mardi 11 juillet - par suispersonne

La cruauté de l’homme pour l’homme est-elle un mystère ?

L’Holocauste du 20è siècle est-il un accident ?

 

Il est évident que le pathos nuit à la compréhension, et que Lanzman aura été un artisan exceptionnel pour nous amener à un niveau de conscience plutôt approfondi.

 

La sidération, qui paraît légitime, et qui vous envahit en prenant conscience que l'humanité contient tout cela (je ne pense pas devoir nommer cela, justement, pour éviter de banaliser), exige d’être soi même l’objet d’une lucidité et d’un doute absolus.

 

On se trompe lourdement avec « comment est-ce possible ? », ou « plus jamais ça ? », ou « jugeons et condamnons ça ».

 

Parce que nous externalisons la cruauté humaine en dehors de nous, et espérons en être délivrés … à tort.

 

Chacun doit se poser la seule question qui vaille la peine.

 

Si j’étais né en Allemagne entre les 2 guerres, ou au Cambodge dans les années 50, …, ou ailleurs (les situations de cruauté sont abondantes, et pas du tout en voie de disparition) ... j’aurais pu être amené à faire quoi ?

 

Pour découvrir que ni l’éducation la plus élaborée, ni la religiosité la plus exacerbée, ne garantissent aucun progrès de la civilisation … et que la réponse n’existe pas … encore …

 

Mais aussi que ceux qui prétendent l’horreur disparue grâce à des mesures politiques sont des escrocs capables du pire, ce qu’ils prouvent abondamment dans tous les pays de ce monde.

 

L’Holocauste est-il un sommet de la cruauté humaine ?

 

Il me semble que considérer l'Holocauste comme incomparable à toute autre cruauté humaine est une grave erreur.

La cruauté des comportements inter-humains ne me paraît pas progressive, comme si on pouvait la mesurer sur une échelle de gravité, ce qui je trouve est erroné.

La cruauté est binaire, elle est absolue, ou elle n'est pas.

En ce sens, elle n'est jamais banale, elle est totale.

Et tous ceux qui y participent sont totalement coupables, sans aucune circonstance atténuante.

L'effet d'entraînement d'une insertion sociale quelconque non seulement ne peut rien excuser, mais n'interdit nullement de prendre une position individuelle de principe : "je ne suis pas d'accord" est peut être la seule chose à faire.

Ce qui veut dire : je mets ma vie en jeu.

Et ma question est : en suis-je capable ?

On a vu quelques exemples de résistance, rarissimes, mais enthousiasmants (je pense à la rose blanche).

 

Un point sensible est d'identifier immédiatement ce que vous appelez ignoble ou crime.

L'astuce des nazis a été de diluer cette possibilité de se prononcer (par exemple obliger toute une troupe à piétiner l'indésirable maintenu au sol jusqu'à ce que mort survienne).

Le moment possible de notre refus est forcément bien antérieur à tout acte irréversible : il se situe au niveau des principes et des discours.

 

Penser que la Shoah ne pourra jamais être comprise semble conduire à une voie sans issue.

La puissance poétique de Primo Levi, et son suicide, démontrent un désespoir insurmontable, que l’on peut partager sans équivoque.

 

Mais la réalité de la cruauté de l’homme pour l’homme est une constante de l’humanité.

Ce n’est pas un accident.

Elle survient partout et à toutes les époques.

Elle est nécessaire aux castes « supérieures », dominantes, de toutes les sociétés.

 

Une des expressions de cette cruauté est la formalisation de l’antisémitisme.

 

Rappelons l’origine parfaitement établie de l’antisémitisme, qui aura conduit à l’Holocauste au 20è siècle.

La papauté et la hiérarchie de l’église catholique romaine ont suscité les premiers pogroms, en Angleterre, à l’occasion de la première croisade, pogroms qui ont essaimé en accompagnant les déplacements des croisés jusqu’à Jérusalem.

Il s’agissait de consolider le pouvoir de cette église, en instrumentalisant n’importe quel prétexte, pour résister à l’avancée presque irrésistible de l’islam.

