mercredi 21 mars 2007 - par Bernard Dugué

La science est-elle devenue ennuyeuse ?

Ce lundi 19 mars 2007, j’ai assisté à un café science à la librairie Georges de Talence. Le thème, l’exobiologie, autrement dit la science qui cherche les conditions d’apparition de la vie sur d’autres planètes dans l’univers. Comme cela a été précisé par les deux scientifiques conviés à débattre, l’exobiologie est en relation avec la biologie et la quête de l’origine du vivant mais dans sa programmatique, elle n’a pas pour but de répondre aux questions de l’origine. Bref, elle se donne comme objectif de savoir s’il existe des éléments physiques et chimiques compatibles avec l’apparition de la vie sur des planètes que les sondes étudient, avec l’appoint, modique, des systèmes d’observation terrestres.

Je ne suis ennuyé comme jamais à écouter ces deux scientifiques, l’une astrophysicienne, l’autre chimiste, causer des conditions d’apparition de la vie sur la base d’anecdotes savantes sur les molécules organiques, le ribose et l’adénine, la datation des minéraux, la présence de l’eau ; quelques banalités sur l’origine de la vie ; même pas quelques questions dans l’auditoire pour sauver la mise ; que de choses convenues et entendues ailleurs ; une réunion dont le niveau a été proche de l’enseignement secondaire, avec un animateur peu enclin à ouvrir l’étonnement, excepté la subtile mais attendue métaphore du réverbère, celui qui cherche ses clés ou la vérité là où le lampadaire éclaire, bref, une réunion d’un ennui mortel, et ma foi, c’est bien la première fois que la science m’est apparue sous un jour aussi insignifiant, inutile, dérisoire, inintéressant.

Comment expliquer ce sentiment ? N’avais-je point pour la science une passion intellectuelle sans faille, une curiosité sans mesure, prêt à lire toute littérature portant sur les objets de science et surtout les considérations théoriques et philosophiques qu’on peut en déduire. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme disait Rabelais, alors à sa suite, je me permets de dire que science sans philosophie (métaphysique) n’est qu’ennui mortel pour une âme en quête de sens et d’étonnement. De métaphysique ou autres considérations, il ne sera pas question, comme cela a été ouvertement précisé par Muriel Gargaud, astrophysicienne invitée à présenter l’exobiologie, indiquant que cette science transdisciplinaire n’a pas pour vocation à expliquer le pourquoi mais dire le quand, le où et le comment. Autrement dit, un énoncé d’exobiologie pourrait dire que sur l’astre Alpha, des traces organiques, observé près de roches sulfureuses, laissent penser que la vie a pu exister il y a x centaines de millions d’années, alors que les modèles astrophysiques calculent une température proche de celle de la terre à cette période.

On dit que les études scientifiques ne séduisent plus, que la science n’a plus la cote auprès des élites, des médias, du grand public. Ce n’est pas vrai. La science s’est tout simplement banalisée en perdant une aura noble et mystérieuse, presque mythique, voire même religieuse au sens laïque, étant entendu que l’histoire à ses héros et la science ses grands savants, êtres singuliers et solitaires, dont la représentation emprunte à la fois aux saints de l’Eglise et aux héros de l’histoire. De plus, cette science moderne possède des textes canoniques et quelques équations résonant de mille mystères comme d’ailleurs les Ecritures. C’est surtout la physique contemporaine qui, avec les équations de la relativité, de la mécanique quantique, de l’entropie, de la théorie de Hawkins sur le rayonnement du trou noir, remplit les tables de la Loi naturelle écrite, selon la formule de Galilée, en langage mathématique.

Que d’étonnements et de passions ai-je ressenti en étudiant les livres savants, les réflexions philosophiques, la danse des particules, les systèmes de communication cellulaires... Je fus un doctorant curieux, enthousiaste, dévorant les publications, avide de synthèses et d’hypothèses, prêts à en découdre avec les théories...mais quelques part, je pressentais bien ce côté routinier et mécanique de la techno-science. En fait, la science et moi, c’est un long divorce, un éloignement intellectuel, une dérive des continents, eux dans leur paillasse, cherchant à produire des faits pour les publier, avancer dans leur carrière, obtenir des crédits en remplissant des tonnes de formulaires, et moi, esprit libre, indocile, en quête de sens, de conceptualisation, à la recherche du pourquoi, sachant très tôt que les représentations formelles des objets sont superficielles et qu’elles demandent une liberté spéculative pour accéder au pourquoi. Car je pressentais bien quelque mystère, quelque champ invisible à l’expérience, à demi-visible aux yeux de l’intellect, impliqué dans l’assemblage du vivant, son évolution, ainsi que l’émergence de la conscience. Sans parler des étrangetés du monde quantique et ses photons inséparables, franchissant le mur de la lumière sensible, désarmant de ce fait le grand Albert plus tout à fait sûr de son œuvre.

Les scientifiques ne s’intéressent pas à ces questions du pourquoi, notamment les biologistes. La science est devenue une affaire technique, une sorte de mécanique un peu plus complexe que celle de l’automobile ou de l’informatique. Les conférences scientifiques sont sans âme, un peu à l’image d’un exposé présentant le fonctionnement d’une usine chimique ou d’une automobile. Je ne dis pas que ces activités sont inutiles, c’est même le contraire. Je dis simplement que la science, lorsqu’elle est présentée avec son côté mystérieux, ses interrogations théoriques, ses enjeux métaphysiques, peut devenir passionnante à enseigner, à discuter mais malheureusement, les scientifiques semblent bien avoir verrouillé les excursions philosophiques, en adhérant, volontairement ou non, à un pacte de l’ignorance. Ils sont dans la position d’enquêteurs qui, trouvant une machine sur une planète, se demandant comment elle fonctionne sans se poser la question de son origine, de qui l’a construite.

Cette conférence sur l’exobiologie m’a ramené 20 ans en arrière, au souvenir de mes années scientifiques où, je dois le dire, je me suis terriblement ennuyé. Doublement, parce que les recherches qu’on avait imposé avec mon consentement n’avaient aucun sens à mes yeux, juste de la production de résultats, des confirmations de choses déjà découvertes ailleurs ; et aussi par agacement, ennuyé d’avoir à sacrifier ma capacité réflexive et pensante à un travail de paillasse à portée de technicien. A ceux qui sont doctorants et qui s’ennuient dans la science, je leur dis qu’ils sont peut-être sur le chemin, qu’ils peuvent devenir réellement savants s’ils ont une passion pour l’aventure scientifique, ses détours, ses hypothèses. Bien évidemment, le système ne va pas les considérer sous un angle bienveillant, leur préférant les laborieux, ceux qui ne s’ennuient pas, en redemandent, prêt à passer leur vie à la paillasse, y sacrifier leurs loisirs et les dimanches (logique, les dimanches, les gens s’ennuient, pas moi !) Et dire que ce sont ceux-là que le système recrute, des gens qui pour la plupart n’ont aucun esprit scientifique !

