jeudi 10 avril - par Marc Dugois

La bataille entre Office Mondial du Commerce et Office International du Commerce est relancée

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Les média parlent beaucoup des droits de douane décidés par Donald Trump, sans voir que ce n’est qu’une nouvelle étape de la guerre à outrance entre l’OIC et l’OMC, l’office international du commerce créé par l’ONU à New York juste après la guerre et apparemment terrassé en 1950 par le General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) qui deviendra à Genève l’OMC, l’office mondial du commerce. Tout en étant composés quasiment des mêmes État, les deux organisations se sont toujours opposées sur les fondements de l’économie qui sont : travailler, produire du désirable, le vendre pour pouvoir acheter tout ce dont ont besoin soi-même et ses proches. L’OMC favorise la baisse des prix, l’OIC privilégie la production et l’emploi.

L’OMC, avec son mondialisme et tous ses sous-produits que sont le forum économique mondial de Davos, l’OMS et la quasi-totalité des dirigeants européens, prône le libre-échange qui permet de baisser les prix et d’augmenter mondialement la production en continu des machines et la production humaine des lieux où elle est la moins chère. Il est soutenu par les multinationales et par ceux qu’elles rémunèrent. L’harmonie doit y devenir mondiale et telle que pensée par les intellectuels occidentaux ou occidentalisés. Chaque pays doit chercher à être exportateur de ce qu’il fait au moins cher et s’il n’y arrive pas, qu’il emprunte pour tenir !

L’OIC n’existe certes plus mais mettait en avant pour chaque nation le plein emploi et la production locale. Il voulait d’abord une harmonie au niveau national, avant de chercher à l’améliorer par ce que peut apporter les échanges internationaux qui devaient être équilibrés comme devait l’être la balance des paiements. Le sénat américain a malheureusement refusé de ratifier la Charte de La Havane que son pays avait pourtant signé.

L’OMC a fait illusion jusqu’à aujourd’hui car une production pléthorique à un prix bas pour des gens qui n’ont pas de problème de fin de mois, ressemble à une harmonie et le libre-échange laisse à chaque gouvernement les problèmes prosaïques de fin de mois de son peuple. C’est évidemment plus simple mais cela passe sous silence la faille actuelle de la théorie de David Ricardo sur l’avantage comparatif entre les nations qui dit avec bon sens qu’il faut toujours faire ce que l’on fait de mieux ou de moins mal. Mais l’hypothèse cachée de cette évidence, est que chacun est censé être occupé et que le plein emploi est réalisé, ce qui était un fait du temps de Ricardo, quand l’assistanat n’existait pas et qu’il fallait obligatoirement travailler pour survivre. Aujourd’hui les prix bas obtenus dans des pays lointains ne permettent pas de faire vivre un Européen de l’ouest qui ne sait plus comment être reconnu utile par son propre peuple. L’arrivée du chômage a rendu caduc l’avantage comparatif entre états.

C’est ce qu’avait bien compris l’OIC qui pour aider à la production locale et au plein emploi conseillait de mettre les droits de douane nécessaires pour que jamais le prix de vente d’un produit importé ne vienne tuer la production locale. C’est le bon sens mais cela n’a pas été le choix des dirigeants occidentaux qui n’ont jamais eu de problème de fin de mois.

Si la quasi-totalité des gouvernants sont libre-échangistes, c’est non seulement parce qu’ils apprécient pour eux un achalandage à bas prix et qu’ils se sentent proches des multinationales qui sont pour eux l’épine dorsale de l’économie, mais parce qu’en plus, depuis 1971, depuis que les monnaies ne sont plus liées à une richesse réelle, les banques commerciales fabriquent une fausse monnaie légale qui permet par les subventions, l’assistanat et le « déblocage » de fonds inexistants, d’estomper les problèmes de fin de mois quand ils deviennent trop criants, le tout leur donnant en plus l’impression d’être généreux.

