mercredi 22 juillet 2009 - par morice

La course à la Lune (7)

Le jour d’après... pouvait-il y avoir un après Apollo XI ? Pas vraiment : dans leur frénésie à foncer vers la Lune, des deux côtés, on avait oublié de penser aux lendemains. Et même si on y avait pensé, il ne restait plus assez d’argent pour le faire correctement. Les américains répondront aux russes et leurs Saliout par Skylab... lancé le 14 mai 1973, au départ nommé Apollo Application Programmais après plus rien. Jusqu’à l’arrivée de la Navette Spatiale, le 12 avril 1981 (date anniversaire du vol de Gagarine !) avec aux commandes John W.Young, auteur du rendez-vous spatial de Gemini, censée être un objet miracle qui allait faire du domaine spatial un domaine rentable, enfin ! Trente ans après la désillusion est cruelle : il ne l’a jamais été, rentable, et pire : il a tué 14 cosmonautes en 22 ans, alors que les américains en douze années n’en n’avaient perdu que trois avec Apollo (sans décès en vol). La NASA, depuis le Shuttle, qui devait faire dans l’utiltaire, a perdu sa dimension onirique. Et ce dès la sortie du hangar de l’engin censé faire autant rêver les foules qu’une fusée Saturn, un LEM ou une capsule Apollo. Les gens s’attendaient à un appareil révolutionnaire, ils voient débarquer.. un avion de la taille d’un DC-9. Enfin, quelque chose qui lui ressemble. La navette est banale, en design, même son lancement demeure impressionnant. Très impressionnant. Vraiment. Elle n’arrivera pas à capter l’attention des foules... sauf à deux reprises, dont on aurait pu se passer. La morbidité des spectateurs est effarante. La navette est un véritable engin de mort, et ce n’est pas avec la mort qu’on fait rêver à l’avenir.

 

Dés l’arrivée de la Saturne, d’abord modèle "mini", la S-1 (puis la S-IV et la S-V), puis la colossale V, on songe déjà au futur, en surfant sur les crédits faramineux alloués : dès 1966, des projets d’avion spatial apparaissent. Car il faut bien se rendre à l’évidence : le programme Apollo est une gabegie sans nom : sur les 2 700 tonnes au départ, on en récupère au final que... 5,8 : pas loin du 1/500 ème ! Le poids de la cabine, même lestée de ces pierres lunaires ou du club de golf de Shepard. On n’imagine donc l’avenir, mais à l’inverse : lancer quelque chose... mais pour pouvoir tout récupérer : le lanceur, comme l’engin lancé. Chez certains, ça ne fait plus qu’un et ça devient une espèce de 747 de l’espace. Délirant et bien trop ambitieux ! Les projets ne vont donc pas cesser pendant 5 ans, de 1967 à 1972, en ne cessant non plus d’être de moins en moins ambitieux... faute de crédits. La course à la Lune a coûté trop cher, le temps est déjà aux restrictions budgétaires.

La guerre du Viet-Nam après l’offensive du Têt du 30 janvier 1968 devient un gouffre, et les présidents successifs doivent trancher entre plusieurs projets : développer les expéditions, à savoir se préparer à aller sur Mars (et oui, déjà), établir la base lunaire fixe si longtemps annoncée ou se contenter de participer à un projet de base circumterrestre internationale, en fabriquant un engin ravitailleur qui puisse être facilement et régulièrement utilisable. Dans ce choix à faire, les militaires pèsent lourd : ils souhaitent avant tout une navette, à condition qu’elle ne soit pas petite et puisse emporter en soute ce qu’ils souhaitent. Un engin de transport, en somme, le Space Transportation System (STS) comme ils le désignent. Arme (laser ?), énorme satellite espion ou cabine spatiale autonome, les militaires ont fait leur choix : c’est eux qui imposeront la dimension de la soute de l’engin, capable de lancer des Lacrosse par exemple (de récentes vues échappées de LRO donnent des dimensions sidérantes à son radar !). Ce satellite espion est tellement grand qu’il est aussi visible au télescope !  Visible parfois même par pur hasard ! Leur parole sera doublement entendue : ce sera long et lourd, et ce sera disponible tout le temps. En théorie. Ils en profiteront largement en tout cas :"military space missions also accounted for part or all of 14 out of 37Shuttle flights launched from the Cape between August 1984 and July 1992." Pas loin de 40% des missions !

L’autre choix difficile est la façon de construire l’avion spatial : sera-t-il comme le X-15 en alliage de chrome sur squelette de titane ou sera-t-il en aluminium, recouvert d’une découverte récente, ses fameuses tuiles de silice expansée qui résistent à plus de 1500 °C ? Là encore, en 1967, on n’en sait rien. Rien ne sera décidé avant 1972, qui marque la dernière année des visites lunaires. Autant le dire tout de suite, entre les ambitions démesurées des militaires et les restrictions budgétaires, l’engin finalement construit ne pourra être que bâtard, une compromission volante qui ne tiendra en fait jamais ses promesses. Avec le Shuttle, la NASA va s’enfoncer en fait pendant quarante ans dans l’erreur. Promise pour redécoller tous les 15 jours, elle ne pourra jamais tenir le rythme en raison de sa fragilité congénitale, due à son revêtement de tuiles de silice. On aurait fait comme pour le X-15, ç’eût été effectivement tous les quinze jours.

Dès 1968, donc, on songe déjà à remplacer Saturn, qui est un gouffre, puisqu’on perd l’ensemble à chaque tir. Un lanceur intermédiaire retient l’intérêt : Saturn 1, qui a satellisé pour l’exemple en version B, 29 tonnes en orbite basse, le 5 juillet 1966. Comme on n’avait rien à lancer de spécial ce jour-là, on mettra 29 tonnes de sable du Golfe du Mexique en orbite... aberrant, mais bon. Ce poids n’est pas un hasard en fait : c’est la limite la plus haute que s’est fixée l’Air Force pour un satellite en orbite basse. Quand les militaires vont se rapprocher du projet navette, ils auront deux exigences : la taille de l’objet... et le poids à mettre en soute. Comme poids, il annonceront... 29 tonnes maxi ! Des concepts d’engin récupérables fleurissent cette anné là et la suivante, comme sur notre premier tableau visible ici en bas. Une très étrange minuscule navette juche sur un énorme troisième étage de fusée Saturn (I), cest le projet de Chrysler. Un vaisseau doté de réservoirs en V (II), proposé par les Skunkworks de Lockheed (et surnommé le Star Clipper  la navette faisant 47 mètres de long...). Ou un avion gros porteur avec une navette sur le nez (III), c’est le projet DC-3 d Marshall Spaceflight Center soutenu par le créateur des capsules Mercury. L’avion porteur possède des réacteurs "normaux" pour rejoindre sa base, une fois la navette lancée. Le porteur est conséquent : il fait 61,9 m de long et 43 d’envergure, avec ici la rentrée figuré de sa navette dans une position fort controversée.

La future navette conçue aux belles heures de la conquête lunaire où les crédits pleuvaient, avait donc belle allure, avec tout cet argent qui tombe. Ou plutôt les multiples projets avaient fière allure. A un moment, lors de l’avancée des réflexions, en 1970, on en recensait sept différents, figurés ici sur notre deuxième montage. North American Rockwell avait un projet en.... deux navettes totalement récupérables toutes deux : la plus grosse emmenait la première (1). C’est sa proposition Shuttle dite R134G. Une autre version annonçait une grosse navette, aidée au décollage par pas moins de cinq boosters à poudre (2), les tous nouveaux arrivés sur le marché. Un troisième projet la jouait DynaSoar (un projet avorté) dopé : un projet signé Lockheed Martin Marietta, car c’était une fusée Titan IIIL, de 4,6 mètres de diamètre, à quatre tuyères, aidée au décollage par un pack de 6 boosters à poudre façon Proton russe (3). La quatrième proposition était plus simple : un seul corps de fusée à poudre, mais énorme : 6,90 m de diamètre ! Ce corps ne serait pas récupérable (4). A l’époque,seul Aerojet General et Thiokol avaient fait l’essai d’un tel monstre ! Le cinquième (5) reprenait la Saturn S-1 C de Boeing qui avait fait ses preuves, avec l’option de le rendre récupérable par parachutes, quelque chose qui avait été testé mais avait été abandonné pour Apollo. "L’Orbiter" sur l’image proposée n’avait pas de "réservoirs" accolés, qui étaient néanmoins aussi proposés en option. Le sixième projet, toujours de Boeing, prévoyait le même premier étage, la S-1C (6), avec cette fois la navette montée dans son alignement et munie de ses réservoirs extérieurs. Enfin le dernier projet (7) reprenait encore la fameuse S-1C, mais cette fois ailée, pour en faire une navette porteuse comme dans le premier projet. Une évaluation des coûts de ce dernier projet donnait 1200 millions de dollars, 200 de plus que budget souhaité : une S-1C ailée est le projet le plus onéreux ! A noter que toutes utilisent le crawler du VAB.... pour réintégrer le fameux VAB. Là, au moins, on pense faire des économies !

