mardi 25 juillet 2017 - par rosemar

La tomate chinoise à toutes les sauces...

Savez-vous d'où proviennent les tomates que vous achetez sous forme de concentré, de ketchup, de ratatouille ou celles qui garnissent les pizzas ?
La plupart de ces tomates proviennent de Chine...
 
Eh oui, la Chine est devenue le premier exportateur mondial de tomates d'industrie.
Même nos tomates sont chinoises !
 
Et ces tomates n'ont rien à envier à des produits industriels : elles sont créées artificiellement par des généticiens, elles sont lourdes, denses, avec une peau très épaisse.
Tomates sans saveur, peu chères, bourrées de pesticides, transformées en un concentré rougeâtre... voilà ce que l'on sert au consommateur.
 
Et, pourtant rien n'indique la provenance des tomates utilisées dans de nombreux produits transformés.
Le client n'est même pas informé de l'origine de ces aliments. S'il le savait, cela lui redonnerait, sans doute, l'envie de faire lui-même ses sauces avec de vraies tomates, d'autant que ces produits contiennent souvent du sel en quantité et des graisses ajoutées.
 


De plus, en Chine, des ouvriers agricoles sont exploités en vue de la production de ces tomates : ils reçoivent un salaire de misère, vingt euros par jour.
Et ce n'est pas mieux en Italie et en France où des migrants travaillent au même tarif...
Un véritable esclavage s'organise autour de la production de ces tomates.
 
Le journaliste Jean-Baptiste Malet a enquêté deux ans sur les dessous peu reluisants de la tomate d'industrie.
Il montre que la tomate est devenue un véritable business...
"En vingt ans, la Chine qui était un des rares pays où l'on ne mangeait pas de sauce tomate est devenue le second producteur mondial et le premier exportateur de tomates d'industrie. J'ai voulu savoir pourquoi", explique Jean-Baptiste Malet.
 
Ainsi, les Chinois inondent nos marchés de produits à base de concentré de tomates frelaté.
 
Nos sociétés en viennent à exploiter des travailleurs, des enfants, des adolescents dans une industrie scandaleuse et douteuse.
 
Comment s'étonner que certains de nos agriculteurs connaissent des difficultés face à cette concurrence de produits à bas prix venus de Chine ?

La mondialisation conduit aux pires excès dans de nombreux domaines : le profit, la rentabilité sont les maîtres mots de nos sociétés.
 
Mieux vaut éviter d'acheter ces aliments préparés et fabriqués à partir de concentré de tomates : le consommateur doit être vigilant et refuser d'entrer dans ce circuit mafieux de la sauce tomate.
 
 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2017/07/la-tomate-chinoise-a-toutes-les-sauces.html
 
Source : un article de Marianne
 
https://www.marianne.net/societe/la-tomate-symbole-de-la-mondialisation-de-l-exploitation-et-de-la-malbouffe



19 réactions


  • Aristide Aristide 25 juillet 2017 11:36

    De plus, en Chine, des ouvriers agricoles sont exploités en vue de la production de ces tomates : ils reçoivent un salaire de misère, vingt euros par jour.


    Salaire de misère ? 400 € par mois sur 20 jours, c’est très largement au dessus du salaire minimal en Chine autour de 250 €, et même du salaire moyen au tour de 400$.

    Sur le reste, je ne suis pas sur que l’exotisme de la situation soit une circonstance vraiment aggravante. Peut être faudrait il fouiller aussi dans nos contrées bien moins lointaines. Tout le monde se souvient des huiles frelatés en Espagne et en Italie, de la viande de cheval en France, des recongelés, des dates de péremption, de la remballe, ... enfin de multiples exemples de fraudes sur l’origine, la nature du produit, ... quand cela ne tourne pas au vrai scandale sanitaire pour des steaks hachés mal refroidis ...

    Un article qui aurait donc mérité une mise en perspective pour essayer de poser le vrai problème de l’industrie alimentaire et de son controle. La mondialisation a peu à faire dans cette affaire, malheureusement la fraude est au bout du champ.

