vendredi 19 août 2016 - par Taverne

La Pyramide des valeurs

Les temps exigent que la voix rare de l’Humanité se fasse entendre de nouveau de manière forte et claire, et que l’Humanité, à travers ses grands représentants de la pensée et ses peuples, se positionne solennellement sur les valeurs qu’elle veut défendre en commun. Il ne s’agit plus aujourd’hui ni de tergiverser ni de réduire notre action à des réactions au coup par coup aux actes et aux menaces de quelques barbares. Nous devons, au contraire, affirmer nos valeurs et assumer nos choix du seul point de vue qui nous honore : celui de l’Humanité.

I - La pyramide des valeurs

Nous jugeons sans cesse : les actions, les intentions et les pensées. Or, un homme qui juge interprète une situation par rapport à des valeurs.

Qu'est-ce qu'une valeur ?

La valeur est une construction du désir qui prend une dimension universelle. La valeur émerge naturellement avec le désir ; elle se généralise avec l'assentiment du corps social. Classiquement, il s'agit du Vrai, du Bien et du Beau. Mais la démarche ici se veut pragmatique : nous prendrons pour base les trois formes de l'intelligence humaine pour dégager les principales valeurs.

 

Le socle de cette pyramide comprendrait toutes les valeurs communes et « premières » à tous les grands systèmes de pensée. Celles des croyants comme celles des non croyants. Le respect de la vie fait forcément partie de ce socle initial et fondateur. Les nuances essentielles pouvant être indiquées en commentaires (par exemple, les divergences sur la conception du début de la vie du bébé, l'IVG, l'euthanasie, la peine de mort).

Au sommet, le Beau et l’Idéal. A ce niveau, les conceptions sont multiples et ne serait conservé en références que ce qui est consensuel.

Cette pyramide doit se détacher de toute considération anthropocentriste et ethnocentriste ; elle doit coller au plus près de la réalité naturelle et sociale selon la théorie de la connaissance, pour éviter au maximum les excès de l'idéalisme.

Popper et la théorie des trois mondes 

Karl Popper classe le monde en trois grandes sphères. Premièrement, le monde des objets physiques ou des états physiques, deuxièmement, le monde des états de conscience, et troisièmement, le monde des productions de la pensée. Karl Popper n'oppose pas la science à la métaphysique. Sa métaphysique est même un compromis entre les deux.

La triple présence au monde

Comme le l'ai expliqué dans "Le Sens des valeurs" et "Le sens de la vie", la présence de l’être au monde est triple : par l'intelligence physique (physiologique et active), par la conscience (connaissance et représentation), par la pensée (productions abstraites : langage, concepts, etc.). Cette théorie se rapproche de la théorie des mondes de Popper :

- l'intelligence physique est le mode d'adaptation organisationnelle correspondant au monde 1 de Popper,

- la deuxième forme d'intelligence - la conscience - est aussi nommée "conscience" par Popper pour le monde 2,

- enfin la pensée est nommée "pensée" aussi par les deux théories en troisième position.

Ces trois variantes de l'intelligence servent donc des critères à la confection d'une première proposition de liste des valeurs à inscrire dans la pyramide des valeurs universelles.

1°) Les valeurs attachées à l'intelligence physique

L'intelligence physique est à la fois physiologique et active. Il s'agit, d'une part, de l'intelligence organisée autour de la perception (les sens, les cordes sensibles et les capteurs d'émotions) et, d'autre part, de l'intelligence dédiée à l'action.

Les valeurs qui se dégagent à ce stade sont les valeurs du "bon" et du "mauvais" (dimension physiologique), mais aussi du favorable et du défavorable (dimension de l'action) sur le plan individuel et subjectif. Avec une dimension morale cette dualité devient le juste et l'injuste dans la sphère de la pensée.

Le bon et le mauvais sont vus ici en-dehors de toute connotation morale, la morale étant du ressort de la pensée, la troisième et ultime forme de l'intelligence.

2°) Les valeurs attachées à la conscience

La conscience est deux choses : connaissance directe du monde, représentation du monde.

La valeur de la vérité  : Dans sa fonction connaissante, la conscience est à l'origine de la valeur du Vrai ressenti (différent de la vérité réelle). Mais la valeur du Vrai relève aussi de la fonction représentative de la conscience : on veut connaître le vrai par la recherche au fond de notre conscience et on souhaite généralement représenter les choses d'une façon vraie à l'intérieur de nos esprits pour ne pas tomber dans le danger des illusions mais aussi pour communiquer avec les autres sur une base commune de représentations assurées. 

La connaissance de soi passe par l'étape de la conscience de soi (cogito cartésien). Elle entraîne l'autonomie. Cette autonomie suppose à son tour la pleine responsabilité de ce que nous décidons. C'est la valeur de la responsabilité individuelle.

La conscience de l'Autre  : la conscience des autres étend ma responsabilité aux autres. Emmanuel Levinas parle du visage de l'Autre qui nous engage et nous oblige. Engagements, devoir, dette, sont des exemples de notions qui se rattachent à la responsabilité envers les autres. Cette conscience nous rend redevable envers ceux qui nous ont aidé, c'est la gratitude.

- Les rôles familiaux aident les hommes et les femmes à tenir leurs obligations entre époux, envers leurs enfants. Dès l'Antiquité, les devoirs familiaux ont été proclamés dans de nombreux textes de lois ou textes sacrés : en Grèce, le décalogue de Solon (dont le précepte « Respectez vos parents »), les Vers dorés attribués à Pythagore (« Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père »), dans la bible, dans le coran, etc.

