lundi 7 mai 2012 - par Christian Laurut

L’Individu, l’Etat & la Décroissance - Chapitre 4 : le leurre de la simplicité volontaire

Si nous nous accordons sur le fait que la raréfaction des ressources fossiles et minérales va inéluctablement provoquer une décroissance de notre société industrielle, nous ne pouvons pas occulter la nécessité de repenser dans son ensemble le système économique qui devra l’accompagner. Que nous soyons partisan d’anticiper cette décroissance en transformant volontairement notre façon actuelle de vivre, ou que nous jugions préférable d’attendre que la chose soit bien visible pour mieux pouvoir nous y adapter, cette transformation ne s’effectuera pas par le truchement de phrases angéliques ni par la diffusion de slogans bien sonnants. Il ne suffira pas non plus de prôner la joie de vivre, ni d’appeler à réduire les biens en augmentant les liens pour que, tels des primitifs incantant la pluie, nous espérions obtenir l’effet requis sans mettre en œuvre les moyens pratiques pour l’obtenir.

Nous ne pourrons pas moins nous contenter de tabler sur une dissémination spontanée de la démarche bourgeoise-bohême dite de frugalité ou de simplicité volontaire, qui n’est en fait rien d’autre qu’un pâle réchauffage de la soupe originale des hippies post-soixante-huitards, elle-même, bien que délicieuse par ailleurs pour les intéressés, n’ayant jamais rien produit de bien significatif dans le domaine de la transformation sociale généralisée. Pourtant voici déjà près d’un demi siècle qu’une petite minorité d’individus rejetant la société de consommation cohabite sans heurt notoire avec une grosse majorité de consuméristes addicts, que les autochtones de presque chaque village de la France profonde ont vu s’installer un ou plusieurs néoruraux posant un miroir réfléchissant sur leurs pratiques collectives, et que nombre d’immeubles dans les agglomérations urbaines comptent au moins un marginal cycliste et macrobiotique représentant de l’alternative en mouvement. Malgré cela, et quoique vivace et résurgente, cette idéologie angélico-volontariste de la simplicité choisie n’a pas produit l’effet de tache d’huile escompté et il n’y donc aucune raison de penser qu’elle puisse le faire demain. Ses promoteurs, à l’image de leurs amis écologistes redécouvrant les énergies préhistoriques telles l’eau, le vent et le soleil, reproduisent à ce jour le processus du pas de côté qui possède sans doute de nombreuses qualités, mais certainement pas celle de la nouveauté.

Leur incapacité persistante à livrer une analyse critique de l’organisation sociopolitique de notre société, ni même des pistes pour sa réorganisation, les confine irrémédiablement dans la catégorie des prêcheurs iconoclastes qui rêvent de changer le monde en changeant les comportements courants. Or les fondements opérationnels de l’espèce humaine ne bougent pas ainsi, car la philosophie a toujours cédé le pas à l’économie dans le cours de l’histoire. Brider un développement possible, restreindre un objectif atteignable, limiter quantitativement ou qualitativement ses propres besoins constituent des démarches contraires à la nature humaine profonde qui a toujours manifesté une attraction irrépressible vers le progrès, quelque soit le jugement que tel ou tel penseur puisse porter sur les effets secondaires de ce même progrès, et nonobstant les contre-exemples aisément retournables de telle ou telle peuplade reculée ayant suivi un chemin inverse.

Bien que sympathiques à de nombreux égards, les promoteurs idéologues de la simplicité volontaire multiplient toutefois les erreurs de raisonnements et se sont pas même à l’abri de dangereuses dérives totalitaires. Voyons lesquelles :

1ère erreur, ils se trompent de date. Pour toutes les raisons déjà évoquées, la simplicité et la frugalité ne sont pas (encore) à l’ordre du jour, car la machine économique tourne à plein régime et personne ne peut raisonnablement demander à quiconque de sauter d’un TGV en marche, avant que ce dernier n’ait commencé à réduire sensiblement son allure. Ce n’est que lorsque le train rapide, privé d’énergie, se transformera en petit tortillard que l’usager devenu réaliste par la force des choses commencera à être perméable à l’idée de la frugalité.

