jeudi 2 janvier 2014 - par Henri Diacono

La France Eternelle

 Dans ce qui va suivre il ne s’agira nullement de la France qu’on m’a appris à connaître (ou si peu), les fesses posées sur des bancs à pupitres noirs, sculptés de graffitis les plus farfelus et ornés d’encriers en porcelaine. Ou bien encore celle qu’on étudie – du moins je le pense – à Sciences Po où dans une Grande Université, locaux que de ma vie je n’ai jamais fréquenté. Et pour cause. Nul en maths et en…histoire, j’ai lamentablement échoué, à l’époque, à la Première partie d’un Baccalauréat qui ne m’a plus jamais revu.

 Il ne s’agira pas non plus de celle des Lumières, d’après et d’avant, traversées pourtant par nombre de guerriers, et qui de François Villon et Joachim Du Bellay, jusqu’à Molière, Corneille, Sartre et Camus, Rabelais, Montaigne et Rimbaud et une flopée d’autres penseurs, philosophes ou poètes et troubadours de talent (et oui les Brassens, Ferré, Trenet, Perret et Brel) dont la liste pourtant longue, est soudainement devenue vierge. Mais où sont-ils donc, dans notre France, les frères, les fils et petits fils de tous ceux là ?

 Il ne s’agira pas non plus de Versailles, Vercingétorix, des Cathares, Poitiers et de Durandal et la « Chanson de Roland », du roi Dagobert ou de Louis XIV, Pasteur, Delacroix, Curie, De Gaulle, Picasso, 1789 et encore moins de 1914 à 1918 ou bien de l’Autre, 1940 à 1945. Et ni d’évoquer Napoléon et ses glorieux grognards.

 Que nenni, il s’agira de cette France d'aujourd'hui. Décrépie, mollassonne, froussarde et qui année après année, manquant de souffle, d’imagination et d’ambition s’est emprisonnée volontairement dans l’enfer le plus terrible qui soit : le Conservatisme. Un repli sur elle même en croyant, la pauvre être toujours en tête des nations qu’on envie . Conservateur exacerbé tel est devenu le français en plusieurs décennies. Et snob de surcroît. La Défense, le Centre Pompidou, le bateau France et l’ailé Concorde, tout comme la Grande Bibliothèque n’y ont rien changé. Le français est conservateur indéracinable. Et snobinard.

 Un peu par bêtise comme l’a si bien décrit sur ce site Bernard Dugué, mais du moins je le pense, par peur. La frousse de perdre son petit job (ou son gros surtout), sa voiture, ses vacances (ah ses vacances, les skis sur les épaules, ou son sombrero sur la tête), ses allocations, son frigo et sa télé, son métro ou son bus de matins blafards. En troupeaux d’automates pressés, et stressés la plupart du temps. En somme parce qu’il croit être dans le confort. Celui d’un petit bourgeois, à la tête vide. Qui jalouse le gros bourgeois, tout en repoussant du pied, quelquefois en montrant les dents ou le bâton, au dessous de lui, et d’où qu’il vienne, le pauvre (qui n’a rien à voir avec la misère) et qui risque de lui prendre sa place. Et qui la veut d’ailleurs.

 Ne nous trompons plus. La France entière - ou presque - refuse de changer. Obstinément. En tapant du pied. Et pourtant elle a bien vieilli cette ancienne Gaule dont elle se gargarise encore. Comme le ferait par exemple une vielle femme acariâtre qui chaque matin se peinturlure les lèvres de larges et grossiers sillons rouges pondus par un bâton d’un quelconque Oréal de la Bête en Cours. Pour aller faire ses courses, fanfaronnant, minaudant et ronchonnant à la fois. Toujours, et cela va de soi, en tortillant de l‘arrière main (mot qu’on emploie pour désigner la croupe bien ronde d’un cheval). Mais elle ne sait pas, la pauvre, que se croyant encore une jeunette, elle n’est qu’une ombre défraîchie que nul ne remarque.

 Cette France qui dégringole jour après jour, s’attarde et s’essouffle m’avait offert le début de son déclin proche vers un profond conservatisme. Il y a près d’un demi-siècle. Et oui cinquante ans, au printemps 1968, à Paris où je n’étais qu’un témoin professionnel journaliste à l’Agence France Presse. Depuis la mi-mai avec les milliers de jeunes défilant Boulevard Saint Michel dans un silence assourdissant devant la Sorbonne occupée par la police, puis, après plusieurs cortèges hétéroclites, jusqu’à fin juin, avec la multitude de drapeaux tricolores agités par une foule en liesse sur les Champs Elysées. A l’issue d’un scénario bien huilé. Une visite à Massu, l’armée, « en secret », disaient les gazettes, et un discours du Grand Charles en tout début d’après midi après qu’une cohorte ininterrompue de bus venus des quatre coins de France ait déversé place de la Concorde de futurs manifestants, prêts à « sauver » le pays de la chienlit.