« Les juifs ont tué Jésus » … ben voyons ! On oublie que Jésus était juif ?

 

Les castes dominantes abrutissent les gueux avec des propagandes assez stupides, mais dont l’efficacité est stupéfiante.

 

Pardonnez ce pensum, je n'ai pas fini de chercher.



30 réactions


  • hamia 11 juillet 22:52

    La cruauté des humains , survient , lorsqu’ils oublient Dieu et le Jugement Dernier , pour le comptage des actions , bonnes ou mauvaises , avec le Paradis ou l’Enfer pour destination finale .                         « Les juifs ont tué Jésus » … ben voyons ! On oublie que Jésus était juif ? « 

     » Ils ont dit : « Oui, nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Prophète de Dieu. » Mais ils ne l’ont pas tué ; ils ne l’ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute ; ils n’en ont pas une connaissance certaine ; ils ne suivent qu’une conjecture ; ils ne l’ont certainement pas tué, mais Dieu l’a élevé vers lui : Dieu est puissant et juste. »

    Ces versets 157 et 158 de la sourate IV du Coran , ultime Révélation divine , confirme l’Ascension de Jésus au ciel . Sa seconde venue , vers la fin des temps à Damas sera une mission grandiose , et il remplira la terre de justice et de baraka , durant 40 ans .



    • SilentArrow 12 juillet 12:17

      @hamia

      hamia et ses délires coraniques.

      Combien de personnes Mahomet a-t-il assassinées ou fait assassiner ?

      Combien de personne ce sinistre trou de balle a-t-il fait torturer ?


    • hamia 12 juillet 12:42

      @SilentArrow « Le pire des aveugles , est celui ,qui ne veut pas voir »        Salut à tous et à toutes.

      Voici des versets de l’Evangile de Barnabas qui annonçaient la venue du prophète Mohammad ( paix et salutations d’Allah soient sur lui) :

      Voici le parole de jésus dans l’évangile de barnabas anoncant la venue du prophete mohmmed :


      1. mais après moi viendra la splendeur de tous les Prophètes et saints ; il éclairera les ténèbres de tout ce qu’ont dit les Prophètes, car il est le Messager de Dieu >(barnabas18)
      2. maintenant que tous les Prophètes sont venus, sauf le Messager de Dieu qui viendra après moi, puisque Dieu veut que je prépare sa route 36 "

      Conclusion , :

      Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi,(Mohamed ) Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux."


    • SilentArrow 12 juillet 13:50

      @hamia

      Et il a été écrit quand et par qui cet « évangile de Barnabas » ?

      Le passage que vous citez ne peut que faire soupçonner qu’il s’agit d’un faux écrit, ou du moins frelaté par...des mahométans, bien sûr.

      Ils ont remplacé le mot « Paraclet » (consolateur) par Périclyte (fameux ou illustre) pour ensuite prétendre qu’il s’agissait de Mahomet.

      Radio muzul ment, radio muzul ment.


    • anaphore anaphore 12 juillet 14:02

      @ l’auteur
      La puissance poétique de Primo Levi, et son suicide, démontrent un désespoir insurmontable, que l’on peut partager sans équivoque.’
      Non Primo Levi l’a dit : ’le mensonge peut-être une bonne chose’ Son œuvre en est la preuve : Le Tunnel ...
      Après son suicide serait sujet à controverse..... 


    • chantecler chantecler 12 juillet 14:33

      @anaphore
      Sauf erreur de ma part , mais après vérifications , P. Levi n’est pas l’auteur du livre « le tunnel » ... qui est d’un certain André Lacaze, qui est très intéressant à lire ....Et que l’on trouve en occase un peu partout , tant il a rencontré un certain succès à l’époque .
      https://www.livrenpoche.com/products/le-tunnel-2
      https://www.babelio.com/livres/Lacaze-Le-tunnel/12373
      Qui raconte l’histoire d’un groupe de déportés , travail forcé , puis révolté , assigné à creuser un tunnel dans les Alpes austro italiennes vers les Balkans ...


