jeudi 16 juin 2011 - par Aldous

La Grèce verse 10 millions d’€ pour la destruction du cimetière juif de Thessalonique

Personne ne conteste la vérité historique en Grèce : Le 6 décembre 1942, le plus vaste et plus ancien cimetière juif d'Europe a été détruit pendant l'occupation Nazi.

Après les morts, les Nazis s'occupèrent des vivants déportant de la communauté juive de Thessalonique vers les camps. Seuls 4% en reviendront.

Pourtant, en dépit de la proportion dantesque de ce drame, il me semble que le choix du gouvernement grec de procéder à un telle indemnisation est doublement inopportun.

D'abord pour d' évidentes raisons de circonstances économiques.

Comment peut on expliquer à l'ensemble de la population qu'elle doit se serrer la ceinture chaque mois d'un cran de plus, rogner les salaires, minimiser les retraites, vendre les biens de la nation et privatiser les services publics et se permettre des gestes de largesses envers une seule communauté afin de compresser des spoliations vielles de 65 ans ?


Cette inopportunité n'est elle pas elle même contre-productive ? Ne présente-elle pas, au contraire de ses objectifs de lutte contre l'antisémitisme, un risque réel fissurer le ciment national qui a historiquement uni de façon remarquable les juifs grecs au reste des hellènes ?

Et ce risque est d'autant plus absurde que justement le comportement envers les juifs en Grèce a été notablement protecteur y compris pendant l'occupation.

D'où aussi l'autre inopportunité qu'il faut soulever : celle de faire porter injustement la responsabilité politique de la destruction du cimetière de Thessalonique aux hellènes.

Car enfin, qu'ont à voir les contribuables grecs contemporains avec la destruction de ce cimetière juif en 1945 ?

A ce point il est utile de rappeler quelques faits historiques :

La Grèce a été attaqué par l'Italie le 28 Octobre 1940.

Mussolini avait posé un ultimatum à Metaxa, le premier ministre grec qui régnait en dictateur sur la Grèce depuis le 4 août 1936, date à laquelle il avait instauré l'état d'urgence à l'occasion de troubles sociaux. Bien qu'autoritaire et conservateur, Metaxa menait une politique phylosémite qui avait beaucoup favorisé l'intégration des juifs grecs dans la nation.

Avec la guerre, il avait déclaré la neutralité de la Grèce et s'était même rapproché des britanniques.

L'invasion Italienne fut un fiasco. Très rapidement, les grecs repoussent les italiens et s'emparent même du sud de l'Albanie qui servait de base arrière à Mussolini.

Ce fait d'armes tirera cette réflexion à Winston Churchill :

"Nous ne dirons plus que les Grecs combattent tels des héros, mais que les héros combattent tels des Grecs !"

("Hence we will not say that Greeks fight like heroes, but that heroes fight like Greeks".)

A Menton, les habitants érigent une pancarte à la frontière Italienne sur laquelle on peut lire « Grecs, arrêtez votre avance, ici territoire français » !

Ce revers de Mussolini fut la première défaite subie par l'Axe pendant la 2eme guerre mondiale. Elle aura des conséquences dramatiques pour l'Allemagne, obligée de retarder le plan Barbarossa d'invasion de l'URSS afin de venir régler son compte à la petite Grèce qui malmenait son encombrant allié italien.

Cette seconde bataille de Grèce (en allemand Unternehmen Marita) est lancée depuis la Bulgarie le 6 avril 1941 et aboutit à la défaite de la Grèce.

Alexandre Korisis, qui a remplacé Metaxa au poste de premier ministre refuse la reddition et se suicide le 18 avril quand la Werhmart arrive aux portes d'Athènes.

Le roi Georges II et le nouveau premier ministre Emmanuel Tsouderos se réfugient en Crète, puis, la Crète envahie, en exil à Londres où le gouvernement grec se maintiendra jusqu'à la libération.

Le pays est divisé en 3 zones d'occupation militaire, Allemande, Italienne et Bulgare. Il n'y a pas de zone libre.

Les affaires civiles sont gérées par Gunther Altenburg qu'Hitler nomme plénipotentiaire du Reich pour la Grèce.

Il n'y a donc pas de collaboration spontanée en Grèce.