Eloge de l’ennui

En fin de compte, je serais enclin à penser comme Nietzsche dans son Ecce homo et remercier le destin de m’avoir placé sur le chemin de l’ennui afin que je puisse m’en délivrer, en pèlerin du dessein, cherchant la voie, la mienne, les voies, peu importe. Placé n’est pas le mot, disons rencontrer le chemin de l’ennui dans une institution, étant entendu que je disposais déjà des essences conjuratrices et que j’ai rencontré la voie de l’ennui pour mettre à l’épreuve la force de s’en dégager et de briser, non sans douleur, cette douce condition de l’homme inséré dans un système, touchant un juste salaire pour un travail accompli, certes, mais parfois aussi comme le prix de sa résignation face à la pression de ce système qui l’aliène de ses capacités éthiques et inventives. Dans ses essais hérétiques, Patocka explique que la coercition religieuse a, en Occident, permis de contenir les tendances à l’orgiasme en proposant une existence réglée. Sans doute cette même contrainte religieuse a contenu les mauvais penchants de l’homme, notamment l’ennui, mais à notre époque, seul nous-mêmes sommes les maîtres de la conjuration de l’ennui et autres tourments (Dieu nous accompagne ?) Le chemin s’avère un moyen de rédemption. L’esprit grandit, comme synthèse transcendantale de l’expérience et du temps. L’âme s’ouvre, et de cette ouvrance et ces souffrances naissent de délicieux instants... de ravissement liés au sentiment de libération.

A chacun son exutoire, sa conjuration de l’ennui, son chemin. La science est devenue ennuyeuse, comme toute pratique technique. Seuls, les artistes, les artisans, les existants, les passionnés ne sont pas voués à l’ennui. La science offre à ses dévoués le salaire de l’ennui, les honneurs de la carrière, les voyages dans les congrès. La science, une activité professionnelle comme les autres. Un mythe maintenant déconstruit. Un dessein à reconstruire.

Le monde capitaliste sait conjurer l’ennui, du moins le colmater en proposant des exutoires sous formes d’addictions diverses, médias, produits de loisirs, divertissements. Le grand saut de civilisation se fera quand une masse critique de gens auront compris la condition de l’ennui, la futilité des programmes existentiels implantés dès le plus jeune âge, le sens de la voie, les chemins vers une improbable liberté qui une fois conquise, pousse encore plus sur le chemin.

La Révolution sera spirituelle ou ne sera pas !

L’international ennui ne sera que le genre humain défiguré par le capital !



59 réactions


  • Alain (---.---.148.186) 21 mars 2007 11:13

    Ecoutez cette trés interessante interview en fichier MP3 sur :

    Technologies, machines cybernétiques, langage humain-langage machinique, intelligence artificielle : une analyse sur la machine intelligente le Robot pour comprendre les mutations structurelles dans le travail et dans notre société.

    L’homme a toujours rêvé de machines, de machines capables de le libérer du travail le plus pénible et le plus aliénant. Aujourd’hui ce rêve est sur le point de s’accomplir. Quelles sont les modifications structurelles dans le rapport avec la société et l’évolution de l’humanité ?

    URL : http://www.tensions-sociales.com/spip.php?article51


  • Voltaire Voltaire 21 mars 2007 11:26

    Ce genre de café des sciences dépend beaucoup de la qualité pédagogique des intervenants. L’exobiologie est un domaine passionant, les dernières technologies devraient en effet permetre de détecter les différentes molécules présentes dans l’atmoshpère des exoplanètes, un défi passionant !

    Vous n’avez clairement pas eu de chance, je me suis éclaté durant mes années comme chercheur, et même si je suis très heureux de m’occuper maintenant de politique scientifique, j’ai gardé cette curiosité pour la science. Et comme vous, je crois qu’il est impossible de dissocier science et philosophie, la découverte de notre univers, de son fonctionnement, ou de celui de notre société, nous amène imanquablement à nous poser des questions sur nous-même. D’ailleurs, tous les grands scientifiques sont un peu philosophes. Allons, un peu d’enthousiasme donc, et si vous avez des enfants, rien de tel que de redécrouvrir avec eux les fondements de notre environnement.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 mars 2007 13:11

      Voltaire, non, je ne crois pas avoir été boudé par la « chance », disons poussé hors du champ scientifique naturellement, pour parler comme JC, futur ex-Président. Je ne regrette pas, j’ai énormément appris en effectuant ce parcous atypique mal récompensé mais les temps vont changer car time are a changing, chantait Bob

      Au fait, m’incluez-vous comme métaphysicien dans votre politique scientifique ?


  • (---.---.156.168) 21 mars 2007 11:51

    Triste constat !

    Mais la passion est là ! Elle se cache, dans le noir pour mieux contempler cet univers, qui n’aura jamais besoin de l’homme pour continuer sa route...

    Accepter sa condition n’est pas accepter son sort ! Et entre nous, l’économie ne veut rien dire ! Si le moteur humain se résume à un billet de banque, comme c’est le cas actuel, il ne faut pas s’étonner de cette situation !

    Mais si vous sortez des sentiers battus, tout devient possible...


  • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 12:20

    Oui, beaucoup de scientifique sont chiant. Ce sont des profs couvert de craie, des unversitaires, qui ne revent pas. C’est de la merde quoi. Je suis chercheur et je vois d’autre chercheurs qui sont comme moi, qui cherchent a couper les cheveux en quatre et a se masturber en groupe, mais a inventer l’avenir. L’avenir que j’ai révé quand j’étais petit.


    • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 12:25

      Erratum : « qui ne cherchent pas a couper les cheveux en quatre » je deteste ce genre de scientifique, ces intellos monophasiques, qui n’ont qu’un seul marteau et qui voient tous les problemes en forme de clous. Ce sont des plaies.


  • Marsupilami Marsupilami 21 mars 2007 12:47

    Très bon article Bernard.

    Oui, la science devient de plus en plus ennuyeuse depuis qu’elle est accaparée par une caste de techno-scientistes sans âme, sans conscience ni philosophie autre que celle du « ça marche ».

