L’introuvable Gauche
La mondialisation de l'économie au profit des oligarchies financières qui accumulent des capitaux hors mesure avec les budgets de certains états ne se traduit pas seulement par des incitations au consumérisme dans les hypermarchés et autres temples dédiés au veau d'or qui n'a jamais si bien porté son nom : le cliquetis du tiroir-caisse lui caresse si joliment les oreilles.
Elle nivelle aussi les comportements et gomme l'instinct d'appartenance de classe chez les plus pauvres au profit des leurres identitaires qui détournent leurs frustrations légitimes.
Empêchés d'accéder aux délices et aux opulences qui leur sont montrées en exemple, comme la carotte agitée devant l'âne, contraints de se satisfaire des miettes et de désirs inassouvis, ils sont le jouet de la ploutocratie cosmopolite qui sème les ferments de la division en finançant l'émergence de partis identitaires dans les petites lucarnes et autres médias traditionnels dont elle contrôle la diffusion.
Ainsi enfle une baudruche inconsistante par un matraquage systématique, à coup d'annonces lancinantes sur la « consistance« des selles de Madame Le Pen, sur le pied dont elle s'est levée, par une avalanche de questions dites existentielles sur tout et de préférence n'importe quoi ( qui ne sont pas des questionnements mais de simples mises en valeur ).
Ainsi on a fait gonfler un parti censé porter la voix des plus démunis non contre ceux qui les oppriment et sont responsables de leur déclassement mais contre ceux avec qui cyniquement les maîtres les mettent en concurrence.
D'instrument manipulé par les puissances d'argent, de variable d'ajustement des coûts du travail l'immigré ( ou le Français d'apparence immigrée, ce qui fait du monde ) est devenu la cause de tous les maux de la nation.
Bien que tout ce processus d'écartèlement des classes inférieures ait parfaitement été analysé par Marx, la pensée de Gauche se retrouve aujourd'hui dans le même état qu'en 1914 quand l'énorme majorité de ses représentants dans tous les pays qui allaient s'affronter votèrent les crédits de guerre bien qu'ils partageassent des deux côtés les mêmes valeurs pacifiques de solidarité prolétarienne.
On ne peut que constater que la Gauche a aujourd'hui un problème de communication pour éveiller la conscience de ceux qu'elle est censée représenter et qu'incapable de parler à la tête, elle a abandonné le terrain à ceux qui parlent aux tripes.
On doit bien constater que là où elle avait semblé renaître comme en Grèce l'expérience a tourné court et la seule perspective qu'offre encore Syriza, c'est aujourd'hui le découragement, l'impression que Sisyphe est condamné a rouler de toute éternité son rocher au sommet de la colline d'où il dégringole.
Pourtant un pays comme la France - mais il en est d'autres en Europe - est richement doté de groupements associatifs qui se dévouent pour le bien commun, ce n'est pas à un manque de générosité ou de civisme qu'on est confrontés mais à un grave désenchantement de la vie politique.
Les pourcentages astronomiques d'abstention ou de votes blancs ou nuls, les refus d'inscription sur les listes électorales forment pourtant un terreau où seraient susceptibles de s'épanouir de nouvelles fleurs de la liberté mais Dieu ! qu'il est difficile de parler avec le langage du passé à tous ces braves gens revenus de tout.
Je me souviens de ces maisons du peuple du passé, de la ferveur des fêtes du Premier mai : un monde disparu !
A trop vouloir singer ceux à qui elle sert la soupe, à adopter leurs codes de langage d'abord, leur idéologie ensuite, la Gauche traditionnelle a certes compris ce que l'oligarchie attendait d'elle mais elle a cessé de parler à son peuple et ce dernier se détourne pour s'engager dans des impasses.
La Gauche de la Gauche a elle aussi perdu pied, elle est coupée des milieux populaires sans l'avoir voulu mais sans avoir pu contrarier le mouvement, probablement parce que les gens n'avaient plus envie de l'entendre réciter son chapelet.
Tout doit être refondé dans un grand mouvement populaire ( qui ne sera pas l'appendice d'un parti à l'agonie ).
En Espagne avec Podemos les conditions étaient remplies d'un grand renouveau, nécessaires dont l'avenir nous apprendra si elles étaient suffisantes ou si elles ne seront que les étincelles d'un feu de paille comme en Grèce.
