mercredi 23 mars 2011 - par Electric

Le MOX et l’argent du MOX

Le bâtiment N°3 de la centrale de Fukushima le 17 03 2011

L'industrie nucléaire civile japonaise est née d'une proposition américaine de diversification de l'approvisionnement énergétique de l'archipel dans les années 50. Les USA ont envoyé leurs meilleures sociétés, à savoir, Edison et Westinghouse, vendre leur technologie (1). L'exploitation du site de Fukushima a débuté en 1971, pour cumuler actuellement 6 tranches réparties entre Fukushima 1 et 2 de 460 à 1100 MW (2), toutes mises en service avant 1980.

Les installations n'ont visiblement pas été dimensionnées pour des évènements sismiques majeurs pourtant déjà observés et programmés au Japon. Les experts crient au fou depuis au moins 10 ans quant à la probabilité de la survenue d'une catastrophe nucléaire majeure, au regard des technologies employées et des dangers liés aux phénomènes sismiques dévastateurs. Pour parler plus simplement, cette technologie n'aurait jamais dû être déployée dans cette région de la planète (3) & (4).

Actuellement, les 6 réacteurs de Fukushima 1 et 2 ont des avaries à des degrés divers (5), (6), (7) & (8). L'annonce du rétablissement de l'électricité n'est avérée que pour les réacteurs 5 et 6, également en surchauffe, en aucun cas les autres, et surtout pas les réacteurs 1, 3 et 4 par trop endommagés pour espérer rétablir quelque situation que ce soit (9) & (10). Aux dires des ingénieurs atomistes, nous sommes confrontés au pire cauchemar nucléaire. Les réacteurs sont perdus, hors de contrôle, et seul un confinement définitif type "sarcophage Tchernobyl" pourra remédier à la dispersion des rayonnements et particules radioactifs. Les apparences sont trompeuses, et le réacteur 2, qui semble le moins endommagé pourrait, avec le réacteur 3, être celui qui va poser le plus de problèmes, l'enceinte de confinement et le réacteur lui même auraient cédé (11).

Les USA qui possèdent un satellite capable de détecter le moindre radio-élément sur la planète depuis l'espace recommandent une zone d'exclusion de 80km autour de la centrale, ce qui revient à envisager le déménagement de 7 millions de personnes. Pour compléter les articles déjà publiés sur Agoravox, il apparaît sur la photo du réacteur N°4, que l'on peut voir un espèce de magma dégouliner de l'ouverture béante. S'agit-il du combustible stocké dans la piscine maintenant éventrée, et déjà fondu (12) ? Le Manager général de Tepco, Mr Akio Komiri, n'a pu s'empêcher de fondre en larmes au terme de sa dernière conférence de presse, ce qui illustre la gravité de la situation (13).

Les réacteurs de Fukushima sont les BWR de type Mark 1 de la société Edison, dont 23 sont également encore en service aux USA. Cette technologie vieille de 40 ans, est considérée comme dangereuse, en cause le type de réacteur (1 seul circuit de refroidissement) et la proximité du stockage du combustible irradié usagé, immergé dans des piscines construites dans les hauteurs de la centrale. C'est en tout cas l'avis du Professeur A Makhijani (14). Nous avons aujourd'hui connaissance de la quantité estimée de combustible dans les 4 réacteurs de Fukushima 1, soit 90 000 barres de combustible chargées dans les réacteurs 1 à 3, dont 32 880 de MOX dans le réacteur 3 et pas moins de 490 tonnes de combustible irradié usagé dans les piscines (15).

La responsabilité française ? La société AREVA n'a rien trouvé de mieux que vendre à l'exploitant Tepco du MOX pour charger le réacteur N°3 de Fukushima 1 qui fête ce mois ci son 35ème anniversaire de fonctionnement (16). Cela ne revient-il pas à faire fonctionner un moteur de 2CV avec de l'éther ? on peut légitimement se poser la question. Ce combustible n'était pas destiné à être chargé dans ce type de réacteur. Le MOX est produit en France par AREVA, a partir des déchets des centrales françaises qui produisent des quantités astronomiques de plutonium dans le cadre de leur fonctionnement normal, et dont personne ne sait finalement que faire. Le surgénérateur Superphenix aurait du brûler ce combustible surnuméraire. Sa fermeture (salutaire) a détruit la chaîne de traitement du plutonium imaginé par les ingénieurs du Corps des Mines.

