jeudi 7 mars 2013 - par ddacoudre

Le serf du 21ème siècle

Depuis 35 ans la courbe du chômage oscille inexorablement dans une permanence d’ajustement structurel en fonction des conditions des choix productifs et de la consommation qui les tirent.

A ce sujet nous avons tout entendu, allant d’un turn over indispensable à l’option « complotiste » malveillante d’un patronat qui favorise le chômage pour réduire les salaires.

Il est bien évident que sans complot sournois la nature structurelle ou conjoncturelle du chômage influence les relations sociales comme celle des salaires et cause biens des problèmes sociaux comme nous l’avons vu dernièrement avec le suicide d’un chômeur.

Nous avons également mis en place tout un nombre des mesures incitatives à l’emploi qui sont pour certaines dans l’esprit surprenantes, quand l’on sanctionne un salarié qui ne trouve pas un emploi alors que nous savons être dans une orientation économique structurelle « destructrice » (ce serait plus juste de parler de redéploiement des emplois) d’emplois.

Depuis le début de la référence à la loi du marché les plus avertis savaient que la compétition mondiale entrainerait l’Europe et les pays qui la composent vers un accroissement du chômage et que nous serions amenés vers une « moyennisation », c’est ce en quoi s’attache, l’actuel gouvernement, réduction du coût du travail contre emploi.

Si idéologiquement, c’est une catastrophe de voir un parti qui se réfère encore au socialisme ajuster à la régression notre société, ce n’est pas mon sujet d’analyser le chômage, ni l’illusion d’un parti qui se croit socialiste.

L’accroissement du chômage qui n’est pas seulement dû à l’action du précédent gouvernement mais trouve sa source dans l’ouverture du marché et la répartition des productions vers des cieux plus compétitif et une financiarisation du marché emporte une demande constante d’emplois qui se répartissent au fil des circonstances et de leurs natures autour de la planète. Tout ceci a donné lieu a un slogan hier avec le PC et aujourd’hui à l’unanimité produire en France, avec cerise sur le gâteau, la dénonciation des licenciements dits boursiers et à la dénonciation des entreprises qui licencient.

Dans un précédent article j’avais mentionné l’évolution des grands groupes vers des formes seigneuries entrepreneuriales, établissant une comparaison entre nos seigneuries du moyen âge occupant des serfs qui dépendaient de ces fiefs ; et notre situation actuelle ou chacun réclame un emploi dans celles d’aujourd’hui, comme si le but d’une entreprise était de créer des emplois et d’assurer le devenir de ses « serfs ».

Histoire de rafraichir la mémoire des citoyens dont beaucoup l’on lessivé par les JT, je rappelle ce qu’ils pensaient en 1999. D’après une enquête CCA, 1999, dans la vie de tous les jours les Français disent compter sur leur famille et amis pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques

Dans le même temps les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen.

Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains.

Une manière comme une autre de dire qu’ils sont à la recherche d’une réponse pour eux-mêmes, une réponse à la dichotomie due à la contrainte imposée par la nécessité de vivre une autonomie. Une autonomie dont un des moindres paradoxes est celui énoncé plus haut. C’est à dire que les Français attendent tout d’eux même, sauf de leur propre organisation politique (gestion de la cité, du pays) dans laquelle pourtant ils peuvent exercer leur responsabilité de citoyen.

A chacun de juger à quoi nous avons abouti. Particulièrement avec l’accord salarial signé par le patronat et la CFDT (ANE) qui démontre où se trouve le sens des intérêts de l’entreprise pour les naïfs de 1999 qui croyaient que c’était le MEDEF qui allait leur ouvrir un avenir radieux.

Trouver des solutions commence souvent par se poser les bonnes questions.

Nous reprochons à une entreprise de licencier quand elle le juge nécessaire.

Pourtant l’entreprise n’est qu’un outil de travail, son but final est d’assurer une production ou service dans lequel un entrepreneur a trouvé dans l’activité qu’elle met en œuvre le moyen de s’assurer un revenu, d’autres le moyen de voir grossir leur capital et de ne faire d’une production que le moyen subsidiaire d’aboutir à cette fin. C’est le discours sur la croissance, je consomme pour maintenir une activité qui me donne des revenus qu’un système comptable pompe vers la formation de capital, qui se cherchent d’autres sources de capitalisation en dehors de la consommation dont les initiés savent que l’avenir traditionnel est bouché, pour faire court. Ceci fonctionne grâce à un huilage qui s’appelle la monnaie, sous réserve qu’elle circule, de sorte que chaque acteur trouve sa place.

Nous vivons de la sorte depuis le fordisme, les masses monétaires se sont accrues par l’endettement et le processus de capitalisation les a rassemblées dans les mains des entrepreneurs puisque telle était la finalité de l’entreprise. Naturellement nous connaissons les disparités qui existent même entre eux et l’on ne peut pas mettre sur le même plan l’artisan et l’actionnaire d’une entreprise du CAC 40.