    • anaphore anaphore 12 juillet 15:17

      @chantecler
      C’est pas faux... j’ai confondu *


    • Enki Enki 12 juillet 15:38

      @hamia

      Puisque c’est un article sur la cruauté :

       

      Wikipedia a dressé la liste des 100 expéditions de Mahomet contre des caravanes de l’Hégire à sa mort, les 10 dernières années de sa vie :

       https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_exp%C3%A9ditions_de_Mahomet

      Les sources sont le coran, les recueils de hadits qui font le plus autorité chez vous, et la sîra, sa biographie.

      Vous verrez qu’il a commencé ses attaques pour prendre le butin, voler, dépouiller, le principe de la razzia.

      Wiki a relevé aussi 43 assassinats :

      https://www.doc-developpement-durable.org/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Li ste_des_meurtres_ordonnes_ou_soutenus_par_Muhammad.htm

      On lui connaît 9 femmes, dont un enfant qu’il a violé à 9 ans, et des femmes captives, esclaves pour ses besoins sexuels (le principe du harem). D’ailleurs les versets du coran enseignent que les femmes doivent obéir aux hommes, l’inverse n’existe pas, ni l’égalité. En Indonésie, les jeunes femmes vivaient encore seins nus il y 100 ans, sans que les hommes se jettent dessus (et pourtant…). Maintenant, 90% des Indonésiens sont musulmans et les lapidations ont commencé.

       

      Un prophète est un maitre de la parole, qui fournit des enseignements (prophétie, professeur…). Jésus a été prophète, Gandhi, les gurus hindous, Martin Luther King, Desmond Tutu, Bob Marley, qui a été plus qu’un chanteur… Et un prophète n’a pas d’arme, c’est incompatible.

       

      Mahomet n’a pas été prophète, mais un bandit et un guerrier.

      Le principe du bandit, ou du mafieux, comme Al Capone ou Pablo Escobar est de voler, terroriser, massacrer pour s’emparer d’un territoire, ensuite se montrer magnanime pour ceux obéissent et lui fournissent les richesses dont il a besoin. Islam veut dire soumission, le coran est le mode d’emploi. Il faut suivre la voie du (faux) prophète : faire comme lui.

      Avec la mort de Nahel, la loi islamique (de soumission) est claire : vous touchez un cheveu d’un musulman, on pille et on brûle le pays.

       

      Ce n’est pas l’ange Gabriel qui a chuchoté les versets du mode d’emploi coranique, mais Iblis. On se demande pourquoi des fatwas ont été lancées contre Salman Rushdie... Vous avez une chance, les Français n’ont pas bien compris ce qu’est le coran (que j’ai lu) et oublié pourquoi Charles Martel a chassé les Sarrazins du pays.


    • anaphore anaphore 17 juillet 11:20

      @anaphore
      oui j’ai confondu avec ’ Si c’est un homme ’, je n’ai pas réussi à retrouver la lettre de Primo Levi à son fils, ou un éloge du mensonge...
      Si quelqu’un peut la poster...  smiley


  • Jonas Jonas 12 juillet 00:24

    « La cruauté de l’homme pour l’homme est-elle un mystère ? »

    Le mystère de la Chute, du Péché Originel.


  • Jonas Jonas 12 juillet 00:37

    « La papauté et la hiérarchie de l’église catholique romaine ont suscité les premiers pogroms. »

    Non. si vous lisez la Bible, Les Juifs étaient déjà persécutés. Chez les Perses, ils ont failli être totalement génocidés. Ils sont sauvés par Esther.

    Si les Juifs célèbrent tous les ans la fête de Pourim, c’est en hommage à se sauvetage du génocide.

    Les Juifs ont été battus et liquidés par les Romains qui ont détruit leur Temple et les ont dispersés à travers les continents.

    Tout ça avant l’avènement du Christianisme.

    Si les Juifs ont été définitivement expulsés des royaumes d’Angleterre 1er novembre 1290, de France 17 septembre 1394, d’Espagne 29 avril 1492, de Portugal 5 décembre 1495) et d’ailleurs en Europe., c’est parce qu’organisés en communautés, les juifs installés dans les royaumes européens s’entraidaient en réseaux, et il arrivait parfois qu’ils s’entendent pour organiser des escroqueries et de fraudes en tous genres profitant de la crédulité des non juifs afin d’amasser leurs biens par l’usure, un droit prescrit dans le Talmud, pour obtenir le retour du Messie. En représailles, les juifs sont alors sporadiquement persécutés par les populations locales, en colère après avoir été spoliées, et leurs Talmuds blasphématoires contre la Parole de Dieu, brûlés en place publique.