    Des magazines de vulgarisation scientifique comme Science & Vie ou Science & avenir s’en sont d’ailleurs très bien rendus compte : après avoir vendu pendant des dizaines d’années de la techno-science, ils ont depuis six ou sept ans amorcé un sérieux virage éditorial en consacrant de plus en plus d’articles - et surtout de couv’s - à des sujets comme le religieux, le paranormal, les médecines alternatives, etc. Au point qu’ils se font régulièrement critiquer par les sectataires scientistes purs et durs de l’Union Rationaliste ou de l’AFIS.

    C’est très révélateur...


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 mars 2007 13:17

      Marsu, bonne idée que de signaler l’évolution de Science et Vie et Avenir, dans un sens plus métaphysique, épistémologique et religieux, alors qu’à l’inverse, La Recherche a évolué dans un sens inverse, boudant les considérations philosophiques, en rupture avec le journal que j’ai connu, ses beaux articles de Pierre Thuilliers, et tant d’autres.

      Comme quoi, les journaux grand public sont plus près du bon sens populaire, pas si idiot, comparé aux déni de sens métaphysique des acteurs de la science


    • nasko (---.---.124.235) 21 mars 2007 13:48

      Bonne analyse, mais mauvais traitement...Science et avenir, jusqu’au milieu des années 90, était très ouvert, parlait des dernières hypothèses relatives à divers sujets d’études. Puis patatra.....Ce magazine n’a pu que suivre la tendance en vigueur dans son domaine d’exploitation, à savoir que de nos jours, seulement 1% de la recherche est fondamentale. Dès lors, qd science et avenir publie un article, il le fait avec ce qu’il peut se mettre sous la dent, comme les dernières recherches en matière de santé (il faut se brosser les dents à cause des caries), les dernières recherches en matière de sexualité (il faut bien vendre du papier), n’oublions pas les sujets sur la miniaturisation des micros processeurs. Enfin, que du lourd, les neurones sont en ébullition. Mais tout ceci est logique. Historiquement parlant, c’est du déjà vu (comme disent les anglais), à la fin du moyen âge, les savants de l’époque (les moines), dissertaient à longueur de siècles sur des commentaires de commentaires de commentaires d’oeuvres écrites par st thomas d’aquin ou encore aristote. Pour le pas de côté, il faudra attendre gallilé, descartes, pascal. Il existe aujourd’hui les hypothèses qui font défaut à la soif de découverte des esprits curieux. Mais qui connait edward bloom ? Qui relègue pourtant la théorie de darwin à « section 1, chapitre 2, Grand A, petit 3 : la théorie de darwin », le tout dans un livre parlant de l’évolution et qui se nomme : le principe de lucifer (quelle bande de taquins ces esprits larges). Si vous avez un livre de cet acabit, mettez le à notre disposition svp, comme ça cet article servira doublement


  • alberto alberto 21 mars 2007 13:34

    Ainsi que le perçoit Voltaire, cher Bernard Dugué, vos batteries sont à plat et ce triste café science a achevé de les vider !

    Une (petite) suggetion : faites donc un détour du côté de « savoir sans frontières », J.P. Petit pète des flammes et devrait pouvoir vous communiquer un peu de son trop plein d’enthousiasme... Ses cafés science à lui, ne devraient pas être tristes !

    Bien à vous.


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 21 mars 2007 14:03

    Je ne partage pas le défaitisme ambiant sur la désaffection des jeunes envers les études scientifiques. D’ailleurs une étude sérieuse vient d’être publier dans le mensuel « Pour la science » :

    http://www.pourlascience.com/index.php?ids=qANvkRhfBPscwddUWJfJ&Menu=Pls&Action=3&idn3=5727

    Bernard Convert (chargé de recherches CNRS au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSE), CNRS-Université des sciences et technologies de Lille.) y démonte les idées fausses sur la pseudo crise des vocations, chiffres à l’appui.

    A certains moments il faut arréter de crier avec les loups. Tout est criticable et cela diminue la tension intérieure de trouver tout mauvais mais quand même. Il n’y a jamais eu autant d’ouvrage de vulgarisation, d’ouvrages sur la philosophie des sciences, sur les enjeux scientifiques... Imaginez vous en 1936, combien de personnes avaient entendu parler de la « relativité » d’Einstein ? Que dalle. Maintenant il y a pour nos enfants des DVD (Parnasse Edition par ex.), des émissions télé (E+MC² ou C’est pas sorcier), des mensuels scientifiques (Sciences et vie junior en autres)... Vous vous souvenez de votre enfance. Combien aviez vous de lectures scientifiques adaptées à votre age ?

    Alors, non les études scientifiques ne sont pas désertées et non elles ne sont pas barbantes sauf pour ceux qui ne les aiment pas. Mais là, ça ne se discute pas, les goûts et les couleurs...


  • (---.---.109.12) 21 mars 2007 14:07

    Je partage votre déception pour cette science là : j’ai grandi passionné par une science qui ressemblait à mes yeux à une sapience. Puis la science de l’esprit est devenue la science de l’imagerie cérébrale, la science du vivant s’est concentrée sur la protéinomique, la physique des particules s’est concentrée sur les machines coûtant des millions, la technologie s’est passionnée pour les marchés à forte valeur ajoutée.

    La science s’est ainsi rendue inaccessible à ma curiosité et à mes espoirs.

    Cette science, aux yeux du public, ne vaut guère plus qu’un dogme.


    • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 14:43

      Il est clair qu’il y a des sciences plus accessibles que d’autre. Par exemple percer les mysteres de la natures immediatement accessible, c’est chouette (pourquoi le ciel est bleu, pourquoi un arc en ciel, pour les couchers de soleil sont rouges, comment les oiseaux volent, comment on fait les bebes (je rigole pas, l’embyonnologie est hyper passionnant, comment un tas de cellules informes finissent pas faire un beau bébé), pourquoi les arbres on cette formme, comment coule une riviere, le cycle de la vie, comment marche un ordinateur, etc.... Apres on peut s’interesser de plus en plus en profondeur sur tel ou tel domaine, et aller de plus en plsu dans le complexe, l’inaccessible. la science est immense de nos jours, nul ne peut dire :« Je connais toutes la science ». Si tu veux etre un randonneur de la science, et contemplée ses beautés, interesse toi et soit curieux de ce qui t’entoure, pas de des ecrits scientifiques. Utilise aussi ces ecrits pour approfondir. Par exemple la couleur du ciel peut d’amener a l’optique puis au niveaux d’energies electronique puis a la physique quantiques, puis a la connaissance des particules, etc.... De meme pour tout les domaines, interesse toi a quelquechose de pratique, et a force de te demander pourquoi, tu iras de plus en plus profond, de plus en pls complexe, de plus en plus subtil, de plus en plus opaques aussi et abstrait, pour comprendre de plus en plus et te poer d’autre question, et peut etre arriver a voir avec les explorateurs de la science la limite entre l’inconnu et le connu, la frontiere noire comme je l’appelle.

