La pauvreté n’est plus à nos portes, elle est chez nous !
Vaux-le-Pénil n'est plus cette ville « tranquille » , une sorte d'oasis de paix et de bien être.
Comme dans les autres villes de l'agglomération, de nombreuses familles connaissent des difficultés.
Elles ont du mal à boucler leurs budgets, certaines sont en surendettement, d'autres sont menacées d'expulsion locative.
Il y a aussi des SDF qui cherchent un abri ici et là dans un recoin supposé protégé .
N'importe qui peut, un jour, aller à la rue alors qu'il avait une vie confortable. Il suffit d'un accident de la vie, d'un licenciement couplé à une séparation par exemple.
Cela est ignoré de beaucoup de nos concitoyens qui en restent aux images d'épinal sur le : « ils l'ont voulu » !
Personne n'a projeté ou choisi un tel devenir !
Je pourrais très bien, faire un point de situation précis sur les sept ou huit personnes en frande difficulté et en grand danger dans notre ville.
Je ne le ferai pas, par respect pour les personnes, elles n'ont pas besoin d'être connues et identifiées mais d'être aidées.
Mais que fait la Ville ?
Que font les élus ?
Je n'ai pas à me plaindre des trois maires successifs avec qui j'ai oeuvré.
Il y a quelques jours, une femme avec enfants s'est retrouvée à la rue, elle a été prise en charge, tout a été fait par le maire et par le CCAS et très vite, la famille s'est retrouvée à l'abri et elle est aidée.
Ensemble, chacun à sa place, nous avons fait ce qu'il fallait.
Le problème, à ce jour c'est qu'il y a plus de situations tendues, difficiles que de possibilités d'hébergement.
Des personnes n'ont pas seulement besoin d'être hébergées et d'ailleurs parfois elles ont du mal à accepter le cadre proposé, elles doivent être accompagnées par des travailleurs sociaux.
La question de la mise à l'abri doit être posée.
Quand une famille appelle le 115, elle se retrouve dans la très grande majorité des cas, envoyée à des dizaines de kilomères de l'entroit où elle vivait : ses enfants doivent se scolariser ailleurs et rien ne garantit qu'elles vont rester longtemps au même endroit.
Ces familles vont connaître le nomadisme et si elles refusent l'affectation proposée, elles n'ont plus de recours.
Le partenariat a bougé avec le confinement, le CCAS de Vaux et la Maison départementale de la solidarité ont agi avec le DAL dans un partenariat réel : les professionnels accompagnent et les bénévoles apportent l'aide alimentaire immédiate.
Malheureusement , face à la situation de personnes survivant dans la rue, ni les assistantes sociales, ni les villes n'ont les moyens de faire face.
Il est urgent que les acteurs locaux puissent travailler avec les autorités départementales, avec les associations qui gèrent l'hébergement, avec l'ARS ( l'agence régionale de Santé) pour réfléchir et agir afin de trouver des réponses adaptées de mise à l'abri de personnes menacées de mise à la rue ou n'ayant déjà plus de domicile.
Il y a là une urgence sociale et humaine.
J'espère que le recrutement d'un travailleur social pour notre ville se fera très rapidement et ne sera pas envoyé à un avenir plus ou moins éloigné.
On ne peut plus attendre
J'espère que les quelques propositions faites ici trouveront des réponses.
Jean-François Chalot