En France, avec un FN repoussoir qui stérilise les espoirs de changement, un FN dont la présence au second tour des Présidentielles est devenu l'enjeu tacticien de tout qui veut emporter la timbale, ce n'est sans doute pas demain la veille que se présentera l'opportunité d'une lame de fond visant à rendre à la nation et à sa politique ses lettres de noblesse.
45 réactions
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Fifi Brind_acier
26 décembre 2015 08:29
Bonjour,
La Gauche de la Gauche, et la Gauche tout court, pourraient s’inspirer de ces textes sur la question de la souveraineté et de l’indépendance nationale.Les Communistes d’avant Mitterrand avait une analyse très lucide de la construction européenne, avant que le PCF ne devienne euro-atlantiste... Mais ça, c’était avant...
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Fifi Brind_acier
26 décembre 2015 19:01
@malko
Rien n’empêche la classe politique, soit disant anti FN, d’utiliser les analyses de l’ UPR.
L’UMPS, les Partis politiques, les élus, les médias reçoivent les communiqués de presse de L’UPR. Les journalistes sont parfaitement au courant des analyses du FN par l’ UPR. Ceux du Monde, en particulier, qui viennent fréquemment visiter le site de l’ UPR. -
Fifi Brind_acier
27 décembre 2015 07:49
@malko
« Casser du FN » ? Les médias cassent du FN entre les deux tours de chaque élection,« FN anti républicain », « FN dangereux » , « Front républicain pour faire barrage au FN » etc, pour que les électeurs aillent voter pour les deux autres.
C’est ce qu’explique Roland Dumas, mais si vous préférez vivre dans le déni de réalité, c’est votre affaire. -
Le421
27 décembre 2015 07:59
@malko
Les médias cassent du FN à 300 km/h depuis des années, et ça va encore s’accélérer...La gauche aimerait bien que les médias la « casse » de la même façon.
C’est plutôt du spot publicitaire permanent ouais !!
Pas un jour sans la photo de la blonde quelque part à la télé.
Histoire d’habituer les pécores à la voir en permanence.
Parce que quand elle sera à l’Elyzée, ils vont en manger matin, midi et soir...
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Vipère
26 décembre 2015 09:33
@L’auteur
Vous devez être sacrément bouché pour n’avoir pas compris que « la gauche traditionnelle » est l’oligarchie puisque vous dites que :
« A trop vouloir singer ceux à qui elle sert la soupe, à adopter leurs codes de langage d’abord, leur idéologie ensuite, la Gauche traditionnelle a certes compris ce que l’oligarchie attendait d’elle mais elle a cessé de parler à son peuple et ce dernier se détourne pour s’engager dans des impasses. »
C’est bien parce que le parti de « gauche » fait partie de l’oligarchie, tout comme le parti de droite que la dite « Gauche » ne parle plus au peuple, lequel soit dit en passant n’est pas son peuple.
Pourquoi une oligarchie se fatiguerait à communiquer avec un peuple qu’il domine de toute façon, par des lois, des institutions, une répression policière, par des médias et journalistes à la botte, pendant la durée d’un mandat électif ?
Ni la droite, ni la gauche ne sont propriétaires du peuple de France, cet argument d’autorité étant démonté, continuons...
« Le peuple de la gauche se détourne pour s’engager dans des impasses » dites-vous ?
Les partis traditionnels sont des impasses pour les français, sans quoi, nous n’aurions pas 50 % d’abstentionnistes !
Les élus, outre leurs cumuls de salaires et autres avantages n’en ont jamais assez d’où les affaires de corruptions d’élus avec des entrepreneurs pour se goinfrer encore plus.
Tant que personne ne les arrêtent... et que les électeurs tout aussi bouchés que vous continuent à les élire, ils ne sot pas prêts à s’amender.
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Elliot
26 décembre 2015 11:56
@Vipère
« Vous devez être sacrément bouché pour n’avoir pas compris que « la gauche traditionnelle » est l’oligarchie »Sacrément, oui ! C’est le mot.Mais au fait Les Lagardère, les Arnault, les Bettencourt, la famille Hermès, etc... seraient des constructions métaphysiques, de purs esprits ? -
Fifi Brind_acier
27 décembre 2015 07:54
@Le p’tit Charles
Il y en a autant au FN et chez les Ripoublicains... -
Le421
27 décembre 2015 08:06
@Le p’tit Charles
Si vous considérez que la « gauche » est au pouvoir avec des exemples comme Valls ou Macron, il y a deux solutions :
1) Vous êtes parfaitement de mauvaise foi
2) Vous êtes gravement maladeSauf qu’à considérer que quand on est d’extrême droite, tous les autres partis sont de gauche.