 En somme les gauchistes et les gaullistes. Les premiers m’avaient mis la puce à l’oreille avec par exemple leurs discours incompréhensibles sur les planches de l‘Odéon. Les seconds par leur joie indescriptible de quadragénaires soulagés, auxquels je m’étais mêlé sur le toit de Publicis afin d’évaluer l’ampleur de la manif. Près de moi, là haut, Michèle Morgan rayonnante de joie et de beauté, larmes aux yeux et couvertes de bijoux. C’est à ce moment que j’ai découvert que les uns et les autres étaient somme tout de la même caste. Des bourgeois jeunes qui avaient manifesté rive gauche contre le refus du confort des bourgeois plus âgés (leurs pères et leurs mères peut-être) qui, rive droite, avaient retrouvé le moral après avoir eu peur. J’ai compris que les uns allaient dans quelques années rejoindre le groupe des autres. Conservateurs. Et je ne m’étais pas trompé.

 Mais pourquoi cette évocation dans un tel sujet ? Parce qu'en ce 1er Janvier 2014, Michèle Morgan, madame « …tas de beaux yeux tu sais », dixit Jean Gabin dans le mythique film « Quai des brumes » de 1939 (la belle n’avait pas 20 ans) me l’a rappelée, en recevant à 93 ans la grand Croix de La légion d’Honneur au sein d’une flopée de gros bourgeois, d'une petite poignée d’écrivains et savants ainsi que d’un couple, très connu, lancés depuis des années dans la chasse aux nazis. Ils sont au total plus de 600 à être ainsi épinglés cette année. Cette plus haute distinction honorifique française date de… 1802. Plus de deux siècles ! Instaurée par un Empereur ( !), Napoléon Bonaparte. Destinée à récompenser « les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation. »

 Ils seraient en ce début 2014, 93.000 portant rosette qui coûteraient près de 1.500.000 euros l’année à l’Etat car elle fait de ses « honorés » des « pensionnés ». Les hommes ou femmes, elles ne sont pas foule, ne sont pas les seuls à bénéficier d’un tel honneur national. On y trouve l’armée à travers une cinquantaine de régiments. Au total la douce France bien conservatrice ne possède pas loin de 200 distinctions honorifiques. Heureusement que le général De Gaulle avait, en son temps, réduit de 325.000 à 125.000 le nombre légal des « légionnaires ».

 Sincèrement la Nation n’aurait-elle pas besoin de dépoussiérer ce symbole ? Pour cela il lui faudrait trouver la perle rare qui, d’une poigne de fer, puisse enfin lézarder puis démolir ce conservatisme synonyme de paralysie. En balayant dans les communes, les départements, les régions, les conseillers, les cumulards, les députés, les niches fiscales qui pullulent, les régimes spéciaux de retraite qui sont une honte d’iniquité, les grosses entreprises et leur dirigeants millionaires qui ne connaisent pas le fard de la honte, les télés nationales et privées qui barbotent dans la médiocrité, les médias et même, avec notre aide, ce site où ne fleurissent bien trop souvent que polémiques sur des sujets de rez de chaussée, pour ne pas dire de bas étage.

 Rendre les Palais du Sénat et Lassay à d’autres fonctions que celles d’honorer des vieillards inutiles qui dorment sur un énorme et véritable trésor de guerre, pour le premier, et à rien pour le second. Ou les vendre, pourquoi pas, au point où le pays est vis-à-vis d’eux, à un prince ou émir du désert. Ou bien un capitaliste chinois qui, dans la discrétion qui est sa seconde nature, fait sien châteaux et vins bordelais. Tout comme l’avaient fait les conservateurs d’hier avec des Rois du pétrole texan. Il lui faudrait à cette perle bon nombre de balais mais aussi des pioches tant il y a en terre de France d’autres et multiples racines nocives à détruire pour qu’elle redevienne Eternelle.

 Vous la connaissez, vous, cette perle là ? Moi pas.



39 réactions


  • claude-michel claude-michel 2 janvier 2014 11:14
    Adolf Hitler

    Ce que nous appelons l’éducation chauvine du peuple français n’est que l’exaltation excessive de la grandeur de la France dans tous les domaines de la culture ou, comme disent les Français, de la « civilisation ». Un jeune Français n’est pas dressé à se rendre compte objectivement de la réalité des choses : son éducation lui montre, avec la vue subjective que l’on peut imaginer, tout ce qui a quelque importance pour la grandeur de son pays, en matière de politique et de civilisation. Une telle éducation doit toujours se borner à des notions d’ordre général très importantes. Et il est nécessaire qu’elles soient gravées dans le cœur et dans la mémoire du peuple par une constante répétition.