Si l’histoire sociale économique à constamment opposé les possédant et les prolétaires, leur destin restent interdépendant autour de la notion de travail qui est la pierre angulaire de notre évolution, mais pêche par les réglementations qui répartissent le produit de la richesse et génère des conflits permanents d’ajustements.

Ainsi notre supposé modernité n’est qu’une relation ancestrale du début du 19è siècle (1804), j’ai évoqué cela également dans un article. Les lois anti trusts ont volé en éclat et les grands groupes internationaux ont tissé leurs toiles et drainent presque toute l’activité annexe de sous-traitants.

C’est dont dans ces conditions que nous entendons tous les citoyens réclamer du travail pour trouver un emploi source de revenus (Ignorant parfois pour certains que par le choix de leurs épargnent ils concourent à la destruction des emplois qu’ils réclament)

C’est la traduction populaire et les politiques de renchérir en promesses, mais qu’en est-il.

Manque-t-on de travail, c'est-à-dire d’un productivisme, c'est-à-dire de la satisfaction de désirs de biens et de services, aucunement, ils sont insatiables. Or nous savons que suivant nos choix ils ne pourront pas être satisfaits, non par manque de capacités créatrices, par manque de capacités productrices, par manque de technologies, par manque de capacités de créations monétaires, mais parce que nos choix se dirigent vers des productions nécessitant des matériaux non renouvelables.

Nous savons tous cela, pourtant nous réclamons à corps et à cris toujours plus de consommation pour créer des emplois qui nous donnent des revenus. Nous réclamons que les entreprises soient pourvoyeuses d’emplois et aient une activité contraire à leur objet.

Je soutiens qu’avoir fait de l’entreprise un outil exclusif de formation de capital, n’est pas mieux que d’en faire un outil de création d’emploi.

Cette dichotomie place, l’entreprise au centre de l’existence humaine et font des humains libres, attachés au libéralisme comme acte de civilisation s’opposant au processus inaliénable de domination, des Serfs modernes qui ont reconstitué une structure primitive (dominant dominé) dont le creuset du libéralisme les avaient émancipé, même si les capitalistes se sont servis du libéralisme pour assoir leur domination dont les groupes « entrepreneuriaux » constituent l’apogée régressive. Alors que nous nous en ébahissons comme le summum de la modernité, comme les serfs du moyen âge étaient ébahis et rassurés par les murailles des enceintes des châteaux des seigneuries qui les asservissaient et dont ils retiraient une protection et une maigre autonomie, comme celle que nous laisse aujourd’hui la répartition de la richesse amassée par le processus de capitalisation.

Ainsi la bonne question reste d’où pouvons-nous retirer une source de revenu sans « effacer » l’utilité de l’entreprise, dont il faut entendre l’activité de production de biens et services qui découlent de nos existences.

Certain ont émis l’idée d’un salaire citoyen à vie, l’idée semble au premier abord plaisante et même attirer certains regards capitalistes. Normal car nous raisonnons en oubliant constamment, tant cela fait partie intégrante de notre organisation économique, que la comptabilisation est un processus fait pour générer du profit et qui capte comme une pompe, toutes les sources d’émissions ou de redistributions de monnaie, il est donc facile de comprendre que la distribution d’un salaire citoyen à vie serait la corne d’abondance pour eux.

 

D’où une autre question, est-on obligé de comptabiliser notre économie comme nous le faisons.

La réponse est non, la comptabilisation est un long processus issu de nos relations de domination, aujourd’hui nous disposons des savoirs qui nous indiquent qu’il n’y a pas un modèle dominant, mais nous savons que ceux qui tirent leur puissance d’un modèle dominant ne l’abandonnent pas de plein gré. Nous pouvons donc scinder le marché suivant des critères de solidarités égoïstes, celui de la santé, celui de l’écologie et de la sauvegarde de la biodiversité, celui des productions nourricières vitales, celui des productions durables et laisser au domaine marchand tout ce qui n’est pas essentiel à l’existence humaine.

Aujourd’hui nous pouvons ajuster la monnaie à des valeurs réelles et non suggestives, naturellement, nous savons compter le temps et l’énergie dépensée pour créer un bien ou rendre un service. Tout absolument tout dépend de ces deux critères qu’aujourd’hui nous maitrisons. Les matériaux n’ont aucune valeur qui ne soit pas liée à l’activité humaine. L’or ou le diamant ne vaut que le temps et l’énergie déployée pour les extraire et en faire les utilisations auxquelles se prêtent leurs propriétés physiques.

Si ces matériaux atteignent les sommets qui sont les leurs ce n’est dû qu’à nos relations sociales et aux principes de rareté et non à leur valeurs intrinséques (http://ddacoudre.over-blog.com/pages/la-rarete-est-une-invention-geniale-7886790.html).