      Franchement faire une randonnée dans le monde de la science, c’est passionnant, mais il faut deux chose :
      - D’une part de la curiosité et de la riguer, un peu comme il faut deux jambes et de l’endurance a un marcheur
      - Un guide, car la science est un monde gigantesque et fractal, qui peut s’averer d’une complexité infinie et opaque au promeneur egaré.

      Mon pere est un scientifique du dimanche : il lit science et vie smiley. Cela m’attendrit car je trouve cela super mignon, et j’ai beaucoup d’admiration pour ces gens qui cherchent a comprendre et utilise ces magazines de vulgarisation, qui bien que souvent inexacte, lie le grand public avec ce monde de la science, si crucial dans le monde moderne. J’aime bien aussi « c’est pas sorcier », tres interessant.

      Moi-meme je suis chercheur,(scientifique et ingenieur) et c’etait mon rve depuis que j’ai 4 ou 5 ans. Ce monde c’est mon monde, mais je ne connais bien qu’une petit partie, mais j’ai pas mal vadrouillé dans les differentes contrees de la science.


    • (---.---.109.12) 21 mars 2007 15:00

      Oui, je préfère cette science aux dimensions plus humaines : comprendre seul comment vient la rosée, apprendre par soi-même à interagir avec la nature, est bien plus jouissif que fantasmer sur les promesses des sciences dures. Et peu importe s’il cela a déjà été trouvé ou inventé.

      Je me préparais à ma lancer une thèse l’an prochain, mais mon opinion sur ce que peut m’apporter la science a définitivement changé ; je serais chercheur, mais autrement.


    • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 16:35

      Tu te trompe un peu. La science est un tout, il y a pas la science dure et la science confortable, tout depnd du niveau d comprehennsion ou tu vas aller, sachent qu’il n’y a aucun niveau dá bsolu, mais que c’est un puit sans fond, et que ce puit s’appelle la curiosité humaine.


    • (---.---.109.12) 21 mars 2007 18:06

      Il y a la science des spécialistes et la science que chacun peut pratiquer et étudier chez soi. Il n’y a certes pas d’autre limite entre elles que la limite de la curiosité, mais la science des spécialiste devient trop hermétique et détachée de l’existence pour qu’une forte curiosité subsiste.


    • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 18:24

      Tu te trompe. Commence par le debut, et si tu es curieux tu iras quelque part. Crois moi c’est un continuum, ce ne sont pas deux science séparés.

      Evidemment si tu te dis : Ahhh ce soir,apres un bon cigare, je vais m’attaquer la chromodynamique quantique. Ben au bout d’une ligne tu ne comprendras plus rien.

      Commence par le debut.


  • miteny (---.---.130.65) 21 mars 2007 14:57

    Si vous vous ennuyez avec la science et si malgré tout vous cherchez un défi intéressant, essayez dieuexiste.com

    Je promets 1000 Euros à celui qui trouvera l’erreur de ma démonstration. De quoi vous motivez peut-être non ?


    • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 16:20

      Ben c’est clair qu’il existe, d’ailleurs c’est moi.


    • Voltaire Voltaire 21 mars 2007 16:39

      Je n’ai pas été plus loin que l’étape 2, qui est fausse. La douleur n’est en rien fonction de la solidité d’un individu, qu’est-ce que c’est que cette bétise ? Quant à différencier douleur animale et douleur humaine, c’est aussi stupide, surtout si on reste chez les mammifères. Je ne cias pas rentrer dans le détail d’une explication sur le fonctionnement de la douleur, mais votre raisonnement se base sur de fausses asomptions...

      Je vous donne mon adresse pour le chèque ? :- ;


    • Voltaire Voltaire 21 mars 2007 16:41

      J’oubliais : il est faut de dire que si n’importe quel corps en bon état est frappé, celui-ci ressent de la douleur... il existe de nombreux cas où ce raisonnement est faux...


    • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 16:44

      Voltaire vous etes joueur !

      Son raisonnement est un salmigondis, indechiffrable, c’est a un raisonnement logique ce que les delires coprologiques d’un macaque sur une feuille de bananier sont a la literature.

      Je crois que ce type est fou


  • (---.---.102.41) 21 mars 2007 15:14

    ça s’trouve quand il pleut c’est les martiens qui tirent la chasse d’eau


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 mars 2007 20:57

      C’est faux,

      Il a été scientifiquement prouvé que la pluie est liée à la présence de nuage, en conséquence, quand il pleut, ce sont les larmes de Dieu qui ne peut voir sa création. Quand les nuages sont partis, Dieu est heureux, il ne pleut pas


    • chmoll chmoll 22 mars 2007 08:31

      ah d’accord, alors les nuages se sont les kleenex du m’sieur ? c’est pour ça quand y é super énervé le m’sieur il fait des ras d’marée


  • Sergio (---.---.150.51) 21 mars 2007 15:55

    Certainement pas, mais on a laissé penser aux téléspectateurs qu’on aurait pu « consommer » de la science comme on regarde la Star’Ac ! Je comprend leur déception ...Alors qu’il leur faut entamer une démarche personnelle de compréhension du sens des mondes qui nous entourent ...


  • Lartiste (---.---.57.10) 21 mars 2007 17:07

    La science sert à bâtir des « Cathédrales ». Maintenant que la Cathédrale est sur le point d’être terminée, pour tout ceux qui ont participé de prêt ou de loin à l’ouvrage, on préfère trouver une porte de sortie.

    On peut s’ennuyer en Biologie et du coup ? se rattraper sur la chimie (en général c’est l’inverse). On peut s’ennuyer en Mathématiques et se rattraper sur la physique, c’est plus rare.

    Nous sommes à l’heure de la synthèse. Les experts en Chimie ou de l’une des autres disciplines doivent disparaître. Pour pallier à cette réalité, on a défIni par exemple l’exo-biologie, comme pour justifier le fait que l’on reste toute sa vie cantonné à un seul domaine scientifique.