D'ores et déjà, si recherches de responsabilités il y a un jour, on peut s'interroger sur l'implication directe de la société exploitante Tepco, l'AIEA, le gouvernement japonais, les autorités de sûreté nucléaires civiles japonaises, la Préfecture de Fukushima et la société AREVA. On nous assure que les dirigeants des grandes sociétés méritent leurs émoluments astronomiques eu égard à leurs compétences et responsabilités. Dans la même semaine, Mr Carlos Ghosn fait figure de clown triste, embringué dans une histoire abracadabrantesque d'espionnage bidon sur fond de paranoïa aiguë, pendant que dans le même temps, la société AREVA va rapidement faire l'objet des plus vives critiques pour avoir convaincu les managers de Tepco de charger le réacteur N°3 de Fukushima 1 vieux de 35 ans avec un combustible non approprié et d'une dangerosité absolue en cas de défaillance majeure. Madame Anne Lauvergeon n'était pas sans ignorer le danger potentiel que présentait la mise en oeuvre d'un tel combustible, qui plus est, sous la responsabilité d'une société prise à plusieurs reprises la main dans le sac de falsification de rapports d'incidents, d'accidents et d'études sismiques (17).
 
L'occident a beaucoup moqué les soviétiques en 1986 pour leur incompétence lors de la gestion de la catastrophe de Tchernobyl. Mais dans la semaine qui a suivi, plus de 80 hélicoptères ont été sacrifiés avec leurs équipages pour déverser 5000 tonnes de sable sur le réacteur éventré, et par la suite 600 000 réservistes ont été appelés, tous sacrifiés pour éviter une catastrophe plus grande encore. De même, il n'a finalement fallu que 3 jours aux autorités soviétiques pour décider l'évacuation définitive de la ville de Pripiat, là où les populations civiles japonaises sont encore confinées dans leurs logis depuis une semaine. Nous voyons clairement les limites de la démocratie pour gérer ce type de catastrophe majeure. L'Empire soviétique a mobilisé de façon martiale les unités humaines indispensables à l'évitement de l'explosion totale du réacteur, qui selon les dires des ingénieurs atomistes soviétiques aurait rayé de la carte une zone de 300 km de rayon autour de la centrale, et rendue toute l'Europe inhabitable pour des millénaires.
 
Que voyons-nous au Japon, où menacent non pas un, mais six Tchernobyl potentiels, en comptant les 3 réacteurs endommagés et les 3 piscines attenantes ? Une lance à incendie et moins de 30 personnes au contact direct des réacteurs. Je laisse le lecteur effectuer lui même le comparatif quant aux moyens mis en oeuvre.
 
Cela ne trompe pas la population japonaise, qui commence, quoi qu'en disent les médias sur le stoïcisme nippon, à paniquer (18). Le phénomène touche également la Chine, la Corée du sud et la population américaine. Les autorités européennes ont mobilisé en urgence pas moins de 500 centres de greffes de moelle osseuse en prévision des soins à apporter à la population nippone irradiée, et prochainement transportée vers l'Europe pour y subir des soins vitaux (19).
 
Force est de constater que nos centrales ont été dimensionnées pour faire face à des risques centenaires, probabilistes, mais pas à l'échelle des catastrophes millénaires. Exemple de scénario cauchemardesque possible en France : rupture d'un barrage dans les Alpes, suite à un tremblement de terre de magnitude 7, suivi du déferlement d'une vague sur le Rhône qui emporte tout sur son passage, démoli au moins un des barrages de la CNR, et détruit toutes les installations périphériques des centrales nucléaires, coupe l'alimentation en électricité et bouche les prises d'eau de refroidissement des réacteurs. Seront potentiellement concernées, les centrales du Bugey, Saint Alban du Rhône, Cruas, Tricastin, et les installations de conditionnement du combustible nucléaire de Tricastin et Marcoule. Un simple tremblement de terre provoquerait la condamnation définitive de tout le quart sud-est de la France, si ce n'est de la totalité du territoire, voire de toute l'Europe, en fonction de la roulette russe aérologique. Ces risques sont connus et référencés (20). Impensable il y a encore une semaine, ce scénario doit maintenant être pris en compte avec sérieux par les ingénieurs du Corps des Mines, qui gèrent en roue libre, et hors de tout contrôle réel, la filière nucléaire civile française depuis 40 ans.
 