    • suispersonne 12 juillet 18:16

      @Jonas
      Les récurrentes guerres de domination contre Israël dans le passé n’étaient pas de l’antisémitisme, mais des guerres impériales.
      L’antisémitisme est né avec la papauté et l’église catholique romaine pour appuyer la première croisade, refuser de considérer que les juifs y avaient un état historiquement établi, et lutter contre l’islam.


    • Jonas Jonas 12 juillet 21:46

      @suispersonne « Les récurrentes guerres de domination contre Israël dans le passé n’étaient pas de l’antisémitisme, mais des guerres impériales. »

      « Les lettres furent envoyées par les courriers dans toutes les provinces du roi, pour qu’on détruisît, qu’on tuât et qu’on fît périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, en un seul jour, le treizième du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et pour que leurs biens fussent livrés au pillage. »
      Esther 3:13


    • suispersonne 14 juillet 11:29

      @Jonas
      Pour ma part, je considère que la bible fait partie des multiples publications de la propagande des zélites, destinée à maintenir les castes populaires sous la domination des classes dirigeantes.
      En aucun cas des sources historiques fiables.
      Tout y donne lieu à relecture de certains événements dans une orientation voulue par les scribes et naturellement par leurs donneurs d’ordres.
      S’ils ont voulu se victimiser dans le passé, ils avaient leurs raisons.
      En revanche, l’antisémitisme systémique dans les sociétés occidentales a une origine prouvée lors de la propagande pour la croisade.


  • Jonas Jonas 12 juillet 00:43

    « « Les juifs ont tué Jésus » … ben voyons ! On oublie que Jésus était juif ? »


    « Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche), et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. »
    Apocalypse 2:9