- La dette est un engagement très particulier, elle fut très tôt réglementée, d'abord par le code Hammourabi : la règle du talion - pour la dette de sang-, reprise par la Bible (Exode 21,23-25), et le Coran qui prévoit cependant un adoucissement dans la Sourate II, verset 178. Le Coran consacre aussi son verset le plus important (verset 282) à la réglementation détaillées des conditions de la dette.

Solon (né vers 640 av. J.-C. – mort vers 558 av. J.-C) fut le sauveur de la Grèce endettée. Il fit sa devise du précepte de Delphes « Rien de trop » et, en application de ce principe, mit fin aux conflits sociaux de la cité d'Athènes où l’esclavage pour dettes réduisait fortement le nombre d’hommes libres, et alimentait les conflits.

- La conscience est aussi le siège de la confiance. Pour la confiance dans les autres, les Vers dorés pythagoriciens sont de bon conseil : « Choisis pour ton ami l’ami de la vertu ». Ce qui renvoie à Solon « Ne vous hâtez point à choisir vos amis », « Évitez la société des méchants ». Pour ce qui relève de la confiance en soi-même, les Vers dorés disent ceci : "Ce que tu ne sais pas, ne prétends pas le faire ; Instruis-toi : tout s’accorde à la constance, au temps." Ils recommandent aussi l'exercice du bilan quotidien :

« Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière
Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait ?
Si c’est mal abstiens-toi, si c’est bien persévère.
(…) »

La confiance est donc bien une valeur importante.

3°) Les valeurs rattachées à la pensée

Ici les valeurs sont la sincérité, l'honnêteté intellectuelle, l'engagement à dire la vérité. Là encore, certains textes sacrés se font insistants, c'est le cas du coran qui exige une probité irréprochable dans le cadre du témoignage, une notion très développée dans ce livre saint. Aux Etats-Unis, on jure (ou jurait ?) sur la Bible sous l'inscription "in go we trust". Le délit de parjure est sévèrement puni.

Le bien et le mal. La morale a introduit dans la dimension de la pensée les constructions du bien et du mal. Ce sont sans doute les valeurs les plus dangereuses dans leur interprétation et dans leur utilisation. Au-delà de quelques principes de base, comme l'interdit de l'inceste et de tuer, chacun les apprécie selon son intérêt.

Le Beau et l'Idéal sont enfin les valeurs les plus élevées. Ce qui explique qu'elles descendent parfois et interfèrent avec la vérité en créant l'illusion que la vérité se confond ave le Beau. L'esprit critique indépendant et de bonne volonté doit être capable de regarder en face toute vérité même dure, même désagréable.

On comprendra que l'invocation des valeurs idéales est indécente quand les valeurs du bon et du mauvais ne sont pas prises en compte d'abord. L'exemple du monarque amateur d'art qui laisse mourir de faim et de maladie ses sujets est explicite.

II - Pour une proclamation universelle des valeurs humaines

La pyramide des valeurs proposé est un modèle susceptible d'être adapté au projet de proclamation universelle des valeurs de l'humanité. Les valeurs qui constituent la base de l'édifice correspondent aux nécessités les plus criantes et les plus authentiques aussi, car proches de l'intelligence du corps. Ainsi, la compassion, par exemple, en fait-elle partie, car c'est une émotion ressentie.

L’Humanité n’obéit à personne ni en rien d’autre qu’aux valeurs supérieures sur lesquelles elle s'entend.

Tant que nous déciderons en fonction de la seule menace, nous ne ferons que céder : les plus intransigeants, qui prônent des mesures excessives cèdent sur nos libertés (et pas qu’un peu), les tolérants cèdent sur les principes et la sécurité. Tant que nous nous positionnerons uniquement par rapport à ceux qui créent la menace, nous céderons et nous perdrons l'emprise sur les choses.

Le point de vue qui doit s'imposer doit être celui de l’humanité entière, celui des barbares que l'on entend que trop ne représente qu’eux-mêmes. Il faut prendre le point de vue général de l’humanité et de son « corps sain » et préserver ce corps sain des maladies galopantes qui nous font perdre tout sang-froid et tout sens des valeurs. L’humanité doit s’exprimer d’un bloc sur le projet qu’elle entend mener avec la participation de tous, et décider sur la base de quelles valeurs, elle veut lutter contre les fausses valeurs et les valeurs de mort.

C’est le corps social qu’il faut soigner. Il faut se poser à la question suivante "qu’est-ce qui fait un corps sain ?" Or, les valeurs dominantes (économiques, politiques, spirituelles) sont aujourd’hui contestées. Il faut tout repasser en revue autour d’une sorte de contrat social des valeurs à respecter par tous. Ainsi seront rejetées, par TOUS, les pires tendances qui sévissent, ultra minoritaires et qui veulent réduire toute forme de pensée.

Cela supposerait bien sûr une réelle et forte volonté parce que peu de gens veulent vraiment changer une société et des modes de vie dont il s'accommodent. Mais, je suis persuadé, aujourd’hui, que c’est par une refondation universelle de nos valeurs que nous trouverons la réconciliation et non en sommant une religion de se réformer toute seule. Le but à poursuivre est de rassembler autour des valeurs fondamentales communes et non d’opposer les civilisations ni les individus les uns aux autres.

Cette déclaration universelle des valeurs serait l’œuvre de l’humanité tout entière dans l’expression du meilleur d’elle-même. Un certain accord a pu être trouvé pour l'environnement avec la conférence sur la Cop 21. L'ONU a été créée pour favoriser la paix dans le monde, une déclaration universelle des droits humains a été édictée. Des instances ont pour mission de surveiller, de dénoncer les atteintes aux principes proclamés et, autant que faire se peut, d'agir par influence ou tout autre moyen efficace pour que les atteintes cessent.