Mais voila ce ne sont pas les « serfs » qui ont révolutionné le monde, ils se réfugiaient dans les châteaux comme nous nous réfugions dans les entreprises. Il faut seulement comprendre de ce parallèle que si notre environnement social économique a changé, nos gènes qui nous aliènent à notre condition humaine n’ont développé que des paradigmes de dominations et quel que soit l’homme politique ou l‘être salvateur qui s’imposera ou que nous élirons, être un libéral c’est refuser de se soumettre. Il nous appartient donc de rechercher au-delà du culte de la personnalité ou de la starisation que nous imposent les communicants, quel sont les dominants qui nous soumettent ou auxquels l’on s’aliène.

Aujourd’hui ils ne portent pas de nom, ce sont des structures, marché, comptabilisation, entreprise structure auxquelles nous sommes inféodés, est-ce irréductible, non, le marché peut être scindé, la comptabilisation réorganisée, l’entreprise retrouver sa vocation productrice et aux hommes à se trouver des sources de revenus dont une des sources indispensables sera dans le futur l’enseignement rémunéré tout au long de l’existence car le travail productif métallurgique se réduira comme une peau de chagrin. Si les citoyens ne l’on pas encore compris, il y a longtemps que les capitalistes l’on développé en faisant de tout un marché, de tout un métier pour justifier en leur nom d’en retirer un profit avec l’assentiment des populations.



32 réactions


  • devphil30 devphil30 7 mars 2013 11:49

    Merci pour votre article excellent, ce parallèle avec les seigneuries est très juste. 


    Philippe

  • hunter hunter 7 mars 2013 12:16

    Salut à tous

    J’avais reçu il y a quelques années, ce texte que j’avais affiché dans la multinationale où j’officiais à l’époque.

    Je l’avais intitulé « les commandements du NWO »

    Je vous le copie/colle, entre guillemets. J’ignore d’où il vient, et qui en est l’auteur, toutefois c’est assez bien réxumé.

    Be seeing you

    H/

    "

    Mes chers amis,
    Le 11 septembre marque le triste anniversaire d’une catastrophe hautement symbolique pour l’humanité.
    Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l’accord tacite d’une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu :

    1) J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants,
    2) J’accepte d’être humilié ou exploité a condition qu’on me permette a mon tour d’humilier ou d’exploiter quelqu’un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,
    3) J’accepte l’exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que le prise en charge de la société a ses limites,
    4) J’accepte de rémunérer les banques pour qu’elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu’elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j’accepte implicitement). J’accepte aussi qu’elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l’argent qui n’est autre que celui des autres clients,
    5) J’accepte que l’on congèle et que l’on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s’écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,
    6) J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,
    7) J’accepte que l’on fasse la guerre pour faire régner la paix. J’accepte qu’au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J’accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d’armes et faire tourner l’économie mondiale,
    8) J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution, s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte,
    9) J’accepte que l’on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu’il s’agit d’un ennemi et nous encouragent à le tuer,
    10) J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,
    11) J’accepte que le pouvoir de façonner l’opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd’hui aux mains d’affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu’ils en feront,
    12) J’accepte l’idée que le bonheur se résume au confort, l’amour au sexe, et la liberté à l’assouvissement de tous les désirs, car c’est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,
    13) J’accepte que la valeur d’une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu’on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu’on l’exclue du système si elle n’est plus assez productive,
    14) J’accepte que l’on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l’éducation et de la santé des générations futures,
    15) J’accepte que l’on mette au banc de la société les personnes agées dont l’expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l’univers) nous savons que l’expérience ne se partage ni ne se transmet,
    16) J’accepte que l’on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j’ai de la chance de vivre en occident. je sais qu’entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,
    17) J’accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l’avenir de la vie et de la planète,
    18) J’accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu’on me le signale explicitement. J’accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l’agroalimentaire de breveter le vivant, d’engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l’agriculture mondiale,
    19) J’accepte que les banques internationales prêtent de l’argent aux pays souhaitant s’armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu’il vaut mieux financer les deux bords afin d’être sûr de gagner de l’argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s’ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,
    20) J’accepte que les multinationales s’abstiennent d’appliquer les progrès sociaux de l’occident dans les pays défavorisés. Considérant que c’est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu’on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence,
    21) J’accepte que les hommes politiques puissent être d’une honneteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d’ailleurs que c’est normal au vu des fortes pressions qu’ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,
    22) J’accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l’agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,
    23) J’accepte que le reste de la planète, c’est-à-dire quatre milliards d’individus, puisse penser différemment à condition qu’il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d’expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,
    24) J’accepte l’idée qu’il n’existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d’une conscience et d’un langage, ce n’est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,
    25) J’accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu’aujourd’hui tout ceci n’existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l’entendons sans cesse dans nos discours politiques,
    26) J’accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l’explication du mystère de nos origines. Et j’accepte que la nature ait pu mettre des millions d’années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,
    27) J’accepte la recherche du profit comme but suprême de l’Humanité, et l’accumulation des richesses comme l’accomplissement de la vie humaine,
    28) J’accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J’accepte l’augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d’éléments radioactifs dans la nature. J’accepte l’utilisation de toutes sortes d’additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c’est qu’ils sont utiles et sans danger,
    29) J’accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu’elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,
    30) j’accepte cette situation, et j’admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l’améliorer,
    31) J’accepte d’être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,
    32) J’accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J’accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,
    33) J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