2ème erreur, ils se trompent de lieu. Tous les peuples de la planète se dressent sur leur séant pour tenter d’arracher le pompon donnant accès aux joies et aux délices de la civilisation industrielle. Or, l’espèce humaine vivant dans un monde fini, le gâteau des ressources à se répartir recouvre lui aussi des contours limités. D’où il découle que l’application du principe élémentaire des vases communicants transférerait illico une diminution de niveau d’un continent vers une augmentation de niveau dans le continent voisin. Autrement dit, la diminution de consommation des ressources finies en un lieu donné se traduirait automatiquement par l’augmentation de disponibilité à la consommation dans un autre lieu. Le résultat de l’opération serait donc strictement égal à zéro.

3ème erreur, ils se trompent de sujet. La frugalité étant consignée dans les faits inévitables à venir et inscrite au calendrier pour très bientôt, l’urgence n’est donc pas de s’y précipiter mais de vivre au mieux le peu de temps qu’il nous reste à profiter de l’aisance matérielle que nous confère la civilisation industrielle, tout en considérant bien sûr que ceux qui veulent dores et déjà se mettre dans la future ambiance sont tout à fait respectables et ne peuvent que susciter sympathie et bienveillance. La doctrine marketing de la société des loisirs « plus loin, plus vite et moins cher » devant bientôt être modifiée par celle de la société frugale inéluctable « moins loin, moins vite et plus cher », il est de toute première instance de perpétrer nos déplacements oniriques dans les meilleurs délais : Grand Canyon, Sources du Nil, Macchu Picchu, Baie d’Along, ou toute autre destination idoine, de type Paradis Terrestre, Barrière de Corail, etc….. Ce chantier urgent base sa pertinence sur la réalisation certaine d’une joie de vivre actuelle plutôt que sur l’avènement hypothétique d’une joie de vivre future tout en n’omettant pas de réfléchir sérieusement aux conditions de notre reconversion impérative en fonction de l’évolution prévisible de notre métier et de notre habitat.

4ème erreur, ils se trompent de projet. Plutôt que tenter de décroître à contre courant par la pose d’actes décousus et dérisoires, il convient, par une démarche résiliente, de prendre acte des modifications civilisationnelles inéluctables à venir et en estimer l’impact sur nos propres fondamentaux, à savoir notre activité professionnelle, notre habitat et nos comportements de base, notamment les modes alimentaires et les loisirs. Ce projet n’a rien à voir avec un placage de simplicité sur notre de vie actuel, mais consiste au contraire à se préparer moralement et pratiquement au bouleversement prochain.

5ème erreur, ils se trompent de fléau. Comme tous les intégristes, les simplicistes volontaires ont besoin de stigmatiser un fléau majeur pour asseoir la validité de leur doctrine qui, bien que censée puiser sa source dans un évangile incontestable, n’en doit pas moins poursuivre un idéal de lutte déterminée contre un Satan mondial parfaitement identifiable et repoussant. Dans le cas qui nous occupe, la diabolisation concerne bien entendu l’ineffable réchauffement climatique, ce fameux gadget politico-marketing mis au point par les charlatans du green business pour conquérir de nouveaux marchés juteux, et par lequel nos frugaux consentants se sont malheureusement laissé bernés. Le véritable fléau que nous subissons est hélas tout autre et nourri en partie par leur propre démarche…..

Dérive consubstantielle, la tentation totalitaire. Confrontés au peu d’impact naturel de leurs convictions sur les masses populaires, les adeptes de la sobriété bénévole sont naturellement tentés par le rêve autoritaire et le fantasme législatif, d’autant qu’ils sont animés par la certitude de voir juste et de pouvoir sauver le monde d’un péril majeur. Dès lors, quoi de plus commode pour faire avancer les choses dans la direction souhaitée qu’une bonne loi, un ferme décret, un règlement musclé, un arrêté précis, bref une solide contrainte sur l’individu agissant pour l’amener malgré lui à se simplifier la vie et à frugaliser son comportement. Ainsi il pourrait leur sembler judicieux de concocter une loi obligeant tout un chacun à conserver au moins vingt ans son lave-vaisselle, échafauder un règlement bridant les téléphones portables à cinq heures par mois, élaborer un dispositif de surveillance vidéo dans chaque foyer pour contrôler la quantité quotidienne de nourriture absorbée, et, bien entendu, rendre le covoiturage obligatoire par un système pénal et verbalisateur frappant lourdement les contrevenants surpris seuls au volant de leur véhicule, etc…, etc…

La liste serait longue des démangeaisons juridiques qui agitent le petit monde de la simplicité volontaire qui pourrait bien, si nous n’y prenions pas garde, revendiquer d’ici peu, et pour nous tous, le volontarisme obligatoire.