En 1986, l'URSS du fait de son caractère totalitaire, a dû et pu sacrifier pas moins de 600 000 personnes, essentiellement des réservistes et des mineurs, pour circonscrire une catastrophe qui aurait détruit l'Europe. Combien d'unités humaines le monde occidental démocratique est-il aujourd'hui prêt à sacrifier de façon autoritaire et impérative pour éviter un "Tchernobyl sous stéroïdes" à toute la planète (21) ?
 
En d'autres termes, l'industrie nucléaire civile est-elle soluble dans la démocratie ?
 
Alors que le monde entier a les yeux braqués sur le réacteur N°3 de Fukushima chargé jusqu'à la gueule de MOX/AREVA, en partie détruit et le ventre à l'air, le Président Sarkozy lance les aéronefs français pour briser les moyens aériens du colonel Kadhafi. Les coïncidences font bien les choses. Dans la même séquence de temps, la France se trouve en première ligne sur 2 fronts aux conséquences potentiellement catastrophiques, l'une comme l'autre.
 
N'est-ce pas le Président Chirac qui déclarait en Afrique du sud : "le monde brûle et nous regardons ailleurs" ?
 
Il me semble qu'il serait plus approprié de décréter l'urgence planétaire, l'embargo sur les produits de la pêche au large de l'archipel, sonner le tocsin et envoyer en urgence au Japon les meilleurs experts de la planète et toutes les ressource techniques ad-hoc. En attendant un miracle, chacun peut observer sur le site allemand cité en annexe, la progression quotidienne du nuage radioactif (22). Nous savons grâce à la CRIIRAD, que les pics de toxicité constatés étaient de 241 Bq/m3 pour l'iode 131, et 60 Bq/m3 pour le césium 137, le 15 mars à Tokyo entre 11 et 12 heures locales (23), ce qui laisse présager du pire aux alentours de la centrale, mais ne nous donne aucune indication sur les autres radio-éléments, dont le plutonium du réacteur N°3.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


120 réactions


  • joletaxi 23 mars 2011 18:55

    @baboune


    lorsque l’on propose une réflexion, ou une hypothèse, même si l’on a l’absolue conviction d’avoir raison,on s’expose à devoir entendre des arguments désagréables.
    Dans cette affaire,je m’en tiens aux faits.
    maintenant si vous me demandez mon avis sur les dangers du nucléaire ,ils sont réels et pas nécessairement là où on les attend
    J’ai souvenir de la mauvaise expérience des hollandais en 53 .Comme les Japonais, ils avaient tout fait « bien », et étaient fiers de leurs digues et de leurs prouesses techniques.Las ,ils ont été surpris par le « truc » millénaire,résultat 2500 morts et un pays ravagé.
    Le plus gros danger du nucléaire, c’est sa banalisation.Lorsque l’on implante la centrale, on est dans un environnement que l’on juge acceptable(dès que cela est urbanisé ,on ne peut plus dire propice).On établit des plans d’urgence, on instruit les autorités,on fait des plans d’évacuation etc.
    30 ans plus tard, la région est devenue fortement urbanisée, les plans, si on les retrouve dorment dans des tiroirs de mairies, sont obsolètes,les gens n’ont pas la moindre idée de ce qu’il faudrait faire, et les secours civils ,quand ils sont dans une proximité d’intervention sont chichement équipés.On l’a vu de multiples fois lors de tempêtes certes très violentes,mais on était pas dans la configuration d’un séisme majeur.Bref,en dehors de l’entretien,de la vigilance,on ne fait strictement rien pour la prise en charge de populations en cas de sinistre grave.
    Il a fallu 8 jours pour voir se pointer les premiers militaires sur le site,je gage qu’il en serait de même chez nous.
    Notre société est ainsi faite que des catastrophes industrielles sont inévitables.Prendre en charge les populations et les mettre en sécurité relève de la responsabilité première des autorités.On est loin du compte

    • Baboune Baboune 23 mars 2011 19:34

      Ciao Joe le Taxi,...


      Tu écris que « les catastrophes industrielles sont inévitables ».
      Pas d’accord.
      Pas d’accord du tout !!!!!

      Si l’humain sort du productivisme, du pseudo progrès en avant, de la loi du profit pour s’intéresser à une très éventuelle harmonie collective, une éventuelle recherche du bien collectif, là, à partir de cette étape les catastrophes industrielles n’existeront plus. Notre société occidentale est basée sur le présupposé d’un homme avare.