Par le passé, des congrès se sont réunis et ont abouti à la publication de pactes solennels à valeur supranationale et supra légale, pourquoi ne serait-il pas possible de reproduire la méthode pour fonder les valeurs universelles communes ?

Pour parvenir à un texte qui soit respecté, toutes les cultures et tous les cultes devront être représentés, à l'exception des courants violents. Une fois la proclamation votée, le contrôle de l'effectivité de son respect serait assuré par des organismes déjà existants (ne créons pas une instance de plus !), les états eux-mêmes, et par tous les acteurs et citoyens qui devront être responsabilisés au plan collectif comme au plan individuel.

Sous quelle forme ?

Cette déclaration universelle des valeurs pourrait prendre la forme de la « Déclaration universelle des droits de l’homme » (lien), sur son modèle que voici :

PRÉAMBULE :

Considérant que la reconnaissance de la dignité et des droits égaux, inaliénables et inhérents à tous les membres de la famille des êtres humains, constitue la base de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, (…)

Considérant que (…)

Considérant que (…)

 (...) Maintenant et alors,

L’Assemblée générale,

Proclame la présente déclaration universelle des droits de l’Homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent (etc.).

Avec quel contenu ?

Ma démarche philosophique personnelle m'a conduit à élaborer une proposition de schéma que je soumets ici à la sagacité des lecteurs pour une discussion utile. Il s'agit d'un système de valeurs fondamentales construit sur les idées du dimensionnisme (thèse de l'auteur de cet article) qui affirme que le sens - en tant que direction du temps de la vie et de l'action - fonde la dimension et que la dimension fonde la valeur. Ainsi peut-on établir une hiérarchie universelle et naturelle qui repose sur les bases objectives de la théorie des trois mondes de Karl Popper, et de ma théorie des trois intelligences qui s'en rapproche beaucoup.

La hiérarchie ainsi établie ne prend donc comme base aucune suprématie d'une culture, religion ou civilisations, sur une autre culture, religion ou civilisation. Les droits de l'homme, aussi nécessaires soient-ils, seront examinés sur le même plan d'autres systèmes de valeur répandus dans certaines régions du monde, cela dans un esprit d'objectivité de l'étude complète. Ils seront examinés sous l'angle neutre de leur dimension et de leur valeur naturelles, c'est-à-dire, hors de toute idéologie qui a sous-tendu leur proclamation.

La proclamation universelle des valeurs ne se fera jamais. Mais la pyramide des valeurs peut servir de canevas pour des travaux d'études culturelles et sociologiques, par exemple. Elle peut peut-être aussi se montrer de quelque utilité sur le plan du développement personnel.

 



49 réactions


  • Taverne Taverne 19 août 2016 12:25

    Quelques précisions :

    - sur la pyramide : j’aurais dû indiquer uniquement les valeurs elles-même, par exemple le « bien » (sans le mal).

    - sur les exemples de valeurs : le temps consacré à expliquer les fondements et le schéma de ma théorie m’a un peu privé du développement nécessaire sur les valeurs. Je donne donc ici un petit complément pour illustrer mon propos :

    La décence : voilà une valeur qui émerge dans les faits divers. Pour certains, il est décent de cacher le corps de la femme, pour d’autres il est décent de cacher les burkinis. On voit bien que le débat sur les valeurs n’a jamais eu lieu et que nous sommes par conséquent dans un certain désarroi quand il s’agit de juger. C’est aussi un cas où la valeur de niveau physiologique (l’épanouissement du corps) est réprimée par une valeur prétendue supérieure, celle de la morale.

    La tolérance : voilà encore une valeur à géométrie variable (vous noterez à quel point cette expression montre que la notion de dimension est essentielle). Chacun se pense doté de la meilleure tolérance qui soit, alors qu’il est aveuglé par ses convictions qui le rendent intransigeant. On ne compte plus les « tolérants intransigeants » ! Tant que l’on n’aura pas creusé cette valeur et que l’on n’aura pas abouti à un consensus sur sa signification et sa portée, les guerres d’opinions dureront.

    Les valeurs rejetées par notre société : vous lirez avec profit cet excellent point de vue de l’écrivain Nancy Huston qui explique comment, faute d’une puberté assumée dans notre société qui la tait et l’étouffe, les jeunes garçons ne peuvent pas laisser leurs corps s’exalter comme leur nature l’exige. Nous sommes ici au premier niveau de création des valeurs : les valeurs physiologiques.

    La valeur masculine réprimée

    La morale, déclarée supérieure, de l’égalité entre hommes et femmes interdit l’exaltation de la virilité et donc étouffe une valeur du corps (masculin).

    Une valeur récente : la résilience. Il y a survivre, il y a revivre (résilience). La résilience st un concept récent. Il n’y a pas si longtemps, il n’aurait pu émerger car les valeurs étaient tournées vers l’extrême compassion envers les gens qui souffrent. Valeurs victimaires. Une overdose de ces épanchements, de ces effusions, a fini par aboutir à la répression des plaintes, puis à la valorisation des comportements de dépassements dans la survie.


    • L'enfoiré L’enfoiré 19 août 2016 17:22

      @Taverne, Bonjour Paul,  Souvent, je l’ai dit et écrit, je n’ai pas eu d’éducation judéo-chrétienne.  Alors, je n’ai jamais reçu d’explication de ce qu’était le bien ou le mal en dehors des grands faits moraux qui font que l’on doive quelque part vivre ensemble sur cette planète. La résilience, j’en ai parlé après les attentats que nous avons subi le 22 mars Le bien et le mal n’ont rien à y faire. Là il est question de survie de l’espèce humaine que l’on rencontre en temps de guerre
       Mais en temps de paix, rien ne permet de dire de manière claire ce qui est bien ou mal. Comme je l’ai écrit récemment, dans un autre intitulé « Et si tout était différent ». Promotionner le bien pour quelqu’un, c’est peut-être aussi faire le mal en laissant quelqu’un d’autre sur le carreau. 