    Mein Kampf (1924)... ?


    • claude-michel claude-michel 2 janvier 2014 11:35

      Humour.....pour notre bouffon de président.. !


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 12:53

      Claude Michel. Pour moi comme pour beaucoup d’autres, humour ou pas, la France qui m’a tant donné, à vous également j’en suis persuadé, demeure le pays dans lequel ont écrit Jean Jacques Rousseau, Voltaire et Diderot et où ont chanté François Villon et plus récemment Jacques Brel, le belge, Brassens le sétois, et surtout Léo Ferré l’italien, le « rital » comme il aimait à le dire.souvent. Elle est également, ou a été, de nos jours des romanciers Albert Coscery, Yasmina Khadra, l’égyptien et l’algérien, après avoir été celle d’Albert Memmi, le juif tunisien, ou Albert Camus l’algérois. Elle est aussi celle de Saint Augustin le berbère, ou bien de Pierre et Marie Curie, celle ci d’origine polonaise je crois.
      Elle est surtout et avant tout celle qui m’a appris la Tolérance. Bien sûr avec une énorme majuscule.
      Hélas elle n’est plus tout cela. Elle préfère et même sur Agora,les quolibets, les engueulades, quelquefois et même souvent les insultes, les saltimbanques pour lesquels on s’écharpe, les sondages et les statistiques, un chanteur muet depuis une éternité placé en tête des préférés de son peuple etc...etc...
      Excusez, mais Mein Kampf n’a pas fait partie de mes lectures et je suis persuadé que le passage que vous citez n’aurait quand même jamais été digéré en France. Il l’a par contre bel et bien avalé - comme cela a été le cas - dans des nations à base anglo-saxonne, l’Allemagne bien sûr, mais aussi l’Angleterre et les Etats Unis. C’est à dire là où le protestantisme a fleuri.
      Au fait notre François Hollande n’est que le successeur des hommes inutiles qui se sont succédés en France depuis...un demi-siècle.


    • claude-michel claude-michel 2 janvier 2014 13:01

      Par Henri Diacono ....c’est de l’humour pour président incompétent...



    • claude-michel claude-michel 2 janvier 2014 13:06

      bis...Il est plus facile de nager dans l’eau sale que dans l’eau propre ; l’eau sale est plus lourde, dans l’eau de cuisine inutile de savoir nager...les vieillards y clapotent avec bonheur et tous les crétins y font la planche...Canudo est chef baigneur des eaux-Grasses !..Gonzales-Frick y enfonce sa tête pour savoir su vraiment c’est écrit en bon français ; nous nageons dans le merveilleux cristal des sources de l« horizon...

       »Histoire de voir" Francis Picabia.

    • Henri Diacono 2 janvier 2014 13:41

      J’avais bien compris, Claude Michel, moi qui rigole depuis 31 ans déjà ! Faites le compte et vous trouverez la date de mon dernier espoir déçu.


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 13:48

      Attention Claude Michel, je suis un...vieillard. Véridique. Une vieille planche qui pratique sans cesse la dérision et qui se moque souvent de lui-même. En plus je nage à la perfection dit-on. Uniquement en Méditerranée.
      Bien à vous. Je crois que je m’en vais faire ma petite sieste quotidienne.
      Bien noté Picabia.


  • Cassiopée R 2 janvier 2014 11:17

    La France ne sera pas éternelle, elle fera comme les anciens pays ou les anciennes civilisations, elle disparaîtra.


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 13:35

      La France, qui n’est déjà plus la France, ne disparaitra que lorsque l’Empire à l’oriflamme parsemée d’étoiles qui l’a croqué depuis longtemps, sera dévoré.
      Bien à vous Cassiopée R.