Mais ça, c’est la politique par l’absurde. Style FN. Ah ?? Ouais !!!
J’ai enfin compris.
Vous êtes FN !!Alors, désolé, considérez que je n’ai rien dit.
Et en plus, j’ai pas de médicaments pour ça en pharmacie...
Signé : Un type de gauche -
foufouille
27 décembre 2015 12:09
@Le421
c’est la gauche car c’est elle qui se définit ainsi comme to Fdg bidon
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jaja
26 décembre 2015 10:09
La seule parade de gauche c’est de dire et de faire savoir que jamais rien ne pourra changer fondamentalement par les urnes et que seule l’expropriation « illégale » des capitalistes permettra d’instaurer l’égalité sociale entre tous... sans respecter ni les lois nationales de la Bourgeoisie, ni les Traités européens instaurés au profit de l’oligarchie. Cela se fera en force, avec les travailleurs, et non dans les salons feutrés du Parlement...
Ceux qui nous promettent de « changer la vie » par le simple fait de déposer un bulletin dans une urne sont et ont toujours été des menteurs intéressés. Rappelons nous le vieux dicton : « l’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes ». Cela n’a jamais été aussi vrai...
La seule souveraineté valable c’est celle que les travailleurs imposeront partout où ils le pourront...là ou banques et entreprises seront la propriété de tous et où les fruits du travail seront partagés égalitairement entre tous...
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julius 1ER
26 décembre 2015 10:42
@jaja
tu te gargarises avec des mots ... c’est quoi ??? la méthode Coué ????au 21 ie siècle comme au 20ie ou au 19ie les élections ne sont pas tout, mais elles sont un moyen encore faut -il que derrière, il y ait des avancées politiques comme :quelle est la société dans laquelle nous voulons vivre, avec +/ — d’individualisme ???+/ —d’infrastructures collectives ????+/— de revenus et patrimoine avec limitation de ceux-ci ???+/— de transformation de l’existence sociale( abolition du salariat ) et mise en place d’un revenu d’existence ???on ne peut pas échapper à toutes ces questions car le modèle Capitaliste n’apporte plus aucune réponse il continue sa course vers le néant .....et en cela il est efficace !!!!mais il n’apporte aucune réponse au vivre ensemble et aux questions que cela induit tant en matière d’urbanisme et de transports qu’en matière sociale coût de la vie, de la santé !!!etc....en définitive Jaja oublie le grand soir car il n’apporte aucune réponse si consciemment il n’y a aucun objectif derrière !!!!!!!!!!!!!cordialement, -
jaja
26 décembre 2015 12:05
@julius 1ER
« en définitive Jaja oublie le grand soir car il n’apporte aucune réponse si consciemment il n’y a aucun objectif derrière !!!!!!!!!!!!! »
Ce qui paraît plus qu’évident. Sans objectif inutile de casser la baraque ! Mais laisse aussi les gens exprimer ce qu’ils veulent. Le socialisme ce n’est pas qu’un vague programme avec des mesurettes conçues par des politiciens... C’est tout d’abord une façon pour les travailleurs et leurs Assemblées d’appliquer concrètement leurs exigences... Note que tous les socialismes électoraux ont fini de la même façon dans la collaboration la plus honteuse avec la bourgeoisie dont les « socialistes » sont devenus les meilleurs représentants et défenseurs. Tsipras en est le dernier exemple (mais hélas pas le dernier).....
Seule l’irruption des masses elles-mêmes sur le devant de la scène politique permettra un réel changement. (Révolution qui ne se limite pas au Grand soir).
