jeudi 24 octobre 2019 - par Le Cri des Peuples

Karbala : pourquoi le plus grand pèlerinage au monde reste méconnu

Par Sayed Mahdi al-Modarresi

Article original : http://www.huffingtonpost.co.uk/sayed-mahdi-almodarresi/arbaeen-pilgrimage_b_6203756.html

Traduction : lecridespeuples.fr

Cet article est consacré au pèlerinage annuel de ‘Arbaeen effectué en ce moment même par les chi’ites à Karbala, en Irak, où l’Imam Hussein, petit-fils chéri du Prophète de l’Islam vénéré par tous les musulmans, a été décapité avec les siens pour avoir refusé de faire allégeance au calife illégitime et despotique Yazid b. Mu’awiya, qui bafouait les valeurs islamiques. L’auteur y décrit le caractère spectaculaire de cette procession, qui culmine cette année le 18 octobre 2019, dans laquelle des millions de personnes bravent chaque année la menace terroriste de Daech pour qui les chi’ites sont la cible de prédilection.

Les racines historiques et idéologiques de Daech, dont la barbarie frappe avant tout les musulmans et foule aux pieds les principes les plus élémentaires de l’Islam, se retrouvent déjà à Karbala, il y a quatorze siècles, lorsque l’armée d’un calife usurpateur a massacré la famille du Prophète tout en se revendiquant de l’Islam.

Ce n’est ni le Hajj musulman [pèlerinage à La Mecque], ni la Kumbh Mela hindoue. Désigné comme le « Arbaeen » [le quarantième jour], c’est le plus grand rassemblement au monde et vous n’en avez probablement jamais entendu parler ! Non seulement cette congrégation dépasse-t-elle le nombre de visiteurs à la Mecque (par un facteur de cinq, en fait), mais elle est encore plus importante que la Kumbh Mela, puisque cette dernière n’est commémorée que tous les trois ans. En bref, Arbaeen éclipse tous les autres rallyes de la planète, atteignant les vingt millions de participants l’an dernier. Cela représente une proportion impressionnante de 60% de toute la population d’Irak, et leur nombre est en augmentation année après année.

 

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Procession des pèlerins en direction de Karbala

Surtout, Arbaeen est unique parce qu’il se déroule contre un arrière-fond de scènes géopolitiques chaotiques et dangereuses. Daech – alias « État islamique » – considère les chiites comme des ennemis mortels, si bien que rien n’exaspère le groupe terroriste plus que la vue des pèlerins chiites rassemblés pour leur plus grande démonstration de foi.

Il y a une autre particularité de Arbaeen. Bien que ce soit un exercice spirituel typiquement chiite, des sunnites, et même des chrétiens, des Yézidis, des Zoroastriens et des Sabéens prennent part à la fois au pèlerinage et au service des dévots. Cela est remarquable compte tenu de la nature exclusive des rituels religieux, et cela ne peut signifier qu’une chose : les peuples, indépendamment de leur couleur ou de leur croyance, considèrent Hussein comme un symbole universel de la liberté et de la compassion, sans frontières et méta-religieux.

La raison pour laquelle vous n’en ayez jamais entendu parler est probablement liée au fait que la presse s’intéresse plus aux tabloïds négatifs, sanglants et sensationnalistes qu’aux récits positifs et inspirants, surtout lorsqu’il s’agit de l’Islam. Si quelques centaines de manifestants opposés à l’immigration défilent dans les rues de Londres (ou de Paris), ils feront les gros titres. Un même niveau de temps d’antenne est accordé à une marche en faveur de la démocratie à Hong Kong ou à un rassemblement anti-Poutine en Russie. Mais un rassemblement de vingt millions de personnes, s’élevant en défi manifeste contre la terreur et l’injustice, ne parvient pas même à apparaître sur le bandeau défilant au bas des chaînes d’informations télévisées ! Un embargo médiatique non officiel est imposé sur cet événement gigantesque, bien que cette histoire possède tous les éléments critiques d’un reportage à succès : les chiffres effarants, la signification politique, le message révolutionnaire, le contexte tendu, ainsi que l’originalité. Mais quand une telle histoire parvient à franchir la hache éditoriale des grands médias, elle crée une onde de choc et touche toutes les catégories de populations.

Parmi les innombrables personnes inspirées par cet événement, il y a un jeune homme australien que j’ai rencontré il y a plusieurs années, et qui s’était converti à l’Islam. Évidemment, personne ne prend à la légère une telle décision qui change notre vie, et en réponse à ma demande, il m’a informé que tout avait commencé en 2003. Un soir, alors qu’il regardait les informations, son attention a été attirée par des scènes de millions de personnes affluant vers une ville sainte appelée Karbala, et entonnant le nom d’un homme dont il n’avait jamais entendu parler : « Hussein ». Pour la première fois depuis des décennies, dans un événement télévisé à l’échelle mondiale, le monde a pu avoir un aperçu de la ferveur religieuse auparavant interdite en Irak.

Une fois le régime baas sunnite renversé, les téléspectateurs occidentaux étaient impatients de voir comment les Irakiens allaient répondre à une nouvelle ère libérée de la persécution dictatoriale. La « République de la peur » s’était écroulée et le génie s’était échappé de la bouteille de façon irréversible. Ce jeune homme se souvient de s’être alors demandé : « Où se trouve Karbala, et pourquoi tout le monde va dans cette direction ? Qui est donc ce Hussein qui pousse ainsi les gens à défier tous les obstacles et les probabilités [d’attentat] et à sortir pour pleurer sa mort quatorze siècles après qu’elle soit survenue ? »

Ce qu’il vit dans ce reportage de 60 secondes lui parut tout particulièrement émouvant car les images étaient telles qu’il n’en avait jamais vues. Un sentiment fervent de communauté transformait les pèlerins humains en limaille de fer, s’essaimant en une masse de plus en plus compacte à mesure qu’ils se rapprochaient de ce qui pourrait être décrit comme le champ magnétique irrésistible de Hussein. « Si vous voulez voir une religion vivante, qui respire, pleine de ferveur et de vitalité, venez à Karbala » conclut-il.

