mardi 2 octobre 2018 - par Elixir

Le ghosting, cette tendance qui fait fureur

Parmi les nombreux bouleversements sociaux qu’engendre l’usage des nouvelles technologies, qui s’immiscent d’ailleurs dans nos vies à un rythme que l’on pourrait peut-être comparer à celui, effréné, du taux de disparition des espèces - 1000 fois plus élevé que la normale- une nouvelle étonnante coutume semble s’installer profondément et dangereusement dans nos vies, une de plus me direz-vous, mais pas des moindres...Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, mais vous l’avez sûrement vécue, si vous ne l’avez pas fait vivre vous-même à d’autres personnes : il s’agit du ghosting.

Ghosting, ou l’art de couper les ponts avec une autre personne sans explications, ou de ne pas répondre à ses sollicitations de manière inopinée (partenaires, ex, amis, famille, inconnus, ou autres connaissances), avec l’aide, souvent, des zéros sociaux1, qui portent en ce cas d’ailleurs bien leur nom, puisque la communication se retrouve pour le coup du jour au lendemain réduite à néant.

Initialement utilisée pour les ruptures sentimentales, la pratique consistait tout simplement à faire le mort, c’est à dire disparaître soudainement sans donner de nouvelles, et devenir pour ainsi dire ni plus ni moins qu’un fantôme...

Le terme est apparu dans le Urban Dictionnary de 2006, mais aurait pris son envol dans les années 2010 avec les ruptures médiatisées de célébrités, comme celle de Charlize Theron en 2015 qui quitta Sean Penn en refusant de répondre subitement au téléphone.

Selon une étude menée auprès de 1 000 personnes par le Huffington Post et YouGov, 11% assuraient avoir déjà fait le mort pour se débarrasser de leur moitié. Le nombre de ghostés s'élevant quant à lui à 13%.

Mais une journaliste du magazine américain « Elle » qui a mené sa propre enquête allait beaucoup plus loin, avec 50 % de sondés qui auraient déclaré déjà avoir ghosté quelqu’un d’autre au moins une fois dans leur vie, notant qu’il n’existait à ce titre pas de différence de comportement entre les deux sexes, bien que les jeunes générations semblaient les plus touchées par le phénomène.

Cela semble énorme, surtout s’il on prend en compte le caractère extrêmement violent d’une telle pratique…

 

Psychologie du ghoster affectif

 

Un expert en séduction du site artdeseduire.com déclarait ainsi que « c’est vraiment la pire des manières de rompre  » pour les deux personnes, la compréhension nécessaire au deuil ne pouvant s’opérer et le silence radio s’avérant « pire que les injures, le mépris » et celui qui abandonne devant faire face un jour ou l’autre aux conséquences de ses actes.

Dans la même veine, pour Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste interrogé par le nouvelobs, le ghosting est bien plus difficile et plus violent qu'une rupture classique car là-aussi ne permettant pas de terminer une relation normalement. Cela émanerait ainsi « des personnes incapables d'assumer une décision », traduisant un comportement « lâche  » et «  infantile  ».

Selon le magazine anglo-saxon psychologytoday, qui reprend des études sociologiques : « en dépit du fait que le ghosting soit courant, les effets émotionnels peuvent être dévastateurs et particulièrement préjudiciables pour ceux qui ont par ailleurs une faible estime de soi. Le ghosting est l’utilisation ultime du mutisme et de l’indifférence, une tactique qui a été souvent perçue par les professionnels de la santé mentale comme une forme de cruauté émotionnelle. »

 

 

Goujaterie
 

Géraldyne Prévot Gigant , auteure, conférencière internationale, spécialiste -entre autres- de la relation et de la question amoureuse, voit ainsi dans le ghoster la marque :