Ce qui me semble essentiel qu’elles exigent c’est l’application du principe d’égalité sociale entre toutes et tous... Tout à mon avis doit être soumis à ce principe d’égalité des revenus après l’instauration du socialisme, et ce, quelle que soit la position occupée dans la société. C’est le premier pas vers l’abolition du salariat... Que tout le monde dans la société ait les mêmes moyens pour vivre et éduquer ses enfants... Quand malgré les disparités culturelles de départ entre les classes (et les habitudes sociales) le prolétariat se sera emparé de la culture (liée à l’égalité des revenus) alors la société de classes aura vécu...Tant que les disparités financières et culturelles existeront existera la société de classes... Ce que se gardent bien de dire nos « socialistes » électoraux partisans d’un changement dont eux ne définissent jamais clairement les contours ce qui est d’ailleurs bien normal pour des gens qui font toujours le contraire de ce qu’ils affirmaient à leurs électeurs.... au profit de leurs maîtres capitalistes.
De voir aujourd’hui les socialistes électoraux du PG de Mélenchon jusqu’au au PCF de Laurent sur les listes PS du deuxième tour des Régionales ne peut qu’être vu que comme une forfaiture de plus....Sans oublier Myriam Martin d’Ensemble (Parti de Clémentine Autain et membre du FdG) élue sur une liste PS où siège également la Présidente du Médef de l’Hérault me fait sourire amèrement...
Que les mêmes aient voté la prolongation de l’État d’urgence liberticide (PCF, EELV, et Ensemble) avec le FN et la Droite devrait te mettre la puce à l’oreille mon cher Julius....La seule chose à laquelle les élections peuvent servir c’est justement de faire connaître leur programme pour des révolutionnaires... Le vrai changement n’est qu’affaire de rapport de forces
entre les classes !Cordialement
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Aristide
26 décembre 2015 12:20
@jaja
Tant que les disparités financières et culturelles existeront existera la société de classes...
C’est cela qui est ... inquiétant, la disparition des disparités financières, bon, on voit pas trop comment mais bon ... ce n’est jamis que le fric. Mais la disparitions des disparités culturelles sonnent un tantinet maoïste.A la bonne méthode des jeunes chinois durant la révolution culturelle qui avait exactement ce but, on a assisté à un défoulement de violence, de crimes et d’assassinats. Détruire la culture dite « bourgeoise » puisque héritée de l’histoire des sociétés, c’était l’objectif, extirpé toute individualité, annihiler toute indépendance, ...Le gros hic dans vos « propositions » dissimulées derrière un humanisme de bon aloi, c’est d’essayer de deviner les méthodes par lesquelles il serait possible de faire disparaître ce que vous nommez disparités.Même l’objectif est discutable, faire disparaître les classes, c’est nier tous les acquis de notre histoire, essayer de faire passer un idéal qui ne réglera en rien les problèmes de nos sociétés. -
jaja
26 décembre 2015 12:51
@Aristide
La Révolution culturelle n’était pour Mao qu’un outil pour mettre à genoux les caciques du Parti en s’appuyant sur les jeunes éduqués et l’armée... C’était l’outil de sa reconquête absolue du pouvoir !
Rien à voir avec combler les disparités culturelles. Chacun sait ici comment s’acquiert la culture. Il faut du temps et de l’argent et ne pas se contenter de secouer un petit livre rouge.... dans une société où les salaires différaient toujours au dépens de la classe ouvrière fictivement au pouvoir et la plus mal rétribuée...L’égalité sociale est un premier pas donnant aux familles ouvrières les mêmes moyens financiers que toutes les autres couches pour élever et éduquer leurs enfants. Ce n’est certes pas suffisant en soi mais avec le temps la culture ne sera plus l’apanage de la Bourgeoisie et la société de classes aura vécu !
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Aristide
27 décembre 2015 13:05
@jaja
toutes les autres couches ?
Il me semble que la doctrine que vous prônez ne reconnait que deux classes, la bourgeoisie et la classe ouvrière. Serait ce donc un signe d’évolution de votre analyse de nos sociétés ?C’est assez heureux pour vous d’admettre l’existence de nombreuses couches sociales aux caractéristiques les plus complexes, mêlant propriété, salariat ou indépendance du travail, possession de bien de productions, rentes du travail ou de la propriété, etc ...Maintenant sur le sujet qui nous préoccupait vous transformez la disparition des disparités culturelles comme une conséquence en place d’une exigence pour atteindre cette société idéale ou rien ne dépasse.Exit toutes les particularités culturelles, les religions, ... enfin tout ce qui fait la diversité de nos sociétés humaines. -
jaja
27 décembre 2015 13:28
@Aristide
Vous ne connaissez rien à ma doctrine... J’ai déja exprimé dans certains commentaires mes divergences avec la doctrine marxiste sur certains points... D’autre part une couche n’est pas une classe...Les mots ont un sens..