Le pays paye durement sa droiture. Les ressources économiques et agricoles de la Grèce sont ponctionnées par le Reich. La famine s'installe. On ramasse les cadavres dans les rues d'Athènes où la faim fait plus de 50 000 morts au cours de l'hiver 1941-1942.

Les bulgares annexent la Thrace et y interdisent de parler grec en public. Noms de villages, patronymes, pierres tombales, liturgie doivent être en langue bulgare. La minorité musulmane Pomaque doit se faire baptiser. Grecs et musulmans fuient la région. Les musulmans passent en Turquie. 200 000 réfugiés Grecs affluent à Thessalonique.

La ville se retrouve dans une zone de commandement sud-est allemande (Wehrmachtbefehlshaber Süd-Ost), laquelle englobe aussi la Serbie, placée sous les ordres de Walter Kunze.

C'est dans cette ville que se trouve la principale communauté juive de Grèce. Les allemands y imposent l'étoile jaune et enrôlent quatre mille hommes juifs pour des travaux forcés au bénéfice de l'entreprise allemande Müller chargée d'améliorer les routes desservant Thessalonique dont le port offre un accès stratégique à l'Egée.

Les Juifs de Thessalonique tentent de négocier la libération de ces hommes. Les Allemands y consentent en échange de 3,5 milliards de drachmes, une somme considérable à l'époque.

La communauté juive parvient à en réunir 2. Les allemands acceptent ce payement a condition que le cimetière juif de Thessalonique soit détruit.

Mais ce répit n'est que provisoire. En février 1943 le nazi Alois Brunner arrive en Grèce pour organiser la déportation des juifs en commençant par Thessalonique. A noter que le 7 octobre 1944 à Auschwitz les déporté juifs grecs participent l'insurrection des sonderkommandos et parviennent à incendier le bâtiment du four crématoire III du camp.

Avant d'être massacrés par les Allemands, ils entonnèrent un chant des partisans grecs et l'hymne national grec.

A Athènes, les choses se passent différemment : la moitié des juifs d'Athènes échapperont aux nazis. L'archevêque d'Athènes leur fournira des milliers de faux certificats de baptême et le chef de la police les pourvoira de plus de 10000 faux papiers.

La Grèce n'avait donc pas à rougir de son comportement pendant la guerre.

Du moins pas avant que le cimetière juif de Thessalonique ne fasse la une des journaux à l'occasion des récents projets d'extension de l'université Aristote de Thessalonique.

Des associations juives new-yorkaises ont alors fait pression sur les autorités Américaines en dénonçant ce qu'elles considéraient comme une atteinte à un lieu mémoriel de la communauté juive de Thessalonique.

Or, s'il est exact que l'université Aristote a été construite sur une portion de l'ancien cimetière juif de Thessalonique, son édification remonte à 1925 et fut rendue possible par la cession volontaire de ce terrain par la communauté juive de Thessalonique de l'époque, ce qui remonte bien avant la destruction du reste du cimetière par les nazis.

Embarrassé par la pression médiatique, le gouvernement grec a fini par accepter de verser un important dédommagement à la communauté juive de Thessalonique afin que les travaux puissent se poursuivre.

Si l'indemnisation d'une préemption de terrain n'est pas en soi contestable, la méthode est pour le moins maladroite.

En liant la construction de l'université Aristote à la destruction du cimetière on ne fait pas que monter un anachronisme malsain qui accuse injustement les Grecs peu suspects de proximité avec le nazisme.

On nie également la volonté manifestée en 1925 par la communauté juive de contribuer au développement universitaire de sa ville.

Le procédé est d'autant plus maladroit qu'il survient à un moment où la crise économique exacerbe les extrémismes.


La mode de la repentance elle, ne connait pas la crise !



30 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 16 juin 2011 10:21

    on pourrait pas dédommager avec cet argent les palestiniens spoliés par les juifs ? smiley


  • LE CARDINAL 16 juin 2011 10:37

    ou les algériens par les Français ? smiley


  • Talion Talion 16 juin 2011 11:42

    Les leaders des communautés judaïques européennes jouent un jeu extrêmement dangereux...

    En plein cœur de la pire crise économique de l’histoire, les populations seront sensibles au sentiment de solidarité nationale et à l’affichage du patriotisme de chacun. Un trop fort communautarisme affiché sans complexe sera donc forcément considéré comme une invitation à la discrimination et aux pogroms.