  • Étirév 12 juillet 07:13

    « La cruauté de l’homme pour l’homme est-elle un mystère ? » NON ! Explication :
    Dans l’enfance de l’humanité, chez la fille primitive qui devint femme, de grands changements se produisirent.
    Elle embellit en perdant les caractères de l’enfance, elle s’affina, pour ainsi dire, devint supérieure à ce qu’elle avait été, prit des caractères de spiritualité et de pureté dont le symbolisme, plus tard, dota l’ange, cette figure allégorique inventée pour la représenter.
    Chez le jeune homme, les changements qui surviennent par suite de son entrée dans la vie sexuelle sont tout différents. En perdant les caractères de l’enfance, il enlaidit, devient velu, sa force musculaire augmente ; la bête humaine s’introduit en lui, lentement (brutalement, brusquement, quelquefois, chez les descendants des anciennes races qui se précipitent dans l’évolution et en récapitulent les phases en peu de temps), elle le transforme, imprime sur son visage sa lourde empreinte bestiale, l’intimide, l’effraie.... il voudrait la fuir, se sauver de lui-même pour ne pas vivre avec cet hôte gênant, il a honte de cet état nouveau. C’est chez lui que naît la pudeur, c’est lui qui voudrait se cacher. Car c’est chez lui qu’il y a pour passer de l’enfance à l’adolescence une révolution mentale, une crise intellectuelle et morale, une conversion accompagnée d’un changement du regard.
    L’apparition de la barbe lui fait perdre sa beauté enfantine, sa voix devient grave et sourde, ces changements le troublent profondément. Il devient timide en face de la Femme et cherche à dissimuler ses caractères sexuels. C’est lui qui invente le vêtement, et nous verrons chez certains peuples primitifs les hommes se voiler la partie inférieure du visage pour cacher la barbe naissante.
    Si nous cherchons quels changements se produisent dans son caractère à la suite de ces modifications physiques, nous constatons que le jeune garçon subit les premières atteintes de la perversion quand il devient homme.
    Quand nous l’observons dans la société des autres enfants, dans la vie de collège, par exemple, nous le voyons déjà occupé à faire souffrir ses petits camarades comme plus tard, dans la société, il cherchera à vexer, à duper ses semblables. Un autre garçon est pour lui un petit ennemi d’abord, le premier sentiment qu’il éprouve en le voyant est mauvais, il lui témoigne de la défiance, de la haine, il ne s’adoucit que s’il peut en faire le complice de ses gamineries, de ses turpitudes, de ses vices naissants. Si c’est un être faible, il se montre déjà lâche vis-à-vis de lui, il a une férocité native qui demande une proie, l’antagonisme, l’opposition semblent être, chez l’être mâle, un mouvement spontané.
    Ce sentiment apparaît avec ses premières manifestations sexuelles.
    Il devient destructeur, il mutile les plantes, tue les insectes, torture s’il le peut les animaux ; ses jeux sont cruels, il tue les mouches en attendant qu’il puisse tuer de grands animaux, qu’il puisse tuer des hommes ; il martyrise des papillons, des hannetons, tous les insectes, et ainsi s’habitue peu à peu à la souffrance des autres, et y prend plaisir. Les plus forts d’entre les garçons torturent les plus faibles, ceux qui sont doux et inoffensifs, et ils appellent cela un jeu.
    Le fameux mot de Hobbes est l’expression de la vérité : « L’homme est un loup pour ses semblables ».
    Si nous suivons l’enfant jusqu’à l’adolescent, si nous observons attentivement les phases de la crise qu’il traverse, nous voyons que l’amour physique qui s’est révélé à lui, qui l’a séduit, dominé, a fait en lui son œuvre bestiale. Pendant qu’il se travaille en silence, il devient sombre, misanthrope, en même temps paresseux, malpropre, la coordination des idées l’abandonne, il devient incohérent dans sa conduite comme dans son esprit, il voit faux, ce qui l’amène à mentir. Mais il devient fort, c’est-à-dire brutal, il aime le pugilat, et ses relations avec les autres garçons de son âge sont surtout des luttes.
    Misanthropie : « L’homme est un loup pour ses semblables », a donc dit Hobbes.
    C’est que la haine naît en lui dès son entrée dans la vie sexuelle. Le petit garçon commence à détester la vie dans les autres en attendant que l’homme déteste les hommes. Faire souffrir ses petits camarades, ses petites sœurs, les vexer, les narguer, les taquiner est déjà un plaisir pour lui. Cette haine de la vie se manifeste aussi envers les animaux, envers les insectes qu’il torture pour le plaisir de les torturer. On dirait qu’il veut se venger sur l’univers tout entier des conditions physiologiques et psychiques qui s’imposent à lui. Le jeune adolescent prend en haine le genre humain, qu’il considère comme un témoin de sa déchéance. Il cherche la solitude parce qu’il lui semble que, parmi les autres, il va se trouver humilié. La misogynie naît aussi en lui, à ce moment, et la première femme sur laquelle tombe sa haine de sexe, c’est souvent sa mère ; il ne veut plus l’embrasser, il la craint et la fuit. Cependant il y a deux espèces de misanthropie. A côté de celui qui s’isole par haine des hommes qu’il croit supérieurs à lui, il y a celui qui s’isole dans la grandeur du génie, dans l’élévation de l’esprit, celui qui se sent mal à l’aise dans une société indigne de lui et cherche la solitude pour fuir le contact du vice ou de la bêtise humaine. Gardons-nous bien de confondre ces deux genres de misanthropie qui sont l’opposé l’un de l’autre. La misanthropie du vice n’existe réellement que chez l’adolescent ; elle se perd vite dans les sociétés où l’abaissement moral est général. Quand les hommes dégradés se trouvent nombreux, ils ne se cachent plus, le nombre leur sert d’excuse ; ils se soutiennent mutuellement, et loin de cacher leur déchéance dans la solitude ils affirment leurs vices et s’en font des vertus.
    Lien


    • Grincheux Grincheux 12 juillet 13:47

      @Étirév

      La différence, c’est qu’une femme, c’est comme Bluetooth : si tu restes à ses côtés, elle reste connectée, mais si tu t’éloignes, elle cherche d’autres périphériques, alors qu’un homme, c’est comme le Wi-FI : plusieurs utilisatrices peuvent s’y connecter s’il n’est pas sécurisé.