    C’est à partir de la synthèse que l’on fera de nouvelles découvertes grâce aux conclusions que l’on sera tirer. Or les biologistes par exemple, pour certains, pensent que l’on fait encore dans la thèse et l’antithèse au niveau biologique, alors que l’on fait dans la synthèse globale de la Chimie, de la Physique, de l’éléctronique, de la Biologie...

    Un vrai scientifique au XXIème siècle doit être un Savant, iconoclaste (eikonoklastês, briseur d’images). Aussi à l’aise en mécanique quantique qu’en exobiologie. Ces savants là existent, mais ils ne viennent pas à notre rencontre, c’est nous qui devons aller à là leur, dans leurs laboratoires où germent des idées fabuleuses ($$$).

    Non la Science n’est pas devenue ennuyeuse, c’est juste que la plupart des scientifiques sont plus lents qu’un petit groupe en Tête et que les idées obsolètes ne tiennent que la route ou l’Autoroute ! quoi de plus ennuyeux qu’une Autoroute ?


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 mars 2007 20:55

      Lartiste,

      Si un de ces savants venait à votre rencontre, sauriez-vous le reconnaître ? Cela s’est peut être produit, il y a peu, mais vous les chercher là où il y a de la lumière, sous le lampadaire, dans les laboratoires, là où ils ne sont pas forcément

      Ken Wilber a refusé d’entrer à l’Université Je ne suis pas éclairé par le lampadaire


    • Lartiste (---.---.75.65) 22 mars 2007 11:02

      Merci pour cette référence à Ken Wilber, que je ne connaissais pas !

      « Malheureusement » il est Américain...Et je dois dire qu’aimer la science aujourd’hui en étant Européen a quelque chose de contraignant quelque part !


  • (---.---.63.4) 21 mars 2007 17:56

    Mais non, la science n’est pas ennuyeuse , c’est pas pour une fois !! Devant nous, s’ouvre un monde qui a plusieurs«  » étages«  » avec à chaque étage ses propres règles de fonctionnement , alors...aspirons la Vie qui nous vient. C’est fini la vie qui s’arrete à la matière accessible plus ou moins à nos sens.Et même, d’autres sens nous arrivent et ils ne sont pas forcement ’interdits’. Ainsi , l’on arrive « à la vie vient du dehors » titre d’un livre de Janine Fontaine ,Cardiologue+ réanimatrice + chercheur très performante qui nous remet en cause, nous et nos fichues connaissances . La vertige nous prend alors avec ses théories . Et ceci suit Capra et tous leurs successeurs qui se terrent plus ou moins devant ces fainéants qui ne veulent pas se remettre en cause, ni même vérifier le bien fondé ou bien l’absurdité de ces théories qui vont révolutionner notre monde. J’en veux pour preuve ce fameux dispositif pour diminuer la consommation de carburant et surtout la pollution mis sur les tracteurs en France , les camions au Canada et les voitures un peu partout ds le monde dt surtout en Australie. Bien sûr, ceci est interdit pour cause de taxes en France , alors que c’est un visionnaire , cultivateur qui l’a installé sur son propre tracteur ds le nord de la France.Il n’est même pas chercheur mais il a trouvé lui et sans dilapider les sous de l’état , il n’a pas droit aux congès, aux 35 heures,...mais, il trouve !Il y a une autre source d’énergie possible que nos énergies fossiles...alors, fini les fonctionnaires-chercheurs ,fini l’ennui ,mais il faut que les résultats suivent et que les découvertes se recoupent ! la Vie quoi.


  • (---.---.23.109) 21 mars 2007 18:09

    Non, la science ni même la technologie n’est ennuyeuse. N’étant pas scientifique moi-même, mais avide de ses découvertes je l’aborde d’un point de vue superficielle. Soit à travers les media, qui sont bien décevant je dois le dire, soit à travers les publication de diverses laboratoires.

    Je ne trouve vraiment qu’elle soit devenue fade, mais par contre la vulgarisation de ses perspectives sont décevantes. Pourquoi ne nous parle t-on pas d’une manière soutenue de la robotique humanoïde, la cybernétique ou de la génétique. Je trouve qu’il y a des tabous qui s’ils étaient levés ouvrirait les portes de l’imagination de n’importe quel étudiant en sciences. (Et je pense qu’ils le sont très largement dans l’imaginaire des scientifiques, mais enfin, il faut pouvoir le dire pour communiquer son enthousiasme)

    Enfin, dans les quêtes des scientifiques ne peut-il pas y avoir des choses excitantes. La cybernétique par exemple, est le plus souvent envisagé d’une manière préparatoire, mais enfin ne pensez vous pas que si on la présentait comme la possibilité de greffer des prothèses « surhumaines » à des humains ne croyez vous pas qu’elle exciterait la curiosité des profanes.

    De même que la génétique, créer de nouvelle espèces vivantes n’est-ce pas plus excitant que de guérir les maladies génétiques, sans rien enlever à l’importance de cette dernière perspective.

    Créer un robot aussi intelligent que l’homme, n’est-ce pas finalement résoudre réellement « l’équation de l’âme ».

    Maîtriser la fusion thermonucléaire n’est-ce pas un pas supplémentaire vers la liberté.

    Enfin je pense que beaucoup en rêve, mais que finalement personne n’ose en parler, avouer le désirer. Je pense que pour faire aimer la science, il faut oser faire rêver. On ne rêve pas d’éradiquer les pandémies, d’autant qu’elle ne nous touche plus guère, mais on rêve de paradis, d’autres mondes.


    • marmotte (---.---.105.164) 21 mars 2007 18:24

      D’accord avec vous : aimer la science, ça peut être avoir des rêves. L’homme a rêvé de voler, il a rêvé d’aller sur la Lune, il a rêvé de communiquer a distance, il a rêvé d’explorer le monde entier, il a rêvé qu’un jour on pourrait vivre 100 ans... Et bien d’autres choses encore, et pour la plupart, il les a réalisé. En ce moment, l’homme rêve peut etre de créer ou recréer des espèces (je suis pas pour mais bon ^^), il rêve de téléportation, il rêve peut être de la conquête de l’univers, il rêve certainement de se déplacer d’une autre façon dans le temps. Et bien sur, ces choses la sont les objets de la science aussi. L’homme sait maintenant que la vie ne vient pas de la terre, il sait qu’elle infeste l’univers. Moi ca me fait rever, ça :)

      Cela dit, peut être que les gens revent moins de nos jours ? peut être preferent ils une science qui doit resoudre leurs problemes quotidiens, plutot qu’une science qui fait rever. Et ca , si c’est vrai, ca me rend triste, snif.


