vendredi 7 juillet 2017 - par Renaud Bouchard

L’Oracle a parlé. E.Macron entre le « je-ne-sais-quoi » et « le-presque-rien » d’un message ravageur

"Bavard, ainsi que tous les révolutionnaires, battant l'air de phrases vides, il débitait un ramas de lieux communs farcis de destin , de nécessité , de droit des choses , mêlant à ce non-sens philosophique des non-sens sur le progrès et la marche de la société, d'impudentes maximes au profit du fort contre le faible ; ne se faisant faute d'aveux effrontés sur la justice des succès, le peu de valeur d'une tête qui tombe, l'équité de ce qui prospère, l'iniquité de ce qui souffre, affectant de parler des plus affreux désastres avec légèreté et indifférence, comme un génie au-dessus de ces niaiseries. Il ne lui échappa, à propos de quoi que ce soit, une idée choisie, un aperçu remarquable. Je sortis en haussant les épaules au crime. "

Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe

Certes, les propos précités ne sont que la relation que fait Chateaubriand de sa rencontre avec Fouché à l'occasion d'un dîner prié chez Madame de Custine après les Cent-Jours. Point de crime, donc. Il ne s'agit en revanche ici, dans ce billet, que de la perception continue d'un mépris et d'une vacuité. Le discours présidentiel devant le Congrès réuni à Versailles était celui d'un lettré, bien rédigé, prononcé dans une langue d'autant plus remarquable qu'elle faisait une large part au respect rigoureux de la syntaxe comme de la grammaire avec les coquetteries d'une concordance des temps impeccablement maîtrisée, nous changeant des allocutions laborieuses et incertaines de ses prédécesseurs. Mais au fond qu'est-il resté de cette péroraison sinon l'impression curieuse d'un orateur qui s'écoutait parler, de paroles et de monitions qui résonnaient devant une assemblée de fidèles venus écouter une sorte de prédicateur dans une étrange conférence de Carême politique un peu hors-sol ?

Il est un autre petit discours, celui du 29 juin 2017 prononcé par M. Emmanuel Macron devant les start-uppers dans leur nouvel incubateur parisien de la Halle Freyssinet-Station F, qui, en revanche, pourrait très probablement bénéficier à très court terme d'une très vaste audience auprès de la majorité de la population.

C'est ici : http://www.huffingtonpost.fr/2017/07/06/je-fais-partie-de-ces-personnes-qui-ne-sont-rien-voila-ce-qu_a_23018909/

En effet, malgré le bruissement politique dont on l'assomme, la France écoute. Rien ne lui échappe lorsqu'on lui parle, plus particulièrement lorsqu'on lui parle mal et encore plus lorsqu'elle se sent méprisée. La réaction aux propos présidentiels n'a donc pas tardé avec cette vidéo très simple, très profonde, empreinte d'une réelle humanité comme d'une réelle pudeur en parlant de la vie qui est la sienne, réalisée par une personne déjà souffrante qui, comme très probablement d'autres centaines de milliers de personnes - j'en dénombre pour ma part six millions au bas mot -, a pu se sentir blessée sinon méprisée par ce qualificatif de "rien" dont l'a affublée le Chef de l’État dans sa récente déclaration effectuée à la Halle Freyssinet :

https://youtu.be/mlxXW95qeK4?t=6


Bien sûr, dira-t-on, les propos du président auront pu être mal compris, mais quoi qu'il en soit on peut être certain qu'ils auront été perçus comme un message ravageur dans lequel beaucoup de gens se sont reconnus et qui va au-delà de la simple maladresse. "Vous n'avez rien, ne possédez rien, alors ne cherchez pas plus loin : vous n'êtes rien". L'inconscient a parlé, signant bien là l'accès au pouvoir avec son champion de toute une population d'insiders qui n'a pas compris que le modèle économique, politique et social dont elle se prévaut et qu'elle considère comme l'avenir avec les « valeurs » qui lui servent de ligne directrice est en réalité obsolète et arrivé en butée.

