mercredi 16 janvier 2013 - par Paul ORIOL

L’impossible réconciliation entre France et Algérie ?

Une question est souvent posée : comment se fait-il que ce qui a été possible entre la France et l'Allemagne, la réconciliation quelques années après la fin de la guerre, ne soit pas possible entre la France et l'Algérie, 50 ans après son indépendance. Des différences, substantielles peuvent expliquer cette difficulté à réaliser un souhait, pourtant partagé par de nombreuses personnes de part et d'autre de la Méditerranée.

­Il a fallu 80 ans et trois guerre entre la France et l'Allemagne pour en arriver là ! La première, en 1870, a servi à construire l'unité de la Prusse et des États allemands et s'est terminée par la chute de l'Empire, la défaite de la France, l'amputation de son territoire. Et la volonté de revanche et de restauration de son intégrité territoriale. Ce qui fut obtenu par la guerre de 14-18, Première guerre mondiale. Dont les conséquences seront utilisées par Hitler pour reconstituer la puissance de l'Allemagne et laver l'humiliation. Avec une Seconde guerre mondiale.

En 1945, la France, sûre d'elle-même, bénéficiant de l'habileté gaullienne qui l'avait maintenue, malgré sa défaite, dans le camp des démocraties victorieuses, se croyait encore une grande puissance, apparemment forte des son empire colonial dont l'Algérie.

Sortie du conflit écrasée, déplacée et divisée, l'Allemagne risquait de disparaître en tant qu’État. Difficile de rêver de grandeur, de puissance au décours de l'aventure nazie avec ses millions de morts et sa barbarie. Rares étaient en Allemagne ceux qui pouvaient se dire indemnes de toute responsabilité.

Mais la sagesse a prévalu. L'idée d'une unité européenne, déjà caressée dans l'entre deux guerres, a pu à nouveau être envisagée. Sous la pression directe des États-Unis et indirecte de l'Union soviétique. Sans mettre en question l'identité de l'Allemagne et de la France, sans réanimer les nationalismes concurrents et éventuellement conflictuels.

Cette réconciliation s'est déroulée presque à chaud et, au minimum, en dehors des peuples. Il reste à savoir si, les forces reconstituées, cette unité, cet équilibre perdurera devant les nouvelles difficultés, en dehors d'une véritable menace extérieure. Alors que s'éloigne, pour les peuples, le souvenir des atrocités et, pour les politiques, celui des responsabilités.

Pour les Français, l'Algérie est une vieille histoire dont ils ne savent rien, hors la présentation officielle qui en a toujours masqué le « système profondément injuste et brutal : la colonisation. Et... les souffrances que la France a infligé au peuple algérien » dont a parlé François Hollande lors de son voyage en Algérie.
Pour ceux qui ont participé au « maintien de l'ordre », c'est un mauvais souvenir enfoui, dont il ne faut pas parler. Une contrainte, une mauvaise parenthèse dans la vie.
Quant aux «  rapatriés » et aux « harkis », ils se sont sentis trahis par le pouvoir politique et n'ont pas été accueillis comme ils auraient dû l'être. Pour nombre d'entre eux et leurs descendants, le passé demeure entre nostalgie et douleur.

Un gros travail de dénazification a été entrepris en Allemagne. En France, il n'y a pas eu de travail de « décolonialisation », ni de « Commission de la vérité et de la réconciliation » comme en Afrique du sud après l'apartheid. Une fois de plus, l'Etat, par l'amnistie, a caché l'inacceptable sous le tapis tandis que ce passé devenait fonds de commerce politique et l'instrument de sabotage face à toute tentative de réconciliation par l'extrême droite, encouragée par des hommages rendus plus ou moins officiellement à des « héros » au passé discutable.

Le 17 octobre, François Hollande a fait un premier pas dans la reconnaissance des violences infligées au peuple algérien. Il a continué lors de son voyage en Algérie. Certains pensent que c'est insuffisant. Qu'il est bien tard. Il a fallu cinquante ans pour reconnaître le rôle de la France dans les rafles contre les juifs durant la seconde guerre mondiale. Cinquante ans pour la que la France reconnaisse l’injustice et les massacres de la colonisation.