1 . du « pervers-narcissique » qui peut ainsi contrôler l’autre personne à distance, en lui faisant miroiter une réponse qui ne parvient jamais, les anglais appellent ce comportement le silent treatment, ou stonewalling behaviour, qui traduirait une action passive-agressive, mais aussi une forme de punition par le silence dont le côté sadique pourrait-être plus ou moins conscient selon les personnes. Ne sous-estimons d’ailleurs pas cette propension à vouloir faire du mal, que nous connaissons tous lorsque nous cherchons à nous venger pour faire passer un message à l’autre personne, même si nous ne percevons pas forcément comme tels le plaisir et le soulagement malsains que cela procure … Avec l’avènement des réseaux sociaux, un tel comportement peut d’ailleurs dévier vers l’orbiting, ou breadcrumbing, variante du ghosting mais consistant en plus à tourner avec ostentation autour de sa « victime » à travers les réseaux une fois qu’elle a été ghostée, et en lequel Terrafemina.fr voit le «  jeu pervers des enfoirés affectifs ».

2. du « séducteur », autre forme de narcissisme, consommateur de l’amour, qui n’a pas de temps à perdre, de prendre des gants et surtout de se justifier.

3. de l’ « abandonnique » , qui quitte par peur d’être quitté, non pas pour faire du mal, mais plutôt pour se protéger.

4. du « contre-dépendant » , qui à l’inverse de l’abandonnique a peur d’étouffer et préfère fuir.

 

Certains se sont aventurés à formuler quelques causes circonstancielles, comme une histoire démarrée sur un mensonge, des sentiments qui n’existent pas ou plus, une double-vie, ou des obstacles perçus comme étant insurmontables, par exemple une profonde vexation…Autant de raisons qui sembleraient trop compliquées, ou impossibles de pouvoir assumer en face de l’autre personne, la fuite paraissant alors en ce cas la solution de facilité envisagée

Certaines raisons, parmi les milliers possibles, paraissent par ailleurs complètement improbables et ardues, il est vrai, à exposer en l’état, ou sans creuser la chose un peu plus en profondeur, comme le rapporte le témoignage de notre psychanalyste qui nous racontait comment une de ses patientes qui se disait « très amoureuse » de son compagnon ne ressentit plus rien après l’avoir simplement aperçu « avec du persil entre les dents ». De quoi en effet se poser quelques questions métaphysiques...

 

Pour Emily Kellogg, auteure canadienne, le ghosting féminin (qu’elle a pratiqué elle-même) serait une protection contre l’insistance abusive de certains hommes, par ailleurs incapables de comprendre un « non », et la peur de représailles violentes en cas de conflit. ( wikipédia)

 

Pour d’autres femmes, cela pourrait aussi être un moyen d’éviter de devoir gérer une relation problématique avec leur ex devenu agressif après l’avoir quitté alors qu’elles auraient encore besoin secrètement de leur affection…

 

Pour Carolyn Bushong (« Les 7 erreurs à ne pas commettre dans un couple »), une erreur commune faite en communication serait celle de croire que l’autre personne lit dans nos pensées... Un silence radio serait-il ainsi plus ou moins perçu, à tord, par son émetteur, comme un message implicitement compréhensible ?

 

 

L'angle psychiatrique

 

Bien que l’ « inconscience  » du mal qui est fait est aussi parfois évoquée, tout autant que la léthargie mentale, la procrastination, et la faiblesse de caractère, le DSM-5, bible internationale de la psychiatrie, recense certains troubles de la personnalité, parmi la dizaine établie, qui pourraient expliquer en fait de tels comportements.

Si selon les données américaines seulement 6 à 9 % des individus en seraient affectés de manière pathologique, c’est à dire excessive, ces troubles s’exprimeraient tous en réalité sous forme de tendances plus ou moins marquées et « bénignes » en fonction de notre caractère, ce qui toucherait ainsi chacun d’entre nous à des degrés divers. Les personnalités antisociales et narcissiques caractérisées par un manque d’empathie et d’intérêt pour les autres, retiendront ainsi notre attention, mais les individus schizoïdes, aux émotions et liens sociaux émoussés, voire inexistants et les personnalités borderline, effrayées par leur impulsivité ou même les personnes phobiques, ou évitantes, qui auront tendance à fuir les conflits et les confrontations pourront figurer aussi parmi les principaux ghosters affectifs.