29 réactions


  • LeGus LeGus 7 mai 2012 11:56

    C’est l’histoire d’un mec qui râle qu’il pleuve et accuse ceux qui sortent avec un parapluie d’être responsable de la météo.


    • Christian Laurut Christian Laurut 7 mai 2012 12:25

      1. Où avez vous vu que je râle ?
      2. Où avez vous vu que j’accuse les « simples volontaires » d’être responsables des problèmes de la société actuelle ?


    • LeGus LeGus 7 mai 2012 13:08

      Mais c’est la ligne de votre article, vous tapez sur les adeptes de la sobriété volontaire, qui sont pour l’immense majorité d’entre eux, comme moi des gens qui s’appliquent d’abord à eux même leurs principes.
      Parler de sobriété aux consuméristes est totalement inefficace, par contre montrer l’exemple et pouvoir dire :« Ben j’y arrive bien moi » c’est mieux.
      j’ai beaucoup de plaisir, un peu un petit gout d’enfance, de jeux, à rouler à vélo, j’économise beaucoup d’argent en n’ayant pas de voiture, et j’ai très bonne et visible condition physique qui plait beaucoup à la gente feminine, je vous en prie restez donc accroché à votre enclume...

      Mais foutez moi la paix, ne me traitez pas d’intégriste vert, ma vision de la sobriété volontaire c’est aussi de m’occuper de moi et tant pis pour les aveugles, qu’ils assument, je vais pas me tuer à les faire bouger de leur rocher de certitudes surannées.


    • Christian Laurut Christian Laurut 7 mai 2012 13:54

      Je ne « tape » pas sur les adeptes de la simplicité volontaire. Je dis simplement qu’ils se trompent de combat et qu’ils sont dangereusement tentés par le totalitarisme. Quant à moi, je fais simple depuis 50 ans, mais je n’en fais pas une doctrine.


    • LeGus LeGus 7 mai 2012 14:40

      « Je ne »tape" pas sur les adeptes de la simplicité volontaire. Je dis simplement qu’ils se trompent de combat et qu’ils sont dangereusement tentés par le totalitarisme. Quant à moi, je fais simple depuis 50 ans, mais je n’en fais pas une doctrine.« 

      Un peu de cohérence, vous ne tapez pas mais vous les traiter d’idiots ( »trompage" de combat ) et de tentation totalitaire, des fascistes verts donc.
      Et vous osez dire que vous n’en faites pas une doctrine, mon cul, votre article et votre site pro pétrolier prouve le contraire. Je vous ai déjà traité de pétro-tartuffe, je réitère.


    • Christian Laurut Christian Laurut 7 mai 2012 16:17

      Ca veut dire quoi exactement « pro pétrolier », pour vous ?
      A contrario, que veut dire pour vous « anti pétrolier » ?


    • LeGus LeGus 7 mai 2012 16:37

      J’en parlais ici :
      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gare-un-hulot-peut-en-cacher-un-92929#forum2896433

      Mais votre « manifeste de l’après pétrole » n’est plus en ligne, c’est ballot.


    • Christian Laurut Christian Laurut 7 mai 2012 17:53

      Vous ne répondez pas à la question : « qu’est ce qu’un »pro pétrolier«  ?....
      Quant au Manifeste, il a été mis à jour, renommé »Manifeste de l’Individu Responsable" et déplacé ici


  • hunter hunter 7 mai 2012 12:12

    A l’auteur :

    vous écrivez : " 3ème erreur, ils se trompent de sujet. La frugalité étant consignée dans les faits inévitables à venir et inscrite au calendrier pour très bientôt, l’urgence n’est donc pas de s’y précipiter mais de vivre au mieux le peu de temps qu’il nous reste à profiter de l’aisance matérielle que nous confère la civilisation industrielle,.....« 

    D’accord avec vous, mais dans ce cas, quid de la préparation des gens à ce futur changement de vie ?