Si comme le dit un politique algérien, « les équilibres internes dans l'Etat français » ont limité sa liberté de parole, François Hollande, avant d'être président de la République, a été secrétaire national du PS pendant 11 ans (1997-2008)... A quel moment, a-t-il officiellement désavoué le rôle de la SFIO et de certains de ses membres en Algérie comme Robert Lacoste (1) par exemple ?

L'occupation française a duré 132 ans et l'Algérie, comme État moderne, est née d'une guerre meurtrière de 7 ans contre la France. Guerre qui légitime, encore 50 ans après, le pouvoir en place.

Ces 132 années et la guerre ont profondément traumatisé la société algérienne dans tous les domaines et à tous les niveaux économique, social, culturel... L’Algérie de 1962 n'est pas l’Algérie de 1830 retrouvée, elle est une Algérie nouvelle bouleversée par une présence étrangère imposée et de longue durée, par une histoire volens, nolens partagée... notamment par la partie de ses ressortissants qui ont combattu avec la France, ont travaillé ou travaillent en France ou qui en rêvent même si la vie de ceux qui y sont n'est pas ce qu'elle devrait être.

Si l'indépendance a fait naître l’enthousiasme, 50 années plus tard elle laisse encore beaucoup d'insatisfaction. Il suffit de lire la presse algérienne dont la liberté d'expression est remarquable !

François Hollande venait de naître (1954) quand Abdelaziz Bouteflika rejoignait le FLN (1957). Il avait 14 ans quand, Bouteflika signait les accords franco-algériens de 1968 ! Quand le premier adhère au PS, le second est ministre d'Etat. Président de la République algérienne depuis 1999, Bouteflika se prépare pour un nouveau mandat ; Hollande a été élu récemment, 3ème président de la République française reçu par le président Bouteflika.

Les deux hommes sont bien différents, et leur histoire, leur rapport à l'Histoire. L'un, nouveau président pressé par le temps, affiche sa volonté d'engager un redressement économique et social difficile au sein de l'Union européenne tout en développant de profitables relations économiques et politiques. L'autre après 14 ans de présidence, dernier héritier de la légitimité révolutionnaire, affaibli par la maladie, ne semble plus avoir de projet que son maintien au pouvoir et la distribution de la rente pétrolière.

Pour qu'il y ait réconciliation, il faut une volonté politique affirmé clairement de part et d'autre. Si on a entendu les propos de Fançois Hollande, salués ou critiqués, d'un coté ou de l'autre, tout les observateurs ont été frappés par le silence du président Bouteflika. Au point que, à plusieurs reprises, c'est François Hollande qui semble avoir parlé à sa place !

"Je ne viens pas ici, puisque ça n'est ni ce qui m'est demandé, ni ce que je veux faire, pour faire repentance ou excuse", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Mais le président Bouteflika qui disait le 18 mai 2006, qu’ «  il est aujourd'hui de notre devoir envers le peuple algérien et les chouhada (martyrs), de réclamer des excuses officielles de la part d'une nation dont la devise révolutionnaire a de tout temps été liberté, égalité, fraternité » n'a rien dit. A-t-il renoncé ? L'Algérie a-t-elle renoncé ?

Toujours le président Hollande, à propos des moines de Tibhirine : « J'en ai parlé avec le président Bouteflika, ce sujet fait partie de la sensibilité qui est forte compte tenu de la tragédie, il m'a dit qu'il avait donné toutes les instructions autant qu'il est possible, à la justice d'aller au bout de l'enquête. »

Et encore, « J'ai invité le président Bouteflika à venir en France au moment où il sera possible pour lui de le faire, il pourra s'adresser aussi à la France. Moi, je m'adresse aujourd'hui aux deux, pour dire que je suis lucide sur le passé, mais pour dire surtout que je suis désireux de faire avancer les deux pays, donner un nouvel élan. »
"Ce que je veux définir avec l'Algérie, c'est un partenariat stratégique d'égal à égal et qui permette d'entrer dans un nouvel âge", après un entretien avec son homologue Abdelaziz Bouteflika. Les deux hommes ont signé une déclaration commune "un partenariat exemplaire et ambitieux"

Mais pour qu'il y ait un nouvel élan, un partenariat stratégique d'égal à égal, exemplaire et ambitieux, il y faut un engagement des deux cotés. Il faut un projet politique commun. Bouteflika est-il décidé à partager un projet politique avec la France ? Est-il prêt à le porter ?