On le voit, en 1972, alors qu’on attend une réunion importante en décembre de cette année là pour tenter de figer le projet, aucun n’est d’accord, et tout le monde hésite entre étage de Saturn à réutiliser, ce qui pourrait être économique (le développement est terminé) ou les gros boosters à poudre, qui viennent d’apparaître avec la gamme Titan, et dont on ne tarit pas d’éloges : récupérables, facilement stockables, se mettant en configuration de lancement très simplement, sans attendre le heures de remplissage, etc... à ce moment en effet, deux fusées emportent la même charge : la saturne 1-B et la Titan III-C. Or la première commence à l’emporter sur la seconde, grâce à la facilité d’emploi de ces boosters à poudre tous nouveaux... constitués d’éléments empilés retenus par des joints de caoutchouc compressé.

La NASA hésite donc, elle qui au départ a proposé justement une double navette entièrement récupérable mais qui aurait été en Hastelloy-X, un alliage de chrome et de nickel (A). Grumman, associé à Boeing propose lui une sorte d’avion à aile classique surmonté d’une navette à réservoirs extérieurs (B). Un autre projet (C) de Mc Donnell Douglas propose un appareil à aile en flèche et canard, supportant une navette qui commence à ressembler à celle actuelle, et surtout recouverte de tuiles . Enfin le projet S-1C muni d’ailerons tient toujours la rampe : c’est le plus économique (D). Dans tous ces projets, aucun booster n’apparaît encore : trop récents, ils n’ont pas été inclus dans ces projets intermédiaires. 5 milliards et demi de dollars sont prévus au départ comme budget. 50 vols par an en moyenne sont prévus....
 
C’est l’époque faste encore, financièrement, or en mai 71 le budget alloué est sévèrement réduit à 3,2 milliards de dollars sur 5 ans. Tous les constructeurs abandonnent automatiquement l’idée d’un lanceur récupérable lui aussi : ça revient trop cher à fabriquer. Retour aux fusées, et donc aux deux modèles possibles évoqués. On se remet à la planche à dessin. Chez Grumman-Mc Douglas on avance davantage que les autres semble-t-il, et on propose 6 versions différentes, dont deux s’approchent fort de la définitive en tout : Grumman aura proposé en tout pas moins de 29 configurations différentes durant ces cinq années !
 
C’est Grumman qui le premier va proposer d’extraire les réservoirs de la Navette et de les mettre à l"extérieur "Meanwhile, during the fall of 1970, the Grumman group supplemented its NASA funds with company money, to broaden further the range of alternatives. The most promising modified the basic two-stage fully-reusable approach by removing the orbiter’s liquid hydrogen fuel from within its fuselage, and storing it in a pair of expendable tanks" Mais à l’époque, c’est toujours un gros avion qui la porte . Question protection, pour Grumman aussi, c’est décidé : ce sera une structure d’avion classique en alumimium, facile à construire et nettement moins coûteux que le revêtement de l’X-15, en Inconel, un revêtement en trois sortes de tuiles, ou plus exactement en deux sortes avec des morceaux plus résistants en carbone-carbone : "The orbiter’s thermal protection was to rely primarily on hot structures, in the fashion of McDonnell Douglas, with carbon composite and silica tiles at the nose and leading edges."

En mai 1971, le dessin définitif va progressivement se figer grâce à Max Faget celui qui a donné naissance à la forme de la capsule Mercury, et qui s’informe aussi beaucoup des essais des fameux "fers à repasser volants" qui viennent de rendre leur conclusion : contrairement à ce qui avait été pensé au départ, la future navette devra être plate sur le dessous ! La transformation hâtive d’un X-24 en X-24B beaucoup plus performant le démontrera avec brio. Et pour le démontrer, d’autres courageux s’y sont collés, à se laisser tomber comme des briques de 30 000 mètres de haut... sacré Dana, par exemple  ! Les militaires, eux, s’ils jettent un œil distrait vers la navette auraient paraît-il développé en secret leur propre navette, beaucoup plus petite et lancée d’un appareil surnommé BlackStar, SR-3, sorte de XB-70 de taille moyenne, qui semble avoir hanté les cieux de l’Utah pendant des années avant d’être retiré en 2006, selon le très sérieux Aviation Week. Pour l’instant, nous n’avons aucune confirmation de l’existence de cet appareil, qui est fortement sujet à caution. 

Si l’engin défini par la NASA ne pose aucun problème de construction (en gros c’est un banal avion) la protection choisie par Faget va tout de suite se révéler problématique : les fameuses tuiles céramiques. HRSI sont en cause. Lors de l’explosion de Columbia, les débris retrouvés ici et là donneront une bonne idée de la minceur de la protection. En dessous, le squelette de la navette, en aluminium ne résiste pas longtemps lors de la terrible rentrée. Elle est en effet bâtie comme un avion ordinaire, avec longerons et raidisseurs, et avec une coque extérieure d’aluminium, sur laquelle sont collées une à une les 31 000 tuiles. A certains endroits (sur le dessus notamment et sur les portes de soute) on remplacera progressivement les tuiles par un tissu (blanket) en fibre, résistant jusque 500° environ. la encore, les débris prouveront qu’il ne pouvait résister en altitude en cas de pépin. Des déboires que ne peut lui détecter son électronique toute rudimentaire . Informatiquement, c’est de l’archéologie, vue d’ajourd’hui : venu du B-52 et du F-15, il est rudimentaire, provient du vieux mainframe IBM 360, sorti en 1966, tourne à 3 petits Mégahertz, et offre 3,8 mo de RAM seulement. La séquence de vol est enregistrée sur bande et occupe 34 mégas, le logiciel proprement dit, en FORTRAN, fait 15 mégas. Les mémoires sont de ferrite...

Faget, lui, songe d’abord à une fusée complète chevauchée par une navette, puis soudain décide d’inverser réservoirs et moteurs : sa navette garde les moteurs, qui seront donc récupérés avec elle, et chevauche un énorme réservoir largable et au départ chez lui récupérable également. Pour soulever le tout au décollage, il accole deux boosters à poudre... largables et récupérables par parachute. Son engin récupère donc tout, et décolle par ses propres moyens. Il a trouvé la bonne formule. Plus tard, il s’apercevra que le réservoir central ; largué très haut , nécessite un trop lourd appareillage pour être freiné correctement : il abandonne l’idée, la navette spatiale est née. On ne récupérera pas tout, mais presque tout. Le 5 janvier 1972, le directeur de la NASA, James C.Fletcher, propose le projet à Nixon, qui l’approuve officiellement. Le responsable du projet nommé, Robert Thompson, représente le projet tel quel au président Nixon le 20 mars 1974... qui le regarde pensivement alors... a-t-il fait le bon choix, semble-t-il se dire ? A l’époque, la navette a un nez plus pointu, le réservoir central aussi, et de petits verniers sont disposés au bout des ailes dans des protubérances. Le design est figé, la mise en chantier pourra débuter quand on connaîtra le gagnant : on s’attend à Grumman, qui a proposé le projet la configuration la plus proche de celle retenue (voir les deux derniers schémas en bas de page). Le 6 juillet 1972, James Fletcher annonce que c’est North American Rockwell qui a été retenu. Et explique pourquoi : c’est le moins cher des quatre propositions devant Grumman, Mc Donnel Douglas, Lockheed. 2,6 milliards de dollars alors que les trois autres dépassent les 3 milliards. En contrepartie, les trois perdants se voient offrir 30% de l’offre globale. La navette démarre pingre dès le début. C’est un projet à l’économie, ce qui va dire que l’on va rogner sur tout. D’aucuns s’inquiètent déjà de la sécurité... à juste raison.

Le défaut de conception de l’engin, en fait, est donc bien côté protection contre la chaleur de rentrée. Si une seule tuile s’échappe, à un endroit crucial, l’aluminium en dessous ne tient pas longtemps : c’est arrivé à plusieurs reprises et l’engin est déjà rentré avec le métal atteint, mais la NASA a toujours caché l’importance de ses dégâts. Un exemple particulier et assez alarmant sur le comportement de l’instituton où rodent constamment les militaires, le démontre. Pour mémoire, rappelons qu’en 1968, les Russes sont à Prague et que la guerre des Six jours de 1967 a montré un besoin énorme en satellites photos : lors de cette guerre, les satellites Corona n’étaient pas prêts. Pour la Tchécoslovaquie les USA avaient lancé en urgence un satellite Gambit KH-7, puis deux Corona : le second avait effectivement montré les préparatifs de l’invasion ! A l’origine de la navette, il y a bien le poids de la CIA pour obtenir des lancements espions. La capture éventuelles dans l’espace de satellites russes n’étant pas totalement exclue non plus... En fait, les militaires n’avaient pas besoin de la NASA mais l’inverse si. "These Air Force leaders knew that they held the upper hand. They were well aware that NASA needed a shuttle program and therefore needed both the Air Force’s payloads and its political support. The payloads represented a tempting prize, for that service was launching over two hundred reconnaissance missions between 1959 and 1970." Les militaires n’avaient pas réalité besoin express de la navette, mais la NASA avait en eux un allié pour convaincre les politiques : "Yet while NASA needed the Air Force, the Air Force did not need NASA. That service was quite content with existing boosters such as the Titan III. "Sure, NASA needs the shuttle for the space station," Hansen said in the spring of 1970. "But for the next 10 years, expendables can handle the Air Force job. We don’t consider the Shuttle important enough to set money aside for it." En se pliant au format de soute exigé, La NASA vendait son âme, mais c’était ça ou... rien en période de restrictions de crédits. L’US Air Force demandait de la longeur, jusque 64 pieds, pour ses nouveaux satellites Big Bird, le KH-9 Hexagon, de plus de 11 tonnes, la NASA une soute large de 15 pieds pour les modules de la station orbitale. Ce sera en fait sa taille définitive.