"Nous connaissons à présent l'enthousiasme des commencements, mais la gravité des circonstances nous empêche d'en ressentir aucune ivresse, a déclaré M. Macron. Le terrorisme n'a pas désarmé."(On a vu ce qu'il en était avec la "découverte" ahurissante de ces individus fichés "S" détenteurs d'une autorisation de port d'arme, un événement qui partout ailleurs aurait signifié la démission immédiate du ministre de l'intérieur ou des fonctionnaires (ir)responsables).

"La construction européenne est en crise" (Commission européenne non élue qui s'arroge tous les pouvoirs, Grèce anéantie et pillée, BCE, Union bancaire, zone Euro sinistrée, naufrage du système bancaire italien, intransigeance et toute puissance de l'Allemagne).

"Nos équilibres financiers sont dégradés, notre dette considérable (et l'on fait mine de découvrir ce que la Cour des Comptes a déjà amplement inventorié). L'investissement productif est faible. Le chômage atteint des niveaux insupportables. La pauvreté s'étend, et aussi la dureté de la vie". Mais par-delà cette compassion de circonstance que savez vous réellement de la pauvreté et de la dureté de la vie, M. le Président ?

Qui pensez-vous convaincre, M. le Président, avec de telles constatations qui ne sont que des évidences chaque jour toujours plus présentes malgré les promesses fallacieuses et les mesures inopérantes des gouvernants précédents dont vous avez été partie, rappelez-vous, et vos propres promesses déjà renvoyées à plus tard à peine élu ?

"Le peuple français nous a fait connaître ses volontés, et nous en serons les serviteurs (…), a ajouté le chef de l'Etat. Nous devons être à la hauteur de cet espoir français. Ce que nous avons à accomplir, c'est une véritable révolution. Les forces adverses continuent d'être puissantes, dans les têtes. En chacun de nous, il y a un cynique qui sommeille". Le "peuple français", dites-vous, vous a fait connaître ses volontés ? Non, M. le Président : une partie du peuple français. Une toute petite partie en réalité car la majeure partie ne s'est pas reconnue en vous et encore moins dans votre programme. Quant au cynisme que vous évoquez, parlons-en.

Et de conclure : "Nous resterons fidèles à cette promesse de nos commencements, cette promesse que nous tiendrons parce qu'elle est la plus grande, la plus belle qui soit : faire à l'homme, enfin, un pays digne de lui".

http://www.lefigaro.fr/politique/2017/07/03/01002-20170703LIVWWW00097-en-direct-discours-congres-Emmanuel-Macron-Versailles-parlement-president.php

Encore un effort, M. le Président ! Car voici ce que beaucoup de vos concitoyens pourraient bien désormais être tentés de vous dire, par-delà vos envolées rimbaldiennes, en reformulant vos propos malheureux tout en vous rappelant ce cynisme que vous évoquez :

« Ne pensez pas une seule seconde, M. le Président, que si vous avez réussi à être élu la chose est faite. Non ! Ce n'est pas parce que vous et ceux qui vous soutiennent vous serez réunis dans un congrès où vous croirez avoir appris que tout ira bien. Rien n'est pour autant acquis, car un congrès peut aussi être un lieu où l'on croise des gens qui croient réussir et d'autres qui ne sont réellement pas grand chose et vous lâcheront à la première occasion de la même manière qu'ils se sont ralliés à vous beaucoup par traîtrise sinon par opportunisme ».

Rappelez-vous la fin de Cicéron : si le Sénat peut faire de vous un Consul il peut aussi vous clouer les mains sur ses portes. Intéressez-vous aussi au destin de Marc-Antoine et voyez comment la Réalité peut se rappeler à votre bon souvenir. Pour le moment seul un Robespierre un peu exalté rôde dans les couloirs. Les événements sont toujours trop prévisibles pour qui se donne la peine d'en analyser les signaux faibles qu'ils émettent en permanence. L'Histoire est bonne fille et fourmille d'exemples à méditer.

Alors ouvrons les yeux. Le "macronisme", à peine né, a vécu. Il est intrinsèquement condamné dans son essence et la suite qu'il réserve au pays tout entier dans sa mise en oeuvre à marche forcée risque fort d'être difficile sinon complexe dans la mesure où la majeure partie de la population, les "riens" qu'il a définitivement méprisés et décidé d'ignorer - nous, vous, moi (qui fréquentons modestement et discrètement les gares comme les lignes de métro et d'autobus) - sauront se rappeler à son bon souvenir lorsqu'ils seront consultés pour un prochain vote.