Ce que tous ces dirigeants ne voient pas ou ne veulent pas voir, c’est que cette fausse monnaie légale qui représente déjà plus de 85% de la monnaie en circulation, a fait chuter la valeur de la monnaie de 98,8 % depuis 1971. Il fallait en effet 35 dollars pour acheter une once d’or quand il en faut aujourd’hui 3000.

Cette dévaluation réelle abyssale, cette baisse de la valeur de la monnaie est une hausse des prix cachée qui est ressentie par la majorité de la population, celle qui n’est pas en mesure d’épargner. Elle est soigneusement dissimulée par l’absence de définition de la monnaie et par l’ignorance volontaire du pourquoi de sa force. Un tas de gens refusent obstinément de reconnaître que la monnaie est une énergie qui ne tire sa force que de l’énergie humaine, précédemment bien dépensée depuis son invention jusqu’en 1971, et à trouver gratuitement demain depuis 1971, depuis que les monnaies ne sont plus liées à une richesse antérieurement reconnue.

On en arrive à la question difficile du vrai prix des marchandises comme du vrai prix du travail qui est très mal étudié par la pseudoscience économique. Le prix est par définition un équilibre mais tout le monde n’y met pas les mêmes éléments à mettre en équilibre. L’OMC y met, avec une vue de loin, le vendeur, l’acheteur, le lieu et le moment. L’OIC, avec une vue de près, y rajoute l’emploi, le revenu des producteurs et le contrôle de l’investissement étranger que l’OMC abhorre. L’OIC utilise à l’intérieur de chaque nation l’avantage comparatif de Ricardo ou chacun doit faire ce qu’il fait le mieux ou le moins mal quand l’OMC l’applique entre les nations en refusant d’en voir l’aspect dévastateur à l’intérieur des nations.

L’OMC est une construction intellectuelle mal foutue qui ne tient que par la fausse monnaie légale des banques commerciales avec son corollaire qui est la montée sans fin de la dette mondiale (plus de 30.000 dollars par Terrien de tout âge début 2025). L’OMC ne s’intéresse aux nations que pour les faire disparaître alors que l’OIC pensait que seuls des pays harmonieux pouvaient cohabiter sans se confronter et que l’idée même de commerce international ne venait qu’après vérification de l’économie saine de chaque pays. Bref l’utopie avait apparemment gagné sur le bon sens.

Il est difficile de prédire l’étendue du séisme qu’a initié Donald Trump avec ses droits de douane. La seule chose certaine, c’est qu’il va être monumental et que la méthode Coué et le matraquage médiatique ne seront plus suffisants pour faire tenir l’intenable libre-échange.

Bien sûr la première conséquence quasi-immédiate est la baisse voire l’effondrement des Bourses puisque la valeur d’une entreprise est une multiplication par 7, 100 ou même 10.000 de son bénéfice annuel passé, comme si demain était forcément la reproduction d’aujourd’hui. Dès qu’une entreprise s’arrête, on constate au contraire dans 100% des cas que les actifs sont survalorisés et les dettes sous-estimées. L’immense majorité des milliardaires ne sont riches que de la valorisation en bourse de leurs actions et beaucoup vont quitter rapidement ce faux navire de la fortune.

C’est surtout le grignotage de l’utopie par le concret et le réel qui va nous bousculer à un rythme encore inconnu. Le rythme dépendra d’ailleurs beaucoup de la rapidité ou de la lenteur avec laquelle sera interdite l’émission actuelle de fausse monnaie légale par le simple retour au lien de la monnaie à une richesse reconnue. Il faudra évidemment combiner la réflexion obligatoire avec l’absence d’émission permanente de fausse monnaie qui nous permet ne pas affronter nos contradictions. S’il est impossible de connaître l’ordre et la rapidité des changements à intervenir, on peut en imaginer la liste que le réel va imposer. Cette liste se range en deux colonnes, l’une détaillant les conséquences de la mise au rencart du libre-échange qui n’est ni un échange ni libre, l’autre détaillant celles de l’arrêt de l’émission de fausse monnaie légale et donc, enfin et à nouveau, une limitation de la monnaie.