    Très, très mauvais plan... Les sionistes sont les pires ennemis de leur communauté. En affichant sans le moindre complexe leur radicalisme, ils vont créer un nombre incalculable d’antisémites.

    Les conséquences sont prévisibles, ils sont prévenus, qu’ils se démerdent, je m’en lave les mains... On ne peut protéger ses congénères face aux conséquences de leur stupidité que jusqu’à un certain point.


    • ak47 17 juin 2011 07:10

      qu’ils demande au rothchield ,ils on prêter des milliard a hitler il peuvent payer sa ,ces rien ! 


    • Talion Talion 17 juin 2011 09:16

      J’aimerai répondre à ça, mais soudain je sens une très grande lassitude s’emparer de moi...

      Dans le fond je suis trop bête car ce n’est pas mon combat.

      Je me remettrai à dénoncer certains raccourcis historique le jour ou les autorités représentatives des communautés judaïques auront fait le ménage dans leurs rangs et envoyé leurs membres les plus fanatiques et les plus extrémistes à leur juste place.

      A savoir : Au placard !

      D’ici là, allez-y mon ami... Faites-vous plaisir !... Je ne vous priverai pas de la satisfaction qui vous est offerte de cracher sur une dynastie d’argentiers dont les membres actuels n’ont très certainement rien fait pour atténuer les effets d’une crise dont eux ainsi que leurs confrères banquiers portent l’entière responsabilité.

      Préparez le bûcher, j’ai rangé l’extincteur.


  • LE CARDINAL 16 juin 2011 12:09

    talion...cet article n’aborde pas la question...de fond...mais incite à ton intervention...et comme par hasard...c’est des comme toi qui « tombent » dans le panneau smiley


    • Talion Talion 16 juin 2011 13:37

      Il n’empêche que...

      Mais après tout c’est vrai que ce n’est dans le fond pas vraiment mon problème et que si montée de la xénophobie il y a je ne suis de toute façon pas concerné.

      A une époque je me suis démené pour essayé de faire comprendre vers quoi on se dirigeait... Aujourd’hui je me suis fait à l’idée que je perdrai moins mon temps à croiser les bras et à laisser faire.

      Un bon nombre de sionistes extrémistes prennent sur eux la responsabilité de mener leur communauté sur le chemin du rejet et de la haine... Que puis-je y faire ?...

      Essayer de prévenir ce drame qui va immanquablement se produire ne m’a attiré que des emmerdes et des remarques désobligeantes de connards communautaristes, décérébrés et xénophobes qui m’ont craché dessus en se méprenant complètement sur mes intentions ou en les ré-interprétant avec la plus grande des malhonnêteté...

      Dans le fond puisqu’ils estiment que nous ne partageons pas le même destin, grand bien leur fasse... Au moins ils n’auront pas à se demander pourquoi moi ainsi que beaucoup d’autres ne leur tendrons plus la main lorsqu’ils en auront vraiment besoin...

      Mon aide ne leur est pas due. Après chacun assume de ne pas avoir dénoncé à temps les extrémistes les plus fanatiques de sa propre communauté.


    • ak47 17 juin 2011 07:39

      @le cardinal, tu a raison au point d’avoir moins 10,le cardinal ces pas le chef de gang de pretre pedophile !


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 16 juin 2011 12:31

    Bonjour,

    " les déporté juifs grecs participent l’insurrection des sonderkommandos et parviennent à incendier le bâtiment du four crématoire III du camp. " J’aimerai bien que l’on m’explique comment foutre le feu à un four... ?

    Dites moi, des quantités de femmes et donc de mères ont été violées par les soldats étasuniens au débarquement, est il prévu d’indemniser leurs fils et arrière petits fils, lesquels ont souffert de rejet social les marquants à vie. Une génération entière est damnée par ces faits douloureux ?


    • Aldous Aldous 16 juin 2011 12:45

      En aspergeant le bâtiment d’essence volée aux allemands.

      Il y a eu des survivants qui ont raconté cette insurrection et en 1980 on retrouvé un texte en grec caché dans le sol du camp.