Ce fameux vol de référence, c’est celui du lors du vol d’Atlantis de 1988, où des photos extrêmement alarmantes avaient été prises pourtant. Lors du vol STS 27 du 2 au 6 décembre 1988 en effet, avec Gibson, Mullane, Ross, Shepherd et Gardner, on était passé tout prêt de la catastrophe, comme l’a raconté plus tard son commandant de bord Gibson : "I will never forget, we hung the (robot) arm over the right wing, we panned it to the (damage) location and took a look and I said to myself, ’we are going to die,’" recalled legendary shuttle commander Robert "Hoot" Gibson. ( (resté un grand passionné du vol, c’est lui le pilote de RIFF-RAFF à Reno !) "There was so much damage. I looked at that stuff and I said, ’oh, holy smokes, this looks horrible, this looks awful.’" Or, rien n’avait filtré des préoccupations de l’équipage. Car on avait oublié une chose : les militaires utilisaient régulièrement la navette depuis ses débuts, et leurs missions n’avaient quasiment aucun écho dans les médias... Ce n’est qu’en 1991 que l’on a eu la liste des vols militaires du Shuttle. Avant, on était dans l’inconnu. Comme avec la mission STS-27 et même encore davantage que les autres cette fois : ce jour là, les cinq membres d’équipage embarquaient discrètement un des plus lourds satellite espion jamais largué : "Gibson, a former Navy test pilot, "Top Gun" graduate, chief astronaut and veteran of five shuttle missions, was at the controls when the shuttle Atlantis blasted off Dec. 2, 1988, on the second post-Challenger mission. Carrying a top-secret spy satellite, the mission was fully classified and all communications with the astronauts were blacked out." Et c’est bien là où ça coince depuis le début : cette fameuse navette est un véhicule militaire, ce qui inclut secret , désinformation, pour ne pas réveiller l’adversaire... soviétique (du moment), etc.... Les hommes à bord s’étaient pourtant inquiétés : "So I get on the mic and I call Houston and I tell them, Houston, we are seeing a whole lot of damage on the right wing, in the chine area and back on the right wing in the tiles. ... The ground comes back and says well, you know what, we need you guys to send us secure TV." Mais on les fera taire, pour une raison simple : la mission STS 27 était... en effet entièrement et uniquement militaire. Secrète de bout en bout. Elle lançait le USA-34, en fait le tout premier Lacrosse. Un monstre de la reconnaissance militaire, un satellite à radar à ouverture synthétique, capable de percer les nuages.. et même le sol ! Un énorme engin, visible encore aujourd’hui au télescope  ! Les pilotes insisteront pourtant, mais rien ne filtrera à l’extérieur : "Because the mission was classified, no pictures or television were being downlinked, even to mission control. When the decision was made to send down TV images of the tile damage, the video had to be encrypted." La réponse de la NASA sera incroyable : alors que les cosmonautes craignaient à juste titre pour leur vie, on leur répond que tout va bien, que ce n’est pas grave : "We’ve looked at the images and mechanical says it’s not a problem," the mission control CAPCOM said, according to Mullane. "The damage isn’t that severe." Les occupants sont sidérés : "We couldn’t believe what we were hearing," Mullane wrote. "MCC was blowing us off." Gibson then chimed in, saying "Houston, Mike is right. We’re seeing a lot of damage." Rien n’y fera : "vous rentrez", leur répondra-t-on. Ce en quoi ils étaient bien obligés d’obtempérer, en bons militaires ou non. Le 6 décembre 1988, la navette aurait déjà pu exploser... Le 1er févier 2003, soit 15 ans après, le scénario prévu se déroulera : la même crainte, des dommages pires encore, et un ordre de rentrée qui se terminera en feu d’artifice au dessus du Texas, tuant sept cosmonautes de plus. Depuis 1988, la NASA savait que la navette spatiale était un danger public : elle n’a strictement rien fait pour en arrêter l’exploitation. Pour ce qui est des satellites-espions, rien n’a changé (sauf le lancement)... Surtout pas leur taille. USA 202 (NROL-26) n’a pas à rougir semble-t-il de son grand frère. C’est du gros... très gros. Ressemblant comme deux gouttes d’eau à son frangin, le bougre.

Car la Navette ne sera jamais réellement performante. Un tas de problèmes handicapent son exploitation dès le départ. Ses opérations de maintenance de tuiles qui ne peuvent être faites que manuellement prennent des heures. Voire des mois. Un robot coûteux avait été conçu, mais il était passé au travers de la coque ! Le repliage des parachutes de booster, qui est une vraie corvée. Son transport à dos de 747 en cas d’erreur d’atterrissage une opération lourde. Nécessitant un sacré équipement. Même chose pour sa préparation dans le VAB pour la hisser sur son crawler. Son réservoir central qui ne cesse de poser problème avec un revêtement qui pèle à chaque envol. Ou qui ne supporte pas la grêle. Dans ce cas, on improvise.... Un réservoir orange qui attire parfois d’étranges choses...(sans danger heureusement !). Les impacts de ce revêtement mettent en danger celui de la navette, bien trop fragile. Elle ne résiste pas non plus à un orage, qui remplit les interstices entre les tuiles et les décolle... la NASA conduira tardivement (en 1988) une étude sur le vol sous la pluie  : elle sera affligeante pour la navette, l’année même où une catastrophe a failli se produire. Sans la remettre en cause pourtant ! A chaque averse prise, on ressort les lampes à infra-rouge. Et on sèche. Tant qu’on peut. L’engin du siècle s’éponge au Kleenex ! Et on recolle ce qui est décollé. A certains endroits, faire des retouches devient de l’acrobatie. Tout cela sans marcher dessus : vous ne verrez jamais quelqu’un le faire : il passerait au travers des tuiles ! En vol, on en est aujourd’hui à faire des tournées d’inspection au bout du bras orientable, au cas où.... A chaque décollage, on craint que ça soit pire que la fois précédente. On vit dans l’angoisse de ce qui devait un jour où l’autre arriver avec un engin aussi dangereux. Une première fois, faute à un booster trop froid, puis une seconde, en raison d’un bloc de mousse détaché du réservoir central. En tout, 14 morts ! Et ça faisait au moins quinze ans qu’on le savait quand ça s’est produit ! Rien n’avait été fait, rien n’avait été changé : rien n’était modifiable en fait. L’appareil était vicié depuis sa première sortie du hangar et son premier voyage à dos de 747 en 1979 : ce jour-là déjà, il en avait perdu des tuiles, près de 40 % ! Image catastrophique ! Bref, la Navette ne sert à rien, comme je l’ai dit ailleurs : "un congressman républicain du Texas, Tom DeLay, a même affirmé début 2002 que la NASA "manquait de vision d’avenir". D’autres s’étaient gaussés de l’envoi de John Glenn dans la navette en affirmant "36 ans après avoir envoyé John Glenn en orbite, la NASA a finalement réussi à renvoyer John Glenn en orbite“, pour montrer l’immobilisme de l’agence spatiale US". Ce qui est montré du doigt, surtout par Sally Ride, ancienne cosmonaute, lors de l’enquête sur Columbia, c’est l’effroyable "culture du succès continu" de la NASA : "vous survivez, et tout d’un coup cela devient normal" : exactement le cas du Vol STS 27 ; ou cela a été considéré comme "normal" de pareils trous dans la coque ! Depuis le premier vol, les tuiles sont un risque majeur : qu’a fait la NASA pour l’éliminer ? Rien ! Lorsque un ingénieur verra les dégâts au décollage de la navette plombée, il demandera de la faire examiner au télescope : comme il n’avait pas spécifié sur sa demande "urgent", on n’a pas accédé à sa requête. C’était trois jours avant la catastrophe : la bureaucratie aussi, tue. On a rabioté à la création de la Navette, mais aujourd’hui la NASA a un corps d’astronautes bien trop important : 170 personnes, chacune coûtant 1 million de dollars par an. Qui ne s’entraîne qu’une fois par semaine, le reste du temps ils sont "experts techniques". La bureaucratie, je vous dis !