  • Kookaburra Kookaburra 2 janvier 2014 12:29

    D’accord avec vous Henri, il faut un coup de balai, mais surtout chez nos dirigeants qui persistent à dire le contraire de ce qu’il faut dire sur l’immigration et sur les destructions qu’elle opère dans une civilisation déjà malade, il est vrai, mais il y a dans la décadence un génie de l’autodestruction, un masochisme quasi infantile, une complaisance morbide dont le capitalisme sait tirer un parti aussi considérable que l’islamisme et qui rencontre le discrédit jeté, depuis Mai 68, sur l’idée de nation, de tradition, de verticalité, et sur la croyance, bien sûr, par les gauchistes puis par leurs fils, ces nouveaux dévots qui ont hérité de la rébellion paternelle ses formes dégradées dans le consumérisme, le métissage, l’antiracisme, l’incantation aux droits de l’homme. Non que les Européens soient supérieurs aux immigrés : ils sont souvent plus méprisables, car repus et abrutis, même les pauvres ; mais enfin l’immigration de masse suppose l’accomplissement accéléré d’une décadence. Mais l’idéologie antiraciste a inventé la fiction d’un « racisme ordinaire » accompagnée par un harcèlement de la presse, des partis, des associations, les uns et les autres œuvrant à nous persuader que nous sommes coupables, comme on le voit dans le conflit qui oppose ce qui reste des nations européennes à l’islamisation du Vieux Continent. Une islamisation voulue par le capitalisme international comme une part croissante de marché.


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 14:16

      Salut kookaburra, je l’ai écrit. La perle rare « française » que l’on cherche tant, n’est pas encore née. Par contre je ne partage pas - une partie seulement rassurez vous - votre réflexion. Je peux toutefois vous affirmer qu’une fois le communisme enterré (la Corée du Nord ne compte pas, Cuba et l’Iran font les doux yeux) et la Chine mise en bouteille par Coca Cola, il a bien fallu au capitalisme international inventer un nouveau « diable » pour mieux asservir ceux qu’il avait déjà conquis.
      Par la frousse !
      Alors il a crée de toute pièce l’islamisme radical. Les « fous de Dieu » qui font trembler bien des peuples sont bel et bien nés du saoudien Ben Laden soutenu, payé, (puis, plus tard, tué plutôt que capturé) par les amerloques en Afghanistan pour lutter là bas, à l’époque, contre les armées de l’URSS.
      Aujourd’hui ce même capitalisme d’une cupidité jamais assouvie, s’apprête à détruire, ou plutôt commence à piller, l’Afrique. De la même façon. En jouant les protecteurs contre les « terroristes » qu’il a lui même armé.
      Amitiés.


  • Arnaud69 Arnaud69 2 janvier 2014 13:46

    La France a toujours su s’allier et se cimenter dans les moments décisifs.

    Les Romains n’ont pas réussi à éradiquer une tribu de sauvages primitifs, l’empire Britannique s’y est casé les dents, l’Allemagne s’y est cassé les dents, les Arabes à Poitiers je n’en parle même pas...

    Bonne chance !


    • Fergus Fergus 2 janvier 2014 14:37

      Bonjour, Arnauld.

      Les uns et les autres s’y sont tellement peu cassé les dents que la population de notre pays est sans doute la plus métissée d’Europe avec ses apports génétiques venus du nord, du sud et de l’est ! J’écris cela sans amertume car j’estime que ce métissage a sans doute été un atout pour le pays.


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 14:47

      Pas d’accord Arnaud (le 69 m’ennuie) pour la tribu de sauvages primitifs. Si vous faites allusion aux Gaulois, on m’a dit, je ne me souviens plus qui, que c’est le contraire qui s’est passé. Pour l’Empire Britannique, il aura fallu cent ans et pour l’Allemagne, vous pensez aux nazis, n’est ce pas, si les yankees et les english ne s’étaient pas précipités comme en 14/18... ???
      Et puis, que je sache, après cette déplorable et monstrueuse deuxième guerre mondiale, où était donc la France à Yalta pour le partage du monde Occidental ou plutôt de l’Europe, effectué par Roosevelt, Churchill et Staline ?
      Quant aux arabes, et la victoire près de Poitiers (célèbre aussi mais dans un sens contraire 500 plus tard) tout en vous l’accordant, je ne crois qu’il se soit agi d’une France diversifié et étendue comme elle l’est depuis longtemps (la victoire date de 700 et quelques non ?) et mais du prtit royaume des francs dirigé à l’époque par Charles Martel et du Duc d’Aquitaine son allié.
      Vous avez raison il a fallu qu’elle s’allie à d’autres au moins trois fois si j’en crois votre énumération.
      Et si on ouvrait le « dossier » Napoléon puisqu’on y est ? Ne m’envoyez surtout pas le Code Pénal et les Pyramides, ou encore le Panthéon. Mais j’accepte, le sacre impérial, la Bérésina et Saint Hélène.


    • Arnaud69 Arnaud69 2 janvier 2014 14:53

      Bonjour Fergus

      Je vous ai déjà expliqué en long et en large que le métissage n’est pas un souci pour moi.

      -En revanche le dumping social et salarial en pleine période de chômage de masse et sans croissance est un peu plus un souci ...

