samedi 25 février 2017 - par kb

Le paradoxe des lumières

Lorsque l’on consacre une oreille attentive aux primaires françaises, on ne peut éviter de constater qu’en matière sociale, la principale évolution, ou plutôt involution étymologique dans le discours politique, est cet espèce de corporatisme social en train de réduire l’individu à un problème.

Nous assistons de plus en plus au passage d’un militantisme, qui cherchait autrefois « à donner toujours plus de sens à l’idée d’humanité » et à lutter pour éliminer toute forme de misère, vers une gestion bureaucratique et corporative des problèmes sociaux, par une élite carriériste.

Le petit peuple subit de plein fouet ce retournement de sens et se retrouve en première ligne à faire les frais d’une vision énarque ramenant la politique à quelque chose qui ressemble de plus en plus à un exercice comptable. Les chiffres ne sont plus au service de l’humain mais plutôt l’inverse, amenant des franges entières de population à être reconsidérées pour répondre aux quotas, courbes, pourcentages et autres indicateurs d’une vision censée apporter une solution à la crise au détriment de ses victimes.

Cette approche biaisée de la chose politique, où le dumping social prend ses aises, ouvre la manne grande aux candidats que seul le chiffre anime, peu scrupuleux et en manque d’idées réellement alternatives, pour surfer à leur guise à coups d’amalgames consternants sur des esprits disponibles que le battage médiatique à pris soin de préparer. Ainsi l’islam, l’identité et la catégorie sociale des cités périphériques se taille une grande place dans les discours alarmistes de bon nombre de candidats.

Pour ma part j’ai toujours considéré les discours du libéralisme et les discours prosélytiques de tout poil (identité, islamisme…etc) comme complémentaires. Ils distraient les esprits des luttes sociales pour les orienter vers des problèmes liés aux « identités », aux « racines » et autres “conflits de civilisations”. Il s’agit d’une vaste manipulation.

Que les élites (confondues) en lisse pour la gouvernance de l’état fondateur des lumières participent pleinement à cette entourloupe, il n’y a pas de quoi s’en étonner, c’est leur intérêt. Que d’autres, du peuple, s’affirmant bêtement comme les défenseurs de valeurs soi-disant universelles plongent dans le piège à pieds joints, c’est éminemment regrettable.

L’intellectuel Samir Amin identifie bien le problème en soulignant que cette forme d’idéologie (Ultralibéraliste masquée) est instrumentalisée par la stratégie de domination du capital parce qu’elle transfère les luttes de l’aire des contradictions sociales réelles au monde de l’imaginaire dit culturel, transhistorique et absolu. Disputer des racines et des identités alors que le train libéral nous emporte vers l’abîme est davantage qu’une perte de temps : c’est une faute historique et politique.

Le paradoxe majeur émanant de cette campagne est que des opinions qui se pensent sincèrement démocratiques ne voient pas la contradiction flagrante entre la gestion de la France par la ploutocratie en place et les principes fondamentaux de la démocratie... à moins que volontairement, elles ne ferment un œil pour mieux voir dans le noir qui arrive



12 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 février 2017 14:35

    « Que les élites (confondues) en lisse pour la gouvernance de l’État fondateur des lumières participent pleinement à cette entourloupe, il n’y a pas de quoi s’en étonner, c’est leur intérêt. Que d’autres, du peuple, s’affirmant bêtement comme les défenseurs de valeurs soi-disant universelles plongent dans le piège à pieds joints, c’est éminemment regrettable. »

    Des peuples socio-économiquement incompétents ne peuvent élire qu’un personnel politique socio-économiquement incompétent.
    http://www.sincerites.org/2017/02/des-peuples-socio-economiquement-incompetents-ne-peuvent-elire-qu-un-personnel-politique-socio-economiquement-incompetent.html

  •  
     
     
    LE PARADOXE DU PITHÉCANTHROPE CRASSANEL ET DE LA LUMIÈRE DU SOLEIL :
     
    Où son nom scientifique :
     
    LA 3EME LOI BRANLODYNAMIQUE COSMOBOBOLOGIQUE
     
    Prix Nobel Dugué-Crassanel de 2017, traduction du chat Schrödinger :
     