Sur le papier, pourtant, ces tuiles semblaient efficaces. Ces boosters sont récupérables et réutilisés, mais c’est tout : à chaque lancement, le réservoir central brûle et disparaît dans l’Atlantique : des beaux projets entièrement réutilisables de l’après Apollo et leur "espace rentable" il ne reste que cette pêche dérisoire aux boosters. Comme une pêche aux (vilains) canards. La NASA, surtout, en acceptant de maintenir en vol cet engin de mort a bel et bien perdu son homme des années 60 et 70 : au plus fort de la tension avec les soviétiques, elle n’avait pas fait atterrir Apollo X qui était en capacité de le faire, pourtant : son directeur de l’époque avait choisi d’assurer la sécurité avant tout de ses cosmonautes. Depuis la Navette, la sécurité, elle s’en fiche : c’est là aussi où le rêve a disparu. La politique tue, et les sept cosmonautes de Challenger en sont morts : Reagan tenait à son lancement, malgré le froid de canard qui sera à l’origine de la faiblesse d’un des boosters. L’auteur de l’ouvrage mémorable qui le raconte avait tout décelé la décision inopinée mais aussi les traficotages de la commission d’enquête officielle, parmi lesquels des membres corrompus de la NASA : "Tracing the history of the space shuttle’s design and development, Cook leads readers step-by-step, decision-by-decision to the tragic event. Rather than an accident, Cook concludes that the disaster was the result of Reagan’s autocratic management style and closed-door decision-making process. Further documentation shows how the Rogers Commission, charged with investigating the explosion, was conceived as part of a cover-up effort, which also included collusion by some NASA managers, White House operatives and commission head William Rogers." Selon Richard C.Cook, Morton Thiokol, Inc et la NASA, magouillaient déjà à l’époque, en 1986. Une situation qui a largement perduré depuis.

Cook avait aussi noté une chose fondamentale : dans la navette, on avait fait l’économie de... sièges éjectables. Gemini en avait, on l’a vu, et Mercury et Apollo étaient munis d’une tour de sauvetage qui avait fait ses preuves durant tous les tests de sécurité. Un seul véhicule n’en avait aucune de sécurité : la Navette Spatiale ! La NASA avait choisi de ne rien prévoir, afin de ne pas grever la charge d’emport de son engin !! Voilà où est le scandale depuis le début dans cette satanée navette : jamais un James "Jim" Webb n’aurait toléré cela ! Car fait plus étrange encore, lors des 4 premiers vols de la navette, qui ne se feront qu’à deux occupants, les photos montrent clairement la présence de sièges éjectables ! Qui a bien pu décider de s’en passer pour les autres vols ? Il fallait certes prévoir aussi des éjections vers le bas façon B-52... mais pourquoi donc avoir fait l’impasse là-dessus ? L’engin était efficace, pourtant : c’était celui du SR-71 ! Avec ça, les cosmonautes de Challenger ne seraient peut-être pas morts... (pour Columbia, il n’y avait rien à tenter d’autre que de réintégrer l’ISS et d’attendre un véhicule de secours (ou trois Soyouz ?).

En réalité, on a condamné les cosmonautes du Shuttle dès le début : "For the first time in NASA’s history, they neglected the lives of their astronauts by creating a space flight system that did not give a crew the chance to escape during the launch phase of a flight because creating a launch phase abort system was too expensive and would reduce the lift capability of the shuttle and thereby making it useless to the US military" dit intelligemment un lecteur de Cook. La NASA, avec la navette, a tout simplement vendu son âme au diable. Elle l’a vendue à des militaires, qui n’auraient pas soutenu un projet n’atteignant pas la charge nominale qu’ils souhaitaient !

En tentant de faire d’un objet mal conçu un objet rentable, alors qu’il ne l’aura jamais été, la NASA s’est elle-même condamnée à ne plus assurer sa mission exploratrice. Seules de remarquables sondes le feront dont les deux magnifiques Voyager. La NASA, depuis le choix de ce produit bâtard plombé par un manque de crédit à la naissance navigue à vue et maintient à bout de bras ce véhicule obsolète qui rouille de partout et met en danger ses occupants. Pire, elle n’a même pas su prévoir la transition ! Dès l’année prochaine, les vols vont s’arrêter... Discovery en 2010, Atlantis en 2011 et Endeavour en 2013, sur les derniers projets tirés au cordeau. La navette est à bout, et est la risée de tous les journalistes spécialisés qui moquent ses boulons de séparation perdus (ou pas récupérés) ou ceux de sa baie, de ses morceaux intermédiaires de céramique qui pendent ou encore ses pièces qui rouillent. Bonnes pour le musée, à 42 millions de dollars l’unité : cher pour un engin raté. Avant, c’était...un don... gratuit. La NASA est tombée bien bas... en effet.

En 1994, la NASA avait mis sur rail un projet de remplaçante assez formidable sur le papier : c’était le X-33 Venture Star, à décollage vertical sans booster, et atterrissage façon Navette. Avec un procédé très innovant comme tuyère, la RS-2200 : la moitié d’une tuyère normale ... appellée Areospike. L’engin délivrait 542 000 livres de poussée ! La maquette (taille 1/2) avec ses réservoirs spéciaux en fibres de carbone malheureusement explosera en 1999... Extérieurement, elle abandonnait les tuiles pour revenir à des carreaux d’Inconel, le matériau du X-15, monté sur une structure en aluminium. mais le projet sera tué par quelque chose d’autre : l’arrivée au pouvoir de G.W. Bush qui ampute tous ses budgets en 2001. Elle avait pourtant un fervent supporter avec ....Al Gore. C’eût été en fait une navette... réussie. On avait dépensé 1,2 milliard de dollars pourtant sur le projet. L’équipe de Bush a fait plus encore : elle a aussi tué le DSCOVR, dont le lancement avait été réclamé par tous les scientifiques. Cent millions de dollars de plus à la poubelle. Or c’était le satellite que choyait particulièrement aussi Al Gore ! En novembre 2008, on l’a ressorti de son placard : un lancement cette année serait un signe fort à l’encontre des 8 dernières années d’errance de la NASA. C’est toujours envisagé.

La NASA a en fait besoin d’un sérieux coup de balai : ni Griffin (nommé en 2005), ni auparavant O’Keefe (arrivé en 2001 et ancien du bureau de Cheney) n’ont été à la hauteur et on conduit l’administration spatiale US où elle est aujourd’hui, à savoir en priorité au service des militaires. Le second avait refusé d’aller réparer Hubble, le premier est au moins revenu sur sa décision : or Hubble (HST) est une des rares réussites que l’on peut attribuer à la navette. Griffin avait assuré que l’homme serait sur Mars en 2037. Ça n’a prend pas le chemin : les priorités, aujourd’hui, sont plus... terre à terre. La récente nomination d’un ancien cosmonaute à la tête de la NASA va peut-être la remettre debout. William Bolden est pourtant.... un ancien marine... qui souhaite s’engager vers Mars mais qui a très bien saisi le problème actuel : la jeune génération n’a aucune envie de devenir cosmonaute : "Years ago, when I went to speak in schools and asked, ’How many of you want to be astronauts ?’ all the hands went up," Bolden said. "Now only two or three hands go up." Le déficit affectif de la NASA est là. Personnellement, je ne pense pas que de faire miroiter vingt ans à des loupiots un atterrissage sur Mars va en faire des recrues potentielles. Faire rêver vingt ans est une tâche impossible : il avait fallu huit longues années à Kennedy, en relançant tous les deux ans avec un nouveau projet (Mercury, Gemini, Apollo) et juste après, les gens avaient relâché leur enthousiasme. La tâche de Bolden s’annonce.. titanesque. L’Amérique n’a plus les moyens de s’y rendre, financièrement et... psychologiquement.

Et quand bien même elle le ferait, ce n’est pas avec les projets Orion et Constellation (et leurs airs de déjà vus) qu’elle va faire rêver le monde. Celui qui fait rêver, depuis plusieurs années, c’est Burt Rutan, plus la NASA.



169 réactions


  • tunkan 22 juillet 2009 18:45

    ca vous va comme ca ?


  • W.Best fonzibrain 22 juillet 2009 19:30

    morice

    si tu savais comment tu es ridicule avec ton révisionisme à la noix

    l’esprit est libre de penser morice, de critiquer sans qu’aucune loi ne puisse reinsteindre

    tu me gaves de toujours la ramener avec ta loi merdique

    c’est honteux de devoir faire enlever le point de vue à tunkan

    • morice morice 23 juillet 2009 00:06

      tu me gaves de toujours la ramener avec ta loi merdique

      c’est honteux de devoir faire enlever le point de vue à tunkan

      non, il n’a pas à essayer ici ces thèses révisionnistes : la liberté ne consistera jamais à dire n’importe quoi : JAMAIS.

  • Surya Surya 22 juillet 2009 19:35

    Un grand bravo pour cette série d’articles hyper bien documentés, détaillés et passionnants !!


  • Surya Surya 22 juillet 2009 20:07

    Je viens de faire un copié collé de vos sept articles pour les relire hors connexion, et avec les images et sans les commentaires, ça fait en tout 110 pages sur word (et la police de caractère est petite) ! Vos sept articles représentent carrément un livre en entier !
    Je réitère mon bravo, et j’ajoute un grand merci !!