      -L’Europe ouvre les portes en Grand à la Turquie alors que la Turquie n’est qu’à 1/3 de notre taux de chômage et a une croissance 3 fois supérieure à la note là aussi ça coince.

      -L’immigration frorcée et subie alors que le taux de chômage des jeunes Français a dépassé celui des jeunes au Maghreb là aussi ça ne passe pas.

      Là n’est pas le souci me direz-vous, sauf que quand on essaye un coup d’état d’une telle dimension il faut en assumer les conséquences si ça foire et surtout ne pas venir chialer  : Sans aucune pitié !

      Le métissage de la France est une force, si vous étiez moins inhibé à certains personnages vous verriez que le patriotisme Français 2013 est multicolore.
      Eux aussi ne veulent pas trop ce qui est prévu pour nous tous, bonne chance il en faudra à certains qui sont devenus un souci pour tous les Européens.
      Allez un peu lire ce qui se passe aux USA, là aussi ils sont devenus un gros souci. (si vous êtes Anglophone vous allez comprendre que c’est du suicide pur et simple)

      Depuis le temps vous ne devriez pas faire semblent de me prendre pour ce que je ne suis pas. Un raciste ou un ultra-nationaliste. Cela ne fonctionne pas !

       smiley


    • Arnaud69 Arnaud69 2 janvier 2014 14:58

      Henri

      Vous qui trouvez qu’il y a trop d’étrangers en Tunisie vous devriez ne pas me faire la morale, merci d’avance (les Français à Paris ne vous dérangent pas de trop ?) :

      « Par Henri Diacono alias Henri François (---.---.13.224) 27 décembre 21:00

      Sacré maladresse tremblotante plutôt Sampiero. Peut être que la beauté méditerranéenne de nos terres à oliviers nous font perdre quelquefois la tête. Djerba connais un chouia. Trop d’étrangers à mon goût. Par contre tout en haut du pays l’endroit le plus proche de l’Europe et qui ressemble par certaines de ses côtes à la Corse (son eau surtout) et aussi à la Bretagne, alors là le pied. Ses portes vous demeurent grandes ouvertes avec vos djerbiens qui doivent bien être ceux à qui je rendrai, Inch’Allah, visite à Marseille début février dans leur restaurant. Si mon oncologue le permet, bien sûr.
      Meilleurs vœux pour 2014. L’année où, en automne, une petite voix venue d’ailleurs m’a murmuré que l’olive sera charnue et abondante. Je viens d’en faire planter une quarantaine chez moi, là haut dans une terre argileuse travaillée comme il le faut. Fasse que je puisse un jour croquer l’un de leurs fruits. En attendant je me contenterai de la beauté de mes neuf vénérables qui entourent notre « dar » (maison).
      Le nom du lieu « Zitouna férria » . (Olivier dans le Vent).
      A bientôt. »

       smiley 

      Un Français aurait dit "trop d’étrangers à Paris vous l’auriez traité de raciste, vous qui trouvez qu’il y a trop d’étrangers à Djerba  !

      CQFD

       smiley  smiley


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 15:44

      Mais vous êtes têtu Arnaud je vous ai déjà répondu sur ce passage que vous me ressortez à nouveau. Je vous signale que j’en suis à mon 200° article, hélas pour vous peut-être, alors allez y, photocopiez le sur les 200 en tant que commentateur. En attendant je vais essayer de vous lire en tant que rédacteur.


    • Arnaud69 Arnaud69 2 janvier 2014 15:55

      Je ne suis pas têtu je suis pugnace, nuance.

      Pour ce qui est d’être « rédacteur » ce n’est pas une obligation. De plus à en juger par certains articles mon profil à lui seul vaut en quantité et en informations 5 articles de certains rédacteurs.

      Je vous rassure, avant de devenir « commentateur » j’ai bien observé et lu tout ce qui se passait sur agoravox pendant très très longtemps.

      Mon commentaire faisait simplement la démonstration de votre partialité, l’amour de son pays et de son peuple chez vous est normal, chez les autres vous trouvez ça raciste ou égoïste.

      L’âge n’excuse pas tout je vous l’ai déjà dit, surtout que vos articles et commentaires parlent d’eux mêmes quant à votre vision des choses. ...

       smiley


    • Arnaud69 Arnaud69 2 janvier 2014 18:59

      "L’Europe a certainement une part dans la morosité actuelle du français, mais c’est celui-ci dans son obstination - jusqu’au plus haut de l’État - à ne pas changer des structures devenues archaïques, réformes nécessaires qui ne toucheraient pas à l’identité profonde du citoyen français, qui plonge le pays dans cette petite bourgeoisie frileuse et vindicative envers l’Autre.C’est du moins mon diagnostic. « 

      Aucune pudeur !
       »Ils boivent à ta tasse et maudissent ta race" Proverbe Arabe qui vous décrit à merveille !