  • foufouille foufouille 25 juillet 2017 12:01

    "Et ces tomates n’ont rien à envier à des produits industriels : elles sont créées artificiellement par des généticiens, elles sont lourdes, denses, avec une peau très épaisse.
    Tomates sans saveur, peu chères, bourrées de pesticides, transformées en un concentré rougeâtre... voilà ce que l’on sert au consommateur.
     
    Et, pourtant rien n’indique la provenance des tomates utilisées dans de nombreux produits transformés.
    Le client n’est même pas informé de l’origine de ces aliments. S’il le savait, cela lui redonnerait, sans doute, l’envie de faire lui-même ses sauces avec de vraies tomates, d’autant que ces produits contiennent souvent du sel en quantité et des graisses ajoutées.

     
    De plus, en Chine, des ouvriers agricoles sont exploités en vue de la production de ces tomates : ils reçoivent un salaire de misère, vingt euros par jour."

    faut apprendre à lire ou te déplacer dans un magasin : hors UE sur l’étiquette.
    un couple avec des enfants n’a pas forcément le temps de cuisiner ..............
    ta source est soit fausse soit ce sont des communistes car tu es riche avec juste un jour de repos en chine. 25 x 20 = 500€, riche pour la chine.


    • rosemar rosemar 25 juillet 2017 12:58

      @foufouille

      « riche » ? pas vraiment...


      « A Beijing par exemple, il faut gagner entre 4 500 et 6 000¥ par mois (600 à 750 euros par mois) pour disposer d’un niveau de vie similaire à un revenu de 1 500 euros par mois en France car la vie y est 2 à 2,5 fois moins chère. »
      Source : http://www.candix.fr/2012/06/vivre-en-chine/

    • Coriosolite 25 juillet 2017 15:06

      @rosemar
      En Chine le salaire minimum n’est pas national mais local, fixé par les autorités locales et révisé tout les 2 ans environ. Ce qui, compte tenu des écarts de niveau de vie entre les régions, les villes et les zones rurales est plutôt justifié.

      A Shangaï il doit être maintenant vers 2000 yuans mensuel. En zone rurale le plus bas est autour de 900 yuans,100 € mensuel en gros.

      A 20€ de salaire journalier, un ouvrier agricole serait plus que bien payé.

      Vous devriez vérifier vos sources avant d’écrire un article.


    • foufouille foufouille 25 juillet 2017 16:51

      @rosemar
      je doute que les tomates poussent dans cette ville et prends certainement la référence du quartier car les routards ou expats sans dents ont besoin de beaucoup moins d’argent.
      les riches ont toujours besoin de domestiques ou petites mains qui gagnent bien moins que 500€.
      note que vivre à la française est hors de prix car les produits français sont évidement importés et vendus dans des boutiques pour riches.


  • Decouz 25 juillet 2017 12:19

    Oui je savais, cela m’incite à ne pas consommer ce genre de produits.
    La plupart du temps l’origine des produits de l’agro alimentaire est inconnue ou écrite en tout petit, ou rendue invisible par des informations publicitaires parasites.
    Par exemple, écrit en gros : « miel mis en pot avec soin par nous-mêmes apiculteurs de pères en fils, respectant soigneusement telle et telle procédure etc » on pourrait aussi trouver : « le miel est très bon pour la santé, c’est un produits noble, travaillons avec amour etc »
    Bon on pourrait se demander ce qui est le plus important : l’origine du miel.
    De quelle fleur, arbre, quel pays, quel mélange ? « Originaire et non originaire des pays de la CEE », vous n’en saurez pas plus.
    Pour être sûr de la qualité, acheter du miel d’apiculteur qui indique l’origine et la composition exacte, oui c’est plus cher.
    Pour ce qui est de la Chine les revendeurs ont cessé d’’en importer du miel car ils se sont rendu compte que c’était du miel frelaté, pas toujours facile à détecter sans des instruments d’analyse, et parfois même pas du miel mais un produit fait à partir de composés chimiques.


