samedi 14 avril 2018 - par Robert Bibeau

La grève des cheminots français

La grève des cheminots français est exemplaire sous bien des aspects ; elle scinde la société française en deux camps opposés, irréconciliables ; elle ralentit l’économie de Paris et de tout le pays...

La grève des cheminots français est exemplaire sous bien des aspects ; elle scinde la société française en deux camps opposés, irréconciliables ; elle ralentit l’économie de Paris et de tout le pays, et elle fait perdre des profits au grand capital qui, sans « maudire », espère que l’État en finira avec la résistivité de ce carré d’ouvriers non privatisé. Selon les lois de l’économie capitaliste en matière de transport, la privatisation assure l’exploitation maximale de la force de travail, elle réduit les coûts sociaux de reproduction de cette force de travail et elle augmente les rendements sur investissement.

 

Les forces en présence

D’un côté de la barricade sociale se tient le grand capital et son état-major gouvernemental charger de superviser l’attaque en faisant appel à toutes les institutions étatiques : législatif, justice, police, armée, pénitencier, l’objectif étant de privatiser les restes de l’un des derniers services dits « publics ». Pour ce faire l’abolition du « statut de cheminot » est nécessaire tout comme la diminution des salaires et la détérioration des conditions de travail afin d’obtenir une plus grande flexibilité, productivité et profitabilité des salariés.

Du même côté de la barricade sociale se tiennent, les médias à la solde et les maisons de sondage, propriétés du grand capital. À leur côté, les partis politiques de droite chargés de mener la charge afin de mobiliser « l’opinion publique bourgeoise » contre les cheminots et contre tous les grévistes.

Du même côté de la barricade sociale se tiennent les partis politiques de gauche et la bureaucratie syndicale, cheval de Troie charger de miner le front uni des grévistes, d’isoler les plus militants et de liquider le mouvement de l’intérieure en ayant l’air de le soutenir. Un jeu de fumiste compliqué dans laquelle sont passés maitres ces sous-fifres surpayés.

 

De l’autre côté de la barricade sociale

De l’autre côté de la barricade sociale se tiennent les cheminots, les employés d’hôpitaux, les éboueurs, le personnel d’Air France, les travailleurs du gaz, les camionneurs, les ouvriers du privé, les étudiants des universités, les enseignants paupérisés, les retraités, et combien d’autres qui ne demandent qu’à se joindre au mouvement. 

Au fil du temps et des luttes, les cheminots ont été présentés comme le dernier bastion de résistance en France : « À tort ou à raison, le mythe est là et le gouvernement Macron et, derrière lui, tout l’appareil de l’État capitaliste français, veut l’abattre. La bourgeoisie française veut aussi ranger définitivement le souvenir des grandes grèves, 1995 ou encore 1968, et la menace qu’elles représentent pour elle, dans le tiroir de l’histoire. L’heure n’est plus aux hésitations face au prolétariat si le capital français veut rattraper son “ retard ” sur ses concurrents. » (1) Le Président Macron ne disait-il pas : « La France n’aura aucune capacité motrice si elle ne porte pas un discours clair et un regard lucide sur le monde. Mais elle ne l’aura pas non plus si elle ne renforce pas son économie et sa société. C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’enclencher les réformes fondamentales qui sont indispensables pour la France. Notre crédibilité, notre efficacité, notre force sont en jeu. Mais la force de quelques-uns ne peut se nourrir longtemps de la faiblesse des autres. L’Allemagne qui s’est reformée il y a une quinzaine d’années constate aujourd’hui que cette situation n’est pas viable. Mon souhait est donc que nous puissions construire une force commune. » (2)

Cette politique de Macron comporte deux risques pour le front uni du capital : premièrement, elle expose l’État bourgeois au jugement de la populace et elle expose les collabos de l’État au jugement du prolétariat. Deuxièmement, cette politique belliqueuse risque de lui faire perdre la bataille de l’opinion prolétarienne et ainsi de lui faire perdre la guerre de classe, à long terme.