Comment un homme qui a été tué il y a 1334 ans pourrait-il être si vivant et avoir une présence si palpable aujourd’hui, au point de pousser des millions de personnes à soutenir sa cause, et à considérer son sort comme le leur ? Les gens sont peu susceptibles de se laisser entraîner dans un différend (surtout s’il a eu lieu dans des temps anciens), à moins d’avoir un intérêt personnel dans l’affaire. Mais d’un autre côté, si vous avez le sentiment qu’une personne s’est engagée dans un combat pour votre droit à la liberté, votre droit à être traité avec justice et votre droit à une vie digne, vous pourrez considérer que vous avez un intérêt direct dans sa cause, et ressentir de l’empathie avec elle au point où la conversion à ses croyances ne serait pas une possibilité très lointaine.

Procession des pèlerins devant le mausolée de l’Imam Hussein à Karbala

La tragédie ultime

Hussein, le petit-fils du prophète Mohamed, est vénéré par les musulmans comme le « Prince des Martyrs ». Il a été tué à Karbala en un jour qui a été désigné comme ‘Achoura – le dixième jour du mois islamique de Muharram – car il refusait de prêter serment d’allégeance au calife corrompu et tyrannique, Yazid.

Avec sa famille et ses compagnons [72 personnes], il fut encerclé dans le désert par une armée de 30 000 hommes, assiégé jusqu’à ce qu’il manque cruellement de nourriture et d’eau, puis décapité de la manière la plus macabre, un récit épique et captivant rapporté sur les chaires chaque année depuis le jour où il a été tué. Leurs corps ont été mutilés. Dans les mots de l’historien anglais Edward Gibbon, « [Même] dans une époque et un climat lointains, la scène tragique de la mort de Hussein réveillera la sympathie du lecteur le plus froid. »

Les musulmans chiites ont depuis ce jour pleuré la mort de Hussein, en particulier durant le jour de ‘Achoura, puis, 40 jours plus tard, durant le Arbaeen. Quarante jours est la durée habituelle du deuil dans beaucoup de traditions musulmanes. Cette année, Arbaeen tombe le vendredi 10 Novembre 2017.

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Ce tableau est une fresque des derniers instants de la tragédie de Karbala, après la mort et la décapitation des derniers combattants. On y voit le deuil des rescapées de la famille de Hussein face au massacre de leurs proches (dont un enfant et un nouveau-né, et l’Imam Hussein lui-même, atrocement mutilé). Seuls les femmes et les enfants ont été épargnés et mis en captivité, puis soumis à une marche forcée vers Damas, où Zaynab, la sœur de Hussein, ainsi que le fils de Hussein, l’Imam Ali « Zayn al Abidine » (« la parure des dévots », le 4e Imam du chi’isme, qui était alors gravement malade), prononceront des discours fameux face au tyran Yazid. Pour rappel, l’intervention du Hezbollah en Syrie avait initialement été cantonnée à la protection du mausolée de Zaynab à Damas, que les terroristes de Daech menaçaient de détruire, ce qui aurait pu entraîner une guerre sectaire sunnites-chiites.

Longue marche

J’ai voyagé à Karbala, mon propre foyer ancestral, afin de pouvoir découvrir par moi-même pourquoi cette ville est si enivrante. Ce que j’ai vu m’a prouvé que même l’angle le plus large de l’objectif de la meilleure caméra reste trop étroit pour capturer l’esprit de ce rassemblement tumultueux, mais paisible.

Une avalanche d’hommes, de femmes et d’enfants, mais plus visiblement de femmes voilées de noir, remplit l’œil d’un bout de l’horizon à l’autre. Les foules étaient tellement énormes qu’elles causaient un encombrement sur des centaines de kilomètres.

Les 500 kilomètres de distance entre la ville portuaire méridionale de Bassora et Karbala constituent déjà un long voyage en voiture, mais c’est un périple incroyablement difficile à pied. Il faut deux semaines complètes aux pèlerins pour réaliser ce parcours. Des gens de tous les groupes d’âge crapahutent sous le soleil brûlant pendant la journée, et dans un froid glacial durant la nuit. Ils voyagent à travers un terrain accidenté, sur des routes inégales, à travers des bastions terroristes et des marais dangereux, et sans même l’équipement de voyage ou les commodités les plus élémentaires, les pèlerins emportant peu de choses à part leur amour ardent pour « le Maître » Hussein. Drapeaux et bannières leur rappellent, à eux et au monde entier, l’objet de leur voyage :

O mon âme, tu es sans valeur après Hussein.

Ma vie et ma mort sont une seule et même chose,

S’ils me prennent pour un fou, peu importe !

Ce message reprend des vers récités par Abbas, le demi-frère de Hussein et son fidèle lieutenant – également tué durant la bataille de Karbala en l’an 680 de notre ère –, alors qu’il essayait d’aller chercher de l’eau pour ses neveux et nièces qui souffraient terriblement de la soif. Les conditions de sécurité actuelles étant dans l’état catastrophique qui fait de l’Irak le premier titre des informations dans le monde, personne ne doute que cette affirmation est authentique dans toutes les significations.

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Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant du thé aux pèlerins)

Déjeuner gratuit… et même dîner et petit déjeuner !