  • marmotte (---.---.105.164) 21 mars 2007 18:16

    geeeeeez, j’aimerais pas être dans vos pompes , Mr Dugué. Moi elle me passionne la science, surtout quand je ne la comprends pas ^^.

    J’ai voté Oui votre article, car je le prends comme un temoignage personnel, et non pas comme une vérité proclamée.


  • Forest Ent Forest Ent 21 mars 2007 18:42

    La science n’est pas plus ou moins ennuyeuse qu’il y a 100 ou 200 ans. Il y a des gens que ça intéresse ou pas. Il y a des jours où ça intéresse ou pas.

    Pour aimer vraiment les maths par exemple, il faut prendre plaisir à la résolution habile d’une équation, à une astuce inattendue, comme un beau coup aux échecs. Ca ne va pas plus loin que ça, et ça n’a pas d’autre portée.

    A travers les connotations sur la dimension spirituelle, je pressens chez l’auteur la fin d’une illusion scientiste.

    Il est vrai que plus la connaissance avance dans un domaine, plus les travaux de recherche s’éloignent de la connaissance du non-spécialiste. Mais pourquoi ne s’intéresser qu’aux nouveautés, quand il y a tant de choses même anciennes que nous ne connaissons ou comprenons pas ?


    • Lartiste (---.---.77.94) 21 mars 2007 19:37

      @ Forest Ent

      « Pour aimer vraiment les maths par exemple, il faut prendre plaisir à la résolution habile d’une équation, à une astuce inattendue, comme un beau coup aux échecs. Ca ne va pas plus loin que ça, et ça n’a pas d’autre portée. »

      Hum ! Mesurer, Évaluer, quantifier analyser prévoir, échapper, distribuer, croître... Pi, Le Nombre d’Or, e.

      Les mathématiques sont un ensemble d’outils découverts ou transformés au fil des siècles.

      Pour aimer vraiment les Maths, il faut pouvoir « s’offrir une représention triple à l’aide d’un système réflectif ». Bref pour aimer les Maths, il faut passer du temps là où ils ont été découverts : Dans la nature.

      Mais aujourd’hui la nature change sous l’action de l’homme, d’où un glissement du problème : les maths sont indissociables de la Biologie, l’astrophysique est indissociable des Maths. Nous devons tous devenir des Exobiologistes ou fonder une nouvelle écologie basée sur un homme nouveau. De la Science nous glissons alors vers l’Histoire et les Idéologies qui ont minées le XXème siècle.


    • Lartiste (---.---.77.94) 21 mars 2007 19:54

      J’allais oublier le plus important : Nous sommes les Cobayes ! de qui ? je ne sais point (et je ne veux même pas le savoir), ce n’est pas marqué sur « l’ »étique« tte ».

      Donc là où la nature était l’objet de toutes les observations, c’est l’homme qui est devenu l’objet de toutes les « convoitises » sous une infinité de formes pour une infinité de résultats.

      Cette constatation donne-t-elle envie de faire de la Science ? Faire du Surf à Lacanau Beach est nettement suffisant.


    • marmotte (---.---.105.164) 21 mars 2007 20:31

      ben... aimer ou faire de la science n’empeche pas de surfer a Lacanau ^^.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 mars 2007 21:03

      Forest,

      Tout à fait d’accord, pour apprécier la science et ses théories, il faut avoir fait un chemin. Sans doute suis-je allé trop loin pour me contenter d’un café science qui ne m’était pas destiné.

      La fin de l’illusion scientiste, vous l’avez bien saisie, sauf que cela fait 20 ans que je me suis débarassé de cette idéologie bien encombrante

      La science a rejoint les connaissances anciennes, Plotin, etc... vaste synthèse à portée d’intellect, dépassant tout ce qui a été pensé, y compris Capra et son Tao de la physique, hélas, ces choses découvertes ne sont pas aisées à transmettre.

      Lacanau, j’aime bien me promener sur la plage, en compagnie de mon amie...


    • DEALBATA (---.---.21.38) 21 mars 2007 21:28

      Ce n’est pas que les miracles n’existent pas, c’est que nous ne pouvons plus les voir. Le mental se croit toujours auto-suffisant alors qu’il est de plus en plus réducteur. Les intuitions de ces scientifiques ne sont pas mauvaises en soi, mais c’est le monde qui est trop pesant, filtrant à leurs dépens, la Vérité qui a de plus en plus de mal à être exprimée.

      P.S. : Lacanau, vous voulez sans doute parler d’un petit psychanalyste que vous consultez et qui a dû se former chez son célèbre confrère.


  • toutancarton (---.---.183.95) 21 mars 2007 20:34

    A l’instar de Nietzsche, je dirais : « La Science est morte » !!! smiley smiley smiley


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 mars 2007 21:04

      La bonne paraphrase aurait été :

      la science est morte et ce sont les scientifiques qui,l’ont tuée


    • Elakim 16 août 2007 22:00

      Elle n’est pas ennuyeuse cette science, elle a en fait la même arrogance de décréter qu’elle détient la voie de la vérité tous comme les religions. Elle est soeur de la religion et utilise les mêmes moyens : règles, lois et autres concepts de « bonne moralité ».


  • Veiux Bob (---.---.185.127) 21 mars 2007 20:52

    L’article de Bernard Dugué m’a surpris, et le profil qu’il affiche m’inquiète : « en quète d’emploi... » Il est de la génération de mes enfants et je comprends son mal-vivre : un de mes fils a vécu une expérience du même genre dans l’enseignement ! Pas facile à vivre : bon courage, Bernard.

    Mais pour moi, science et technologies me passionnent et je passe beaucoup de temps sur les sites :

    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/

    http://www.automatesintelligents.com/

    http://philoscience.over-blog.com/

    animés par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin.

    Et si je suis loin de tout comprendre, je partage leurs passions et leurs rèves, mais aussi leurs craintes !


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 mars 2007 21:09

      Bob,

      Surprendre, oui, c’est le rôle du journalisme citoyen que de surprendre à travers la singularité de leurs auteurs, contrairement aux journalisme conventionnel qui emprunte les chemins balisés

      Une précision, il n’y a pas de mal vivre chez moi, supposer cela serait mettre mon jugement sur le coup d’une émotion. Or c’est plus une intuition qu’une émotion


  • Lartiste (---.---.77.94) 21 mars 2007 21:14

    La Science n’est pas morte, précisément parce que tout n’a pas été découvert : il reste des Vierges ! et Tout n’a pas été révélé ?!