 

L’État bourgeois mis à nu

La bourgeoisie présente l’État capitaliste comme un arbitre impartial – au-dessus de la mêlée de la lutte de classe – ayant mission de réconcilier les intérêts sociaux divergents au bénéfice de la patrie et de la société civile, suivant les orientations dictées par « l’opinion publique démocratique » (sic), voilà résumé le mythe étatique fétiche. L’État bourgeois en situation de crise économique, et donc de crise politique et sociale, est forcé de montrer son visage hideux de proxénète au service exclusif des riches. L’État doit reprendre, non pas des acquis – sous le capitalisme il n’y a jamais d'acquis pour la classe ouvrière – mais, plutôt, des concessions accordées au « dernier bastion de résistance » que l'État veut mater. Le gouvernement devra aller jusqu’au bout de ses « réformes », la crise économique lui ordonne et le patronat exige des résultats du soldat Macron.

En France spécifiquement, l’État et ses « services publics » ce sont 5 200 000 employés, que l’OCF décrit ainsi : « Ces employés de l’État ou des collectivités locales par leur existence même laissent à penser au reste de la population que l’État « s’occupe de nous », qu’il gère un soi-disant « service public ». Il leur semble qu’ils ont un rôle important et les avantages de leur statut (stabilité de l’emploi, salaires assurés) les éloigne peu à peu de la lutte de classe pour s’orienter vers l’électoralisme puisqu’après tout l’État est leur patron, et ce quels que soient les partis au gouvernement ! C’est cette couche sociale qui va garnir, jusqu’à nos jours, les rangs de tous les partis dits de gauche. C’est cette couche sociale qui se sent désormais inutile et veut en revenir « au bon vieux temps » et qui ne comprend pas l’évolution du capitalisme. Le capital financier n’a plus besoin d’illusions ni d’illusionnistes politiques pour gérer « son État ». Mais c’est aussi cette couche sociale qui est largement responsable de la collaboration de classe qui a conduit à la marginalisation puis la disparition de la classe ouvrière en tant que force politique. » (3) L’approfondissement de la crise économique systémique entrainera la paupérisation et la prolétarisation de la majorité des fonctionnaires, la « réforme » des restes de la SNCF en est le signe évident.

 

La bataille de « l’opinion publique » bidon

Nombre de militants ouvriers contaminés par la petite-bourgeoisie syndicale et par la gauche radicale craignent de perdre la « bataille de l’opinion publique ». Pourtant, ça n’existe pas « L’opinion publique ». Ce qui existe c’est l’opinion publique bourgeoise et petite-bourgeoise que l’on nous présente comme étant « l’opinion publique ». Elle est le résultat d’un matraquage médiatique ahurissant où les médias people, de formatage et de gouvernance jouent chacun leur rôle spécifique en amont de « l’opinion publique » et que les maisons de sondage récupèrent en aval du mouvement comme nous l’expliquons dans notre dernier ouvrage « La démocratie aux États-Unis (les mascarades électorales)  ». (4) Inutile de s’agiter camarades, cette « opinion publique bourgeoise » qui subit à la fois ce matraquage médiatique et les effets désagréables de la grève ne sera jamais favorable aux grévistes et ces derniers ne possèderont jamais les gigantesques moyens médiatiques pour façonner cette « opinion ». Les ouvriers doivent s’en désintéresser tout comme de la propagande des médias à la solde ainsi que les mascarades électorales. Ce sont les petits-bourgeois infiltrés dans les rangs ouvriers qui proposent de mener la « bataille de l’opinion publique » bidon, assurés qu’ils sont de perdre ce combat inégal, ce qui leur servira ensuite de prétexte pour dénoncer les grévistes et capituler.

Cependant, il existe une opinion « publique » prolétarienne que les maisons de sondage enquêtent, mais dont elles ne publient pas les résultats. Cette opinion prolétarienne est d’emblée favorable aux résistants et son soutien ne dépend pas des médias que le prolétariat a appris à mépriser, mais de la détermination des grévistes, du bienfondé de leurs revendications, et de la justesse de leur tactique. 