12 réactions


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 juillet 2017 12:44

    Aux lecteurs. Ci-après (citation in extenso) d’un très bon billet de P. Tillet

    Source : http://yetiblog.org/index.php?post/2555

    Texte très réaliste.

    "Les premiers jours de cette nouvelle législature confirment ce qui apparaît comme évident depuis pas mal de temps : ce n’est pas au triomphe d’une majorité record que l’on assiste, mais à la lente désagrégation d’un dernier carré de potentats regroupés en catastrophe dans une barcasse de circonstances pompeusement appelée “En marche !”.

    309 potiches (et quelques) en marche contre 17 pirates insoumis

    Il faut voir la bobine terreuse des vainqueurs sur les gradins du Palais-Bourbon pour comprendre que le nombre ne fait pas toujours le triomphe. Ceux-là savent bien que la majorité des citoyens s’est d’ores et déjà détournée d’eux : environ 55% des électeurs inscrits ont fait la grève du vote en juin dernier.

    Et ce n’est pas le discours aussi boursoufflé que creux de Trouducul 1er à Versailles, péniblement décliné par son premier ministre Patibulaire lors de son discours de politique générale, qui risquent de requinquer les tristes médusés du radeau parlementaire. D’autant que celui-ci ne manquera pas d’être bientôt encombré par les naufragés d’autres groupes “d’opposition” dont les membres ont courageusement préféré s’abstenir — quand ils n’ont pas carrément voté pour ! — lors du vote de confiance au gouvernement.

    On rira enfin de voir que les grands prêtres de leurs saintes églises médiatiques ne faiblissent pas d’ardeur pour dénoncer le « danger pour la démocratie » représenté par les 17 pirates de la France insoumise. C’est dire la confiance qu’ils ont dans les 309 autres potiches “en marche”.

    « Nos classes dirigeantes sont devenues des classes dérivantes, sans homogénéité, sans conscience de groupe et sans projet »

    Dans son ouvrage “Après la démocratie” Grasset 2008), Emmanuel Todd anticipait très bien le phénomène de désagrégation de la classe dominante dans une société livrée au libre-échangisme le plus effréné. Pour Todd, « la pression destructrice du libre-échange exerce ses effets, progressivement mais méthodiquement, en remontant du bas en haut de la structure sociale ».

    Lentement mais sûrement, c’est par pans entiers que chancellent des classes sociales de plus en plus élevées dans la hiérarchie. Après les employés, les ouvriers, ce sont les classes moyennes qui se trouvent précarisés. Et maintenant, le fléau atteint le cercle privilégié des cadres supérieurs, des patrons et de leurs représentants.

    Si bien que les 20% de la population qui occupent les rangs les plus élevés de cette hiérarchie se retrouvent aujourd’hui acculés sur leur rafiot macronien, hagards et désemparés. Regardez donc la provenance sociale des derniers élus de l’Assemblée nationale, tout particulièrement ceux de la République en marche : des cadres supérieurs, des patrons, des lobbyistes réunis sur un même radeau de la Méduse politique.

    Emmanuel Todd :

    « L’atomisation caractérise vraisemblablement autant le haut que le bas de la structure sociale. Existe-t-il même une conscience de classe des dominants s’opposant à l’absence de conscience de classe des milieux populaires ou des classes moyennes ? L’accroissement des inégalités de revenus au sein du groupe statistique des 1% les plus privilégiés aide peut-être à comprendre pourquoi nos classes dirigeantes sont devenues des classes dérivantes, sans homogénéité, sans conscience de groupe et sans projet. »

    Un processus vampirisant de décomposition

    Jean-Luc Mélenchon a bien compris ce processus vampirisant de décomposition en annonçant, avec un brin de provocation, qu’il se faisait fort d’ébranler la confiance de certains égarés du groupe REM et de les attirer à ses vues. Une fois que ceux-ci auront compris dans quelle impasse politique ils se sont laissés piéger, une fois commises les petites saloperies auxquelles se livrent toujours les désespérés avant de disparaître.