    Fait par amitié sur la Terre, le 11 septembre 2003. "


    • ctadirke 7 mars 2013 15:46

      L’était pas con celui qui a subtilement écrit çà

      Je ne prétends pas du tout rivaliser avec lui ci-dessous ; juste une petite contributionDe combien augmenterait encore le nombre de chômeurs si on ne produisait pas du superflu et du luxe, même si, effectivement, ça crée ou maintient des emplois et ça aide Bercy à ponctionner la « graisse » des riches ? Sachant que, d’une e part, il y a une petite portion de riches qui gagnent ou maintiennent honnêtement en se fatigant leur richesse,mais aussi que, d’autre part, pour ce qui est du bon usage de nos impôts par Bercy ….

      De combien augmenterait encore le nombre de chômeurs si on comprenait que le carnivorisme, avec ou sans cheval, est nuisible à la santé et à l’environnement ? La destruction de la forêt amazonienne, entre autres, a été présentée comme nécessaire pour nourrir les productrices à cornes d’ersatz de lait, de viande piquée et... de méthane

      De combien augmenterait le nombre de chômeurs si on ne vendait pas à l’étranger nos surplus agricoles (au cours mondial artificiellement fixé par des banksters à Chicago) à des pays pauvres, ce qui ruinent les petits producteurs locaux ? Une réalité qui apparemment échappait totalement en particulier à la JAC et au MRJC.

      De combien augmenterait avant de diminuer le nombre de chômeurs si on créait un salaire maternel, avec assurance divorce-veuvage ? Les mères pourraient très bien s’épanouir, et mieux, dans des activités culturelles ou associatives durant les heures scolaires, voire le soir quand le conjoint est là pour s’occuper des enfants. Ça dégagerait combien d’emplois pour les jeunes pères ou non … et des jeunes filles ?

      En fait, c’est tout notre système économique et nos valeurs qu’il faut revoir pour se fracasser le plus tard possible sur le mur, mais debout, car les dégâts qu’on ne veut surtout pas voir , sont faits et pour beaucoup irréversibles.



    • ddacoudre ddacoudre 7 mars 2013 19:07

      bonjour hunter

      merci pour ce texte qui pose la difficulté d’opérer un changement quel qui soit par la seule capacité intellectuelle, tant nous avons construits des dominants systémiques qui régentent notre existence et dont même quand nous mesurons leurs nocivités nous ne pouvons psychologiquement nous en libérer, emporté par l’inertie qu’ils engendrent.
      ddacoudre.over-blog.com Télévision : de l’info sans infos
      cordialement


    • Folacha Folacha 8 mars 2013 09:32

      Ctadirke,


      Vous rêvez ou quoi ? 

      le gouvernement vient encore de manifester sa volonté de faire de nous des consommateurs asexués : les couples qui accepteront de se « partager » le congé maternité seront favorisés par rapport aux réactionnaires qui le réserveront à la seule mère de l’enfant (et aux vilaines qui élèvent un enfant toute-seule ?) .

      C’est surement notre cadeau de Terra Nova pour la journée de la femme .

  • ctadirke 7 mars 2013 15:47

    Pardon : j’ai oublié de dire merci beaucoup


  • hunter hunter 7 mars 2013 15:56

    Très très bien observé ctadirke !

    C’est exactement pourquoi ce système maudit ne peut être réformé !

    Il doit être abattu et suivi d’une reconstruction d’un autre système, où par exemple, un joueur de ballon ne gagne pas 400 fois plus qu’un chercheur qui peut-être demain, redécouvrira ce que Tesla avait trouvé, et permettra à l’humanité toute entière d’en profiter, et pas seulement un petit nombre, comme c’est le cas aujourd’hui. (ce qui était dans l’idée de Tesla...d’où sans doute la « disparition » de ses écrits)

    On peut vivre très bien sans ballon, par contre, sans énergie......