      On utilise souvent des mots sans en comprendre les finalités si ce n’est par une morale qui n’est valable que pendant un temps.

  • fred.foyn 19 août 2016 12:47
    et que l’Humanité, à travers ses grands représentants de la pensée ?
    On rigole bien sur Agora... !

    • Taverne Taverne 19 août 2016 12:54

      @fred.foyn

      Cela vous dérange, l’humanité ?

      Il faut être bien laid à l’intérieur pour avoir fait le choix de cet immonde avatar.


    • fred.foyn 19 août 2016 13:53

      @Taverne...J’rigole aux représentants de la pensée..vu l’état de la société..y a vraiment de quoi se marrer, mais vous vous en parlez sérieusement en plus..Pour l’humanité c’est foutu depuis très longtemps...libre à vous de raconter des âneries dessus.. !


    • Taverne Taverne 19 août 2016 15:47

      @fred.foyn

      Looser !


  • Taverne Taverne 19 août 2016 13:04

    Voici d’autres exemples pour étayer mon propos.

    Les valeurs physiologiques sont trop souvent occultées par notre nature civilisée. Il faut se référer aux comportements des animaux pour comprendre que certaines valeurs bonnes sont, chez nous, réprimées. Si les bêtes n’ont pas conscience des valeurs, elles les mettent en pratique : la maman éléphant sait ce qui est bon pour son éléphanteau : ne pas le laisser errer loin du troupeau, le mettre sous le regard permanent des autres femelles, lui éviter de manger du poison, etc. C’est un chose bonne qui, appliquée à l’humain, devient une valeur primaire. La valeur étant une chose vers laquelle on tend et qui est universalisable. C’est bien le cas ici.

    Autre valeur physiologique : la compatibilité : un animal se cherchera un partenaire qui lui est compatible. Lutter contre cet instinct au nom d’une valeur supérieure (sociale ou morale) peut être critiquable.

    Les conflits de valeurs : les jeunes hommes élevés dans des pays musulmans ou dans la culture de ces pays sont exaltés à faire preuve de virilité. Or, la France interdit toute forme de virilité qui pourrait choquer le principe d’égalité des sexes. La question n’est pas de savoir qui a raison, mais de prendre en compte la différence et de la régler concrètement.


    • Taverne Taverne 19 août 2016 22:19

      @pemile

      L’histoire est écrite par les vainqueurs : des hommes ! Mais, le fait que des femmes kurdes se battent aussi nombreuses va changer la donne. Les droits, on ne les donne pas : il faut se battre pour les conquérir.


    • pemile pemile 19 août 2016 22:26

      @Taverne « Les droits, on ne les donne pas : il faut se battre pour les conquérir. »

      Oui, et c’est aussi un combat d’idées et de théories, que pensez vous du message de Fransesca qui soutient votre théorie :

      "Une société où les valeurs dites féminines prennent systématiquement le pas sur les valeurs dites masculines donne une société vouée à l’échec.« 

      Vous ne m’avez pas non plus répondu sur les »besoins masculins" ?


    • pemile pemile 19 août 2016 22:31

      @Taverne

      Vous ne m’avez pas non plus répondu sur l’argumentation de Nancy Huston que vous utilisez pour cautionner vos théories (21:08)


    • Taverne Taverne 19 août 2016 22:39

      @pemile

      Ce sont mes mots, donc oui je suis d’accord avec moi-même. Un jeune de banlieue qui rentre chez lui en disant « j’ai obtenu le RSA » ne s’attend pas à ce que sa mère ou sa petite amie s’écrie « mon héros ! » Un père qui vit du RSA ne se sent pas fier non plus. Des jeunes préfèrent des revenus autres, même s’ils ne sont pas légaux, qui les valorisent davantage en tant que mecs. A défaut de trouver un travail.


    • Taverne Taverne 19 août 2016 22:51

      Et à propos de boxe olympique (que je suis de très près), on peut voir que trois niveaux de valeurs sont impliquées :

      - valeurs niveau 1 liées à l’intelligence physiologique (il faut savoir combiner différentes facultés : rythme, équilibre, vitesse, concentration...),

      - valeurs de niveau 2 liées à la conscience (de soi : connaissance de son corps et de ses propres limites), de l’autre.

      - valeurs de niveau 3 (idéal de solidarité du groupe, transcendances des différences sociales ou sexuelles, idéal de réussite et de mérite, valeurs sportives)


    • pemile pemile 19 août 2016 23:51

      @Taverne « sa mère ou sa petite amie s’écrie « mon héros ! »

      Comme par hazard le référent « juge » est féminin !

      Et toujours ce cliché moyenâgeux du héros !


    • pemile pemile 19 août 2016 23:55

      @Taverne « Et à propos de boxe olympique »

      Idem pour toute activité sportive, et pour le niveau 3, encore plus dans un sport collectif, non ?


  • Taverne Taverne 19 août 2016 15:46

    Autre précision : cette pyramide n’établit aucune échelle de valeurs, car la hiérarchie n’est pas une notion très naturelle et cette analyste est naturaliste. En conséquence, une valeur du sommet (rattachée à un idéal), n’est pas supérieure à une valeur naturelle, comme celle de la valeur de bienveillance de la mère éléphante (voir mon exemple dans mon autre commentaire).


    • L'enfoiré L’enfoiré 19 août 2016 17:39

      Qu’est-ce qui est une valeur pour un être vivant dans la nature ?