 

La tactique de lutte des cheminots

À ce propos, la revue Révolution ou Guerre écrit : « La tactique que les syndicats ont mise en place isole d’avance le combat des travailleurs de la SNCF dans la corporation et dans un planning de journées de grève qui ne peut que les enfermer encore plus dans une grève sans autre perspective que de la faire durer “jusqu’au bout ”… ce qui, très rapidement, provoquera la division au sein même des grévistes entre ceux qui voudront et pourront faire grève et ceux qui ne le pourront pas, ou moins, et qui se décourageront. » (5)

La tactique mise en œuvre dans la grève des cheminots illustre la façon dont louvoie la cinquième colonne des bureaucrates syndicaux stipendiés, des ONG subventionnées, et de la gauche sectarisée dans le mouvement ouvrier. Malheureusement, nous possédons peu de moyens de contrer l’influence de cette bureaucratie. Les militants prolétaires révolutionnaires doivent exposer ces incongruités et proposer des mots d’ordre et des tactiques alternatives, puis laisser le prolétariat juger et décider sans dénigrer. Il se peut que plusieurs mauvaises expériences consécutives soient requises avant que le prolétariat décide qu’assez, c’est assez, et qu’il prenne en main sa lutte de classe sur tous les fronts.

 

L’ARTICLE EST DISPONIBLE SUR LE WEBMAGAZINE http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-greve-des-cheminots-francais/

 

NOTES

 

  1.  http://www.les7duquebec.com/7-au-front/greve-des-cheminots-en-france-ca-continue/
  2. Emmanuel Macron, interview à des journaux européens le 21 juin 2017. Rapporté dans la revue Révolution ou Guerre http://igcl.org/Pour-une-riposte-proletaire
  3. OCF (2018). QUEL AVENIR POUR LE MOUVEMENT SOCIAL EN COURS ? http://polpresse.blogspot.ca et http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs/quel-avenir-pour-le-mouvement-social-en-cours-en-france/
  4. Robert Bibeau (2018) La démocratie aux États-Unis (les mascarades électorales). L’Harmattan. Paris. 156 pages. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-democratie-aux-etats-unis-les-mascarades-electorales/
  5. Rapporté dans la revue Révolution ou Guerre http://igcl.org/Pour-une-riposte-proletaire

 



29 réactions


  • Spartacus Lequidam Spartacus 14 avril 2018 11:23

    Mais non ! le Canadien il n’y a que le système des castes qui font grève.


    Les meutes rentières syndicalistes. 
    Des loups bouffeurs de gamelle de l’état en chandail en laine et aux régimes alimentaires spéciaux du gigot a vie et qui veulent que les moutons payent pour eux....
    Ils ne fabriquent rien, ne créent rien, et veulent des revenus au statuts, surtout pas au mérite ou au travail. Quelle horreur pour ces castes ou la fainéantise est plus récompensée que le travail.

    Les cheminots, les employés d’hôpitaux, les éboueurs, le personnel d’Air France, les travailleurs du gaz sont des castes à « régimes spéciaux » du collectivisme des castes. 
    Des gens qui veulent pour eux des privilèges « statutaires » tout en refusant que les autres puisent s’enfuir d’un régime général ou ils ne cotisent pas. 

    Les camionneurs, les ouvriers du privé eux sont au régime général et bien entendu ne font pas partie de ce grand cafarnaum de privilégiés indécents.
    Dans la rue que des casseurs intouchables rentiers de la gamelle de l’état.

    Les étudiants des universités, sont des pauvres gosses violents aux parents statutaires qui veulent des diplômes en chocolat ; 

    Les enseignants grévistes Français sont des gens qui travaillent que 10 h la semaine.
    Ils n’ont rien de paupérisé et la majorité de leurs primes ne sont pas soumises a de vraies cotisation...
    C’est une caste qui n’aime qu’elle même se sent supérieure aux autres et en mal de reconnaissance sociale. Il faut dire que l’éducation en France est dans les pires résultats mondiaux.

    Le « front uni » est une vaste utopie et une blague de ces castes de demeurés décalés des réalités qui n’intègre pas que personne de la société marchande n’ira rejoindre ce troupeau de privilégiés indécents qui détestent tous les autres et qui n’aime personne.

    Quand aux « ouvriers en France » faut il que tu soi dans l’autre monde pour savoir qu’ils sont minoritaires et ne sont en rien exploités, et considérés comme des cons et des beaufs par ces castes puantes de privilèges corporatistes.

    • Pere Plexe Pere Plexe 14 avril 2018 12:10

      @Spartacus
      Vous avez toujours du mal avec les mots.