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Aristide
27 décembre 2015 17:04
@jaja
Des divergences ? C’est plus facile visiblement de se mettre d’accord pour être anti-machin que pro-truc.Sinon, les classes sociales et les couches sociales, ouais, c’est assez facile aussi de dissimuler le simplisme de la doctrine derrière les nuances de vocabulaires.
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leypanou
26 décembre 2015 10:09
Bel article d’Elliot dont la lecture peut être utilement complétée par La gauche radicale et ses tabous d’Aurélien Bernier.
La malfaçon, monnaie européenne et souveraineté démocratique de Frédéric Lordon peut aussi compléter cette analyse.
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julius 1ER
26 décembre 2015 10:26
On ne peut que constater que la Gauche a aujourd’hui un problème de communication pour éveiller la conscience de ceux qu’elle est censée représenter et qu’incapable de parler à la tête, elle a abandonné le terrain à ceux qui parlent aux tripes
@l’auteur,belle formule Elliot, et bonne analyse que je partage sur de nombreux points !!au questionnement on peut ajouter que nous sommes dans la phase « d’adoration du veau d’or »ou le consumérisme a plombé les valeurs de Gauche que sont l’Entraide, la Solidarité, et l’Association qui sont des valeurs universelles mais qui se sont sclérosées en devenant corporatistes et identitaires ....c’est un passage .....comme la marée avec le flux et le reflux .... seulement on ne peut savoir combien de temps cela va durer ?????-
chantecler
26 décembre 2015 10:59
@julius 1ER
Non ce n’est pas le consumérisme qui plombe directement les valeurs de la gauche mais le néolibéralisme qui se dirige d’ailleurs directement et à vitesse V sur le libertarianisme .
(retour de la charité en remplacement des devoirs de l’état défaillant)
Le consumérisme est secondaire :
C’est un hochet pour les % de populations qui peuvent d’ailleurs en profiter . -
jaja
26 décembre 2015 12:18
@chantecler
Exact... chacun(e) commence à voir que la gauche ne défend en fait que la société capitaliste et guerrière...
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Spartacus
26 décembre 2015 11:31
Tiens ?
Un qui n’a pas compris que Karl Marx est mortQu’il n’y a plus besoin de capital pour devenir milliardaire sauf un ordinateur et une bonne idée.Que la prolétariat en fait d’esclavage pouvait tout simplement donner sa démission.Que la ’lutte des classes« n’est qu’une lutte des castes et des favorisés.Refonder quoi ? Les usines à la chaîne ? Le monde statique ou un pauvre ne peut devenir riche et inversement.L’égalitarisme qui fait que le nul et le courageux ont les mêmes revenus ? Le déni des talens ? Le déni des échecs socialistes ?Après la 75eme tentative de socialisme, et la 75eme faillite et échec le dernier »nouveau socialisme refondé" du Venezuéla vient de rendre l’âme par l’écœurement des socialisés....Il se trouvera encore des gus pour expliquer que tous ces échecs n’était pas du vrai socialisme....-
Elliot
26 décembre 2015 11:50
@Spartacus
Tiens ! Vous êtes milliardaire ?En tout cas, vous avez l’ordinateur ( ou ce qui en tient lieu )C’est donc le manque d’idées qui vous plombe...Il me semblait aussi... -
jaja
26 décembre 2015 12:29
@Spartacus
Notez que la gauche vénézuélienne n’a pas socialisé les banques ni les entreprises et que le Vénézuéla est resté sous sa coupe une société capitaliste au grand dam des travailleurs malgré quelques nationalisations dans le secteur pétrolier notamment... La répression contre la classe ouvrière en lutte a sans doute été la goutte qui a fait déborder le vase :« Le cas de SIDOR illustre ce rôle du gouvernement. Il s’agit d’une entreprise sidérurgique du sud du pays nationalisée en 2008 par Chávez, action réalisée, cas unique dans le Venezuela contemporain, sous pression ouvrière. Depuis plusieurs mois, une lutte se mène autour du renouvellement sans cesse reporté de la convention collective.