Dans la première colonne on trouvera tout ce qui contribue à la recherche de l’équilibre à l’intérieur des nations entre production et consommation. Produire étant plus difficile que consommer, les producteurs locaux, agriculteurs artisans et industriels, seront protégés par des droits de douane et favorisés par des rémunérations comparables à celles qui existaient avant la dévaluation de 98,8%. L’exact contraire d’aujourd’hui qui cherche et favorise les multinationales au détriment des locaux.

Dans la deuxième colonne on trouvera les innombrables conséquences de l’arrêt de la fabrication de la fausse monnaie légale devenue à nouveau illégale. Retrouver l’évidence perdue que la monnaie est limitée va bouleverser nos vies en nous forçant à appliquer l’avantage comparatif de Ricardo à l’intérieur du pays. Chacun devra faire ce qu’il fait le mieux ou le moins mal, que ce soit du consommable, du stockable, des outils, des machines, des services à la production que devraient être les administrations et bien sûr des enfants, de leur gestation à leur éducation. Chacun peut y voir comment les Français redécouvriront le fait qu’ils sont égaux dans leur diversité et leur complémentarité, en renonçant à se vouloir absolument identiques comme les multinationales, le pouvoir et les médias voudraient instinctivement les voir.

 



26 réactions


  • Eric F Eric F 10 avril 10:34

    La dépréciation de la valeur de la monnaie ne peut pas se baser uniquement sur l’or puisqu’il n’est plus un étalon, mais une matière première et une valeur-refuge.
    On pourrait par contre l’établir avec un ’’panier de la ménagère’’ incluant le cout du logement, alimentation et équipements, comparativement entre 1970 (ancien système) et maintenant.

    Un élément est à prendre en compte : le nombre d’humain s’est accru considérablement plus vite que la quantité d’or disponible.


    • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 11:00

      @Eric F

      Je suis désolé mais la vraie valeur de la monnaie ne peut se fonder que sur une richesse universellement et stablement reconnue comme l’or. Même l’argent métal n’est pas vu partout comme une richesse stable. Quant au « panier de la ménagère », il est très différent d’un pays à l’autre et ne peut être un étalon. L’or n’est plus un étalon officiel mais, comme il est la seule richesse stable et partout vu stablement comme une richesse, il est le seul vrai étalon qui permet d’affirmer que les monnaies ont été dévaluées de 98,8 % en 54 ans, que les salaires et rémunérations ont été divisées par plus de deux, forçant les femmes à aller chercher une deuxième rémunération, etc etc.

      Le mythe du PNB vu comme une ressource alors que ce n’est qu’un emploi d’une fausse monnaie légale fabriquée par les banques, a permis de faire tenir provisoirement un système impossible qui s’écroule sous nos yeux.

      Le nier serait enfantin, en prendre conscience est le premier acte nécessaire.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 avril 11:46

      @Eric F
       
       ’’La dépréciation de la valeur de la monnaie ne peut pas se baser uniquement sur l’or puisqu’il n’est plus un étalon’’
      >
      Tautologie : 
      proposition : l’or puisqu’il n’est plus un étalon

      de la monnaie.
      constat : la valeur de la monnaie ne peut pas se baser uniquement sur l’or puisqu’il n’est plus un étalon.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 avril 12:08

      @Marc Dugois
       
       ’’ la vraie valeur de la monnaie ne peut se fonder que sur une richesse universellement et stablement reconnue comme l’or. ’’
      >
      Mais si : la preuve, les monnaies actuelles.