      Il existe mieux que le pétrole. Il existe mieux que le nucléaire. Il existe mieux que Monsento, etc. Il existe des gens qui cherchent à avoir une conscience tranquille dans leur consommation, dans leur travail et dans leur chemin de vie.

      Seules resteront les catastrophes naturelles.

  • FRIDA FRIDA 23 mars 2011 20:52

    @l’auteur
    Je n’ai rien à dire sur l’aspect technique et la responsabilité des sociétés productrices de l’energie nucléaire, je ne maîtrise pas le sujet.
    Par contre, je reste dubitative quand à l’opposition que vous faite entre un régime totalitaire qui a pu gérer convenablement une crise majeure alors qu’une démocratie n’en est pas capable. Votre article suggère une préférence pour le premier. Une démocratie, possède des mesures spéciales pour faire face à une crise majeure, à commencer par l’état d’urgence. Elle peut également adopter les mesures qui s’imposent, mais pour cela il faut qu’il y ait les politiques capables d’une telle envergueure. Un régime autoritaire peut aussi laisser pourrir une situation.
    Donc je ne suis pas d’accord, pour considérer qu’un régime autoritaire est toujours le plus apte pour faire face aux crises.


  • slipenplomb 23 mars 2011 21:01

    Celui qui veux cacher une vérité aura toujours besoin d’experts.

    N’est-il pas curieux de trouver maintenant des experts partout,. ?
     POUR TOUT....


    • Baboune Baboune 23 mars 2011 21:38

      Bonjour Actias,...


      J’ai vu un reportage sur Arte concernant Tchernobyl 25 ans après. Je suppose qu’il s’agit de ce à quoi vous faîtes référence.

      Personnellement, je ne prendrais pas tout le contenu de ce reportage comme parole d’évangile. J’ai trouvé le point de vue étonnant,... ce qui m’a incité à de la méfiance. 

      Vous croyez vraiment que l’avenir de la terre et de l’humanité consiste à faire exploser des centrales atomiques et à avoir un taux de radiation élevé partout ? Vous pensez que les 600’000 liquidateurs ont fait semblant de mourir ?

      Il y a des paradoxes. Oui. Selon le reportage, la foret rouge, à côté du réacteur est habitée par des rats, qui pullulent. Mais ils sont tous très radioactifs. Il n’y a pas non plus de réelle biodiversité dans la foret rouge, .... quasiment que des bouleaux. Ensuite, chez l’être humain, on constate une forte augmentation des cancers,.... malformations,... etc. Ils le font exprès ?

      Je crois que ce point de vue véhiculé par le reportage est de l’intox. Un fake. Un truc débile et dangereux !

      Non au nucléaire, non au pétrole, non au fossile, Amen !


  • Bobby Bobby 23 mars 2011 21:21

    Merci pour cet article... instructif et effarant... aux commentateurs éclairés !







  • yvesduc 23 mars 2011 21:41

    Vidéo du rassemblement devant l’Assemblée Nationale le 20 mars : http://www.dailymotion.com/...-rassemblement-assemblee-n


  • Le péripate Le péripate 23 mars 2011 22:05

    On nous cache tout, on nous dit rien.

    De qui se mox-t-on ?


  • Electric Electric Tof 23 mars 2011 23:03

    @Frida

    Je n’ai pas voulu opposé un système à l’autre, mais confronter l’occident au réel, au plutonium en liberté, appeler chacun à mettre cette industrie en perspective, qui en cas d’incident, d’accident, de pépin, nécessite de livrer, comme au bon vieux temps des sacrifices au Moloch, la ration de bétail humain pour contenir les risques majeurs.

    Le sacrifice des 600 000 liquidateurs, les atteintes au génome, les maladies chroniques, l’affaiblissement global de toute la population, les déplacemenst de masse, le million de russes à vivre encore en terrain contaminé, tel est le bilan de 1986. Il n’y a pas que les morts et les irradiés directs, il y a aussi toute la population qui connait à des degrés divers un affaiblissement de son état de santé général, c’est attesté.

    En Russie, les tabous sont levés, les langues déliées, et les russes se revoient 25 ans en arrière en regardant Fukushima.

    En 1986, personne n’avait envisagé cette situation. Les papys qui avaient fabriqué le Lunorod, petit robot roulant qui a aluni en 1969, ont été rappelés pour construire les robots qui ont commencé à déblayer le toit du bâtiment, avant de capoter à cause des radiations.