Nous penserons aussi à des maladies comme la dépression, à des chocs psychologiques, ou même certains complexes paralysants touchant jusqu’à la capacité même à les exprimer qui pourront aussi figurer parmi les explications

Nous n’oublions pas les biais cognitifs, qui tendent à distordre notre perception de la réalité, à des fins d’auto-protection, parfois allant même jusqu’au déni de nos propres actes et émotions.

Pour ceux qui voudraient aller plus loin, des études de grande ampleur parues en septembre 2018 à partir d’un panel de 1,5 million de personnes aux Etats-Unis mettraient en évidence, à partir du modèle psychologique des « cinq traits » (« big five »), 4 grands types de personnalités : moyenne, réservée, modèle et auto-centrée, cette dernière, qui nous intéresse, étant caractérisée par des niveaux d’ « agréabilité », de « consciencieusité », et d’« ouverture d’esprit » plus faibles, voire très bas. Évolutive avec l’âge, cette catégorie serait surreprésentée chez les garçons adolescents, tandis que les personnes de type « modèle », présentées comme fiables, ouvertes et digne de confiance se manifesteraient de plus en plus en grandissant et/ou avec l’appartenance au sexe féminin, dont ces derniers sujets seraient néanmoins plus enclin au « neuroticisme », qui pourrait se traduire ainsi en un ghosting différent … Plusieurs études spécifiques sur les personnalités de type « auto-centré » ont été par ailleurs publiées ces dernières années ("triade noire", "tétrade noire", noyau sombre de la personnalité en 9 critères), mettant en évidence nos aspects psychopathique, sadique, machiavélique ou narcissique notamment.

(source : psychomédia)

 

 

Comment se sent un ghosté ?

 

Les termes issus des témoignages d’abandonnés recueillis par Psychologytoday sont forts  : du « manque de respect », et du sentiment d’avoir été « utilisé », « jeté », « pas respecté », « balancé » ou « abusé » même, à celui de se sentir « idiot » , ou comme s’il avait été reçu « un coup de pied dans le ventre », d’autant plus percutant que la relation était vécue comme intense et établie dans le temps. Sont relatées, aussi, une sensation de « très profonde trahison », « douloureuse », une atteinte à l’ « estime personnelle », amenant à une « immense déception ». Certains ghostés parlent d’un « mépris insultant », et même d’une «  forme de torture », induite par l’absence claire et compréhensible d’une fin à l’histoire, chose qui irait jusqu’à « rendre fou ».

Une des explications psychologiques avancées à de telles réactions, toujours selon le site américain, est que nous ne serions pas fait pour supporter l’incertitude, a fortiori sur de longues périodes et en particulier pour des sujets aussi viscéraux. Le fait d’imaginer tous les scénarios possibles à une absence de réponse, des plus triviales aux plus insensées, et de demeurer dans un état d’attente indéfinie serait ainsi très stressant et énergivore, tout en nous rendant incapable de pouvoir agir ni de nous positionner. Nous serions donc dans l’impossibilité de pouvoir faire notre deuil, pourtant nécessaire et par ailleurs déjà souvent difficile. De plus, la sensation de rejet social produirait des effets physiologiques proches de ceux induits par la douleur physique. La baisse d’estime de soi et l’auto-questionnement qui s’imposent suite à un tel traitement ajouteraient encore à la difficulté de faire face, sans compter sur les fortes émotions contradictoires, pouvant alterner entre la haine et l’amour, donnant la sensation d’être littéralement hanté par l’autre personne.

