se faire leur place le mieux possible.
      Mais de là à signifier qu’un humain doit être redevable et responsable d’autres être humains au delà de son petit cercle familial et une évolution que l’on nomme « la civilisation »

      et qui s’éloigne des origines naturelles.
      D’ailleurs si l’on gratte un peu, dans notre quotidien, nous pouvons vite nous apercevoir que cela reste très marginal, même au niveau des personnes désignés pour cette responsabilité (élus) qui se serviront très souvent en premier.
      Sans cadre serré, les origines reviennent immédiatement (voir dans les banlieues)


    • lephénix lephénix 2 mai 13:34

      @Jean Keim
      certes, dans l’absolu... mais quand nous laissons se substituer à l’idée confuse de « civilisation » ou d’« humanité » un système d’exploitation cancérogène appelé parfois « société de surveillance généralisée » qui ne réserve aux populations que le scénario du pire, il est urgent de se sentir « redevable et responsable » de notre eco-système planétaire et de bien-veiller sur lui, par opposition à la surexploitation et la surveillance démentielles...c’est un « bien-vivre » toujours à inventer en conscience et en actes...


    • Jean Keim Jean Keim 3 mai 08:47

      @saint louis

      Comme le dit la chanson, nous sommes le monde, c’est un fait que l’intellect limité peine à saisir.


    • Jean Keim Jean Keim 3 mai 08:59

      @lephénix

      Pardon mais je vais me citer : « ... est humain celui qui se sent redevable et responsable des êtres humains et de leur environnement. »

      Notre environnement inclus bien évidemment notre planète, il commence chez soi et continue dehors au seuil de notre porte, d’ailleurs je ne sais pas si vouloir défendre la Terre a du sens, mais ne pas l’attaquer me semble judicieux.


    • lephénix lephénix 3 mai 10:41

      @Jean Keim
      effectivement, « sauver le climat » ou la planète n’a aucun sens, si ce n’est que l’expression révèle le glissement insidieux de la notion de « responsabilité » (responsum, devoir rendre compte de ses actes et de sa politique) de celui qui en a la charge (les « responsables » ou décideurs qui « assument » dans leurs discours mais jamais dans leurs actes) à tous ceux sur qui s’exerce le pouvoir... ainsi, sur ceux à « l’empreinte carbone » nulle qui se sentent redevables et responsables, de leur ecosystème comme de leur prochain mais se voient sommés de réduire leurs « émissions de GES », leurs libertés fondamentales, et mitraillés d’autres injonctions paradoxales...à « sauver » une planète qu’ils n’agressent pas le moins du monde puisqu’ils ne la surexploitent pas...


  • christophe nicolas christophe nicolas 6 mai 08:43

    Jésus n’est pas condamné à mourir, « c’est le Saint-Esprit qui le met sur la croix », sous-entendu que c’est le fait de ne pas trahir le Saint-Esprit qui provoque la haine des chefs crapuleux du Sanhédrin donc la crucifixion. L’humour noir ne fut pas sa tasse de thé parce qu’il vient d’une situation de déni provoquant l’impuissance or le Christ ne connut pas ce temps, le délai entre l’accusation de déni et l’exécution étant très bref.

    Evidemment, c’est le Saint-Esprit qui ressuscite Jésus, qui le justifie, prouvant que l’âme survit, Dieu devenant thaumaturge de la création de l’univers.

    Quant à la tour de Babel, c’est le meilleur des mondes inventé par les chefs qui pensent que les trésors de la pensée viennent par eux, c’est à dire qu’ils auto-justifient leur pensée de par leur position au sommet, ce qui provoque un cercle vicieux de prophétie auto-réalisatrice par orgueil. Le pouvoir s’acquière bien plus souvent par crapulerie que par mérite et les crapules se fichent des conséquences mais jouent aux faux prophètes. Typiquement, les dirigeants investissent dans les thérapies géniques et plutôt que d’avouer le fiasco, ils concoctent le vaccin ARNm, auto-justifiant leurs décisions mais provoquant un désastre sanitaire. 

    Dieu règle donc son compte à la tour de Babel ,c’est à dire qu’Il ne la sauve pas et qu’elle s’effondre d’elle même du fait de ses fondations malsaines.

    Dieu est bien plus sage qu’eux et annonce la charité comme antidote de l’orgueil, c’est à dire que les trésors de la pensée passent par les âmes méritantes, par le Saint-Esprit, et certainement pas par la position sociale, surtout si ceux qui la détiennent sont corrompus.


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