Une des parties du pèlerinage qui laissera chaque visiteur perplexe est le spectacle de milliers de tentes avec des cuisines de fortune mises en place par les villageois qui avoisinent le parcours des pèlerins. Les tentes (appelées « mawkeb ») sont des lieux où les pèlerins reçoivent pratiquement tout ce dont ils ont besoin. Repas chauds, espaces pour se reposer, appels internationaux gratuits pour rassurer des parents anxieux, couches pour bébés, etc., pratiquement tous les équipements dont peuvent avoir besoin les pèlerins sont fournis gratuitement. De fait, les pèlerins n’ont pas besoin de transporter quoi que ce soit sur ce parcours de 500 kilomètres, sauf les vêtements qu’ils portent.

Plus intrigante est la façon dont les pèlerins sont invités à manger et à boire. Les personnes qui organisent les « mawkeb » interceptent les pèlerins sur leur chemin et les prient instamment d’accepter leurs offres, qui incluent souvent une suite complète de services dignes de rois : on vous propose d’abord un massage des pieds, puis on vous offre un délicieux repas chaud, et vous êtes invités à vous reposer tandis que vos vêtements sont lavés et repassés, puis vous sont restitués après votre sieste. Tout cela gratuitement, bien entendu.

A titre de comparaison, considérez ceci : à la suite du tremblement de terre en Haïti, et avec la sympathie et le soutien du monde entier, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a annoncé la livraison d’un demi-million de repas au plus haut degré de ses efforts de secours. L’armée des Etats-Unis a lancé l’opération Réponse unifiée, réunissant les ressources massives de divers organismes fédéraux et annonçant que dans les cinq mois suivants la catastrophe humanitaire, 4,9 millions de repas avaient été livrés aux Haïtiens. Maintenant, comparez cela avec plus de 50 millions de repas par jour pendant Arbaeen, ce qui équivaut à environ 700 millions de repas pour la durée du pèlerinage, le tout financé non pas par l’Organisation des Nations Unies ou des organisations caritatives internationales, mais par des travailleurs et des agriculteurs pauvres qui se serrent la ceinture pour pouvoir nourrir les pèlerins et peuvent économiser durant toute l’année afin que les besoins des visiteurs soient satisfaits. Tout, y compris la sécurité, est assuré principalement par des volontaires, dont les combattants ont un œil sur Daech et un autre sur la protection du parcours des pèlerins. « Pour savoir ce que l’Islam enseigne, dit un organisateur de mawkeb, ne regardez pas les actions de quelques centaines de terroristes barbares, mais les sacrifices altruistes dont font preuve des millions de pèlerins pour Arbaeen. »

De fait, Arbaeen devrait être répertorié dans le Livre Guinness des records dans plusieurs catégories : le plus grand rassemblement annuel, la plus longue table à manger en continu, le plus grand nombre de personnes nourries gratuitement, le plus grand groupe de bénévoles participant à un seul événement, le tout sous la menace imminente des attentats-suicides.

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Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant de la nourriture aux pèlerins)

Dévotion inégalée

Le seul fait de contempler ces multitudes est à couper le souffle. Ce qui rend cette scène plus spectaculaire encore est que tandis que les conditions de sécurité se détériorent, de plus en plus de personnes sont prêtes à défier les menaces terroristes et à participer à cette marche en guise de protestation. Ainsi, le pèlerinage n’est pas un simple exercice religieux, mais une affirmation courageuse de résistance. Des vidéos mises en ligne montrent des kamikazes se faire exploser au milieu des pèlerins, avec pour seule conséquence des foules qui se font toujours plus nombreuses, et chantent à l’unisson :

S’ils nous coupent les jambes et les mains,
Nous ramperons jusques aux terres saintes !

Une « latmiya » intitulée "Hussein mon bien-aimé", commémoration traditionnelle du martyre de Hussein chez les chi’ites, loin des excès sanguinolents d’une minorité d’extrémistes condamnés par les plus hautes autorités religieuses chi’ites, mais souvent mis en avant pour discréditer le chi’isme :

https://youtu.be/tAZVFlCRfDo

Les horribles attentats à la bombe qui se produisent toute l’année, en ciblant principalement des pèlerins chiites et en prenant d’innombrables vies, illustrent les dangers auxquels sont confrontés les chiites vivant en Irak, et l’insécurité qui continue de gangréner le pays. Pourtant, la menace imminente de mort ne semble pas dissuader les gens – jeunes et vieux, Irakiens et étrangers – d’entreprendre le voyage dangereux vers la ville sainte.

Il n’est pas facile pour un étranger de comprendre ce qui inspire les pèlerins. On voit des femmes transportant des enfants dans leurs bras, des vieillards en fauteuil roulant, des gens sur des béquilles, et des personnes âgées aveugles tenant des bâtons de marche. J’ai rencontré un père qui avait parcouru tout le chemin depuis Bassora avec son garçon handicapé. Cet enfant de 12 ans avait une paralysie cérébrale et ne pouvait pas marcher sans aide. Ainsi, durant une partie de la marche, le père avait placé les pieds du garçon sur les siens et marchait avec lui en le tenant par les aisselles. C’est le genre d’histoire à partir desquelles des films oscarisés sont réalisés, mais il semble qu’Hollywood soit plus intéressé par les héros de comics que par ceux de la vie réelle dont les super-pouvoirs sont le courage et le dévouement.

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Un fidèle handicapé sur le chemin du pèlerinage

Le Dôme d’or de Hussein

Les visiteurs du sanctuaire de Hussein et de son frère Abbas ne sont pas motivées par la seule émotion. Ils pleurent au souvenir de sa mort atroce, et, ce faisant, réaffirment leur engagement en faveur de ses idéaux.

La première chose que les pèlerins font après avoir atteint son sanctuaire est de réciter la Ziyara, un texte sacré qui rappelle le statut de Hussein. Ils commencent cette récitation en appelant Hussein l’ « héritier » d’Adam, de Noé, d’Abraham, de Moïse et de Jésus. Il y a quelque chose de profond dans cette proclamation. Elle montre que le message de Hussein, un message de vérité, de justice et d’amour pour l’opprimé, est considéré comme une extension inséparable de tous les prophètes divinement nommés.