    A votre avis, combien pourront y faire face, sans sombrer ?

    N’est-ce pas quelque chose qu’il faut préparer dès maintenant, plutôt de vivre dans la frivolité insouciante de l’actuel consumérisme ( » je prends l’iphone 4s ou le Galaxy 3 ?")

    qu’en pensez-vous ?

    H/


    • Christian Laurut Christian Laurut 7 mai 2012 12:33

      Comme indiqué dans mon article, la préparation et à la fois morale et pratique.

      1. C’est d’abord bien s’imprégner de l’inéluctabilité de la décroissance et ne pas se laisser convaincre par les chantres de la croissance durable (déjà un travail sur soi énorme et de tous les instants)

      2. C’est ensuite faire un audit détaillé de son mode de vie, et notamment de son activité professionnelle et de son habitat afin d’en déterminer l’impact par la décroissance sous 5/10 ans et prévoir la mise en place de passerelles de transformation progressives.
      Cet important chantier fera l’objet d’un développement détaillé dans un prochain article.

      3. Combien en sont capables ? Je ne sais pas


  • foufouille foufouille 7 mai 2012 12:22

    « La liste serait longue des démangeaisons juridiques qui agitent le petit monde de la simplicité volontaire qui pourrait bien, si nous n’y prenions pas garde, revendiquer d’ici peu, et pour nous tous, le volontarisme obligatoire. »
    ca commence deja
    voiture de pauvres interdites au centre ville
    chauffage a plus de 19 interdit, etc


  • hunter hunter 7 mai 2012 13:04

    Christian,

    " 1. C’est d’abord bien s’imprégner de l’inéluctabilité de la décroissance et ne pas se laisser convaincre par les chantres de la croissance durable (déjà un travail sur soi énorme et de tous les instants)« 

    En ce qui me concerne c’est complètement acquis et intégré.

     » 2. C’est ensuite faire un audit détaillé de son mode de vie, et notamment de son activité professionnelle et de son habitat afin d’en déterminer l’impact par la décroissance sous 5/10 ans et prévoir la mise en place de passerelles de transformation progressives.
    Cet important chantier fera l’objet d’un développement détaillé dans un prochain article."

    C’est exactement ce que je suis en train de faire : pour résumer, je m’autonomise (bouffe, énergie, réseau de solidarité locale, échange, troc, etc...)

    Je vous l’avoue, la mise en place du point 2 est plus facile en campagne qu’en grande ville.

    Merci de votre réponse

    ordialement

    H/


    • Christian Laurut Christian Laurut 7 mai 2012 14:04

      OK, vous êtes dans la bonne voie ! Mais ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas d’urgence immédiate et qu’on n’est pas forcément obligé d’anticiper le mouvement. Les signes irrémédiables ne sont pas encore là... Le point de basculement devant se situer le jour où la demande mondiale de pétrole excédera la capacité de production. Ce jour là, il sera temps de mettre en place son plan de reconversion. Pas avant, sauf si vous chante.....


    • nenyazor 7 mai 2012 20:27

      Et que pensez vous d’un pétrole dont le prix monte malgré une crise financière et économique mondiale ? C’est pas un petit signe ca ? Le prix augmente alors que la demande baisse...


  • foufouille foufouille 7 mai 2012 14:11

    "Ainsi il pourrait leur sembler judicieux de concocter une loi obligeant tout un chacun à conserver au moins vingt ans son lave-vaisselle,"
    ca n’existes plus
    quand ca dures 5a, c’est le maximum


  • hunter hunter 7 mai 2012 14:22

    Exact Foufouille, ça s’appelle « l’obsolescence programmée » ! C’est, (comme d’habitude) n concept né aux USA, nommé là-bas « built in obsolescence »

    A beretman :+ 1 ! j’aurais voulu voter encore pour vous, mais ça ne marche pas !

     smiley

    H/


  • Radix Radix 7 mai 2012 18:18

    Bonsoir

    Le pétrole qui ne sera pas consommé en Europe le sera ailleurs !

    C’est pourtant simple à comprendre, encore faudrait-il lire l’article, formalité dont beaucoup se dispensent !