Pour expliquer son silence, il a dit attendre que son « peuple s'exprime sur le sujet  ! » Mais, coincé entre les affairistes et son passé, le président a-t-il encore un projet politique pour son pays ?

Faute de quoi, une fois de plus, ces grandes déclarations, ces bonnes intentions n'iront pas plus loin que, comme les fois précédentes, un communiqué commun, quelques affaires propres à satisfaire les amis des uns ou des autres. Le tout sombrant dans la routine des affaires.

En attendant la prochaine élection présidentielle ? Ici ou là-bas ?

 

(1) : Robert Lacoste fut un des principaux acteurs de la répression du peuple algérien durant la guerre d'Algérie. Pour cela, il n'hésita pas à défendre l'usage de la torture par l'armée française et la police, en déclarant par exemple le 7 juillet 1957 à Alger devant des anciens combattants : « sont responsables de la résurgence du terrorisme, qui a fait à Alger, ces jours derniers, vingt morts et cinquante blessés, les exhibitionnistes du cœur et de l'intelligence qui montèrent la campagne contre les tortures. Je les voue à votre mépris. ». Il n'a jamais été exclu de la SFIO ou du PS. Wikipedia

Commentaire d'un ami, reproduit avec son autorisation

L'article analyse et pose clairement le problème des deux réconciliations : l'une en marche et l'autre en panne.
J'ajoute simplement les éléments de réflexion suivants :

 - la réconciliation franco-allemande est désormais insérée dans la coopération et l'intégration européennes ; elle est devenue un processus multilatéral dont elle est le moteur, mais en tenant compte des autres partenaires. Cela est important par comparaison au projet franco-algérien qui est enfermé dans le bilatéral avec toutes les passions et contradictions que cela comporte. Certes, il y des projets multilatéraux comme l' Euro-Méditerranée ou les "5 +5" (Méditerranée occidentale) ; mais, outre qu'ils sont embryonnaires, ils ne peuvent pas jouer le même rôle que le projet européen ;
 - il y a aussi le problème de savoir sur quel type de projet global pourrait s'articuler une réconciliation entre la France et l'Algérie. J'avoue ne pas en voir. Il y a en revanche des projets sectoriels intéressants, mais qui ne sont pas porteurs de la même espérance, comme tu le signales au demeurant ;
 - je me demande aussi dans quelle mesure les valeurs socio-culturelles, très largement partagées entre la France et l'Allemagne, ne sont pas devenues des obstacles pour tout projet global entre l'Algérie d'aujourd'hui (de plus en plus arabisée et islamisée) et la France (laïque et démocratique).

En somme en parlant de réconciliation franco-algérienne, le problème est à la fois de savoir dans quel contexte et comment y parvenir – ce que l’article montre fort bien - et ce que l’on peut mettre intellectuellement et concrètement dedans pour l'avenir, ce qui est à peine esquissé. (A.M.)



9 réactions


  • voxagora voxagora 16 janvier 2013 09:13

    .

    Je ne lis pas l’article, parce que la question posée dans le titre me paraît englober en elle-même tout le problème 

    le problème de cette guerre c’est la falsification de son origine, la falsification sur son déroulement, ses vrais acteurs, ses tenants et aboutissants 
    Ses effets dévastateurs sur les êtres humains, sur leur histoire individuelle, sur l’Histoire en général.

    les souffrances causées par cette guerre ne cesseront jamais, mais toucheront nos enfants, les enfants de nos enfants, après avoir touché nos parents et nous avoir touché, nous, les algériens, de souche ou d’importation,
    parce que c’est ainsi que fonctionne le traumatisme quand la vérité est déniée,

    et que contrairement à toute logique, alors que le devoir de mémoire est officiellement imposé comme étant la condition d’une vie digne et équilibrée,

    ce qui est imposé concernant la guerre d’Algérie c’est l’obligation de non-mémoire.

    Comme c’est impossible, tant que durera le déni durera la souffrance.
    .

    • bnosec bnosec 16 janvier 2013 12:55

      Non non non.

      C’est plutôt parce que les peuples allemands et français sont des peuples intelligents qui regardent l’avenir.


    • bnosec bnosec 17 janvier 2013 08:07

      Ouias allez zyva on s’tutoie !
      Faut pas s’vénère comme ça mon frère, d’autant que je suis d’accord avec ta prose concernant les peuples français et allemands, wesh.