     
    « Les espèces les plus dépensières d’énergie, très libidineuses comme homo crassanelus duguéiens, sont sélectionnés par le Cosmos pour son refroidissement entropique (l’Esprit du Monde Ouvert en deçà de l’horizon galactique a trop chaud). Ainsi un bobo gogocho dépense au kg 10000 fois plus d’énergie que le Soleil ...si ... si... faites le calcul ! (en nb d’Iped/an)
    [...]
    La loi de Lotka-Volterra de 1925, sur l’évolution des prédateurs-proies (colon-souchien), dérive statistiquement de cette 3ème loi de la bobodynamique de Nernst, appliquée à la zoologie pithécanthropienne, et fut prouvée mathématiquement en 2003 seulement par le chat Dewar. Ainsi pour refroidir, le Cosmos sélectionne l’espèce la plus dégénérée qui change d’Iped tous les 6 mois, bientôt ... 6 jours ... maximisant la dépense d’énergie conne.
    Sans les fenêtres ouvertes de l’horizon galactique où sont balancées des galaxies de trop (un peu comme l’Afrique nous balance ses migrants), le Cosmos serait resté à entropie fixe (système branlodynamique fermé, la bouteille thermos) et gonflant comme La Baudruche de l’ex-France soumise (expansion du Null Ver) il aurait été pétrifié par le vide.
    Mais en larguant des galaxies à l’autre monde au delà de la frontière galactique (chez les souchiens du monde parallèle), il peut s’organiser localement comme système ouvert (sans-frontièriste), et par principe bobodynamique de l’ouverture, se condenser en débilités locales planétaires au milieu du vide sidéral gogocho (avalanche fractale quantique, dite barcasse migrante).
    Ceci a été mesuré par la variation de la tempréture 2,7°K du Big Branling quand un bobo bouffe son MacDo halal bio vegan (sinon il resterait fixe dans un monde fermé, pas de bétonnage) »

     
    ‘Le modèle mathématique du bobo’ W.H Nernst (Nobel qui eut l’intuition de la théorie quantique avec Planck et le chat Schrödinger) 

    https://m.youtube.com/watch?v=6lNz5vmKEFA
     


    • Durand Durand 26 février 2017 13:45

      @La Baudruche négrière patronale verdie


      J’ai trouvé ce texte dans lequel F. Rodier explique la thermodynamique de l’évolution et l’intérêt du livre qu’il était alors en train d’écrire. Je trouve qu’il décrit très bien ce phénomène et l’on peut comprendre facilement son implication importantissime pour concevoir les nouvelles politiques publiques, le tout dans un language abordable... 

      Il me semble primordial que cette connaissance soit divulguée et assimilée car elle décrit, comme jamais cela n’avait été fait auparavant, le pourquoi des difficultés que rencontre homo « sapiens » dans son appréhension des crises actuelles et donne, précisément, la clef de cette compréhension.

      Désormais, aucune solution ne devrait être envisagée dans l’ignorance du principe naturel de dissipation optimal de l’énergie. 





    • Durand Durand 26 février 2017 14:30

      @La Baudruche négrière patronale verdie


      Une preuve par l’absurde : voila, par exemple, dans quel type d’impasses peur conduire l’ingnorance de la 3eme loi de la thermodynamique :





    • Durand Durand 26 février 2017 15:18

      @La Baudruche négrière patronale verdie


       « Le principe de « maximisation de la dissipation de l’énergie » (qui sera préféré à « troisième loi de la thermodynamique », appelé aussi MEP pour Maximum Entropy Production) pourrait être ce Graal de la physique, tant attendu, qui donnerait sens à l’existence. Il semble être actuellement le meilleur pour encadrer à la fois les questions sur l’évolution de l’Univers en général, mais aussi sur l’évolution humaine et en particulier sur ses problèmes écologiques contemporains. Elaboré à partir du langage spécifique de la physique il paraît toutefois suffisamment performant pour être adapté à la compréhension des subtils modes d’adaptation humains collectifs, qui seraient structurellement toujours compris entre la nécessité de constituer une organisation la plus complexe possible (la plus dissipatrice d’énergie) et la contrainte de la disponibilité même de l’énergie par l’intermédiaire de ressources spécifiques (depuis l’alimentation jusqu’au pétrole ou au nucléaire). »