 

Nous verrons dans le prochain article les formes subtiles que prennent la rupture 2.0*, mais explorerons surtout les raisons pour lesquelles vos amis, vos collègues, ou même des inconnus s’y mettent aussi, jusqu’à nous rendre tous fous… 

*en référence à l’article des inrocks sur le sujet

 

 

1anagramme de réseaux sociaux



33 réactions


  • V_Parlier V_Parlier 2 octobre 2018 14:24

    Qu’il soit sentimental ou pas, ce phénomène dont je viens d’apprendre le nom « ghosting » est prépondérant depuis une vingtaine d’années, dès que des moyens de « facilitation de rencontres » (ou plus simplement de communication entre inconnus) sont apparus. C’est devenu comme le marché de l’emploi : Vous étiez partant pour un poste intéressant et l’employeur semblait prêt à vous prendre, mais tout à coup il ne donne plus signe de vie car il a rencontré au dernier moment un nouveau candidat plus alléchant. Dans le (heureusement lointain) passé j’avais constaté que les femmes étaient spécialistes en la matière, bien que se plaignant de cette pratique chez les hommes. Enfin, d’une manière générale sur les réseaux sociaux, les « contacts » rassemblés comme des billes gagnées dans un sachet n’ont tellement plus de sens que ceux qui y accorderaient trop d’intérêts risquennt certes d’être amèrement déçus. (Même si les dits contacts se sont déjà rencontrés dans la vraie vie en se déclarant super-potes comme les petits gamins qui ont joué ensemble durant un quart d’heure).


    • Ruut Ruut 3 octobre 2018 07:19

      @V_Parlier

      Souvent ce n’est pas un meilleur candidat qui t’a sucré le poste mais le fils d’un haut placé de la boite. Surtout si la place est bien payée.
      Pour les postes SMIG c’est rares.


    • V_Parlier V_Parlier 3 octobre 2018 10:16

      @Ruut

      Pour les postes peu payés on peut être doublé par celui qui arrive après mais se contente du SMIC.
      Remarquez, dans ma jeunesse c’est moi qui ai doublé quelqu’un de cette manière, en demandant pas cher (sans le savoir smiley ).

  • Nicolas_M bibou1324 2 octobre 2018 15:55

    Cet article me fait étrangement penser à nos ancêtres hominidés nomades, qui ne mangeaient pas toujours à leur faim, supportaient le froid, le chaud, survivaient comme ils le pouvaient, se protégeaient des éléments comme ils le pouvaient. S’entre-tuaient certainement pour une rivalité amoureuse ou parce que les ressources venaient à manquer, et continuaient à vivre malgré tout, continuaient à chercher de la nourriture pour assurer la subsistance de la famille, du clan.


    Tout cela pour en arriver à « oh non je déprime trop, le keum il m’ignore c’est trop pas cool, je vais m’ouvrir les veines ».

  • Xenozoid 2 octobre 2018 15:59

    Ils ont essayés sans internet,ou 5g ?


  • yadakir 2 octobre 2018 16:17
    Article bizarre...

    N’avez vous pas « laissé derrière vous », l’immense majorité de vos collègues d’entreprise, camarades de régiment, d’écoles ? N’avez vous pas coupé les point après une année ou deux de complicité par des adieu sommaire puis, plus rien ?

    Combien de milliers d’employé, de fonctionnaire, de commerçant avez vous vu plusieurs années avant de ne plus voir, sans autre explication que « il a du déménager, il a du partir pour autre ville, changer d’emploi »....

    C’est la manière « la plus courante » de se quitter que vous décrivez comme une tendance nouvelle ? On est 7.000.000.000 de contemporains, 150.000.000 de francophone. On en a comme camarades/compagnons/écologues/proches, que 150 a 300 personne « nominativement ».

    Les autres sont des clichés, des « statistiques sociale », des apriori ou des connaissance superficielle qui démystifie l’identité des inconnus. Des clichés de biologie : ethnie, embonpoint, démarche, age... Des clichés d’accessoire et de symboles : uniformes, marques, bijoux, véhicule...

    Je sais qu’il y a de la diversité d’esprit, des gents spécialisés peuvent certainement connaitre sincèrement 500 personne. Mais la plus part en ont moins de 100, et passent leur temps a oublier et a apprendre de nouveau compagnons de leur entourage.

    Soit « Votre article, c’est n’importe quoi ».

    ++

    • Elixir Elixir 2 octobre 2018 23:29

      @yadakir



      Bon déjà dans cet article je parle surtout du ghosting amoureux. Le ghosting, c’est disparaitre du jour au lendemain sans crier gare et ne plus répondre aux sollicitations..