  • tunkan 22 juillet 2009 20:52

    attendez la je ne comprend pas quelque chose :

    110 pages sur word auquel j’oppose 1 argument : en l’occurence l’absence de poussiere sur le pied du LM...

    y’a plus personne !

    vous me direz, pourquoi tout remettre en cause...on est pas bien la dans notre belle democratie les oiseaux gazouilles ce n’est pas parfait mais c’est mieux qu’au tibet ... juste une phrase censure je devrais m’estimer heureux...c’est vrai vous avez raison, mais jusqu’a quand ?

    je le suis d’avoir toute ma tete malgre les joueurs de haarp et


    • tunkan 22 juillet 2009 21:46

      desole c’est un bug

      le message definitif est apres...

      au passage vous pouvez voir l’evolution smiley


  • morice morice 22 juillet 2009 21:14

    merci, c’est sympa, si j’ai le temps je vais compter les caractères et les inserts pour voir combien ça fait. Après, je m’attaquerai à ce record pour faire encore plus long..Mais faut que je trouve un sujet.. ça vient, remarquez, ça vient... 110 pages vous dites. A 1500 signes, ça en fait 165 000.. Merde, je me disais aussi j’a pas beaucoup dormi ces derniers jours....


  • Rough 22 juillet 2009 21:24

    momo....c’est vrai les photos montrent ce qui semble bien être des sièges éjectables....une petite question toutefois....les photos montrent également qu’il y a un plafond au dessus des sièges......ça en limite considérablement l’intérêt je pense.....Ingénieurie belge peut-être ?


  • morice morice 22 juillet 2009 21:25

    110 pages sur word auquel j’oppose 1 argument : en l’occurence l’absence de poussiere sur le pied du LM...


    vous regardez 15 secondes des atterrissages et vous pigez pourquoi : la « flamme » en cloche de l’atterrisseur, très large (regardez sa tuyère et les croquis d’éjection des gaz) au contact, engloble jusqu« aux pieds de l’engin : on voit très nettement sur tous les atterrissages la poussiére qui dégage. Et qui ne »vole« pas, mais qui roule et retombe. Le LEM nettoyait lui-même ses pieds en atterrissant, tout simplement. 

    y’a plus personne !

    faux, je viens de vous répondre.

    la zexplicazione elle est là :

    Particles speeding horizontally at 1.7 kilometers per second will travel literally halfway around the Moon. Boost that speed to 2 kilometers per second, and the projectiles can completely circle the Moon. If no mountains got in the way, grit accelerated by a rocket landing could zip entirely around the Moon »and land back at the rocket’s feet," says Metzger.

    à part ça rien sur le drapeau ???

    je le suis d’avoir toute ma tete 
    ben euh, à ce propos, de bûcher le manuel technique du LEM que je recommande dans mon texte ne pourrait que vous faire du bien : vous souffrez surtout de méconnaissance.



  • tunkan 22 juillet 2009 21:26

    110 pages sur word auquel j’oppose 1 argument : en l’occurance l’absence de poussiere sur le pied du LM, d’accord ca fait tache...

    n’empeche, personne ne peut m’expliquer ce mystere ?

    ton argument photographique ne tiens pas la route face a tes propres mots morice...

    bien sur pourquoi perdre son temps a demonter une histoire pour verifier qu’elle est vraie ?

    et bien mon cher morice cela s’appelle la science...

    bien sur je devrais m’estimer heureux d’etre juste censure d’une phrase qui aurait pu me couter la tete sous d’autre cieux...alors profitons en de notre belle democratie imparfaite c’est mieux que le tibet...mais jusqu’a quand ? et est ce vrai pour tout le monde ?

    c’est seulement avec des arguments que tu feras taire les detracteurs

    dois je retourner a la fac pour faire une these sur le pied du LM ?

    ou sur tout autre sujet brulant ou tiede car endormeur de masse ?

    j’ai deja beaucoup a faire alors je suis juste venu ici pour emettre un doute (pas des ondes electromagnetiques nefastes) mais si ce doute plane sans rencontrer d’obstacle...il risque de planer longtemps...a toi de voir


    • morice morice 23 juillet 2009 00:07

      dois je retourner a la fac pour faire une these sur le pied du LM ?


      vous ne savez pas lire ou ne voulez pas lire ?

    • Apolloman 24 juillet 2009 01:23

      « 110 pages sur word auquel j’oppose 1 argument : en l’occurance l’absence de poussiere sur le pied du LM, d’accord ca fait tache... »

      Excuser moi du peu mais sur ce sujet c’est vous qui faites « tâche »
      J’ai déjà répondu à cette absence de poussière sur les train d’atterrissage du LM...

      - "La tuyère d’un moteur fusée transforme la pression statique des gaz en vitesse d’éjection.

      Pour obtenir le rendement maximum, la tuyère doit être « adaptée ». Une tuyère est dite adaptée lorsque la pression statique en sortie est égale à la pression extérieure. La pression statique diminue tout au long de la tuyère, plus la pression extérieure est basse, plus la tuyère doit être longue ; certaines fusée ont même été testées avec des tuyère « à rallonge » pour s’adapter progressivement à la pression extérieure de plus en plus faible avec l’altitude.

      Dans l’espace, la pression extérieure est nulle, difficile d’imaginer une tuyère si longue qu’elle pourrait être parfaitement adaptée, aussi se contente-t-on d’utiliser un tuyère ayant la longueur maximum permise COMPTE TENU des impératifs de la mission à remplir, quitte à ce qu’elle ne soit pas du tout adaptée.

      Le module de service, pièce centrale du système, avait une tuyère presque démesurée (4 mètres !) pour obtenir le meilleur rendement possible, son moteur étant régulièrement sollicité pendant la mission. Il n’est pas possible d’équiper le LEM d’une telle tuyère, puisqu’il doit se poser. Ou alors, il faudrait l’équiper de pieds extraordinairement longs, ce qui l’alourdirait, et supprimerait en grande partie l’avantage obtenu.

      Le moteur de descente du LEM est donc équipé d’une tuyère courte, les gaz qui en sortent ont une pression statique sensiblement supérieure à la pression extérieure et, par conséquent, ils divergent nettement en sortant.
      Les gaz se répartissent sur une grande surface, chassant de la poussière lunaire loin du LEM. 
      De plus, l’écoulement des gaz dans une tuyère est plus ou moins turbulent et les inégalités du sol renforcent encore les turbulences.

      Les gaz , assez peu « percutants » parce que répartit sur une surface importante (forte divergence du jet), et très peu directionnels parce que turbulents n’ont donc aucune chance de créer un cratère visible.

      Leur seule action sera du genre « coup de balai » dans tous les sens, et sans régularité aucune.

      A l’endroit de l’alunissage, et sur une surface plus grande que le LEM lui même, l’épaisseur de la couche de poussière a donc seulement diminué, mais les irrégularités de terrain sont restées, et l’aspect général du sol n’a pas changé.

      Les poussières étant retombées assez loin, il y a peu de chance d’en retrouver déposées sur les pieds du LEM, mais ça peut arriver, comme ici.

      [url=http://img132.imageshack.us/i/footlem.jpg/][img=http://img132.imageshack.us/img132/3310/footlem.jpg][/url]



    • tunkan 24 juillet 2009 09:45

      merci pour les photos...

      vu les empreintes de pas on se demande si ca a souffle ici

      les embases du LM ne s’enfonce pas beaucoup a la surprise de tout le monde ok

      car la poussiere a ete soufflee sur les cotes ok

      et que la couche restante est ferme ok

      d’ou ma surprise en voyant les photos que tu presentes...

      quand au fait que je fasse tache ici no problemo c’etait voulu

      ceux qui sont pas content y ont qu’a m’effacer comme les bandes videos originales !


  • tunkan 22 juillet 2009 21:27

    a bah j’avais pas vu passer le premier...bug


  • tunkan 22 juillet 2009 21:39

    vous regardez 15 secondes des atterrissages et vous pigez pourquoi : la « flamme » en cloche de l’atterrisseur, très large (regardez sa tuyère et les croquis d’éjection des gaz) au contact, engloble jusqu« aux pieds de l’engin : on voit très nettement sur tous les atterrissages la poussiére qui dégage. Et qui ne »vole« pas, mais qui roule et retombe. Le LEM nettoyait lui-même ses pieds en atterrissant, tout simplement.

    non pas un atterrissage...ou as tu vu un alunissage en video, sur youtube ?

    desole mais malgre que l’argument soi interessant je ne suis pas du tout convaincu et donc d’autres avec moi...


    • morice morice 23 juillet 2009 00:09

      desole mais malgre que l’argument soi interessant je ne suis pas du tout convaincu et donc d’autres avec moi...


      alors-là moi je m’en tape de VOTRE opinion perso : ce sont des FAITS. Pas des élucubrations de mec qui bûche rien, ne lit que ce qui lui plaît et vient ici tenir des propos inqualifiables.