    H/


    • ddacoudre ddacoudre 7 mars 2013 19:30

      re hunter

      Il est toujours difficile de reconnaitre ses échecs.
      j’ai milité toute mon existence pour émanciper les salariés, dans toutes les instances de formation où j’ai siégé je n’ai eu de cesse de réclamer en sus des formation des heures d’initiations à l’économie, les employeurs n’en voulaient pas et les salariés non plus. en 1970 dans le cadre de l’éducation permanente envisagé par Chaban et Delors, personne n’en voulait, seule les grandes entreprises y consacraient jusqu’à 3% pour former leurs personnels. l’éducation permanente qui envisageait une formation générale à été remplacé par la formation professionnelle qui a certes son utilité, mais ne forme que des clés à molettes pour le travail.
      le fait aujourd’hui que ni les syndicats , ni les partis politiques qui sont les socles de la démocratie, même si l’on peut s’en plaindre sont la preuve d’un échec cuisant de l’émancipation des salariés, au bénéfice d’un abrutissement télévisuel.
      Ce point avait fait l’objet d’une querelle avec mon secrétaire général de l’époque quand en 1990 je lui disais qu’il fallait créer une chaine ou une radio, nous en sommes alors resté au tracts qui vont droit dans les poubelles et aux journaux qui ne sont lus que par quelques militants. Nous ne luttons pas à armes égales, et aujourd’hui je dis à mes amis qu’ils faut qu’ils investissent de force les médias télévisuel pour acquérir un droit d’antenne où un financement pour la création d’une chaine. La lutte à eu lieu sur les ondes et dans l’éducation et nous l’avons perdu sur les deux tableaux.
      Pour en revenir à ton commentaire nous ne sommes pas prêt d’abattre le système car les salariés ignorent que ce sont eux qui le font vivre.
      cordialement.


  • hunter hunter 7 mars 2013 20:16

    Salut DD,

    Complètement d’accord avec toi, à mon humble niveau, quand j’étais DS et membre du CHSCT d’une grande multinationale de la finance ( us ), j’ai aussi livré ce genre de combat.

    Effectivement, comme tu le dis, ce système n’est pas prêt de tomber, vu que ceux qui en sont le squelette, ne voient même pas qu’ils le nourrissent.

    Cordialement aussi

    H /


  • bert bert 7 mars 2013 20:54

    il suffit d’équiper les chÖmeurs et de leur offrir des stages commandos

    aucunes citadelle n’est imprenable

    • bert bert 7 mars 2013 20:57

      euh « aucune » smiley


    • ddacoudre ddacoudre 8 mars 2013 00:56

      bonjour bert

      Ce que tu présentes un peu en galéjade, est une réalité qui fut effective.notre système social n’est pas le fruit du hasard, et même s’il est imparfait, il concourait à déminer les révoltes populaires, et offrait l’avantage d’une stabilité relative, c’est sous cet aspect que le patronat à finit par accepter de s’inscrire dans ce que nous avons appelé la politique conventionnelle, son souci était de faire obstacle au communisme. Depuis l’effondrement du mur de Berlin, le capitalisme règne sans partage et sans contre pouvoir et c’est même étendu dans les pays communistes comme la Chine et en fait face à l’occident pro USA avec son grand marché s’élève le BRIC Brésil Russie Inde Chine qui développent également une économie capitaliste.
      Nous avons donc une confrontation d’économie identique qui vont se répartir et lutter pour s’approprier les matières premières et les innovations par le biais de la propriété intellectuelle.
       certes il faut armer les chômeurs pour en faire des commandos mais des commandos dont l’arme serait les savoirs, car c’est dans eux qu’apparaitrons une alternative autre que la confrontation de deux marchés capitalistes.
      cordialement.ddacoudre.over-blog.com.


  • médy... médy... 7 mars 2013 21:40

    J’aime beaucoup le titre , l’expression est de toi ? Je compte la reprendre à bon compte, camarade.


  • médy... médy... 7 mars 2013 21:49

    "Aujourd’hui nous pouvons ajuster la monnaie à des valeurs réelles et non suggestives, naturellement, nous savons compter le temps et l’énergie dépensée pour créer un bien ou rendre un service. Tout, absolument tout dépend de ces deux critères qu’aujourd’hui nous maitrisons. Les matériaux n’ont aucune valeur qui ne soit pas liée à l’activité humaine. L’or ou le diamant ne vaut que le temps et l’énergie déployée pour les extraire et en faire les utilisations auxquelles se prêtent leurs propriétés physiques.« 

    Les patrons comptent de cette façon, mais ils prennent la grosse part de plus-value, qui rétrécit ensuite de plus en plus jusqu’à même devenir négative une fois arrivé »en bas" ..


  • ddacoudre ddacoudre 8 mars 2013 01:29

    re médy

    Dans un essai je développe ce point de vue un peu plus précisément, en fait, il s’agit de s’appuyer sur une valeur scientifique réfutable. U humain consomme entre 1500 et 2000 calories par jour. S’il les utilise dans 8h pour produire une voiture, la voiture ne pourra pas valoir plus de 1500 à 2000 calories.

    Si un directeur du cac 40 consomme la même quantité pour gérer son entreprise, il n’y a pas de raison objective qu’il vaille plus qu’un autre. Ceci n’apporte pas de solutions à nos relations humaines, mais constitue un outil de mesure.