      Une Caste est un groupe de nature héréditaire et inaccessible au quidam.
      Et aussi la place hiérarchique qu’occupe ces membres.
      C’est tous le contraire de la SNCF. et des cheminots 
      Vous dénoncer d’imaginaires rentiers ...et reprochez au cheminots de n’être pas rentables : c’est à dire de pas dégager de rente !

      Commencez donc par respecter le sens des mots : cela vous permettra peut être de voir à quel points votre rhétorique est basée sur des biais sinon des mensonges.

    • Pere Plexe Pere Plexe 14 avril 2018 12:21

      @Spartacus
      Les camionneurs, les ouvriers du privé eux sont au régime général

      Et ?
      Les autres régimes agriculteurs, profession libérale, magistrats militaires, artisans, notaires,médecins, prêtres rabbins ont tous des modes différents.
      Avec des avantages et des inconvénients. Est ce indécent ?

      Mais surtout les métiers ne sont pas encadrés par le système de retraites mais par les conventions collectives : là encore des différences entre le banquier et le maçon, entre la caissière et l’employé de la chimie.
      Est ce que ça que ça fait de l’employée de banque ou du cariste de Rhone-Poulec des « privilégiés » ?

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 14 avril 2018 16:50
      @Spartacus

      Et revoilà notre trol à nous régurgiter la propagande des merdias du patronat 

      Crois-tu avoir la moindre influence sur les lecteurs Agoravox avec tes invectives - sauf autre trols comme toi mais qui sont déjà payés - convertis comme toi ?

      Dans les deux cas tu t’épuises inutilement.



    • PiXels PiXels 14 avril 2018 21:02

      @Spartacus

      « il n’y a que le système des castes qui font grève. »

      LE...qui font !

      Comment peut-on être aussi NUL en français et se positionner en donneur de leçons ?

      Tout le monde peut commettre des fautes pour de multiples raisons et en général je ne les relève pas, mais celle-là est tellement énorme venant de la part d’un type qui en commet en moyenne entre cinq et quinze par post... mais surtout veut se faire passer pour ce qu’il n’est pas.
      De toute évidence, ce troll n’est qu’un LARBIN qui veut se la jouer moi j’ai réussi

    • foufouille foufouille 14 avril 2018 21:08

      @PiXels
      spartacus = le péripate le gros mytho avec 5 entreprises mais pas foutu de lire le times.


  • Jean Roque Jean Roque 14 avril 2018 13:25

     
     
     
    LE BOTTAGE DE CUL DES CGTISTES SERVIRA DE FAIRE-VALOIR A MACRON

     
     

    « Votez Rothschild, il nous bottera bien le cul » CGTiste gocho-le-collabo
     


  • Blé 14 avril 2018 13:40

    Quand les services publics ont été créés, le pays sortait d’une guerre il était sur les genoux, il n’y avait que très peu d’argent. Grâce à ces services publics, le pays a pu se développer, donner des salaires à peu près corrects, construire des H L M, construire des routes, des autoroutes, des lignes de chemins de fer, des trains, des avions,installer l’électricité sur tout le pays, la poste, les établissements scolaires, former des enseignants, construire de hôpitaux, former du personnel de santé, etc...

     Aujourd’hui, que le pays est riche, on voudrait me faire croire qu’ il ne serait pas possible de pérenniser les services publics ?


    • Jean Roque Jean Roque 14 avril 2018 14:03

       
      Il n’y a plus de pays.
       
      Il n’y a plus de peuple.
       
      Il n’y a donc plus de service public, de plus il faut financer les colonies, donc dépecer les communaux souchiens (entreprises nationales) pour ça.
       
       
       
      48 MILLIARDS DE PLUS POUR LA COLONISATION, 4 ALSTOM !
       
      https://francais.rt.com/france/49540-borloo-plan-investissements-banlieue-macron
       


    • colibri 14 avril 2018 15:15
      @Blé
      Ils sont très mal gérés , l’Etat est très mauvais employeurs , les services publics sont fait aussi pour faire du profit ou être en équilibre .
      Le pays est pauvre , dans tous les domaines ca prend l’eau :pas d’argent pour les hôpitaux qui sont vétustes , infirmières mal payées , 
      Votre idéologie gauchiste vous fait perdre le sens des réalités, la France est pauvre et ne vit que d’emprunts..