    • tunkan 23 juillet 2009 06:21

      http://arnaudel.club.fr/Payekhali/Dossiers/Contre-analyse-12.html

      voila ca ,ca me convainc beaucoup plus...

      quelque chose me trouble toutefois...pourquoi ne pas tout deballer sur les grands media une fois pour toutes quand les theories des detracteurs sont si ’’polluante’’ pour la confiance des peuples en leurs services etatiques...

      et ceci est valable pour tout les grands sujets contemporains !

      plutot que de jouer au chat et la souris dans des provocations mesquines
      les partisants de chaque camps ne valent pas mieux les uns que les autres
      et tous entretiennent le doute la ou ils ne devraient pas

      alors ne jettez pas la pierre sur ceux qui ont peu de moyens de comprendre alors que les autres ont tous les moyens pour expliquer !

      merci


    • morice morice 23 juillet 2009 09:50

      a part que ça ne parle aucunement de la poussière... votre partialité est sidérante !


    • tunkan 23 juillet 2009 10:32

      ca parle du declenchement de l’arret automatique des moteurs grace aux ’’pattes’’...et le lien google on voit bien le deplacement horizontal de la poussiere donc j’ai un peu mieux compris meme si les pied sont vraiment clean et l’explication cf futura-sciences tres precise :

      ’’La poussière lunaire étant composée de silicium et de quartz, à notre connaissance elle n’est pas toxique. Mais comme la poussière de quartz d’une ponceuse, c’est un abrasif presque aussi efficace que la poussière de verre. Les astronautes de plusieurs missions Apollo ont pu constater qu’elle s’était accrochée à toutes les surfaces, griffant les optiques et le métal et qu’il était impossible ou presque de l’enlever’’
       
      enfin bon comme tu dit je manque de connaissance elementaire dans le dommaine spacial mais toi tout le monde est d’accord pour dire que ton caractere (et pas tes competences) est un tant soi peu ...comment dire, tu manques de tact ...ou quelquechose en rapport avec la pedagogie...
      un sage il reste zen
      j’veut dire les chiens aboient la caravane passe
      c’est a toi je pense que ca porte plus prejudice...mais bon c’est pas tres grave

      par exemple le texte huron tu l’as pris pour toi mais c’est plus un probleme culturel...je suis francais je viens du meme monde que toi...faut pas prendre la mouche meme si les commentateurs(par definition moins impliques pedagogiquement, ils ne sont pas tous redacteur et moderateur) ont toutes les tarres du mondes

      tu sais moi je pense que si l’on passe du temps ensemble comme ca c’est qu’il ya de l’amour

      ne voit tu pas les choses comme ca aussi...un peu


  • morice morice 22 juillet 2009 21:46

    momo....c’est vrai les photos montrent ce qui semble bien être des sièges éjectables....une petite question toutefois....les photos montrent également qu’il y a un plafond au dessus des sièges......ça en limite considérablement l’intérêt je pense.....Ingénieurie belge peut-être ?


    on regarde une navette vu de dessus et on comprend

    on voit bien la taille de la trappe.

    dans la séquence prévue, le siège recule vers le fond, sur deux rails, et passe en s’éjectant par l’une des deux trappes, plus grandes que leur simple carreau... 


    sur le B-52 on ne voit pas de trappes de loi, non plus, une fois, hein....
     y’en a 4 au dessus, deux en dessous pourtant 

  • Bill Grodé 22 juillet 2009 22:17

    Merci encore , Morice, pour cette splendide série : aussi passionnant et passionné qu’Albert Ducrocq à l’époque , mais en plus critique et lucide.

    Dommage qu’on doive seulement plusser "intéressant’. J’aurais préféré : captivant.


  • morice morice 23 juillet 2009 00:11

    Merci encore , Morice, pour cette splendide série : aussi passionnant et passionné qu’Albert Ducrocq à l’époque , mais en plus critique et lucide.


    c’est gentil : j’avais une grande admiration pour ce monsieur : la partie Soyouz-Apollo vient d’un de ses textes dans Air Cosmos... de l’année 1975 !

  • morice morice 23 juillet 2009 00:22

    le voilà Ducrocq... pédagogue..... le gars, pédagogue.... :



    pour faire 11 km/s ; faudra d’abord être satellite..... !! trop bien !!! d’une clarté incroyable ! il ne se trompait que sur le poids nécessaire : 200 tonnes selon lui, alors qu’il n’en faudra que 100.... « l’homme dans les voyages spatiaux » ... subtil, le Ducrocq. et tout ça en 1962 !! son portrait robot du Vostok est le même que mon numéro de MP !!! trop fort !!! il cite à la fin l’homme sur la Lune en 67, car c’est ce qui avait été prévu sans l’accident d’Apollo 1 ! superbe, non ?

  • Pure Haleine 23 juillet 2009 00:43

    Bonsoir Morice

    Vraiment excellent cette série. Bravo !

    Merci encore.

    Il serait dommage que cette somme disparaisse à jamais dans les caves d’Avox.

    Ce travail doit être mis à la portée de tous !

    Cdt


  • morice morice 23 juillet 2009 00:53

    y’a qu’à distribuer...


    c’est déjà repris


  • morice morice 23 juillet 2009 01:04

    décision de Bolden :


    That appears to be a shift from the space policy set in motion by the Bush administration, which proposed first returning to the moon by 2020 and then eventually going to Mars a decade or two later.

    Mr Bolden did not rule out using the moon as a stepping stone to Mars and beyond. But he talked more about Mars than the moon as Nasa was still celebrating the 40th anniversary of the first moon landing.

    Mr Bolden said Nasa and other federal officials had too many conflicting views about how to get to Mars, including the existing Constellation project begun under President George W. Bush.

    That project calls for returning to the moon first, with a moon rocket design that Mr Bolden’s predecessor called « Apollo on steroids. » Nasa has already spent $6.9 billion on that plan.

    « We cannot continue to survive on the path that we are on right now, » Mr Bolden told employees in a televised speech.

    A new independent commission is reviewing that plan and alternatives to it.

    résultat : il enterre la Lune, ce qui est plutôt un bien.... et se décide mollement pour Mars..

    il a décidé de rester longtemps avec des décisions de normand pareil en tout cas Orion est mort : il l’était déjà remarquez !

    le plus beau crash de ces derniers mois :

    http://www.youtube.com/watch?v=DGcA7oL0QYo&eurl=http%3A%2F%2Fvideo%2Egoogle%2Ecom%2Fvideosearch%3Fclient%3Dsafari%26rls%3Dfr%2Dfr%26q%3Dorion%2520test%26oe%3DUTF%2D8%26um%3D1%26ie%3DUTF%2D8%26sa%3DN%26hl%3Dfr%26tab%3Dwv&feature=player_embedded


  • tunkan 23 juillet 2009 06:58

    j’ai une suggestion quand aux probleme souleve par beaucoup par rapport a la pollution des commentaires...

    peut etre serait-il possible de creer un systeme de base de donnees ou les commentateur et lecteurs choisiraient une approche de lecture/ecriture classee par genre

    exemple : compliments ,critiques , debats, questions/reponses, themes de sujet connex...

    et ceci sans changer les regles de moderations et de votes

    le but ce n’est pas l’affrontement ou la complaisance, mais une elevation de la conscience non ?


    • Spy 23 juillet 2009 08:50

      j’ai une suggestion quand aux probleme souleve par beaucoup par rapport a la pollution des commentaires...

      peut etre serait-il possible de creer un systeme de base de donnees ou les commentateur et lecteurs choisiraient une approche de lecture/ecriture classee par genre

       

      exemple : compliments ,critiques , debats, questions/reponses, themes de sujet connex...

       

      Le problème c’est qu’avec morice, on a le droit de faire uniquement des compliments. Tout ce qui se rapporte de prés ou de loin à des critiques, ou toute forme de débats ou questions/réponses, thèmes de sujet connexes sont proscris.

      On appel ca la momocratie



    • morice morice 23 juillet 2009 09:42

      le but ce n’est pas l’affrontement ou la complaisance, mais une elevation de la conscience non ?


      vous ignorez tout du problème ici...

    • tunkan 23 juillet 2009 10:35

      et bien alors instruit moi ou alors c’est toi qui doit degager !

      c’est pas vrai ca tu cherches les claques ou quoi ?


    • hans 26 juillet 2009 20:41

      bon tunkan ou tryphon ou tall pou rdp tu as dit « je part je supprime mon compte » donc acte stp et dégage, juster une info que tu ne dois pas connaitre, si tu reviens sous un autre pseudo ( ce que ton employeur va te demander) tu serras repéré pareil , ici no way pour des nazes comme toi 


    • tunkan 26 juillet 2009 20:53

      premierement je n’ai pas d’employeur...

      deuxiemement pour quel motif...ah ah

      troisiemement bien a vous


    • tunkan 26 juillet 2009 20:55

      j’attends...


    • tunkan 26 juillet 2009 20:57

      explique moi la procedure pour fermer mon compte !

      svp


  • morice morice 23 juillet 2009 09:46

    Le problème c’est qu’avec morice, on a le droit de faire uniquement des compliments. Tout ce qui se rapporte de prés ou de loin à des critiques, ou toute forme de débats ou questions/réponses, thèmes de sujet connexes sont proscris.