Les gens ne vont pas à Karbala pour s’émerveiller devant le paysage de la ville – luxuriant de palmiers-dattiers –, pour admirer la beauté architecturale du mausolée, pour faire des achats, se divertir, ou visiter des sites historiques anciens. Ils y vont pour pleurer. Pour faire leur deuil et ressentir l’aura angélique de Hussein. Ils entrent dans le sanctuaire sacré en pleurant et en se lamentant sur le plus grand acte de sacrifice de l’histoire.

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Fidèles autour du tombeau de l’Imam Hussein, à l’intérieur du mausolée

C’est comme si chaque individu avait établi une relation personnelle avec cet homme qu’il n’a jamais vu. Ils lui parlent et l’appellent par son nom ; ils saisissent les cloisons de son tombeau ; ils embrassent le sol conduisant au sanctuaire ; ils touchent ses murs et ses portes de la même manière qu’on touche le visage d’un ami perdu depuis longtemps. C’est une vision pittoresque aux proportions épiques. Ce qui motive ces gens est quelque chose qui nécessite une compréhension de la nature et du statut de l’Imam Hussein et de la relation spirituelle que ceux qui ont appris à le connaître ont développée avec sa légende vivante.

Si le monde comprenait Hussein, son message et son sacrifice, il commencerait à comprendre les racines anciennes de Daech et son credo de mort et de destruction. C’est il y a des siècles, à Karbala, que l’humanité a assisté à la genèse de monstruosités insensées, incarnées dans les assassins de Hussein. Ce fut le combat des ténèbres les plus obscures contre la lumière brillante et absolue, de l’exhibition de vice contre l’archétype de vertu, ce qui explique la puissance du spectre de Hussein aujourd’hui. Sa présence est primordialement tissée dans toutes les facettes de la vie des pèlerins. Sa légende encourage, inspire, et se fait le champion du changement pour un monde meilleur, et aucun black-out médiatique ne pourra éteindre sa lumière.

« Qui est donc ce Hussein ? » Pour des centaines de millions de ses partisans, une question si profonde, qui peut inciter les gens à renoncer à leur religion pour une autre, ne peut recevoir de réponse qu’après un pèlerinage à pied au sanctuaire de Hussein.

Le « Dôme d’or », mausolée de l’Imam Hussein

Pour approfondir :

Récit de la tragédie de Karbala

Daech est la plus grande distorsion de l’Islam dans l’Histoire

Discours de Hassan Nasrallah durant la cérémonie commémorant le 40e jour après ‘Ashura

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26 réactions


  • Laconique Laconique 24 octobre 2019 12:12

    Shitstorm coming.


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 24 octobre 2019 12:20

    Pendant que les brebis sunnites vont à la Mecque et les brebis chiites à Karbala, leurs rois et dictateurs vont en pélerinage à Wall-Street, la City et Frankfurt-am-Mein pour adorer le veau d’or. Bientôt pékin ou Sain-Pétersbourg ?


  • Étirév 24 octobre 2019 13:13

    Histoire de pèlerinage… celui de la Mecque
    Dans des temps reculés, lorsque les émigrées de l’Inde se répandirent dans toute l’Asie, elles firent un séjour dans la partie de l’Arabie qui touche au Golfe Persique et y laissèrent des souvenirs dont l’histoire a gardé la tradition.
    La Mecque (longtemps avant l’Islamisme) fut une de leurs stations. On y trouve une « Maison sacrée », la Kaaba, « Maison de Dieu », dira-t-on, quand on mettra le nom divin au masculin.
    Sur les collines voisines de la Kaaba se trouvait l’habitation des Déesses Icâf et Nayila.

    Rappelons que le terme « Déesse » désignait le nom générique de toutes les femmes supérieures et qui n’indiquait alors que les qualités morales inhérentes à la Nature du sexe féminin ; rien de surnaturel.
    C’est dans la Kaaba qu’avaient lieu les réunions secrètes des femmes, c’est là qu’elles célébraient leurs « Mystères ».
    Primitivement on disait Qoubbah, mot qui signifiait, dit le Coran, lieu d’Abraham (Abraham mis pour Peuple de Brahm).
    Une fois par an, les femmes y recevaient les hommes pour la fécondation annuelle qui avait lieu au printemps : d’où la Pâque, fête de l’œuf (En hébreu, le mot Pâque veut dire passage. La fête du Pesah (de la Pâque) se célébrait à la première pleine lune de printemps. C’était le premier mois lunaire de l’année juive, le temps que la Nature assigne pour les fécondations. Les relations sexuelles étaient réglementées par la religion.).
    Cet endroit fut donc consacré par le pèlerinage annuel qui réunissait les hommes et les femmes, dans un temps où la lutte des sexes avait créé le divorce social, les hommes vivants entre eux, les femmes entre elles.
    Cette fête de Pâque était accompagnée de cérémonies religieuses et d’un enseignement. Les Déesses profitaient du pèlerinage qui attirait les hommes pour leur expliquer les lois de la Nature que, dans d’autres occasions, ils ne voulaient pas écouter.
    C’est ainsi qu’on institua le Tawaf, ou les 7 tournées autour de la Kaaba, qui étaient destinées à faire connaître aux hommes les lois cosmiques résumées dans l’histoire des 7 corps actifs qui génèrent les couleurs des soleils. C’est le septénaire, représenté chez les Hébreux par les Elohim.
    C’est de cette cérémonie qu’est resté l’usage des processions autour des églises.
    La simple visite au lieu saint, qui pouvait se faire à toute époque de l’année, s’appelait Omra ou Hadjdj al-Asghar (« petit pèlerinage »).
    Pour se préparer aux cérémonies du Hadjdj et de l’Omra, on s’imposait certaines abstinences et on se mettait en état d’ihrâm (sanctification). C’est l’origine du carême.
    Les hommes se purifiaient (bain), se faisaient couper les ongles, la barbe et les cheveux avant de paraître devant les femmes.
    C’était l’occasion d’une grande féria, aux environs du sanctuaire.
    Des marchands venaient y apporter toutes sortes d’objets, et c’est là que les hommes achetaient des cadeaux qu’ils offraient aux femmes.
    C’est de là qu’est resté l’usage des foires annuelles.