    • Eric F Eric F 10 avril 12:30

      @Marc Dugois
      Justement, l’or n’est absolument pas une référence stable, selon qu’on découvre des nouvelles mines ou pas, et par rapport à l’ensemble des infrastructures et biens qui existent dans le monde. Si on se basait sur la masse d’or qui n’augmente que peu alors que la population augmente énormément, on serait trop restreint en masse monétaire.
      On ne peut pas dire à la fois que la monnaie a été dévaluée de 98,8%, et que le salaire a été divisé par deux, l’ordre de grandeur n’a rien à voir.

      L’histoire de ’’fausse monnaie’’ est un abus de langage, car la création de monnaie par des prêts bancaires existait bien avant 1971, le mécanisme des réserves fractionnées a commencé (certes petitement alors) dès le 16è siècle, et il était abondamment utilisé dans les années 50 60.
      Par contre, il y a un autre processus de création bien moins tangible encore, qui est la valorisation boursière, très artificielle, ainsi on entend ces jours derniers que tant de milliards de dollars ont ’’disparu’’, ou sont ’’recréés’’ en fonctions des fluctuations de cours.
      L’or est une ’’valeur refuge’’ par sa rareté, d’autres achètent des oeuvres d’art, même des voitures de collection !


    • joletaxi 10 avril 12:30

      @Marc Dugois

      emploi d’une fausse monnaie légale fabriquée par les banques

      le derviche tourneur de l’écriture magique est en piste.

      pour ce qui est de l’or, quel est la logique d’extraire à grands frais du métal, et de l’enterrer ensuite dans des coffres extrêmement chers ?

      A l’époque où l’or était une monnaie, au sens premier, cela pouvait se comprendre.
      Mais le principe de la convertibilité d’une monnaie basée l’or à un prix fixe était et est intenable

      Mais aujourd’hui, l’or est une « commodité » dont le cours est fixé par l’offre et la demande, le fait que son cours aie quasi doublé en quelques mois n’a pas pour autant doublé la masse monétaire

      La seule référence, pour les monnaies comme pour tout produit est maintenant l’offre et la demande.Sur quoi pourrait bien être fixé une autre référence pour par exemple les bitcoins ?
      Pour avoir été assis à une table de cambistes spécialisés dans les échanges interbancaires, la première chose qui m’avait étonné, c’est l’incroyable masse de capitaux qui s’échangent entre banques, mais aussi que les monnaies y étaient traitées comme un quelconque produit

      vaut-il mieux avoir des dollars, basés sur ??? ,ou du rouble, malgré le potentiel minier, énergétique, et de réserves d’or, mais qui a tout moment peut sombrer ?


    • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 13:14

      @Francis, agnotologue

      Les monnaies actuelles montrent au contraire comment elles se dévaluent automatiquement sans les dévaluations décidées comme c’était le cas avant 1971.


    • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 13:15

      @joletaxi
       ...


    • babelouest babelouest 10 avril 13:16

      @joletaxi il est pour moi évident que le dollar, qui a pour seul vrai support réel la fabrication d’armes vouées à être détruites plus ou moins vite, n’a qu’une valeur infime par rapport au rouble ou au renminbi
      De la même façon, les services ne peuvent se confronter qu’à une valeur locale, et ne peuvent être l’objet de transactions internationales.
      Reste l’or.... mais il s’agit seulement d’une convention tout aussi factice que le reste....


    • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 13:22

      @Eric F

      L’or est une référence stable car la production d’or est très proche de sa consommation ne bijouterie et en industrie et surtout la monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine. Et le regard humain sur l’or est universel et éternel.

      Quant à la fausse monnaie légale, ce n’est en aucun cas un abus de langage et il est erroné de croire que c’était techniquement possible avant 1971, avant que les monnaies ne soient déconnectées de toute richesse réelle.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 avril 13:22

      @Marc Dugois
       
       ’’Les monnaies actuelles montrent au contraire comment elles se dévaluent automatiquement sans les dévaluations décidées comme c’était le cas avant 1971.’’
        >
      Oui. Et où est le problème ?