  • titi titi 2 janvier 2014 14:14

    « Il ne s’agira pas non plus de Versailles, Vercingétorix, des Cathares, Poitiers et de Durandal et la « Chanson de Roland », du roi Dagobert ou de Louis XIV, Pasteur, Delacroix, Curie, De Gaulle, Picasso, 1789 et encore moins de 1914 à 1918 ou bien de l’Autre, 1940 à 1945. Et ni d’évoquer Napoléon et ses glorieux grognards. »

    Et si c’est justement ca le problème ? Ne pas admettre ce qu’est la réalité du pays ?


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 15:38

      Titi il est vrai que la réalité du pays est ailleurs.Lisez ma réponse à Fergus. Oublions un instant et pourquoi pas souvent, les revendications, injustifiées quelquefois, des uns et des autres qui font partie intégrante du conservatisme évoqué qui rouspète sans cesse mais ne bronche jamais. Penchons nous plutôt sur ce qui fait, Inch’Allah (Arnaud va rouspéter) encore pour longtemps, et en partie grâce à son histoire, la beauté, je dis bien la beauté, d’un pays, que bien des peuples nous envient.
      Cordialement.


    • titi titi 2 janvier 2014 16:13

      Un jour je discutais avec un anglais.

      Je lui faisais part de lourdeurs administratives qui sont associées à un simple changement de volets d’une maison : l’avis de la mairie, éventuellement des bâtiments de France. Le fait que selon les régions des matériaux peuvent être obligatoires alors qu’ailleurs ils sont interdits.
      D’abord il était effaré. Puis il a réfléchi et il m’a dit : d’un autre coté c’est peut être pour cela que l’architecture de Paris est belle alors que celle de Londres est moche.

      La France des râleurs, c’est aussi ce qui fait que la France est ce qu’elle est.

       


  • Fergus Fergus 2 janvier 2014 14:34

    etteBonjour, Henri.

    Entièrement d’accord avec la tonalité, quelque peu désabusée, de cet excellent billet. Oui, « la France refuse de changer » et c’est bien le problème de notre pays d’être ainsi constitué d’une population frileuse et conservatrice qui refuse tout changement significatif au motif que l’on sait ce que l’on, raison amplement suffisante pour ne pas courir le plus petit risque. A cet égard, la fin d’année 2013 avec toutes ses manifestations ou revendications catégorielles et corporatistes parfaitement contradictoires les unes avec les autres est emblématique de l’état de sclérose de notre pays. Par chance, si la société est décevante, la nature, elle ne l’est pas, et c’est une bénédiction pour les heureux contemplatifs !

    Un mot pour sourire à propos de cette ridicule survivance qu’est la Légion d’Honneur, ce hochet que rêvent de porter tous les parvenus et les autoproclamés membres des élites : rappelons-nous, que Chirac l’avait épinglée sur la poitrine de la coiffeuse de Bernie, au seul motif que celle-ci réussissait lui faire d’impeccables mises en pli à l’acariâtre Première dame. Cette seule nomination (parmi des milliers tout aussi grotesques) devrait suffire à discréditer définitivement l’Institution. Et pendant ce temps-là, des chercheurs anonymes et fort mal rémunérés travaillent sur leur paillaisse à améliorer le sort de nos semblables...

    Meilleurs vœux pour vous et votre famille, Henri.


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 15:25

      Et oui Fergus ce qui reste de la France c’est, de sa position géographique et de la diversité de ses régions, le pays le plus « beau » je dis bien « beau » de la planète. Foi du voyageur professionnel que j’ai été et qui a pu vérifier sur pièce ce que nous avait dit un jour, Joseph Kessel alors que nous déjeunions dans l’arrière boutique d’une épicerie russe de Nice avec quelques amis. Je cite de mémoire ses paroles. « Il est vrai qu’ailleurs, dans bien des pays, il y a chez chacun d’entre eux une ou deux merveilles, mais la France est à elle seule une mosaïque de plein de merveilles comparables. » 
      Je profite pour dire à tous ceux qui nous lisent et nous écrivent ici, que nous avons trop souvent tendance d’identifier la France à Paris, la Tour Eiffel, ses banlieues, Le Palais de l’Élysées ou Matignon. Mais la France c’est aussi les calanques de Marseille à Cassis, les Landes et le pays Basque, la Bretagne (pas celle des bérets rouges) et ses côtes dentelées, la pointe du Cotentin, La Fontaine du Vaucluse, Lille, Strasbourg ses canaux et sa choucroute, le cassoulet et la potée ou la pissaladière et la socca , les pieds paquets sans oublier les vins et les bouchons de Lyon etc.. etc...Et même n’en déplaise à certains son couscous. Une anecdote concernant celui-ci. Il y a plusieurs années depuis un bus traversant le 19° à Paris j’avais pu lire sur la façade d’un restaurant de quartier « Ici on Mange de La Cuisine Française ». J’ai adoré.
      J’ai apprécié le rappel de la légion d’honneur de l’artiste féminin du peigne et des ciseaux de la Bernadette.
      Merci pour vos vœux Fergus. Recevez les miens en cette journée ensoleillée, chez nous.


