lundi 28 octobre 2019 - par Valentin Lagorio

L’agriculture dans l’Histoire de France, au passé, au présent... et pour demain

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L'agriculture dans l'Histoire de France, au passé, au présent... et pour demain.

Les paysans font partie de notre Histoire avec un grand "H", ils ont un rôle moteur.

Étymologiquement, le mot "paysan" veut dire "gens du pays".

Les paysans ont toujours été attachés à la terre, comme moyen de production et seule source de revenus.

Quelques chiffres de la paysannerie française :

Au Moyen-Age : les paysans sont au nombre de 10 millions sur 15 millions.

A la fin de l'Ancien Régime (fin 18ème) : 18/27millions.

Au milieu du 19ème : 20/35 millions.

En 1955, 6,5 millions sur 43 millions...pour arriver aujourd'hui à moins de 500 000….

Mais que se passe-t-il donc ?

Il y a eu un laisser-faire politique, un laxisme... volontaire…

Aujourd'hui, depuis le 20ème siècle, la terre est accaparée par des grandes firmes multinationales et les paysans contraints de produire toujours plus sans gagner davantage.

La terre est aussi grignotée par l'urbain ou autres types d'activités pour satisfaire le besoin de quelques-uns alors que l'agriculture ( la culture de la terre) rend service à tous.

Nous devons opérer un retour à la terre avec par exemple des non labours semi directs, c'est-à-dire qui ne rentrent pas en profondeur pour ne pas détruire tous les écosystèmes et minéraux que contient la terre.

Cela doit constituer un véritable tournant politique majeur.

Nous ne pouvons plus accepter le modèle imposé depuis les années 1970 ( par le diktat d'une Europe supranationale folle en libéralisme, en profit et en rendements et des gouvernements français successifs se fichant pas mal de la condition des paysans), qui repose sur l'agro-industrie productivisme avec des fermes industrielles, sur la dérégulation et la libéralisation, sur l'agrandissement des fermes et l'écrasement des coûts de production...

Nous ne pouvons plus l'accepter car ce modèle nous coûte notre sécurité et notre souveraineté alimentaire.

De tous temps, les producteurs alimentaires n'ont jamais été entendus... sauf lors de différents états-généraux.

Mais déjà là, c'était les plus gros producteurs qui s'y rendaient (les plus grands céréaliers, vignerons)... les petits étaient déjà défavorisés.

Si ils ne pouvaient pas se faire entendre, ils restaient une seule issue : la révolte, qu'on appelle communément "la jacquerie".

Comme aujourd'hui, les paysans ont crû aux états-généraux de l'alimentation de 2017-2018 où ils ont vu des promesses fleurir comme une meilleure rémunération, une meilleure reconnaissance de leur noble profession, la plus honorable mais souillée.

Mais les promesses finissent toujours par s'envoler, sans avoir laissé de traces.

Que ce soit hier, aujourd'hui, demain, ces producteurs alimentaires incarnent la survie de l'humanité.

Parce que garants d'une certaine qualité alimentaire, acteurs éternels du bien-être animal et acteurs du maintien de nos territoires avec des habitations et bâtiments agricoles, de gîtes ruraux, parce qu'ils entretiennent nos paysages aux milles saveurs, odeurs, mêlés aux héritages du temps passé et aux adaptations du temps présent...

Parce qu'ils font partie intégrante de notre Histoire, de notre présent et de notre avenir, parce qu'ils ont un rôle à jouer, ne laissons pas disparaître nos agriculteurs, les laboratores.

La philosophie agricole à adopter serait « Libre pour gagner, réguler pour ne pas perdre ».

Pour nourrir l'humanité il faut une volonté politique considérable à l'échelle mondiale.

L'avenir de l'agriculture française doit se construire avec des exploitations familiales et vivrières (la terre est faite pour produire de quoi nourrir les hommes).

Oui, entre "Martine à la ferme" et le système agro-productiviste industriel, choisissons la voie d'une Agriculture au service des paysans, des territoires et des consommateurs.

Si il n'y a plus de paysans, il n'y a plus de pays, il n'y a plus de Nation.

Ne laissons pas mourir nos campagnes, car des campagnes désertes et silencieuses ne ressembleraient qu'à un monde utopique qui résulterait de la haine anti-campagnarde et des ténébreuses décisions politiques. 