    Radix


  • rahsaan 7 mai 2012 18:40

    Je lis avec intérêt vos différents articles qui dénoncent les impostures « écologistes ». 

    J’ai publié deux tribunes sur le développement durable : ici et ici

    Il est probable que je discute dans une prochaine tribune vos critiques sur la décroissance et la simplicité volontaire.

    Bien à vous. 

  • Salem Sahli 7 mai 2012 18:52

    Tous les chiffres, prévisions et statistiques dont les politiques se gargarisent pour nous faire oublier ce sur quoi notre bien-être repose mènent-ils vraiment au bonheur et à la joie de vivre ?Tous ces gadgets d’utilité douteuse et de durée éphémère permettent-ils l’épanouissement et l’enrichissement des potentialités de l’individu ? Peut-on tomber amoureux d’un taux de croissance ? Assurément non. 

    L’appareil productif a fini par réduire l’individu aux dimensions d’un consommateur prisonnier d’un système machiavélique : produire pour réaliser des profits et créer des besoins pour produire. Et voilà l’être humain devenu « tube digestif ingérant, digérant, évacuant et ne produisant rien d’autres que des excréments… ». Quelle décadence !! 

    Mais cela ne semble pas vous inquiéter outre mesure, vous préférez taper sur ceux qui pacifiquement nous demandent d’ouvrir les yeux et de réfléchir à l’état de la planète.


  • alinea Alinea 7 mai 2012 20:34

    Je pense que les décroissants sont simplement des gens sur lesquels la publicité et l’endoctrinement consumériste n’a pas eu d’effets : leurs bonheurs sont ailleurs et tellement plus profonds qu’ils essaient d’en convaincre d’autres. Par ailleurs la simplicité volontaire doit se voir aussi comme un impact neutre sur la nuisance généralisée : moins de pollution, moins de déchets, pas de gaspillage,etc. Je fais partie de ces gens-là et je peux vous dire que la prise de conscience de notre impact catastrophique sur notre environnement peut nous rendre fébriles à voir une majorité d’humains, innocents(!), insoucieux et irresponsables.
    J’en connais peu qui soient totalitaires parce que, au fond, les décroissants qui vivent selon leur idéal, savent très bien que la lutte serait sans merci ! Et, ce qu’ils aiment avant tout, c’est justement la vie !


  • Ensor 7 mai 2012 21:33

    Bonsoir,

    Je crois que la majorité des citoyens de cette planète changera d’attitude, lorsque ns serons au bord du gouffre. Il suffit d’écouter les discours des politiciens qui ns gouvernent : la croissance, ils n’ont que ce mot là ds bouche et ce n’est pas F Hollande qui dira le contraire. Le réveil sera douloureux . Mais bon, vivons heureux en attendant la mort, comme disait feu Desproges.


  • yoananda 7 mai 2012 22:47

    Lisez le rapport du club de rome au lieu de dire des aneries.