  • bnosec bnosec 16 juin 2011 12:39

    L’Allemagne, qui fait tout aujourd’hui pour sauver son euro, quitte à affamer le peuple grec, n’a qu’à les payer ces 10M€. Après tout ce ne sont pas les grecs qui ont détruit ce cimetière.


    • King Al Batar King Al Batar 16 juin 2011 14:58

      Cette remarqueest certainement le post le plus intelligent que j’ai lu.
      Si en Europe, certains pays crevent la dalle a cause de l’Euro, c’est la faute des Allemands.
      En effet, dans la mesure ou ce sont les seuls a avoir respecter les contraintes economique liés à l’Europe, ils refusesent de faire fonctionner la planche à billet, qui dévaluerait notre monnaie.
      Ce serait pourtant la solution pour sauver Grece, Portugal et bientot l’Irlande.

      Ils sont d’une part respnsable de la misère grecque actuelle, mais en plus ce sont eux qui sont responsable, et carrément bien plus que les grecs, de la destruction de ce dit cimetierre (dont je n’avais jamais entendu parler).

      Pour moi, si dédomagement il dit y avoir (il n’y a pas prescription dans ce genre de cas ?) ce serait aux teutons de raquer !


  • Aldous Aldous 16 juin 2011 12:39

    J’ajouterais ces citations à celle de Churchill :

    "tous les peuples libres sont très impressionnés par le courage et la ténacité de la nation grecque... Qui se défend elle - même si vaillamment« .
    Franklin Roosevelt

     »Le peuple Russe sera éternellement reconnaissant envers les Grecs pour avoir retardé l’armée allemande ainsi longtemps pour que l’hiver s’installe , et de ce fait nous donnant le temps précieux dont nous avions besoin pour nous préparer. Nous n’oublierons jamais.« 
    Joseph Staline

    Il doit être dit , pour le respect de la vérité historique , que parmi tous nos opposants , seuls les Grecs se sont battus avec autant de courage et de défiance envers la mort. »
    Adolf Hitler
     
    Et pour finir une réflexion attribuée à Henry Kissinger en 1974 :

    "Le peuple grec est anarchique et difficile à dompter. C’est pour cette raison que nous devons les frapper en profondeur dans leurs racines culturelles : Peut-être alors pourrons-nous les forcer à se soumettre. Je veux dire, bien sûr, s’en prendre à leur langue, leur religion, leurs ressources culturelles et historiques, de sorte que nous puissions neutraliser leur capacité à se développer, à se distinguer, ou à prévaloir ; ce qui éliminera un obstacle majeur à nos projets stratégiques vitaux dans les Balkans, la Méditerranée et le Moyen-Orient."


  • cathy30 cathy30 16 juin 2011 13:06

    bonjour Aldous
    d’où tenez vous cette info ?


    • non667 16 juin 2011 18:57

      à streets

      saint louis sans avoir lu le chapitre XVII de la genèse s’était aperçu
      que la religion d’abraham avec l’accord ( l’alliance ) de leur dieu unique et perso et de donner des baffes à tout ce qui ne descend pas d’abraham par isaac (ismaël exclus de l’alliance ! )
      que le judaïsme est une pratique politico religieuse raciale qui marche et dont les juifs veulent encore l’exclusivité d’où actuellement la licra ,le mrap ...etc ...

      cette revendication injustifiée des juifs n’est qu’une baffe de plus contre les goy !
      à l’initiative et à la tête du N.O.M. ils œuvrent à la destruction des nations,des identités par tout les moyens .( sauf la leur qui par la barrière de leur cœur n’a pas besoin de terre ou de frontières pour garder son unité ! exp :

       cette déclaration de Strauss-Kahn

      qui déclarait dans un entretien à Passages en 1991 :  : "Je considère que tout Juif dans la diaspora, et donc c’est vrai en France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. Tout le monde ne pense pas la même chose dans la Communauté juive, mais je crois que c’est nécessaire. Car, on ne peut pas à la fois se plaindre qu’un pays comme la France, par exemple, ait dans le passé et peut-être encore aujourd’hui, une politique par trop pro-arabe et ne pas essayer de l’infléchir par des individus qui pensent différemment en leur permettant de prendre le plus grand nombre de responsabilités. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël.").

