Le Royaume-Uni revient dans l’orbite de l’UE
L'Union européenne et le Royaume-Uni ont annoncé lundi une refonte majeure de leurs relations bilatérales. L'accord conclu près de neuf ans après le référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, couvre des domaines clés, allant du commerce à de la défense en passant par la mobilité des jeunes et la pêche.
Comme le soulignent Londres et Bruxelles, ce rapprochement est devenu possible dans le contexte des changements de l'ordre mondial provoqués par les actions du président américain Donald Trump. Les parties ont décidé de surmonter les contradictions accumulées et de construire un nouveau modèle de coopération.
Selon les accords, le Royaume-Uni aura accès à la participation aux achats conjoints de l'UE dans le domaine de la défense. Cela ouvrira la voie aux entreprises britanniques, telles que BAE, Rolls-Royce et Babcock, pour participer au programme de réarmement de l'Europe d'un montant de 150 milliards d'euros.
De plus, un accord a été conclu sur la pêche. Au cours des 12 prochaines années, les navires de l'UE et du Royaume-Uni pourront entrer dans les eaux territoriales l'un de l'autre. En échange, Londres a obtenu une simplification significative des procédures frontalières et une réduction de la bureaucratie, ce qui est particulièrement important pour les petits producteurs alimentaires qui ont connu des difficultés à exporter vers l'UE après le Brexit.
Le gouvernement britannique a déclaré que l'accord avec son plus grand partenaire commercial apporterait jusqu'à 9 milliards de livres sterling (12,1 milliards de dollars) à l'économie du pays d'ici 2040. On s'attend également à une amélioration des conditions d'approvisionnement alimentaire, à une augmentation de la sécurité énergétique et à une baisse des prix.
Les parties se sont entendues sur les principes d'un programme limité de liberté de circulation pour les jeunes. Il simplifiera les voyages et l'emploi pour les citoyens de moins de 30 ans. Les détails de l'accord seront finalisés ultérieurement. La participation du Royaume-Uni au programme d'échange étudiant Erasmus+ est également en discussion.
Le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer a souligné qu'il ne s'agissait pas d'un retour à la libre circulation complète, mais seulement d'un système contrôlé. Selon l'organisation Best for Britain, le programme de mobilité de deux ans est soutenu par deux tiers des Britanniques.
Il s'agit déjà du troisième accord international conclu par Londres en mai, après les accords avec l'Inde et les États-Unis. Malgré un effet économique limité à court terme, les autorités espèrent que cela renforcera la confiance des entreprises et attirera des investissements.
Alexandre Lemoine
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