    • Eric F Eric F 10 avril 14:23

      @Francis, agnotologue
      Non non, pas de tautologie puisque je parlais de la mesure de la dépréciation de la monnaie.
      Puisque l’or n’est plus l’étalon officiel (à l’époque où il l’était, on mesurait les dévaluations par rapport à l’or), il faut trouver une autre référence pour mesurer l’évolution de la valeur de la monnaie. Un ’’panier de biens représentatifs des dépenses standard’’ parait alors le plus significatif. C’est du reste ce qui sert à comparer la valeur de différentes monnaies ’’à parité de pouvoir d’achat’’, et donc par exemple d’évaluer le PIB effectif, par rapport au PIB nominal en dollars (ainsi, des crétins disent que la Russie a le PIB de l’Espagne, alors qu’à parité de pouvoir d’achat de la monnaie, elle est devant l’Allemagne). 

      Ceci dit, le mode de vie et de consommation change dans le temps, une comparaison avec les années 70 devient difficile ; désormais chaque ménage à une ou deux voitures, un lave vaisselle, des PCs, smartphones, les classes un peu aisées font des périples à l’étranger, etc. La nourriture et l’habillement ont une faible part des dépenses, le logement par contre s’est enchéri ..sauf dans les bleds désertés.


    • Eric F Eric F 10 avril 14:50

      @Marc Dugois

      ’’il est erroné de croire que c’était techniquement possible avant 1971’’

      Recherchez un peu sur la question de création de monnaie par les prêts avec le levier des ’’réserves fractionnaires’’ avant 1970, et sur la capitalisation boursière qui conduit à des bulles sans rapport avec le stock d’or (déjà en 1929). Juste, les obligations de réserves obligatoires étaient plus contraignantes,
      [essayez en demandant à un AI la question ’’création de monnaie par réserves fractionnaires avant 1970], Grok répond et conclut : ’’Avant 1970, la création monétaire par les banques commerciales était donc réelle, mais plus contrainte qu’après 1971’’]

      ’’monnaie déconnectée de toute richesse réelle’’ 

      faut voir : si une banque prête 1000 pour construire un logement, l’emprunteur paie les constructeurs, et en fin d’opération il existe bel et bien un logement de valeur 1000, alors que le crédit est remboursé et le montant provisoirement créé est effacé. Entretemps, ces 1000 auront payé des matériaux et des salaires qui auront été dépensés, tout cela est tangible.

    • Seth 10 avril 16:21

      @Marc Dugois

      Toutes les banques centrales détiennent des tonnes d’or, c’est leur manière de se protéger contre la volatilité de monnaies bidons.

      Un gramme d’or vaut plus de 90 euros. Si l’on compare à l’époque pas si lointaine où il valait 3 fois moins...

      La valeur réelle de l’or, c’est bien ce qu’avait compris en dépit d’une fin bien triste Mamie Lingot, mémé Ragondine du Groland.  smiley


    • Seth 10 avril 16:23

      @Marc Dugois

      La Russie a même des fonds diamantifères de pierres AFL introuvables en bijouterie.


    • joletaxi 10 avril 17:03

      @Eric F
      ah, un petit kawa, et 5 minutes de rigolade

      mince Grok est contre moi... bon, il l’est aussi sur le climat, les renouvelables, les pesticides, les vaccins covid....cela me rassure

      j’aime bien votre démonstration car cette fois vous avez réellement créé de la monnaie
      en effet, imaginons que l’argent du prêt est créé, et dépensé en matériaux, salaires ,le prêt se rembourse, mais les remboursements affectent uniquement la créance, car l’argent soi-disant créé est dépensé,il n’est plus nulle part à la banque
      quand le prêt est soldé, la banque émettrice solde le compte de l’emprunteur(pas, d’argent à détruire, il est ailleurs)et les fournisseurs ont déposé les sommes sur leur compte, mais ici, impossible de le détruire
      vous avez donc bien créé de la monnaie, qui restera dans le circuit


    • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 17:21

      @Eric F

      J’ai du mal m’exprimer car cela n’a rien à voir. Le mécanisme des réserves fractionnées existe en effet depuis longtemps dans toutes les banques commerciales et les banques reconnaissaient qu’elles créaient de la monnaie pour la prêter alors qu’elles n’en avaient qu’une très faible partie. Elles le justifiaient en disant qu’elles détruisaient cette fausse monnaie quand elles la récupéraient (tout de même avec des intérêts non détruits). Mais comme les monnaies étaient liées à l’or, elles ne pouvaient créer durablement cette fausse monnaie.