      )


    • Talion Talion 17 juin 2011 01:36

      Désolé de le dire, mais à force la connerie fini par lasser... On ne peut en définitive pas continuer à sauver indéfiniment autrui des conséquences de leur propre aveuglement.

      La communauté judaïque sera en fin de compte la seule responsable de ce qui va lui tomber dessus car pour une raison qui m’échappe (la peur ?...) ses membres se refusent à condamner et se désolidariser de ceux qui en son sein témoignent de l’extrémisme le plus radical et (oserais-je dire) du suprémacisme le plus décomplexé...

      Cette communauté (comme toutes les autres d’ailleurs) comporte son lot de connards racistes, imbus de leur supériorité et estimant que le soleil ne se lève que pour eux et leur seuls congénères.

      Le plus tragique est que ces tristes sires occupent très souvent des postes de responsabilité, du haut desquels ils pissent avec délectation sur la foule des manants en contrebas.

      Je ne me gène jamais pour dénoncer ce genre de connard, mais ces critiques justifiées amènent immanquablement l’accusation bien commode « d’antisémitisme » de la par d’individus qui sont part ailleurs d’authentiques racistes.

      A force voyez-vous, ce type d’accusation à répétition accompagné par le silence bien lâche d’autres membres de cette même communauté qui se gardent de condamner avec véhémence les positions indéfendables de cette petite bande d’excités finissent par venir à bout des plus grandes patiences et des meilleurs volontés...

      Je perçois autour de moi et de manière de plus en plus récurrente dans la société civile des remarques et témoignages d’un authentique antisémitisme en résurgence face au communautarisme incompréhensible affiché par une petite minorité de nantis qui n’ont pas tout à fait compris qu’en période de crise économique et sociale, les témoignages de solidarité avec ses compatriotes sont appréciés alors qu’au contraire leur absence et les preuves d’une préférence communautaire sont dangereux voire suicidaires.

      Nous allons vers des temps extrêmement difficiles et la foule va immanquablement chercher des victimes expiatoires...

      Qui cela va-t’il être à votre avis ?...

      Les musulmans que notre gouvernement a continuellement cherché à stigmatiser de manière très artificielle, mais qui par ailleurs sont très loin d’être les plus riches et les mieux représentés en politique dans notre pays ?...

      Ou alors une autre communauté à laquelle appartiennent les principaux responsables de la crise actuelle (banquiers, politiques, industriels adeptes de la délocalisation) ainsi que de nombreux « penseurs » et « philosophes » qui crachent à longueur de journée sur les musulmans par médias interposés et en dissimulant désormais à peine leur propre racisme ?...

      Mais bon... Dans le fond ce n’est pas mon problème et je suis las de me prendre des coups, me prendre des crachats et ne jamais recevoir un merci...
      Autant que je détourne le regard... J’aurais au moins la satisfaction cynique de me dire que « je les avais prévenu ces idiots ».

      Ce n’est pas ma communauté, au bout d’un moment ce n’est donc plus à moi de faire le ménage dans leurs rangs, ni à nettoyer leur merde à leur place.


    • Aldous Aldous 17 juin 2011 08:57

      @ Talion

      "je suis las de me prendre des coups, me prendre des crachats et ne jamais recevoir un merci..."

      Merci.

      Aldous.


    • Talion Talion 17 juin 2011 09:08

      Heu... Ben... De rien...

      Pittoresque comme situation...  smiley 


    • Talion Talion 17 juin 2011 07:13

      Ça par contre c’est une remarque dont les relents racistes sont des plus détestables...

      Merci de ne pas généraliser, car l’immense majorité des juifs n’ont rien demandé à personne et ne soutiennent nullement la petite bande de nantis excité, racistes et imbus de leur supériorité, prétendant tous les représenter et qui sont sur-représentés sur les plateaux de télé.

      ...Et dont la patrie oscille au gré du vent entre Wall-street, le 16ème et Tel-Aviv.

      La plupart aiment fort heureusement le pays qui les a vu naitre, n’ont que peu d’intérêt pour le fait d’appartenir à une certaine communauté religieuse plutôt qu’une autre et n’ont jamais lu une traitre ligne du Talmud.

      On peut leur reprocher de ne pas dénoncer avec plus d’énergie les intellectuels faussaires (et faux-culs) qui prétendent les représenter (sans parler de certains rabbins hystériques et intégristes), mais dans le même temps merci de ne pas généraliser.