    • JPCiron JPCiron 24 octobre 2019 15:59

      @Étirév

      Bonjour,
      Voilà qui est passionnant.
      J,avais lu quelque part qu’il y aurait un lien entre la Sybille et Içaf, mais le lien avec l’Inde non. Avez-vous quelque référence à Consulter ?
      Pour ce qui est de l’arrivée dans le golfe Persique, cela remonterait avant les Sumériens ?


    • Pascal L 24 octobre 2019 23:43

      @Étirév
      Dans les temps reculés, la Mecque n’existait pas. Sa fondation date, au plus tôt du début du 8ème siècle, soit bien après la mort de Muḥammad en 632 ou 634. Pour s’en convaincre, il suffit d’examiner les ressources en eau disponibles localement. Le puit de Zem-zem à un niveau qui se situe à plusieurs mètres en dessous du niveau du sol et il n’y a aucune trace d’une installation primitive d’une noria. Calculez donc le nombre de foyers qui peuvent vivre sur cette source sachant qu’il faut remonter l’eau à la fois pour les hommes, pour les cultures et pour les animaux, car il ne pousse absolument rien. Ajoutez à cela que cette eau est pratiquement aussi minéralisée que de l’eau de mer et qu’elle contient de l’arsenic, poisson qui n’est pas éliminé et qui s’accumule dans le corps, vous comprendrez que la ville n’a existé qu’à partir du moment où l’on a pu faire des travaux hydrauliques pour récupérer les eaux des quelques orages. Malgré ces canaux, le centre-ville est régulièrement emporté par les inondations. Pour faire des travaux hydrauliques, il fallait la puissance d’un empire, probablement les Omeyyades. Enfin, les travaux pour transformer la ville en Luna Parc n’ont révélé aucune traces d’une ville antérieure à celle du moyen âge et aucune mosquée n’a son mur de prière tournée vers La Mecque avant 727.


    • Pascal L 25 octobre 2019 15:09

      @OMAR
      Donc, face aux chercheurs du XXIème siècle vous m’opposez un chercheur mort il y a 137 ans... Pas facile à justifier ! Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis cette époque et les sources que nous pouvons examiner dans la recherche se sont multipliées.
      C’est facile de faire des attaques ad hominem, mais c’est plus difficile de le prouver. A cause de la faiblesse de l’argumentation, je considère plutôt ces attaques comme des hommages.
      Sur le pèlerinage à La Mecque, je vous met au défi de trouver des sources antérieures au début du 8ème siècle. Même les archéologues saoudiens qui ont examiné le sol lors de la destruction de la ville ancienne pour en faire un luna park n’ont rien trouvé sous la ville du moyen âge. La pierre noire se trouvant probablement à Petra à l’époque d’ʿAbd Allah ibn Al-Zubayr, gouverneur de Petra et candidat malheureux au califat. C’est sans doute là qu’il faut chercher l’origine du pèlerinage et pas sur un terrain vague.
      Sur la ville de La Mecque, je vous invite à examiner les ressources en eau disponibles pour calculer la population maximale. Avec un seul puits dont le niveau de l’eau est plusieurs mètres en-dessous du niveau du sol et sans noria (pas de traces), je doute que l’on puisse alimenter plus d’une dizaine de foyers, sachant qu’il faut de plus puiser pour les cultures et les animaux (c’est un désert ou rien ne pousse). Cette eau est extrêmement minéralisée avec une forte concentration en arsenic, un poison qui n’est pas éliminé par l’organisme. Vous pouvez toujours en boire une bouteille, mais pour une implantation durable, ce n’est pas possible. 
      Pour créer la Mecque, il a fallu d’énormes travaux de récupération de l’eau des rares orages et creuser des citernes. Ce n’est qu’un empire qui a pu les entreprendre et les Omeyyades sont bien placés pour cela.
      Contre l’origine mecquoise de l’islam, vous avez également la langue et l’écriture du Coran, dont les références à l’araméen et les syriaquismes sont extrêmement nombreux. 10000 hapax sur les 17000 mot du Coran, c’est plus qu’une tendance.
      Je veux bien que vous contestiez les faits découverts par les chercheurs, mais au lieu de les traiter de faussaires, avancez des faits qui contredisent et pas seulement des paroles d’autorité.

      Je comprends parfaitement que ce que la science nous dit soit inaudible pour la plupart des Musulmans, mais ce sont des faits. L’islam a produits des dizaines de milliers de pages de raisonnement sur les écrits du 8ème et 9ème siècle sans se poser de questions sur les postulats qui en sont la base et sans vérifier que des transmetteurs qui se sont joyeusement égorgés n’ont pas cherché à y mettre un peu de leurs envies. Ceux qui apostasient se sont rendu compte que ce n’était pas par défiance à Allah qu’ils le faisaient, mais par défiance envers les transmetteurs de la tradition, ce qui n’est pas du tout la même chose. De toutes façons, on trouve aujourd’hui sur Internet toutes les réponses aux questions impertinentes que l’on peut se poser sur la naissance de l’islam et l’important mouvement d’apostasie y trouve sans doute sa source et la violence de DAECH une réponse non documentée. Un imam se plaignait sur Al-Jazira qu’il y avait 16000 départs par jour... Lisez les témoignages de ceux qui ont apostasié : Joseph Fadel, Mark A. Gabriel ou les nombreux témoignages sur Youtube. Ils expliquent les raisons de leur apostasie. Regardez la vidéo « l’islam est faux » sur Youtube. Ceux qui l’ont faites ont tous apostasié l’islam. Ils exposent leurs arguments avec parfois la colère d’avoir été trompé si longtemps ; ils ne sont pas tendre avec leur ancienne foi, mais exposent des faits vérifiables.