    Car il va bien sûr se passer ce qui doit se passer, et même très rapidement : emportés dans une fuite en avant suicidaire, les ultimes représentants du groupe social dominant, pâles exécutants des technocrates de Bruxelles et de leurs maîtres de Berlin, vont se hâter de mettre en œuvre les mesures d’éradication du modèle français de protections sociales hérité de l’après Seconde Guerre mondiale.

    Sans voir qu’ils précipitent par là-même leur propre anéantissement en réveillant la conscience de classe d’une majorité populaire attachée à la notion d’égalité propre à la société française, et soudain consciente de n’avoir plus rien à perdre.

    Emmanuel Todd :

    « L’erreur la plus grave que commettraient les prospectivistes serait de ne pas reconnaître que le véritable moteur des basculements révolutionnaires ou, plus calmement, des bouleversements de la structure sociale est toujours logé dans la classe moyenne, centre de gravité au sein duquel se définit et s’organise idéologiquement l’opposition au système ancien et la définition d’un système nouveau. Le monde populaire participe évidemment, mais laissé à ses propres forces, il est incapable de renverser le pouvoir en place. Les vrais conflits de classe opposent toujours des classes moyennes à des classes supérieures, le peuple servant aux premières de masse de manœuvre contre les secondes. »


    • egos 7 juillet 2017 15:48

      @Renaud Bouchard


      « en réveillant la conscience de classe d’une majorité populaire »

      Qui pourrait donc encore se reconnaitre dans cette définition, affirmer son appartenance au peuple, pis encore au prolétariat ?

      La conscience de classe est apparue *, du moins durant la phase d’industrialisation de la nation, à l’occasion de la conjonction de deux phénomènes, l’exploitation ouvrière au sein de « pléthores »(1) surexploitées au sein des manufactures industrielles, population pour la plupart issues du milieu rural provincial donc structurant, la prégnance d’un cadre national (politique, culturel, économique, social) définissant les limites et le cadre du champ de bataille idéologique et celui du rapport de pouvoir entre classe.

      La solidarité naquit de la proximité de conditions, destins, principes (2) , espoirs et ambitions d’une classe historiquement éphémère et temporairement ascendante.

      Le dieu Marché, Europe, Mondialialisation, Consumérisme, Banques, Individualisme agressif reconnaitront les leurs.

      * en admettant ds précédents historiques (servage, paysannerie, petite aristocratie & bourgeoisie, bureaucratie ...)
      1- Multitudes dans la bouche de Henry Ford
      2- Par opposition à valeurs, mot-clé de voute des nouveaux Épitres libéraux.

      L’erreur la plus grave tiendrait dans la certitude que l’action politique saurait se structurer à partir d’une grille sociologique passablement bousculée.

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 juillet 2017 16:19

      @egos
      Bon jour Egos et merci pour ce commentaire.
      L’erreur la plus grave, écrivez-vous, tiendrait dans la certitude que l’action politique saurait se structurer à partir d’une grille sociologique passablement bousculée.
      Certitude discutable, en effet, mais toujours possible.
      Les grilles sociologiques sont désormais plus que bousculée.
      Olivier Todd l’a clairement montré dans un billet précédent.
      De là à parler d’une action politique susceptible de se structurer, tout dépend de la nature du choc imposé à la population concernée si elle réagit et décide de se défendre ou de défendre ses intérêts.
      Je crois pour ma part qu’un pays qui fait encore trois repas ar jour et part en vacances ne fait pas de révolution.
      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


  • Pyrathome Pyrathome 7 juillet 2017 14:09

    Bonjour Renaud,

    Oui, juste excellent, le vrai constat !
    Genre, « Pensez printemps, mes amis ! » plébiscité par 13,4 % des suffrages exprimés...
    Le vide incarné dans toute sa substance comme le dit si bien J Atila ,son créateur....
    Toutefois, il y a incohérence grave chez FI, on ne peut être insoumis tout en voulant garder les chaînes de l’UE/Euro/OTAN, véritable chantre de l’impérialisme totalitaire néolibéral !!!!!
    Et donc, quelque chose sonne faux et ça s’entend..... 
    Aie, mes oreilles !....