    On appel ca la momocratie`

    écoutez, Atavus, on vous supprimé à 6 reprises votre compte ici pour injures et diffamation : vous travaillez de surcroït dans une société en prime concurrente de celle qui est à l’origine de ce site : vous êtes fort mal placé pour parler d"éthique ici.


  • Spy 23 juillet 2009 10:22

    Pour la énième fois, veuillez cesser de me prendre pour Atavus.

    Vous êtes encore en plein délires mon pauvre morice.

     

    Et si nous parlions un peu de la déontologie du journalisme.


    Le respect du lecteur ca vous dis quelque chose ?


  • W.Best fonzibrain 23 juillet 2009 12:55

    CLARO

    morice si tu n’est pas d’accord avec lui 
    t’es un con

    c’est un bon terme ma momocratie

    je l’imagine prof le momo

    « mais t’es con ou quoi,les usa sont allé sur la lune
    et JAMAIS ON NE CONSTRURA UN ASCENCEUR SPATIALE,petit débile »

    on t’as viré de l’ducation national,trop de parents s’étaient plaint !!!!


    franchement morice,tu te prend pas pour de la merde
    t’es vraiment délirant

  • morice morice 23 juillet 2009 13:21

    on t’as viré de l’ducation national,trop de parents s’étaient plaint !!!!


    vous, y’a pas de lézard, vous n’y êtes pas resté longtemps.. en cours d’orthographe. J’ai quitté l"Education Nationale de mon plein gré pour faire de la Radio , du Rock et du journalisme. Comme indiqué dans mon CV. Et ne vous permets pas de remettre ça en cause. 

    vos propos ici sur le négaionnisme sont condamnables, et je continuerai à les condamner.

  • Spy 23 juillet 2009 14:18

    Faudrait savoir, une fois tu nous as raconté que suite à un concoure de l’éducation nationale pour lequel tu avais fini premier, ils ont préférait prendre le second pour lui attribuer le post. Suite à cela, tu as écrit ta lettre de démission sur la nappe en papier d’un bistrot.

    En gros, l’éducation nationale t’a refusé un poste sans doute à cause de ton incompatibilité de caractère. Et comme tu étais frustré, tu as préférait démissionner.


    • morice morice 30 juillet 2009 18:56

       à un concoure de l’éducation nationale 


      apprenez à écrire concours avant de parler de la vie des gens dont vous ne connaissez rien....

  • W.Best fonzibrain 23 juillet 2009 14:27

    toujours aussi incroyable 


    ARRETE AVEC TA FIXETE sur cette loi pourri

    un état qui légifère sur l’histoirre
    n’est pas un pays libre

    poutine fais pareil espèce de dingue

    peut etre est ton bouclier ,pour pouvoir critiquer israel,si c’est ça c’est encore plus nul

  • tunkan 24 juillet 2009 06:09

    Ceci est un compte-rendu résumé d’un discours donné par Lee Brown au Concile Indigène Continental en 1986 à Tanana Valley Fairgrounds, Fairbanks, Alaska.

    Il y a eu le cycle du minéral, de la roche. Il y eut le cycle des plantes. Et maintenant nous sommes à la fin du cycle des animaux et au début du cycle des êtres humains.

    Quand nous serons dans le cycle des êtres humains, alors les plus hauts et les plus grands pouvoirs que nous possédons nous seront enfin donnés.

    Ils nous seront donnés par cette lumière ou âme que nous portons dans notre esprit. Mais pour l’instant nous arrivons à la fin du cycle des animaux et nous avons appris par nous-mêmes ce que c’est que d’être un animal sur cette terre.

    Au début de ce cycle, il y a très longtemps, le Grand Esprit est descendu et Il est apparu et Il a rassemblé ensemble les peuples de cette terre, dit-on, sur une île qui est maintenant sous les eaux, et Il a dit aux êtres humains : « Je vais vous envoyer dans les quatre directions et avec le temps je vais vous répartir en quatre couleurs, mais je vais vous donner une partie de mon savoir et vous appellerez celui-ci « Les Enseignements Originelles ». Et quand vous vous rassemblerez à nouveau, vous les partagerez afin de pouvoir vivre en paix sur cette terre, et ce sera le début d’une grande civilisation.

    Et il dit : « Pendant ce cycle je vous donnerai à chacun deux tablettes de pierre. Quand je vous aurai donné ces tablettes, ne les jetez pas au sol. Si un de vos frères ou une de vos soeurs des quatre directions venait à jeter les tablettes au sol, alors, non seulement les humains vivront de dures épreuves mais la terre elle-même mourra presque. »

    Et donc Il a donné à chacun d’entre nous une responsabilité, et nous appelons ça « la Garde ».

    Au peuple indien, le peuple rouge, il donna la Garde de la Terre. Pendant ce cycle nous devions apprendre les enseignements de la terre, les plantes qui poussent qui poussent du sol, les nourritures que nous pouvons manger, et les herbes qui soignent afin que nous puissions nous rassembler, avec nos autres frères et sœurs, et partager ce savoir avec eux. Quelque chose de bien devait arriver sur terre.

    Au sud, Il donna au peuple jaune la Garde du Vent. Ils devaient apprendre tout sur le vent et la respiration et comment les assimiler en nous pour notre avancement spirituel.

    A l’Est Il donna au peuple noir la Garde de l’Eau. Ils devaient apprendre les enseignements de l’eau qui est l’élément principal car à la fois le plus humble et le plus puissant.

    Au Nord, Il donna au peuple blanc la Garde du feu. Si vous regardez ce qui est au centre de la plupart de ce qu’ils font vous y trouverez le feu. On dit que les ampoules électriques sont le feu de l’homme blanc. Si vous regardez ce qui fait fonctionner une voiture, vous y verrez une étincelle. Dans les avions et dans les trains vous y trouverez le feu. Le feu consume mais avance également. C’est pour cela que ce sont les frères et sœurs blancs qui commencèrent à voyager à la surface de la terre pour nous réunir tous en une grande famille.

    Et ainsi beaucoup de temps s’est écoulé, et le Grand Esprit donna à chacune des 4 races 2 tablettes de pierre. Les nôtres sont conservées dans la réserve Hopi en Arizona, dans la Zone des 4 Coins sur la 3ème Mesa.

    J‘ai parlé à des gens du peuple noir et leurs tablettes sont au pied du Mont Kenya. Elles sont gardées par la tribu des Kikuyu.

    J‘ai eu l’honneur de donner un calumet sacré taillé dans la pierre rouge du mont Kenya à la Tribu des Kikuyu. J’étais à un rassemblement spirituel indien il y a 15 ans. Un guérisseur du Dakota du Sud posa une roue magique en perles au centre du groupe et demanda « D’où vient-elle ? » On lui répondit : «  Probablement du Montana, ou du Dakota du Sud, ou peut-être du Saskatchewan. » Il dit : « Ceci vient du Kenya ». Les perles étaient exactement comme les nôtres, de la même couleur.

    Les tablettes de pierre de la race jaune sont gardées par les Tibétains, au Tibet. Si vous pouviez traverser la terre en partant de la Réserve Hopi vous arriveriez au Tibet. Le mot tibétain pour « soleil » est le mot Hopi pour « Lune », et le mot Hopi pour « soleil » est le mot tibétain pour « lune ».

    Les gardiens des traditions pour l’Europe sont les Suisses. En Suisse il y a toujours une tradition où un jour par an tous les membres de la famille sortent leur masque. Ils connaissent encore les couleurs des différentes familles, leurs symboles, enfin certains d’entre eux. Je suis allé à l’école avec des suisses à l’Université de Washington, et c’est ce qu’ils m’ont dit.

    Et ces 4 peuples vivent tous dans les montagnes.

    En 1976 l’Amérique fêtait son bicentenaire de liberté. Certains indiens pensaient que c’était une occasion importante et ils ont porté un calumet sacré de la côte Ouest à la côte est.

    Ils ont dit que les chemins de ce pays devaient aller soit du Nord au sud, soit de l’Est à l’Ouest. S’ils allaient du Nord au sud, alors nous nous retrouverions comme frères et sœurs, mais s’ils allaient d’est en Ouest alors il y aurait des destructions et la terre elle-même en souffrirait. Et donc vous savez que les chemins sont allé d’est en Ouest.

    Ils ont dit alors que des choses seraient perdues d’est en Ouest, et du sud au Nord, et qu’ils reviendraient de l’Ouest vers l’est, et du Nord vers le sud.

    Et il y a 9 ans, en 1976, des gens ont porté ce calumet sacré à pied de la côte Ouest à la côte est de San Francisco à Washington DC. Ma tante avait rêvé, il y a 15 ans, que ça ne plairait pas à certains et qu’on jetterait des pierres et des bouteilles à ce calumet pendant le voyage. Et bien sûr c’est arrivé. Mais comme dans le rêve de ma tante, les pierres ne se sont jamais approchées du calumet et sont tombées sans rien toucher.