    • suispersonne 12 juillet 18:19

      @Étirév
      Entendu.
      Des paléontologues ont découvert dans des ossements féminins et masculins des preuves d’un égale qualité de la nutrition, antérieurement à une époque où cette égalité a définitivement disparu.


  • Grincheux Grincheux 12 juillet 08:11

    La spéciation est le processus évolutif par lequel de nouvelles espèces vivantes se forment à partir d’ancêtres communs.

    Des populations initialement interfécondes évoluent en espèces distinctes quand elles sont isolées géographiquement, par exemple si une barrière géographique (rivière, montagne, vallée, océan, glacier…) coupe l’aire de répartition d’une espèce en plusieurs zones. Dans chacune des zones, chaque population évolue indépendamment des autres, pouvant donner naissance à une nouvelle espèce. C’est le cas des éléphants nains fossiles de Sicile (Elephas falconeri).

    Gans "La fabrication de l’ennemi", Pierre Conesa, décrit la guerre comme un phénomène de « pseudo-spéciation », c’est-à-dire comme le moment où un groupe est capable de considérer les membres d’un autre groupe comme s’ils appartenaient à une espèce autre à chasser et détruire sans inhibition. L’homme n’est pas cruel pour l’homme, mais pour l’ennemi qu’il ne considère pas comme un homme. D’ailleurs plusieurs peuples se sont donnés eux-mêmes comme nom « les hommes », chacun dans leur langue spécifique, ce qui sous-entend que les étrangers au groupe ne sont pas des hommes.



    • Grincheux Grincheux 12 juillet 08:19

      @Grincheux

      il en va de même pour les groupes plus réduits : castes, clans, tribus et « communautés ». Le communautarisme est le ferment des génocides.


    • suispersonne 14 juillet 11:37

      @Grincheux
      Votre description du rejet de l’altérité est exacte.
      Mais elle n’est pas une cause première.
      C’est une conséquence du changement de regard, commun à plusieurs, sur autrui.
      Qu’est ce qui déclenche cela ?
      Alors on peut réfléchir sur la violence extraordinairement plus forte envers celui qui est « presque comme nous, ..., mais pas tout à fait ».
      Autrement dit, on accepte plus facilement quelqu’un qui est visiblement très différent qu’un presque semblable.
      J’ai bien conscience de n’avoir pas trouvé d’explication.


  • anaphore anaphore 12 juillet 13:39

    Un article et des réactions taillés pour moi.... hélas je suis parti en vacances *


  • VDob 12 juillet 14:27

    Ce qui fait la valeur d’une chose, c’est sa rareté


    • Grincheux Grincheux 12 juillet 17:07

      @VDob

      valeur ou prix ?
      c’est comme masse et poids, c’est pas pareil, même si les économistes du courant dominant néoclassique utilisent souvent les mots prix et valeur de façon interchangeable, Ce qu’ils appellent « théories de la valeur » désigne en réalité des théories de la formation des prix, censés représenter une « valeur sociale » plus ou moins objectivée.


  • suispersonne 12 juillet 18:29

    Pour ceux qui croient avoir trouvé des réponses parmi les propagandes de toutes les religions ...ce dont je doute fort.

    Le mythe de la vie éternelle, une arnaque malicieuse des zélites.


    Le mythe d’Osiris veut que ce « dieu » issu d’une vierge a été tué et fut ressuscité, grâce à l’aide de sa sœur Isis.

    Cela ne vous rappelle rien ?


    2400 ans avant notre ère, le mythe d’une vie éternelle, calquée ici sur celle du renouveau annuel des cultures végétales, est instauré comme fondement du contrôle social.

    Ce mythe a été diffusé d’un seul coup, au 25è siècle avant notre ère, signe évident d’une propagande du système royal du moment.