      Si votre compagnon(e) dont vous êtes amoureux disparait subitement sans donner de raisons ça risque de vous faire drôle...

      Les autres types de ghosting c’est pour la suite.

  • sls0 sls0 2 octobre 2018 16:59

    Je peux très bien vivre seul, mentalité ermite auto suffisant.

    A priori malgré cela les gens apprécient venir chez moi.
    Chez moi c’est deux avertissements, ensuite c’est la porte et blacklist.
    Propos racistes, égoïstes, dire du mal d’une personne non présente, mentir, ect... Je coupe les ponts. 

    Je ne sais pas si c’est du ghosting, c’est rapide et ça évite les discussions.
    7 milliards de personnes sur terre, on est pas obliger de se payer tout les gens stupides et égoïstes.

    92% de mes ex font partie des meilleures copines. Pour les relations amoureuses le ghosting ne doit pas être une solution.
    Certains diront : oui mais elle était trop...
    Quand on l’a rencontré elle était déjà trop..., ce n’est pas une excuse.

    • Sergio Sergio 2 octobre 2018 20:46

      @sls0


      « 92% de mes ex font partie des meilleures copines »

      Vous avez beaucoup de ’Nanaconquêtes’ pour un anachorète

    • pemile pemile 2 octobre 2018 21:03
      @sls0 « 92% de mes ex font partie des meilleures copines »

      Si vous ne découpez pas les femmes en morceaux, vous avez eu exactement 25 conquêtes et 23 sont restées vos bonnes copines ?

    • sls0 sls0 3 octobre 2018 05:33

      @pemile
      100/8 ça fait 25 pour pemille.

      12 en 44 ans c’est plus que suffisant.
      Difficile de vivre avec quelqu’un de zen, pas de dispute chez chiant à la longue et ça coince coté équaniminité. Mais ça fait de la séparation heureuse.
      Dans les années 80 et 2000 il y a eu des périodes à couple élargi, ça explique le chiffre. Du subi, pas particulièrement voulu, l’équanimité !

    • pemile pemile 3 octobre 2018 09:22
      @sls0 « 100/8 ça fait 25 pour pemille. »

      Ah ouais ? smiley

      Et 92/8 ça fait 23 ?

    • sls0 sls0 5 octobre 2018 05:29

      @pemile
      Là j’abandonne, j’ai l’impression d’échanger avec Perceval dans Kaamelott.


  • Sergio Sergio 2 octobre 2018 20:52

    On va faire plus simple : Loin des yeux, loin du cœur ! 


    • V_Parlier V_Parlier 3 octobre 2018 10:21

      @Sergio
      En fait il y a de ça. Un vieux défaut humain qui se remarque plus dans une société où les prises de contacts se font aussi facilement qu’une pensée qui traverse l’esprit puis s’oublie.


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 2 octobre 2018 21:01

    Bel article pour populariser le ghosting mode ..


    Vous pourriez pas faire pareil pour le offgrid mode ?

    Bien cordialement

    NB : le 21 janvier, vous en serez ?

  • Ciriaco Ciriaco 2 octobre 2018 22:23

    Je propose d’étendre le concept aux auteurs qui ghost-ent les commentaires ^^


  • Areole Areole 3 octobre 2018 01:24

     Il me semble qu’il y a une différence entre les pratiques féminines et masculines du « ghosting ». Comme pour les tentatives de suicides, les femmes font « semblant de » pour susciter l’attention ou le manque, les hommes ne jouent pas à mourir ou disparaître.

    Les femmes excellent dans l’art de faire tourner leur mec en bourrique.

    • Ruut Ruut 3 octobre 2018 07:21

      @Areole

      Les femmes font presque toujours semblant, les hommes pas, c’est ce qui fait toute la différence.
      Lorsque un homme est saturé d’un truc il passe a autre chose.