      Bref... Le condensé d’antisémitisme que vous balancez est tout de même grossier... A tel point que je me demande si vous n’êtes pas en fait un agent provocateur sioniste intégriste qui essai de donner le sentiment (totalement faux) que ce site est un nid à racistes et à antisémites.

      Il me semble que c’est une technique très populaire chez certains groupuscules prétendant « défendre » la communauté juive sur Internet...

      1-On essaie de se faire passer pour un membre du groupe à abattre,
      2-On balance des déclarations ultra-racistes et antisémites,
      3-On arrive ensuite en adoptant sa façade légale et on fait semblant de s’offusquer des propos que l’on a en fait sois-même tenu un petit peu plus tôt...

      La stratégie commence à être connue... Merci d’arrêter de nous prendre pour des cons.


    • Aldous Aldous 17 juin 2011 08:58

      Entièrement d’accord avec Talion.


  • eric 17 juin 2011 07:38

    J’ai lu avec intérêt, mais en me posant des questions parce qu’effectivement cela semblait un peu étrange que le gouvernement décide, tout d’un coup, d’indemniser un groupe pour des exactions allemandes. Sur Wiki, la version est assez différente. Il en ressort 1) que ce seraient les grecs qui auraient insister auprès des allemands 2) Que c’etait une question ancienne plus fondée sur des problèmes d’urbanisme que sur un antisémitisme. 3) Que les pouvoirs locaux auraient juste saisi l’occasion de l’occupation. Les allemands auraient détruit le cimetière d’abord pour se faire bien voir.
    En gros, vous sous entendez qu’un lobby américain aurait fait pression pour obtenir des indemnités indue sur le peu d’argent qui reste a un peuple grec exangue au profit d’une « communauté » qui ne doit pas représenter grand chose si 4% des juifs de Salonique ont survécu aux camps, alors que si cela se trouve, c’est juste la fin d’une sorte de procédure d’expropriation.

    Comme finalement il n’y aucun détail sur un sujet que vous avez l’air de bien connaitre, on ne peut s’empêcher de se demander si tous cela n’est pas un peu tendancieux.


    • Aldous Aldous 17 juin 2011 09:40

      Comme vous le dites, le cimetière juif de Thessalonique posait effectivement des problèmes d’urbanisme dès les années 1920 du fait de son étendue et de sa position centrale, c’est un fait que j’évoque dans mon article.

      C’est pourquoi j’explique qu’en 1925, la communauté juive alors massivement majoritaire avait accepté une cession d’une partie de ce terrain qui n’englobait pas de tombes récentes pour permettre la construction de l’université de la ville.

      L’accord prévoyait également qu’une grande part du cimetière soit transformé en parc.

      Cette solution permettait d’intégrer le cimetière à la ville et de ménager les interdits religieux qui empechaient le déplacement des morts.

      La démographie de l’époque exclue qu’il s’agisse d’un problème d’antisémitisme et en ce qui concerne l’université, le problème avait fait l’objet d’une transaction dès 1925.

      Ce qui ne vous empêche pas d’opposer « grecs » et « juifs » dans cette affaire dans une vision qui se base sur la situation d’après guerre.

      Le problème est que l’indemnisation concerne la destruction du cimetière pendant l’occupation, qui, comme je l’explique, est un problème qui ne devrait pas concerner l’université dont le terrain a été cédé en 1925.

      Cependant, comme vous pouvez le remarquer je ne dit pas que l’indemnisation est indue.

      Je dis qu’elle est doublement inopportune.

      Le faut de faire l’amalgame entre la cession de 1925 et la destruction de 1945 est un moyen de faire pression sur le gouvernement qui est injuste.

      La question des « pouvoirs locaux » pendant l’occupation n’a donc rien à voir même si on peut discuter de la représentativité d’une municipalité remaniée et maintenu en place par les Nazi qui ont, comme partout en zone occupé exclu les juifs des emplois publics.

      Mais tout cela est déjà dans mon article, ce qui ne vous empêche pas de prétendre que je ne donne aucun détail... du coup je me demande si demander si tous cela n’est pas un peu tendancieux.