Valentin Lagorio,

secrétaire national chargé de l'agriculture au RPF,                                                     secrétaire général adjoint à l'UPF. 



109 réactions


    • pemile pemile 2 novembre 2019 20:18

      @nono le simplet « les gens se disent bonjour, se parlent, se connaissent et s’entre-aident si le besoin s’en fait sentir ... mais il y a une condition pour que les gens soient ouverts, il faut l’être aussi »

      C’est effectivement le critère principal, bien plus que d’être ou pas né dans la région.


    • pemile pemile 2 novembre 2019 21:46

      @Cyrus (TRoll de DRame) "Des que dans une zone , il ne reste que des bouture du meme mycelium , la fructification n’ as plus lieux d’ etre , et le coin a champignon disparait "

      Non, le sporophore n’est pas le moyen exclusif de reproduction, pas mal d’études ont démontrées que la cueillette n’a pas d’influence sur le nombre de fructifications.


    • pemile pemile 2 novembre 2019 22:49

      @Cadoudal « Pour une fois on est d’accord, j’avais déjà lu ça dans des études sur les maternités du Saindenisistan »

      Dans ma famille (breton, chti, béarn) on a un taux de reproduction d’un niveau africain, tu crois que c’est pour ça que tes délires xénophobes me font marrer ?


    • nono le simplet 3 novembre 2019 07:49

      @velosolex
      salut velosolex
      je vis dans une zone tampon entre le marais poitevin et le bocage vendéen et deux-sévrien ... cette zone, consacrée à la culture s’étend progressivement des deux côtés ... de moins en moins de vaches dans les prés ... elles vivent, comme les chèvres ou les poules pondeuses dans de grands bâtiments ... de moins en moins de prairies naturelles ... des « bassines », vastes réserves d’eau, de plus en plus nombreuses pour arroser du maïs qui souffre les étés de plus en plus secs ... du blé, du maïs, du colza, du ray grass, du tournesol ... seules les haies, dont beaucoup ont été plantées il y a une vingtaine d’années, ont persisté ... paysage triste où la vie est représentés par d’assez nombreux rapaces, protégés depuis 30 ans, quelques lièvres, perdreaux, faisans, chevreuils, de rares passereaux, pigeons ramiers, tourterelles, hirondelles, papillons, chauves souris, grillons ... un désert souvent silencieux ...


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 octobre 2019 13:26

    La reconversion en bio dure 2 ou 3 ans, pendant ce temps, il faut payer les factures des investissements précédents et en cours, sans pouvoir mettre l’étiquette bio sur les produits.

    Sortir de l’ UE permettrait de réorienter la PAC vers le bio et les productions locales.

    Les écolos devraient être les premiers à vouloir sortir de l’ UE, au lieu de s’accrocher à cette engeance comme des moules au rocher...

    Je ne crois pas que les céréaliers, ou le Prince de Monaco et la Reine d’Angleterre aient forcément besoin d’aides financières de la part des contribuables...


    • véronique 30 octobre 2019 00:26

      @Fifi Brind_acier
      Les céréaliers ont pourtant besoin de ces aides, car le coût de production est inférieur au produit dégagé. Sans subventions, on ne produit plus de céréales en France.


    • véronique 30 octobre 2019 00:28

      @véronique
      je voulais dire : est supérieur.

      Pour illustrer mon propos, il faut par exemple aller voir sur le site de l’observatoire des prix.


  • Un des P'tite Goutte un des P’tite Goutte 28 octobre 2019 14:14

    Bonjour, j’admets : beaucoup de simplisme ; prêcher des convertis.

    J’ai là une pyramide de Maslow : https://images.app.goo.gl/fgtdWPDpANiRQoi59 ...pour rappeler tout mon soutien aux agriculteurs (sauf aux céréaliers beaucerons, vignerons bordelais, fleuristes en gros néerlandais, palmistes huileux et autres orques) : politique mise à part, on érode la base en les opprimant, et empêche d’accéder aux autres niveaux en toute liberté.


  • Julot_Fr 29 octobre 2019 07:55

    L ue perd 400 000 fermes par an = les multinationles de l agroalimentaire peuvent racheter les terres a bas pris


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