      Depuis 1971 c’est beaucoup plus grave et j’en détaille le mécanisme dans mon article précédent que je cite dans celui-ci. Comme il n’y a plus aucun frein à la création de fausse monnaie légale puisque la monnaie n’est plus liée à une richesse reconnue, les banques, en s’y mettant à plusieurs, injectent définitivement cette fausse monnaie légale dans la masse monétaire, ce qui la dévalue et fait monter les prix, mais en plus elles récupèrent pour elles, en bonne monnaie gagnée par leurs clients, la fausse monnaie qu’elles leur ont prêtée. Ce qui est stupéfiant c’est que personne ne sembl comprendre ce mécanisme et s’indigner. Cela m’a paru telle ment fou qu’avant de le publier, je l’ai fait vérifier par la banque des dépôts et consignations ainsi que par une banque et un professeur d’économie.


    • Eric F Eric F 10 avril 17:42

      @joletaxi
      oui, je n’ai pas dit autre chose, la monnaie qui a été dépensée est dans le circuit, mais il a engendré une richesse réelle qui est le logement qui a été construit. C’était en réponse à une remarque de l’auteur selon laquelle il aurait été ’’déconnecté de toute richesse réelle’’


    • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 18:03

      @Eric F

      Non elle n’a rien engendré. La fausse monnaie a été échangée avec un bien réel. Un faux monnayeur n’engendre pas ce qu’il achète acec sa fausse monnaie. comprenez que le système scandaleux actuel nécessite au moins deux banques. Avez-vous lu le mécanisme qui a fait que les monnaies ne valent objectivement quasiment plus rien comme les cryptomonnaies ? Si vous n’avez pas ce mécanisme en tête vous ne pouvez pas comprendre comment l’or qui était stable s’est envolé depuis 1971.


    • joletaxi 10 avril 18:04

      @Eric F
      ben non
      les matériaux étaient chez le grossiste, (qui a un crédit caisse auprès d’une banque bien sur),fabriqués dans une usine, qui a acheté du fioul, du ciment... etc, donc tout cela existait
      les salaires qui ont été payés ont servi à acheté des packs de bière, qui elle même .... etc
      quand la maison est debout elle concentre une série de choses diverses qui avaient déjà une valeur
      le prêt a donc déplacé la propriété d’une série de choses appartenant déjà à d’autres intervenants
      mais malheureusement, entretemps une société allemande ,domiciliée aux Indes a commencé à construire des éoliennes dans le jardin
      la maison a perdu 50 %, mais le prêt devra être remboursé
      c’est une fiction de croire que les prêts créent une valeur
      acheter une bagnole, critère 3, à crédit, elle ne vaut plus un clou

      la crise des subprime a pour origine l’impossibilité de négocier des créance actées comme actifs , ce qui a bloqué l’échange interbancaire mais aussi une particularité US. quand vous ne pouvez plus payer, vous remettez les clés de la maison de la bagnole au banquier.... qui perd trout


    • Eric F Eric F 10 avril 18:07

      @Marc Dugois
      Il y a en effet une création en cascade, la somme prêtée sert à des paiements qui sont en partie placés sur d’autres comptes et engendrent à leur tour un effet levier pour des prêts, cela sur plusieurs étages.
      Mais il y a des freins, les prêts sont bornés en fonction des avoirs de la banque, plus libéralement qu’avant 71, mais pas à l’infini.