    • eric 17 juin 2011 14:22

      Je crois que j’ai trouve. A partir de 36, il y a un contentieux, car il ne semble pas que la communauté ait donne le terrain au delà de l’épisode de 25, mais bien qu’elle ait été expropriée, d’où procès, avec notamment un litige sur la surface concernée et le respect de la loi grecque qui interdirait l’expropriation de ce type de lieu. Après la guerre, le gouvernement aurait exproprie le reste sans indemnité la communauté juive de Salonique, pourtant détentrice de titres de propriété. Comme 4% des gens avaient survécu et ne sont pas nécessairement rentre, on imagine que la dite communauté avait d’autres chats a fouetter. A partir de 1961, celle ci serait a nouveau en procès.....

      Le gouvernement socialiste a vote une loi pour indemniser a hauteur de 14 millions de dollars. Les libéraux ont vote contre au motif que la procédure judiciaire est encore en cours....

      Donc, il y aurait bien eu expropriation a différents moment. Sans indemnisation au moins complète. La procédure serait en cours depuis au choix 1936 ou 1961.... Des lors, on comprends assez bien pourquoi il y aurait eu des pressions. On aurait donc a faire a un exemple typique de mauvaise volonté administrative ou de lenteur bureaucratique. Le gouvernement se débarrasserait du truc avec une indemnité forfaitaire. 14 millions pour 60 ans de retard et de 300 a 500 000 m. Plutôt une bonne affaire a vu de nez...
      Comme il n’a pas d’argent, il paye en bons d’État a 5 et 10 ans.....

      A mon avis, le principal enseignement que l’on peut tirer de cet épisode est que la gestion de l’État grec laisse a désirer sur les délais, mais qu’elle n’est pas mauvaise pour l’argent. Pour savoir si il a fait preuve d’une mauvaise volonté particulière dans le cas spécifique de cette communauté, il faudrait savoir ce qu’il en est d’autres dossiers.
      http://translate.google.com/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://davidrubelconsultant.com/publications/The_Jewish_Cemetery_of_Thessal oniki_Report.pdf

      En ce qui concerne l’article, stricto sensu, faire un lien entre un lobby américain, les communautés juives, la personnalité juridique grecque, communauté juive de Salonique, l’argent, la crise financière grecque et la pauvreté actuelle de la population, l’opportunité de l’indemnisation etc.... tous cela persiste a me paraitre un peu tendancieux....
      En ce qui concerne la distinction, vous avez raison, je n’aurai pas du reprendre vos termes, opposer une « population » a une communauté. Ce sont des grecs indument et illégalement expropries qui touchent une indemnisation.....


    • eric 17 juin 2011 15:22

      Vous avez raison, je n’aurai pas du reprendre votre distinction opposant une « communaute » a un « peuple ». Finalement on trouve a peu prêt tout sur le net, mais en anglais. Ce qui s’y dit
      Il y a peut être eu un don en 25, mais semble-t-il une expro en 36, illégale ( lieu de culte) et non indemnise, avec contentieux sur la surface. La guerre calme un peu tous le monde, même si quelques locaux profitent de l’occasion en sollicitant les allemands. Mais en 45 ou 7 l’État grecque nationalise une part de de qui reste, sans indemnité, alors que les titres existent bien et sont détenu par la « communauté » Réduite a 4%, la dite communauté a un peu d’autre chats a fouetter. Elle attend 61 pour reprendre la procédure, qui semble-t-il, est en cours... C’est le motif invoque par les libéraux au parlements pour refuser de voter cette loi.
      Si je comprends bien, la majorité parlementaire socialiste a vote cela pour arrêter ce truc. Après quelque chose comme 70 ans de déni de droit, on comprend assez bien que les parties intéressées, en dehors de faire confiance a la justice de leur pays, aient tentées de recourir a des pressions médiatiques ....Ont peut aussi se demander qui est le plus a blâmer d’un état qui laisse une question en souffrance 70 ans ou d’un groupe qui la porte sur la place publique dans l’espoir d’une réponse.

      Le principal enseignement de cet épisode serait que l’État grec n’est pas d’une très grande rapidité. Il faudrait savoir ce qu’il en est de cas comparables pour savoir si il y a une mauvaise volonté particulière ou des pesanteurs bureaucratiques.
      En revanche, il sait compter quand il le faut : 14 millions de $ pour 70 ans de contentieux et de 300 a 500 000 m en ville, cela ne parait pas cher. Au fait , il ne prive personne de rien pour le moment puisque l’indemnité va être réglée en bon d’’état de 5 a 10 ans... Ceci confirmerai aussi que cet état sait faire des dettes...