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 juillet 2017 16:13

      @Pyrathome
      Bon jour Pyrathome et merci pour ce commentaire.

      Attali et Melenchon ont un problème : ils donnent l’impression de ne plus savoir où ils sont.
      L’un a vu sa « créature » lui échapper, tel un Loew devenu incapable de maîtriser le petit Golem qu’il a lâché dans les cabinets ministériels et désormais sur les routes de France.
      L’autre ne sait plus comment louvoyer entre ses imprécations justifiées et ses contradictions qui le paralysent littéralement entre le boulet d’un substrat idéologique qui l’entraîne vers le fond et l’incapacité d’effectuer des choix clairs.


  • Piere CHALORY Piere CHALORY 7 juillet 2017 18:43

    Bonsoir Renaud,


    Ces phrases issues de Mémoires d’Outre Tombe sonnent tellement bien, sont si parfaitement accordées au discours de celui qui paraît-il président, se croit en 1 mois capable d’assouvir fantasmes pitoyables, couverture super-gay-friendly, Versailles à lui tt seul, 11 vaccins injectés de force à la masse qui le vomit à 60%...

    Ces phrases si riches d"un temps à jamais révolu, simples et explicatives, nous font regretter celui où l’Honneur existait encore et qualifiait de crime la parole en l’air jetée, le n’importe quoi trop souvent présent dans la bouche infecte d’élites nocives ; vent mauvais érigé en dogme transgressif pour décérébré(s) avide.

    Bref, l’implosion de la bulle, de la parenthèse macron, quelqu’en soit le moyen ; pacifique, guerrier ou (vraiment) révolutionnaire, semble inéluctable, le problème étant la possibilité de nuire à tout va présentement accordée sans aucun contre pouvoir au fou (s) dangereux, à l’imposteur & l’imposture authentique.

     smiley

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 juillet 2017 20:02

      @Pierre CHALORY
      Bonsoir Pierre et merci pour votre commentaire.

      Tout est dit : imposture et imposteurs à tous les étages avec l’immense troupeau des suiveurs, complices, naïfs ou tout simplement qui ne veulent pas comprendre ou n’ont rien compris et ne comprendront que lorsque la bulle éclatera.

      "Bref, l’implosion de la bulle, de la parenthèse Macron, quel qu’en soit le moyen ; pacifique, guerrier ou (vraiment) révolutionnaire, semble inéluctable, le problème étant la possibilité de nuire à tout va présentement accordée sans aucun contre pouvoir au fou (s) dangereux, à l’imposteur & l’imposture authentique.« 

      Les réactions du public, de l’opinion, sont fluctuantes mais déjà symptomatiques :

      http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-discours-de-macron-et-philippe-n-ont-guere-convaincu-les-francais_1925219.html

      Il me semble en réalité que l’obstacle le plus profond qui fera éclater toute cette imposture tient à l’impossibilité de l’équipe au pouvoir de prendre en compte, outre l’assujettissement économique et financier de la France à l’Allemagne, les trois urgences majeures que sont l’immigration, le terrorisme et la composante islamique et musulmane qui leur sert de dénominateur commun et sur lesquelles tout le monde ferme les yeux en répétant le mantra durant la chute et avant l’écrasement au sol : »Pour le moment tout va bien !"

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


  • Piere CHALORY Piere CHALORY 8 juillet 2017 10:41

    ’les trois urgences majeures que sont l’immigration, le terrorisme et la composante islamique et musulmane qui leur sert de dénominateur commun et sur lesquelles tout le monde ferme les yeux en répétant le mantra durant la chute et avant l’écrasement au sol : »Pour le moment tout va bien !"