  • ricoxy ricoxy 25 juillet 2017 14:30

     
    Christophe Brusset en parlait déjà : Vous êtes fous d’avaler ça, chapitre « Rouge comme une tomate »
     


  • popov 25 juillet 2017 14:32

    @Rosemar


    Mes tomates proviennent de mon jardin. J’ai obtenu les semences d’une variété stable dans la région de Krasnodar, à une époque où on mesurait la quantité de graines par dés à coudre. Je récupère les graines d’année en année.

    C’est la saison maintenant. J’en récolte un sceau tous les jours. Après en avoir distribué une partie dans le voisinage, il m’en reste assez pour en faire cuire dans une grande marmite, les passer au mixeur puis à travers un tamis pour obtenir un excellent jus que je congèle et utilise en hivers sur les pâtes. Un délice.

  • popov 25 juillet 2017 15:12

    Il n’y a pas que les concentrés de tomates qui viennent de Chine. La Chine produit par exemple plus de la moitié de l’acide citrique consommé mondialement. C’est avec ça qu’on donne un goût de citron à vos boissons sucrées.


    La Chine est aussi un gros producteur de vitamine C synthétique. Une des méthodes de production a d’ailleurs été inventée en Chine dans les ’60. Donc si vous achetez des boissons enrichies de vitamine C...

    Il va falloir vous y faire : parmi tous ces additifs dont on bourre les aliments industriels, une partie de plus en plus importante sera fabriquée en Chine. L’étiquette du produit indique la nature de ces additifs par des codes, mais à ma connaissance (et je peux me tromper), l’origine de l’additif n’est pas indiquée.

  • Abou Antoun Abou Antoun 25 juillet 2017 15:52

    Ch’est un pauf’ garchon

    qui s’app’lot Edmond

    I-étot des corons

    du côté d’Fouquières

    I n’d’avot assez

    Après chès jornées

    D’d’aller travailler

    Dins l’gardin d’sin père

    Pou in récapper

    S’a dit j’vas m’marier

    Cha a ’té vit’ fait

    I tot pas vilain

    Alle étot bellotte

    Un m’tiot peu Lollotte

    ’Wui mais pou la popotte

    Alle y connossot rin


    I mingeot des tomates

    Des tomates des tomates

    Cheul pauf’ garchon i savot bin



    Qui-étot marqué par el destin

    Mais i s’disot pour es’ faire eun’ rason

    Ch’arot pu ête l’sason des melons


    Cha d’vot arriver

    Il a tout plaqué

    Et s’in est d’allé

    Trouver sin bonheur

    Ch’est à Carpintras

    Qu’un jour i trova

    Quèt’coss’ qu’ch’étot pas

    Sin métier d’mineur

    Dins chès pays-là

    In réclamme des bras

    Faut dir’ qué ch’est pas

    L’boulot qui les tue

    Lais du matin au soir

    Comme un vrai bagnard

    I tot d’ssus l’trimard

    I n’d’in povot pus


    I portot des tomates....


    Il avot ma foi

    Un biau filet d’ voix

    Alors ch’est pour cha

    Qui-a volu canter

    I-apprit des canchons

    su s’n accordéon

    Les micro-sillons

    Cha l’faisot rêver

    I véyot déjà

    Paris l’Olympia

    Rimplachint d’ssus l’tas

    Johnny Hallyday

    Mais l’jour qui canta

    Dins l’viux cinéma

    Bé i li arriva

    chou qui d’vot arriver


    I pluvot des tomates....


    A tous les misères

    Qu’il a eu su ç’tierre

    I a pas su y faire

    I n’a pas résister

    Et ch’est à Fouquières

    Tout près d’sin grind-père

    qui l’est interré

    Ch’est par amitié

    Qu’un in i-a s’mé

    Des bell’s tiot’s pinsées

    I les amot tant

    quind in y est r’torné

    Deux tros mots après

    In est tertous restés

    comme deux ronds d’flanc


    I poussot des tomates...