A l’automne dernier, les ouvriers s’étaient déjà mis en grève trois semaines à ce sujet. Fin juillet, Diosdado Cabello a organisé une conférence de presse, en présence de nombreux dignitaires du chavisme, pour dénoncer les revendications de « mafias syndicales », des militants pourtant tous issus du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), le parti rassemblant l’ensemble des soutiens de Chávez. Les travailleurs ont poursuivi leurs mobilisations. L’une d’entre elles, le 11 août, s’est heurtée à la répression de la Garde nationale : onze travailleurs ont été arrêtés et deux grièvement blessés.Quelques jours plus tard, une nouvelle convention collective était signée dans le dos des travailleurs, au mépris de leurs revendications et de celles de leurs dirigeants syndicaux. Jamais un gouvernement chaviste n’avait assumé aussi explicitement la confrontation avec une partie de sa propre base sociale. »
http://www.npa2009.org/idees/venezuela-les-successeurs-de-chavez-contre-les-travailleurs -
Spartacus
26 décembre 2015 13:57
@Elliot
J’avoue que suis fier de ce que j’ai réalisé en partant de zéro en créant de la richesse, et sans avoir comme idéal le partage de celle des autres....Mes idées ? Elles ont juste permis de créer mes revenus, mon indépendance et ma liberté, une richesse personnelle de contacts mondiaux, sans compter des dizaines d’emplois, des marchés conquis, et j’ai même créé de la richesse pour entretenir la caste de ceux qui n’en n’ont pas et préfèrent l’abandon de leur libre arbitre au collectivisme des ordres des autres.....Et lorsque je me suis mis à mon compte, l’ordinateur n’avait changé le monde... -
Spartacus
26 décembre 2015 14:21
@jaja
Ha ! je vous l’avait bien dit.......
Le même qui encensait hier, commence déjà le travail de déni.....Tellement conscience que nous allons trouver des cadavres dans le placard ?Vous expliquant une 76eme foix que « c’était pas le vrai socialisme ».Bien sur pas de méa-culpa des des magasins vides, de la spoliation, de l’enrichissement de la nomenklatura...Ils ont nationalisé la distribution.....Quels arguments !!!!C’est vrai que ça marche « tellement la nationalisation socialiste »....Voyons l’exemple :La nationalisation de la distribution et les résultats. Les hypermarchés Exito, filiale de Casino, ou le groupe alimentaire Monaca, appartenant au mexicain Gruma nationalisés ont juste créé la pénurie de masse, les magasins vides et l’absence de papier cul. Le marché noir, la corruption des denrées, clientélisme, favoritisme, exclusions, persécutions des producteurs, désastre productif, agriculture en jachère, expulsions forcées et terreur d’état généralisée.... -
jaja
26 décembre 2015 14:46
@Spartacus
Notez que mon lien date de 2014.... et que je n’ai jamais digéré que Chavez livre des combattants des FARC à la Colombie...
Quand au socialisme qui ne s’empare pas d’emblée de toutes les banques et grosses entreprises qu’est-ce donc sinon un enfumage ? Et un socialisme qui ne se base pas sur les décisions prises par les travailleurs eux-mêmes et les réprime c’est quoi... comme le montre mon lien plus haut ?De plus j’ai toujours soutenu Marea socialista très critique du gouvernement Chavez (vidéo de février 2011)... pour votre information :
https://www.youtube.com/watch?v=B-uJse3XPYE -
Elliot
26 décembre 2015 15:11
@Spartacus
Je serais heureux de vous citer à l’ordre du mérite si vous me faisiez part de ces idées lumineuses car des idées tout le monde en a et même de celles qui ne servent à rien mais rapportent gros.On ne peut pas dire que c’est le manque d’idées qui à conduit Bernard Madoff en prison jusqu’à la fin de ses jours et même sa petite entreprise d’enfumage créait de l’emploi et lui valait de mondiaux contacts.