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 14 avril 2018 17:03
      @Blé

      Comme votre intervention est raisonnée - argumentée - et qu’elle traite du vrai sujet en débat nous allons prendre la peine de débattre avec vous monsieur Blé.

      1) Vous avez totalement raison pour le premier paragraphe de votre intervention 

      2) Vous avez totalement tort pour la deuxième partie de votre intervention.

      3) La France n’est plus riche fumisterie que ces milliards de profits que se distribue les milliardaires et cette coterie du CAC-40 qui se partage de la fausse monnaie - des euros qu’aux USA on appel de la MONKEY-MONEY - de l’argent de Monopoly. Du cash que la BCE émet en veux-tu en voici autant que tu en veux. DE LA DETTE QUE L’ON ÉPAND ET RÉPAND À TOUT VENT 

      4) Mais les gros du patronat savent eux quel sera l’aboutissement de cette escroquerie ce vol des fonds publics - la faillite car ils tuent la poule aux œufs d’or et ils dévalueront le dollar, l’euro et les autres monnaies toutes interconnectées.

      5) L’affaire de la SNCF est l’un des derniers actes de la privatisation de tous les services publics afin de pouvoir plus aisément prendre l’argent des payeurs de taxes et de le donner directement (NON LUS AUX FONCTIONNAIRES COMME AVANT OU LE RICHE DEVAIT ALLER LE RÉCUPÉRER) MAIS LE DONNER DIRECTEMENT aux capitalistes pour renchausser ses caisses à profits

      6) SAUF que même ce stratagème de privatisation des profits (L’État ayant récupérer la dette SNCF sur votre dos) ne fonctionne pas comme il est prouvé au Royaume-Uni et en Allemagne - le motif de la crise systémique étant ailleurs

       

  • colibri 14 avril 2018 15:29
    Qu’est-ce qu’un Canadien peut bien savoir de l’ambiance qui règne dans la société française ? 

    Tout le monde s’en fout de la grève des cheminots ici ,
    vous lisez trop les médias français qui ne parlent que de ca et qui désinforment mais les citoyens ne se préoccupent guère de cette grève de nantis qui s’accrochent à leurs privilèges alors que les artisans , commerçants , agriculteurs , retraités vivent à moins de 1500 €./mois ;
    La France en a raz le bol de payer pour les salariés privilégiés de la SNCF , EDF GDF et consorts ..
    alors votre bolchevisme à 3 balles complètement archaïque et déconnecté de la réalité vous pouvez le gardez ...

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 14 avril 2018 17:16
      @colibri

      Vous vous trompez camarade trol Colibri 

      1) Que vos patrons vous ait donner mission de venir éjaculer votre merdier jusqu’ici montre bien la dangerosité de cette grève 

      2) Idem pour le larbin Macron qui monopolise les ondes pour répandre son venin attestant du dérangement

      3) On n’évalue pas la puissance d’une grève au nombre de gens qui rôdent autour MAIS EXCLUSIVEMENT aux profits dont-elle prive la bourgeoisie.

      4) Ainsi le retraité, le commercant et l’agriculteur savent que plus le salaire et l’emploi du salarié est assuré et élever plus la pension - retraite — sera élevé (moyenne des meilleures années de revenu) et plus le pouvoir d’achat du consommateur-salarié sera raisonnable 

      5) Finalement c’est la qu’elle se trouve la solidarité des exploités dans la compréhension de ses intérêts mutules à long terme Pour un petit commercant et un agriculteur prospère un fonctionnaire débonnaire 

      Merci de votre post trol-colibri 


       

  • zygzornifle zygzornifle 14 avril 2018 17:23

    Macron va arriver a faire détester rapidement les cheminots pas les usagers , c’est la dessus qu’il compte et ça commence a se mettre en place, pour qu’il cède faut autre chose en plus de la grève , il faut frapper vite et fort les institutions de l’état , parlement , sénat , Élysée , Bercy tout bloquer autrement il ne cédera pas ....

    En France si on n’arrive pas a de la castagne c’est foutu ....