    • titi titi 2 janvier 2014 15:51

      Votre intervention montre bien le mal qui ronge le pays.

      Pourquoi n’incluez vous pas dans ce qui fait le France les bonnets rouges ? Parce qu’ils ne pensent pas comme vous ?


    • Henri Diacono 2 janvier 2014 18:36

      A Titi parce que pour moi les bonnets rouges manipulés par de gros propriétaires, se sont livrés à des actes contre la France qui n’était pour rien dans le motif de leur colère. Et puis faire abattre des porcs d’un élevage intensif en Allemagne pour les faire revenir en France pour les débiter et les vendre me paraît pour le moins grotesque. Encore une odeur de gros sous dont je n’ai jamais aimé l’odeur. Ceci dit j’aime la Bretagne et ses landes pour y avoir été à plusieurs reprises et notamment à Quimper. Et je suis un téléspectateur assidu du festival celte de Brest. Encore une merveilleuse diversité de la France. Chez moi j’ai un vieux disque de Stiven (l’ai-je bien orthographié ?).


    • Fergus Fergus 2 janvier 2014 22:26

      @ Henri Diacono.

      Alan Stivell (son nom signifie « source » en breton), moins connu sous son véritable patronyme d’Alain Cochevelou.

      Même avis que vous sur les bonnets rouges, un conglomérat pour le moins baroque de manipulateurs patronaux, d’employés naïfs, de paysans productivistes de la FDSEA et même d’une poignée d’autonomistes.

      Bonne nuit.


    • Henri Diacono 4 janvier 2014 06:41

      Fergus, merci pour l’orthographe et les quelques précisions concernant ce troubadour breton. Malheureusement je ne peux plus l’écouter chez moi, tout comme les autres 33 tours entassés dans un coin, dont des Ferré, Brassens (la complète), des Sinatra et du Jazz des années 60 avec une rareté : Ella Fitzgerald improvisant à Juan les Pins avec un criquet, soirée mémorable à laquelle j’avais eu la chance énorme d’assister. La raison ? En Tunisie et même en France je n’ai pas encore réussi à remplacer ma platine qui m’a laissé choir depuis des années.


    • titi titi 6 janvier 2014 23:32

      « A Titi parce que pour moi les bonnets rouges manipulés par de gros propriétaires, se sont livrés à des actes contre la France qui n’était pour rien dans le motif de leur colère. »

      C’est bien cela : ils ne pensent pas comme vous donc ce sont des cons.

       


  • Jason Jason 2 janvier 2014 15:08

    La France éternelle s’éternise dans la confusion. Et entre temps elle éternue, cherchant des causes qui la dépassent. Ou peut-être des causes qu’elle voit, mais sans pouvoir agir. Tel le prisonnier, le discernement ne lui manque pas. Mais elle a perdu sa liberté, enserrée dans un despotisme républicain piloté par des forces sur lesquelles elle ne peut agir.

    Malheureusement aucune nation n’est éternelle. La France rejoint, avec ses couleurs, l’anonymat parmi les 28 pavillons qui décorent des festivités ou des réunions qui la rapetissent.


  • titi titi 2 janvier 2014 15:26

    La « marchandisation » des distinctions de l’Etat n’est pas une nouveauté.
    Comme jadis les commis de l’Eglise monnayaient les indulgences, les commis de l’Etat monnayent les distinctions.

    Ce n’est pas nouveau. A la fin du XIX la jeune IIIè république vivait déjà cette dérive :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_des_d%C3%A9corations

     


  • Arnaud69 Arnaud69 2 janvier 2014 18:55

    Une vidéo de Mme Joly EELV au sujet de France-Afrique  :

    Où passe le pognon de France-Afrique Dans les paradis fiscaux mais pas en France ! VIDÉO

    Le fric de France-Afrique part directement dans les paradis fiscaux, il est exonéré d’impôts, il ne profite ni à la France ni aux Français...

    CQFD


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 janvier 2014 22:40

    @l’auteu.