  • Durand Durand 25 février 2017 15:37

     Du Tout un peu :

    De l’énergie dissipée à l’énergie disciplinée





  • Harry Stotte Harry Stotte 25 février 2017 16:06

    « Pour ma part j’ai toujours considéré les discours du libéralisme et les discours prosélytiques de tout poil (identité, islamisme…etc) comme complémentaires. Ils distraient les esprits des luttes sociales pour les orienter vers des problèmes liés aux « identités », aux « racines » et autres “conflits de civilisations”. 



    Il s’agit d’une vaste manipulation. » Orwell ne partageait pas cette opinion. Manifestement plus au fait des réalités de la nature humaine et de sa psychologie, il parle, dans Le quai de Wigan « des valeurs (patriotisme, religion) qui ont des racines plus profondes que la raison économique. »

    Et tant pis, pour ceux qui réduisent l’homme à un système digestif et à un morlingue suspendu à l’oesophage par une bandoulière.

  • howahkan 25 février 2017 19:07

    Salut et merci intéressant...bien posé etc de mon avis..

    une question, ne retrouve t’on pas là ce qui se passe au niveau d’un seul individu ?

    je cite : . Les chiffres ne sont plus au service de l’humain mais plutôt l’inverse, amenant des franges entières de population à être reconsidérées pour répondre aux quotas, courbes, pourcentages et autres indicateurs d’une vision censée apporter une solution à la crise au détriment de ses victimes.

    je m’explique.n’ avons nous pas tous enfin majoritairement l’idée souvent même pas perçu en tant que telle de faire coïncider le monde extérieur à ce que chacun veut que le monde soit pour lui même...

    ce qui amène alors le monde a être au service théorique de chaque moi je....qui espère en profiter parce que quand la vie n’est basée que sur la durée et bien on l’a dans l’os...car on la veut illimité or l’ absolue nature de celle ci dit : non non !!

    la pensée humaine qui n’est pas notre seule capacité potentielle mais reste la seule en marche a un probleme pus que grave avec ce fait absolu....car elle n’est pas apte a gérer un tel sujet...

    vite vite que je me goinfre....donc..comment se goinfrer à ou règne la competition ? sur le dos des autres...

    ceci est bien sur une vie de galère mentale ou règne la croyance que je vais mal à cause du monde extérieur et que si je change celui ci ma vie sera parfaite, l’extérieur a évidemment une énorme incidence sur les personnes, mais chronologiquement là aussi il y a méprise car selon moi et d’autres c’est l’état de notre cerveau qui a créé ce désastre extérieur et cela continue dans un cercle vicieux de causes à effets ininterrompues.. ..

    résultat en gros on a une vie faite d’insécurité car la seule sécurité relative possible pour nous, elle est physique si on fait ce qu’il faut et bien elle ne se trouve que dans le groupe unifié, intelligent, coopératif donc partageur... unité autrefois naturelle à nos tout début...que les voleurs qui dirigent doivent à tout prix casser pour voler tranquillement..vie faite de peurs, d’angoisses, de souffrances, et de quelques érections physiques et-ou mentale si j’obtiens ce que je veux..

    alors oui les chiffes ne sont plus au service de tous les humains mais au service du haut de la pyramide et nous sommes à leur service , on va mettre bientôt choisir le nouveau maître..même chez la base de la pyramide on retrouve cela...à chaque niveau son voleur...

    Le système issu de cerveaux qui ne marchent plus comme il le faut est vieux, il a au moins 3000 ans...

    on a pris la mauvaise route...

    il y a deux choix

    1-coopération, partage ; équité , paix etc

    2- non coopération appelée compétition pour mieux tromper le client, élimination, insécurité, iniquité, guerre, vol, etc.

    Mais sans humains il n’y a pas de systèmes...cela ramène donc tout cela à un probleme humain pur...humains qui ensuite récoltent exactement ce qu’ils ont semé..

    nous chérissons-créons-recréons les causes dont nous détestons les effets..

    en le niant absolument et farouchement...