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 14 avril 2018 17:53
      @zygzornifle

      Relit la partie de mon article o je parle de la supposée bataille de l’opinion publique... c’est la même chose que ton affaire de l’opinion des usagers 

      Rien à foutre de l’opinion des usagers manipulée par les merdias et que les bureaucrates syndicaux aimeraient utiliser pour démoraliser les grévistes pour retourner dans le confort de leurs bureaux en paix sociale leurs salaires à eux étant assuré. 

      UNE SEUL ET UNIQUE TACTIQUE POSIBLE - GRÈVE ININTERROMPUE - CONTINUE ET TOTALE - PLUS UN TRAIN NE CIRCULE QUE ÇA FASSE TRÈS MAL AU CAPITAL - ENTRE AUTRE LE FRET STOPPER COMPLÈTEMENT 

      VOILA LA SOLUTION DANS LE PORTE MONNAIE DES RICHES 





    • Le421... Refuznik !! Le421 15 avril 2018 00:37

      @zygzornifle
      D’ailleurs, pour ce qui est de l’Assemblée, quand on voit comment sont traités les députés LFI, on a compris comment ça se passait.
      Vos gueules les mouettes !!
      Clémentine Autain interrompue à 2 minutes 15, bien qu’elle ait été coupée en permanence de sifflet et quolibets de LREM et le Gégé Collomb en réponse « open bar ».
      La démocrassie selon Macron.
      Le parlement, j’en ai rien à branler...


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 avril 2018 00:46

      @Le421 En même temps Clémentine Autain question cruche...


  •  C BARRATIER C BARRATIER 14 avril 2018 20:42

    Les cheminots sont en train de casser un service public malade, pour le fret ils l’ont déjà cassé. J’attends d’un service qu’il soit rendu, qu’on puisse y compter. J’observe que s’agissant de l’école publique, lorsqu"elle fait grève, l’école privée fonctionne et lui prend quelques élèves.
    Ceux qui défendent le mieux un service public sont ceux qui le font fonctionner impeccablement, je peux en parler, je l’ai fait avec succès, dans des équipes formidables.

    J’avais été à bonne école, mon Maitre n’a jamais dit défendre le service public, il en faisait la promotion par son engagement citoyen et pédagogique

    Voir sur mon site

    Alfred ARNAUD, un instituteur peut changer une vie http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=297

  • Le421... Refuznik !! Le421 15 avril 2018 00:33

    Mon cher Robert. Vous avez un beau pays, mais actuellement, j’ai préféré visiter le RESO que le Vieux Port... La météo, ici, c’est pas top !!  smiley
    Pour le reste, je suis globalement d’accord...


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 15 avril 2018 17:09
      @Le421

      Vous êtes toujours le bienvenue dans le vieux port et le vieux Montréal (eh oui ça existe le vieux-nouveau-Montréal) une ville née en 1608 sur les terres des amérindiens 

      Les visées coloniales françaises ne date pas d’hier ( :-0

      Au plaisir de vous y revoir 




  • Clouz0 Clouz0 15 avril 2018 09:28

    Les dirigeants des centrales syndicales sont, chacun, en train de se rendre compte que l’affaire est mal partie et que les français se moquent de leur combat pour préserver un statut archaïque. Même à la SNCF et chez les cheminots une majorité a déjà intégré que la survivance du statut pour les nouveaux embauchés ne rimait plus à rien et des voix s’élèvent ici et là pour faire savoir que, là aussi, une majorité se désolidarise d’un combat uniquement politique.


    La question cruciale pour les organisations syndicales est donc déjà maintenant : Comment pouvons-nous sortir du conflit sans y laisser trop de plumes ? 
    La durée de 3 mois de mouvement, annoncée à la légère au tout début du conflit, est intenable, beaucoup trop ambitieuse pour la défense d’un statut non menacé pour ceux qui doivent assumer la grève.

    La fin est prévisible : L’unité syndicale volera en éclats certains préférant obtenir quelques aménagements que le gouvernement leur réserve et se barrer du conflit avant la Bérézina totale.
    La CGT et Sud l’ont déjà compris, mais engoncés dans leur posture jusqu’au-boutiste, ils sont obligés d’être les derniers à sortir.... et à payer le prix le plus lourd du combat d’arrière-garde qu’ils entendent continuer à mener.