    • Lartiste (---.---.77.94) 21 mars 2007 21:33

      Pour ceux que la Science intéresse encore et qui comme moi ont « begayé » devant la masse de théorèmes tout disciplines confondus et les restrictions que cela imposait sur l’esprit qui a besoin du vide et de vagabonder, à l’Université. Je conseille d’aller sur ce site :

      http://www.thinkwell.com/ (the next-generation textbook).

      Ces livres abordent les thèmes scientifiques académiques avec des passionnés tel que Edward Burger pour les maths (Niveau College-US : Calculus).

      Il n’existe à ma connaisance pas de meilleurs méthodes « sur le Net » pour assimiler un tel « Torrent » de concepts, à part un prof particulier.


  • DEALBATA (---.---.21.38) 21 mars 2007 21:15

    « La Révolution sera spirituelle ou ne sera pas ! »

    Y a de l’idée ! Mais attention, pas nouveau concept esotérico-new-age car se serait retomber dans les travers que vous dénoncez et vous prendre au piège dont la subtilité dépassera les plus grands esprits de ce monde (cf. Apocalypse St Jean) Laissez le cycle se terminer et regardez la beauté du monde : La perfection n’est pas affectée par nos pensées.

    Tout penseur vit aux dépens de ses propres idées.


  • Marc P (---.---.40.190) 21 mars 2007 21:50

    Bonjour Mr Dugué,

    Sans être expert comme vous j’ai l’impression de partager votre sentiment...

    Cela ne vient-il pas de ce qu’il n’y a pas si longtemps, savoir, science et sagesse étaient un tant soit peu indissociables ne serait ce qu’à cause des confusions qu’entrainait le vocabulaire...

    Sage femme : « la femme qui sait » et donc plutôt « sachante » ou savante..

    Savoir ou science n’était ils pas à l’excès synonymes de sagesse et/ou sagacité, pertinence...

    Aujourd’hui l’expérience nous rend plus lucide et la science, on le découvre ne nous rend pas nécessairement plus heureux, ni plus sage... même si elle peut nous divertir voire nous conférer un statut privilégié professionnel ou non, ou s’avérer socialement ou psychologiquement valorisante.

    Un doctorat avec son lot de connaissances et de reconnaissance en soi n’apporte pas forcément un sentiment appaisant de sagesse, de complétude ...

    On peut alors percevoir la science comme un divertissement aussi efficace que le sport, le jeu ou n’importe quel hobby (je ne nie pas les retombées technologiques et économiques possible ni la joie de la découverte), et ressentir son propre défaut de sagesse, son manque d’emprise sur la réalité comme encore plus perceptibles et évidents...

    Bref, vive la science, et laissons nous émerveiller par ce qu’elle nous apprend ou nous dissimule, mais n’en soyons pas les jouets... travaillons à un monde meilleur dont la science n’est qu’un des facteurs... Certains de nos ancêtres vécurent heureux dans un monde où la science était peut être un concept inconnu...

    Marc P


    • Marc P (---.---.40.190) 21 mars 2007 22:41

      Pardon, je voulais dire « manque de prise » et non « manque d’emprise »...

      Marc


  • (---.---.186.176) 22 mars 2007 01:03

    @ Bernard Dugué tout à fait. On sait bien que tout ce que crée l’Homme, il le détruit lui-même ensuite ! ( La science, Dieu etc )


    • Eyquem (---.---.186.176) 22 mars 2007 01:05

      @ Lartiste

      « La Science n’est pas morte, précisément parce que tout n’a pas été découvert : il reste des Vierges ! et Tout n’a pas été révélé ?! »

      Desolé de te contredire mais qui a t-il d’utile encore à découvrir ? Que l’on peut casser la matière à l’infini pour aboutir à la découverte du néant ?


    • (---.---.75.65) 22 mars 2007 10:55

      @ Eyquem

      «  »Desolé de te contredire mais qui a t-il d’utile encore à découvrir ? Que l’on peut casser la matière à l’infini pour aboutir à la découverte du néant ?«  »

      Bingo, non ce qu’il y a à découvrir c’est la place qu’occupe le vide et l’espace entre les objets dans l’existence des objets. Donc comment l’espace qui entoure un objet interfère avec son rayonnement ou ses radiations.

      Ce qu’il y a à découvrir c’est le vide, très précisement parceque scientifiquement le 0 n’existe pas sur le plan de la physique quantique. Pour résumer en physique quantique le vide n’existe pas, il y a toujours des fonctions d’onde. On approche là du domaine spirituel, et du livre de Capra que j’ai eu l’occasion de lire... L’esprit est susceptible d’agir sur la matière bien au delà de notre imagination... Qu’en pense Dark Vador ?

      Le néant ? et l’au delà ? Il a fallu plus d’1 millénaire pour que l’église admette que la Terre n’était pas plate.


  • Marcel (---.---.163.6) 22 mars 2007 10:35

    Cela faisait longtemps que je ne m’étais ennuyé... Merci Mr Dugué !


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 22 mars 2007 18:04

    La science s’autoalimente. Chaque nouvelle découverte diminue le champ des connaissances. Autrement dit, chaque découverte augmente la méconnaissance. Donc la connaissance alimente la méconnaissance.

    Il n’y a pas de limite à la science, l’ethnopsychologie et la psychologie évolutionnelle nous apprennent que nos sociétés et donc les individus qui la compose ne peuvent se désintéresser sociologiquement de la recherche scientifique car nous sommes conditionnés, génétiquement ou culturellement, à une ruée perpétuelle vers l’ouest, à une expansion vers les frontières de notre système solaire voire plus. Ruée vers l’or allégorique qui en fait est une recherche frénétique dans les domaines des technologies, de la génétique, de la psychologie. Et pour y arriver nous ne pouvons nous désintéresser des sciences. La somme des connaissances double tout les deux ans. Et tout cela se ferait au prix d’un désintérêt pour les sciences ? Où est la logique ? Les chiffres ne montrent pas cela, que ce soit l’étude de l’OCDE ou celle de Bernard Convert montrent que le nombre absolu d’étudient augmente et que seul le nombre relatif diminue et que lorsque le nombre absolu diminue, il diminue dans toutes les catégories y compris pour les études non scientifiques... Est-ce un signe de désintérêt ? oui pour certains, non pour d’autres.

    L’interprétation des chiffres est une chose et c’est là que s’insinue la nuance relevée dans ce très captivant article polémique... « On ne dispute qu’autour de définitions » disait Spinoza


  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 22 mars 2007 21:41

    Je pense que si la science semble ennuyeuse, ce n’est pas avant tout à cause de la science, mais surtout à cause de l’idéologie politique qui domine la société.