      Au total ? L’état indemnise une personne morale de droit prive grecque pour des spoliations et déni de droit. Je ne voit pas tres bien ce qui releverait de la repentance ou même des exactions Nazis.
      On peut évidemment associer cela aux juifs, a la crise financière a la pauvreté du peuple grecs, au lobby américain, voir, pourquoi pas, a « l’oligarchie ultralibéral mondialisée », mais, quelque part, je continue a me demander si cette opposition entre une « communauté »indemnisée et un « peuple »qui souffre est dépourvue d’arrières pensée


    • Aldous Aldous 17 juin 2011 16:04

      "Le gouvernement socialiste a vote une loi pour indemniser a hauteur de 14 millions de dollars. Les libéraux ont vote contre au motif que la procédure judiciaire est encore en cours....« 

      C’est justement là que le bas blesse.

      Il s’agit bien d’une décision politique et non de l’issue d’une procédure d’indemnisation.

      C’est pourquoi je maintiens que cette transaction est doublement inopportune.

      Cette décision politique est motivée, à mes yeux, par la peur du discrédit que la campagne de sensibilisation des associations juives ont lancé aux USA en particulier vis à vis des élus américains.

      Je vais le dire sans langue de bois : le gouvernement grec a cédé pour faire cesser une campagne peu flatteuse pour la Grèce au Congrès US au moment où elle est déjà ridiculisée par les scandales et la banqueroute.

      Elle n’a pas les moyens de se permettre en plus une campagne laissant penser qu’elle aurait spolié les juifs de Thessalonique.

      Notez que je n’en fais pas le reproche uniquement aux associations juives US, je pense que c’est une erreur du gouvernement grec qui prend le risque de semer la zizanie au sein de la nation.

       »Comme il n’a pas d’argent, il paye en bons d’État à 5 et 10 ans....« 

      Ben non en effet, il n’a pas d’argent et c’est bien pourquoi je dis que le message n’est pas très opportun...

      Les bons d’état c’est la titrisation de la dette.
      Symboliquement, c’est d’un maladroit !
      M’enfin bon, comme dirait Talion, de quoi j’me mêle ?

       »On aurait donc a faire a un exemple typique de mauvaise volonté administrative ou de lenteur bureaucratique. "

      Je ne crois pas à ça mais à un chaos dût au fait que la Grèce est un pays récent et sans véritable cadastre avant son entrée dans l’UE.
      Thessalonique n’est redevenue grecque qu’en 1912.
      La Grèce elle même n’existe que depuis 1820.

      Pour tout vous dire les demandes d’indemnisation similaires à celle là se basent généralement sur des registres cadastraux ottomans obtenus à Istanbul et rédigés en turc écrit en lettres arabes.

      A mon humble avis, la pertinence des documents juridiques était secondaire par rapport à l’embrassement du gouvernement grec.


  • eric 18 juin 2011 10:28

    Alors la, effectivement ce doit être le chaos. Tout état normal se préoccupe prioritairement du cadastre parce qu’il constitue les bases de l’imposition, et donc de ses revenus. Si vous habitez en province, vous avec du voir passe récemment les agents publics avec des lasers, venant mesurer votre maison, parceque nos finances publiques vont mal et que l’État est très soucieux de savoir ce qu’il va pouvoir racler comme argent.
    D’un autre cote, un sciecle pour traduire des cadastre, même si c’est en arabe, ça doit pouvoir le faire. Ce que je comprend c’est que c’est un peu comme en Israël, l’essentiel de la terre est réputée appartenir a l’État parce que sous le régime ottoman, celui ci avait une sorte de nue propriété de la plupart des terres. Comme en Israël, l’État grec utiliserait cela pour nier les droits historiques d’occupants. Cela concernerait des tas de gens et pas uniquement le cimetière de Salonique.
    Mais comme par ailleurs la loi grecque prévoit l’interdiction de nationaliser, de disposer, des terres consacrée a un culte, au cas précis, il aurait quand même traite de façon particulière une communauté particulière ?


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