    Le seul drame de cette affaire c’est le prix à payer pour la collectivité, les entreprises, et l’économie nationale dans son ensemble de ces journées de grève inutiles.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 15 avril 2018 17:06
      @Clouz0

      Vous avez tout faux monsieur le trol 

      et les cheminots se chargent sur les rails de prouver la fausseté de vos propos 

      Malgré que toute la machine d’État - dont vous faites partie on l’a compris - se soit déchainé contre ces travailleurs et que même la bureaucratie syndicale ait tout fait pour liquider la bataille ils tiennent quand même 

      Il n’est jamais archaique de défendre ses conditions de vie - son pouvoir d’achat - et ses conditions de travail chèrement conquis mais toujours remis sur le tapis par l’État du patronat.


    • Clouz0 Clouz0 15 avril 2018 19:21

      @Robert Bibeau


      Bonjour Cher Robert,

      J’aime beaucoup votre façon de classer vos interlocuteurs. Ceux qui ne sont pas de votre avis sont des trolls. 
      Simple et efficace.

      Rassurez-vous nous serons assez vite départagés et je vous parie un brouzouf que vous n’aurez le choix qu’entre : 
      1 - reconnaitre que j’avais raison, 
      2 - admettre que vous aviez tort.

      À bientôt cher Robert.

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 16 avril 2018 19:10
      @Clouz0

      jE RELÈVE LE DÉFI SANS PROBLÈME 

      ALORS COMMENT ON S’Y PREND POUR DÉTERMINER LE GAGNANT ???

      JE SUIS PARTANT 

      ROBERT BIBEAU HTTP ://WWW.LES7DUQUEBEC.COM 


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 16 avril 2018 19:16
      @Clouz0

      AH OUI J’AI OUBLIÉ DE VOUS RÉPONDRE SUR L’AFFAIRE DES TROLS = PAS TROLS C’EST SIMPLE 

      LE TROLL NE S’INTÉRESSE PAS À VOTRETEXTE ET IL N’A RIEN À EN DIRE - IL VOUS INSULTE PERSONNELLEMENT OU RADOTE DES LIEUX COMMUNS COMME SAVENT LE FAIRE LES FLICS SANS IMAGINATION

      LE PAS TROL PEUT ÊTRE CONFUS MAIS HABITUELLEMENT IL RESTE DANS LE SUJET ET DÉBAT D’UN POINT QU’IL A AIMÉ OU PAS AIMÉ DANS LE TEXTE PRÉCISÉMENT - IL DÉBAT D’IDÉE PAS DE PERSONNALITÉ. 

      mERCI POUR VOTRE POST 

      ROBERT BIBEAU HTTP ://WWW.LES7DUQUEBEC.COM 


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 16 avril 2018 19:33
      @Cadoudal

      vOUS AVEZ RAISON À PROPOS DE VOS STATISTIQUES ET DES DIFFICULTÉS QUI S’ANNONCENT 

      MAIS VOUS ACCUSEZ LES MAUVAISES PERSONNES 
      1) NOS ENFANTS NE SONT PAS INCULTES
      2) L’ÉTAT BOURGEOIS NE DEMANDE À PERSONNE POUR MENER LES POLITIQUES DE SON CHOIX POUR ACCROITRE LA CONCURRENCE PARMI LA CLASSE OUVRIÈRE
      3) LES IMMIGRANTS LÉGAUX ET ILLÉGAUX ONT ÉTÉ DES INSTRUMENTS DE L’ÉTAT POUR A) LES EXPLOITÉS EUX-MÊMES B) SCINDER LE FRONT DE CLASSE C) ASSURER UNE PRESSION SUR LES SALAIRES À LA BAISSE 

      PAS BESOIN D’ÊTRE GAUCHISTE POUR SAVOIR CELA 

      JE NE SUIS PAS GAUCHISTE NI DROITISTE ÉVIDEMMENT ET JE LE SAIS 

      MERCI POUR VOTRE POST - PRENEZ CELA COOL CHER CAMARADE 

      ROBERT BIBEAU HTTP ://WWW.LES7DUQUEBEC.COM



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