  • ddacoudre ddacoudre 7 mai 2012 23:09

    bonjour christian

    j’ai bien été intéressé par ton article. globalement je partage ton analyse, nous consommerons tous jusqu’au dernier gramme, les civilisations ne se sont pas succédées par clairvoyance de leur avenir. ce siècle connaitra la plus grande migration de l’histoire humaine du au réchauffement climatique, et le choix de la décroissance ne se déclinera qu’en fonction de la pénurie des ressources minières.
    l’augmentation de la population imposera de renoncer aux productions de viande de consommation pour l’humanité, et personne n’arrivera à imposer cela, seule la dégradation de notre environnement y conduira. c’est toujours comme cela que ce sont réalisé les grands changement.
    nous pensons détenir le libre arbitre, mais ce n’est qu’une ironie de nos insuffisances biologiques, une ironie qui nous permet et autorise l’espérance.
    la biologie de nos comportements qui nous conduit à toujours désirer la rareté de ce que possède l’autre, nous a entrainé dans le progrès, dont des dangers qu’il représente peut engendrer des innovations. jean marie albertini considérait que tant que les hommes passeraient leur temps à produire de la rareté, ils éviteraient de retourner leur violence contre eux mêmes.
    or  nous avons définie comme paradigme du dominant dominé des dominants systémiques qui fondent nos sociétés et nos comportements, ils ne sont que l’expression de notre être, et même quand nous les contraignons, comme la démocratie ils reproduisent toujours le paradigme initial, qui s’achève toujours dans un combat ou un changement de civilisation.
    pour avoir siégé dans le comité paritaire national de l’emploi, j’ai vu se mettre en place la régression faisant suite à la fin des trente glorieuses et s’y substituer les transferts d’activités vers les nouvelles technologies qui ont détruit plus d’emplois que ce qu’elles en ont créer ce qui a contraint la société à entrer dans le jetable le consumérisme au delà des nécessités de l’évolution technologiques et du bénéfice qu’il a été possible et qu’il est possible d’en retiré par l’hédonisme.
    donc le souci est dans un monde ou la rareté va accroitre les tensions les pollutions les migrations à quoi pourrions nous occuper les humains pour qu’ils disposent d’une course à la rareté, pour s’évaluer disposer de l’estime de soi préparer l’avenir en disposant d’une capacité d’innovation, et un contrôle interne de la violence, et d’où en découlerait de fait une sélection naturelle d’une décroissance induite.
    j’ai réalisé un essai qui s’intitule rémunérer les hommes pour apprendra car notre cerveau c’est la seule source biologique « éternelle »,, toujours vierge à chaque génération, dont nous disposons, à laquelle nous devons nos progrès et nos malheurs. il nous appartient d’en faire une source de richesse directe par son développement de l’enseignement des savoirs ,et qui compensera le développement de la rareté en dirigeant les hommes vers une autre, dont l’on ne sait ce qu’il en émergera pour faire face au danger qui sont devant nous et qui sont inéluctables.
    l’autre paradigme à changer et celui de la comptabilité c’est lui qui quantifie notre activité économique et conduit à de véritable absurdités qui consiste à croire que l’on ne peut pas faire quelque chose parce que nous ne disposons pas du moyen d’échange, il fait partie de ces dominants systémiques issus de notre histoire humaine il n’est qu’un autre paradigme du dominant dominé.
    si bien que quel que soit l’idéal politique, lorsque celui-ci remplie le verre comptable, l’idéal en prend toujours la forme qu’il soit blanc ou rouge,

    j’ai le résumé sur mon blog si cela t’intéresse.

    http://ddacoudre.over-blog.com/pages/remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html

    cordialement.


  • ddacoudre ddacoudre 7 mai 2012 23:12

    ...bonjour christian

    j’ai bien été intéressé par ton article. globalement je partage ton analyse, nous consommerons tous jusqu’au dernier gramme, les civilisations ne se sont pas succédées par clairvoyance de leur avenir. ce siècle connaitra la plus grande migration de l’histoire humaine du au réchauffement climatique, et le choix de la décroissance ne se déclinera qu’en fonction de la pénurie des ressources minières.
    l’augmentation de la population imposera de renoncer aux productions de viande de consommation pour l’humanité, et personne n’arrivera à imposer cela, seule la dégradation de notre environnement y conduira. c’est toujours comme cela que ce sont réalisé les grands changement.
    nous pensons détenir le libre arbitre, mais ce n’est qu’une ironie de nos insuffisances biologiques, une ironie qui nous permet et autorise l’espérance.
    la biologie de nos comportements qui nous conduit à toujours désirer la rareté de ce que possède l’autre, nous a entrainé dans le progrès, dont des dangers qu’il représente peut engendrer des innovations. jean marie albertini considérait que tant que les hommes passeraient leur temps à produire de la rareté, ils éviteraient de retourner leur violence contre eux mêmes.
    or  nous avons définie comme paradigme du dominant dominé des dominants systémiques qui fondent nos sociétés et nos comportements, ils ne sont que l’expression de notre être, et même quand nous les contraignons, comme la démocratie ils reproduisent toujours le paradigme initial, qui s’achève toujours dans un combat ou un changement de civilisation.
    pour avoir siégé dans le comité paritaire national de l’emploi, j’ai vu se mettre en place la régression faisant suite à la fin des trente glorieuses et s’y substituer les tranerst d’activités vers les nouvelles technologies qui ont détruit plus d’emplois que ce qu’elles en ont créer ce qui a contraint la société à entrer dans le jetable le consumérisme au delà des nécessités de l’évolution technologiques et du bénéfice qu’il a été possible et qu’il est possible d’en retiré par l’hédonisme.
    donc le souci est dans un monde ou la rareté va accroitre les tensions les pollutions les migrations à quoi pourrions nous occuper les humains pour qu’ils disposent d’une course à la rareté, pour s’évaluer disposer de l’estime de soi préparer l’avenir en disposant d’une capacité d’innovation, et un contrôle interne de la violence, et d’où en découlerait de fait une sélection naturelle d’une décroissance induite.
    j’ai réalisé un essai qui s’intitule rémunérer les hommes pour apprendra car notre cerveau c’est la seule source biologique « éternelle »,, toujours vierge à chaque génération, dont nous disposons, à laquelle nous devons nos progrès et nos malheurs. il nous appartient d’en faire une source de richesse directe par son développement de l’enseignement des savoirs ,et qui compensera le développement de la rareté en dirigeant les hommes vers une autre, dont l’on ne sait ce qu’il en émergera pour faire face au danger qui sont devant nous et qui sont inéluctables.
    l’autre paradigme à changer et celui de la comptabilité c’est lui qui quantifie notre activité économique et conduit à de véritable absurdités qui consiste à croire que l’on ne peut pas faire quelque chose parce que nous ne disposons pas du moyen d’échange, il fait partie de ces dominants systémiques issus de notre histoire humaine il n’est qu’un autre paradigme du dominant dominé.
    si bien que quel que soit l’idéal politique, lorsque celui-ci remplie le verre comptable, l’idéal en prend toujours la forme qu’il soit blanc ou rouge,