    J’ai quand m^me l’impression que les terroristes ont bon dos & dans l’instant, côté information on est bien dans le n’importe quoi permanent ; exhumation de ’’l’affaire Grégory’’, déification du petit-président nouveau que certains nomment Hollande II, m^me ses ministres se prennent aussi pour des dieux (grecs ou romains) qui ’’Hermès’’, qui ’’Jupiter’’ ; aux FOUS !

     smiley

    En attendant, on pourrait se retrouver bientôt en Grèce niveau train de vie, peut être m^me que les cinglés communicants envahis par le mysticisme, de la monnaie s’entend, font passer le message subliminal au peuple qu’ils aiment tant...

     smiley

    Quant à leurs discours, ils sont aussi vides de sens que plein de propagande, bientôt ; cession d’actifs (entendez liquidation, vente à la découpe) du patrimoine au plus offrant, aéroports, usines, Renault, Peugeot paraît-il, pour créer un fonds d’investissement de 10 milliards (moins les commissions) destiné à ’’l’innovation de rupture’’ ; vous savez pas ce qu’est l’innovation de rupture, eh bien c’est un terme de marketing, signifiant une rupture technologique ou autre censée rapporter beaucoup plus d’un seul coup, problème, l’innovation de rupture échoue généralement à plus de 90% selon le Harvard Business Review... 




    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 juillet 2017 11:37

      @Piere CHALORY
      Bonjour Pierre. Commentaire intéressant dont je vous remercie.

      Vous écrivez : "Quant à leurs discours, ils sont aussi vides de sens que plein de propagande, bientôt ; cession d’actifs (entendez liquidation, vente à la découpe) du patrimoine au plus offrant, aéroports, usines, Renault, Peugeot paraît-il, pour créer un fonds d’investissement de 10 milliards (moins les commissions) destiné à ’’l’innovation de rupture’’.

      Le Supplément des Echos Week-End daté du 07 juillet publie pp.30 et s. un article intitulé « 6 mariages industriels malheureux pour les français ». On ne peut pas dire mieux avec un palmarès qui ramène toujours à la même « fine équipe ».

      Florilège et médailles :

      1- LafargeHolcim, 2015, de plus en plus Suisse après la cession de la firme par Bruno Lafont (Lafargeà à Eric Olsen (Américain naturalisé français) qui passe l main à Jan Jenisch, Allemand (Sika), sur fond de « scandale » Syrien.

      2- Technip-FMC, 2017, sous contrôle Américain.Les ex-Technip sont écartés par FMC qui ont mis la main sur les finances, le juridique, la technologie, la R&D. Siège social Londres et décisions opérationnelles Houston (Texas). Un grand merci à M. Macron, chaud partisan du mariage.

      3-Alcatel-Lucent, 2015, dirigé depuis la Finlande. Après l’échec du partenariat américin Lucent, le PDG Michel Combes s’est associé avec Nokia our parer aux appétits du chinois Huawei. La nouvelle entité s’appelle Nokia et son siège est en Finlande, à Espoo (près d’Helsinki), sous la direction d’un PDG d’origine indienne. Banco pour la mondialisation et encore une fois chapeau l’artiste !

      4- Alstom, élagué par les Américains, 2014. On entre ici dans du sérieux et du scandaleux qui aurait très logiquement dû se terminer à mon avis par un coup d’arrêt immédiat et un envoi en prison préventive de toute une équipe le temps de faire le ménage et de déterminer les responsabilités dans ce qui se révèle a posteriori un véritable pillage industriel.La cession du pôle énergie d’Alstom par Patrick Kron pour éviter le naufrage et sauver l’activité transport (effective, soyons honnête), s’est quand même traduite grâce au team Hollande par la perte d’un réel fleuron industriel au profit de General Electric. Play it again (Uncle) Sam ! Well done. Rappelez-moi le nom du ministre de l’Economie et de l’Industre qui a autorisé ce rachat, voulez-vous.
      http://www.leparisien.fr/economie/alstom-macron-autorise-le-rachat-du-pole-energie-par-general-electric-05-11-2014-4266899.php

      5- Arcelor-Mittal, 2006, plus ancien. Un dépiautage de ce que l’on appelait avec Arcelor « l’Airbus de l’Acier ». Florange, Shifflange, belles ruines industrielles avec lierre sur les hauts-fourneaux et coucher de soleil (sanglant) sur les briques rouges et les ateliers abandonnés.

      6- Constellium, 2003, le fantôme de Péchiney, vendu au canadien Alcan faute de convaincre Bruxelles d’une alternative européenne. Souhaitons qu’avec BPI France les efforts de Jean-Marc Germain, à la tête de Constellium (nouveau nom à la suite des cessions diverses notamment au fonds Apollo) puissent être récompensés comme il le mérite.