Quid de l’utilité sociale de vos idées ?Vous en dites trop ou pas assez.En tout cas votre formation politique date, vous en êtes toujours à l’époque des partageux. Rassurez-vous, personne n’en veut à votre pas de porte sinon vos CONCURRENTS, ce qui est bien le moins dans une économie de marché. -
Spartacus
26 décembre 2015 17:32
@Elliot
La première idée consiste a se prendre en charge et se bouger le cul sans attendre rien de cette illusion Marxiste « que chacun peut vivre aux dépens des autres », qui vous rend plus apte à accepter pour quelques petits avantages collectiviste vous avez sacrifié votre libre arbitre de créer par soi même.Utilité sociale ?Comme employeur je crée l’émancipation, une reconnaissance sociale a ceux que j’emploie et l’autonomie complète pour que ces personnes puisent vivre dignement et s’acheter ce qu’elle veulent.J’ouvre des marchés des perspectives et un avenir pour les autres.Vous ne saviez pas que l’entrepreneur est plus social que le gauchiste qui convoite la richesse des autres ?Et je vous rassure, les concurrents constituent l’excellente motivation de se remettre en question et ne sont que des concurrents. L’état et les gauchistes seuls sont une plaie, car eux utilisent la coercition et l’ingérence sur autrui. . -
Spartacus
26 décembre 2015 18:43
@jaja
Quoi dénoncer les FARCS, diantre quel cruel crime socialiste.Les Farcs ces gentilles personnes « extraordinaires » au métier de preneur d’otage avec rançon.D’assassin et fournisseurs de drogue dure à l’humanité.Ces Farcs, ces gentilles personnes qui laissent dans la jungle des gentilles mines anti personnelles qui tuent des méchants innocents....Ces gentils Farc qui recrutent des enfants pour tuer des gens.....Bref les pires dégelasses de l’humanité sont vos amis.En fait votre idéal c’est défendre la pire pourriture sur terre de criminels de masse, c’est ça le socialisme de 20eme siècle ? -
Elliot
26 décembre 2015 19:00
@Spartacus«
Comme employeur je crée l’émancipation, une reconnaissance sociale a ceux que j’emploie et l’autonomie complète pour que ces personnes puisent vivre dignement et s’acheter ce qu’elle veulent. J’ouvre des marchés des perspectives et un avenir pour les autres.. »Ça, c’est le discours convenu des zélotes de la libre entreprise. Cent fois entendu, cent fois déconstruit.
Je vous signale que la mafia est également grosse pourvoyeuse d’emplois et qu’elle ouvre toutes les perspectives que vous évoquez pour que des personnes puissent vivre confortablement ?La dignité c’est autre chose, ça ne s’achète pas mais ça ! j’ai l’impression de devoir vous l’apprendre à défaut de vous convaincre.Notez que je ne condamne pas, je ne fais pas de procès d’intention mais je resterai sur ma faim : késako votre apport d’utilité sociale ?Entrepreneur véritable ou mythomane qui s’invente un destin pour défendre ses principes politiques ?Je vous imagine assez proche du FN qui doit vous gêner un peu aux entournures avec son discours ouvriériste et étatique mais, bon ! vous savez que c’est un miroir aux alouettes et vous n’allez pas vous offusquer pour quelques dindons plumés. -
Spartacus
26 décembre 2015 21:33
@Elliot
Non, ni de la mafia, ni mythomane.
Simplement mon métier de chef d’entreprise depuis plus de 30 ans...C’est un métier qui réalise beaucoup de social avec son argent et pas avec l’argent des autres....Quand à la dignité c’est l’épanouissement que seul l’autonomie de la personne et la liberté peut donner...La dignité c’est aussi laisser les gens vivre librement sans les obliger a utiliser leur argent en chimères...Libéral c’est certainement pas être proche du FN, qui est un parti nationaliste et socialiste.... -
tonimarus45
26 décembre 2015 23:50
@Spartacus— En tant que chef d’entreprise VOUS FAITES CREER DE LA RICHESSE( vous vous ne crez au sens litteral du terme pas de la richesse) par des ouvriers que vous payez le moins possible et en pleurant en permanence parce que vous payez trop de cotisations sociales patronales.. Or et c’est vous qui l’avez dit les cotisations sociales patronales font parties du SALAIRE BRUT DE BRUT ( je reprends vos mots) ;.que vous esayez de rogner en permanence
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Le421
27 décembre 2015 08:25
@Spartacus
Facile de transformer la solidarité en assistanat et le partage en spoliation.
C’est le leitmotiv de ceux qui en ont juste assez... No comment.
Si vous êtes, à ce qu’il semble, patron d’une multinationale et riche à millions, j’aimerais connaître le tuyau pour devenir - j’insisterais sur le terme « honnêtement » - riche à millions, et aussi, ce que l’on doit faire aussi du 243ème milliards engrangé ??