    • V_Parlier V_Parlier 3 octobre 2018 10:30

      @arthes
      Oui, carrément. Parfois même c’est un semblant de faire semblant pour faire croire que si le candidat n’a pas « réussi » c’est parce-qu’il n’a pas réussi cette épreuve du « jeu de séduction ». (En réalité c’est du bidon, c’est juste pour garder en attente au cas où, puis balancer si plus besoin).


  • JC_Lavau JC_Lavau 3 octobre 2018 08:34

    Et en français ?


  • Morologue 3 octobre 2018 08:42

    Si je réalise que des fréquentations n’ont que dédain pour moi, que notre relation était fondée sur un malentendu à mon désavantage malencontreux, débile voire salopard, et que donc ces fréquentations sont malsaines, suis-je un sadique, un psychopathe et un lâche, de « ghoster » des « sadiques, psychopathes et lâches » qui me font tourner en bourrique ? (Non parce que, au jeu de cet article, nous sommes tous « de Grands Corps Malades » ... Non. Merci d’arrêter de jouer le jeu du DSM et psychiatrisme à tout crin qui règne, pour le pire : lui-même, il biaise les relations humaines ès « t’es schizo, parano, pervers narcissiques », j’en passe et des meilleures - et surtout des pires antidémocratiques de type censureuse sourcilleuse d’une vilenie sans nom).


    • Morologue 3 octobre 2018 08:44

      « Au royaume des complaisants, le serviteur est un con si plaisant » ...


    • Morologue 3 octobre 2018 08:46

      Voir aussi Éloge de la fuite, du biologiste Henri Laborit. Entre autres, il faut arrêter d’être vulnérables aux ghosters surtout : on n’est pas des petites natures manipulables et influençables à souhait, non plus, bordel de Dieu.


    • Morologue 3 octobre 2018 08:47

      On n’est pas des « victimes essentielles », dans nos vies.


  • Simple citoyenne Simple citoyenne 3 octobre 2018 09:35

    Bravo pour votre article car il est bon de rappeler ces comportements pathétiques et lâches, mais on n’a pas attendu les nouvelles technologies pour avoir affaire à ses comportements misérables, la N. technologie les facilite c’est tout. On appelle ce genre de comportement « passif agressif, » comme vous l’avez justement rappelé. La personnalité passive-agressive 


  • Simple citoyenne Simple citoyenne 3 octobre 2018 11:09

     C’est drôle, en commentaire j’ai l’impression que les hommes se sentent plus touchés par cet article, alors que ce comportement touche les deux genres, j’ai remarqué même que les femmes, sont plus promptes à ce genre de manipulation ! J’ai même plus tendance à prendre la défense des hommes que je préfère aux femmes très souvent perfides.


    • Ruut Ruut 4 octobre 2018 12:43

      @Simple citoyenne

      Sûrement parce que lors de différents conjugaux, la femme s’enferme souvent dans un silence glaçant pendant plusieurs jours alors que l’homme tente de trouver au plus vite des solutions efficaces.
      Et cette absence de communication aux moments critiques est néfaste et hélas, souvent dévastatrice.



  • alinea alinea 7 octobre 2018 13:44
    Ils n’étaient pas déjà un peu zombis avant la rupture vos gus ?
    Parce que, dans la vie, quand on a des relations intimes avec quelqu’un, on partage aussi des lieus des amis la famille... alors si un de vos proches ne répond pas au téléphone, vous pensez que celui-ci est en panne, et au bout de deux jours vous allez sonner à sa porte, demander des nouvelles aux copains, enfin bref, étonné sans méfiance vous déjouez ce silence !
    Sauf si vous êtes un abruti qui n’a rien vu rien compris, qui ne voit ni ne comprend rien d’ailleurs ; ou bien la relation était carrément fausse et pour ne pas le savoir il faut être comme ci-dessus...
    Non je ne vois pas sauf à accepter que dorénavant les gens ne tissent plus de relations authentiques, et sans s’en rendre compte !
    Alors oui, ils sont fantômes bien avant la fuite ! mais dans ce cas là il ne faut pas parler de ghosting sur ce ton là !! c’est tellement plus grave.

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