    Les protections des personnels été composées d’un costume bricolé avec un assembalge de plaques de plomb de 30 kg.

    Tout a été fait dans l’urgence, les bouts de ficelle et la chair humaine grillée.

    Alors, non, je ne loue pas ce qu’on fait les soviétiques. Au contraire, ce sacrifice imposé a marqué la faillite de la sûreté du nucléaire civil soviétique, de tout un système, mais a été aussi le marqueur de l’impossibilité de l’intervention de l’homme au contact d’un environnement aussi corrompu, où tout meurt en quelques heures, parfois quelques minutes.

    La France en a tiré quelque enseignement en construisant des engins de chantiers, buldozers, bennes, radioguidés et des robots gratouilleurs. Le Japon a décliné notre offre de les utiliser. Nous rejoignons là ce que dit F L Hache, à raison, à propos du secteur privé dans la gestion du nucléaire : une hérésie qui mériterait le bûcher !

    Et je le rappelle, la centrale n’est plus assurée depuis 2010, et le total des indemnisations possibles ne dépassera pas 1, 04 milliard d’euro !

    Face à ce qu’on voit au Japon, et sans être grand clerc, 4 réacteurs en rideau, dont au moins un, le plus dangereux, complétement ruiné, les pisicnes pleines de combustibles les tripes à l’air, je ne fait que reprendre ce que disent les russes : merde in Japan and run !

    De très bonnes infos sur Ria Novosty : http://fr.rian.ru/search/?query=fukushima&p=0

    Nous nous rendons compte aujourd’hui être aussi démunis que les soviétiques en 1986 pour faire face çà ce type de situation, mais sans le joker realpolitik immonde qui consiste pour limiter les dégats à envoyer délibéremment des humains se faire rôtir.

    Alors, les liquidateurs de Fukushima, combien de divisions ?


  • drlapiano 24 mars 2011 09:36

    Il est utile de rappeler qu’une centrale thermique au charbon de 600MW comme celle du Havre, c’est un bateau de 150 000 tonnes de charbons tous les 20 jours .... la consommation de l’ensemble des 58 réacteurs de France de puissance moyenne 1100 MW c’est de l’ordre de 1000t/ans !!!!

    Ou pour avoir d’autres chiffre frappants, remplacer ces 1000 t par an de combustible nucléaire par du charbon cela représenterait 295 Million de tonnes !!!!

    Ou, pour le chiffrer autrement ... autour de 120 000 éoliennes !!! Et encore !

    Donc on ne le fera pas. Point.

    Dans ce contexte quel est l’intérêt de frapper l’opinion de pseudo certitude, sur le mode du on vous cache tout, moi je vous révèle la vérité ?

    C’est dérisoire.

    Quand, en plus on associe « Le Nucléaire » au « capitalisme avide de profit » ... alors qu’il n’existe pas une filière industrielle qui soit, partout dans le monde, aussi étatisée c’est carrément se foutre de la gueule des gens.

    Le développement de cette filière énergétique eu certainement été différent, s’il avait été simplement le fait d’entrepreneurs sous le contrôle du marché ... mais aussi bien dans l’amérique étatiste post-roosveltienne qu’en URSS, qu’en France gaulliste c’est l’état qui a dicté ses choix ... pas le marché !

    Et il veulent toujours plus d’état tous ces socialo-ecologico-lepenistes, pour protéger « le peuple » du méchant marché mondialisé !!

    Les cons.


    • Baboune Baboune 24 mars 2011 10:20

      Cher Monsieur le Dr Lapiano,...


      D’abord ne dit-on pas LE piano,... smiley
      Ensuite on évite les insultes.
      Enfin,... pourquoi venir sur ce site d’information citoyenne et donc alternative aux médias dominants, si c’est pour venir vomir que tout va bien, que le nucléaire c’est génial....

      Par ailleurs, le degré de radioactivité du charbon n’est pas le même que le plutonium. Cela vous aurait-il échappé ? Vous comparez des tonnes incomparables.

      En outre,... l’Etat peut tout-à-fait se comporter comme un rapace capitaliste. Les ventes d’armes : les guerres en Irak, en Afghanistan et autres : ça rapporte du fric ! Ça crée des milliardaires ! Ça relance des économies ! Super,... trop pire à donfle cool, pendant que de l’autre côté on crève innocemment et on n’a plus la main sur les ressources de son propre pays.