    Je veux parler de l’idéologie du moule commun et des diplômes, qui veut que tous les élèves de chaque ville se rassemblent dans un lieu commun pour suivre les mêmes cours et passer les mêmes contrôles, afin d’avoir tous le même baccalauréat et tous les mêmes diplômes pour prouver qu’ils sont bien tous formatés dans le même moule. Quasiment plus personne ne s’intéresse au savoir. L’objectif central que tout le monde (étudiants compris) exige du système scolaire et universitaire dans sa manière de diriger la vie intellectuelle des étudiants y compris en « sciences », n’a pas grand-chose à voir avec la transmission du savoir. Mais c’est qu’il soit le plus uniforme possible, pour délivrer les diplômes les plus égaux et rétribuer les étudiants de la manière la plus « équitable » possible suivant la mesure la plus exacte possible du caractère besogneux du « travail » d’apprentissage fourni, tel que les étudiants veulent le concevoir conformément à la manière qu’ils ont toujours connue à l’école. Ce faisant, ils se fichent pas mal de savoir si ça a ou non un quelconque rapport avec la science en elle-même ni avec l’acquisition d’une véritable compétence leur permettant de faire ensuite un travail utile à la société, deux objectifs tout aussi absents du système l’un que l’autre.

    Car, l’idéologie politique qui domine la société se caractérise par l’exigence du collège unique, à savoir que tous les collégiens suivent les mêmes cours. Comme parmi eux les futurs scientifiques sont une infime minorité, ça les oblige à suivre des cours conçus pour des élèves qui ne se destinent nullement à la science, ni à une quelconque réflexion philosophique ou métaphysique, dont ils seraient pour la plupart largement incapables. A chaque étape du cursus, la conception des études se juge suivant le fait de s’adresser aux élèves ou étudiants tels qu’ils ont été formés précédemment, et de leur permettre de réussir l’examen suivant. La conception de cet examen a pour objectif de sanctionner le travail qui vient d’être fait, et qui, donc, avait pour contrainte de s’adresser à tous. A savoir, tous ceux qui se sont formés conformémént à un cursus qui s’adressait uniformément à toute une classe d’âge sans considération de vocation, et où donc, les rares élèves véritablement scientifiques qui auraient pu exister sont « morts » intellectuellement, partis découragés par l’ennui ou écrasés sous le poids de cours qui leur interdisaient de penser.

    Au bout de cette chaîne, on récolte des diplômés d’Etat. Alors, ce serait forcément une honte pour le système si ces gens bien formatés de leur standardisation intellectuelle pour laquelle on les a diplômés, ne trouvaient pas les emplois promis, pour lesquels on les a fait ainsi bûcher de si longues années. Par « chance », la recherche fondamentale et les métiers universitaires relevant purement de financements publics, n’ont de ce fait aucun impératif nécessaire de connexion avec quelque réalité que ce soit mais peuvent être redéfinis à loisir par l’administration souveraine dans son recrutement des chercheurs, pour s’adapter là encore au flux de diplômés qu’elle a produite.

    Finalement, même si par extraordinaire il se trouvait dans le système quelque chercheur ou professeur aux idées originales et intéressantes, il n’aurait même pas l’occasion de les enseigner. Parce que tout enseignement doit se faire dans un lieu donné, où viennent des étudiants venus là pour suivre leur cursus et décrocher leur diplôme, où toute déviation d’un cours vers des idées plus planantes et stimulantes qu’à l’ordinaire, serait hors sujet, hors de portée des étudiants, et pénalisante pour eux par rapport à leur objectif principal, qui est de suivre leur cursus normalement afin d’obtenir leur diplôme dont ils ont besoin pour décrocher un emploi. Autrement dit, les initiatives d’éventuels profs originaux, d’enseigner des choses plus intéressantes à l’université ou pire en prépa, seraient impossibles car sans aucune cohérence possible avec le reste du cursus des étudiants présents. Voir ce témoignage d’un étudiant.

    C’est pourquoi, pour construire quelque chose d’intéressant, il faut d’abord quitter le système. C’est ce que j’ai fait, en abandonnant l’activité officielle de maître de conférence que j’ai eue pendant un an et où je ne trouvais pas ma place, et en m’occupant de continuer à rédiger sur mon site web ma vision des sciences en particulier (maths, physique) et du monde en général. Il m’en reste beaucoup à faire mais déjà j’ai bien commencé, permettant à tout internaute ayant une dose suffisante de curiosité et d’intelligence pour arriver à suivre, de voir enfin la science sous un jour nouveau. Plus précisément, je propose une voie pour accéder très rapidement à une compréhension profonde de notions de maths et physique de niveau relativement haut à partir du minimum de prérequis, mais qui nécessite une dextérité intellectuelle plus forte que celle habituellement supposée à ce niveau (j’offre une dose de compréhension très concentrée, à ceux qui sont capables de la recevoir). Par ailleurs j’ai développé des théories et réflexions dans d’autres domaines plus généraux, philosophiques, métaphysiques, de société...

    Par ailleurs, j’observe un autre phénomène qui aurait une autre part de responsabilité dans le caractère apparemment ennuyeux de la science, et qui personnellement me semble étrange (puisque je m’en distingue) : la manière dogmatique dont beaucoup de mathématiciens et physiciens considèrent la distinction entre le connu et l’inconnu, et se désintéressent de ce qu’ils croient connu pour se consacrer uniquement aux « découvertes ». Contrairement à eux, je n’ai pas l’obsession de ne m’intéresser qu’à ce qui est officiellement considéré comme inconnu et « à découvrir », mais je m’intéresse beaucoup à méditer des choses « connues » suivant un esprit de synthèse, pour découvrir de nouvelles manières de les reconstruire, des manières plus élégantes et qui rompent avec les approches traditionnelles que la plupart des profs supposent à tort fixées pour l’éternité au prétexte que ce sont des sujets « connus ». De cette manière, je m’occupe d’apporter, hors des institutions, des intérêts nouveaux sur des thèmes relativement plus abordables à plus de gens, que les domaines spécialisés où se répartit actuellement la plus grande part de l’attention des chercheurs.


  • Geol (---.---.143.12) 3 avril 2007 10:59

    Et si on parlait des programmes scolaires ?

    En l’état actuel, les programmes scolaires en Sciences en collège et Lycée sont-il de nature à intéresser les jeunes ? A les passionner pour les Sciences ? A susciter leur curiosité ?


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