    Y a-t-il des valeurs « réelles » ou scientifiques …

     

    De valeurs « réelles », il n’y a que les valeurs physiques des produits et celles des matériaux, quand nous les utilisons ou les transformons, et celle de « leur valeur d’usage intrinsèque », ensuite notre capacité de travail énergétique, aussi bien pour penser qu’agir. Pourtant, nous avons maintenant les moyens de définir une valeur du travail « scientifique » née de l’observation de la « réalité » des mécanismes physiques. Sauf que dans un cheminement dynamique semé d’embûches idéologiques et égoïstes, où nous avons donc dû élaborer, livré à notre seule appréciation émotionnelle, d’abord des valeurs subjectives dont certaines reposent sur des conventions universelles, et d’autres qui fluctuent suivant nos jugements qualitatifs. Cela avant d’en arriver à définir des valeurs scientifiquement réfutables, même si ces données scientifiques ne sont pas absolues, elles permettent de stabiliser la qualité de nos jugements issus de notre conscience dans l’analyse du moi d’autrui et du monde dans nos relations de l’homme au travail.

     

    …et des valeurs relatives ?…

     

    Toutes les valeurs que nous définissons ne sont donc que des valeurs relatives fictives régulant nos comportements sociaux, les échanges et la répartition de la rareté des ressources, issus de notre raisonnement, elles ne sont donc pas intangibles. Elles peuvent être réinterprétées à un moment ou un autre. En ce sens, elles sont la transcription, la figuration, la copie de nos motivations aux effets concrets (biens et services), elles sont l’expression de principes généraux, d’orientations reconnues par la collectivité comme fondamentaux aux vues de ses préférences ou croyances, et au demeurant la réflexion peut s’exercer sur elles.

    Prenons l’exemple d’une personne qui offre à une autre une bague en or.

    Le désir de séduire nous a fait produire un bien pour cela. C’est la satisfaction d’un comportement social ou biologique (s’il conduit à l’accouplement, séduire par sa richesse, par l’éclat comme une pie et tant d’autres). C’est aussi la contrainte d’avoir dû extraire ses constituants de base, et la produire. Il a fallu pour son extraction développer les infrastructures, les techniques et les enseignements spécifiques aux exploiteurs de gisements aurifères, il a fallu aussi élaborer le métier d’orfèvre. Il a fallu aussi assurer la réalisation et distribution de tous les éléments concourant à son élaboration, et enfin il a fallu organiser sa distribution de produit fini. Jusque là, nous sommes dans des activités concrètes, dont la capacité créatrice, et les efforts consentis pour la production (la force de travail) de la bague peuvent se mesurer. Nous les mesurons en temps, mais c’est le temps de travail que nous mesurons, et nous savons aussi que notre temps est un temps conventionnel. L’histoire de son élaboration aurait tout autant pu nous conduire à considérer qu’une saison était une année, et que la journée ne comportait que douze heures.

    Ainsi, la « valeur d’usage » de la bague est égale au temps de travail consenti pour sa production. 

    Partant de là, la valeur d’usage de la bague est une valeur relative, et nous pourrions tout aussi bien mesurer le temps de travail en énergie consommée, et cela correspondrait plus à la nature de l’effort consenti pour effectuer un travail ; de telle manière que ce qui était impossible au siècle dernier, par la science et la technologie l’est aujourd’hui, il suffit de lui ouvrir la porte.

    Ainsi, en regardant un bilan nous pourrions transformer tous les contenus de ses comptes de classes, en temps de travail, puis le temps de travail en énergie (calorie, conventionnellement une calorie égale 4,185 joules), et fixer une valeur monétaire universelle du joule.

    Mais le désir de séduire ?

    Le désir de séduire est le coût de production de la bague (temps/travail), auquel s’ajoute la valeur d’utilité (demande), plus la valeur de la rareté (disponibilité du produit), plus la plus value (bénéfice).

    Par conséquent, quand nous créons un produit, nous fabriquons sa valeur intrinsèque en définissant des valeurs relatives qui ne dépendent que de nos comportements vécus, et de la subjectivité qualitative de notre conscience ou esprit, Qualia.[1]

    C’est pourquoi, notre économie n’a rien de scientifique, et ne repose que sur l’étude de nos comportements sociaux, Étude que nous effectuons au travers de ce que nous avons appelé, les sciences sociales.

    Donc, l’or symbolisant la puissance ou la prévoyance, ne repose sur aucune valeur réelle. Il acquiert seulement une valeur relative, qui ne repose que sur le désir collectif d’en posséder, et de s’en disputer l’obtention par tous les moyens, car sa symbolique est culturellement ancrée, et se perpétue socialement au travers des cellules familiales.