    Ils ont dit qu’un feu spirituel serait allumé dans le Nord et descendrait la côte Nord-Ouest de ce pays. Quand il atteindrait Puget Sound (dans l’état de Washington), il se dirigerait alors vers l’intérieur du pays. Personnellement je pense qu’il s’agit, 9 ans plus tard, de ce rassemblement dans le Nord. C’est pour cela que je suis venu ici. Voilà. Nous avons la capacité de commencer ce feu spirituel, ici, maintenant. Les anciens l’avaient vu il y a bien longtemps et l’avaient prédit et je vais y venir. 


  • brieli67 27 juillet 2009 22:41

    TIENS DONC : on s’en doutait un peu depuis bien longtemps.

    6 votes
    Par baska (xxx.xxx.xxx.166) 27 juillet 15:51

    Très bon article ! Je vois que mcm et consorts continuent de défendre l’indéfendable, quoi que l’entité sioniste ait faite on la soutient aveuglément hein messieurs les thuriféraires de l’(enfant gâté). Un conseil : il n’est pas bon de s’aveugler sinon on risque de devenir aveugle pour de bon.
    Je demande si mcm and co font partie de l’équipe de cybernautes qu’a déployé israel pour diffuser de « désinformation positive ». Lisez plutôt l’article de Jonathan Cook, journaliste basé à Nazareth :

    Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur l’Internet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.

    Le soutien passionné à Israël qui s’exprime dans les sections interactives des sites Internet, forums, chats, blogs, Twitters et Facebook, n’est peut-être pas ce dont il a l’air à première vue.

    Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur l’Internet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.

    De jeunes Israéliens férus de l’Internet, surtout des soldats fraîchement diplômés et démobilisés dotés de compétences linguistiques, sont recrutés pour jouer le rôle de surfeurs ordinaires, tout en propageant la ligne gouvernementale sur le conflit du Moyen-Orient.

    «  Pratiquement, l’Internet est un théâtre d’opérations dans le conflit israélo-palestinien, et nous devons être actifs dans ce théâtre, sans quoi nous allons perdre », dit Ilan Shturman, le responsable de ce projet.

    L’existence d’une « équipe Internet de combat » est apparue au grand jour depuis qu’elle a été inscrite dans le budget du ministère des Affaires étrangères cette année. Près de 105 000 € ont été réservés à une première phase de développement, et un financement supérieur est prévu pour l’an prochain.

    L’équipe sera sous l’autorité d’un vaste département qui traite de ce que désigne le terme hébreu « hasbara », officiellement traduit par « explication publique » mais qui signifie plus couramment « propagande ». Cela inclut non seulement le travail des relations publiques gouvernementales mais des questions plus secrètes que traite le ministère avec une cohorte d’organisations privées et d’initiatives qui font la promotion de l’image d’Israël dans la presse, à la télévision et en ligne.

    Dans une interview accordée ce mois à The Calcalist, un journal d’affaires israélien, M. Shturman, vice-directeur du département hasbara du ministère, a admis que son équipe travaillerait clandestinement.

    « Nos gens ne diront pas : « hello, je suis du département hasbara du ministère des Affaires étrangères israélien et je voudrais vous dire ceci ». Et ils ne s’identifieront pas non plus nécessairement comme Israéliens, dit-il ; ils parleront comme des surfeurs et des citoyens, et écriront des réponses qui auront l’air personnelles mais seront basées sur une liste préparée de messages développés par le ministère ».

    Rona Kuperboim, chroniqueuse pour Ynet, le site d’information israélien le plus populaire, a dénoncé cette initiative, disant qu’elle indique qu’Israël est devenu « un Etat doté d’une police de la pensée ».

    Elle a ajouté que « de bonnes RP ne peuvent pas rendre plus agréables la réalité dans les territoires occupés. Des enfants y sont tués, des maison bombardées, des familles meurent de faim ».

    Elle a été contactée par de nombreux intervenants demandant comment postuler à un job dans l’équipe du ministère des Affaires étrangères.

    Le projet formalise des pratiques de relations publiques que le ministère a développées spécifiquement pour l’attaque israélienne contre Gaza en décembre et janvier dernier.

    «  Pendant l’opération Plomb Durci, nous avons fait appel aux communautés juives à l’étranger et avec leur aide nous avons recruté quelques milliers de volontaires qui se sont joints aux volontaires israéliens » a dit M. Shturman.

    « Nous leur avons fourni du matériel de contexte et de propagande et nous les avons envoyés pour représenter le point de vue israélien sur les sites web et les enquêtes d’opinion sur l’Internet ».


  • brieli67 27 juillet 2009 22:45

    Par baska (xxx.xxx.xxx.166) 27 juillet 15:55

    suite :

    L’armée israélienne avait aussi un des sites les plus populaires sur le site de partage de vidéos YouTube, où elle chargeait régulièrement des clips, bien que cela fasse l’objet de critiques de la part de groupes pour les droits de l’homme en raison des fausses informations induites à propos de ce qui était montré dans ses films.

    M. Shturman a dit que pendant la guerre le ministère avait concentré ses activités sur des sites web européens, où le public était plus hostile à la politique israélienne. En tête de sa liste de sites ciblés par le nouveau projet, il y aurait les sites BBC Online et BBC Arabic, a-t-il ajouté.

    Elon Gilad, qui dirige l’équipe Internet, a déclaré au Calcalist que beaucoup de personnes avaient contacté le ministère au cours de l’attaque sur Gaza pour offrir leurs services. « Les gens demandaient juste de l’information, et par après nous avons vu que l’information était diffusée sur tout l’Internet ».

    Il a suggéré qu’il y avait eu une large coopération de la part du gouvernement, avec le ministère de l’Absorption fournissant des détails de contact pour des centaines d’immigrants récents en Israël qui écrivaient dans leur langues d’origine du matériel pro-israélien pour des sites web.

    La nouvelle équipe est censée augmenter la coordination étroite du ministère avec un groupe de défense privé, giyus.org (Give Israel Your United Support). Quelque 50 000 activistes auraient téléchargé un programme intitulé Megaphone qui envoie une alerte à leurs ordinateurs chaque fois qu’un article critiquant Israël est publié. Ils sont alors censés bombarder le site de commentaires de soutien à Israël.

    Nasser Rego de « I’lam », une ONG basée à Nazareth qui observe les médias israéliens, dit que des organisations arabes en Israël faisaient partie des cibles régulières des groupes hasbara pour des « assassinats de réputations ». Il s’inquiétait de savoir si la nouvelle équipe tenterait de présenter un travail plus professionnel et convaincant.

    « Si ces gens donnent une fausse représentation de ce qu’ils sont, on peut se dire que cela ne les dérangera pas trop de donner une fausse représentation des groupes et des individus sur lesquels ils écrivent. Leur objectif, c’est clair, sera de discréditer ceux qui défendent les droits humains et la justice pour les Palestiniens ».

    Quand le quotidien The National a appelé le ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, un porte-parole, a nié l’existence de l’équipe Internet, tout en admettant que des responsables officiels étaient en train de durcir l’exploitation de nouveaux médias.

    Il a refusé de dire quels commentaires de M. Shturman ou M. Gilad avaient été faussement représentés dans les médias de langue hébraïque, et a dit que le ministère n’entreprendrait aucune action sur les communiqués.

    Israël a développé une approche de plus en plus sophistiquée des nouveaux médias depuis le lancement d’une campagne « Brand Israël » en 2005.

    La recherche marketing a persuadé les responsables qu’Israël devait mettre en avant de bonnes nouvelles concernant les succès commerciaux et les innovations scientifiques et médicales impliquant Israël.

    M. Shturman a dit que son équipe chercherait à utiliser des sites web pour améliorer «  l’image d’Israël en tant qu’Etat développé qui apporte sa contribution à la qualité de l’environnement et à l’humanité ».

    David Saranga, chef des relations publiques au Consulat général d’Israël à New York, et qui a dirigé la pression en faveur d’un accroissement des messages positifs sur Israël, arguait la semaine dernière qu’Israël était désavantagé par rapport à la défense des pro-palestiniens.

    «  Contrairement au monde musulman qui a des centaines de millions de partisans ayant adopté la version palestinienne afin de battre Israël, le monde juif ne compte que 13 millions de partisans » écrivait-il dans Ynet.

    Israël se préoccupe particulièrement du fait que les soutiens lui font de plus en plus défaut parmi les jeunes générations d’Europe et des Etats-Unis.

    En 2007 il est apparu que le ministère des Affaires étrangères était derrière une photo publiée dans Maxim, magazine étatsunien pour hommes très populaire, dans lequel des soldates israéliennes posaient en maillot de bain.


  • morice morice 30 juillet 2009 18:58

    exemple d’intervention :



    par Sergio2 (IP:xxx.x22.58.9) le 19 septembre 2008 à 11H27 


    URGENT ET IMPORTANT : 


    je suis membre de la communauté juive, je demande à Agoravox de ne pas publier le prochain texte du rédacteur « Morice » intitulé « Tsahal recrute des nazis ». 

    Tout incident antisémite lié directement ou indirectement à ce nouvel opus antisémite verra les responsables d’Agoravox traînés devant les tribunaux. 


    Je suis en relation avec le commissaire S.G. 


    Merci de votre compréhension



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