    Si on est sain d’esprit, on comprend que la répétition de ce mythe d’une vie éternelle démontre la propagande du pouvoir des castes dominantes sur la masse des castes inférieures.

    La base de ce pouvoir est d’imposer que les inégalités sont normales, doivent être acceptées comme inévitables, et découlent d’une prétendue culpabilité de ceux qui en souffrent.


    On croirait entendre les merdiacrates baver sur les gilets jaunes, les syndicats et les grévistes.

    Champollion, décryptant ce mythe égyptien, bien antérieur à l’apparition du système social de la chrétienté, fut horrifié du danger d’en parler à qui que ce soit, et se garda d’en faire une publication de nature à lui faire subir les foudres de tous les pouvoirs en place : royauté, église, et bourgeoisie.

    Quelques siècles plus tôt, c’était la torture et le bûcher.

    Le croyant ne manquera pas de réfuter cette évidence, avec les arguments spécieux développés sans aucun fondement dans toutes les théologies.


  • I.A. 12 juillet 18:38

    Votre réflexion semble considérer que l’antisémitisme est le seul exemple qui mérite d’illustrer la cruauté.

    Ça rétrécit par trop ce vaste sujet, puisque ça le borne encore une fois aux juifs, ce qui est dommage.

    Je reprends un passage en vous proposant une version de la cruauté humaine beaucoup moins identifiable, et dont l’irréversibilité est loin d’être immédiate (ça s’appelle des morts lentes par manque de soins, d’hygiène et/ou de confort socioprofessionnel, ou bien des morts jeunes, pour les mêmes raisons) :

    L’astuce des NÉOLIBÉRAUX a été de diluer cette possibilité de se prononcer SUR L’IMPLANTATION DES CHAÎNES DE PRODUCTION À L’ÉTRANGER (par exemple INCITER toute une POPULATION À ACHETER LES PRODUITS maintenus AUX PRIX LES PLUS BAS GRÂCE À DES COÛTS MOINDRES).

    « Le moment possible de notre refus est forcément bien antérieur à tout acte irréversible : il se situe au niveau des principes et des discours. »

    Vous venez de le dire : le moment où l’on s’aperçoit que la différence entre importer des esclaves pour produire à moindre coût chez nous, ou importer des marchandises produites à moindre coût par des esclaves en leur pays - est si invisibilisée, qu’il est forcément DANS les discours, voire DANS les grands principes mensongers (« ceux-là vivent mieux, puisque nous leur apportons du travail »... Quid des usines qui s’effondrent sur les couturières, des enfants qui travaillent à la chaîne, des ouvrières maltraitées, des morts lentes, des morts jeunes  ?

    Et pourtant, vous paraissiez comprendre que cette cruauté «  »est nécessaire aux castes « supérieures », dominantes, de toutes les sociétés", pour vous citer.

    Impulsés par la cruauté, les holocaustes prennent toutes les formes depuis toujours, et les crimes débouchant sur des morts immédiates n’en sont que les parties les plus évidentes.


    • suispersonne 12 juillet 19:38

      @I.A.
      Ce n’est pas mon propos. L’antisémitisme est un aspect, qui mérite de s’interroger, de quelque chose de plus large, que je ne comprends pas complètement.


  • Seth 12 juillet 20:36

    Le génocide complet des amérindiens par les chrétiens un poil puritains débarqués en Amérique du Nord, bien qu’il soit oublié, n’en a pas moins été radical.

    Il y a eu aussi les Indiens Caraïbes, les Mayas et toutes les populations précolombiennes, les aborigènes en dépit de leur « protection, les bushmen, etc.

    Les »holocaustes" n’ont pas tous été totaux mais n’ont pas manqué.


    • Lynwec 12 juillet 21:34

      @Seth

      La colonisation en Amérique du Nord a été beaucoup plus une affaire anglaise dès le départ, les rois de France ayant jugé l’affaire sans grand intérêt au final . Qui dit anglais après Cromwell dit protestant (et cherchez donc l’origine du protestantisme, Luther, Calvin), donc pour le christianisme, vous repasserez (d’autant que les catholiques, d’autre part, ont historiquement démontré une conception très « particulière » du christianisme)...


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