      Les Etats Occidentaux n’ont pas d’autres objectifs que de renforcer leur économie et donc leur marché et donc leur balance des exportations, etc. Bref,... les Etats Occidentaux sont aux ordres de leurs multinationales. 

      Le nucléaire rapporte des milliards : en construction et en exploitation. Il y a un enjeu capital pour les économies occidentales à maintenir ces parts de marché. Cet enjeu était aussi capital pour l’ex-URSS qui elle aussi partait dans le tout productivisme.

      Et n’allez pas croire qu’un parti minoritaire et écologiste (en dehors des affaires du marché) ait les moyens financiers de s’imposer dans les débats !

      Monsieur le Docteur Lapiano,... est-ce que vraiment « je me fous de votre gueule » ?

      La loi du profit (devenue quasi internationale) a montré ses limites, ses failles et sa dangerosité.

      Les énergies fossiles, en quantités finies, par ailleurs polluantes doivent impérativement être exclues de la production d’énergie. Mais ce ne sera pas demain la veille qu’on n’y parviendra. Le nucléaire est multi-milliardaire, le pétrole est multi de chez trop à donfle milliardaire,... et grâce à cela, ils sont indéboulonnables. Ils ont les moyens de se maintenir au pouvoir des énergies dites « réalistes ».

      En conclusion,... le « con » que je suis espère ne l’être que pour vous. 

      Non au Nucléaire ! Non au pétrole ! Non au fossile ! Non au productivisme ! Amen.





  • SEPH SEPH 24 mars 2011 10:48

    QUESTION : LES RETOMBEES DU PLUTONIUM 238,239 ou 240 (CONTENU DANS LE MOX) DU REACTEUR n° 3 VONT-ELLES FAIRE LE TOUR DU GLOBE, avec les autres particules de l’uranium ???

    POURQUOI UN SILENCE ABSOLU SUR LE MOX ET SON PLUTONIUM VENDU PAR LA FRANCE AU JAPON ?

    TOUJOURS LA CHAPE DE PLOMB SUR LES VERITABLES RETOMBEES !!!!


  • Electric Electric Tof 24 mars 2011 10:52
    Ah, je vois que nous avons trouvé le premier volontaire, un Dr en plus, pour aller bronzer au pied des réacteurs de Fukushima. Penser à la Biafine.
     
    Vous élargissez au problème énergétique global. Le propre du terrorisme énergétique consiste à opposer le nucléaire à la bougie, c’est l’antienne maintes fois ressassée. La décision du tout nucléaire français a été prise dans le bureau de Pierre Messmer avec 4 bras cassés du Corps des Mines. Teneur de la discussion : je t’en mets combien ? Une centaine, ça ira ? Allez, va pour une centaine. Tu crois que ça va passer ? T’inquiètes, laisses aller, c’est moderne coco, et on a les grands fleuves pour refroidir tout ça. Depuis, les mêmes nous répètent en boucle que le nucléaire est une fatalité française. Une malédiction oui ! Nous savons aujourd’hui qu’EDF a falsifié les études sismiques de bon nombre de sites, pour économiser sur la construction. Si nous avions investi le quart du budget du nucléaire civil dans la capture du carbone des centrales thermiques, le problème serait réglé depuis logntemps. 50% de l’énergie produite en France est gaspillée, perdue. Il faut cesser de nous comporter en ado pré-pubère avec l’énergie et penser le problème de façon responsable : diversification du mix, régionalisation, économies.
     
    Le Professeur A Makhjijani de l’IEER a fait un excellent travail d’expertise qui montre et prouve qu’on peut sortir de l’uranium, et avec du zéro carbone :
     
     
    Si on parle mix énergétique, il faut parler géopolitique. Il existe un homme d’Etat qui fait une proposition digne d’intérêt : Wladimir Poutine. Oublions un peu son côté épouvantail, et voyons ce qu’il propose aux européens dans une tribune libre publiée dans le Zueddeutsche du 25 novembre dernier, et reprise en français chez Voltaire :
     
     
     
    Poutine nous propose l’Europe de Lisbonne à Vladivostok. Echange de bons procédés. La Russie est à reconstruire, sa démographie une catastrophe, et elle regorge de ressources énergétiques. Poutine nous propose une sécurisation de notre approvisionnement énergétique en échange de technologies, notamment dans le domaine environnemental, (nos spécialités), tout est à faire. Notre avenir ne serait-il pas à l’est, là où tout va se passer dans les années à venir ? L’axe trans-eurasien est l’avenir de notre vieux continent.
     