     

    Cela, parce que sa valeur d’utilité historique repose sur l’erreur culturelle, de la représentation spirituelle de l’homme à l’objet, et ainsi d’avoir cru qu’il avait une valeur réelle aux yeux des dieux.

     

    Cordialement. ddacoudre.over-blog.com.


    [1] De plus certaines conceptions, peut-être pour faire la part du feu, tendent à scinder la conscience en deux. D’une part, la conscience « cognitive », caractérisée par sa référence (« intentionnalité ») à des objets « réels » ou abstraits, mettant en jeu des langages, des calculs, des formes de mémoire et de prospection à long terme, associé à des comportements orientés ; d’autre part, la conscience comme vécu, expérience suggestive caractérisée de façon unique non par son objet mais par ses propriétés intrinsèques, sa qualité (d’où le nom de Qualia qui la désigne souvent). Jean Delacour. Conscience et cerveau. Édition DeBoeck Université. 2001. P. 7.


    cordialement ddacoudre.over-blog.com.


    • médy... médy... 8 mars 2013 23:38

      Je vous suis et me vient une question : comment calcule t-on le « salaire équitable » d’une personne qui travaillerait dans la sécurité par exemple ? En effet, le « vigile » ne bouge pas beaucoup, mais il « vend » aussi sa disponibilité, donc sa paye dépend, au regard du capitaliste, du manque à gagner qu’occasionnerait le vol. Le vigile qui travaille la nuit (comme dans d’autres activités) met un tas de relations sociales de côté puisqu’il est à la marge d’un système professionnel, étudiant etc essentiellement diurne. Comment pourrait-on donc calculer ce manque à gagner du vigile (capital social voir santé et autres) pour qu’il y ait équité ?

      Mais l’autre question à se poser dans une approche radicale du problème, c’est pourquoi le vol, qui est la cause de l’emploi du vigile ?

      On peut faire l’hypothèse que la seule société équitable est celle qui ne donne pas envie de voler, dans laquelle on en a pas besoin... puisqu’on ne jalouse personne ! Je ne sais pas si l’Utopie est réalisable mais elle ne le sera pas si l’être humain ne peut échapper à ses instincts de peur, d’imitation, de séduction, de prise de boucs émissaires. A quand une Économie de la Violence ? Et oui, la violence c’est aussi une histoire de ressources et de calories, et une grande part de subjectif lorsqu’elle est théâtralisée en Sacrifice. C’est compliqué tout ça.


  • Folacha Folacha 8 mars 2013 09:35

    les footballeurs qui gagnent quatre cent fois le salaire d’un chercheur :


    Rappelez vous la politique de la Rome décadente envers les prolétaires : Du pain et des jeux ...

    • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 8 mars 2013 10:32

      ..prolétaires, êtes-vous sûr ?


    • Folacha Folacha 8 mars 2013 13:24
      « Prolétaire, vous êtes sur ? »

      Le mot « prolétaire » désigne à l’origine un 
      citoyen romain qui n’a que ses enfants (proles) comme richesse. Il forme la classe la moins considérée de la civitas (ensemble des citoyens), constituée de ceux qui ne peuvent s’acheter aucune pièce d’armure et qui ne possèdent le droit de vote qu’en théorie. C’est la dernière classe sociale.



    • ddacoudre ddacoudre 8 mars 2013 23:03

      bonjour falocha

      tout à fait.

      Le salariat est apparu dès que les liens féodaux ont été suffisamment lâches pour permettre à des hommes de disposer librement de leur force de travail. Bien que cette liberté soit plus formelle que réelle, car ne disposer que de la force de ses bras pour subsister et assurer ses lendemains, borne nécessairement cette liberté. C’est ainsi qu’au XIV ième siècle, apparaît le terme « prolétaire » qui qualifiait ceux qui ne possédaient que leur descendance (proles, en latin), et les pauvres dont l’existence ne dépendaient que de leur capacité à louer leur bras.

      Mais la plupart du temps leur activité professionnelle les faisait qualifier « Brassiers », « manouvriers », « journaliers ». Ils étaient plus comme des domestiques, car la plupart du temps ils s’intégraient à la famille de leurs employeurs, dont ils partageaient le gîte et le couvert, à l’instar de la « famille » romaine qui désignait en fait l’ensemble des esclaves. Cette intégration limitait la précarité de leur existence, parce que le salaire correspondant (modeste fraction de la récolte, quelques pièces de monnaie équivalentes à un argent de poche) ne permettait pas de trouver une autonomie, à moins de trouver d’autres occupations complémentaires, ce qui n’était pas chose facile. Malgré des conditions qu’il ne faut pas regretter, cette société rurale, dure pour les pauvres et les sans grades, était immergée dans un monde de relations personnelles, voire familiales qui lui donnaient un sens (communauté de famille).