      Vous écrivez ’’Il fallait en effet 35 dollars [en 1971] pour acheter une once d’or quand il en faut aujourd’hui 3000’’ ça fait une multiplication par 85, les prix pour leur part ont été multipliés environ par 10 sur la même période, alors il y aurait 8 à 9 fois plus de masse monétaire qu’aurait donné l’ancien système ? Mais combien de fois plus de biens tangibles pérennes et consommés ?

      Sur un autre aspect, j’ai parlé de la richesse virtuelle créée par la bourse notamment sur le long terme. La plus value simplement lié à l’effet de gonflement peut être retirée et dépensée, devenant de l’argent réel (limité, car si tout le monde retire la bourse plonge, mais le cumulé de plus value retirée sur une longue période est finalement bien de la création monétaire).
      Il y a en plus des choses que je connais mal, comme la spéculation instantanée.

      Oui, les banques profitent car elles empochent les intérêts, qui sortent des poches de l’emprunteur, en plus des placements qu’elles font pour le propre compte avec les avoirs des clients -je suppose que c’est règlementé-


    • joletaxi 10 avril 18:08

      @Marc Dugois

      expliqué comme cela, c’est limpide.... vous avez compris vous ?


    • Eric F Eric F 10 avril 18:11

      @joletaxi
      Acheter avec un prêt ou avec son salaire, c’est du pareil au même, système de l’or ou pas, en vous lisant, rien ne se crée tout se transforme.


    • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 18:52

      @Eric F

      Vous devriez lire mes articles précédents car la richesse n’est qu’un regard er ne se chiffre pas. C’est cette confusion qui fait qu’avec la fausse monnaie légale qui se chiffre on fait croire à la création de richesse par l’échange entre une production et de la fausse monnaie légale

      .

      L’autre point fondamental qui fausse tout si on ne l’intègre pas, c’est que la force de la monnaie ne vient que de l’énergie humaine qu’il avait fallu avoir bien dépensé avant jusqu’en 1971 et qu’il faut dorénavant trouver gratuitement demain avec toutes les complications que cela génère et surtout générera.

      Sans ces notions de base très mal comprises toute discussion économique n’est que bavardage.


    • Eric F Eric F 11 avril 14:23

      @Marc Dugois
      Evitez de qualifier vos interlocuteurs d’ignares, je ne partage tout simplement pas ces points de vue, que ce soit sur le vocable de ’’fausse monnaie’’, puisque c’est le système désormais quasi universel ; ni sur le référentiel or, qui n’a par aileurs rien à voir avec l’énergie humaine que vous indiquez ci-dessus comme étant la force de la monnaie.
      Sur ce dernier point, la valeur d’une monnaie découle plutôt de l’activité économique générale d’un pays ou groupe de pays, des biens pérennes moins la dette (richesse) ...sauf dirigisme sur le cours forcé ’’à la chinoise’’. Quant aux crypto monnaies ce ne sont que des actifs spéculatifs basés sur la rareté organisée, au profit des créateurs ex nihilo et acheteurs antérieurs, et pour tout usage clandestin.


    • Marc Dugois Marc Dugois 14 avril 16:24

      @Eric F

      Je ne vous traite absolument pas d’ignare. Je regrette simplement qu’il soit si difficile de reconnaître que la seule source de la force de la monnaie est l’énergie humaine. La confiance est du domaine de la croyance et n’a aucune énergie.

      Le système « quasi universel » esr fondé sur la dépense et la montée de la dette et ne tient que par l’incompréhension du lien entre la monnaie et l’énergie humaine. Il y a accord entre les multinationales, les banques, les consommateurs, les politiques et les électeurs pour consommer ce que l’on ne produit pas en faisant grimper la dette et en croyant que le PIB est une création de richesse qui épongera tout, alors que c’est le chiffrage de la dépense. Qui peut prétendre à la durabilité d’un tel système ? Il est en train d’exploser sous nos yeux et presque personne ne semble vouloir en prendre conscience.


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