      Naître, vivre et mourir en passant la barre de relais au suivant.
      Sommes-nous différents des animaux, des plantes ou de toutes organiques ? c’est ça que l’analyste naturaliste risque de répondre physiologiquement.
      Demain, je sors un billet sur les Lumières...
      si cela t’intéresse... smiley
      .

    • Taverne Taverne 19 août 2016 18:39

      @L’enfoiré

      A quand les Lumières de l’Islam ? Ali Baba et les quarante valeurs.


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 août 2016 18:30

      @Taverne
      Bonjour Paul, Si tu as lu mon billet, les Lumières de l’Islam ont existé. Cela s’appelait Nahda, les Lumières d’Orient

      Né au XIXe siècle en Egypte, avant de se répandre au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le large mouvement de pensée Nahda n’est pas une simple imitation des Lumières européennes mais une adaptation aux idées libérales du monde musulman.

      Napoléon, quand il est entré en Egypte, à créé un choc spirituel par sa modernité. Mehmet Ali fut celui qui a voulu introduire cette modernité en Egypte qui était sous la tutelle de l’Empire Ottoman déclinant. Le colonialisme des occidentaux à fait reculé les réformateurs égyptiens comme Tahtawi.

      Mohamed Abdou, un mufti franc-maçon, a persévéré dans ce sens avec la pensée critique orientale. C’était donc loin du conservatisme religieux, du dogmatisme, de la corruption morale et intellectuelle des autorités religieuses qui revivent aujourd’hui sous forme d’État de Daech que l’on connait aujourd’hui. 

       Le voile était ridiculisé par Nasser dans les années 50



      En fait, les mouvement viennent toujours, suivi de contre pouvoirs
      Ce que nous avons connu et nous connaissons aujourd’hui en Turquie entre Ataturc et Erdogan
      Les religions se sont toujours immiscées dans les affaires des Etats 

    • Taverne Taverne 22 août 2016 14:09

      @L’enfoiré

      Je viens de lire. Aujourd’hui, que reste-t-il de la Nahda ? Nada ?


  • Esprit Critique 19 août 2016 17:40

    Force, Sagesse, Beauté .


  • soi même 19 août 2016 19:07

     je ne sais quel est votre maître à pensé, à moins que vous suffisez à vous même, ( La valeur est une construction du désir qui prend une dimension universelle ), en faite à quoi vous jouez, car si je prends cette penné d’une profondeur abyssale, si par hasard, je dis bien par hasard, j’ai un désir et au comblent nous sonnes dans le monde du désir, que cela devient une valeur qui prend une dimension universelle , il y a qu’un alcoolique de la pensé qui peut le formulé.

    Si le reste de l’article et du même tonneaux, il y a pas à dire l’on est loin de sortir de cette auberge espagnole.
     smiley


  • herve_hum (---.---.28.135) 20 août 2016 01:18

    Einstein, qui était plus grand philosophe que physicien disait ceci « on ne résout pas un problème avec les mêmes modes de pensés qui l’ont engendré ».

    Vous voulez réécrire la charte internationale des droits de l’humain avec certains amendements fondamentaux, mais le hic, c’est que vous faites la même erreur ou plutôt oubli, c’est-à-dire, qu’il n’existe aucun droits (par nature positifs) sans devoirs correspondants.

    Autrement-dit, pour chaque droit définit vous devez définir le devoir lié. C’est la qu’est le hiatus, en effet, si même les pires régimes de terreurs ont,signés la,déclaration universelle des droits de l’homme, c’est qu’ils ont surtout lu qu’il n’y avait pas d’obligation à la respecter. Ceci car avant toute chose est l’indépendance nationale, même et surtout celle des tyrans. Mais n’oublions pas qu’il n’existe pratiquement pas de pays véritablement démocratique.

    Sans aller très loin, une conséquence directe de l’application de votre déclaration universelle, est l’abolition de la,propriété économique et de la souveraineté des nations les unes vis à vis des autres.

    Ceci étant dit, vous tapez dans le mille en écrivant « l’homme n’obéit à personne ni en rien d’autre qu’aux valeurs supérieures sur lesquelles elle s’entend. »

    Ces valeurs sont définies par les principes universel avec le premier de tous qu’est le principe de relations de causalité ou principe d’harmonie.

    Celui-ci stipule par exemple, qu’une communauté ayant le souci de tous ses membres ne peut atteindre le sommet de la pyramide sans avoir d’abord satisfait les valeurs des étages inférieur, contrairement à la,société actuelle. Or, cette dernière ne le peut qu’en ignorant et/ou sacrifianr une partie de la communauté. Donc en s’asseyant sur les valeurs lorsqu’elles les gènes.

    Dés que j’ai récupéré un ordinateur j’epliquerai le principe premier.


    • Taverne Taverne 20 août 2016 12:16

      @herve_hum

      « Vous voulez réécrire la charte internationale des droits de l’humain. »

      Justement, pas du tout. Il s’agit de dessiner les valeurs, les droits ne sont pas examinés. Aucune subjectivité n’entre en jeu. Einstein a raison mais sa formule ne s’applique pas ici.

      Votre urgence d’ordinateur vous a fait vous engouffrer un peu vite dans la question et vous avez focalisé sur une question, celle des droits, qui n’a pas lieu d’être ici. Au plaisir de vous relire quand vous serez en paix avec la technique.


    • herve_hum (---.---.28.135) 21 août 2016 01:00

      @Taverne

      En société, chacun s’engage vis à vis des autres, ce principe est la condition d’existence de toute communauté et ce, quelle que soit sa dimension, sa grandeur.

      Maintenant, relisez vous, votre préambule commence de la même manière que la déclaration universelle des droits de l’homme avec le résultat que l’on connaît.

      Vous avez juste changé le mot droit par valeur.