Matelas, 12ème Airbus personnel, Yacht au Marquises, collier en or pour le chihuahua de Madame...etc
Parce que quand même, ces salauds de pauvres, si ils sont dans cette situation, c’est de leur faute !!
L’avenir est aux riches patrons plein de fric.
Oui.
Mais qui fera le larbin ??
Parce que sans larbins, pas de patron !!
CQFDPar contre, je vous rassure. Côté larbins, ça ne risque pas de manquer de si tôt.
Et si vous étiez vraiment riche à millions à ne plus savoir qu’en faire, je me demande si vous traîneriez comme moi sur Agoravox...
Je file.
J’ai mon cours de PPL à 10H00 !!
L’homme qui vit dans le passé regarde par terre.
L’homme qui regarde l’avenir lève les yeux au ciel... -
Le421
27 décembre 2015 08:34
@Spartacus
Simplement mon métier de chef d’entreprise depuis plus de 30 ans...C’est un métier qui réalise beaucoup de social avec son argent et pas avec l’argent des autres...Et à la télé, il y avait un commissariat avec, à sa tête, Julie Lescaut.
Ben, t’as des jeunes, ils faisaient exprès de voler des mobylettes en espérant tomber dans ce commissariat.Le monde de l’entreprise que j’ai connu pendant plus de vingt ans, avec cinq patrons différents, c’était vol, arnaque, marche ou crève et irrespect.
Je veux bien être mal tombé, mais quand même.
Un patron qui vous mets plus bas que terre parce que vous avez osé prendre un jour de congé pour enterrer votre propre mère. Exemple vécu. Il a eu ma lettre de démission dans la foulée.
Et je me suis encore fait engueuler parce que je « le foutais dans la merde ».
Homme libre je suis, homme libre je resterais. Avec mon idéal. Liberté, Egalité, Fraternité. Tous les trois dans mon biberon. -
Enabomber
27 décembre 2015 08:48
@Le421
Exemple vécu aussi. Je bossais à 1h30 de chez moi, et comme j’avais pris un appart pas loin de l’entreprise, j’y étais le matin à 7h30, et je préparais pour les autres qui arrivaient à 8h, sauf le lundi matin où j’arrivais directement, à 8h moi aussi. Un lundi matin, brouillard à couper au couteau sur une bonne partie de la route, j’arrive à 8h10. La patron me fait remarquer sur un ton acide qu’il faudrait que je me lève plus tôt le matin. Adieu pourriture. -
Spartacus
27 décembre 2015 11:03
@Le421
Un tuyau ?Je vais donc vous en donner.1-Rechercher un marché, si possible en adaptation avec ses compétences. Pour gagner des millions il faut des marchés larges, ou une innovation de rupture sociétale qui fasse effet levier.2-Faire une étude du marché pour fixer votre cahier des charges, (concurrents, capacité de réaction, marché d’acquisition ou de renouvellement, périssable, potentiel de développement).3-Faire un business plan, avec recettes, dépenses balance, sans oublier les délais de paiements...4-Si vous avez pas de fonds personnels essayez un marché de service, avec de l’auto-financement ou faible emprunt vous pouvez réussir. Si c’est un métier de production la banque vous prêtera,sur la base du business plan, si c’est une production de masse du moment que le business plan est bien ficelé des investisseurs viendrons vous aider sans aucun problème....5-Oser Semble être aussi la base.N’oubliez pas que gagner de l’argent fera de vous une cible par ceux jaloux qui se contentent de vivre aux dépens des autres, et qui verront en vous l’envie de votre liberté de votre prise en main de votre vie.Et n’attendez aucune reconnaissance de la société, même si vous avez sauvé des gens de leur situation, créé de la richesse, du social pour les autres.Ils ne retiendrons de vous que vous vous êtes enrichi plus que eux, mais jamais que leur donner une reconnaissance sociale. -
foufouille
27 décembre 2015 12:14
@Spartacus
comment tu as fait pour ouvrir un manuel de gestion crassus ?
tu ne te payes après une « analyse fine de ton fonds de roulement » ?
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MAIBORODA
27 décembre 2015 09:21
Elliot rehausse le niveau d’Agoravox, tant du point de vue de la réflexion que du point de vue de l’écriture. Ce n’est pas là son moindre mérite.
Cela n’empêche pas, bien sûr, la controverse, à condition que celle-ci soit du même ordre. Mais c’est peut-être trop demander à certains commentateurs.