      Vous disposez d’une photo assez précise de l’état des lieux.J’oubliais Gemplus-Axalto-Gemalto et une somptueuse affaire d’espionnage industriel malgré le rachat de Marquis ID aux USA.

      Nous n’avons encore rien vu.
      Pour mémoire ici ce billet que je vous invite à lire : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-accueil-du-dr-fu-man-chu-en-160403

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard

      L’accueil du Dr Fu Man Chu en France ou l’exemple d’un crime économique perpétré sous vos yeux : Aéroport de Toulouse-Blagnac, pendant le pillage, la braderie des bijoux de famille continue

  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 juillet 2017 12:51


    Aux lecteurs.

    La démocratie en marche : les caves se rebiffent.

    "La convention nationale de La République en marche aura lieu ce samedi 8 juillet. Un événement contesté par certains militants qui dénoncent le mode de gouvernance du parti.

    En marche mais pas au garde à vous. La contestation grandit au sein de La République en marche (LREM). Certains militants réclament plus de démocratie dans l’organisation du mouvement. Ils aimeraient que leur requête soit entendue lors de la convention nationale, qui doit décider ce samedi du squelette institutionnel du parti. Cependant, ils risquent de ne pas pouvoir s’y rendre. Seuls sont invités les responsables locaux et nationaux.

    Le « collectif des marcheurs en colère » relaie la parole de ces militants déçus. Ce groupe rassemblerait plus de 3000 adhérents LREM, aux dires de la porte-parole Tiphaine Beaulieu, une novice en politique qui sera reçue au QG de LREM à Paris mardi. Il s’est formé dans la foulée de l’élection d’Emmanuel Macron. Ces « marcheurs en colère » critiquent le manque de consultation de la base du mouvement. Car, en dépit des promesses de démocratie participative, ils jugent avoir peu d’influence sur les décisions prises ..."

    Source :

    http://www.lefigaro.fr/politique/2017/07/07/01002-20170707ARTFIG00292-dans-les-rangs-macronistes-des-marcheurs-en-colere-reclament-plus-de-democratie.php

    Et voilà que l’horizon passe à dix ans...

    Les élus et cadres du mouvement vont adopter les statuts du parti mais repoussent l’installation de la direction.

    C’est son parti, ou plutôt son « mouvement ». Celui qui a porté sa candidature jusqu’à la victoire à l’élection présidentielle. Pourtant, Emmanuel Macron ne s’en occupe plus. « Ni de près, ni de loin », jure-t-on dans son entourage. Président de la République, il est désormais au-dessus des partis et laisse En marche !, rebaptisé La République en marche, vivre sa vie de son côté. Ce samedi, à l’occasion de la convention du mouvement à la Villette, à Paris, le chef de l’État ne délivrera aucun message, ni filmé ni même écrit.

    « L’objectif, c’est la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Le président a besoin de dix ans pour réformer le pays »

    Voilà pour la version officielle, à la fois proche et éloignée de la réalité. Car si Emmanuel Macron ne s’implique pas dans la « structuration » de son mouvement, beaucoup de ses proches restent aux commandes. Avec un objectif d’ores et déjà annoncé par son ancien secrétaire général Richard Ferrand. « L’objectif, c’est la réélection d’Emmanuel Macron en 2022, a assuré le président du groupe LREM à l’Assemblée à ses troupes la semaine dernière, lors d’un séminaire de rentrée des députés. Le président a besoin de dix ans pour réformer le pays. » Et donc de son parti pour soutenir son action et préparer la suite. Ce sera l’objet de la convention que de le structurer en vue des cinq années à venir.