      Car les droits de la déclaration sont pris comme les valeurs sacrées et supérieures avec le même objectif, idéal .

      Vous énoncez des valeurs qui ne posent pas de problèmes d’adhésion tant que cela reste un idéal a atteindre mais pas à appliquer de manière coercitive.

      Car quelles sont donc les valeurs de bon sinon le droit de tout être humain de pourvoir à ses besoins primaires ?

      Et que valent les valeurs dont vous parlez si elles n’ont pas de caractère contraignant ? Aucune !

      De la même manière qu’un droit sans devoir d’application est vide, une valeur non respecté est vide.

      Sans l’acceptation consenti de l’humanité à placer son action et donc son intelligence à respecter les valeurs et non de continuer dans le vœu pieu comme avec la déclare des droits de l’homme, il manquera toujours la partie prix à payer sans laquelle le bon n’a pas plus de valeur que le mauvais.

      Ici le prix à payer est l’évolution de la conscience vers une pensée holistique de la vie terrestre, avec comme conséquence l’abandon de l’idée de souveraineté des peuples, de la propriété économique, tout en reconnaissant les autres formes de vie et des valeurs de respects qui en découle.

      Mais sans remise en question du système actuel dans son fondement qu’est la propriété économique, rien ne peut changer, car c’est cette dernière qui impose sa logique et ses valeurs. Sauf à changer la cause, les conséquences seront toujours les mêmes.

      On ne peut pas jouer deux parties d’échecs sur un seul plateau


    • herve_hum (---.---.28.135) 21 août 2016 09:57

      On ne peut pas jouer deux parties d’échecs sur un seul plateau... En même temps !!!

      J’en profite pour insister à dire que ce sont les principes qui définissent le cadre des valeurs.

      Le principe sur lequel s’appuient les valeurs que vous défendez est celui de réciprocité, qui veut que pour toute chose égale,, le traitement soit égal. C’est du sens de cet équilibre qu’on peut définir les valeurs éthique. Mais la réciprocité est un principe sans lequel il ne peut être définit les valeurs éthique. C’est la raison pour laquelle les sociétés anciennes divisaient la communauté en classes ou castes, pour pouvoir appliquer des valeurs éthiques en fonction de son appartenance à telle ou telle classe. La déclaration universelle réfutant ces divisions pour ne considérer, théoriquement, que le principe de réciprocité lié à la même condition humaine.

      L’autre principe fondamental étant le mérite, lui même appliqué de manière arbitraire dans l’intérêt de la classe,sociale ayant perduré et s’étant imposé en s’alliant à la classe dominante antérieure, soit, les propriétaires économiques.

      Je considère que si votre déclaration ne permet pas une application directe au niveau social, économique et donc politique, alors, elle n’est que de la poudre aux yeux.


    • Taverne Taverne 22 août 2016 13:51

      @herve_hum

      En effet, ma proposition est philosophique ; elle ne vise pas à provoquer une révolution. L’objectif est de faire le clair dans nos valeurs et de les différencier selon leur trois natures principales. Ensuite, forts de ces éclaircissement, nous pourrons mieux nous affirmer et tenir tête aux valeurs qui nuisent à notre modèle de société.


    • Taverne Taverne 22 août 2016 14:18

      @Taverne

      Je n’ai rien contre une transformation des choses dans le sens d’une amélioration. Toutefois, préablablement à tout changement d’un système, il faut en connaître parfaitement le fonctionnement. D’où l’intérêt de cette réflexion.


    • herve_hum (---.---.158.12) 24 août 2016 09:32

      @Taverne

      Je connais parfaitement le fonctionnement du système !

      Lisez mes article, vous en aurez un aperçu... Vous verrez aussi que personne n’a été encoe capable de les contester sur le fond.


    • Taverne Taverne 24 août 2016 09:48

      @herve_hum

      Oui, je lis dans un de vos articles (je ne lis pas ceux qui concernent l’économie monétaire : je fais une allergie au sujet smiley) : "la loi est la philosophie du plus fort et le droit, les concessions ou compromis faites par le plus fort au plus faible en échange de sa soumission  ».

      Nous sommes d’accord. C’est pour cela que je prône la mise en pratique de la supériorité des valeurs humaines universelles sur les valeurs inauthentiques (valeurs identitaires et valeurs idéales et universalistes).


    • herve_hum (---.---.158.12) 24 août 2016 13:20

      @Taverne

      Nous faisons le même constat, sauf que je pars des principes et non des valeurs, car les premiers reposent sur la logique pure alors que les secondes non. Sauf si les valeurs découlent directement des principes, dans ce cas là, vous pouvez dire que vos valeurs sont objectives et que vous disposez de repères fixes et fiables identiques pour tous, donc, difficiles, voir impossible à détourner.

      Mon prochain article vise à en faire la démonstration et pour cela j’utiliserai le domaine le plus rigoureux du cogito, soit, les mathématiques avec les nombres premiers.

      Je demontrerai que les mathématiques sont incorrectement appréhendés dans leurs principes de bases et est une des raisons essentielles des blocages actuels, tant du point de vu scientifiques qu’économique,, politique ou social.


  • Joseph Joseph 20 août 2016 02:46

    J’aurais tendance à mettre comme valeur principale celle de « ne pas pas faire de mal à l’autre tant qu’il ne nous fait pas de mal ».
     
    Le bien pouvant dépendre des personnes et des cultures. Subjectivité bien plus grande que la valeur précité qui pourrait aussi être sujette à interprétation.
    En d’autres termes, le bien équivaudrait à ne pas faire violence à l’autre. L’ouverture et le dialogue permettant de lever les incompréhension. Mais si l’on est honnête, dans la majorité des cas on a bien conscience intérieurement lorsque l’on fait chier l’autre ou non.
     