      Je n’ai pas à vous dire ce que vous devez en penser. Que vous restiez fidèle à l’enseignement de l’islam ou que vous mettiez la tradition en doute, cela vous appartient mais vous ne pourrez jamais me convaincre de la vérité de l’islam.


    • Pascal L 26 octobre 2019 19:59

      @OMAR
      Les attaques ad hominem n’étaient pas contre moi mais contre Sami A. Aldeeb et Dan Gibson. Je n’adopte pas forcément la totalité de leurs conclusions, mais je reconnais la valeur de leur travail, sur les Tafsir d’un côté et sur l’orientation des mosquées des premiers siècles pour le deuxième. Dans leurs études, les sources sont fournies, donc la contestation commence par discuter de la valeur de ces sources, sachant que tout est vérifiable.

      « al-Khwarizmi » n’a pas inventé l’arithmétique ou l’algèbre, bien que ces deux mots viennent de lui. Il nous a transmis ce qu’avait fait les indiens, sans d’ailleurs connaître les travaux de son prédécesseur grec Diophante d’Alexandrie (merci au calife Omar pour avoir brûlé la bibliothèque d’Alexandrie...).
      « Avicenne » Je lis sur sa page wikipedia « Aux viie et viiie siècles, premiers siècles de l’hégire pour le monde musulman, les conquérants arabes vont se trouver en présence de communautés appartenant surtout au christianisme oriental en Égypte, Palestine, Syrie et Mésopotamie. Ces communautés avaient déjà produit de nombreuses traductions des œuvres philosophiques et scientifiques gréco-romaines, du grec au syriaque. Ce travail se poursuivra jusqu’au xiiie siècle. »
      Avicenne est surtout connu pour avoir tenté de faire une synthèse entre la pense grecque et la pensée arabe. Abuhamid al-Ghazali n’était pas encore passé par là pour imposer une chape de plomb sur toute science qui ne serait pas science de l’islam. Avicenne est toujours considéré comme suspect par une bonne partie du monde islamique à cause de son intérêt pour la philosophie grecque. 
      Al-Khwarizmi et Avicenne ont profité d’un contexte favorable qui s’est terminé avec la disparition des derniers Chrétiens à Damas et Bagdad. Avec al-Ghazali et d’autres, l’islam a tué toute tentative de faire avancer la science mettant une chape de plomb sur tout le monde musulman. Pouvez-vous encore faire référence à al-Khwarizmi et Avicenne après tout ce qui a été fait pour faire taire leurs disciples ? 

      Dans votre citation d’Al-Imram, le mot « La Mecque » est entre parenthèse, montrant par là qu’il n’est pas dans le texte original. C’est une manière de suggérer une interprétation. Le mot de Bakka signifie « les larmes » en araméen et signifie probablement la vallée empruntée par les pèlerins juifs lorsqu’ils montaient à Jérusalem. J’y vois plutôt un hommage au temple de Salomon qui de toutes façons est bien antérieur à la fondation de la Mecque.

      « votre insidieux intérêt pour l’Islam n’est qu’une tentative de décrédibiliser » Mon intérêt pour l’islam a commencé lorsque j’ai vu se multiplier les barbes et les foulard après la construction d’une grande mosquée pas très loin de chez moi. C’est plus fort que moi, j’ai voulu comprendre et cela n’a rien d’insidieux. Vous voyez, vous pratiquez l’attaque ad hominem. Comme je suis scientifique j’ai commencé par la lecture de thèses de doctorat et je n’ai pas manqué de lecture, mais aucune était d’origine musulmane. J’ai lu plus tard des livres écrits par des Musulmans, mais ma culture était alors assez vaste pour avoir le recul nécessaire. Lire la thèse de Tariq Ramadan est nécessaire pour comprendre les débuts des Frères Musulmans, mais c’est une hagiographie de son grand-père qui gomme tout ce qui peut être gênant dans les idées du grand-père et de ses prédécesseurs.

      « sautez allègrement du sujet sur la Mecque, pour disserter sur l’apostasie » Ben oui, le statut de La Mecque est une raison forte pour l’apostasie. Les évidences ne peuvent plus être cachées.

      « mais pas, par exemple sur l’existence du Christ que certains de vos coreligionnaires remettent en cause. »
      Douter de tout est une attitude raisonnable et c’est ce qui nous permet d’avancer. J’ai lu aussi le travail des historiens du Christianisme et les conclusions ne sont pas celles que vous dites. Plus un seul historien ne peut nier l’historicité de Jésus et il continuent en affirmant que les Evangiles ne peuvent être que des témoignages authentiques. Nous disposons de trop de manuscrit dans toutes les langues de la Méditerranée pour qu’il y ait de la place à un bricolage. Mais ce sont des témoignages et rien ne vous oblige à croire ce qui y est contenu. Avicenne d’ailleurs plaidait pour l’authenticité de la Bible. Les méthodes qui ont été mise en œuvre pour analyser le Coran sont exactement les mêmes qui ont été utilisées auparavant sur la Bible et ces méthodes donnent des résultats différents.