    D’ailleurs, je vois que la Russie et l’Allemagne sont sur la même ligne politique concernant la Libye. Le Pdt Sarkozy embarque la France pour le pire vers l’axe GB-USA. Une folie, il n’y a que des coups à prendre dans cette direction. Les prochains coups de tonnerre technologiques viendront de Chine. Pourquoi ? La Chine n’a perdu sa place de première puissance du monde que depuis 2 siècles, sur une période de 3000 ans. Une paille ! Les chinois sont confrontés à des problèmes environnementaux évidents, et ils cherchent les solutions et ils vont trouver, avec ou sans nous.
     
    Alors, on reste avec nos bouilloires radioactives ( Ah, oui, le nucléaire ça consiste à casser les atomes les plus dangereux du monde, générer des déchets pour 300 000 ans, pour ............ allumer les néons de nos vitrines ) sous le bras en criant cocorico sur notre tas de fumier, ou on se tourne vers les locomotives ?

  • r6ebzgx 24 mars 2011 14:22

    hypothèse de la rupture d’un barrage agravée par le projet suivant ::


    L’état va privatiser les barrages ! Actuellement gérés par EDF (à 80%), des concessions vont être « vendues » pour des périodes de... 30 à 40 ans !!! Si vous habitez dans une vallée en aval d’un barrage, compte tenu de l’obsession pathologiques des actionnaires à voir grossir les bénéfices, nous vous conseillons de vite, très vite déménager. Les critères de sécurité et d’entretien des ouvrages vont être revus à la baisse ou tout simplement non respectés, comme c’est le cas pour les concéssion des réseaux d’eau, des autoroutes, des voies ferrées, etc...

    (L’Usine Nouvelle. Mis en ligne le 14 décembre 2010)



  • Clouz0 Clouz0 28 mars 2011 00:06

    Tiens, 1 nouvel apocalyptique ! 

    Bienvenue sur Z’Avox

    Faut dire, qu’ils Z’ont de quoi s’éclater pour le moment, les gonzes.

    Allons, allons, ne vous z’affolez pas, rien n’est sérieux en ce bas monde : 
    La vie, la mort... 
    Pftttt...
    Il faut relativiser bon sang : A qui pourriez-vous bien manquer si vous disparaissiez ? Hein ?

  • colas 1er avril 2011 10:25

    salut,

    pics de criticité impossible ?
    Pourquoi envoyer, par avion, de l’acide borique ?
    Si un corium de mox se développe quelle masse de Pu
    peut se trouver présente dans ce magma ?
    Par ségrégations diverses des composants en fusion n’y 
    a-t-il aucun risque de rassembler une « masse critique » ?
    La présence de Pu semble compliquer beaucoup 
    l’équation de masses et de géométrie critiques ?


  • Arnaud69 Arnaud69 19 janvier 2014 20:01

    Je suis au regret de vous informer que votre nom figure sur des listes « d’antisémites » publiées dans les repères de la Stasi sioniste .
    Vous y êtes présenté comme antisémite attitré d’agoravox parmi d’autres noms ..

    Pour vous consoler sachez que vous n’êtes pas la seule personne concernée par ces listes dignes de la STASI (liste partielle étant donné que leur listing est beaucoup trop long...) : 
    schuss, claude-michel, sirocco, Dany romantique, Gabriel, Morpheus, Zeb_66, frugeky, Hijack, kalon, NICOPOL, tf1Groupie, boris , lala, Electric, njama, LoveArt, arnaud69 etc...

    Une vidéo sérieuse à voir absolument : http://www.dailymotion.com/video/x19wzb6_entretien-avec-andre-gaillard-pour-son-livre-les-racines-judaiques-de-l-antisemitisme_news

    Vous faire traiter d’antisémite par la communauté sioniste dans laquelle le sang est un argument discriminant, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.

     smiley


  • Ariane Walter Ariane Walter 25 septembre 2014 19:08

    j’apprécie vraiment vos thèmes et vos commentaires. pouvez-vous me contacter sur FB ? Ariane Walter. Ou je peux vous donner mon mail par l’intermédiaire d’Avox.


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