      Par contre concernant le peuple algérien t’es complètement à coté de la plaque mon pote !


  • easy easy 16 janvier 2013 17:15

    La France et l’Allemagne sont siamois jaloux depuis des siècles

    Et le procès de Nuremberg a permis à la France qui avait été des plus collabos, à se sauver de l’infamie en grimpant sur le piédestal de victime (Alors qu’au fond, seules certaines de ses communautés en avaient bavé).
     
    La France adore sa position de victime du nazisme parce que ça lui évite de se retrouver complice du bourreau (ou fascinée, séduite par le Bourreau).

    Depuis, tous les procès qui surgissent entre Français sont radicalisés en diable Vs ange

    Vis-à-vis de l’Algérie, la France ne peut évidemment pas jouer la victime (sinon récemment et seulement d’une invasion culturelle, sans autre arme que la foi)

    Elle a clairement été le bourreau de l’Algérie

    Elle ne peut pas, convenir d’avoir été bourreau quelque part (en Algérie ou en Indochine) sans perdre son innocence vis-à-vis du nazisme. 

    Le plus confortable pour la France consiste donc à trompetter de son angélisme face au nazisme et à dénier ce qu’elle a fait subir à ses colonisés 


    De toutes manières, la componction étatique ou d’un peuple entier, au travers des générations, n’a de sens que nouveau. Jamais on n’aura vu ça autrefois

    Si cette componction existe c’est parce que pour la première fois de l’histoire et depuis le XIXème siècle, des Etats ont été diabolisés ou angélisés.

    Cette nationalisation du manichéisme est évidemment né dans ce coin Angletere Allemagne France Belgique qui prétendaient se poser en Christ du Monde où soudain les masses populaires, la gueusaille, avait droit au chapitre politique et où le moindre Bidochon est devenu tribun, donc juge.

    Il n’est pas dans les gènes des Vietnamiens de considérer les Etat comme étant diables ou archanges. Ils n’arrivent pas à considérer leur Etat comme victime des Bourreaux Chine, France EU
    Attaqué ou menacé oui mais victime non.
    L’Etat vietnamien qui aurait pourtant de fortes doléances à présenter ne serait-ce qu’au sujet de l’agent orange, n’insiste pas du tout sur le plan procédurier. Il demande de l’aide mais comme anciens camarades d’école ayant eu l’heur de se chamailler

    L’Algérie n’a probablement pas le gène de l’Etat archange / diable non plus 

    Mais comme l’Afrique est plus proche, comme ses intellectuels sont formés à la Sorbonne, ils jouent de cette mentalité archangiste propre au XIXème siècle ouest européen (et que les EU ont adopté avec la statue de la Liberté, après la guerre de Sécession où il n’était pas question de ça)


    Si un jour nous voulons vraiment sortir du jeu Bourreau / Victime étatique (qui nous vient d’Abraham et que nous retrouvons dans nos procès en divorce) qui ne conduit qu’à des perversions de la pensée et qui fait de nous des variations de Klaus Kinski, nous devrons adopter la culture chinoise en ce qu’elle ignore cela depuis toujours (Ils n’ont pas de Grand dieu qui les regarde et les juge)


    Pour le dire autrement :

    Il y a eu, dans ce coin de Méditerranée, une première culture en regard Iliade Odyssée.
    C’était vers 800 ans avant JC
    Aucun Etat, aucun individu n’est jugé de manière absolue par des individus, chacun se démerde seul face à son dieu, chacun est même le jouet des dieux (qui ont cependant autre chose à foutre que de regarder les hommes)


    Puis, il y a eu Satyricon vers 100
    Et là, on raconte soudain les êtres humains en prises avec leurs très petites turpitudes égotiques « Ah la la, pourquoi je n’arrive toujours pas à bander ce matin ! ». Où l’on se met à regarder la société comme n’étant que la somme de connards 

    Puis il y a eu le regard de Cervantés vers 1600 (forte relation avec l’algérois) où on ne regarde plus les Etats ou les idéologies étatiques et où l’ambition tout à fait singulière d’un type (hors dieux) lui fait faire des choses fascinantes. 
    Ici on a donc des concepts qui n’existent que nés de personnalités, qui ne préexistent pas aux individus. Aucun concept n’est donc absolu. Les concepts valides ne résultent alors que de coagulations des individus 