      « ce n’est pas en fermant vos yeux que la lumière disparaitra... » C’est tout à fait exact, mais la lumière, je l’ai déjà rencontrée. J’ai rencontré le Christ plusieurs fois et pour moi, il est vraiment « le chemin, la vérité et la vie ». C’est quelque chose qui vous tombe dessus lorsque vous le rencontrez. André Frossart disait « J’ai rencontré Dieu comme on rencontre un platane. C’est un fait, point final ! Je n’ai pas foi en Dieu : je l’ai rencontré. Toute la vérité se trouve dans l’Église catholique. La vérité c’est quelqu’un, c’est Jésus-Christ. Que puis-je y faire si le catholicisme est vrai, si cette vérité est le Christ qui veut être rencontré ? ».
      C’est là une différence fondamentale entre le christianisme et l’islam. Les Musulmans ne connaissent Allah que par ce que des hommes ont transmis alors que les Chrétiens connaissent Dieu par la rencontre. Il n’y a pas d’intermédiaires.


  • MagicBuster 24 octobre 2019 13:20

    En Tunisie

    Il y a le pèlerinage de la Ghriba

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/05/23/en-tunisie-forte-affluence-au-pelerinage-juif-de-la-ghriba_5465925_3212.html

    Sans compter Kairouan

    elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb.


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 24 octobre 2019 14:25

    Au bord du Gange combien sont ils ? Chez moi dans l’ancienne cathédrale des femmes voulant un enfant viennent déposer des chaussons. Et ça dure depuis des siècles.


  • njama njama 24 octobre 2019 15:50

    Beaucoup de prophètes et de leurs disciples se sont faits butés, pas que Jésus.


  • JPCiron JPCiron 24 octobre 2019 17:13

    Pourquoi nos médias occidentaux parleraient ils de cet énorme pèlerinage ? Qui de surcroît met en oeuvre nos propres valeurs.

    Ce serait contre-productif. Nos bons peuples doivent avoir une perception négative du monde musulman pour ne guère réagir au sort qu’on fait subir à leurs peuples. Et on a investi beaucoup là-dessus, tant directement qu’indirectement en finançant ou en formant les extrémistes islamiques.

    .

    .


  • Un des P'tite Goutte un des P’tite Goutte 24 octobre 2019 22:53

    Merci Sayed Hasan de nous faire prendre connaissance de cet incroyable pèlerinage. Vous comblez une lacune énorme de nos médias, (que de + en + de personnes discréditent : de + en + reconnaissent être sous propagande) ;

    votre façon de vous exprimer, proprement orientale, avec par exemple plus de verbalisation des aspects émotionnels a peut-être dérouté « Laconique » à moins qu’il ne s’agisse de racisme banal ou d’autre chose, d’une erreur de ma part.

    JPCiron manie le second degré, fréquent sur AgpraVox, j’espère que vous l’avez constaté (Séraphin Lampion se débrouille pas mal aussi, « l’omniprésent »)

    L’humour est aussi une arme puissante contre la déprime et l’absurdité. Bien à vous.


    • popov 25 octobre 2019 03:06

      @un des P’tite Goutte

      votre façon de vous exprimer, proprement orientale, avec par exemple plus de verbalisation des aspects émotionnels a peut-être dérouté

      Vous vous adressez à qui ?
      À Sayed Hassan qui a repris une traduction de l’article de Sayed M. Modarresi paru en anglais dans le Huffpost ou à Sayed M. Modaresi lui-même ?


    • Un des P'tite Goutte un des P’tite Goutte 25 octobre 2019 14:04

      @popov

      Bonjour Popov, Vous avez raison de rectifier : M.Modarresi est le 1er concerné, quant à Sayed Hassan, avec aussi la vidéo, il comprendra, par là-même, j’espère, qu’il y a des subtilités d’expression qui diffèrent et altèrent éventuellement la communication depuis le Moyen Orient.


  • popov 25 octobre 2019 02:00

    Mais si, on en parle du pèlerinage à Kerbala.

    Il suffit de taper « Kerbala 31 morts » sur google.

    Sinon, comment parler de ce pèlerinage sans parler de l’Achoura chiite.


  • Jean Keim Jean Keim 25 octobre 2019 07:15

    << Parmi les innombrables personnes inspirées par cet événement, il y a un jeune homme australien que j’ai rencontré il y a plusieurs années, et qui s’était converti à l’Islam. >>

    Quelle est la valeur d’une conversion dictée par une émotion ? Un psy dirait probablement par un affect.

    Ensuite il convient de lire le livre dit sacré « le Coran », le converti susnommé l’a-t-il fait ? Et si oui l’a-t-il fait avec néanmoins un esprit encore (plus ou moins libre) ? C’était une porte de sortie pour se libérer de l’emprise religieuse, les contradictions et les archaïsmes du livre sont pourtant accessibles à un esprit ayant encore un peu d’espace pour se mouvoir.

    Ce que j’ai écrit supra s’applique également à la Bible ou à tout autre ouvrage consacré par ses adhérents.

    Un esprit sain, c’est-à-dire un esprit libre (et non pas libertin) ne peut pas se convertir à quoi que ce soit, cela lui paraît une impasse, un terminus, une conclusion, une entrave, alors que la Vie dans toutes ses manifestations est infiniment libre et variée, il suffit de regarder simplement les fleurs, personne ne peut toutes les connaître, de plus pour une même espèce il n’y a pas deux fleurs rigoureusement identiques, et la fleur n’est qu’une infinitésimale expression de la vie.

    Tous les livres, quelle que soit leur origine ont été écrits par un homme... celui qui tenait le crayon.


  • Jean Keim Jean Keim 25 octobre 2019 07:26

    Le seul lieu de pèlerinage qui vaudrait la peine de s’y rendre « in petto », serait là où jamais un être humain n’a perpétré un acte violent, je ne sais si cela peut se trouver, si un tel lieu existe, plaise à Dieu qu’il reste caché, l’homme le pervertirait avec ses temples, ses hôtels et son commerce.