    En savoir plus sur https://www.paroles.net/renaud/paroles-les-tomates#60BecHmfXQv6h2bB.99


    • périscope 26 juillet 2017 16:18

      @Abou Antoun
      Amitiés d’un compatriote, pas Ch’ti mais Camberlot, qui comprend bien vot parlage.

      Mais, est ce qu’on ne parlerait pas tous deux le Picard ? On peut le dire, maintenant que la Picardie a repris possession du Nord, ce qui n’était pas le cas sous Martine.


  • cevennevive cevennevive 25 juillet 2017 16:01

    Bonjour rosemar,


    Après votre article sur les fesses, j’en connais qui ont dû être rouge tomate en lisant nos commentaires !

    Trêve de plaisanterie, car ce problème des tomates (et de bien d’autres aliments) est très important et j’ai bien peur que peu de gens en soient conscients.

    Il faut leur dire que l’on peut très bien cultiver des tomates sur son balcon dans de grandes jardinières, que l’on peut aller en campagne acheter un cageot de tomates pour faire sa sauce soi-même, et surtout, surtout, de ne pas acheter de tomates fraîches l’hiver, et de ne jamais consommer Ketchup et autres pour ne pas se ruiner l’estomac.

    Autre problème concernant les tomates (et autres légumes), ne pas acheter de graines hybrides.

    Mon voisin, fier de ses plants de coeurs de boeuf, chargés de fruits, m’a fait goûter l’une d’elles. Ce n’avait que la forme et la couleur de la célèbre tomate. Peu de goût, et dedans, de l’air et des graines (stériles bien entendu !).

    « Ils » ont transformé et « salopé » la coeur de boeuf, la remplaçant par une hybride qu’ils appellent « aumônière » et qui ne vaut rien... Et là, « ils » n’ont pas fait mieux que les Chinois !

    Bien à vous.


  • roby roby 25 juillet 2017 18:00

    Les tomates industrielles sont comme cet article insipides.


  • Coriosolite 25 juillet 2017 18:47

    Pour les curieux ou pour ceux qui veulent acheter 4.800 cartons de double-concentré de tomate (made in China) à 5$ le carton.

    Ou si vous préférez les fruits de mer congelés, la viande hallal, toujours made in China, ce site est pour vous. Régalez-vous.

    http://fr.made-in-china.com/productSearch?keyword=tomate+concentr%C3%A9&inputkeyword=&type=Product&currentTab=1&currentPage=1&currentCat=&currentRegion=&currentProp=&submitPageUrl=&parentCat=&otherSearch=&currentAllCatalogCodes=&sgsMembership=&memberLevel=&topOrder=&size=&more=plus&less=Moins


  • nono le simplet 26 juillet 2017 03:50

    même si je cultive mes propres tomates et si je fais mes concentrés je reconnais que la démarche n’est pas simple quand on habite dans un petit appartement ...

    on peut cependant acheter chez des maraîchers des tomates en fin de saison pour un prix très bas et faire des concentrés, des petits bocaux stérilisés dans une cocotte-minute ou un grand faitout ...
    et pour ce qui est du boulot, personnellement, je ne pèle pas et je n’égraine pas mes tomates, je les laisse simplement cuire doucement avec un peu de sel, d’ail ... un petit coup de mixer à mi cuisson, dans un bocal quand c’est assez concentré et stérilisation ...
    au plus fort de la production et quand je manque de temps j’ébouillante juste les tomates, les pèle et les mets en bocal pour stérilisation et au fur et à mesure des besoins je reprends la cuisson pour concentrer mon bocal ...
    dans tous les cas c’est une démarche plus compliquée que de tendre le bras dans une grande surface mais cela n’a rien d’insurmontable ... on peut aussi faire ses propres pizzas ( même la pâte ) ... son pot-au-feu, ses lasagnes ... enfin, bon, faire de la cuisine ... c’est un choix de vie ...

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