    Puis arrive la démocratie version 1880 où a priori, tous les individus sont sur la même ligne de départ à leur naissance et où chacun a le devoir de devenir un héros de quelque concept qu’il inventera (par exemple le héros du sauvetage des blessés de guerre, concept qui n’existait pas avant Dunant)

    C’est la série des 3 guerres que vous avez rappelées qui a obligé à considérer le fait de la masse des individus « Ils ont tous fait ça (Bien ou Mal) »
    C’est ce concept en « Ils ont » en parlant d’un peuple situé dans des frontières qui a fait le concept d’Etat « qui a fait (Bien ou Mal) »

    D’autant que jamais les pays n’avaient été gouvernés de façon si centralisée (Tous les patois français sont été interdits de valeur dès l’Ecole de Ferry et c’est la langue de Paris qui s’est imposée comme seule valeur linguistique donc sémantique donc culturelle)
    Tous les Français des moindre recoins de la France ont été hyper colonisés par Paris, de manière hyper incestueuse mais plus aucun Français n’en a conscience.

    C’est de là que vient le concept de personnalisation réification de l’Etat
    Qui peut alors être qualifié de Victime ou de Bourreau

    On est passé de l’Etat c’est moi à l’Etat c’est nous

    Ce concept permet à chaque Français en mal d’image de se dire victime de l’Etat français pour ses domesticitudes et à dire aussi, qu’au niveau international, c’est la France qui est la Victime du seul vrai Bourreau du Monde, les EU, qui ont commis l’acte insupportable de nous avoir sauvés 2 fois du Bourreau absolu (en nous considérant comme victimes du syndrome de Stockholm face à Hitler) et d’être donc devenus plus Archanges et psychiatres que nous.


  • Radix Radix 16 janvier 2013 18:00

    Bonjour

    Pour que les peuples se réconcilient il faut que les deux en manifestent le désir ou au mieux ne s’y opposent pas.

    Avec le gouvernement algérien dont la légitimité repose uniquement sur la guerre de libération, appeler à la réconciliation c’est scier la branche sur laquelle ils sont très confortablement assit !

    Radix


  • Yohan Yohan 16 janvier 2013 18:54

    Pourquoi se réconcilier avec des gens qui nous haïssent ?. Jamais compris d’ailleurs pourquoi nous avons choisi d’accueillir des immigrés algériens, plutôt que marocains ou tunisiens, alors même que nous sortions d’une mauvaise guerre. Où est la logique ?. Après on perd son temps en rabibochages de façade et le rejet de la France est patent chez les enfants d’immigrés algériens.


  • eric 17 janvier 2013 08:28

    L’Algérie est dirigée par une dictature oligarchique socialiste. Le discours sur la France est un des rares paravent de légitimité qu’elle parvient a se donner. Difficile d’y renoncer.

    Toutes les grandes étapes importantes de la guerre, hors sa conclusion, ont également été décidées et voulues par des socialistes du cote français (Mendes, Mollet, Mitterrand).

    Il faut donc tenir compte aussi des sensibilités françaises. Un chef d’État de droite serait indélicat de s’excuser pour les 45 têtes coupées par Mitterrand, pour les paras lâchés sur les populations civiles avec tout pouvoir de Guy Mollet, pour la répression extrêmement sévère exigée par Mendes.

    Même dans leur pire état de déliquescence idéologique (qui prétendra que le PS français a aujourd’hui une pensée cohérente et construite ?), les socialismes, en tant qu’ils revendiquent ce terme, restent marques par leur délire antidémocratique originel. L’idée que l’on puisse avoir scientifiquement raison en politique.

    Quand des deux cotes on a des gens qui ont raison scientifiquement, difficile de s’entendre et de se pardonner.
    Hollande vient de regretter un épisode mineur et clairement sans signification de la fin du processus. Il est évidemment impossible qu’il regrette les atrocités voulues par ses prédécesseurs socialistes.

    Peut être que lors de la prochaine alternance, un Gouvernement de droite devra, comme pour le régime Pétain peuple d’ex du front popu. prendre sur lui de demander au pays de se repentir des excès commis par une de ses composantes ?


    • eric 17 janvier 2013 09:50

      Non, parce que c’est aux trucs de ce genre que les socialistes font allusion quand il parlent de repentance, mais en ayant une mémoire assez selectives sur les responsabilités.


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