      Avec l’avènement de l’industrialisation, les liens personnels ne comptent plus, du fait d’une part de l’urbanisation (migration vers les cités industrielle), d’autre part par la structure industrielle qui mobilise des masses de travailleurs que l’on voit mal s’installer dans la famille de l’employeur. La seule forme qui subsistera en la matière, héritée de la ruralité, sera le « paternalisme ». Un paternalisme qui donnait un sens à l’intégration dans l’entreprise, de la même manière que nous parlons aujourd’hui, « d’esprit d’entreprise ».

      Le salaire devint le mode dominant de mobilisation et de rémunération de la force de travail, sans que pour autant la condition des travailleurs s’améliorent, car ils passent d’un dur labeur rural, à un prolétariat qui les plonge dans la misère, et il faut attendre la première loi « sociale » votée en mars 1841 pour voir le travail des enfants limité dans les filatures. Au XIX ième siècle le salaire devient un prix comme un autre, soumis aux fluctuations de l’offre et de la demande en fonction de l’intensité de la concurrence, ce n’est donc plus le juge ou la coutume qui le fixe. Cette relation est analysée par le code civil en 1804 et reconnue comme résultante d’un échange de libres volontés, et considéré comme une forme de « louage de service ». (Imposture du contrat de travail, plutôt contrat d’adhésion).

      Ainsi le salarié privé de liens familiaux ruraux, privé d’une fixation d’un salaire coutumier, voit la recherche d’un travail et du salaire correspondant devenir essentielle, et s’imposer comme la valeur référentielle quelles que soient les lentes transformations qui ont jalonné jusqu’à nos jours, sa durée, son organisation, sa rémunération en fonction des trois grandes périodes qui marquent notre société industrielle.

      Cordialement,ddacoudre.over-blog.com.


    • Folacha Folacha 9 mars 2013 09:01

      DD, merci pour votre développement smiley


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 mars 2013 09:48

    Les capitalistes font de tout un marché, pour en retirer un profit avec l’assentiment des populations.

    Où l’auteur va-t-il chercher des impressions pareilles ?

    C’était au démarrage, ce matin sur France-Inter. Dans l’émission spécialisée, une ex-stagiaire de 16 ans était invitée à montrer qu’elle avait bien appris son métier dans la station populaire du Service Public.

    Elle fait écouter un bout de la chanson qui l’a marquée récemment, une chanson en langue anglaise. Puis elle en promeut une seconde, une en anglais, puis une troisième, en anglais. Et Didier Varrod, le spécialiste de la station en exception culturelle française chantée, en ajoute une quatrième, en anglais, pour montrer à la déjà journaliste conforme qu’elle a bien tout compris.

    C’était au démarrage de la Journée Internationale de la Femme ce matin sur la station populaire de Service Public, dirigée par le libertaire Philippe Val ex-directeur de Charlie Hebdo, sur la chaîne radio de Service Public dirigée par l’excellent journaliste Jean-Luc Hees

    Tout irait donc pour le mieux si n’étaient tolérés sur Internet des sites alternatifs qui se plaisent à cultiver le doute pour déprimer la population.

    Vous allez voir qu’Agoravox ne va même pas replier ce commentaire qui n’a absolument aucun rapport avec le sujet de l’article !


  • R.Dumont 8 mars 2013 11:12

    Les capitalistes font de tout un marché, pour en retirer un profit avec l’assentiment des populations.
    Un sommet de l’absurde est atteint avec le marché du droit à polluer.


  • bert bert 9 mars 2013 01:53

    le marché est une notion obsolète depuis la création de monopoles .....

    donc depuis les années 1870..... nous vivons dans une illusion de marché
    *********************************************************************************
    cet article est donc un subterfuge pour maintenir cette illusion smiley
    pour preuve il aborde le 21° Siècle sans évoquer la robotik


    • ddacoudre ddacoudre 11 mars 2013 23:45

      bonjour bert

      le marché c’est la relation d’échange des hommes entre eux, quelle que soit les modalité qu’ils construise pour cela. c’est ainsi que la bourse est un marché ou certains hommes échange des valeurs monétaires, et la main invisible consisté à dire laisser faire le marché, c’est à dire l’activité d’échange humaine elle s’organisera mieux que si l’on chercher à le faire, les monopole sont le résultat de la main invisible, donc du marché.
      http://ddacoudre.over-blog.com/article-le-serf-du-21-ieme-siecle-115949954.html cordialement.


  • Claude Courty Claudec 11 mars 2013 09:55

    La pauvreté – comme la richesse – est une composante de la société, structurelle et mécanique, aussi relative qu’incontournable ; et les inégalités sociales en résultent.

    En prendre conscience serait le premier pas à faire pour atténuer cette pauvreté et ces inégalités, voire les maîtriser, à défaut de pouvoir les éradiquer.

    La preuve a en effet été largement administrée, depuis plus 20 siècles, que les méthodes appliquées pour les combattre n’ont fait que les augmenter et les exacerber.


    Visiter attentivement à ce sujet :

    http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com


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