    Le maître lui dit, nous sommes comme cela depuis toujours et ce sera toujours comme cela...affirmation gratuite reprise par une majorité mais façon magnétophone ....

    or ce qui s’est passé chronologiquement selon ma vision est ceci, le maître vole, fait la guerre, détruit etc puis le peuple de + en + nombreux commence à en avoir marre..vite il faut trouver une excuse imparable à la démence du maître, car le maître est dément ceux qui ne votent pas le savent...idée.. smiley !! .darwin, nos ancêtres tous mauvais, les animaux tous mauvais, les humains tous mauvais..sauf le maître qui essaye de mettre son ordre dans le désordre...créé par lui et la passivité incroyable de la masse prise comme nombre..

    finalement tu dis ceci : Que les élites (confondues) en lisse pour la gouvernance de l’état fondateur des lumières participent pleinement à cette entourloupe, il n’y a pas de quoi s’en étonner, c’est leur intérêt. Que d’autres, du peuple, s’affirmant bêtement comme les défenseurs de valeurs soi-disant universelles plongent dans le piège à pieds joints, c’est éminemment regrettable.

    oui tout à fait de mon point de vue...

    Les raisons profondes ne sont plus perçues...car l’humain va tout remettre en cause sauf une chose : lui même...

    sauf exceptions bien sur...


    • kb kb 26 février 2017 17:56

      @howahkan

      Commentaire tout autant intéressant qui soulève de bien nombreuses questions

      Mais Individualiser la situation, comme vous l’exposez, comporte aussi le risque d’effectuer une analyse inverse qui fausserait le constat en inversant la cause et l’effet.

      Comment s’est dégradé la situation du groupe alors que les aspirations individuelles de départ étaient quasi identiques ? Sans doute sommes nous à une époque où tout ce que l’on à mis des siècles, voir des millénaires à établir se retrouve sujet à caution avec une effronterie et une pédanterie qui frise l’inconscience…

      Tout pékin moyen sachant agencer à peu près correctement les mots se sent investi de la noble mission d’apporter son grain à moudre aux « grands » débats du moment. Nous le faisons tous avec les plus bonnes intentions qui soient.

      pourtant, tout se discute et rien ne se résout. Tout se dit sans que rien ne se fasse…

      Le monde « bienveillant » se virtualise à travers moult débats télévisés, moult marches contestataires, moult actions solidaires, moult discours pacificateurs où tout y passe sans que rien ne lasse. Les portes voix de la défense du droit sont légions. Les cohortes se succèdent infatigables. Le fanion de la femme flottant en tête suivi de l’enfant suivi de celui de la minorité en tout genre : religieuse, ethnique, du genre, du mode…bref tout ce qui peut éloigner du primordial, de ce qui affecte l’ensemble…

      En parallèle un monde « malveillant » est en marche, bien réel celui-là. Une action implacable est menée sur le terrain sous les feuilles même d’un discours salutaire. Guerres, massacres de populations civiles, déportations en masse de populations, précarité sociale, destruction de l’environnement j’en passe et des moins bonnes…

      N’est il pas étonnant ce constat, alors que tout le monde s’implique dans ce que tout le monde enferme, très cavalièrement, dans le substantif de « lutte » que nous assistons à un retour sur tous les acquis en matière de « liberté », de « droit » et de « dignité » avec toute la relativisation qui s’impose dans l’utilisation de ces termes ?

      Tant de luttes dans le camp du bien ne se sont avérées en fait qu’une aubaine pour l’étendue de la mainmise du mal…

      Il est certes louable de lutter pour les bonnes causes à condition de savoir les dépêtrer dans tout ce fatras de lutte qui nous est servi en pâture afin que notre combat pour le bien se résume in fine à un combat inutile….


    • howahkan 27 février 2017 09:52

      @kb

      Salut, et merci de cette vision voir de ces faits qui me parlent plus que bien.

      J’ai essayé de développer mais tes questions que je trouve très pertinentes demandent de tels développement que j’ai arrêté en cours d’écriture et supprimé car trop incomplet...car il y en a pour des pages et des pages..et des pages smiley

      une autre fois peut être..

      encore merci

       smiley


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