    • Un des P'tite Goutte un des P’tite Goutte 26 octobre 2019 16:19

      @Jean Keim

      Il existe, préservé. Arès, drôle de nom pour une ville. Peut-être signifie-t-il aussi Mars, versions grecque et romaine du dieu de la guerre. En l’occurrence il s’ agirait de la reprise du combat du bien contre le mal ; mais passons, michelpotay devrait vous suffire dans cette quête du lieu, si vous souhaitez la continuez. Ah, j’ajoute : si vous devez aussi éviter persifleurs, serpents et calomniateurs de tous poils un .info sera avantageusement accolé à l’information nominative précitée.

      Cordialement


    • Jean Keim Jean Keim 28 octobre 2019 07:59

      @un des P’tite Goutte

      Un tel lieu ne saurait exister qq. part sur la terre, là où l’homme marche sur la planète et où d’autres ont marché avant lui, là inéluctablement il foule un terreau sanglant, il ne peut s’agir que d’un espace intérieur où le silence interdit toutes voix importunes.


  • Jonas 25 octobre 2019 15:16

    1) A plusieurs reprises, j’avais soupçonné et qualifié « Sayed Hasan » d’être le petit facteur téléguidé par les mollahs, Il vient de se dévoiler comme chiite à la solde du régime de Téhéran. Le petit facteur , n’est pas au courant des manifestations au Liban contre le gouvernement et contre le chef des supplétifs de l’iran , Hassan Nasrallakh. 

    La plupart de ses articles étaient consacrés aux « Palestiniens » auxquels ils témoigne sa sympathie ,pour cacher , le sort des minorités persécutés en Iran et notamment les Arabes du Hawaz et les horreurs que le régime de Bachar Al-Assad a perpétrées à l’encontre des Palestiniens du camp de Yarmouk aidés par ses parrains Russes et Iraniens. Un siège de presque 2 ans faisant 3770 morts . La population civile vivant dans des conditions horribles , sans eau et sans électricité sans parler de la faim. Ce qui avait obligé l’imam du camp de décréter que manger du chien était halal.

    Amnesty International : << Les Autorités iraniennes imposent des restrictions sévères à la liberté d’expression , d’association est de réunion pacifique. Ainsi qu’à la liberté de religion et de conviction. Les minorités ethniques  Arabes ahwazis, Azéris, Baloutches, ,Baha’ies, Kurdes et Turkmènes , sont victimes d’une discrimination systématique , tout particulièrement en matière d’éducation, d’emploi , de logement et d’accès aux fonctions politiques.etc. 

    Les femmes et les filles iraniennes ne sont pas épargnées par le régime des mollahs. Elles sont toujours en butte à une discrimination systématique dans la législation comme dans la pratique , notamment en matière de divorce, d’emploi, d’héritage ainsi que dans la famille et en droit pénal. Les actes de violences contre les femmes et les filles , notamment , les violence au foyer et les mariages précoces et forcés , sont très courants et commis en toute impunité .>> 

     


    • Ilan Tavor aka Massada 25 octobre 2019 15:30

      @Jonas
       
      Un Iranien, incarcéré pour de multiples vols, a été amputé de ses mains dans une prison du nord de l’Iran, ont indiqué jeudi les autorités judiciaires locales.
      Selon le code pénal iranien, basé sur la charia (loi islamique), l’amputation est prévue pour des crimes comme les vols à répétition.
       
      Quelle merveilleuse civilisation !


    • Jonas 25 octobre 2019 16:14

      @Ilan Tavor aka Massada
      Bonjour ,
      Je n’ai pas le temps de citer tout le rapport d’Amnesty International , il est encore plus accablant. 

      Par ailleurs le pays du petit facteur des mollahs est en 3eme position pour la peine
      de mort , juste derrière , la Chine et l’Arabie Saoudite. 

      Les deux pays musulmans ,l’un sunnite et l’autre chiite se font la bourre dans l’horreur. Et pourtant ,pourtant , ces deux pays ont siégé aux Conseil des droits de l’homme. 


  • Jonas 25 octobre 2019 16:01
    1. La tragédie de Kerbala pour les chiites. Ces chiites qui étaient représentés au bas de l’échelle sociale un peu partout dans les pays sunnites. Relèvent la tête aujourd’hui et veulent leur revanche sur les sunnites . Grâce a qui ? Grâce , à l’intervention américaine, que les iraniens doivent remercier à chacune de leurs prières. 

    Il y a une différence entre le pèlerinage de la Mecque , qui s’adresse a tous les musulmans y compris les chiites et celui de Kerbala qui est strictement réservé aux chiites. et ne peut intéresser les sunnites. Sur 1500 ,millions de musulmans dans le monde , les chiites représentent à peine 12% soit 180 millions dans la majorité vit en Iran.

    Si ce pèlerinage , ne dit rien aux 1320 millions de musulmans sunnites et autres , je ne vois pas en quoi , celui-ci peut intéresser les non musulmans dont ils s’en f... éperdument. 

    Ce pèlerinage fait partie des trente -six commémorations que les chiites font chaque année dont trois concernent Kerbala , célébrant la bataille au cours de laquelle Hussayn fut tué face à l’Omeyyade Yazid en 680, et quarante jours plus tard remémore les événement qui sont devenus mythiques.

    Il faut rappeler ,que sous l’empire ottoman, les commémorations publiques , furent interdites au Liban. Quant à l’Irak, les gouverneurs , au nom des Ottomans considérés les villes saintes chiites comme des villes ennemies. Sous saddam Hussein , les commémorations de « muharram » furent interdites , comme en Arabie saoudites. Au Bahrein ( pays a majorité chiite -70%) les commémorations de l’Ashura , débouchent sur des heurts avec les autorités. 

    sans parler du Pakistan et de l’Irak, encore où pèlerinages chiites sont la cibles d’attentats terroristes. Les musulmans n’ont pas besoin des occidentaux ni des sionistes pour se faire la guerre. Une guerre qui dure depuis cette époque. 


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