    j’ai le résumé sur mon blog si cela t’intéresse http://ddacoudre.over-blog.com/pages/remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html


    cordialement


  • onetwo onetwo 7 mai 2012 23:35

    Moi je ne suis pas pessimiste.
    Vous parlez de rareté des ressources, mais quelqu’un a dit, rien ne se perd, tout ce transforme.
    Cela relativise la rareté.
    Cela demande aussi une bonne organisation.

    Autre raison pour laquelle je suis optimiste, nous avons à notre disposition des sources d’energie inépuisables : le soleil, le vent, l’eau, la terre.
    Cela demande aussi une bonne organisation.

    Enfin, l’avenir n’est pas écrit. Il sera ce que nous en ferons.
    La démographie peut évoluer, les modes de vie aussi.

    La décroissance n’est pas la seule solution. Elle est une solution, qu’il faut combiner avec d’autres solutions.


  • Asp Explorer Asp Explorer 8 mai 2012 08:45

    Effectivement. J’ajouterai qu’il est facile d’être pour la décroissance quand on est cadre dans une banque et qu’on veut changer ses ampoules électriques par des basse consommation. C’est plus compliqué quand on est une mère de famille célibataire qui doit élever trois gosses dans un HLM avec un salaire de caissière.

    Je pense que la réponse aux défis de la finitude des ressources terrestres se trouve dans la nation. Une nation, ça sert à faire la guerre pour acquérir des ressources. Il serait bon que la France - qui a ce titre dispose d’atouts considérables de par la richesse de son territoire et sa production d’armes - cesse de poursuivre des chimère européistes et revienne aux fondamentaux de la politique internationale : l’affrontement des nations, au profit des nations fortes.


  • Francis, agnotologue JL1 8 mai 2012 09:44

    Plutôt que de parler de décroissance, il faudrait commencer par relocaliser et réhabiliter les agricultures vivrières.

    Il est inadmissible que nos enfants possèdent dès leur plus jeune âge les derniers téléphones portables, Ipad et autres gadgets de haute technologie pendant que des malheureux meurent de malnutrition à cause des dégâts qu’occasionnent chez eux nos multinationales.

    Pierre Rabhi : « Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire »


  • Pepe de Bienvenida (alternatif) 19 mai 2012 13:47

    Si on y réfléchit bien, l’écolo-bobo qui restreint sa consommation tout en bossant dans la pub n’a qu’un effet sur le système économique : c’est par l’épargne induite d’alimenter les fonds propres des banques. Ce qui est un peu éloigné de son fantasme de mains calleuses...


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