    La présidente par intérim, Catherine Barbaroux, présentera ce samedi aux députés LREM ainsi qu’aux 110 référents départementaux et près de 3000 animateurs de comités locaux les statuts du parti. Côté politique, c’est le premier ministre, Édouard Philippe, qui interviendra dans l’après-midi. « On ne veut surtout pas reproduire les erreurs des partis traditionnels. Nous sommes devenus un parti de gouvernement, et la plupart du temps, c’est ce qui marque le début d’une période de repli », explique un cadre du mouvement. Comprendre : Les Républicains et surtout le Parti socialiste sont érigés en antimodèles. « Le PS, c’était devenu Cambadélis. On a vu ce que cela a donné… », dit un dirigeant proche d’Emmanuel Macron

    En conséquence, LREM n’aura pas de chef mais une direction collégiale dont les membres seront nommés à la fin de l’été. Une façon de dire en creux que chez LREM, il n’y a qu’un seul patron, c’est Macron. Une façon aussi de diluer les responsabilités à la tête du mouvement pour éviter l’apparition de personnalités trop fortes, qui pourraient développer des ambitions… « Les dirigeants ne seront que des relais, la parole ne doit surtout pas être captée par une personne », explique un haut gradé au QG de LREM. Les noms de l’ancien député Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari, le président du Groupe SOS, Jean-Marc Borello, ainsi que l’actuel responsable de la commission d’investitures, Jean-Paul Delevoye, circulent pour faire partie de la future direction. Richard Ferrand pourrait éventuellement conserver un poste important, en tant que directeur général. Au niveau local, le mouvement veut à tout prix éviter l’apparition de « baronnies ».

    Depuis l’élection d’Emmanuel Macron il y a deux mois, LREM a gagné près de 100.000 adhérents et en revendique aujourd’hui plus de 370.000. Le principe de la gratuité d’adhésion est maintenu, de même que celui de l’autonomie des comités locaux. C’est sur eux que LREM veut s’appuyer pour accompagner le projet de transformation d’Emmanuel Macron. « Le gouvernement rénove par le haut, le mouvement rénove par le bas, résume un cadre du parti. On va remettre un coup de projecteur sur la dynamique collective. »

    Samedi, LREM va présenter sa feuille de route pour les années à venir. Elle tient en six chantiers sur lesquels le mouvement entretient le suspense. Ils ont été élaborés à partir d’un questionnaire recueilli pendant le mois de juin auprès des animateurs de comités locaux. Et ce sont d’ailleurs ces derniers qui les présenteront à la tribune. De nouveaux moyens d’action devraient être proposés pour « rendre efficaces les réformes sur le terrain » et « développer la pédagogie autour de l’action du gouvernement ». Les « marcheurs » réfléchissent aussi à l’organisation d’un événement de grande ampleur, à la rentrée.

    Source :

    http://www.lefigaro.fr/politique/2017/07/07/01002-20170707ARTFIG00280-la-republique-en-marche-engage-sa-mue.php?een=6ef5f47638968cbb0bd43c8094c12649&seen=6&m_i=DR9UsRky6IFAaltApSu7AAdYdiCLIkHZiKTOTzKhyk1kzjz52kcLi0Kg9CNfKVthZ1LdwT yepyfkGkdaqbgOFHy_Rh0kIrDDDX#xtor=EPR-300-[actualites]-20170708


  • baldis30 8 juillet 2017 22:43

    bonsoir

    article complet et remarquable dont un extrait résume bien l’esprit de la personne en vue

    «  : vous n’êtes rien ». L’inconscient a parlé,"

    Toutefois ne craignez-vous pas que le texte de Chateaubriand dépassât largement la compréhension du ministre moyen ? et même du ministre supérieur.....  smiley


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 juillet 2017 23:46

      @baldis30
      Bonsoir et merci de votre visite.

      Je réponds à votre question :"Toutefois ne craignez-vous pas que le texte de Chateaubriand dépassât largement la compréhension du ministre moyen ? et même du ministre supérieur.... « 

      Grave question...On peut le supposer, à moins qu’ayant eu l’insigne privilège d’être admis dans le Premier Cercle les ministres aient été jugés aptes et dignes de comprendre la pensée »trop complexe" du président, le peuple se contentant pour sa part de commentaires explicatifs reformatés par les journalistes en langage simple avec sous-titres.

      cf. ci-après un excellent papier sur ce sujet :
      https://leblogalupus.com/2017/07/01/mondialisme-macron-la-pensee-complexe-au-congres-leleve-de-morin/

      Cordialement,

      Renaud Bouchard


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