    En d’autres termes, tant que l’on vient en paix on sera le bienvenue. Le reste des problèmes découlant généralement de ceux qui ne viennent pas en paix mais veulent valoriser leur égo au détriment des autres.


    • Taverne Taverne 20 août 2016 12:35

      @Joseph

      Pour information, j’ai plussé quatre fois votre commentaire qui reste figé sur « 1 vote ».


  • Joseph Joseph 20 août 2016 02:48

    Une autre approche serait de se dire que l’humanité fait face à deux type de conflits. Le conflit idéologique et le conflit d’intérêt.
     
    Le conflit idéologique se résolvant par des valeurs de tolérance et d’acceptation de l’autre. Le conflit d’intérêt se résolvant par des valeur de partage et d’équité (aboutir à un rapport gagnant/gagnant).
     
    Dans ce cas les valeurs prônés seraient acceptation de la différence de l’autre et équité (tolérance et partage pouvant prêter à confusion).


  • julius 1ER 20 août 2016 08:54

    Bravo Taverne de bien vouloir faire la promotion de « nouvelles » valeurs universelles laiques !!!


    Il faut redonner du sens et toute construction sociétale en a besoin, on ne peut changer un système sans changer les hommes c’est la dure leçon de ces 20 derniers siècles ....

    redonner de l’humanité c’est aussi la pensée de De Rosnay avec son hyper-humanisme en opposition au transhumanisme libéral égocentré !!!

    l’issue pour l’humanité c’est de faire en sorte que le bien commun devienne beau et durable..... vivre dans des lieux ouverts bien pensés où règne l’intelligence à tous les étages sera déjà un immense progrès .... mais pour l’instant c’est complètement Utopique !!!!!!!!!!!!!

    • Taverne Taverne 20 août 2016 12:20

      @julius 1ER

      Sans oublier une valeur essentielle qu’il faudrait réinstaller : la valeur du silence. Quand tout devient bavardage incessant et assourdissant, la parole devient vaine.

      La parole ne grave sur le silence.


  • eresse eresse 20 août 2016 12:09

    Avant de discuter « du sexe des anges », pardon des valeurs dites universelles il faudrait s’attacher à « remplir » les principes de base, soit les besoins humains.


    Le premier, le besoin physiologique n’est pas pleinement satisfait pour une partie de la population composant la société. La faim commence à tirailler une certaine franges quand d’autres de plus en plus nombreux n’ont même pas de toit.

    Le deuxième, le besoin de sécurité est encore plus mis à mal. Il s’agit donc d’un besoin de conservation d’un existant, d’un acquis. Il s’inscrit dans une dimension temporelle. Or comme on peut le constater, ce besoin de conservation est systématiquement détruit par des valeurs dites universelles.
    Les principes de base de la société Française sont systématiquement détruits. Tout ce qui fait la cohérence de la société dpuis des siècles doit s’effacer devant l’accueil des immigrés à tout va et l’acceptation de leurs valeurs en contradiction avec nos principes. Celui qui s’y oppose est un « sale nationaliste xénophobe ».
    Je ne parle même pas de la sécurité du groupe vis à vis de l’extérieur, qui est pourtant un des principes de base de toute espèce vivante sur terre, le regroupement pour assurer la sécurité. L’état s’acharne à le détruire systématiquement en favorisant l’immigration et la suppression des frontières sécurisées, pour l’appartenance à un groupe non désiré par la population.

    Le troisième, le besoin d’appartenance est systématiquement détruit par les gouvernants selon le vieil adage, « il faut diviser pour mieux régner ». Le « communautarisme » est systématiquement favorisé au détriment de l’appartenance à un groupe séculaire, la France. Ceci enfreint un des principes de base de la république Française : 
    « La République est fondée sur des principes : elle est indivisible, laïque, démocratique et sociale »
    J’en rappelle un autre au passage, 
    « la France est un État laïque : afin de garantir la liberté de conscience, l’État ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. »


    On se croirait dans un mauvais scénario rejouant la chute de Constantinople. 



    • eresse eresse 20 août 2016 12:27

      @eresse
      J’ai oublié de rappeler un principe de base de la république.

      « Le principe d’indivisibilité s’appuie sur l’usage d’une langue commune, le français, seule langue officielle de la République »

      On ne vérifie même pas auprès des nouveaux arrivants que ce principe est respecté.

      Le groupe France fout le camp et vos valeur ne pourront rien y changer, car les principes de base, qui assurent la formation et la cohérence de tout groupe, ne sont même plus respectés.


    • Taverne Taverne 20 août 2016 12:28

      @eresse

      Ceci n’est pas faux mais un peu hors sujet car vous faites la même erreur qu’Hervé Hum, il s’agit ici des valeurs uniquement. On ne prend pas comme point de vue principal les besoins ni les droits. Bien sûr, une des valeurs fortes qui devraient être proclamées en priorité, c’est la solidarité face à la faim, la soif, et les maladies qui peuvent être facilement soignées, et de façon générale tout ce qui est vital. Les valeurs ne sauraient être déconnectées des besoins.


    • Taverne Taverne 20 août 2016 12:34

      @eresse

      « Aux valeurs ! Aux valeurs ! » ?

      Attention au réflexe de peur qui nous fait nous réfugier trop vite dans la première grotte où l’on aperçoit quelque lumière...

      L’examen des valeurs requiert de l’ouverture d’abord, une large ouverture même (et un approfondissement). Ce n’est qu’après examen et réflexion que l’on procède à certaines fermetures, qui, dès lors, seront fermes et définitives..


    • Taverne Taverne 20 août 2016 12:37

      Cela dit, le tout premier besoin qui vient après les besoins vitaux et la confiance (et ses dérivés), n’est-il pas le besoin de valeurs ?