    Bel et bon billet.
    « Sincèrement , écrivez-vous fort justement à propos de la Légion d’Honneur, la Nation n’aurait-elle pas besoin de dépoussiérer ce symbole ? »
    Bien sûr. En ne réservant son attribution qu’à titre militaire, ou pour des faits réellement exceptionnels.On pourrait utilement aborder la question du Mérite national de la même manière.
    « Pour cela, poursuivez-vous, il lui faudrait trouver la perle rare qui, d’une poigne de fer, puisse enfin lézarder puis démolir ce conservatisme synonyme de paralysie. En balayant dans les communes, les départements, les régions, les conseillers, les cumulards, les députés, les niches fiscales qui pullulent, les régimes spéciaux de retraite qui sont une honte d’iniquité, les grosses entreprises et leur dirigeants millionnaires qui ne connaissent pas le fard de la honte, les télés nationales et privées qui barbotent dans la médiocrité, les médias et même, avec notre aide, ce site où ne fleurissent bien trop souvent que polémiques sur des sujets de rez de chaussée, pour ne pas dire de bas étage. Rendre les Palais du Sénat et Lassay à d’autres fonctions que celles d’honorer des vieillards inutiles qui dorment sur un énorme et véritable trésor de guerre, pour le premier, et à rien pour le second.(...). Il lui faudrait à cette perle bon nombre de balais mais aussi des pioches tant il y a en terre de France d’autres et multiples racines nocives à détruire pour qu’elle redevienne Eternelle. Vous la connaissez, vous, cette perle là ? Moi pas. »

    Moi si. Sans reprendre votre qualificatif, dans la mesure où je suis d’autant plus prêt à agir que j’ai déjà commencé ce combat. Il ne faut pas craindre en effet de monter au feu pour enlever la position.Elle est devenue indéfendable.

    Faut-il interrompre l’expérience Hollande ou bien attendre l’insurrection qui vient et la montée en puissance de la crise politique et de la crise de régime ?

    Oui, et pour deux raisons dirimantes qui tiennent au fait, d’une part, que l’urgence le commande et d’autre part, qu’il est des circonstances dans lesquelles un processus démocratique peut et doit être légalement infléchi, modifié, raccourci, interrompu.

    Faut-il que nous continuions encore longtemps à supporter de voir la France comme un pays hémiplégique dans lequel l’alternance consiste à faire passer la paralysie du côté gauche au côté droit, et réciproquement, comme le disait R. Aron ? Je ne le crois pas.


    • Henri Diacono 3 janvier 2014 06:56

      Bien le bonjour Sampiero. Vous la perle rare (hi...hi...hi) ?! Mais malheureusement pour vous comme pour Bouchard, que je salue au passage, et moi même qui suis un vieux, fou et inutile, n’y pourrons jamais rien. En face ils sont beaucoup trop forts. En outre autour de nous il n’y aurait que des zombies.
      Pour en revenir à Raymond Aron, un homme plus qu’estimable, ses propos d’une extrême lucidité ont du être tenus il y a un bon bout de temps n’est ce pas Bouchard ? Et alors, depuis, que s’est-il passé ? Je crois me souvenir également que voilà un peu plus de 40 ans, le grand Charles qui avait été un grand homme de guerre, mais qui sur le plan politique, s’était fait piéger par la cohorte de politiciens médiocres qui continue de fleurir, que le Grad Charles donc, avant de tirer sa révérence, avait qualifié le peuple « ...de veaux ! » Ce qualificatif couperet est toujours d’actualité.
      Il nous reste, à vous deux et moi-même, ainsi que quelques autres, à s’assoir sur le bord de la route, de préférence à l’ombre d’un olivier ou d’un marronnier, afin de regarder passer le troupeau se dirigeant vers le précipice en l’invitant d’une voix enrouée, encore et encore, à changer de direction.
      En vain. Car le troupeau est anesthésié depuis trop longtemps.
      Bonne journée à vous deux.
      Punaise déjà le 3 janvier. Que les jours passent vite nom d’une pipe !


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 3 janvier 2014 10:36

      Merci Renaud pour l’image de Raymond Aron : je la recopie aussi sec.


    • Henri Diacono 3 janvier 2014 15:39

      Bon anniversaire Sampiero ! Avec quelques jours d’avance et toutes mes félicitations. Un bien bel âge devant lequel je suis passé voilà une dizaine d’années... et qui vous permettra de venir vers nous après avoir écumé Djerba.
      Mille excuses pour la confusion de ce matin. Il était 5 heures 30. Vous verrez le sommeil nocturne deviendra très vite assez bref. Il vous faudra le compenser par une bonne sieste. Mais celle la vus devez déjà la fréquenter, j’en suis certain.


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