    • Joseph Joseph 20 août 2016 15:09

      @eresse
      « Le « communautarisme » est systématiquement favorisé au détriment de l’appartenance à un groupe séculaire, la France. »
       
      Je ne sais pas ce que vous définissez par « communautarisme », mais la réalité est que l’on est tous différent. Le principe laïque basé sur une valeur d’acceptation des différences de l’autre permet justement de trouver l’unité dont vous parlez au travers de la multitude.
       
      Si les différences de l’autre ne sont pas acceptées alors on tombe dans ce que vous décrivez, une division. Pire une sorte d’uniformité qui ne peut être naturelle étant donné que nous sommes tous différents. Uniformité qui ne permet pas à tout un chacun d’exprimer son soi réel, donc qui engendrera des tensions inévitables et cette division dont vous parlez. Chacun se battant pour avoir le droit d’exprimer sa différence sans être brimer (à moins de se soumettre, ce qui engendrera aussi de la violence sur le long terme et tout un tas d’autres problèmes).
       
      D’où le principe laïque originel qui permet la liberté de conscience et d’être ce que l’on est tant que l’on ne cherche pas à l’imposer à l’autre par la force, ni par le biais de l’état. Manifestement ce principe (ou valeur) a été dévoyé de nos jours pour tendre vers une sorte d’uniformité. La France n’est plus ce qu’elle était.


    • eresse eresse 20 août 2016 15:27

      @Taverne
      Non, vous faites erreur, mais vous le savez très bien car vous n’êtes la que pour votre propagande personnelle (promotion de vos écrits) et pour la propagande impériale (nos valeurs sont universelles).


      Vous savez très bien qu’avant les valeurs, il y a les principes qui eux sont universels, car on les retrouve dans le monde animal et végétal, 
      Regroupement pour la sécurité (physique alimentaire) vis à vis de l’extérieur, reconnaissance de l’individu au sein du groupe dont la priorité est la cohésion et la survie du groupe.
      Le groupe s’identifie, à travers des règles (lois applicables à tous ) acceptées par tous les individus du groupe, une langue commune, une apparence normalisée au sein du groupe.

      De tout temps, les règles régissant la vie du groupe ont évoluées en accord avec les membres.

      Ici les principes même de base sont bafoués mettant en danger la cohésion du groupe. 

      On essaye de nous vendre à la place, des valeurs dites universelles, une logorrhée « americanosioniste » dont le premier VRP n’est rien de moins que le POTUS, BHO en personne.

      Les valeurs sont liées à une société voire à un groupe au sein d’une société, et on y adhère spontanément. Elles ne peuvent être imposées, à par en dictature.

      Il n’y a aucune peur de quoi que ce soit dans mon discours, juste un rappel des fondements des groupes et des sociétés, qui ne seraient être remplacés par des valeurs.

      IL n’est nullement question d’interdire telle valeur ou telle autre, mais une valeur ne peut aller à l’encontre des principes fondateurs.

      Et surtout, une valeur est « tout sauf universelle ».


    • Taverne Taverne 20 août 2016 15:41

      @eresse

      Les principes dans le Droit ne sont pas les principes naturels. En droit, les valeurs guident les principes. Puis, les principes proclamés engendrent l’énonciation de droits. Mais seuls les droits fondamentaux sont énoncés et cela ne doit pas changer, sinon c’est la porte ouverte au n’importe quoi (aux modes notamment).

      Valeurs : la liberté

      Principe : tout est permis

      Autre principe (l’exception au principe précédent) : sauf ce qui est interdit.

      Autrement dit : aucun besoin d’autorisation pour exercer sa liberté.

      Dans la nature, et pour la construction de ma pyramide, on part des principes naturels comme vous l’expliquez, et on dégage les valeurs puis des principes universels (créations de l’esprit mais issus du réel). 


    • Taverne Taverne 20 août 2016 15:50

      Par exemple, il était parfaitement aberrant de vouloir plaquer un principe (la déchéance de nationalité) dans la constitution sans grand débats sur les valeurs de la société qui doivent transparaître dans le préambule et dans l’esprit de la constitution. Notre société n’ayant pas changé de valeurs, il n’y a pas lieu de dénaturer la constitution et la déchéance doit rester à sa place : dans le code pénal.

      On pourra insuffler un nouveau souffle à la constitution quand on sera à même de dessiner les contours précis de la laïcité, de dire ce que c’est, et d’en faire une valeur forte et enthousiasmante, ce qui est loin d’être actuellement le cas.


    • Le paysan hystérique Le paysan hystérique 21 août 2016 01:52
      @Taverne

      Décidément j’aime les trios, un extrait d’un autre article en référence avec la laïcité et la période révolutionnaire :

      à cause de la vertu portée par le peuple à l’égard de l’idéologie des commerçants. La seule des trois références politique, qui perdurent en vérité absolue dans le cœur de l’homme depuis la nuit des temps.

      La royauté et la religion ayant perdu cette notion, le jour où Colomb découvrit l’Amérique, anéantissant la vérité absolue de l’époque, semant le doute dans le cœur des hommes sur la légitimité autoritaire des lignées royales et les religions.
      L’éveil de la conscience des humains, l’évolution naturelle du parasite spirituel n’ayant aucun rapport avec le secteur religieux ...

      La laïcité de l’état actuel n’est rien de plus que la vision commerciale de la laïcité du pouvoir espérer

      Alors tout à fait d’accord avec vous pour dessiner les contours ... smiley


  • Le paysan hystérique Le paysan hystérique 21 août 2016 01:25

    Un bon trios d’articles, merci, bien à vous ! smiley


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